• REVUE DE PRESSE INTERNET
     
    FRANCO- 
    EUROPÉENS

    DÉCEMBRE 2023

    22 DÉCEMBRE 2023

    REVUE du 22 DEC 2023

    REVUE du 22 DEC 2023

     

    La « main invisible » a tiré l'oreille de Mickey
    LIEN :
    Boîte de réception (2896) Bell

    Adam Smith, le grand théoricien du libéralisme économique, est né il y a 300 ans, en juin 1723. À l'aube de l'ère industrielle, il a parlé de la « main invisible » qui régit les marchés. Cette métaphore explique comment le développement économique et la politique gouvernementale sont puissamment influencés par les choix individuels des consommateurs. Plus une société devient prospère, plus les individus gagnent en influence… Les Américains comprennent les avantages du capitalisme. Et pourtant ! Une multinationale de premier plan, Disney, vient de découvrir qu'imposer un agenda idéologique ( « woke » en l'occurrence) à ses clients avait des conséquences néfastes pour ses actionnaires… Dans son rapport annuel aux autorités financières (la SEC) qui clôturait l'année fiscale au 30 septembre dernier, The Walt Disney Company reconnaît que sa situation financière est soumise à un risque significatif à cause de ses « positions sociales et environnementales qui ne sont pas bien perçues (sic) voire même rejetées par une part importante de ses clients ». Les patrons de Mickey admettent même que leur réputation est mise à mal. Le PDG Bob Iger, revenu aux affaires récemment, déclare lui-même vouloir « calmer les choses » et revenir aux fondamentaux : proposer des divertissements qui fassent rêver les clients sans les forcer à ingurgiter des messages idéologiques.

    C'est un tournant important initié par un géant de l'économie mondiale rappelle Jonathan Turley pour The Hill (voir en lien). Disney, comme d'autres grands groupes, semblaient décider jusqu'à cette année à poursuivre leur « mission évangélisatrice » en ignorant superbement les retours négatifs de leurs clients. Les 4 derniers films produits par la firme et projetés en 2023 ont été des flops retentissants : près d'1 milliard de dollars de pertes… Le dernier « Indiana Jones » et « La petite sirène » affichant les pires performances. Pire… Les acteurs eux-mêmes font du zèle en se moquant des contes de fée qui ont fait la fortune de la firme. La starlette qui joue le « remake » de « Blanche Neige » (sortie prévue en 2025) a choqué les aficionados en se moquant de l'histoire d'amour qui est au cœur de l'histoire… Le résultat est sans appel : Disney reconnaît avoir perdu 14 % de son audience. Comment se fait-il qu'il ait fallu attendre un tel désastre pour provoquer une réaction de la direction de l'entreprise ? L'intérêt des actionnaires passe après celui de cadres qui voient dans leur militantisme un excellent moyen de s'afficher en parangons de vertu devant leurs pairs. Ils y gagnent des honneurs et des promotions. Le cas d'Alissa Heinerscheid, la Vice-Présidente du marketing de Bud Light (voir LSDJ 1963) qui a fait perdre des milliards à sa société, est parlant : en utilisant l'image d'un transsexuel pour rendre sa petite bière « inclusive » en opposition totale avec sa clientèle, son initiative a été saluée par nombre de ses confrères malgré le désastre économique.

    L'hubris de nombreux journalistes « en vue » est un piège pour les médias. La confiance du public continue de tomber et la presse perd toujours plus de lecteurs. Mickey envoie un signal d'alarme mais les « grands médias » n'entendent pas, à l'image d'un Dingo en train de scier la branche sur laquelle il est assis. Au diable l'objectivité, « tout journalisme est de l'activisme ! » a proclamé Nikole Hannah-Jones du New York Times. Là encore, si les auditeurs s'en vont, la ligne activiste reste très profitable aux journalistes qui ont besoin du soutien de leur microcosme pour être reconnus.

    Les milieux académiques sont particulièrement touchés par cet aveuglement idéologique encouragé par l'entre soi… Les grandes universités américaines sont sous le feu des critiques pour avoir purgé de leurs équipes enseignantes tous les éléments non ouvertement progressistes. On a sans doute atteint un point de non-retour avec la situation en Palestine. Les campus ont été perturbés par de nombreuses manifestations en soutien au Hamas où le cri de « mort aux Juifs » a été entendu. Les directrices de Harvard et de Penn University ont été interrogées au Congrès il y a quelques jours : « Appeler au génocide des Juifs est-il contraire aux règles internes de vos écoles ? ». La question était simple. La réponse des deux éminentes universitaires a provoqué un scandale : « Cela dépend du contexte »… La présidente de l'université de Pennsylvanie a d'ores et déjà dû démissionner.

    La « tragédie des biens communs » (déjà décrite par Aristote) est un concept souvent employé pour les enjeux écologiques : les populations ont tendance à surexploiter des ressources pour leurs intérêts individuels sans prise en compte du bien commun. Cette tentation tragique n'est pas limitée aux travailleurs… Dans les multinationales, les universités et les grands médias, au-delà des convictions idéologiques, certaines élites poursuivent leurs intérêts au détriment des institutions qu'elles sont censées servir…Ludovic Lavaucelle ETC…J

    ParJean-Pierre Naugrette
    LIEN :

    Depuis l’Antiquité, la mer couleur de vin, toujours recommencée, charrie son lot de tempêtes, de naufrages, de noyés, de cadavres roulés sur les rivages, d’abîmes insondables : « Ne nous étonnons pas si l’énorme masse d’eau qu’on appelle la mer, inconnue et ténébreuse dans sa profonde épaisseur, apparut toujours redoutable à l’imagination humaine », note Michelet (1) au début de La Mer (1861), ouvrage inspiré, parfois halluciné, toujours poétique, qui irradie tout le XIXe siècle français.

    LIRE AUSSI / NOUVEAU NUMÉRO : LA MER, NOTRE AVENIR

    Le romantisme est à jamais marqué parle naufrage du Saint-Géran dans Paul et Virginie (1788), de Bernardin de Saint-Pierre : l’illustration de Pierre-Paul Prud’hon, intitulée Le Naufrage de Virginie, pour l’édition Didot de 1806, restera comme l’icône du pathétique des grèves, du sauvetage impossible, de l’amour et la mort à quelques encablures. Lorsqu’il évoque, dans son célèbre Oceano Nox de juillet 1836, les marins et les patrons péris en mer, Victor Hugo les voit « Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Sous l’aveugle océan à jamais enfouis ! (2) »

    Tout le poème, qu’on apprenait jadis dans les écoles, n’est qu’une lamentation sur le deuil impossible face à la sépulture absente : « Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée. » Dans un dessin intitulé Ma destinée (1857), Hugo fera du navire désemparé une coquille perdue au faîte d’une vague énorme, vortex à l’allure de baleine prête à l’engloutir (3). D’où cette haine exprimée par Baudelaire dans Obsession (1861) :

    « Je te hais, Océan ! tes bonds et tes tumultes,
    Mon esprit les retrouve en lui ; ce rire amer
    De l’homme vaincu, plein de sanglots et d’insultes,
    Je l’entends dans le rire énorme de la mer. (4) »

    Michelet tire l’étymologie du mot « mer » vers celles de « désert » et de « nuit ». La perception de la mer oscille traditionnellement entre terreur et fascination (5).

    Jules Verne : Voyage au centre de la mer

    C’est peut-être en réaction contre le romantisme ambiant que Jules Verne invente, quelques années seulement après Michelet, une autre forme d’exploration des mers, avec Vingt Mille Lieues sous les mers (1869-1870). Dans un essai de ses Mythologies (1957), Roland Barthes définissait « l’imagination du voyage » vernien comme « une exploration de la clôture ». Il ne s’agit plus de se laisser aller à une quelconque fascination terrifiée de la mer, à un sublime terrible, mais de s’enfermer, à bord d’un navire, dans un geste d’appropriation :

    « Verne appartient à la lignée progressiste de la bourgeoisie : son œuvre affiche que rien ne peut échapper à l’homme, que le monde, même le plus lointain, est comme un objet dans sa main, et que la propriété n’est, somme toute, qu’un moment dialectique dans l’asservissement de la nature. (6) »

    Selon Barthes, le bateau vernien est un « coin du feu » parfait, ou, comme dit Michel Foucault, « le grand bateau du XIXe siècle est un morceau d’espace flottant, un lieu sans lieu, vivant par lui-même, fermé sur soi… » (7). L’une des grandes jubilations que procure la lecture enfantine de Vingt Mille Lieues sous les mers provient bien du fait que le lecteur, avec le professeur Aronnax et ses compagnons recueillis à bord du Nautilus, peut contempler à loisir, avec tout le luxe procuré par le navire sous-marin, les merveilles de la mer, y compris les plus monstrueuses, dans un lieu clos, protégé par des vitres épaisses, « une fenêtre ouverte sur ces abîmes inexplorés » (8). Si le capitaine Nemo est « l’homme des eaux », il est avant tout le propriétaire d’un navire permettant de s’approprier la mer, de la visiter dans toute la variété et la diversité de ses espèces, que Conseil, l’assistant du professeur au Muséum d’histoire naturelle, dans sa manie classificatrice, ne manque jamais de répertorier.

    « En cette année 1866, marins et scientifiques sont obsédés par « une chose énorme » non identifiée. »

    Il est révélateur que les premiers chapitres du roman s’ouvrent sur les fondements d’une hypothèse terrifiante, pour mieux l’écarter rationnellement par la suite. En cette année 1866, marins et scientifiques sont obsédés par « une chose énorme » non identifiée, « un objet long, fusiforme, parfois phosphorescent, infiniment plus vaste et plus rapide qu’une baleine »   ETC…

    Nasrallah face à un choix impossible
    LIEN :
    Nasrallah face à un choix impossible

    OLJ / Par Anthony SAMRANI, le 11 décembre 2023 à 00h00

    Nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. L’attaque sanglante du Hamas et le carnage commis en riposte par Israël dans la bande de Gaza vont avoir des conséquences sur toute la région pendant encore des mois, et probablement même des années. Le visage que celle-ci prendra à l’issue de cette tragédie sans fin tarde à se dessiner. Jusqu’où Israël est-il prêt à aller pour prouver au monde entier, et avant tout se prouver à lui-même, que le 7 octobre n’était qu’un « accident de l’histoire » ? Que restera-t-il de Gaza quand les canons s’arrêteront enfin ? Quelles conséquences cette guerre aura-t-elle sur les équilibres régionaux, sur les rapports qu’Israël entretient avec le reste du monde et avec les pays arabes en particulier, ou encore sur le projet iranien au Moyen-Orient ? Au 65e jour de la guerre, une seule évidence se dégage : l’après-7 octobre sera pire que l’avant. L’idée que l’on puisse rebâtir un ordre local, régional et même international après cela est une utopie à laquelle personne ne croit réellement.

    Le Liban n’est pas en reste. Le 7 octobre a bouleversé la relative stabilité qui régissait les rapports entre le Hezbollah et Israël à la frontière sud tout comme il a sérieusement remis en question la trajectoire politique que le parti avait prise depuis sa dernière confrontation avec l’État hébreu à l’été 2006. Le Hezbollah avait fait depuis le choix de se concentrer sur le renforcement de son assise locale et sur son influence dans le monde arabe au détriment de la « résistance », cantonnée au fil des ans à un pur exercice de rhétorique. Le parti chiite a-t-il été contraint par le Hamas à sortir de sa « zone de confort » ou a-t-il considéré que c’était le moment de raviver la flamme de la « résistance » ? A-t-il été surpris, comme il le prétend, par l’opération Déluge d’al-Aqsa, ou bien a-t-il été pris de court, et avec lui son parrain iranien, par la réaction

    israélo-américaine ?

    La stratégie du Hezbollah repose en tout cas sur un équilibre extrêmement fragile depuis le 8 octobre : il s’agit de faire la guerre sans la faire complètement et sans que le Liban ait à en payer un prix trop élevé. La formation

    pro-iranienne ne veut pas d’une confrontation totale contre Israël et encore moins contre les États-Unis et a fait preuve d’une certaine retenue depuis le début des hostilités. Malgré des pertes importantes (plus de 100) dans ses rangs, cette approche s’est pour le moment révélée payante pour le parti, le renforçant sur les scènes locale et régionale.

    Ses calculs sont toutefois perturbés par ceux de la partie adverse, beaucoup plus déterminée à changer le statu quo à la frontière.

    Ce qui se disait dans les coulisses depuis des semaines a ainsi été officialisé mercredi dernier par le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant. Israël « éloignera le Hezbollah au-delà du Litani, soit par le biais d’un règlement politique international, soit à travers une action militaire », a-t-il prévenu.

    Washington semble avoir convaincu son allié de laisser une chance à la diplomatie. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le Hezbollah ne ferme pas complètement la porte à cette option qui impliquerait qu’il respecte la résolution 1701 en retirant ses combattants, en particulier la force d’élite al-Radwan, au nord du Litani. En échange, le parti chiite réclamerait toutefois qu’Israël respecte lui aussi la résolution de l’ONU en se retirant de tous les territoires libanais au Liban-Sud, ce qui ouvrirait la voie à un règlement du litige frontalier entre les deux pays.

    Le Hezbollah ne veut pas d’une guerre qui pourrait transformer le Liban en un nouveau Gaza –

    les images de destruction qui nous parviennent ce week-end du Liban-Sud nous donnent un aperçu de ce à quoi une guerre totale ressemblerait –, et encore moins risquer de fragiliser tout ce qu’il a obtenu sur la scène libanaise dans un conflit qu’il ne peut pas gagner. Mais il ne peut pas non plus donner le sentiment de reculer, de faire une concession à l’ennemi alors que celui-ci est en train de réduire Gaza en cendres et de défaire son allié palestinien. Un accord diplomatique, qui impliquerait au fond que le Hezbollah accepte de remettre « la résistance » – sa raison d’être – au placard, suppose que le parti puisse le vendre comme une victoire et non comme un échec.

    Le Hezbollah semble vouloir miser sur le temps et sur un revers israélien à Gaza pour ne pas avoir à faire ce choix impossible. Mais si Israël parvient à détruire militairement le Hamas dans l’enclave palestinienne, le Liban deviendra sa prochaine cible et Hassan Nasrallah n’aura plus d’autre choix que de trancher : reculer, en position de faiblesse, ou assumer le risque d’une guerre totale. On le répète : nous ne sommes pas au bout de nos peines.  ETC….

    JuJules Verne et le poème de la mer

    Jules Verne invente une autre forme d’exploration des mers, avec « Vingt Mille Lieues sous les mers ».

    les Verne et le poème de la mer

    Jules Verne invente une autre forme d’exploration des mers, avec « Vingt Mille Lieues sous les mers ».

    ParJean-Pierre Naugrette

    • DÉC 11, 2023

    Depuis l’Antiquité, la mer couleur de vin, toujours recommencée, charrie son lot de tempêtes, de naufrages, de noyés, de cadavres roulés sur les rivages, d’abîmes insondables : « Ne nous étonnons pas si l’énorme masse d’eau qu’on appelle la mer, inconnue et ténébreuse dans sa profonde épaisseur, apparut toujours redoutable à l’imagination humaine », note Michelet (1) au début de La Mer (1861), ouvrage inspiré, parfois halluciné, toujours poétique, qui irradie tout le XIXe siècle français.

    LIRE AUSSI / NOUVEAU NUMÉRO : LA MER, NOTRE AVENIR

    Le romantisme est à jamais marqué parle naufrage du Saint-Géran dans Paul et Virginie (1788), de Bernardin de Saint-Pierre : l’illustration de Pierre-Paul Prud’hon, intitulée Le Naufrage de Virginie, pour l’édition Didot de 1806, restera comme l’icône du pathétique des grèves, du sauvetage impossible, de l’amour et la mort à quelques encablures. Lorsqu’il évoque, dans son célèbre Oceano Nox de juillet 1836, les marins et les patrons péris en mer, Victor Hugo les voit « Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Sous l’aveugle océan à jamais enfouis ! (2) »

    Tout le poème, qu’on apprenait jadis dans les écoles, n’est qu’une lamentation sur le deuil impossible face à la sépulture absente : « Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée. » Dans un dessin intitulé Ma destinée (1857), Hugo fera du navire désemparé une coquille perdue au faîte d’une vague énorme, vortex à l’allure de baleine prête à l’engloutir (3). D’où cette haine exprimée par Baudelaire dans Obsession (1861) :

    « Je te hais, Océan ! tes bonds et tes tumultes,
    Mon esprit les retrouve en lui ; ce rire amer
    De l’homme vaincu, plein de sanglots et d’insultes,
    Je l’entends dans le rire énorme de la mer. (4) »

    Michelet tire l’étymologie du mot « mer » vers celles de « désert » et de « nuit ». La perception de la mer oscille traditionnellement entre terreur et fascination (5).

    Jules Verne : Voyage au centre de la mer

    C’est peut-être en réaction contre le romantisme ambiant que Jules Verne invente, quelques années seulement après Michelet, une autre forme d’exploration des mers, avec Vingt Mille Lieues sous les mers (1869-1870). Dans un essai de ses Mythologies (1957), Roland Barthes définissait « l’imagination du voyage » vernien comme « une exploration de la clôture ». Il ne s’agit plus de se laisser aller à une quelconque fascination terrifiée de la mer, à un sublime terrible, mais de s’enfermer, à bord d’un navire, dans un geste d’appropriation :

    « Verne appartient à la lignée progressiste de la bourgeoisie : son œuvre affiche que rien ne peut échapper à l’homme, que le monde, même le plus lointain, est comme un objet dans sa main, et que la propriété n’est, somme toute, qu’un moment dialectique dans l’asservissement de la nature. (6) »

    Selon Barthes, le bateau vernien est un « coin du feu » parfait, ou, comme dit Michel Foucault, « le grand bateau du XIXe siècle est un morceau d’espace flottant, un lieu sans lieu, vivant par lui-même, fermé sur soi… » (7). L’une des grandes jubilations que procure la lecture enfantine de Vingt Mille Lieues sous les mers provient bien du fait que le lecteur, avec le professeur Aronnax et ses compagnons recueillis à bord du Nautilus, peut contempler à loisir, avec tout le luxe procuré par le navire sous-marin, les merveilles de la mer, y compris les plus monstrueuses, dans un lieu clos, protégé par des vitres épaisses, « une fenêtre ouverte sur ces abîmes inexplorés » (8). Si le capitaine Nemo est « l’homme des eaux », il est avant tout le propriétaire d’un navire permettant de s’approprier la mer, de la visiter dans toute la variété et la diversité de ses espèces, que Conseil, l’assistant du professeur au Muséum d’histoire naturelle, dans sa manie classificatrice, ne manque jamais de répertorier.

    « En cette année 1866, marins et scientifiques sont obsédés par « une chose énorme » non identifiée. »

    Il est révélateur que les premiers chapitres du roman s’ouvrent sur les fondements d’une hypothèse terrifiante, pour mieux l’écarter rationnellement par la suite. En cette année 1866, marins et scientifiques sont obsédés par « une chose énorme » non identifiée, « un objet long, fusiforme, parfois phosphorescent, infiniment plus vaste et plus rapide qu’une baleine » […]  LIRE LA SUITE

    Isabelle

    Autissier : des plans sur la mer

    Isabelle Autissier, première femme à avoir accompli un tour du monde en solitaire lors d'une compétition en 1991, navigue dans la vie comme sur l’eau. ParMarin de Viry

    • DÉC 11, 2023

    Àentendre sa voix, on sent qu’elle a dès le départ entretenu une relation raisonnée avec sa passion. C’est un bon moyen de faire durer le plaisir qu’elle procure, car la mer est une passion risquée.

    LIRE AUSSI / NOUVEAU NUMÉRO : LA MER, NOTRE AVENIR

    Elle a toujours un plan A, un plan B, et un plan C. Et si le plan C, après épuisement des deux précédents, échoue à son tour, elle fait en sorte d’en sortir vivante. Par exemple, en prévoyant que la balise de détresse de son bateau puisse émettre, même la coque en l’air. C’est ce qui lui est arrivé en février 1999, au milieu du Pacifique sud. Le bateau s’était retourné : faire chapeau, comme on dit dans les écoles de voile, le mât dans l’eau. Elle a été récupérée par Giovanni Soldini – skipper italien solaire qui lui a mitonné, à bord, un plat de son pays pour la réconforter –, grâce à sa balise et son petit barda de survie installé au bon endroit. Bonne idée d’avoir préalablement demandé à son équipe, pendant la préparation à terre: et si je me retourne, en solitaire, il se passe quoi ?

    « La mer, c’est d’abord s’organiser pour rester vivant. »

    La réponse lui paraissant un peu flottante, si l’on me passe l’expression, ça ne lui convenait pas : elle a donc fait installer un hublot là où il fallait pour s’extraire du bateau, et tirer un câble pour que le signal de détresse fonctionne en cas de retournement. Pendant toute la phase de recherche des secours, seule dans sa coque, à demi congelée, elle estimait très élevées ses chances de survie. La mer, c’est d’abord s’organiser pour rester vivant. C’est aussi faire des choix en permanence, dans une forêt d’options, de réglages et de routes. Naviguer, c’est un arbre de décision en évolution permanente, où la performance et le risque peuvent constamment l’empor- ter l’un sur l’autre. Tous ces calculs à faire vont comme un gant à l’esprit d’ingénieur d’Isabelle Autissier.

    Un jour de noces avec la mer au large

    Elle sait dire quand elle a aimé la voile – tout de suite, toute petite, sur son premier dériveur –, mais ne peut pas décrire un moment zéro, un éblouissement, une révélation, un jour de noces avec la mer au large, quand les côtes disparaissent. C’est que la voile est venue comme la vie : elle est là, c’est tout. À Saint-Maur-des-Fossés, où elle grandit dans une famille qu’elle décrit comme parfaitement équilibrée, aimante, et féministe sans le savoir, on pense à la mer, on planifie la prochaine croisière, et personne ne songe à lui dire que la voile est par nature une passion d’homme.

    « Chez les marins, ceux qui sont incapables en se croyant capables sont morts »

    À la différence d’autres navigatrices de sa génération – Isabelle Autissier est née en 1956 –, elle n’a pas vécu sa passion contre sa famille, mais avec elle. Il y a des vocations qui bénéficient d’un vent portant : on tient son cap sans avoir à virer, la gîte stable et les longs bords garantis; d’autres doivent le remonter en tirant des bords au près serrés: ça tape, ça se couche, et les vagues balayent le cockpit. La famille d’Isabelle Autissier soufflait dans ses voiles à une allure portante.

    Elle considère, avec le recul, que la confiance en soi que cette famille lui a donnée est à la trame même de sa réussite. Elle en tire une leçon sur les facteurs de succès dans l’existence : pas la peine d’y aller, quel que soit le projet, si vous ne pensez pas que vous en êtes capable. Ce qui suppose un peu de discernement éclairé : chez les marins, ceux qui sont incapables en se croyant capables sont morts, ou dangereux pour leurs équipages. Et ceux qui sont capables en se croyant incapables ne naviguent pas : dommage, mais plus sûr.

    Isabelle Autissier navigue dans la vie comme sur l’eau

    Comment fait-on, quand la vie vous appelle, qu’on aime la mer et qu’on veut avoir une trajectoire compatible avec ses ambitions sociales et les attentes de sa famille ? La réponse d’Isabelle Autissier : on fait une prépa, on réussit les concours et on devient ingénieur agronome, mais spécialité halieutique. Carton plein : job assuré et mer offerte, car il faut des bottes de bateau et un ciré pour se promener dans les parcs à huîtres. Elle va devenir très forte en coquillages et crustacés, et naviguer.

    Toujours, chez elle, la recherche de l’optimum, de l’état le plus favorable à la poursuite du but. On navigue dans la vie comme sur l’eau. Il y a des vents, des courants, des forces et des faiblesses de son véhicule – bateau ou enveloppe charnelle –, et un but. L’équation d’une passion. […]  LIRE LA SUITE ETC….

    Le 21e Siècle Ne Sera Pas Chinois
    LIEN : Le 21e Siècle Ne Sera Pas Chinois :: Gatestone Institute
    La torpeur estivale fait que peu s'en soucient, mais l'actualité de la semaine concerne d'abord et avant tout le krach chinois. Immobilier, monnaie, marchés boursiers, technologie, démographie : tout se tient et ce qui attend la Chine ressemblera au mieux à une stagnation.

    1. Effondrement du marché immobilier

    L' effondrement du marché immobilier : la Chine compterait environ 80 millions de logements inoccupés – un nombre énorme, même pour un pays géant. Ce marché immobilier, moteur de la croissance chinoise pendant des décennies, menace aujourd'hui de détruire le pays. Les grands conglomérats immobiliers chinois font faillite les uns après les autres. Et aucune solution ne se profile qui permettrait de faire revivre artificiellement la « brique » chinoise. Pendant des années, le régime a stimulé artificiellement le moteur 'immobilier – lequel a tiré tout le reste ! -- mais cela entraine parfois une crise de surproduction, et en Chine, la surproduction c'est maintenant.

    1. Effondrement du Yuan

    Le yuan, cette monnaie chinoise que l'on présente à l'envi comme le successeur du dollar est en réalité en voie de marginalisation. Enfin, presque. Le yuan peut-être considéré comme faible ou pas, mais en réalité personne n'en veut comme devise internationale alternative. Personne ne fait confiance au régime chinois sur la durée et donc personne ne veut acheter des obligations chinoises. « Il est très difficile de créer une monnaie de réserve sans actifs de réserve attractifs. La Chine a un problème. Elle veut que les étrangers achètent des obligations mais ces mêmes étrangers se débarrassent de leurs obligations chinoises depuis le début de 2022 », a récemment noté Jens Nordvig, fondateur et PDG d'Exante Data.

    Quand les grandes entreprises chinoises empruntent sur les marchés internationaux, elles le font toujours en euros-dollars (une itération du dollar), et jamais en yuans.

    Faible ou non, le yuan ne remplacera jamais le dollar, même en Asie du Sud-Est. Le récent renforcement des BRICS (l'association informelle qui regroupe le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud) représente certes un développement géopolitique intéressant, mais rien n'indique à ce stade que les autres membres des BRICS vont régler leurs transactions en yuan -- et certainement pas l'Inde.

    Le concept d'une monnaie dédiée aux BRICS génère le scepticisme des experts. Danny Bradlow, chercheur au Center for Advancement of Scholarship de l'Université de Pretoria en Afrique du Sud, doute d'un retour à l'étalon-or -- il n'y aurait pas assez de métal jaune pour tout le monde – et plus encore de l'utilisation des crypto-monnaies. Bradlow doute de leur fiabilité dans le commerce mondial et certains investisseurs sérieux considèrent les crypto-monnaies comme une simple vanité, à l'instar de la folie des tulipes aux Pays-Bas au XVIIème siècle. A l'époque au moins, l'investisseur pouvait se consoler avec un bulbe de tulipe.

    Shirley Ze Yu, chercheuse invitée à la London School of Economics, estime qu'une monnaie spécifique aux BRICS, obligerait à créer une série d'institutions définissant des normes et des valeurs communes. « Ces objectifs n'ont rien d'impossible, mais sont très difficiles à réaliser », a-t-elle souligné.

    Chris Weafer, analyste en investissement spécialisé dans la Russie et l'Eurasie chez Macro-Advisory, a qualifié tout projet de monnaie BRICS comme étant « sans avenir ».

    1. L'effondrement du marché boursier chinois

    Il est probable que le président du Parti communiste chinois, Xi Jinping, ne sait pas comment fonctionne un marché. A-t-il sérieusement cru qu'il pouvait multiplier ses interventions arbitraires sur la bourse chinoise sans aucune conséquence ? Or, l'une des conséquences essentielle est la perte de confiance. Qui voudrait investir sur un marché boursier à la merci des caprices d'un « prince » communiste ?

    La nouvelle « Loi anti-sanctions » peut transformer n'importe quoi en délit, et une personne peut voir ses biens confisqués si les dirigeants du Parti communiste en décident ainsi. La descente au siège de Bain & Company à Shanghai et la colonisation (saisie) de la place financière de Hong Kong par les impérialistes chinois ont également eu pour effet, d'un point de vue strictement financier, de priver le marché chinois de toute fiabilité.

    Le problème vient aussi du fait que la Chine n'a pas d'entreprises privées : la « fusion du civil et du militaire », principe élaboré par le Parti communiste chinois, fait que toutes les entreprises appartiennent au gouvernement central et peuvent être perquisitionnées à tout moment.

    1. Manque d'innovation technologique

    La radicalisation belliqueuse de la Chine a conduit les États-Unis – malgré des décennies de bonnes relations avec la Chine - – à ne pas se conformer aux normes de transparence en matière de comptabilité ; les déficits commerciaux toujours en faveur de la Chine, le vol permanent et systémique par la Chine de la propriété intellectuelle américaine – ont amené à remettre en question le « partage » de la technologie des semi-conducteurs avec la Chine. Le gouvernement chinois ne semble pas encore maîtriser ce domaine, ce qui pourrait donner une raison supplémentaire à Xi de s'emparer de Taiwan, centre mondial des puces informatiques. Les entreprises chinoises et leur gouvernement peuvent à bon droit craindre d'être distancés par les entreprises du Japon, de Corée du Sud, de Taiwan et de l'Occident – ​​et c'est l'un des rares points de convergence aux États-Unis entre Républicains et Démocrates

    1. Effondrement démographique

    Dans tous les pays industrialisés et sur tous les continents, à quelques rares exceptions près, les courbes démographiques s'effondrent. Avec un taux de fécondité de 1,28 enfant par femme, la Chine s'inscrit dans les traces du Japon. Xi a tenté d'inverser cette baisse, mais n'a réussi qu'à l'accélérer. Malgré la fin officielle de la politique chinoise de l'enfant unique en 2016 et l'introduction d'avantages financiers et de réductions d'impôts pour les familles, le taux de natalité n'a pas augmenté de manière significative.

    Les données des Nations Unies montrent que le léger frémissement du taux de fécondité qui a succédé au changement de politique n'a pas duré. Le taux de 1,7 enfant par femme, - similaire à celui de l'Australie et du Royaume-Uni – a chuté à 1,28, l'un des plus bas au monde. Ce déclin est la résultante de pressions sociétales et économiques qui se sont accumulées en Chine sur la durée ; une chose est sure cependant : le rétrécissement de la main-d'œuvre diminue le potentiel de croissance.

    De ce qui précède, tentons un pronostic : nos contemporains oublient souvent que le régime chinois n'est pas l'équivalent d'une démocratie de type britannique, américaine ou néerlandaise. Le régime chinois est une dictature au sens strict du terme, la dictature d'un parti unique, et même d'un seul homme, Xi. Renverser un dictateur ne peut se faire que par la force, à son décès ou s'il renonce de lui-même à l'exercice du pouvoir.

    Malgré l'échec de sa politique économique, Xi n'abandonnera les rênes à personne. Peut-être espère-t-il que la prochaine élection présidentielle à Taiwan, le 13 janvier 2024, fera tomber l'ile dans son giron. Il pourrait aussi retarder toute agression planifiée afin de maintenir le niveau des échanges commerciaux, ou, à l'inverse, - ainsi agissent les tyrans -, il pourrait intensifier les hostilités afin que la population chinoise, son public, soit moins préoccupée par la crise économique. Il ne s'agirait pas alors d'un prélude au « siècle chinois », mais de la manœuvre désespérée d'un homme désespéré.

    Xi a demandé à ses généraux de « se préparer à la guerre », de « combattre et de gagner ». Il a envoyé des ballons espions au-dessus des sites militaires américains les plus sensibles et a introduit aux États-Unis par la frontière sud, « des centaines de chinois en âge de combattre »– sans doute pour perturber une contre-offensive américaine en cas d'invasion de Taiwan – afin de saboter les aéroports, les réseaux électriques, les systèmes de communication, l'approvisionnement en eau, les ponts, les ports, les autoroutes, les tunnels et autres infrastructures stratégiques.

    Xi peut voir que sa « fenêtre d'opportunité » – une administration Biden peut-être compromise au plan juridique– est en train de se fermer, et que les États-Unis sont dirigés par un président qui tend la main dans le vide ; qui dit « No comment » à propos d'une ville réduite en cendres à Hawaï et assure au président russe Vladimir Poutine qu'une « incursion mineure » en Ukraine sera tolérée.

    Xi a clairement vu l'administration Biden fuir l'Afghanistan ; renoncer à son indépendance énergétique au profit des éoliennes ; permettre à un ballon espion d'accomplir sa mission au-dessus de sites militaires américains sensibles ; annuler The China Initiative qui contrecarrait le vol de propriété intellectuelle dans la recherche et l'industrie ; autoriser TikTok, les instituts Confuciusles classes Confucius de la maternelle à la 12e annéeles « commissariats » chinois illégaux ; autoriser la Chine à devenir propriétaire de terres agricoles situées à proximité de bases militaires américaines, et ne faire pratiquement rien pour arrêter les investissements des fonds de retraite fédéraux tels que Thrift dans l'industrie et les entreprises militaires chinoises, sans parler des investissements du secteur privé.

    Larry Fink, président de Blackrock, a exhorté les investisseurs à « tripler leurs allocations en actifs chinois ». « [N]ous sommes l'un des 16 gestionnaires d'actifs proposant actuellement des fonds indiciels américains investissant dans des sociétés chinoises », a déclaré BlackRock à CNN à propos d'un pays qui utilise ces institutions financières pour supplanter l'Amérique et gouverner le monde.

    Jamie Dimon, PDG de JP Morgan Chase, a déclaré qu'« il a l'intention d'opérer en Chine conformément à la politique étrangère américaine et qu'il cessera de le faire si la politique américaine l'exige ». En d'autres termes, investir en Chine communiste, un pays qui veut ouvertement supplanter l'Amérique en tant que première superpuissance mondiale pour gouverner le monde, n'est pas illégal. Si la Chine attaque Taïwan et déclenche une guerre, ce sont les États-Unis qui la financent.

    Les alliances militaires des Américains en Asie témoignent également de la probabilité du déclenchement de la guerre – et de son urgence.

    Drieu Godefridi est juriste (Université Saint-Louis de Louvain), philosophe (Université Saint-Louis de Louvain) et docteur en théorie du droit (Paris IV-Sorbonne). Il est l'auteur de L'écologisme, nouveau totalitarisme. ETC…

    Michel Onfray : « Jésus est un concept »
    LIEN : Michel Onfray : « Jésus est un concept » (lepoint.fr)

    ENTRETIEN. Dans son dernier livre, le philosophe, athée et provocateur, s’attache à démontrer l’inexistence de Jésus en tant que personnage historique.

    Propos recueillis par Jérôme Cordelier
    Michel Onfray s'empare d'un sujet plus grand que lui : Jésus. Et visiblement, le personnage titille l'athée qu'il affirme toujours être. Celui qui, jadis, publia un corrosif Traité d'athéologie s'attaque désormais au fond de l'affaire : la foi. Dans Théorie de Jésus. Biographie d'une idée (Bouquins), le philosophe s'est plongé dans les Écritures et en livre son interprétation, mêlant une érudition ébouriffante et une bonne dose de provocation, mais aussi une sensibilité au spirituel qui surprendra. C'est l'Évangile selon Michel Onfray. Le philosophe heurtera de plein fouet les croyants et ravira les athées, mais, et c'est l'intérêt de cet essai vigoureux, il remet au goût du jour un débat – une « disputatio », diraient les dominicains – qui dure depuis l'éternité. ETC…

    Qui était vraiment Jésus ?
    LIEN : Qui était vraiment Jésus ? (lepoint.fr)

    LES VIES DE JÉSUS. Hors des évangiles canoniques ont fleuri des biographies de Jésus riches d’anecdotes inédites. Elles reflètent les débats qui ont agité l’Église.

    Par Laurence Moreau
    Les vies de Jésus ? La proposition peut surprendre. Existerait-il donc d'autres biographies que celle que l'on peut lire dans le Nouveau Testament* ? Jésus, né à Bethléem, élevé à Nazareth, faiseur de miracles qui annonce la résurrection des morts, crucifié, puis ressuscité trois jours après sa mort : cette vie hors norme est contée dans les évangiles de Marc, de Matthieu, de Luc et de Jean, quatre écrits reconnus par l'Église comme saints et inspirés et, à ce titre, faisant partie du Nouveau Testament.

    Certes, l'histoire officielle varie : Matthieu, par exemple, nous parle de mages orientaux venus rendre visite au nouveau-né de Bethléem et du massacre des enfants de moins de deux ans qui a suivi, épisodes dont les autres évangélistes ne disent rien. Les rencontres, les miracles, les par... ETC….

    Prince Louis : à quoi ressemblera le fils de Kate et William à l’âge adulte ? La photo bluffante créée par une intelligence artificielle
    LIEN : ttps://actu.femmeactuelle.fr/actu/news-actu/prince-louis-a-quoi-ressemblera-le-fils-de-kate-et-william-a-lage-adulte-la-photo-bluffante-imaginee-par-une-intelligence-artificielle-2160922?utm_source=taboola&utm_medium=cpc&utm_campaign=pmo_fac_article_desktop_desktop_flux_tag_royaute&utm_term=26010640|lepoint-lepoint|3838904543&tblci=GiDs1quwL11mIG9xODMIfoJ1enrZx_EEQI8xypzVev2B7SCEm1AoptCD0fTFr7N-#tblciGiDs1quwL11mIG9xODMIfoJ1enrZx_EEQI8xypzVev2B7SCEm1AoptCD0fTFr7N-
    Le 13 juin 2023, le compte Instagram "The Wales Chronicle" dévoilait une image étonnante du prince Louis, créée par intelligence artificielle. On y découvre ce à quoi pourrait ressembler le plus jeune fils du prince William et de Kate Middleton, lorsqu’il aura une vingtaine d’années.

    Qui n’a jamais été curieux de lire l’avenir ? Horoscope, tarot, chiromancie, voyance, numérologie, oracle… Les moyens à disposition sont nombreux pour tenter de découvrir son futur, que l'on y croit ou pas. Et si l’intelligence artificielle (IA) nous offrait de nouvelles possibilités de nous projeter ? Au-delà de l’amélioration de notre quotidien ou de notre médecine, cette technologie est en effet capable d’imaginer à quoi ressemblera une personne dans plusieurs années. Ainsi, on trouve de nombreuses applications capables de nous faire prendre quelques années. Sans grande surprise, certains se sont donc emparés de l’outil pour découvrir à quoi ressembleront certaines personnalités, dont les membres de l’une des familles les plus célèbres au monde : les Windsor. Dans le cadre d’un projet artistique, un photographe avait déjà créé en 2022 une image vieillie de la défunte princesse de Galles, Diana Spencer. Plus récemment, des comptes Instagram de fans de la monarchie britannique ont dévoilé des clichés hypothétiques des enfants royaux à l’âge adulte. On a ainsi découvert à quoi pourrait ressembler la princesse Charlotte, aujourd’hui âgée de huit ans, lorsqu’elle atteindra la vingtaine. Des images bluffantes. Idem pour son frère, le prince George, qui a aussi eu droit à ses clichés imaginés par l'IA.

    “C’est déjà un très beau garçon. L’IA dit qu’il sera aussi un très bel homme !”

    Cette fois-ci, c’est son frère cadet, Louis, qui nous intéresse. Le 13 juin 2023, le compte Instagram The Wales Chronicle a dévoilé un cliché du petit dernier de Kate et William créé par un logiciel d’intelligence artificielle. Le petit prince, qui a fêté ses 5 ans cette année, apparaît à l’aube de l’âge adulte. “C’est déjà un très beau garçon. L’IA dit qu’il sera aussi un très bel homme !”, peut-on lire en légende de cette publication. Si la technologie a vu juste, il est indéniable que le prince Louis a hérité du patrimoine génétique de sa magnifique maman, Catherine Middleton. Dans les commentaires, certains ont toutefois estimé qu’il ressemblait davantage à son grand-père, le roi Charles III, ou encore à son grand-oncle, le prince Andrew. D’autres ont remis aussi en question la fiabilité de cette image, estimant avec humour que le futur prince Louis aurait probablement un regard “moins innocent”, en référence au comportement espiègle du petit garçon, qui ne cesse d’amuser la galerie à chacune de ses sorties. D’autres internautes encore ont trouvé le processus quelque peu discutable, voire “bizarre”, arguant notamment que “les enfants grandissent déjà bien assez vite”. L’administrateur du compte Instagram avait toutefois précisé, anticipant les critiques : “Cette image est générée à l’aide d’un logiciel d’IA et est publiée uniquement pour le plaisir.” Il ne reste plus qu’à s’armer de patience pour découvrir quel visage aura le prince Louis d'ici quelques années ! ETC….

    Cette ville européenne était la capitale du meurtre au Moyen-Âge
    LIEN :
    Cette ville européenne était la capitale du meurtre au Moyen-Âge (caminteresse.fr)

    Une carte des meurtres connus dans l’Angleterre médiévale montre qu’Oxford était la ville comptant le plus de meurtres, et que les étudiants étaient de loin les plus sanguinaires.

    Si vous étiez né au XIVe siècle, il valait mieux ne pas habiter en Angleterre, et encore moins à Oxford. Une carte interactive de villes anglaises au Moyen-Âge montre qu’elle était la plus meurtrière. Lancée en 2018, Medieval Murder Maps regroupe toutes les scènes de crime répertoriées dans des textes historiques écrits en latin vieilles de 700 ans. Récemment mise à jour, la carte inclut désormais Oxford et York.

    75% des meurtriers récidivistes étaient des étudiants

    Grâce à ces données, les auteurs ont pu estimer que le taux d'homicides par habitant à Oxford était 4 à 5 fois plus élevés que celui de la fin du Moyen Âge à Londres ou York. Plus étonnant encore, les meurtriers étaient très souvent des étudiants. Comme l’indique un communiqué, parmi les auteurs d’homicides ayant des antécédents connus, 75% étaient des “clercs”, un terme faisant référence à un étudiant ou un membre de l’université.

    “Une ville universitaire médiévale comme Oxford présentait un mélange de conditions mortelles, a analysé le professeur Manuel Eisner, enquêteur principal sur la carte des meurtres et directeur de l'Institut de criminologie de Cambridge, cité dans le communiqué.

    À cette époque, la ville comptait environ 7000 habitants, dont environ 1 500 étudiants“Les élèves d'Oxford étaient tous des hommes et étaient généralement âgés de 14 à 21 ans, le pic de violence et de prise de risque. Il s’agissait de jeunes hommes libérés des contrôles stricts de leur famille, de leur paroisse ou de leur guilde, et plongés dans un environnement rempli d’armes, avec un large accès aux tavernes et aux travailleuses du sexe.”

    “En plus des affrontements entre la ville et la robe, de nombreux étudiants appartenaient à des fraternités régionales appelées 'nations', une source supplémentaire de conflits au sein du corps étudiant”, a-t-il complété.

    Grâce aux données issues des résultats d’enquête de l’époque, qui détaillent l'auteur et la victime, s’ils sont connus, le lieu, l'arme et les détails de l’assassinat, la carte permet de raconter des histoires sanglantes. C’est le cas de fêtards qui ont vu leur fin de soirée se finir en meurtre après avoir refusé d’intégrer un homme rencontré dans la rue dans leur groupe. Rien que ça… ETC…

    PHILOSOPHIE
    LETTRE DE PHILOSOPHIE MAGAZINE
    Ça fait quoi d’avoir une gueule gonflée et couverte de bleus ? Nos rapports aux autres s’en trouvent transformés. Je fais cette expérience depuis jeudi dernier, jour où j’ai subi une grosse opération de chirurgie dentaire (les dents : ma malédiction intime !), qui m’a laissé le visage tuméfié. Une expérience tantôt amusante, tantôt angoissante. Mais toujours douloureuse, croyez-moi.

    Avant de vous raconter comment je vis avec ma tête de mort-vivant, je vous propose de découvrir nos articles du jour :

     

    La dentiste m’avait prévenu : “Vous feriez mieux de partir vous reposer pendant quelques jours après l’opération.” Évidemment, ces paroles avaient glissé sur mon orgueil de stoïcien viriliste. Épicurien aussi à mes heures, j’avais toutefois accepté d’avaler deux Atarax avant l’intervention – ah, si tous les médicaments avaient des noms philosophiques, Aponax contre la douleur, Anamnésil pour la mémoire, Cogitone pour la concentration… Après trois heures la bouche ouverte et avec l’interdiction absolue de me gratter le nez, je suis sorti en titubant et ai réussi à gagner mon lit, où je me suis affalé à l’heure de la conférence de rédaction du jeudi. Mais le pire était devant moi.

     

    Le lendemain, je me suis regardé dans la glace en me levant : tiens, un hamster. Outre un bas du visage tumescent et des yeux hébétés, j’avais du mal à prononcer deux phrases intelligibles. Or je devais faire une conférence en visio deux heures plus tard. J’ai alors eu l’idée de ressortir mes vieux masques anti-Covid. J’avais l’air malin, en masque tout seul devant mon écran, mais j’ai réussi à faire illusion. Je me suis félicité d’avoir trouvé la solution et ai fait un tour en métro et dans les magasins : je passais pour un angoissé du virus comme les autres. La première étape de ma nouvelle vie de gueule cassée a donc obéi à une logique de conformisme social : je tenais, coûte que coûte, à rester comme tout le monde.

     

    Or le troisième jour, les bleus ont envahi tout l’espace de mon visage. Le pourtour de ma bouche était devenu une vaste zone violacée en forme de moustache autrichienne. Autour de mes yeux étaient dessinés de larges traits de pinceau en relief, dignes d’un expressionniste abstrait en colère. Difficile de rester levinassien dans ces conditions : mon visage était devenu trop repoussant pour espérer une quelconque empathie éthique. J’ai alors changé de stratégie et opté pour l’option Jean Genet. J’avais en mémoire le début du livre de Sartre Saint Genet, comédien et martyr (1952). Puisque Genet avait été traité de voleur dans son enfance, et qu’il était réifié pour toujours dans le regard réprobateur d’autrui, autant assumer. C’est ainsi, explique Sartre, que l’écrivain a retourné le stigmate en le revendiquant, en devenant le voyou flamboyant qui navigue dans les milieux interlopes. J’ai quant à moi retiré mon masque et passé mon samedi à circuler dans la ville. Pour une fois que je pouvais jouer au bad boy, fixant avec le défi du mauvais sujet fier de l’être les regards embarrassés des passants ! On s’encanaille comme on peut. Après coup, les personnes que j’ai croisées ont dû plutôt penser que je m’adonnais à la chirurgie esthétique. Misère ! Je me sentais pourtant libéré de la pulsion conformiste de la veille. Pourquoi, finalement, ne pas afficher son visage meurtri ?

     

    Mais laisser voir son handicap n’a rien d’évident. Samedi soir, à un dîner d’amis, on m’avançait un siège, on me tendait un verre avec commisération, mais on me regardait tout de même d’un drôle d’air quand je discourais en oubliant ma laideur. Je n’ai même pas osé, en partant, leur infliger le dégoût d’un baiser au lépreux. Dans la rue, en revanche, je percevais parfaitement l’étonnement, la gêne, voire la réprobation. Après tout, si j’ai une tête de bagarré, c’est peut-être que je suis bagarreur… On n’empêche pas les imaginations éthiques d’autrui. Et pourquoi osais-je m’exhiber ainsi en gâchant l’esthétique des courses de Noël ?

     

    Alors j’ai ressenti le stigmate. Je suis passé de Sartre à Erving Goffman. Dans Stigmate (1975), le sociologue américain explore ce que vivent les handicapés, les “racisés”, les taulards, les SDF, les prostitué(e)s, les drogués ou les homosexuels face à la masse des “normaux”. Vivant dans l’angoisse de ce que les autres, écrit Goffman, “pensent ‘vraiment’ de lui”, se sentant sans cesse “‘en représentation’, obligé de surveiller et de contrôler l’impression qu’il produit”, l’individu stigmatisé, passant de la dissimulation à la “bravade agressive”, cherche souvent un soutien parmi les autres stigmatisés. Mais sa socialisation n’a rien d’évident. Et son identité demeure fragile. De mon côté, cela s’évanouira bientôt. Du leur, cela durera des décennies, ou même une vie entière. Ils sont, au pire, présumés coupables ; au mieux, ils font partie des gens qu’on plaint, mais qu’on préfère tout de même éviter. Au moins, l’espace de quelques jours, j’aurai approché ce que vivent les stigmatisés. Merci à la chirurgie dentaire.  ETC…
    Carte topographique des monts Jura.

    Géographie

    Altitude

    1 720 m, Crêt de la Neige1

    Massif

    Massif du Jura

    Longueur

    50 km

    Largeur

    5 km

    Administration

    Pays

     France


     Suisse

    Région
    Canton

    Auvergne-Rhône-Alpes
    Vaud

    Département
    District

    Ain
    Nyon

    Géologie

    Âge

    Jurassique (roches), Miocène (orogenèse)

    Roches

    Roches sédimentaires

    modifier

     

    Les monts Jura sont une chaîne montagneuse appartenant au massif du Jura, entre la France et la Suisse. Elle abrite la plupart des plus hauts sommets du massif, dont son point culminant le crêt de la Neige. Cette chaîne domine le pays de Gex, l'agglomération genevoise, ainsi que le bassin lémanique.

    Il est possible d'y pratiquer les sports d'hiver à la station du même nom et la randonnée. Ils sont protégés par un parc naturel régional et une réserve naturelle.

    Géographie[modifier | modifier le code]

    Situation[modifier | modifier le code]

    La chaîne est délimitée au nord par le col de la Givrine dans le canton de Vaud, en Suisse, et au sud par la cluse formée par le Rhône entre le Grand Crêt d'Eau et le Vuache dans le département de l'Ain, en France. Les monts Jura sont situés à la bordure interne orientale du massif du Jura entre la vallée de la Valserine à l'ouest et le bassin lémanique à l'est1.

    Sommets[modifier | modifier le code]

    La majorité des plus hauts sommets du massif du Jura sont situés dans l'anticlinal des monts Jura, dont le point culminant du massif.

    Jésus, une énigme historique
    LIEN :
    Jésus, une énigme historique (lepoint.fr)

    LES VIES DE JÉSUS. Peut-on dresser un portrait « véridique » du Nazaréen ? Textes à l’appui, bien des historiens ont mené l’enquête. Quitte à casser le dogme officiel.

    François Gauvin Publié le 12/12/2023 à 06h00, mis à jour le 12/
    Un sage, un révolutionnaire, un ardent idéaliste, un esprit morbide obsédé par le Jugement dernier ? Qui était vraiment Jésus ? Depuis la fin du XVIIIe siècle, historiens et théologiens scrutent les textes pour tenter de brosser le vrai portrait du Nazaréen et connaître la réalité de son message, quitte à casser le discours officiel de l'Église. Mais cette quête, résumée ici en quelques dates, n'est-elle pas chimérique ?

    Critique historique

    1. L'histoire de Jésus entre dans une nouvelle ère, celle de la critique historique. Cette année-là paraît en Allemagne Von Dem Zwecke Jesu und Seiner Jünger(« Le Dessein de Jésus et de ses disciples »), ouvrage posthume de Hermann Samuel Reimarus (1694-1768), publié en fragments anonymisés. On comprend pourquoi… L'auteur, un déiste* rationaliste q...

    Recevez l’actualité culturelle de la semaine à ne pas manquer ainsi que les Enquêtes, décryptages, portraits, tendances… Haut du formulaire

    En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité. À ne pas manquer

    ·         Metin Arditi : « Certains passages des Évangiles sont d’une grande naïveté »

    ·         Jean-François Colosimo : « Le christianisme se donne un dieu perdant » ETC…

    PHILOSOPHIE
    LETTRE DE PHILOSOPHIE MAGAZINE
    LIEN : Boîte de réception (2882) Bell
    Bonjour,

     

    L’autre soir, alors qu’étaient tombés les (mauvais) résultats de l’enquête Pisa sur le niveau scolaire en France et que le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, promettait de redonner le pouvoir aux professeurs tout en soumettant les élèves à un “choc des savoirs”, ma femme, professeur d’histoire-géographie au lycée, me faisait part de trois incidents troublants survenus avec des élèves. Qui attestent que le métier de professeur est, comme le suggérait Freud, une tâche aussi grandiose qu’impossible. Parce qu’il ne doit pas seulement sanctionner des connaissances, mais activer et canaliser un désir.

    Mais avant de creuser la question, je vous invite à retrouver nos articles du jour parus sur philomag.com :

     

    “Il y a très longtemps déjà, affirmait Freud en 1925, j’ai fait mienne la boutade qui veut qu’il y ait trois métiers impossibles : éduquer, guérir, gouverner ; j’avais déjà largement de quoi faire avec le second des trois. Mais je ne méconnais pas pour autant la haute valeur sociale du travail de mes amis éducateurs” (Préface à Jeunes en souffrance, d’August Aichhorn, 1925). Une conviction répétée douze ans plus tard, dans un texte significativement consacré à la dimension interminable du travail du psychanalyste : “Il semble presque qu’analyser soit le troisième de ces métiers ‘impossibles’, dans lesquels on peut d’emblée être sûr d’un succès insuffisant. Les deux autres, connus depuis beaucoup plus longtemps, sont éduquer et gouverner” (Analyse finie et analyse infinie, 1937).

     

    C’est à cette idée d’un métier qui voue ceux qui en ont la charge à une tâche non seulement interminable mais immaîtrisable que j’ai pensé lorsque ma femme m’a parlé de sa journée de travail, l’autre soir. Alors que je l’interrogeais sur l’attraction affective et même érotique que certains élèves peuvent éprouver pour leurs professeurs, voilà qu’elle me raconte trois scènes qui l’avaient remuée dans la même journée – les prénoms ci-dessous ont été changés.

     

    “Il y a d’abord eu Franck, qui m’a demandé, en s’abritant derrière l’ironie, si je voulais bien l’adopter. Très intelligent, ce garçon n’a pas de bons résultats car il ne s’investit pas beaucoup dans sa scolarité et il est un peu abandonné par ses parents. Mais je l’aime bien, parce qu’il est sympa et qu’il me fait rire. Et comme je lui porte de l’intérêt et lui pose des questions sur sa situation personnelle, il m’a donc fait cette demande surprenante. Serais-je disposée à l’adopter ?” Où l’on voit ici qu’une dose d’amour filial, si floue et imprécise soit-elle, peut se mêler à la relation pédagogique.

     

    “Quelques heures plus tard, Yamina, une jeune fille qui redouble sa seconde, a du mal à gérer ses émotions et s’énerve assez vite face aux taquineries immatures de ses camarades masculins, a commencé à se scarifier légèrement le poignet pendant mon cours. Alertée par ses camarades, alors que le sang commençait à perler un petit peu, je me suis saisie des ciseaux tout en lui signifiant que nous en parlerions à la fin du cours. Et elle de m’apprendre alors qu’elle s’était sentie abandonnée et perdue, à cause de mon indisponibilité… Je l’ai rassurée et elle a compris qu’au lieu de feindre de porter atteinte à son intégrité physique, elle pouvait échanger par la parole avec ses professeurs.”

     

    Et la troisième ? “C’est Sabrina. Cela fait longtemps que cette jeune fille me complimente à la fin des cours, me dit qu’elle me trouve jolie, bien habillée, qu’elle se montre très vivement intéressée par ce que je raconte. Et aujourd’hui, alors que nous venions d’avoir un échange amusant avec d’autres anciennes élèves, en marchant dans un parc devant l’école, voilà qu’elle me regarde de manière très insistante et me dit : ‘Est-ce que vous n’auriez pas besoin de changement dans votre vie ?’ J’ai compris que depuis plusieurs semaines, elle était en train de me draguer, en fait.”

     

    Que faire quand on est professeur et que ceux dont on a “charge d’âme”, comme dit ma femme, mêlent des affects personnels au désir de savoir que l’on cherche à activer chez eux par toute une série de subterfuges, allant de la camaraderie à la flatterie, en plus de la compétence et de la connaissance ? “Il n’est pas question d’entretenir la moindre ambiguïté, précise ma femme. Mais il ne faut pas non plus totalement barrer la voie à l’affection, qui ne peut manquer de surgir lorsque la relation pédagogique est forte.” Pour faire face au transfert entre l’analysé et l’analyste, Freud exigeait de ce dernier “un haut degré de normalité et de rectitude psychique” et “une certaine supériorité pour agir sur le patient comme modèle dans certaines situations et comme maître dans d’autres”. Enfin, ajoutait-il : “Il ne faut pas oublier que la relation est fondée sur l’amour de la vérité, c’est-à-dire sur la reconnaissance de la réalité, et qu’elle exclut tout faux-semblant et tout leurre.”

     

    Tandis que le nouveau ministre de l’Éducation nationale entend renforcer le pouvoir de sanction des professeurs, en leur redonnant celui de faire redoubler les élèves, et promet de soumettre ces derniers à un “choc des savoirs”, comme si l’enseignement était une relation univoque entre celui qui a le pouvoir (et le savoir) et celui qui le reçoit, passivement, le témoignage surprenant de ma femme induit à penser l’entremêlement irréductible de la relation pédagogique. Ou comment pouvoir et savoir, affection personnelle et amour de la vérité, se croisent et se décroisent au cœur de ce métier. Ce qui voue les enseignants à une tâche délicate et interminable : celle d’utiliser l’amour des personnes, opaque et ambigu, pour le transformer en amour de la vérité, “qui exclut tout faux-semblant et tout leurre”Martin Legro ETC….

    Guerre Israël-Gaza : trois otages israéliens et un journaliste d'Al Jazeera tués par l'armée israélienne (revoir notre direct)
    LIEN :
    Guerre Israël-Gaza : trois otages israéliens et un journaliste d'Al Jazeera tués par l'armée israélienne (revoir notre direct) - rtbf.be
    Israël a multiplié vendredi les raids aériens sur la bande de Gaza assiégée, après avoir prévenu que la guerre contre le Hamas durerait longtemps malgré les pressions américaines pour réduire l'intensité des frappes et protéger les civils.  ETC….

    sraël a multiplié vendredi les raids aériens sur la bande de Gaza assiégée, après avoir prévenu que la guerre contre le Hamas durerait longtemps malgré les pressions américaines pour réduire l'intensité des frappes et protéger les civils.

    En visite en Israël, l'émissaire américain Jake Sullivan a plaidé pour que le contrôle de Gaza revienne aux Palestiniens à l'issue de la guerre, déclenchée il y a 70 jours par l'attaque sanglante du Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien, sur le sol israélien. Des nuages de fumée s'élevaient vendredi dans le nord de la bande de Gaza et à Khan Younès, la grande ville du sud où le ministère de la Santé du Hamas a fait état de "dizaines de morts et de blessés" dans des bombardements. La ville voisine de Rafah a elle aussi été frappée.

    L'attaque du 7 octobre, sans précédent dans l'histoire d'Israël, a fait environ 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. En représailles, Israël a promis de "détruire" le Hamas. Dans la bande de Gaza, 18.787 personnes, à 70% des femmes, des enfants et des adolescents, ont été tuées par les bombardements israéliens, d'après le ministère de la Santé du Hamas. En visite en Israël, l'émissaire américain Jake Sullivan a plaidé pour que le contrôle de Gaza revienne aux Palestiniens à l'issue de la guerre, déclenchée il y a 70 jours par l'attaque sanglante du Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien, sur le sol israélien.

    Des nuages de fumée s'élevaient vendredi dans le nord de la bande de Gaza et à Khan Younès, la grande ville du sud où le ministère de la Santé du Hamas a fait état de "dizaines de morts et de blessés" dans des bombardements. La ville voisine de Rafah a elle aussi été frappée.

    L'attaque du 7 octobre, sans précédent dans l'histoire d'Israël, a fait environ 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. En représailles, Israël a promis de "détruire" le Hamas. Dans la bande de Gaza, 18.787 personnes, à 70% des femmes, des enfants et des adolescents, ont été tuées par les bombardements israéliens, d'après le ministère de la Santé du Hamas.  ETC…

    S'il fallait une preuve que le monde se réchauffe, la voici !
    LIEN : S'il fallait une preuve que le monde se réchauffe, la voici ! (futura-sciences.com)
    Malgré les variations ponctuelles de la météo, le climat se réchauffe indéniablement d'années en années. Afin de visualiser en un clin d'œil le réchauffement planétaire mois par mois, Copernicus a généré une illustration frappante : celle-ci représente l'évolution du climat tout au long de l'année depuis 1940. Ça vire au rose à partir de 1970…

    Chaque camembert correspond à une année comprise entre 1940 et 2023, et chaque part (12 par camembert) représente la température mensuelle mondiale comparée à la normale 1971-2020. Les mois, de janvier à décembre, sont répartis dans l'ordre des aiguilles d'une montre, et le cercle au milieu de chaque camembert correspond à la température annuelle, toujours comparée à la normale 1971-2020.

    Du bleu dans les années 1940, les couleurs commencent à changer dans les années 1970, puis virent complètement au rose, puis rouge dans les années 2000. La fin des années 2010 devient rouge écarlate, preuve de l'accélération du réchauffement au cours des cinq dernières années. Il est désormais certain que l'année 2023 sera l'année la plus chaude enregistrée depuis le début des relevés météo.   ETC….

    Biden et Netanyahou, point de rupture ?
    LIEN : Biden et Netanyahou, point de rupture ? (lepoint.fr)

    Pour le président américain, il ne saurait être question de ne plus garantir la sécurité d’Israël, mais Joe Biden commence à se fatiguer de la surdité de Netanyahou à ses appels à la modération. Par Michel Colomès
    Ce n'est qu'un tout petit coup de canif, mais il dénote l'inconfort et même l'agacement qu'éprouve de plus en plus l'allié américain d'Israël à l'égard de la politique jugée « jusqu'au-boutiste » du Premier ministre israélien : le Pentagone a gelé cette semaine la livraison à Jérusalem de 20 000 fusils automatiques M16. Un détail comparé aux milliers d'obus et de missiles fournis par les États-Unis à Tsahal depuis le 7 octobre.
    Mais la raison donnée par les Américains est éclairante : ils redoutaient que ces fusils M16 soient attribués aux colons israéliens de Cisjordanie, qui, pendant que Tsahal combat le Hamas à Gaza, font leur propre guerre contre des Palestiniens – dont le plus grand tort est de contester des colonies israéliennes qui ne cessent de s'étendre, au mépris des accords... ETC…

    Guerre Hamas-Israël : qui sont les 129 otages toujours retenus à Gaza ?
    LIEN : Guerre Hamas-Israël : qui sont les 129 otages toujours retenus à Gaza ? (lepoint.fr) 
    Une centaine d’hommes, une quinzaine de femmes, des soldats et des corps sans vie : ce que l’on sait des otages toujours captifs dans la bande de Gaza.

    Sur les quelque 250 otages et corps emmenés le 7 octobre dans la bande de Gaza le jour de l'attaque du Hamas contre Israël, 129 sont toujours retenus par le groupe terroriste et ses alliés, selon les derniers chiffres des autorités israéliennes. À ce jour, 110 otages ont été libérés : 105 pendant la trêve de sept jours fin novembre, cinq avant la trêve. Ont ainsi été relâchés 33 mineurs, 49 femmes adultes et 28 hommes adultes, principalement des travailleurs agricoles thaïlandais.
    Israël a par ailleurs rapatrié 11 corps. Les trois derniers en date sont ceux de Yotam Haïm (28 ans), Samer al-Talalqa (25 ans) et Alon Lulu Shamriz (26 ans), otages abattus « par erreur » par l'armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza alors qu'ils étaient parvenus à tromper la vigilance de leurs geôliers.

    LA NEWSLETTER INTERNATIONAL

    Tous les mardis à 11h

    Recevez le meilleur de l’actualité internationale.

    En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

    À lire aussi Guerre Hamas-Israël : à Be'eri, kibboutz traumatisé, la vie renaît peu à peuDeux semaines après la reprise des combats entre le Hamas et Israël, de nombreux otages sont encore retenus : une centaine d'hommes, dont des pères d'enfants libérés, une quinzaine de femmes, des soldats, et aussi des corps sans vie. Voici ce que l'on sait des otages toujours captifs dans la bande de Gaza, selon une base de données réalisée par l'AFP.

    110 otages et 19 corps toujours à Gaza

    Les autorités israéliennes n'ont pas dévoilé les noms des otages et des corps toujours captifs, mais l'AFP est parvenue à les identifier, principalement grâce à son réseau de journalistes, en contact régulier avec des familles d'otages, et à la presse israélienne. Au 16 décembre, sont toujours retenus à Gaza 110 otages présumés vivants, 8 corps d'otages morts à Gaza, et 11 corps de personnes mortes dans l'attaque du 7 octobre et emportés dans le territoire palestinien.

    Sur les 110 otages présumés vivants, 100 sont des Israéliens ou des binationaux possédant la nationalité israélienne, 10 sont des otages étrangers (huit Thaïlandais, un Népalais et le Franco-Mexicain Orion Hernandez Radoux). Il n'est toutefois pas certain que tous soient encore vivants. Le Hamas a notamment annoncé le décès du plus jeune otage, le nourrisson Kfir, qui aurait eu 11 mois aujourd'hui, de sa mère Shiri Bibas (32 ans) et de son grand frère Ariel (4 ans). Israël n'a pas confirmé leurs morts.

    À lire aussi Comment les services secrets israéliens traquent les responsables du Hamas

    Hormis Kfir et Ariel, il ne reste plus d'otages mineurs dans la bande de Gaza. La dernière, la Bédouine Aïsha al-Zayadna (17 ans), a été relâchée le 30 novembre, au dernier jour de la trêve. L'accord Israël-Hamas prévoyait de les libérer en priorité. À l'inverse, les femmes, deuxième population prioritaire de l'accord, n'ont pas toutes été libérées. En incluant Shiri Bibas, dont la mort n'a pas été confirmée, 16 femmes présumées vivantes sont toujours retenues à Gaza. Judith Weinstein Haggai, 70 ans, est la plus âgée.

    14 soldats, dont 5 femmes

    Cinq femmes, âgées de 18 ou 19 ans, sont des soldates et n'étaient donc pas concernées par l'accord de libération d'otages. S'y ajoutent neuf militaires hommes de 18 à 22 ans. La plupart faisaient leur service militaire et n'étaient pas des militaires de carrière. Le Hamas et ses alliés détiennent par ailleurs les corps de quatre soldats morts le 7 octobre et dont les dépouilles ont été emportées à Gaza. En comptant les soldats, 92 hommes adultes présumés vivants sont encore otages.

    Parmi eux figurent de nombreux pères de famille, dont les enfants et les épouses ont été libérés pendant la trêve, comme David Cunio, Dror Or, Tal Shoham, Ilan Weiss, Yair Yaakov, Youssef al-Zayadna ou encore Ohad Yahalomi et Ofer Kalderon, les pères des adolescents franco-israéliens Eitan, Erez et Sahar. ETC….

    Michel Onfray : « Jésus est un concept »
    LIEN : Michel Onfray : « Jésus est un concept » (lepoint.fr)

    ENTRETIEN. Dans son dernier livre, le philosophe, athée et provocateur, s’attache à démontrer l’inexistence de Jésus en tant que personnage historique. Propos recueillis par Jérôme Cordelier. Michel Onfray s'empare d'un sujet plus grand que lui : Jésus. Et visiblement, le personnage titille l'athée qu'il affirme toujours être. Celui qui, jadis, publia un corrosif Traité d'athéologie s'attaque désormais au fond de l'affaire : la foi. Dans Théorie de Jésus. Biographie d'une idée (Bouquins), le philosophe s'est plongé dans les Écritures et en livre son interprétation, mêlant une érudition ébouriffante et une bonne dose de provocation, mais aussi une sensibilité au spirituel qui surprendra. C'est l'Évangile selon Michel Onfray. Le philosophe heurtera de plein fouet les croyants et ravira les athées, mais, et c'est l'intérêt de cet essai vigoureux, il remet au goût du jour un débat – une « disputatio », diraient les dominicains – qui dure depuis l'éternité.  ETC….

    Jacques Attali: "Nous ne sommes pas à l'abri d'un basculement. Nous pourrions revivre un siècle d'horreur"ÙÙ

    LIEN :  Jacques Attali: "Nous ne sommes pas à l'abri d'un basculement. Nous pourrions revivre un siècle d'horreur" - La Libre

    L'ancien conseiller spécial de François Mitterrand estime que "si le monde est dans son état actuel, c'est parce que chacun d'entre nous l'accepte".

     

    Macron "en marche" vers l’Elysée, le parcours sans faute d'un jeune premier aux dents longues

    Emmanuel Macron doit annoncer ce mercredi sa candidature pour la présidentielle française. Son mouvement "En marche" compte déjà 1 750 comités locaux. Le candidat a récolté à ce jour près de 3 millions d’euros pour sa campagne.

    Son entourage l'affirme: Emmanuel Macron sera bien candidat à la présidentielle de 2017

    L'ex-ministre de l'Economie va se porter candidat, selon son entourage.

    AFP

    • Publié le 08-11-2016 à 13h14
    • Mis à jour le 08-11-2016 à 13h58

    Enregistrer

    ©Photo News

    L'ancien ministre français de l'Economie Emmanuel Macron va être candidat à la présidentielle l'an prochain, a affirmé mardi son entourage à l'AFP, mettant fin à des mois de doute sur ses intentions.

    L'ancien protégé du président socialiste François Hollande, qui avait démissionné en août du gouvernement, officialisera cette décision "avant le 10 décembre", a précisé son entourage. "Toutes les conditions sont réunies", a ajouté cette source.

    A 38 ans, ce trublion, qui n'a jamais affronté une élection, jouit de 49% de bonnes opinions, selon un sondage publié mardi. Son discours transpartisan, appelant à dépasser le clivage entre la gauche et la droite, plaît notamment aux jeunes urbains et aux milieux d'affaires.

    En mars, il avait posé les jalons de cette candidature, créant son mouvement "En marche", avant de multiplier les piques contre l'exécutif. Ce mouvement a depuis été organisé en 1.700 comités locaux et a récolté 2,8 millions d'euros de dons, assure son entourage.

    Ancien haut fonctionnaire formé aux écoles de l'élite, ex-banquier d'affaires, Emmanuel Macron, doit sa carrière gouvernementale au président socialiste qui en avait fait une pièce maîtresse de l'exécutif.

    Ancien secrétaire général adjoint et conseiller économique de François Hollande à l'Elysée, il avait été nommé ministre de l'Économie fin août 2014. A ce ministère, il a cherché à incarner un réformisme de gauche, plus libéral que le parti socialiste.

    Sa candidature renforce encore la confusion qui règne à gauche à moins de six mois de la présidentielle. L'impopulaire François Hollande ne dira qu'en décembre s'il compte briguer un second mandat.

    S'il décide de le faire, il devra en passer par une primaire en janvier et affronter notamment un autre ancien ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, chantre du patriotisme économique.

    Si François Hollande renonce, son Premier ministre Manuel Valls, qui est sur le même positionnement social-libéral qu'Emmanuel Macron, pourrait jouer les recours.

    Du fait de ces divisions, les sondages prédisent que la gauche ne se qualifiera pas pour le second tour de l'élection et annoncent un duel entre la droite et l'extrême droite. ETC….

    Henry Kissinger, l'homme qui parlait à l'oreille des présidents
    LIEN : Boîte de réception (3081) Bell

    Henry Kissinger, lors d'une interview à New York le 3 janvier 2012. Il s'éteindra à l'âge de 100 ans le 29 novembre 2023. Photo by Miho Ikeya / The Yomiuri Shimbun via AFP.

     

     

     

    Henry Kissinger s'est éteint le 29 novembre dernier dans sa résidence de Kent (Connecticut). La nouvelle n'a pas fait grand bruit, et pour cause : il avait cent ans et six mois. Dire qu'il appartenait depuis longtemps à une autre époque du monde serait pourtant inexact. Rien qu'en 2023, il prit publiquement parti pour l'intégration de l'Ukraine à l'OTAN au sommet de Davos ; on le vit à Pékin rencontrer Xi Jinping ; et en octobre dernier, après l'attentat du Hamas, il fustigea Israël sur une chaîne de TV allemande pour sa politique migratoire, trop laxiste selon lui. Plutôt pas mal pour un centenaire. Un tel déploiement d'activités jusqu'au bout a de quoi faire des envieux.

    Tout aurait pu s'arrêter bien avant pour le petit juif allemand né à Fürth, en Bavière, en mai 1923, si son père Ludwig, en 1938, n'avait pu émigrer aux USA avec sa famille. C'est dans ce pays aux mœurs si différentes du sien qu'il va se réinventer, à commencer par son prénom – Heinz-Alfred – qu'il changera pour « Henry ». Naturalisé américain en 1943, interprète pour l'armée américaine, il est nommé administrateur d'une bourgade rhénane à la fin de la guerre : déjà un poste de pouvoir. De retour aux Etats-Unis, il commence des études en sciences politiques à Harvard et, au bout de quelques années, il est nommé professeur puis directeur adjoint de cette prestigieuse université. L'intelligence rationnelle n'a jamais fait défaut à Kissinger.

     

    Dès son premier livre, Nuclear Weapons and Foreign Policy, en 1957, il prône un usage graduel de la force et s'impose comme un expert des relations internationales. Le monde s'incline devant lui et il se met à fréquenter l'élite de la nation : Nelson Rockefeller, Dwight Eisenhower, John Fitzgerald Kennedy, entre autres. Mais c'est vers Richard Nixon, le candidat républicain, qu'il se tourne.

     

     

    A peine élu, en 1968, ce dernier nomme Kissinger conseiller à la sécurité nationale. La guerre du Vietnam fait rage et Kissinger, fidèle à son principe de Realpolitik, ne va reculer devant rien pour faire triompher son pays. Les bombes au napalm pleuvent sur les rizières et, par son entremise, le Cambodge voisin, base arrière des rebelles Viêt-Cong, ne sera pas épargné non plus. La contestation antimilitariste enflamme la rue américaine et de tout côté les critiques fusent contre lui. Mais Kissinger demeure imperturbable : la politique doit écarter tout sentiment si elle veut être efficace.

     

     

    Au début des années 70, Kissinger est sur tous les fronts. Sa silhouette rondouillarde, sa chevelure frisée et ses grosses lunettes en font une icône des médias. Il devient l'objet de chansons et de films, fréquente des actrices à la mode et se remarie dans une parfaite indifférence religieuse. C'est une véritable star et partout on l'accueille à l'égal d'un président. En Chine, soucieux d'isoler diplomatiquement l'URSS, il négocie secrètement avec Zhou Enlai la rencontre de Nixon avec Mao en février 1972. A Moscou, c'est avec Alexis Kossyguine qu'il joue la carte de la détente et de la réduction des armes nucléaires – ce qui aboutira au traité SALT 1 – en contrepartie du cessez-le-feu au Vietnam. Habiles manœuvres qui lui vaudront, en 1973, de partager le Prix Nobel de la paix avec Le Duc Tho, son homologue vietnamien. Mais ni l'un ni l'autre n'iront le chercher à Oslo. La guerre du Kippour, en octobre de la même année, l'amène à soutenir militairement Israël contre la Syrie et l'Egypte. Tandis qu'au Chili, Kissinger, farouchement anticommuniste, fomente avec la CIA la chute du président Allende, ce qu'il niera toujours malgré sa sympathie déclarée pour le général Pinochet.

    Le scandale du Watergate et la démission de Nixon en août 1974 n'atteindront pas Kissinger, pourtant adepte lui aussi des écoutes secrètes. Et c'est tout naturellement qu'il poursuit son travail diplomatique dans l'administration de Gérald Ford jusqu'à la défaite de celui-ci, en 1976, face au démocrate Jimmy Carter. Bien qu'il ne soit plus aux affaires, Kissinger reste extrêmement actif à travers de nombreuses organisations économiques et politiques, mettant son expérience et ses réseaux au service de Ronald Reagan. Car il faut, coûte que coûte, pour l'ancien secrétaire d'état, que les USA retrouvent un nouveau leadership mondial. Vingt ans plus tard, c'est encore lui qui conseillera officieusement George W Bush dans sa « croisade » contre le terrorisme islamiste.

    Quel bilan tirer d'une vie aussi longue, aussi riche et aussi chanceuse ? Que Kissinger a été certainement l'un des plus fins stratèges du XXème siècle. A sa manière il a illustré au plus haut point le mot de François Mitterrand selon lequel l'indifférence est la principale qualité d'un homme d'état. Homme de paix autant qu'homme de guerre, il reste avant tout un défenseur inconditionnel du modèle américain. Quitte à user, pour cela, de méthodes déloyales, voire à bluffer, tel un joueur de poker, dans le jeu international. Afin de ne jamais être pris en défaut de faiblesse. Jacques Lucchesi ETC…

     

    Top 5 des astuces pour reconnaître, sans se tromper, les oiseaux de France
    LIEN : Top 5 des astuces pour reconnaître, sans se tromper, les oiseaux de France (futura-sciences.com)
    Observer le ballet des oiseaux dans un jardin, ça a quelque chose d’apaisant. Et ça peut devenir vraiment enrichissant lorsque l’on commence à reconnaître les différentes espèces qui se présentent à nous. Pour y arriver sans trop de difficulté, il y a quelques astuces.

    AU SOMMAIRE

    Le chant mélodieux du rossignol

    Comme le rougequeue à front blanc, le rossignol philomèle (p. 394) est un migrateur. Il passe l'hiver dans le Sahara et revient en France à partir de la fin du mois d'avril. Mais contrairement au rougequeue, il est plutôt discret. Visuellement, on dirait un peu un moineau au corps de rouge-gorge. Il se cache souvent dans des bosquets ou des arbres épais, près du sol. « C'est surtout par son chant mélodieux qu'on le reconnaît », souligne Jean-Yves Kernel.

    Entre fauvette et mésange, attention à l’erreur d’identification

    La fauvette à tête noire (p. 436) est aussi un oiseau très commun de nos jardins. Reconnaissable, comme son nom l'indique, par sa tête noire - pour ce qui est du mâle, en tout cas, parce que celle de la femelle est plutôt orangée. Une tête noire qui peut être confondue avec celle de la mésange boréale ou celle de la mésange nonette (p. 464). Mais ces dernières présentent aussi une bavette noire dont est dépourvue la fauvette.

    Notez que tout comme le rossignol, la fauvette à tête noire se montre peu en période de nidification. « C'est alors essentiellement le chant du mâle qui défend son territoire qui permet de savoir qu'elle est bien présente dans un jardin », précise Jean-Yves Kernel. Un chant plus rapide, moins varié et plus court que celui du rossignol philomèle.

    Pourquoi les flamants sont-ils roses ?
    LIEN : Pourquoi les flamants sont-ils roses ? (futura-sciences.com)
    Le flamant rose est l’un des oiseaux les plus connus et les plus majestueux. Mais à quoi est due la belle couleur de ses plumes, et même de son bec et de ses pattes ?

    AU SOMMAIRE

    ·         Des flamants roses qui deviennent gris en captivité

    ·         À lire aussi

    CELA VOUS INTÉRESSERA AUSSI

    Son bec particulier, le nombre impressionnant d'individus dans les étangs... Le flamant rose est une formidable espèce d'oiseaux échassiers, mais c'est surtout sa jolie couleur rose qui ne passe pas inaperçue, notamment ses pattes qui possèdent une couleur encore plus vive que son plumage, qui tire davantage vers le blanc rosé. Alors d'où provient cette teinte insolite ?

    Des flamants roses qui deviennent gris en captivité

    On peut déjà constater que les flamants qui vivent en captivité, particulièrement dans de mauvaises conditions, peuvent perdre leur couleur et adopter un ton gris bien moins flatteur. Ce premier indice nous permet de comprendre que l'oiseau n'est pas capable de produire lui-même le colorant, et qu'il proviendrait donc de son alimentation.

    VOIR AUSSI

    Pourquoi le flamant rose dort-il sur une patte ?

     

    Futura

    Offre de Noël : l'abonnement Futura à 30 € pour débloquer des contenus inédits


    votre commentaire

  • REVUE DE PRESSE INTERNET DE
    FRANCO- 
    EUROPÉENS

    OCTOBRE 2023

    14 OCTOBRE 2023

    REVUE du 08 OCTOBRE 2023

    REVUE du 08 OCTOBRE 2023

    Erdogan inaugure une nouvelle église à Istanbul, la première en 100 ans de république

    LIEN : Erdogan inaugure une nouvelle église à Istanbul, la première en 100 ans de république - Info Chrétienne (infochretienne.com)  etc….

    Israël-Palestine : les conséquences dévastatrices de l’assaut du Hamas
    LIEN : Israël-Palestine : les conséquences dévastatrices de l’assaut du Hamas - Info Chrétienne (infochretienne.com)

    Grâce à l’argile, il a survécu à une dose mortelle de mercure
    Chère lectrice, cher lecteur,

    LIEN : Grâce à l’argile, il a survécu à une dose mortelle de mercure (pure-sante.info)

    Si vous hésitez encore à boire de l’argile pour soulager vos maux de ventre, j’ai une anecdote à vous raconter …
    C’est l’histoire de Wendel Thumblardt[1], un voleur multirécidiviste condamné à mort en 1581.
    Pour participer au progrès des sciences médicales, le juge lui propose un choix :
    soit il est pendu sur le champ,
    soit on se sert de lui pour tester l’efficacité d’un nouvel antipoison.

    Il accepte de servir de cobaye.
    Devant l’huissier, les médecins lui administrent une drachme (environ 4,3 g) et demie de mercure.

    Puis ils mélangent une drachme d’argile Terra sigillata dans du vin vieux.
    Résultat ?
    Le condamné en sort « fort vexé », mais en bonne santé…alors qu’il venait d’ingérer plus de 11 fois la dose mortelle !

    Anti-poison, mais aussi anti-inflammatoire, anti-bactérienne, revitalisante…

    Que l’argile soit capable de reconnaître les poisons et de les capturer, c’est déjà épatant.

    Mais le plus fou, c’est que l’argile est aussi capable de trouver où vous avez mal, que vous souffriez de :
    douleurs liées à l’inflammation[2],

    • de certains virus ou bactéries[3], notamment en cas d’infection respiratoire; (elle agit de façon sélective sans altérer les bonnes bactéries)

    • troubles féminins[4], par exemple si vous avez des règles douloureuses,

    • de troubles gastro-intestinaux[5] (diarrhée, constipation, reflux gastrique) ;

    • de « coups de pompe » du début d’après-midi : vous pouvez faire le plein de minéraux anti-fatigue[6] (magnésium, zinc, etc)

    • et j’en passe…

    Mais puisque l’argile est si polyvalente, pourquoi les médecins ne la prescrivent que très rarement pour tous ces troubles ?

    Dans le commerce, l’argile d’origine est souvent dénaturée
    Le problème, c’est que peu de gens savent où trouver une argile de qualité.

    Pourtant, ce n’est pas ce qui manque dans le commerce !
    Avec tout le choix qu’il y a, cela paraît facile de trouver une argile de qualité exceptionnelle….

    Mais non !

    Les poudres ou pâtes qu’on vend sous le nom d’argile n’en sont souvent pas.

    C’est plutôt ce qu’il reste de l’argile une fois chauffée, traitée et dénaturée…

    Elles ne contiennent pas plus de vertus santé que la pâte à modeler.

    C’est la plus riche source de minéraux connue à ce jour[7]

    L’argile est plus concentrée en minéraux essentiels à la santé[8] que tous les super-aliments.

    Elle est ultra riche en :

    • Magnésium, utile en cas de fatigue et pour protéger les fonctions vitales de votre organisme[9] (fonction rénale, cardiaque, etc.)

    • Calcium, essentiel à la solidité de vos os[10]

    • Cuivre, pour booster le système immunitaire et pour son action antioxydante[11]

    • Potassium, responsable du bon fonctionnement de vos muscles (et de votre cœur en particulier[12])

    • Sodium, utile au système nerveux

    • Zinc, pour son action de soutien du système immunitaire et son maintien de la bonne santé de la peau[13]

    • Silice, aux propriétés cicatrisantes[14] (silicate d’alumine, qui est le principe actif de médicaments contre les gastrites et autres troubles digestifs douloureux[15])

    • Sélénium, utile pour détoxifier l’organisme des métaux lourds[16],

    • Cobalt, oligo-élément essentiel souvent utilisé contre la fatigue ou la migraine[17].

    • Et de fer (en faibles quantités) pour lutter contre la fatigue et en cas d’anémie[18]

    Dans les zones les plus pauvres du monde, certaines personnes profitent tous les jours des bienfaits de ces minéraux. ETC….

    PHILOSOPHIE

    LETTRE DE PHILOSOPHIE MAGAZINE

    Bonjour,
    Entre horreur et volonté de comprendre, j’ai passé mon week-end à écouter les terribles nouvelles provenant d’Israël et à feuilleter mon vieux volume des œuvres complètes de Machiavel. J’avais en effet à l’esprit une phrase de lui. Il écrit dans Le Prince (1532) que le dirigeant politique “ne peut se fonder sur ce qu’il voit en temps de paix”. Et aussi : “Un prince ne doit avoir d’autre objet ni d’autre pensée, ni choisir aucun autre métier, hors de la guerre”. Or, depuis quelques mois, les dirigeants et les citoyens israéliens avaient la tête ailleurs.

    La veille de l’attaque, l’historienne Frédérique Schillo prévenait dans Le Figaro : “Israël est dans une position extrêmement vulnérable. Et ses ennemis pourraient très bien en profiter”. Elle faisait allusion aux longs mois de conflit politique sur la réforme de la justice portée par le gouvernement de Benyamin Netanyahou, qui avait soulevé une protestation d’ampleur dans le pays. Des milliers de réservistes de l’armée s’étaient même mis en retrait. Pendant ce temps, occupés à s’affronter sur ce sujet, beaucoup d’Israéliens, et aussi de citoyens du monde entier, considéraient la question palestinienne à peu près réglée. La colonisation en Cisjordanie se poursuivait sans réaction majeure, la bande de Gaza était maintenue sous perfusion, juste en dessous du niveau d’explosion sociale. Les accords d’Abraham laissaient prévoir un rapprochement historique entre Israël et l’Arabie saoudite, qui aurait marginalisé encore davantage les islamistes du Hamas. Entre conflit politique à l’intérieur et perspectives de pacification à l’extérieur, qui imaginait un retour de la guerre avec les Palestiniens des territoires ? Tous les électeurs ne portaient certes pas Netanyahou dans leur cœur, mais beaucoup lui prêtaient au moins la capacité d’éviter une nouvelle Intifada. C’est ce qui rend le choc de l’incursion des terroristes du Hamas encore plus traumatisant.

    Nicolas Machiavel, on le sait, est un réaliste. D’après lui, un monde qui tendrait vers la paix est une illusion, car le conflit renaît toujours. Il ne considère pas, comme Aristote, que la politique est comparable à un navire traversant les tempêtes afin de rejoindre le bon port de la tranquillité. Selon le Florentin, les relations entre États et en son sein sont une tempête perpétuelle. La paix n’est qu’un leurre, car elle est toujours grosse d’une guerre en puissance. Les dirigeants ne doivent jamais se fonder sur l’état de paix pour bâtir l’avenir. La paix est même un ennemi, car elle fait croire à la stabilité des choses. Tout simplement parce que “d’un homme qui est armé à un qui est désarmé, il n’y a aucune proportion” (Le Prince). Les massacres de samedi l’ont douloureusement montré.

     

    Cela veut-il dire qu’Israël, en état de guerre latent ou ouvert avec les Palestiniens et les pays voisins, doive laisser tomber son idéal démocratique, renoncer à se disputer sur la réforme de la justice, accepter une guerre éternelle ? Pas pour Machiavel, qui est républicain. D’après lui, comme il l’explique dans ses Discours sur la première décade de Tite-Live (1531), “dans tout État, il y a deux humeurs différentes, celle du peuple et celle des grands, et toutes les lois favorables à la liberté procèdent de leur opposition”. Le conflit est l’essence de la démocratie et la loi des relations entre les peuples et les États. La politique ne doit donc pas faire négliger la guerre, mais aider à l’avoir toujours à l’esprit, même quand la paix semble régner. D’ailleurs, une armée constituée de citoyens en armes est bien plus efficace, d’après Machiavel, qu’une armée de métier ou de mercenaires.

    Israël est-il donc une démocratie condamnée à la guerre ? Pas forcément. Machiavel prend d’ailleurs l’exemple du roi biblique David, “un homme tout à fait excellent dans les armes, dans la doctrine, dans le jugement ; et sa vertu fut telle qu’après avoir vaincu et battu tous ses voisins, il laissa à Salomon, son fils, un royaume paisible, que celui-ci put conserver par l’art de la paix, et non par la guerre” (Discours sur Tite-Live, livre premier, chapitre XIX). Mais cet art de la paix ne doit jamais perdre de vue la possibilité d’une nouvelle guerre.

    Israël, avec ce brusque et terrible retour du refoulé, va donc devoir reprendre le cycle de la guerre. On ne sait pas encore s’il dégénèrera en conflit ouvert avec l’Iran, en guerre civile entre Arabes et Juifs israéliens, en nouvelle vague de terrorisme international, en tueries de civils palestiniens et israéliens. Mais on peut légitimement le craindre. Il faudra de nouveau passer par l’art de la guerre pour espérer atteindre, un jour, une paix qui satisfasse tout le monde. Machiavel, hélas, avait raison. Michel   Eltchaninoff  ETC…

     Gaza : cinq cartes pour comprendre l'histoire de ce petit territoire

    LIEN : Gaza : cinq cartes pour comprendre l'histoire de ce petit territoire | Les Echos

    Cette bande de terre étroite, qui mesure une dizaine de kilomètres de large sur quarante de long, est au centre d'un conflit avec Israël qui dure depuis des décennies. Rappel en cartes. 

    Cette bande de terre étroite, qui mesure une dizaine de kilomètres de large sur quarante de long, est au centre d'un conflit avec Israël qui dure depuis des décennies. Rappel en cartes. Par Jules GrandinBruno Battail

    Publié le 9 oct. 2023 à 17:39

    Samedi, une offensive sans précédent a été lancée contre Israël depuis la bande de Gaza. Par terre et par les airs, les combattants du Hamas ont franchi la clôture fortifiée qui verrouille le territoire et le sépare d'Israël.

    Comment ce territoire minuscule ayant une des plus fortes densités au monde est devenu un point stratégique dans un conflit qui s'enlise depuis des années ? Pour le comprendre, retour en arrière de quelques décennies, en cartes.

    A partir de 1920 et jusqu'au lendemain de la Seconde guerre mondiale, toute la zone est sous mandat britannique. La population de la Palestine est alors arabe dans une très large majorité.

    1947, le plan de partage

    En 1947, au sortir de la Seconde guerre mondiale, l'ONU propose un plan de partage de la zone. Ce plan est voté le 29 novembre 1947. L'idée est de créer un Etat juif et un Etat arabe côte à côte, et de faire de Jérusalem un territoire sanctifié.

    La zone est donc de facto divisée en trois parties, l'une arabe, l'autre juive et la dernière neutre et sous contrôle international. Les Palestiniens voient leur territoire drastiquement réduit : la quasi-totalité des dirigeants de la communauté arabe rejette ce plan de partage.

    1948-1949, l'Etat d'Israël proclame son indépendance

    Quelques mois après le départ des Britanniques, les tensions se cristallisent. Six mois de guerre civile opposent les populations juives et arabes, à l'issue de laquelle l'Etat d'Israël proclame son indépendance.

    En réaction, l'Egypte et ses autres voisins entrent dans une guerre qui entraînera le rattachement de Gaza à l'Egypte et provoquera un important afflux de réfugiés.

    1967, la guerre des Six Jours

    En juin 1967, en réaction aux mouvements des troupes égyptiennes à sa frontière sud, Israël lance une attaque éclair : la guerre des Six Jours. En moins d'une semaine, Israël récupère à ses trois voisins des territoires perdus depuis des années : le Sinaï et Gaza (récupérés à l'Egypte), le plateau de Golan (annexé à la Syrie) et la Cisjordanie et Jérusalem-Est (pris à la Jordanie).

    Si Israël s'est de fait retiré de la plupart de ces territoires depuis, il conserve Jérusalem-Est et le Golan, deux territoires dont l'annexion n'est pas reconnue par la communauté internationale.

    Depuis 2005, la montée en puissance du Hamas

    En 2005, le gouvernement israélien décide le démantèlement des colonies à Gaza et le retrait des forces armées israéliennes.

    Les colons rentrent en Israël et la bande de Gaza redevient un territoire palestinien. Mais ce dernier se réduit à peau de chagrin, ce qui favorise l'ascension du très radical Hamas (qui prône la destruction d'Israël). Il obtient le pouvoir en 2007 et administre Gaza seul depuis cette date.  ETC… 

    Les membres du Synode rejettent toute forme d'homophobie

    LIEN :
    Boîte de réception (2252) Bell

    Par Anna Kurian - "Nous n’avons pas fini de voir des choses qui vont nous surprendre", a assuré le cardinal Cyprien Lacroix, archevêque de Québec, en prenant la parole devant la presse en marge du Synode sur l’avenir de l’Église, le 11 octobre, au Vatican. Une semaine après l’ouverture des travaux, les participants à l’événement qui doit durer tout le mois, ont parlé notamment de la délicate question de l’accueil des couples gays, s’accordant pour rejeter toute "homophobie".

    Les membres du Synode, qui étaient ce matin 345 – sur 365 – ont poursuivi le 11 octobre les "congrégations générales", séances en assemblée, durant lesquelles les groupes linguistiques et thématiques font remonter leurs synthèses et où les participants peuvent intervenir librement. 

    Parmi les thématiques abordées, le préfet du dicastère pour la Communication Paolo Ruffini a cité celle de "l’identité sexuelle", de la situation des "couples gays" et des "divorcés remariés". Exprimant divers points de vue, des membres du Synode ont demandé "un plus grand discernement sur l’enseignement de l’Église en matière de sexualité", tandis que d’autres ont estimé que ce n’était "pas utile", a rapporté le préfet. Mais tous ont souligné "le besoin de rejeter toute forme d’homophobie", a-t-il assuré, démentant d’éventuelles "polarisations" dans l’assemblée.

    Interrogé sur le manque de représentativité des personnes divorcées-remariées et de la communauté LGBT parmi les membres du Synode, le cardinal canadien Cyprien Lacroix a préféré répondre que "nous n’avons pas fini de voir des choses qui vont nous surprendre". Il s’est réjoui que des laïcs et des femmes puissent voter au Synode pour la première fois cette année. 

    Il a cependant rétorqué que les pères et les mères synodaux n’étaient "pas classés par (leur) identité sexuelle ni linguistique", refusant de mettre "des étiquettes sur les gens". 

    "L’objet de ce Synode […] n’est pas de traiter de questions doctrinales" mais d’apprendre "à marcher ensemble pour que nous puissions voir toutes ces questions une fois que nous serons rentrés chez nous", a aussi souligné le cardinal Lacroix. Et de saluer les efforts des membres pour écouter l’autre : "C’est bon de ne pas penser que je suis le seul à avoir la bonne idée". 

    Les périphéries au cœur du Synode

    L’activiste italien Luca Casarini, engagé pour le secours des migrants en Méditerranée et "invité spécial" du Synode, a plaidé quant à lui pour la discrétion médiatique demandée par le pape François. "Le discernement n’est pas une décision à la majorité, c’est quelque chose de plus profond", a argué ce militant de gauche radicale converti au christianisme. 

    Le 10 octobre, a informé Paolo Ruffini par ailleurs, le pape François a déjeuné avec des pauvres de Rome à la résidence Sainte-Marthe au Vatican, où le groupe a fait un partage sur ce qu’ils attendaient de l’Église, dans le cadre du Synode qui se déroulait à quelques pas. "L’amour, seulement l’amour", ont répondu les hôtes du Pape. ETC…. 

    Attaque du Hamas contre Israël : dans l’enfer de Sdérot

    LIEN : Attaque du Hamas contre Israël : dans l’enfer de Sdérot (lepoint.fr)

    REPORTAGE. La ville, voisine de la bande de Gaza, était en première ligne lors de l’attaque du Hamas. Elle en garde de profonds stigmates.

    De notre envoyé spécial à Sdérot et Ofakim (Israël), Théophile Simon

    La voix métallique emplit le ciel de la ville israélienne de Sdérot, à moins de deux kilomètres de la bande de Gaza. « Aux abris ! Aux abris ! » supplie l'alarme. Sur l'avenue Abragil, un couple et leurs cinq enfants se ruent hors de leur véhicule pour se mettre à couvert. Seule une maigre haie sépare la route d'un terrain vague. D'un réflexe désespéré, le père plaque sa progéniture sur le trottoir et la recouvre de son corps. Cinq ou six roquettes sifflent dans l'air et s'écrasent aux alentours dans un fracas assourdissant. Indemne, la famille se relève et court vers un abri anti-aérien de l'autre côté de la chaussée. À peine réfugiés dans le cube de béton, les enfants éclatent en sanglots. L'un d'eux s'est ouvert le crâne en se jetant à terre. La cadette est prise de tremblements inco...  ETC…

    À l’Ifri, les « leçons » d’un émissaire du Parti communiste chinois

    LIEN : À l’Ifri, les « leçons » d’un émissaire du Parti communiste chinois (lepoint.fr)

    En visite à Paris, le diplomate chinois Liu Jianchao a rappelé la ligne dure du PCC sur l’invasion de l’Ukraine, la guerre Hamas-Israël et la question de Taïwan.

    Jérémy André

    Leur parole est rare. Les hauts cadres du Parti communiste chinois (PCC) délivrent au compte-gouttes les discours devant des auditoires étrangers, encore moins fréquemment avec une séance, même brève, de questions-réponses à la fin. Ce 10 octobre, la venue de Liu Jianchao, directeur du bureau de liaison internationale du PC, au siège parisien de l'Institut français des relations internationales (Ifri), méritait donc de s'y intéresser. Quel message l'apparatchik a-t-il transmis à ses hôtes ? Un cocktail doux-amer, invitant à « plus de dialogue », tout en rejetant la faute de toutes les crises actuelles – Ukraine, Israël-Gaza, Taïwan – sur les autres – États-Unis, Occidentaux, Taïwanais…

    L'ex-ambassadeur était connu, du temps où il était porte-parole du ministère des Affaires étrangères, p...  ETC….

    Le mystère du Titan enfin percé ? Les débris du sous-marin et des restes humains retrouvés

    LIEN : Le mystère du Titan enfin percé ? Les débris du sous-marin et des restes humains retrouvés (msn.com)

    Des débris de la carcasse du sous-marin Titan ont été retrouvés plus de trois mois après son implosion à grande profondeur, révèlent les garde-côtes américains ce mardi. 

    L’épave aurait été amenée dans un port de la côte américaine pour y être analysée. D'éventuels restes humains devront également être examinés par des experts.

    Le submersible avait disparu le 18 juin dernier, alors qu'il se dirigeait vers l’épave du Titanic avec cinq personnes à son bord : le Français Paul-Henri Nargeolet (77 ans), le britannique Hamish Harding (58 ans, PDG de l'entreprise de vente de jets privés Action Aviation, basée à Dubaï), le consultant en affaires britanno-pakistanais Shahzada Dawood (48 ans) et son fils Suleman (19 ans), ainsi que Stockton Rush (61 ans), le CEO d’Oceangate, l'entreprise qui a avait conçu le sous-marin.

    Certains de ces passagers avaient déjà effectué plus de 30 plongées sur le RMS Titanic depuis les années 1980, précisait un message de Stockton Rush quelques jours avant le naufrage.

    Les recherches avaient permis de retrouver l'épave du sous-marin à 500 mètres de celle du Titanic. L'hypothèse la plus probable est que les sous-marin a implosé, sa coque ayant cédé sous la pression des profondeurs causant son implosion.

    Le contact avec le sous-marin a été soudainement perdu environ 1 heure et 45 minutes après son départ, avec de l'oxygène à bord pour 96 heures.

    Le sous-marin Titan était utilisé par la société OceanGate Expeditions pour amener de riches touristes visiter l'épave du Titanic.  OceanGate est une entreprise américaine créée en 2009 et spécialisée dans les expéditions sous-marines. C'est en collaborant avec la NASA que l'entreprise a mis au point le "Titan", un vaisseau en fibre de carbone de 7 mètres de long pesant plus de 10 tonnes et capable de plonger à 4000 mètres de profondeur, avec une autonomie de 4 jours et 4 nuits.  ETC….

    Otages israéliens : l’odieux chantage du Hamas

    LIEN : Otages israéliens : l’odieux chantage du Hamas (lepoint.fr)

    En capturant plus d’une centaine de personnes, le mouvement islamiste bascule dans une stratégie de la terreur d’une ampleur inédite.

    Par Julien Peyron

    La jeune femme supplie, elle tend un bras vers son compagnon. Celui-ci est impuissant, il a les mains attachées dans le dos et il est retenu par plusieurs hommes. Il regarde s'éloigner son amie, embarquée sur une moto entre deux terroristes. La vidéo de la scène est glaçante. Elle montre Noa Argamani, 25 ans, et son petit ami lors de l'attaque surprise du Hamas contre Israël. Aux premières heures du jour, le 7 octobre, le mouvement islamiste a notamment ciblé le festival Tribe of Nova, qui se tenait dans le nord-ouest du désert du Néguev, à 6 kilomètres de la bande de Gaza. La fête a tourné à la tragédie : plus de 250 morts pour le seul festival sur les 700 recensés par Israël. Un bilan vertigineux qui comporte encore une inconnue de taille : combien de personnes ont été capturées, comme...  ETC…

    La tombe d'un conducteur de char révèle l'utilisation insoupçonnée de ce véhicule en Sibérie il y a 3 000 ans

    LIEN :
    La tombe d'un conducteur de char révèle l'utilisation insoupçonnée de ce véhicule en Sibérie il y a 3 000 ans (geo.fr)

    Dans l'arrière-pays reculé du sud de la Sibérie, des archéologues russes ont récemment fait une découverte inédite dans la région : une tombe parfaitement conservée datée entre le XIe et VIIIe siècle av. J.-C., qui contenait les restes squelettiques de ce qu'ils pensent être un conducteur de char.

    Ce type d'artefact avait déjà été identifié dans des tombes chinoises ou mongoles. C'est pourtant cette fois en Sibérie, dans une tombe intacte de l'âge du bronze tardif, que des archéologues ont découvert un squelette avec une attache distinctive à la taille ; un crochet métallique, qui permettait autrefois aux conducteurs de chars tirés par des chevaux d'attacher leurs rênes, afin de libérer leurs mains.

    La découverte a été réalisée par l'Institut d'archéologie et d'ethnographie de la branche sibérienne de l'Académie des sciences de Russie (IAET SB RAS) et partagée par LiveScience le 18 juillet 2023. Selon les chercheurs, elle constitue la première preuve que ce type de véhicule antique, attelé et sur roues, était utilisé dans cette partie de l'Asie il y a 3 000 ans.

    ⋙ Quatre à cinq hommes perdus pour 100 mètres repris : l'armée ukrainienne paie (aussi) le prix fort

    Son ancien conducteur quant à lui, dont les ossements ont été identifiés dans la sépulture, pourrait s'en être servi pour se déplacer. Il pourrait aussi avoir été, en quelque sorte, l'équivalent d'un "aurige" dans les civilisations grecque et romaine, c'est-à-dire un "cocher" de char de course ou de char de guerre.

    Un crochet en métal, "objet à but inconnu'"

    Depuis plusieurs années, dans le district d'Askizsky en Khakassie (Sibérie), les scientifiques russes réalisent des opérations de "sauvetage archéologique" au vu de l'expansion d'une ligne de chemin de fer. C'est ainsi que ce mois-ci, près du village de Kamyshta, ont été révélées des tombes datées entre le XIe et VIIIe siècle av. J.-C., de l'époque où la culture Lugav était dominante dans la région.

    Parmi elles se cachait la fameuse inhumation du "conducteur de char", une sépulture en maçonnerie à peu près carrée, surmontée d'un monticule de terre. Auprès du défunt, l'équipe de recherche a déterré un couteau et des bijoux en bronze, notamment un pendentif rectangulaire typique de la culture Lugav.

    ⋙ "Cocaïne Sharks" : des requins accros à la drogue jetée au large de la Floride ? Réponse dans ce documentaire fou

    Mais surtout, elle a identifié une drôle de ceinture surmontée d'une plaque de bronze plate, avec à son extrémité deux crochets incurvés, rappelant un joug utilisé pour atteler les animaux de trait — à l'image de la pièce de bois employée dans l'attelage des bœufs, par exemple.

    Un tel objet avait déjà été retrouvé sur des sites archéologiques du territoire russe. Mais sa forme s'avérait si inhabituelle que les spécialistes n'avaient initialement aucune idée d'à quoi il aurait pu servir. "Pendant longtemps dans l'archéologie russe, cela était appelé un 'objet à but inconnu', explique à LiveScience Oleg Mitko, consultant et archéologue de l'université d'État de Novossibirsk.

    De nombreuses découvertes parallèles

    L'artefact a toutefois retrouvé dans une tombe intacte, à son emplacement d'origine : la taille du défunt. Des récentes fouilles ont également mis au jour des sépultures d'"auriges" de l'âge du bronze dans des tumulus funéraires en Chine, enterrés quant à eux non loin de leurs chevaux et chars.

    De ces faits, les experts ont pu en déduire qu'il s'agissait bien d'un accessoire pour char. "[Ces éléments] nous permettent de déterminer leur objectif avec un peu plus de confiance", confirme à nos confrères Aleksey Timoshchenko, archéologue de l'institut à l'origine des découvertes. Aucun véhicule de la sorte n'a en revanche (encore) été retrouvé dans les sépultures sibériennes.

    ⋙ Manger (un peu) moins de viande équivaudrait à retirer 8 millions de voitures de la circulation

    D'après l'expert, les anciens humains de la culture Lugav étaient principalement des éleveurs de bétail, par la suite remplacés dans la région par les Scythes de la culture de Tagar, vers le VIIIe siècle av. J.-C., au début de l'âge du fer. La ceinture en bronze à crochet pourrait là avoir été placée dans la tombe de l'âge du bronze comme un substitut symbolique, imagine-t-il.

    En outre cette révélation inédite, est-il décrit dans un communiqué en russe, les fouilles menées sur site et l'ouverture des différents tumulus sont particulièrement instructives et riches. Elles ont en effet mis au jour trois différentes phases de l'âge du bronze dans la formation de cet espace funéraire du district de la Sibérie méridionale, exploité pendant environ quatre siècles.

    ⋙ Un volcan actif recouvert de milliers d'œufs géants découvert dans les profondeurs du Pacifique

    La plus ancienne date du XIe siècle av. J.-C., période de transition entre les cultures de Karassouk et Lugav ; la seconde est celle du conducteur de char précédemment décrite ; et une troisième est plus récente, vers le VIIIe siècle av. J.-C., stade précoce dit "Bainov" de la plus connue culture de Tagar. ETC….

    La totalité du système solaire pourrait s'effondrer à cause du passage d'une étoile

    LIEN :
    La totalité du système solaire pourrait s'effondrer à cause du passage d'une étoile (caminteresse.fr)

    Selon une nouvelle étude scientifique, si une étoile déplace de 0,1% l'orbite de Neptune, toutes les planètes du système solaire pourraient entrer en collision et s'effondrer.

    Il suffit d'une étoile pour déséquilibrer et détruire le système solaire entier. Une recherche menée par des scientifiques, et publiée dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, suggère qu'un "survol stellaire" - un événement qui se produit de manière très courante dans l'espace - pourrait mener à la catastrophe pour nos planètes.

    En effet, les survols stellaires contribuent à façonner les systèmes planétaires. Lorsque les étoiles volent trop près d'un de ces systèmes, leur masse et leur attraction gravitationnelle peuvent avoir une influence et, par exemple, modifier les orbites des planètes. Ainsi, quand une planète se déplace, c'est toute la stabilité du système solaire qui est remise en cause. Ce changement est donc capable d'entraîner une collision entre toutes les planètes.

    Garret Brown et Hanno Rein, deux chercheurs de l'Université de Toronto, ont étudié cette possibilité, en simulant environ 3000 survols stellaires différents. 26 se sont terminés avec des planètes qui se sont écrasées les unes contre les autres, ou avec l'éjection totale du système solaire d'Uranus, Neptune ou Mercure.

    L'orbite de Neptune comme point de départ

    Selon la taille de l'étoile, et même si celle-ci est moins massive que le Soleil, l'orbite de Neptune peut être alors modifiée de 0,1 %, ce qui pourrait contribuer à détruire tout le système solaire. "Ces changements critiques pourraient multiplier par 10 la probabilité d'instabilité au cours de la durée de vie du système solaire. De plus, nous avons estimé qu'un survol stellaire critique comme celui-ci pourrait se produire une fois tous les 100 milliards d'années, dans la région où se trouve actuellement le système solaire", explique Garret Brown à Universe Today.
    D'après les calculs des chercheurs, cette fameuse étoile destructrice devrait aussi se situer à moins de 23 milliards de kilomètres du Soleil. Actuellement, notre étoile voisine la plus proche, Proxima Centauri, se situe à 40 milliards de kilomètres, soit 4,22 années lumière.

    En outre, une autre condition doit être remplie : si le périhélie de Mercure et Jupiter (le point de l'orbite le plus proche du Soleil, ndlr) se produit au même moment, alors deux conséquences ont été calculées par les astrophysiciens. Soit Mercure sera "aspirée", ce qui l'éjectera du système solaire ; soit Mercure pourra entrer en collision avec Vénus, la Terre ou le Soleil.

    Ces phénomènes ne se produiront pas de manière brutale et instantanée, mais provoqueront des changements et perturbations qui déstabiliseraient peu à peu le fonctionnement du système. Selon les chercheurs, ceux-ci se manifesteraient sur des millions d'années. Rassurez-vous donc, il ne s'agit pas d'un problème imminent auquel l'humanité actuelle devra faire face.

    La Mort N’existe Pas !

    Des neuroscientifiques américains révèlent comment en finir définitivement avec la peur de la mort…

    LIEN :
    [Découverte] : La Mort N’existe Pas ! (conscience-spiritualite.com)

    Mourir est une illusion créée par le cerveau. 

    Oui, je sais… Vous vous dites certainement que ce que vous êtes en train de lire est complètement faux, voire ridicule. 

    Et pourtant ! 

    C'est ce qu'ont révélé des neuroscientifiques comme Donald Hoffman dans son étude très sérieuse publiée dans le journal Psychonomic Bulletin & Review.

    Et grâce à cette découverte, d’ici quelques minutes, vous connaîtrez le secret pour vous débarrasser définitivement de votre peur de la mort. 

    Vous devez vous dire que c’est n’importe quoi, que vous savez pertinemment que la mort existe, que c’est un fait ! 

    Pourtant, vous n’en avez jamais fait l’expérience directe et vous ne connaissez d’ailleurs personne pour qui c’est le cas. 

    La seule soi-disant “preuve” que vous avez de la mort, c’est l’absence que laisse une personne décédée dans votre vie. 

    Et si cette “absence” était, elle aussi, une illusion ? 

    Je sais que cela peut paraître complètement fou. 

    Mais restez avec moi, car ce court message est certainement le plus important de votre vie. 

    TOUT ce que vous êtes en train de lire a été scientifiquement prouvé par des études sérieuses. 

    Ces dernières ont été menées par des neuroscientifiques qui se sont penchés sur le fonctionnement de la conscience. 

    Imaginez votre vie libérée de cette angoisse. 

    Où vous pouvez profiter de chaque instant sans ce bruit de fond discret, mais bien présent, qui vous rappelle que votre existence se terminera un jour. 

    Ce bruit de fond, vous faites tout pour qu’il reste en arrière plan. 

    Et dès que vous avez le malheur d’y penser, vous avez la boule au ventre. 

    Votre expérience de vie, vos souvenirs, vos émotions... tout s'évaporera-t-il dans le néant ? 

    Vous vous êtes certainement déjà tourné vers des croyances religieuses ou ésotériques qui vous promettent une continuité de votre conscience après votre décès… 

    Mais une petite voix dans votre tête vous dit “et si c’était faux ?”. 

    Vous n’arrivez pas à l’admettre, pourtant, ce doute est bel et bien là. 

    Au fond, vous vous dites qu’il est très probable que le cerveau crée la conscience et que lorsqu’il cesse de fonctionner, la vie cesse aussi. 

    Cette pensée du néant et cette incertitude vous hante. 

    Il vous est insupportable d’imaginer que vos expériences, vos proches, vos passions, vos biens matériels disparaissent comme s’ils n'avaient jamais étés. 

    Vous vous dites peut-être que cette peur est normale et qu’il faut apprendre à vivre avec… 

    Pourtant, de nombreuses études comme celle menée par Elissa Epel à l'Université de Californie à San Francisco ont mis en évidence que cette angoisse de la mort diminue l'espérance de vie et peut causer de graves problèmes de santé comme :

    ·         Des cancers

    ·         Des troubles de la mémoire

    ·         De graves problèmes cardio-vasculaires

    ·         La dépression

    ·         Une accélération du vieillissement

    ·         Et bien d'autres problèmes encore...

    La bonne nouvelle, c’est que cette peur ne repose sur rien de réel et qu’il est très simple de s’en débarrasser. 

    C’est ce qu’ont prouvé les travaux du neuroscientifique Vilayanur S. Ramachandran publiés dans la revue Brain. 

    Ce dernier a démontré que tout ce que nous croyons réel est en fait une illusion créée par notre cerveau pour que nous puissions exister. 

    La mort fait bien évidemment partie de cette expérience. 

    Bien sûr, le simple fait de savoir que mourir est une illusion et qu’il ne faut pas en avoir peur ne va pas changer votre vie. 

    En fait, plusieurs études comme celle publiée par Amy F.T. Arnsten dans la revue Nature Reviews Neuroscience montrent qu’une petite zone dans votre cerveau est responsable de cette illusion.

    Aussi, une méthode toute simple et approuvée par les neurosciences permet d’y mettre un terme et ainsi, vivre pleinement sans l’angoisse de la fin. 

    Cette pratique est utilisée par de grand sages depuis des millénaires. 

    Elle a donné place à des termes aujourd’hui connus, mais mal interprétés comme “éveil” ou “illumination”. 

    Rien d’ésotérique ou de surnaturel là-dedans ! 

    C’est une réalité aujourd’hui prouvée par la science… 

    Rien de difficile non plus. 

    Maintenant que la science a révélé le mécanisme derrière l’illusion de la mort, n’importe qui peut s’en libérer instantanément grâce à une méthode toute simple que je vais vous révéler dans quelques instants. 

    Vous atteindrez alors un état mental que certains moines ou personnages spirituels ont recherché toute leur vie… parfois sans jamais y parvenir. 

    Depuis que j’ai découvert cette méthode, ma vie n’est plus la même… ETC….

    PHILOSOPHIE
    LETTRE DE PHILOSOPHIE MAGAZINE

    LIEN : Boîte de réception (2255) Bell

    Une récente étude indique que lorsqu’ils entendent des enregistrements de voix humaine, les girafes, léopards, éléphants et une quinzaine d’autres espèces ont deux fois plus de mouvements de fuite qu’en percevant un coup de fusil ou le rugissement d’un lion. Les animaux l’ont bien compris. Homo homini lupus, mon oeil. La haine n’existe pas chez les animaux (sans quoi ils nous regarderaient d’un sale œil). En revanche, quand il a la haine, l’homme, c’est bien pire, est un homme pour l’homme. Et il fait des pogroms.

    Mais avant d’y réfléchir avec Jankélévitch et Weil, je vous invite à retrouver nos articles publiés ce jour sur philomag.com :

    Qu’est ce que la haine ? Au sortir de la guerre, Vladimir Jankélévitch écrit que “ce n’est pas le haïssable qui explique la haine mais la haine qui a priori rend les choses haïssables et redouble ensuite à la vue de cet odieux qu’elle a fabriqué”. Cela ne dit rien du mécanisme qui la fait naître (le ressentiment, l’humiliation, la jouissance, le sadisme ?), mais aucun doute, la haine fabrique l’odieux qui redouble la haine, et si le mouvement perpétuel existait, ce serait certainement ici.

    Qu’est-ce que la haine ? Pas sûr de savoir la définir, mais je la reconnais à l’œuvre dans les villages israéliens proches de la bande de Gaza. La haine, c’est quand tout le monde est haïssable ; le nourrisson et sa mère, la babouchka et le jeune technodanseur, le passant insouciant et la famille terrée dans sa panic room. La plupart égorgés, abattus, éliminés comme dans un jeu vidéo de shoot ’em up, d’autres mis de côté pour un usage ultérieur. Pourquoi ces cibles indistinctes ? Parce que tout est haïssable, tout est bon pour la mort. C’est le principe de la guerre totale, que le marxiste Georges Habache, fondateur du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) a adapté à son temps et que le Hamas islamiste a repris à son compte : “Dans le monde d’aujourd’hui, personne n’est innocent, personne n’est neutre.” Dans un entretien mené par Oriana Fallaci pour le magazine Life le 12 juin 1970, l’essayiste féministe italienne demande à Habache en quoi il est héroïque d’incendier la demeure de vieilles personnes, détruire la réserve d’oxygène d’un hôpital, faire sauter un avion ou un supermarché. “C’est une forme spéciale de guérilla ; l’idée est de choisir des cibles avec un succès assuré à 100%”, répond-il. Et il ajoute : “C’est un jeu de stratégie” (“a thinking man’s game”). Un jeu dans lequel il faut “tuer même au risque de devenir inhumain”. Au risque de traiter les autres comme des choses. Dans L’Iliade ou le poème de la forceSimone Weil parle de la force qui tue et de celle qui ne tue pas tout de suite, la force qui prend des otages : elle “va tuer sûrement, ou elle va tuer peut-être, ou bien elle est seulement suspendue sur l’être qu’à tout instant elle peut tuer ; de toutes façons, elle change l’homme en pierre. Du pouvoir de transformer un homme en chose en le faisant mourir procède un autre pouvoir, et bien autrement prodigieux, celui de faire une chose d’un homme qui reste vivant”.

    Martin Legros l’écrivait avant-hier : le Hamas a tendu un piège d’autant plus efficace qu’il est visible, et il n’y a pas d’autre solution pour l’état d’Israël que de tomber dedans. Et tomber dedans, c’est prendre le risque de devenir inhumains à leur tour.  Sven Ortoli  ETC…. 

    Massacres de civils : comment nommer l'innommable ?

    LIEN : Massacres de civils : comment nommer l'innommable ? (radiofrance.fr)

    Des soldats de Tsahal et des journalistes internationaux ont découvert avec horreur les corps de plus d’une centaine de civils massacrés dans les deux kibboutz de Kfar Aza et Beeri, à quelques kilomètres de la bande de Gaza. Comment décrire l'atrocité des évènements commis par le Hamas ?

    Avec

    ·         Elie Barnavi Historien, diplomate et ancien ambassadeur d'Israël en France

    ·         Rony Brauman Ancien président de Médecins Sans Frontières

    La découverte, mardi 10 octobre, des massacres accomplis dans deux kibboutz voisins de la bande de Gaza a stupéfié par l’ampleur des violences commises. À Beeri et Kfar Aza, des civils, des hommes, des femmes et des enfants ont été assassinés dans leurs maisons auxquelles les assaillants ont, pour certaines d’entre elles, mis le feu à Kfar Aza. Plus de cent civils ont été ainsi massacrés à Kfar Aza ainsi qu’à Beeri, portant à 1 200 le nombre des morts israéliens à ce jour.

    Ces crimes, comme tous les massacres de civils, révoltent. Ils rompent avec l’idée, sûrement naïve, d’une civilisation progressive des méthodes de combat. Car, si les armées régulières essaient de respecter des règles épargnant les civils, il n’en est rien des groupes armés paramilitaires et terroristes.

    Publicité

    À écouter : Plus de 1 600 morts, trois jours après le début du conflit entre le Hamas et Israël

    Nous en débattons avec nos invités :

    Elie Barnavi Historien, diplomate et ancien ambassadeur d'Israël en France

    Rony Brauman Ancien président de Médecins Sans Frontières

    Au travers de son regard d'historien Elie Barnavi expose deux éléments essentiels, “d’abord pour pouvoir tuer son prochain de cette manière, il faut le déshumaniser, il faut “purifier la terre de sa présence” donc il y a un réel travail préalable à tout massacre de cette nature. (…) Le second élément essentiel est le religieux, c’est-à-dire le fait que l’autre n’obéisse pas au même Dieu, d’une manière légitime sa vie elle-même ne l’est pas et c’est une question obsédante. Le conflit a commencé comme un conflit national et au fil du temps, il s’est enrichi d’une dimension religieuse. A partir du moment où cette dimension s’installe, il n’y a plus de compromis possible. (…) De ce point de vue-là, le Hamas n’est pas dans une logique de conflit national mais dans une logique religieuse. Les deux éléments sont présents, à la fois la déshumanisation et l’élément religieux”.

    A Gaza, le voisinage est très particulier. Les kibbutzs, le festival de musique de la rave party : rave party se déroulait à très peu de distance mais en réalité, cette distance est très longue. Parce que, pour les habitants de Gaza, un juif est un militaire israélien qui vient le bombarder ou qui vient monter une opération de commando. C'est quelqu'un d'extrêmement dangereux ” développe Rony Brauman. “L'idée qu'il y avait un voisinage, c'est-à-dire une interconnaissance, arrive avec des interactions humaines qui se jouent. Cependant ici, nous sommes dans la situation tout à fait contraire, les voisins sont effectivement à peu de distance, mais ils sont invisibles, et lorsqu'ils sont invisibles, ils sont extrêmement menaçants. (…) C’est un effet paradoxal mais extrêmement puissant des accords d'Oslo, ces accords de séparation”.  ETC…. 

    Le conflit israélo-palestinien change-t-il de nature ?

    LIEN :
    Le conflit israélo-palestinien change-t-il de nature ? (radiofrance.fr)

    Le mouvement armé palestinien du Hamas a déclenché une attaque contre Israël à la frontière avec la bande de Gaza, mais des frappes ont également atteint Tel-Aviv. Le bilan humain n’a cessé de s’alourdir des deux côtés de la frontière. Le conflit israélo-palestinien prend-il une nouvelle tournure ?

    Avec

    ·         Stéphanie Latte Abdallah Historienne, politologue, anthropologue, chercheuse au CERI (Sciences-Po) et CNRS

    ·         Sarah-Masha Fainberg Experte en défense et sécurité, directrice de recherche et chercheuse à l'université de Tel Aviv

    ·         Sylvaine Bulle Sociologue, chercheuse à l'EHESS et professeure de sociologie à l'ENSA de Paris Cité

    Depuis trois jours, les mêmes mots utilisés lors des attentats du 11 septembre 2001 ou des 7 janvier et 13 novembre 2015 (sidération, effroi, horreur…) ont été ajoutés à la référence à la "surprise" de la guerre du Kippour. Une façon de noter la nouveauté radicale de ces attaques qui ont massacré presque uniquement des civils de tous âges et fait plus d’une centaine d’otages au sort très incertain.

    Car les articles du Wall Street Journal révélant dès le mois d’avril dernier que le chef des brigades iraniennes Al-Qods avait réuni à Beyrouth les chefs du Djihad islamique, du Hezbollah et du Hamas pour discuter d’une attaque coordonnée contre Israël destinée à faire échouer le rapprochement entre l’Arabie Saoudite et Israël montrent que les attaques de samedi impliquent des acteurs régionaux plus nombreux que les seuls palestiniens et israéliens. Ceci fait peut-être de ces événements terribles, un conflit d’une autre nature. 

     écouter : Après les attaques du Hamas contre Israël : le retour de la guerre ?

    L'Esprit public ÉCOUTER PLUS TARD

    LECTURE

    59 min

    Nous en débattons avec nos trois invités :

    Stéphanie Latte Abdallah, historienne, politologue, anthropologue, chercheuse au CERI (Sciences-Po) et CNRS

    Sarah-Masha Fainberg, experte en défense et sécurité, directrice de recherche et chercheuse à l'université de Tel Aviv

    -  Sylvaine Bulle, sociologue, chercheuse à l'EHESS et professeure de sociologie à l'ENSA de Paris Cité

    Le Hamas s'est défini, à l'origine, comme un mouvement de libération et d'émancipation. La question est de savoir s'il n'a pas changé de nature et qu'il a désormais une génétique, un comportement, correspondant à celui d'une armée. Il y a en effet un changement de méthode" explique Sylvaine Bulle. "[…] En regardant les images et les analyses que nous avons à ce jour, le Hamas est plutôt dans une logique de rétention d'otages. Nous n'avons pas l'impression, avec les informations dont nous disposons, qu'ils ne veulent échanger quoi que ce soit, faire payer des rançons ou entrer dans la table des négociations”.

    Stéphanie Latte Abdallah se demande “pourquoi avoir autant affaibli cette autorité palestinienne ? Pourquoi, alors qu'elle coopère de façon sécuritaire, refuser toute forme de négociation avec l'autorité palestinienne, pour au contraire, jusqu'à cette attaque, négocier avec le Hamas sur des questions d'échange de prisonniers, sur des questions politiques, et dont finalement le seul interlocuteur qui semble valable, est un interlocuteur qui est capable de rétablir un rapport de force et un rapport guerrier. (…) Mais en tout cas, ce n'est pas parce que nous arrivons aujourd’hui à une conflictualité terrible, que ceci ne veut pas dire, à un moment donné, qu’il sera possible de rentrer dans des négociations politiques, car de toute façon, à terme, ce sera la seule issue”.

    Il s'agit d'une attaque du Hamas contre Israël, mais surtout d'une attaque qui s'inscrit dans un échiquier géopolitique extrêmement clair d'alignement du Hamas, du Hezbollah et de l'Iran, dont l'objectif stratégique s'aligne parfaitement dans un monde qui change extrêmement rapidement, comme l'a prouvé la guerre en Ukraine” défend Sarah-Masha Fainberg.

    C'est-à-dire que le visage de la guerre change, et les acteurs changent. Le conflit israélo-palestinien change-t-il de nature ? Non, le Moyen-Orient change de nature, le monde change de nature et la guerre change de visage”. ETC….

    Guerre Israël-Gaza : pour l'historien Koert Debeuf, l'objectif du Hamas est de "torpiller" les accords en cours entre Israël et les pays arabes

    LIEN : Guerre Israël-Gaza : pour l'historien Koert Debeuf, l'objectif du Hamas est de 'torpiller' les accords en cours entre Israël et les pays arabes - rtbf.be


    e professeur de la VUB Koert Debeuf, expert du Moyen-Orient, était l’invité de Matin Première. Il revenait avec Thomas Gadisseux et François Heureux aux enjeux et aux mécanismes qui sous-tendent les opérations militaires en cours.

    En bombardant Gaza comme il le fait actuellement, l’Etat d’Israël est dans une logique de vengeance. L’historien comprend très bien qu’Israël, bouleversé, veuille faire quelque chose. Mais, selon lui, l’État hébreu se trouve face à une situation dangereuse : "S’il va trop loin (en bombardant aveuglément la bande de Gaza, ndlr), la sympathie qu’il a eue dans le monde depuis samedi pourrait amener une réaction critique concernant le droit de guerre". On pourrait reprocher à Israël d’aller trop loin. Ce qui, selon lui, est déjà en cours actuellement. Notamment avec la réaction étasunienne. Et qui pourrait changer aussi sa position vis-à-vis de ses voisins...

    À lire aussi

    Guerre Israël-Gaza : les attaques terroristes du Hamas pourraient-elles compromettre sa politique en Palestine ?

    Attaques terroristes du Hamas / Les USA soutiendront Israël sans faille

    Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

    Connectez-vous

    Comparaison avec Molenbeek

    Que penser des opérations en cours ? Koert Debeuf fait une comparaison : c’est comme si l’armée belge bombardait Molenbeek en représailles aux attaques terroristes du 22 mars 2016 à Bruxelles.

    Selon lui, "pourquoi punir des gens innocents, qui n’ont rien à voir avec les attaques et qui ne soutiennent pas le Hamas. C’est comme si on bombardait les habitants de Molenbeek parce qu’il y avait des terroristes dans la population. Les Israéliens vont punir des gens innocents".

    À lire aussi

    Direct - Guerre Israël-Gaza : Israël jure de "détruire" le Hamas et continue de frapper Gaza

    Une réaction "proportionnelle"?

    Toute la question est donc de savoir ce qu’est une réaction proportionnelle. Est-ce la loi du Talion ? Soit mille morts côté Israéliens équivaudraient à mille morts côté palestinien ? Pour Koert Debeuf, la chose est à nuancer. Les morts israéliens sont des victimes du terrorisme. Et Israël, état démocratique, pourrait-il avoir une réaction proportionnelle à un acte terroriste ? Il y a donc des règles morales, légales à prendre en compte.

    C’est comme si on bombardait les habitants de Molenbeek parce qu’il y avait des terroristes dans la population

    Il y a aussi la question des otages. Et ajouter à cela la donne qu’il y a des étrangers dans ces otages. Quelle sera la réaction des Américains, des Français, des Allemands… "qui disent pour le moment 'on vous soutient' à Israël" mais qui, s’il y a un drame avec leurs otages, pourraient voir leurs émotions et leurs points de vue changer…"

    À lire aussi

    Guerre Israël-Gaza : comment sont nés le Hamas et le Hezbollah, et comment ont-ils évolué ?

    Les accords d’Abraham sur la sellette

    Essayons de comprendre le dessous des cartes. N’y a-t-il pas, dans le chef du Hamas, une volonté de torpiller le rapprochement qui était en cours entre l’État hébreu et des pays arabes, comme l’Arabie saoudite, notamment ? Pour le professeur de la VUB, c’est tout à fait probable. Étaient en cours de grandes négociations, similaires aux accords de Camp David de 1978. "Cela concernait l’économie mais aussi la défense. L’Arabie saoudite est en train de négocier avec Israël, mais aussi avec les États-Unis, une sorte d’accord de défense. Et également dans le domaine du nucléaire. Riyad désirerait avoir une possibilité de se défendre contre une attaque iranienne". Et donc posséder, elle aussi, l’arme atomique.

    À lire aussi

    Un an après, les "accords d’Abraham" ont permis à Israël de banaliser ses relations avec des pays arabes

    Le Hamas voudrait donc disloquer les opérations de normalisation en cours entre Israël et les pays de la région. Bien plus que l’Etat palestinien (le Fatah qui pourrait être, selon Koert Debeuf, impliqué aussi dans des négociations avec l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes). Le Hamas se sentirait rejeté des négociations en cours. Et pas n’importe quelles négociations, un "camp David beaucoup plus grand", où les Palestiniens (du Fatah, le parti au pouvoir en Cisjordanie) seraient pris en compte (contrairement aux accords de 1978, où l’Egypte, alors médiatrice, avait laissé tomber la Palestine, selon notre invité). Pour le Hamas, ça aurait été la catastrophe. Symboliquement, le parti terroriste palestinien qui contrôle Gaza aurait donc torpillé ces accords de paix en cours de construction. Et faire aussi en sorte que les pays arabes se positionnent sur la question...

    Riyad désirerait avoir une possibilité de se défendre contre une attaque iranienne 

    "Cette attaque a été tellement affreuse que le Hamas savait que la réaction (israélienne, ndlr) allait être vraiment dure. Avec des semaines d’images de violences. La rue arabe soutient toujours les Palestiniens, et ne peut accepter que ces accords soient mis en place". Ce serait donc le pari du Hamas. ETC….

    Guerre Hamas-Israël : « J’ai vu des têtes et des membres de bébés morts » au kibboutz Beeri, raconte un volontaire

    LIEN : Guerre Hamas-Israël : « J’ai vu des têtes et des membres de bébés morts » au kibboutz Beeri, raconte un volontaire (20minutes.fr)

    • INTERVIEW L’artiste israélien Tomer Peretz, qui s’est joint à l’ONG Zaka pour aider à collecter les dépouilles des victimes de l’attaque du Hamas, raconte « l’horreur » dont il a été témoin au kibboutz Beeri

      Plus de 1.200 Israéliens ont été tués dans la vague d’attaques terroristes menées par le Hamas samedi, notamment dans les kibboutz Beeri et Kfar Aza.

    • Un porte-parole de Benjamin Netanyahou a déclaré que des enfants avaient été « décapités ».

    • Tomer Peretz, un artiste israélien qui a aidé l’ONG Zaka à collecter les dépouilles des victimes, témoigne pour 20 Minutes du « carnage » dont il a été témoin.

    Dans les vidéos qu’il partage sur Instagram, il porte un masque respiratoire avec filtre au charbon actif pour se protéger de « l’odeur de la mort ». Tomer Peretz, un artiste israélien, s’est joint depuis dimanche aux volontaires de l’ONG Zaka. L’organisation collecte les dépouilles des victimes de l’attaque terroriste du Hamas, qui ont fait au moins 1.200 morts en Israël, pour que les familles puissent enterrer leurs proches selon les rites funéraires juifs.

    Joint par téléphone, il raconte à 20 Minutes « l’horreur et le carnage » dont il a été témoin au kibboutz Beeri, à 5 km de la bande de Gaza, où une centaine d’Israéliens ont été tués, selon les estimations des secours. L’artiste, qui a servi dans les forces spéciales par le passé, affirme notamment avoir lui-même vu des « têtes et des membres de bébés morts », une information que 20 Minutes n’est pas en mesure de vérifier indépendamment.

    Tomer Peretz précise que Zaka s’oppose à ce que des photos des cadavres soient prises ou partagées, par « respect » pour les familles et pour la dignité des morts. Sur son compte Instagram, on peut voir (attention, l’image est particulièrement choquante) une photo d’un lit d’enfant, l’oreiller maculé de sang. Mercredi, le porte-parole du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a également déclaré que des « têtes décapitées » de bébés et d’enfants avaient été retrouvées à Kfar Aza. Dans la foulée, Joe Biden a semblé confirmer l'information, mais la Maison Blanche a ensuite clarifié que le président américains basait ses déclarations sur les informations israéliennes et ne les avaient pas indépendamment vérifiées.

    Où étiez-vous samedi matin quand le Hamas a frappé Israël ?

    J’habite à Los Angeles mais j’étais en visite à Tel-Aviv quand j’ai entendu les alarmes. Comme tout le monde, j’ai commencé à passer des coups de fil et à envoyer des messages à des proches. Dimanche, j’ai réalisé que je ne pouvais pas juste rester à la maison. J’ai contacté un ami qui travaille pour Zaka. Il a collecté plus de 5.000 dépouilles en vingt-cinq ans. J’ai rejoint son équipe au kibboutz Beeri. On était une cinquantaine, en équipe de quatre. On a commencé notre travail de récupération. J’ai vu des corps de tous les âges, de bébés de quelques mois jusqu’à des personnes âgées de 80 ou 90 ans.

    Des soldats israéliens ont rapporté avoir vu des cadavres de bébés mutilés. En avez-vu été témoin ?

    Oui. J’ai tout vu. Des têtes et des membres de bébé morts. Tout. J’ai tenu un sac mortuaire contenant un bébé (au premier plan sur la photo de cet article). Il mesurait peut-être 75 cm. Je n’ai pas les compétences pour savoir si ces têtes ont été coupées ou ont explosé (à cause de grenades). Même des membres de Zaka qui ont des années d’expérience n’avaient jamais vu un tel carnage. J’ai vu l’horreur de mes propres yeux. Je suis un artiste, j’ai une perspective différente. Je voudrais pouvoir montrer cette réalité au monde, mais je dois respecter la volonté de Zaka.

    Combien de corps ont été retrouvés à Beeri ?

    Je ne sais pas exactement. On a mis les sacs mortuaires dans un camion frigorifié. J’ai pris une photo avec entre 60 et 70 corps dedans. Les seuls êtres vivants que mon équipe a retrouvés, ce sont deux chiens.

    Etes-vous également allé à Kfar Aza ?

    Oui. Quand je suis arrivé, toutes les dépouilles de victimes juives avaient déjà été collectées. J’ai aidé à récupérer une quarantaine de corps de terroristes.

    Quel message adressez-vous à nos lecteurs, et plus largement à la communauté internationale ?

    Je suis un artiste. Je ne suis pas politisé. Mais je veux que les gens sachent qu’il y a une guerre en ce moment. J’ai été membre des forces spéciales il y a des années. J’ai participé à des guerres à Gaza, à Jénine, en Cisjordanie. Cette guerre dépasse tout ce qu’on a pu voir. Ils (les terroristes) ont découpé des gens. Ils ont pris un homme et lui ont coupé des doigts et une main. Il s’est enfui dans un abri et il est mort (intoxiqué) par la fumée. Ils découpent des corps et ils brûlent des civils vivants. Quel animal fait ça ? 

    Voici comment le Hamas a déjoué le «Dôme de fer»

    LIEN : Attaque contre Israël: Voici comment le Hamas a déjoué le «Dôme de fer» | Tribune de Genève (tdg.ch)

    Le système antiroquettes israélien a pu repousser une grande partie des projectiles tirés depuis Gaza – mais pas tous.

    Le système antiroquettes israélien a pu repousser une grande partie des projectiles tirés depuis Gaza – mais pas tous.

    Comment fonctionne le Dôme de fer?
    Un radar de l'Iron Dome, également appelé Dôme de fer, détecte un projectile arrivant à une distance de 4 à 70 kilomètres et prévoit sa trajectoire tout comme son point d'impact. Un centre de contrôle traite ces informations et établit une liaison avec un dispositif de lancement. Celui-ci lance ensuite un missile de défense pour détruire le projectile.
    Le système est conçu de telle sorte qu'il ne détruit que les roquettes qui représentent une menace pour la population. Si des roquettes atterrissent sur un terrain désert, le Dôme de fer ne réagit pas. Ce point est important, car le lancement d'un missile de défense coûte entre 40'000 et 50'000 dollars américains.
    L'Iron Dome a-t-il échoué samedi dernier?

    Le Dôme de fer est une réussite militaire. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est, lui aussi, efforcé de mettre en place ce système de défense pour protéger la population civile des bombardements de l'armée russe. Samedi dernier, selon les données israéliennes, environ 90% des missiles ont pu être repoussés. Le problème était l'énorme quantité de projectiles tirés par le Hamas. Selon ses propres indications, le groupe a lancé 5000 roquettes en l'espace de vingt minutes. Des sources israéliennes parlent même de 2200 à 3000 roquettes. Le Hamas voulait tirer plus de projectiles offensifs qu'Israël ne disposait de missiles de défense. Cette stratégie a au moins partiellement fonctionné: selon plusieurs spécialistes, le Dôme de fer était surchargé samedi.

    Pourquoi le Hamas a-t-il misé sur des tirs massifs de roquettes?

    Certaines roquettes du Hamas sont parvenues à passer le système de défense israélien et ont causé des dégâts considérables en Israël. Une roquette a ainsi atteint un hôpital de la ville côtière d'Ashkelon. Les projectiles du Hamas sont toutefois relativement simples. Leur utilité militaire est surtout indirecte, le bombardement à la roquette servant surtout de diversion.

    Outre les tirs de roquettes, le Hamas a attaqué simultanément avec des drones et des commandos en parapente motorisé. Une attaque avec des commandos en parapente a également visé le festival electro dans le désert du Néguev, qui s'est soldé par un massacre avec 260 morts et plusieurs personnes enlevées.
    Le Dôme de fer résistera-t-il à la suite de la guerre?

    Diverses vidéos montrent que les tirs de roquettes depuis Gaza se poursuivent. Il est possible que le Dôme de fer ne puisse pas repousser certaines roquettes. Ces attaques ont avant tout un effet psychologique sur la population: les gens doivent se cacher dans les caves, ils ont peur, la vie s'arrête dans le pays.
    D'un point de vue militaire, il est décisif de savoir si le Hezbollah libanais ouvrira un autre front de guerre. L'analyste australien Malcolm Davis a déclaré à ABC News que la milice terroriste chiite avait jusqu'à 150'000 roquettes à disposition tout comme d'autres missiles, et qu'elle était militairement en mesure d'attaquer l'ensemble du territoire israélien. C'est probablement pour cette raison que le président américain, Joe Biden, a annoncé mardi la livraison de missiles de défense supplémentaires pour le Dôme de fer.  ETC…

    REVUE INTERNET DU 14 NOVEMBRE 2023
    (DENIS TANGUAY)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Lors de son discours d'ouverture de la première Congrégation générale du Synode sur la synodalité, le Pape a fait distribuer en différentes langues une anthologie de textes patristiques sur le thème de l'Esprit Saint.


    votre commentaire
  • REVUE DE PRESSE INTERNET

    MÉDIAS FRANCO-EUROPÉENS 

    OCTOBRE 2023

    DENIS TANGUAY 

    REVUE DU 04 OCTOBRE 2023.

    REVUE du 04 OCT. 2023

    REVUE du 04 OCT. 2023

    MIGRANTS : LE PAPE MMEST-IL COMPLÈTEMENT AU SUD ?
    LIEN :
    Boîte de réception (1206) Bell

               « L'Église n'est pas une douane » , s'exclama le pape François à Marseille. La phrase, sans figurer dans son discours, résonna dans sa bouche sur les murs du Pharo comme un cri du cœur lancé aux évêques de la Méditerranée mais aussi à Emmanuel Macron et à Gérald Darmanin. L'aphorisme remua-t-il une opinion ballottée entre la mâchoire d'Antoine Dupont et l'OM écrasée au Parc des Princes ? Pas sûr, d'autant que le président de la République s'empressa de clore le sujet migratoire dès le lendemain soir au JT en disant que  « nous faisons notre part » et qu' « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». .

    Cette séquence, et c'est un comble, permit au locataire de l'Élysée de passer pour un chef plus modéré que le monarque catholique. Le revirement de figures de gauche sur l'immigration, sujet bientôt débattu à l'Assemblée, accrut cette impression de sagesse retrouvée : sur le plateau de C ce soir, Jacques Attali fit un plaidoyer pour les frontières extérieures et Bernard Kouchner déclara sur Radio J qu' "on ne peut pas simplement ouvrir les portes". À neuf mois des élections européennes, alors que l'UE discute du pacte sur la migration et l'asile, un sondage réalisé par Confrontations Europe montre que 50 % des Français sont hostiles à l'immigration légale non européenne. On ne parle même pas des clandestins. C'est dire si le pape stupéfie quand il invite à  « élargir les frontières du cœur, en dépassant les barrières ethniques et culturelles ». Mais déranger, n'est-ce pas le lot des prophètes ?

    On ne peut lui reprocher de faire de la politique ou, plus exactement, d'humaniser la politique, comme ses prédécesseurs, et de monter au front de la dignité humaine. Si le pape ne mettait pas son doigt dans les plaies, nul ne l'écouterait et l'audience de l'Église, y compris dans les media, serait celle du dalaï-lama. François ne veut pas agir comme le prêtre et le lévite du bon Samaritain. Surtout ne pas détourner pas le regard.

    Reste que le discours de François contraste avec celui, plus équilibré, de Benoît XVI jugeant que "les immigrés ont le devoir de respecter les lois et l'identité du pays d'accueil ". S'il postule que  « nos frères et sœurs en difficulté (…) ont le droit tant d'émigrer que de ne pas émigrer », le pontife argentin déroule ensuite un programme à sens unique déjà connu :  « Les migrants doivent être accueillis, protégés, promus et intégrés. » Ces quatre mots disent ce qu'il attend d'une  « responsabilité européenne » devant  « assurer un grand nombre d'entrées légales, régulières et durables ». Point notable : il rejette la tradition républicaine de l'assimilation  « qui (…) reste rigide dans ses paradigmes » pour lui préférer l'intégration, c'est-à-dire venir comme on est.

    François corrige les vieux Européens égoïstes, livrés au  « gaspillage », tentés par les  « nationalismes archaïques et belliqueux » et habités par la peur :  « Ceux qui risquent leur vie en mer n'envahissent pas, ils cherchent l'hospitalité, ils cherchent la vie. »  Celle-ci, à ses yeux, s'épanouit dans le brassage : « Dès l'enfance, ''en se mélangeant'' avec les autres, on peut surmonter beaucoup de barrières et de préjugés en développant sa propre identité dans le contexte d'un enrichissement mutuel. »  Douter de ce modèle multikulti, qui montre ses limites comme au Liban, aboutit selon lui au « naufrage de la civilisation ». Ce mot n'est pas la marque déposée d'une Europe fière de son génie et nostalgique de sa puissance ou de ses vieilles pierres. Pour François, « nous ne sommes pas appelés à regretter les temps passés. (…) L'avenir ne sera pas dans la fermeture qui est (…) une inversion de marche sur le chemin de l'histoire. » 

    Chez lui, la migration n'est pas un problème mais la solution à nos problèmes « L'Église n'est pas une douane » sous-tend que toute frontière doit être franchie, alors que l'Église fait sien le principe de séparation, qu'il s'agisse des baptisés et des non baptisés, des clercs et des laïcs, du bien et du mal, du paradis et de l'enfer, etc. Le Vatican est cerné de remparts et de guérites, le chartreux et la carmélite vivent cloîtrés. L'accueil inconditionnel n'existe pas.

    Ce discours recèle trois impensés :

    - l'impensé de l'histoire : comme celle-ci divise, on se focalise sur la famille humaine à l'instant t, sans la vision dynamique faite de projections dans le passé et l'avenir ;

    - l''impensé des origines : celles-ci s'équivalant toutes, elles se fécondent mécaniquement quand elles entrent en contact l'une avec l'autre ;

    - l'impensé du nombre : il ne change pas la nature des problèmes, toute question se résumant à des trajectoires individuelles.

    Ici, le cœur et la raison s'opposent. L'humanitaire pointe les traitements inhumains infligés par la bureaucratie des États européens à des gens pris isolément, quand le politique jauge lucidement le phénomène dans son ensemble et ses répercussions sur la société. Aujourd'hui, ces deux visions ne se parlent ni ne se comprennent. ETC…Louis Daufresne  ETC… 

    TRENTE ANS APRÈS LE VIOL ET LE MEURTRE DE LA PETITE KARINE, L’OGRE DE PERPIGNAN, PATRICK TISSIER, SERA-T-IL LIBÉRÉ ?

    LIEN : Trente ans après le viol et le meurtre de la petite Karine, l’ogre de Perpignan, Patrick Tissier, sera-t-il libéré ? (20minutes.fr)

    C’était le 13 septembre 1993. Le viol et l’assassinat de la petite Karine, 8 ans, dans les Pyrénées-Orientales, révoltaient la France. Pour ce crime, mais aussi le viol et le meurtre de Concetta Lemma, ainsi que le viol et la tentative de meurtre de Marie-José Gauze, Patrick Tissier a été condamné en récidive à la peine maximale en 1998 par la cour d’assises des Pyrénées-Orientales. La réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 30 ans incompressible.

    A 71 ans, il purge sa peine à Ensisheim (Haut-Rhin). Depuis le 21 septembre, L’ogre de Perpignan peut déposer une demande de remise en liberté. Une possibilité pour laquelle Louis Aliot, le maire (RN) de Perpignan, a alerté le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti.

    « Il en va du respect de ses victimes comme de la sécurité de nos concitoyens »

    Dans son courrier, révélé par le site Ouillade, il réclame que Patrick Tissier ne sorte pas de prison. « Il en va du respect de ses victimes comme de la sécurité de nos concitoyens (…) La République lui a déjà laissé trop de chances de se réhabiliter. A chaque fois, [il] a transformé ces moments de liberté en occasions de violer et de tuer. »

    Louis Aliot met en garde Éric Dupond-Moretti. « J’imagine qu’il pourrait être à la fois confortable et prudent de s’en remettre à la souveraineté des magistrats (…) En votre qualité d’autorité hiérarchique du parquet, il vous revient d’être particulièrement attentif à ce qui sera requis sur [sa] demande de libération. »

    PERPÉTUITÉ Trente ans après son incarcération et vingt-cinq ans après sa condamnation à perpétuité, Patrick Tissier, surnommé l’ogre de Perpignan, peut déposer une demande de remise en liberté  ETC…

    KHAMENEI AUTORISE DES DISCUSSIONS DIRECTES AVEC LES ÉTATS-UNIS SUR LE NUCLÉAIRE

    LIEN : Khamenei autorise des discussions directes avec les États-Unis sur le nucléaire - L'Orient-Le Jour (lorientlejour.com)

    C’est un revirement essentiel qui pourrait donner un coup d’accélérateur au dossier du nucléaire iranien, au point mort depuis un an.
    Cela représenterait un tournant diplomatique majeur dans la politique de l’Iran vis-à-vis des États-Unis. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a permis à ses négociateurs sur le dossier nucléaire de rentrer en contact direct avec...  ETC….

    L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE AU SERVICE DU CLERGÉ IRANIEN

    LIEN : L’Intelligence artificielle au service du clergé iranien - L'Orient-Le Jour (lorientlejour.com)

    Dans le centre religieux de Qom, l’IA gagne du terrain, dans un effort de modernisation, rapporte le Financial Times.
    L’Iran ne veut pas être à la traîne. Alors que les pétromonarchies du Golfe investissent massivement dans l’Intelligence artificielle (AI), le clergé de la République islamique s’intéresse aux applications de cette technologie, rapporte le quotidien britannique Financial Times. Dans la ville sainte de Qom, au sud de Téhéran, l’élite religieuse iranienne y voit un moyen d’accélérer l’apprentissage islamique comme la communication envers le public. Un moyen aussi de se moderniser tout en renforçant l'identité musulmane du pays, à la suite du vaste mouvement de protestation qui a suivi la mort de la jeune Mahsa Amini après trois jours de détention pour port « inapproprié » du hijab.

    Selon le Financial Times, l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a lui-même exhorté le clergé à accorder plus d'attention aux possibilités de l'IA, déclarant en juin qu'il souhaitait que le pays soit « au moins parmi les dix premiers pays du monde en termes d'intelligence artificielle ». La première conférence sur l’IA à Qom, qui a accueilli la moitié des 200 000 membres du clergé chiite iranien, remonte à 2020. Un début donc, avec juste une douzaine de projets pour promouvoir cette technologie à Qom même et ailleurs dans le pays. « Nous devons être impliqués pour utiliser des technologies modernes et progressives, ainsi que l’intelligence artificielle », a soutenu l’ayatollah Alireza Arafi, à la tête du plus grand séminaire chiite du monde, évoquant l’objectif de promouvoir la civilisation islamique. Le séminaire a ainsi créé le Noor Computer Centre for Islamic Sciences Research, à la pointe de l’IA dans la ville sainte, qui a accès à des parchemins centenaires et à d’autres données qui pourraient être intégrées dans des algorithmes. 

    Entre modernité et tradition 

    Mohammed Ghotbi, qui dirige Eshragh Creativity and Innovation House, une organisation liée à l’Etat et basée à Qom pour encourager la croissance des entreprises technologiques, a déclaré au Financial Times que l'intelligence artificielle peut aider les religieux à traiter rapidement les problèmes de société. « Les robots ne peuvent pas remplacer des religieux accomplis, mais ils peuvent se révéler être de fiables assistants pour aider à émettre une fatwa en cinq heures plutôt qu’en 50 jours », a-t-il suggéré

    Mohammed Ghotbi observe par ailleurs que les Iraniens sont de plus en plus désireux d'accompagner le progrès technologique réalisé dans le monde, un fait que le clergé ne devrait pas rejeter. Pourtant, un défi de l'intégration de l'IA dans les sociétés traditionnelles réside dans le risque inhérent d'érosion culturelle et morale, soulignent certains experts, alors que la technologie peut promouvoir une certaine vision du monde ou une perspective morale en désaccord avec les coutumes et les croyances locales. Mohammed Ghotbi insiste donc sur le fait que l’IA ne conduirait pas forcément l’Iran à s’aligner sur les positions laïques de l’Occident : « Nous nous efforçons d’adapter au contexte local l’utilisation de la technologie, en raison de nos différences en termes de valeurs culturelles. »

    Toutefois, les détracteurs de l’utilisation de l’IA s'inquiètent du fait qu'elle affaiblit la position unique du clergé en tant qu'interprète de la loi islamique. Des craintes persistent aussi quant aux effets sur les méthodes d’enseignement conventionnelles de l’islam, le système actuel accordant une grande importance aux relations humaines entre les enseignants et les élèves. En outre, la compréhension du contexte historique, sociologique et théologique est tout aussi importante pour l’interprétation et l’application des textes religieux, ce qui fait craindre que l’outil censé aider ne déforme ou simplifie des doctrines religieuses complexes qui pourrait y perdre de leur sens.  ETC….

    LES CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ AU XINJIANG DÉNONCÉS À NOUVEAU AUX NATIONS UNIES

    LIEN: Crimes Against Humanity in Xinjiang Denounced at the United Nations—Again (bitterwinter.org)

    09/26/2023RUTH INGRAMA+ | A-

    Malgré les intimidations de la Chine, le message est passé haut et fort à New York : les abus se poursuivent à un rythme soutenu contre le peuple ouïghour. Vingt-sept pays réunis lors d’un événement parallèle à l’Assemblée générale des Nations Unies la semaine dernière à New York ont ignoré les menaces de la Chine et ont continué en dénonçant la superpuissance pour ses violations continues des droits de l’homme contre les Ouïghours au Xinjiang.

    Pékin, brandissant son « opposition résolue » contre « les organisations anti-chinoises notoires obsédées par la fabrication de mensonges et la diffusion de désinformations malveillantes sur le Xinjiang sans aucun respect pour la vérité », a envoyé le 14 septembre un avertissement ferme à tous les États membres, de la part de sa mission de l’ONU. , qualifiant l'événement parallèle de « complot visant à saper la stabilité du Xinjiang et à perturber le développement pacifique de la Chine », et les exhortant à ne pas y assister. il lettre de menace de la mission chinoise à l’ONU.

    Depuis Twitter. Le forum, organisé par le projet de litige stratégique de l'Atlantic Council, Human Rights Watch et Amnesty International, a souligné l'inaction de la communauté mondiale à la suite du rapport accablant commandé par l'ONU publié le 31 août 2023, décrivant les atrocités commises contre la communauté turque du Xinjiang comme « constituant une menace internationale ». crimes, notamment les crimes contre l’humanité ». Il a condamné la communauté internationale, en grande partie endettée par la superpuissance, financièrement ou stratégiquement, qui n’a pas réussi à s’opposer au PCC alors qu’il poursuit sa campagne incessante de génocide contre sa soi-disant population minoritaire en grande partie musulmane à l’extrême nord-ouest. Présidant la réunion, Rayhan Asat, un avocat ouïghour spécialisé dans les droits de l'homme dont le frère Ekpar Asat a disparu après sa détention en 2016, a déclaré à propos des atrocités : « La Chine nous a privé de mois et d'années d'être avec nos proches à travers la détention massive, l'emprisonnement, de longues périodes d'emprisonnement. les peines et la séparation. « L’ampleur de la douleur et du traumatisme que la Chine a infligés à des familles comme la mienne [et] à la communauté ouïghoure dans son ensemble est incommensurable et il est certain qu’elle se répercutera sur les générations à venir. » Dans son discours d'ouverture, l'ambassadrice Beth Van Schaack, ambassadrice itinérante pour la justice pénale mondiale au Bureau de la justice pénale mondiale des États-Unis, a souligné que le contenu du rapport de l'ONU aurait dû être le « début » et « non la fin » du processus. enquête sur la persécution des Ouïghours dans leur pays d’origine. Saluant les efforts visant à exiger la responsabilité internationale de la Chine, elle a déclaré que les violations des droits humains contre les Ouïghours au Xinjiang se poursuivaient ; les 15 000 peines de prison extrajudiciaires allant de 5 ans à perpétuité, les arrestations arbitraires, la confiscation de documents, les restrictions de mouvement, la surveillance de masse, la stérilisation obligatoire et le vaste programme de travail forcé affectant des centaines de milliers d'individus cantonnés à travers la Chine pour fabriquer des produits pour les marchés occidentaux. « Ce sont des questions très préoccupantes », a-t-elle déclaré, « nous ne devons pas rester les bras croisés ou détourner le regard ».

    Peter Loeffelhardt, directeur du ministère allemand des Affaires étrangères pour l’Asie et le Pacifique, a condamné les attitudes qui qualifient les droits de l’homme de distincts du développement. "Ceux-ci sont inaliénables", a-t-il déclaré. La Chine commet de « graves violations des droits de l’homme », en violation directe des lois internationales auxquelles elle a adhéré. "Il a l'obligation de les respecter", a-t-il déclaré. « Nous ne devons pas répondre aux actions de la Chine par le silence. » Peter Loeffelhardt s'adressant à l'événement parallèle.

    Capture d'écran. Belén Martinez Carbonell, directrice générale des affaires multilatérales du Service européen pour l'action extérieure (SEAE), a déclaré que le travail forcé des Ouïghours était une « préoccupation très sérieuse » et que l'UE était en train d'élaborer une législation contre ce sujet. « Nous voulons éradiquer le travail forcé des chaînes d’approvisionnement », a-t-elle déclaré. Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International, a souligné que même si le Xinjiang avait « disparu de l'actualité », la situation n'avait pas fondamentalement changé. « Nous continuons de dire que des crimes contre l'humanité ont été commis au Xinjiang », a-t-elle déclaré. « Nous constatons toujours une multiplication des cas de détentions arbitraires et des peines plus lourdes. » Sophie Richardson, directrice de Human Rights Watch pour la Chine, s'est montrée cinglante à l'égard de la lettre d'avertissement de la mission chinoise.

    « La Chine doit avoir beaucoup à cacher », a-t-elle déclaré, consternée que Xi Jinping, lors de sa récente visite au Xinjiang, ait indiqué que la vie allait devenir plus difficile pour les habitants de la région ouïghoure.  ETC…

    CLAIRE SIMON, LE CORPS DES FEMMES FACE CAMÉRA

    LIEN :
    Claire Simon, le corps des femmes face caméra (radiofrance.fr)

                La cinéaste Claire Simon continue de filmer les êtres rencontrés sur son chemin. Avec "Notre corps", au sein d'un service hospitalier, entre accouchements, palpations et opérations, elle montre l'épopée des corps féminins.

    Avec Claire Simon Cinéaste

    Celle qui recueillait les paroles des enfants d'une cour de récréation ou d'une prostituée dans le bois de Vincennes continue d'écouter les histoires des autres.
    Dans son dernier film, Notre corps (en salle le 4 octobre), Claire Simon nous plonge dans un service hospitalier dédié aux femmes et traitant autant l'endométriose que les accouchements ou les transitions de genre. Un service où la patiente est écoutée et accompagnée.
    Avec bienveillance, la caméra de Claire Simon filme les corps nus et laisse parler les jeunes filles, les mères, les femmes âgées dont les vies croisent plus ou moins longuement ce service.

    “Je filmais avec une seule idée : filmer le corps, montrer le corps”

    Claire Simon souhaitait par ce film "raconter l'épopée du corps des femmes, toutes ces étapes sur le chemin de la vie".
    Son film ne porte pas sur l'institution, mais sur les patientes, peu vues à l'écran jusqu'ici. Ainsi, nous dit-elle, "l'hôpital est une forme de récit".
    En outre, Claire Simon a voulu montrer le plus possible le corps, dans toute sa diversité, car "tous les corps sont intéressants à filmer".
    Face à l'angle mort de la douleur, peu montrée à l'hôpital, la cinéaste insiste sur le rapport entre les mots et le corps, très prégnant pendant les actes d’opération : “j’ai besoin de voir pour me représenter. Quand on a mal, il faut pouvoir se représenter physiquement ce que c’est”.

    Filmer comme un rituel

    “On espère que ce qu’on a filmé sera plus grand que nous” souligne Claire Simon. Elle perçoit quelque chose de l’ordre de la transe dans le fait de filmer, car la rencontre avec l’autre, dit-elle, se fait à travers la caméra et dans l’importance du moment. ETC….

    LE JAMES WEBB SPACE TELESCOPE À LA RECHERCHE DE LA VIE SUR K2-18B

    LIEN :
    Le James Webb Space Telescope à la recherche de la vie sur K2-18b (radiofrance.fr)

               Pour tenter de découvrir de nouvelles formes de vies, les scientifiques scrutent des biosignatures dans l'atmosphère d'exoplanètes. Grâce aux données du James Webb Space Telescope, du méthane et du CO2 ont pu être découverts sur K2-18b, une planète riche en eau et située dans la zone d'habitabilité.

    C’est l’une de ses missions : détecter de potentielles traces de vie sur des exoplanètes. Le terme "potentiel" est important, car quand on parle de traces de vie, ça ne ressemble pas à des petits bonhommes verts, bien sûr, ni même à de réels organismes vivants — en tout cas, on n'y est pas encore. En réalité, ce qu'on cherche avant tout, c’est de l’eau. Parce que l’eau, nous en avons en plein chez nous et qu’on en a besoin. Donc c’est plus simple d’aller chercher la vie telle qu’on la connaît. Ça ne veut pas dire que la vie a nécessairement besoin d’eau dans l’Univers, mais bon… l’eau est une molécule aux propriétés formidables… c’est un super solvant, bref, on a beaucoup de raisons de penser que l’eau est nécessaire à la vie.

    À réécouter : L'eau, une histoire trouble

    La Méthode scientifiqueÉCOUTER PLUS TARD

    À la recherche de traces de vie dans l'atmosphère

    Ensuite, il faut que l’exoplanète se situe dans une zone dite habitable, ni trop chaude ni trop froide, à bonne distance de son étoile. Si on y plaçait la Terre, notre eau serait liquide, c’est l’idée, parce que c’est aussi comme ça qu’on préfère l’eau. Une fois que ces conditions sont réunies, l’étape suivante est d’aller scruter la composition de l’atmosphère.

    Vivien Parmentier est enseignant-chercheur à l’Observatoire de la Côte d’Azur : "Une fois qu'on a fait ça, on commence à se poser la question, quels seraient les marqueurs de la vie dans l'atmosphère de la planète ? Et sur Terre, les marqueurs de la vie, il y en a énormément. La vie sur Terre a complètement modifié la composition atmosphérique de la Terre. Par exemple, l'oxygène sur Terre, le fait qu'on ait 20 % d'oxygène dans l'atmosphère, c'est entièrement dû à la vie. Mais il y a beaucoup de difficultés avec cette notion, parce qu'il y a aussi d'autres processus qui pourraient mettre plein d'oxygène sur Terre, ou du méthane, ou donc chaque gaz séparément en général. C'est compliqué d'appeler ça une bio signature, et donc on va plutôt essayer de rechercher par exemple des combinaisons de gaz. Des combinaisons de gaz qu'on pense qu'il n'y aurait pas d'autres phénomènes connus qui pourraient les produire et dont on sait que la vie pourrait peut-être les produire."

    À réécouter : Exoplanètes : qui a une gueule d'atmosphère ?

    La Science, CQFDÉCOUTER PLUS TARD

    K2-18b possède-t-elle un océan liquide ?

    On recherche donc des signatures chimiques sur des planètes situées dans leurs zones habitables — celle qui nous intéresse aujourd’hui est K2-18b. Elle se situe à 124 années-lumière et elle est deux fois et demi plus grande que la Terre. Et ça nous intrigue depuis longtemps, parce que sa taille la place entre la Terre et Neptune. Sauf que ces deux planètes sont radicalement différentes. Neptune est une planète géante gazeuse et la Terre rocheuse avec des océans.

    Les questions qui se posent sont : est-ce que K2-18b ressemble plutôt à une mini-Neptune ou à une super-Terre ? Est-ce une planète dite" hycéanique" ou "hycéenne", c’est-à-dire riche en hydrogène et en eau ? Pourrait-elle posséder un océan sous forme liquide ? Une nouvelle étude, pour l’instant en prépublication, dévoile que le James Webb Space Telescope a détecté du méthane et du CO2 sur cette planète, ce qui nous offre un début de réponse.

    Vivien Parmentier : "Déjà, le méthane, ça fait longtemps qu'on le cherche, on n'arrivait pas à le voir jusqu'à maintenant. Et voilà, donc les auteurs ont réussi à détecter ces deux gaz de manière assez claire, donc ça, c'est vraiment une bonne nouvelle. Après, est-ce que ça résout notre problème ? Est-ce que ça nous permet de savoir si cette planète, c'est en gros une planète océan ou si c'est une géante gazeuse ? La détection conjointe du méthane et du CO2, on va dire, est compatible avec une planète qui serait en contact avec un océan. Mais ça reste aussi compatible avec une atmosphère plus épaisse en hydrogène sous certaines conditions. La conclusion entre passer de la détection de méthane et de CO2 à la présence d'un océan dépend quand même beaucoup de comment est-ce qu'on comprend la chimie, le mélange et les interactions atmosphère et profondeur sur ces planètes. Et on va dire que pour l'instant, cette compréhension, je pense, n'est pas assez poussée pour avoir une conclusion ferme. Donc, on ne peut pas vraiment dire si la planète a un océan ou pas, mais en tous les cas, on n'a pas vu de preuves là qui nous disent qu'il n'y a pas d'océan."

    Rien ne prouve qu’il n’y a pas d’océans sur cette planète et c’est une première étape ! Cette planète abrite-t-elle de la vie ? Eh bien, c'est pareil, rien ne nous dit que non, pour le moment. Ce que cela montre, c’est que ces signatures de traces de vie sont encore floues. Pour mieux les caractériser, les scientifiques armés du James Webb iront scruter les atmosphères d’autres planètes hycéaniques… mais aussi de planètes inhabitables, car c'est l’étude de toutes les exoplanètes qui nous permettent de mieux définir la vie, ou du moins la vie telle qu’on la connaît. ETC…

    L’ÉVÊQUE DE ROME, VENU CONCLURE LES RENCONTRES MÉDITERRANÉENNES, LES 22 ET 23 SEPTEMBRE 2023, A SOULEVÉ L’ENTHOUSIASME ET FRAPPÉ LES ESPRITS PAR SA BONTÉ ET SES PAROLES FORTES. RÉCIT D’UNE VISITE PROPHÉTIQUE.

    LIEN : Boîte de réception (1309) Bell

    À Marseille, le pape droit au cœur
    LIEN :
    À Marseille, le pape droit au cœur (lavie.fr)

    L’évêque de Rome, venu conclure les Rencontres méditerranéennes, les 22 et 23 septembre 2023, a soulevé l’enthousiasme et frappé les esprits par sa bonté et ses paroles fortes. Récit d’une visite prophétique.

    Par Pierre Jova, avec Véronique Durand, Marie-Lucile Kubacki et Sophie Lebrun
    La Bonne Mère se mérite. Surtout lorsqu’on gravit sous un soleil de plomb les centaines de marches de la montée Commandant-René-Valentin, héros de la libération de Marseille en 1944. Qu’à cela ne tienne : la basilique Notre-Dame-de-la-Garde récompense le pèlerin par sa vue à couper le souffle sur le Vieux-Port et la Méditerranée, très agitée ces jours-ci par le mistral. Viennent ici les marins, les catholiques dévots, mais aussi des musulmans. Sur le chemin, un trentenaire fait la manche. Il s’appelle Emmanuel, il est nigérian, demandeur d’asile à Marseille depuis huit mois. « Je suis catholique ! », nous confie-t-il avec un sourire qui s’élargit quand on lui annonce la venue imminente du pape François. « Il sera à Marseille ? Le saint-père ? Pour nous ? »

    Ces 22 et 23 septembre 2023, François est venu clôturer les Rencontres méditerranéennes organisées dans la métropole, qui ont rassemblé les évêques catholiques du bassin et des délégations de jeunes des pays riverains, de Gibraltar à Odessa, pour promouvoir une meilleure compréhension entre les rives de la Mare Nostrum. Marseille était fière d’accueillir cette visite historique : « À jamais les premiers ! », rugit d’orgueil la Canebière, citant la devise du club de football, l’Olympique de Marseille (OM).

    Une familiarité tout orientale
    Comme l’atteste la spectaculaire complicité entre François et le cardinal-archevêque marseillais Jean-Marc Aveline, de vieille souche pied-noire, l’évêque de Rome et la cité phocéenne étaient faits pour s’entendre. Ce carrefour commercial est un véritable creuset des immigrations successives : « 80 000 Arméniens, 80 000 Juifs, 80 000,  ETC…

    À MARSEILLE, LE PAPE DROIT AU CŒUR

    LIEN :
    Boîte de réception (1309) Bell

                L’évêque de Rome, venu conclure les Rencontres méditerranéennes, les 22 et 23 septembre 2023, a soulevé l’enthousiasme et frappé les esprits par sa bonté et ses paroles fortes. Récit d’une visite prophétique.

    Par Pierre Jova, avec Véronique Durand, Marie-Lucile Kubacki et Sophie Lebrun
    La Bonne Mère se mérite. Surtout lorsqu’on gravit sous un soleil de plomb les centaines de marches de la montée Commandant-René-Valentin, héros de la libération de Marseille en 1944. Qu’à cela ne tienne : la basilique Notre-Dame-de-la-Garde récompense le pèlerin par sa vue à couper le souffle sur le Vieux-Port et la Méditerranée, très agitée ces jours-ci par le mistral. Viennent ici les marins, les catholiques dévots, mais aussi des musulmans. Sur le chemin, un trentenaire fait la manche. Il s’appelle Emmanuel, il est nigérian, demandeur d’asile à Marseille depuis huit mois. « Je suis catholique ! », nous confie-t-il avec un sourire qui s’élargit quand on lui annonce la venue imminente du pape François. « Il sera à Marseille ? Le saint-père ? Pour nous ? »

    Ces 22 et 23 septembre 2023, François est venu clôturer les Rencontres méditerranéennes organisées dans la métropole, qui ont rassemblé les évêques catholiques du bassin et des délégations de jeunes des pays riverains, de Gibraltar à Odessa, pour promouvoir une meilleure compréhension entre les rives de la Mare Nostrum. Marseille était fière d’accueillir cette visite historique : « À jamais les premiers ! », rugit d’orgueil la Canebière, citant la devise du club de football, l’Olympique de Marseille (OM).

    Une familiarité tout orientale
    Comme l’atteste la spectaculaire complicité entre François et le cardinal-archevêque marseillais Jean-Marc Aveline, de vieille souche pied-noire, l’évêque de Rome et la cité phocéenne étaient faits pour s’entendre. Ce carrefour commercial est un véritable creuset des immigrations successives : « 80 000 Arméniens, 80 000 Juifs, 80 000.   ETC…. 

    LES PERSÉCUTIONS ANTICHRÉTIENNES EN INDE 

    LIEN :
    PERSÉCUTIONS ANTICHRÉTIENNES EN INDE - L'HOMME NOUVEAU

               Alors que, début septembre, la réunion du G20 à New Delhi a confirmé la prétention de l’Inde à être une puissance mondiale, les violences interethniques dans l’État du Manipur, au nord-est du pays, se sont poursuivies. Elles ont déjà provoqué la mort de près de 200 personnes et la destruction de 249 églises chrétiennes.  

      L’État du Manipur, au nord-est de l’Inde, à la frontière birmane, compte 3,5 millions d’habitants. Les Meiteis – l’ethnie dominante, très majoritairement de confession hindoue – représentent 53 % de la population. Parmi les minorités, la plus nombreuse, les Kukis, est de confession chrétienne. Selon le site Manipur Online, le nombre des chrétiens de différentes ethnies est en augmentation dans l’État : 19,5 % en 1961, 41,3 % en 2011 ; soit autant désormais que les hindous.  

    Des affrontements de plus en plus religieux

    Les affrontements interethniques dans cet État sont anciens et ont des causes multiples : la propriété des terres, l’immigration birmane, les emplois réservés aux « tribus répertoriées ». Mais les incidents qui ont commencé le 3 mai dernier se sont très vite transformés en affrontements religieux. Selon un rapport établi par Mgr Dominic Lumon, archevêque d’Imphal, la capitale du Manipur, depuis cette date, près de 200 personnes ont été tuées, plusieurs milliers ont été blessées, plus de 60 000 ont été déplacées, vivant dans des camps de réfugiés, des centaines de maisons ont été brûlées et 249 églises et temples protestants ont été détruits. L’état d’urgence proclamé par le gouverneur de l’État et le déploiement de l’armée n’ont pas suffi à faire cesser les violences. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a tardé à s’exprimer sur les affrontements et les violences terribles qui ont lieu au Manipur. Il n’a réagi que le 20 juillet dernier, lors de la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo qui montrait deux femmes kukies contraintes par des manifestants meiteis à défiler nues dans la rue (l’une aurait ensuite été violée). Le Premier ministre indien a dénoncé « une honte pour n’importe quelle société civilisée » et a assuré : « aucun coupable ne sera épargné […] ce qui s’est passé avec les filles du Manipur ne pourra jamais être pardonné ».    L’hindutva, idéologie suprémaciste    ETC…. 

    IL EST MOINS RISQUÉ D'ÊTRE OPÉRÉ PAR UNE FEMME QUE PAR UN HOMME 

    LIEN :
    Il est moins risqué d'être opéré par une femme que par un homme | Les Echos

               Les chirurgiennes ont une sinistralité bien inférieure à leurs collègues masculins, selon Branchet, qui assure la moitié des chirurgiens libéraux français et a dressé la cartographie des risques opératoires. 5 % de ses 7.000 adhérents concentrent 75 % des sinistres en valeur.
    Par Myriam Chauvot

    Pour éviter les problèmes médicaux, les patients anxieux de trouver le bon chirurgien ont intérêt à miser sur une chirurgienne. « Les femmes ont une sinistralité inférieure de 43 % à celle de leurs collègues masculins », observe Philippe Auzimour, directeur général de Branchet, qui assure la moitié des chirurgiens libéraux français et a publié mardi une cartographie des risques opératoires.

    Pourquoi ? « Les femmes communiquent mieux, commente Philippe Auzimour. Or, 80 % des événements indésirables graves sont dus à des problèmes non pas techniques mais humains : un manque d'écoute du patient, de dialogue chirurgien/anesthésiste ou de communication entre services. »   ETC….


    UN ARBRE GÉNÉALOGIQUE VIEUX DE 6700 ANS DÉVOILÉ GRÂCE L'ADN

    LIEN :
    Boîte de réception (1305) Bell

              Et si le rêve d'une machine à remonter le temps était réalisé par la recherche en génétique ? 
             
    Dans le petit village bourguignon de Gurgy, au lieu-dit Les Noisats, un trésor datant du Néolithique a été mis à jour et passionne les archéologues du monde entier au point que la revue scientifique Nature lui a consacré un article (notre sélection). Entre 2004 et 2007, un groupe de chercheurs a découvert un cimetière datant de 4700 ans avant J.C. Plus d'une centaine de dépouilles ont été trouvées dans des tombes individuelles soigneusement creusées. Pas d'objets de valeur cependant, ce qui rend paradoxalement la découverte extraordinaire. En effet, le Néolithique a connu une révolution : des communautés se sont sédentarisées pour travailler la terre et faire de l'élevage. Des structures politiques et cultuelles se sont mises en place et elles sont mises en évidence par les découvertes de tombes monumentales ou par les sites mégalithiques. Le Bassin parisien élargi est une région riche de traces de cette époque. Mais, comme ailleurs en Europe, les tombeaux découverts sont d'habitude ceux de l'élite, recelant des bijoux, des squelettes d'animaux etc… Rien de tel à Gurgy, avec ces humbles dépouilles ensevelies les unes à côté des autres.

    Les chercheurs espéraient que les progrès technologiques allaient permettre de dévoiler un peu de la vie de ce qui semblait bien être un clan de fermiers vivant 4700 ans avant notre ère. 
    La patience a payé : un groupe de chercheurs franco-allemands a réussi à extraire de l'ADN de 94 corps pour reconstituer leur génome complet. Les séquences génétiques ont permis d'établir les liens de parenté entre certains de nos lointains ancêtres pour reconstruire un arbre généalogique sur 7 générations. Et la première conclusion est que les communautés de l'époque étaient déjà très structurées, bien avant le début de l'âge de Bronze. À Gurgy, 2 clans familiaux distincts dirigés par des patriarches vivaient côte à côte. Les 64 dépouilles enterrées dans le même cimetière appartiennent à un premier clan sur 7 générations. Le second comprend 12 corps sur 5 générations. Or, on ne trouve qu'une mère dans le plus petit clan ayant des liens génétiques avec un homme du clan majeur. Ce qui prouve l'existence de règles communautaires strictes : aucune polygamie et un tabou de l''inceste déjà bien établi puisque même les mariages entre deux clans proches étaient proscrits.

    Les chercheurs ont réussi à dessiner des portraits de la plupart des membres de ces clans grâce à la génétique. Au-delà de l'expérience toujours touchante de voir apparaitre des visages aussi anciens, le travail réalisé permet de mieux comprendre le fonctionnement des sociétés de l'époque. Plusieurs faits saillants : tout d'abord les hommes restaient toute leur vie dans leur groupe d'origine alors que les femmes étaient envoyées dans d'autres communautés. Les isotopes du strontium accumulés dans les dents permettent de savoir d'où venait l'eau bue par les personnes dans leur enfance. Or, l'analyse de ces isotopes dans les dents des femmes prouve qu'elles venaient toutes d'endroits différents. On ne trouve à l'inverse quasiment aucune femme dans le cimetière appartenant aux deux clans d'origine. Si ce réseau élaboré d'échanges entre communautés n'est pas une surprise, l'étude confirme qu'il était bien en place dès le Néolithique.

    D'autres surprises attendaient Maïté Rivollat, paléogénéticienne en charge du projet… Contrairement à l'image d'une préhistoire faite de violence et de précarité, les squelettes alignés avec soin ne portaient aucune trace de violence. L'analyse génétique a ensuite démontré une forte fertilité avec l'exemple de six frères ayant atteint l'âge adulte, et qui donneront eux-mêmes naissance à une nombreuse progéniture. Sans compter les sœurs très probables qui – pour les raisons évoquées plus haut – ne sont pas enterrées là… On peut donc en déduire une vraie stabilité sociale combinée à une abondance alimentaire.

    Le cimetière néolithique de Gurgy garde certains mystères… La première personne enterrée sur le site était une femme et – près d'elle – ont été disposés les os d'un homme plus âgé dont l'ADN indique qu'il est le fondateur du clan le plus important. Mort et enterré ailleurs, sa dépouille a été déplacée et de nouveau ensevelie à côté de cette femme – mystérieuse car les chercheurs n'ont pas réussi à extraire son ADN. Jusqu'à 1800 personnes ont occupé les lieux et le cimetière a été utilisé sur 4 générations soit un peu plus d'un siècle. Pas de traces d'habitations retrouvées et tout le groupe est parti brusquement sans qu'on sache pourquoi… Le plus vertigineux pour les chercheurs est de pouvoir affirmer que ce type élaboré de structure communautaire stable, avec des règles strictes, existait bien avant l'âge de Bronze, qui a débuté il y a 3300 ans. Car le cimetière néolithique de Gurgy est deux fois plus vieux (6700 ans) ! Les racines de l'humanité se dévoilent donc toujours plus grâce à un progrès technologique fascinant  Ludovic Lavaucelle   ETC…. 

    Deux enfants enfermés dans des “cages” entre 2010 et 2014 à Onhaye: suspension du prononcé

    LIEN : Deux enfants enfermés dans des “cages” entre 2010 et 2014 à Onhaye: suspension du prononcé - L'Avenir (lavenir.net)

    Les deux victimes, âgées de 29 et 36 ans lorsque les faits ont été découverts, souffraient de problèmes psychiatriques. Les faits ont été déclarés établis ce mercredi par le tribunal correctionnel de Dinant, qui a dû toutefois tenir compte du dépassement du délai raisonnable. ETC….

    LIEN : Assises du Hainaut : le mari de l’accusée a changé après sa rencontre avec elle, selon ses proches. Il a fini par rompre le contact - L'Avenir (lavenir.net)

              Les parents du mari de l’accusée se sont constitués parties civiles au procès. Ils ne réclament aucune compensation financière, seulement la vérité. 

    La cour d’assises a auditionné les parents du mari de l’accusée, parties civiles au procès, mercredi. Rapidement, la maman a remis l’église au milieu du village. “Il n’y a jamais eu de mort subite de mon côté, ni du côté de mon mari”, répondant à l’accusée, laquelle a évoqué, durant l’enquête, plusieurs cas de mort subite dans la famille de son époux.

    Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

    Le fils du couple a rencontré l’accusée sur internet. Il l’a présentée à ses parents. La maman lui a confié que Madissone Massy n’était pas une fille pour lui. Toutefois, elle a respecté le choix de son fils et a accueilli l’accusée chez elle. Le témoin ajoute que la maman de Madissone a fait des recherches “policières” sur son fils, afin de savoir si c’était un voyou. “À partir du moment où il a rencontré Madissone, mon fils a beaucoup changé”.

    Cohabitation

    L’accusée et son mari ont vécu chez le couple. Les premières semaines se sont bien passées, mais petit à petit, l’ambiance s’est rapidement détériorée. “Elle se levait sans nous saluer. Un jour, mon fils a décidé de ne plus partager nos repas, de manger plus tard avec son épouse. Concernant le ménage, je le faisais tôt le matin alors que l’accusée se levait plus tard. Enfin, elle a fait circuler la rumeur que je ne m’occupais pas de ma petite-fille et de mon petit-fils, enfants de ma fille. Elle répétait partout que c’était elle qui s’occupait de mes petits-enfants”.

    L’accusée aurait aussi déclaré que son beau-père était violent avec sa femme. “Il n’a jamais levé la main sur moi, ni sur mes enfants. Il n’a pas été violent non plus, quand il l’a mis dehors. Il lui a dit, demain tu retournes chez ta mère car je ne veux plus de toi chez moi”. Le mari confirme, et il précise qu’il n’avait pas consommé d’alcool. Il était seulement excédé par l’attitude passive de sa belle-fille.

    Contact rompu

    Le contact a été rompu avec leur fils, ce qui rend ses parents tristes. Ils sont allés au mariage, à l’enterrement de la petite-fille décédée, mais pas aux funérailles d’Enzo. “Elle m’a envoyé un SMS. Il était écrit, on va se marier. Si vous voulez venir, vous êtes les bienvenus. Si pas, tant pis. La maman de Madissone nous a reproché de ne pas avoir participé aux frais du mariage. On a refusé car nous étions certains que c’était un mariage forcé. Mon fils m’a d’ailleurs dit qu’il n’avait pas le choix”. Après le mariage, le contact a été rompu.

    Les parties civiles attendent la vérité judiciaire. “On veut savoir ce qui s’est passé. On ne demande rien, aucune indemnisation. Nous parlons avec notre cœur de grands-parents”.

    L’accusée explique son sourire par “des mensonges”. Elle précise que ce n’est pas le lieu pour régler les comptes.

    Le témoignage poignant de la sœur

    La cour a ensuite auditionné la fille des parties civiles. “Nous étions très complices avec mon frère. Cette cassure a été compliquée à vivre, quelques mois après le décès de sa fille. Il m’a dit que je ne faisais plus partie de sa famille. J’ai respecté son choix et sa demande. C’est très dur de ne plus l’appeler mon frère, de ne pas pouvoir l’aider”, raconte la sœur du mari de l’accusée.

    La jeune femme raconte que son frère lui a envoyé un SMS, en février 2018, l’informant qu’il allait faire une bêtise. Il semblait à bout. Elle l’a rencontré le lendemain matin. “Il m’a dit qu’il était perdu, qu’il avait une connerie, qu’il ne devait pas se marier. Je le sentais complètement perdu. Il m’a dit qu’il était tenu par ses devoirs de mari, car sa belle-mère avait investi dans leur maison”.

    Le jour de la mort d’Enzo, le 22 juillet 2019, elle a reçu un appel de son frère. “Il m’a dit, le petit est mort. J’espère que tu es contente. Je ne veux pas te voir à l’enterrement et au funérarium. Tu le diras à ta mère et à ton frère. Il a raccroché. C’était brutal”.

    Elle joute que la maman de Madissone Massy a menacé de brûler sa maison et qu’elle a affiché son visage sur les réseaux sociaux, la qualifiant de “garce”. Cette femme l’aurait aussi interdit de se rendre au cimetière.

    L’accusée rigole encore et déclare que ce sont des mensonges “dans le cadre d’un règlement de compte familial”.

    En froid avec son frère

    Le frère du mari de l’accusée était déjà en froid avec son frangin au moment des décès des enfants. “Le problème a débuté avec l’accusée. Avant, cela se passait très bien entre nous. Je voulais éclaircir quelques points avec lui, en tête-à-tête, mais ce n’était jamais possible, car il n’était jamais seul”. Le témoin affirme que son frère était clairement sous la coupe de sa femme, qu’il qualifie de “quelqu’un de faux”. Le témoin raconte que l’accusée semait le trouble entre lui et sa sœur. Son ex-femme confirme sa déclaration.

    Me Fabrice Guttadauria relève que l’ex-belle-sœur a utilisé des termes grinçants pour définir l’accusée : manipulatrice, hypocrite, fainéante… Elle confirme sa déclaration. “Son mari n’a plus jamais été le même après sa rencontre avec elle”.

    Elle a juré qu’elle n’avait rien fait

    La marraine du petit Enzo raconte que le papa a rompu le contact avec eux, car elle avait placé des fleurs sur la tombe de l’enfant. Les fleurs sont allées dans la poubelle. Cette dame a fait une collecte pour offrir un caveau aux enfants. Un compte bancaire avait été ouvert au nom des enfants. L’argent, plus de 4500 euros, a été viré sur le compte du papa. “Je suis allée voir Madissone au parloir. Je lui ai demandé si elle avait fait quelque chose à son fils. Elle m’a juré qu’elle n’avait rien fait”.

    Le témoin a appris par la police que la mort de l’enfant était suspecte. “Elle m’a dit, tu vas voir, tout va me retomber dessus. Je lui ai reposé la question, elle m’a dit qu’elle n’avait rien fait. Aujourd’hui, je ressens de l’injustice dans le chef du papa et de l’accusée. On m’empêche de me recueillir sur la tombe des enfants”. Le témoin pense que c’est l’accusée qui a de l’influence sur son mari, et pas l’inverse.

    Lundi, l’accusée a reconnu avoir étouffé son enfant. “Je ne sais pas qualifier un geste pareil. Je ne peux pas comprendre”, répond le témoin, très ému.  ETC…. 

    La fille de Kate Middleton et du prince William est l'enfant la plus riche du monde : voici le montant faramineux de son patrimoine fictif

    À seulement 8 ans, la princesse Charlotte de Galles est la fillette la plus riche du monde, avec une fortune (fictive) estimée à 4,2 milliards d'euros. Cette richesse est en partie due à l'influence de sa mère, Kate Middleton, dans l'industrie de la mode.

    C’est ce qu’on appelle être née avec une cuillère en argent dans la bouche. La princesse Charlotte, deuxième enfant du prince William et de Kate Middleton, se révèle être l'enfant la plus riche du monde avec un patrimoine (potentiel et fictif) évalué à 3,6 milliards de livres sterling, soit 4,2 milliards d'euros, à seulement 8 ans. Si sa naissance royale y contribue, c'est surtout l'”effet Kate Middleton” qui a propulsé sa fortune au sommet du classement des plus riches enfants du globe, relevait Vanity Fair mardi 15 août. La dextérité de sa mère à influencer les tendances mode génère, pour les marques, un retentissement économique considérable, dont la petite fille profite depuis qu’elle a grandi.

    Dépassant même son aîné, le prince George, futur prétendant au trône, la princesse Charlotte de Galles impose son style et rafle la mise. Dès son plus jeune âge, les choix vestimentaires et cosmétiques de la princesse ont influé sur les marques auxquelles elle prête son aval. Les retombées de ses goûts sont telles que les tenues qu'elle porte se retrouvent rapidement épuisées sur le marché, parfois en quelques heures à peine. Si son frère était autrefois tout aussi influent, sa croissance et la tenue vestimentaire stricte qu'il doit dorénavant arborer ont réduit sa marge de manœuvre, laissant ainsi à Charlotte le rôle de précurseure des tendances mode. 

    La fille de François-Henri Pinault troisième

    Car le classement, réalisé par Electric Ride on Cars, se fonde sur plusieurs critères : l'image des enfants, leur style vestimentaire, leur héritage financier potentiel ou encore leur futur impact sur l'économie. Des critères qui permettent d'attribuer à la princesse un tel patrimoine financier. Le prince George n’a cependant pas grand-chose à envier à sa sœur, alors que le jeune garçon de 10 ans occupe la deuxième place du podium avec un patrimoine fictif de 2,4 milliards de livres sterling (2,7 milliards d'euros) sur son compte en banque. Leur cousin américain Archie, le fils de Harry et de Meghan, se positionne quant à lui à la dix-septième place, fort de ses presque 33 millions de livres (37 millions d'euros). La troisième marche du podium revient à Valentina Paloma Pinault, la fille de Salma Hayek et de François-Henri Pinault, avec 1,6 milliard de livres (1,7 million d'euros). Une fortune en hausse de 16.150% depuis 2021 ! ETC….
     

    L'UNE DES LUNES DE JUPITER SERAIT-ELLE UN HAVRE DE VIE ? 

    LIEN : L'une des lunes de Jupiter serait-elle un havre de vie ? | Les Echos

               Le carbone décelé à la surface d'Europe, ce gros satellite glacé, provient bien de son océan souterrain, nous révèle le télescope James-Webb. De quoi mettre la communauté des exobiologistes en émoi…
    C'est sans doute, avec le satellite de Saturne Encelade, l'un des deux mini-mondes les plus fascinants de tout le Système solaire : Europe, l'un des quatre satellites galiléens orbitant autour de l'énorme Jupiter, excite depuis plusieurs années la curiosité des astronomes. Et plus encore celle des exobiologistes, ces chercheurs engagés dans la quête d'une forme de vie extraterrestre.

    Tout comme la petite Encelade et deux autres des satellites galiléens (ainsi dénommés en l'honneur de Galilée, qui le premier les observa par le truchement d'une lunette astronomique), Europe cache, sous son épaisse croûte de glace, un océan d'eau liquide, chauffé par les puissantes forces de marée dues à la présence écrasante de la planète mère, Jupiter.  ETC… 

    AHMAD MASSOUD : « RECONNAÎTRE LES TALIBANS SIGNERAIT LA FIN DE LA RÉSISTANCE EN AFGHANISTAN »

    LIEN : Ahmad Massoud : « Reconnaître les talibans signerait la fin de la résistance en Afghanistan » (lepoint.fr) 
              ENTRETIEN. Le fils du commandant Massoud, à la tête du Front national de la résistance, exhorte la communauté internationale à ne rien céder aux fondamentalistes. Propos recueillis par Armin Arefi
    Son visage d'enfant en larmes est resté dans toutes les mémoires. Septembre 2001, le jeune Ahmad Massoud, 12 ans, accompagne, inconsolable, la dépouille de son père, le légendaire commandant Ahmad Chah Massoud, vers sa dernière demeure dans sa vallée natale du Panshir, berceau de la résistance afghane au joug des talibans, une semaine après son assassinat par un commando d'Al-Qaïda.

    Plus de deux décennies plus tard, l'innocence du regard du fils du « Lion du Panshir » frappe toujours autant. Désormais âgé de 34 ans, Ahmad Massoud marche sur les pas de son illustre père, à la tête du Front national de résistance (FNR).

    Créée au moment de la prise du pouvoir de Kaboul par les fondamentalistes islamistes en août 2021, cette organisation composée de quelque 3 000 combattants – d'anciens membr... ETC….

    L’ÉCONOMIE CHINOISE A-T-ELLE ENCORE LES MOYENS DE SES AMBITIONS ?

    LIEN :
    L’économie chinoise a-t-elle encore les moyens de ses ambitions ? (radiofrance.fr)

               Stagnation de la consommation, baisse des exportations ... l'économie chinoise est en berne. La Chine peut-elle éviter une crise économique majeure ? A l'aune de ce ralentissement économique, le pays doit-il repenser son modèle ?

    Avec

    • Sébastien JeanProfesseur d'économie au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM)
    • Mary-Françoise RenardEconomiste, professeure à l’université Clermont-Auvergne, responsable de l’Institut de recherches sur l’économie de la Chine (IDREC)
    • Jean-Louis RoccaProfesseur à Sciences Po et chercheur au CERI

    Si la Chine semble toujours vouloir s’imposer comme leader de l’économie mondiale, son économie n’est pourtant pas au beau fixe : déflation, fragilité du secteur immobilier, hausse du chômage des jeunes … Alors que la Chine est de plus en plus offensive envers ses rivaux, peut-elle également engager un changement interne de modèle économique et réussir à relancer sa consommation intérieure ? La politique chinoise actuelle aura-t-elle raison de son développement économique intérieur et mondial ?

    Face à une demande insuffisante, la question de la redistribution

    En Chine, la faiblesse de la consommation se couple à de grandes inégalités. Selon Mary-Françoise Renard"la population est très sensible à l’existence de très riches. Jusqu’à maintenant, le gouvernement n’a pas vraiment agi sur ces inégalités. L’insuffisance de la demande et notamment de la consommation ne peut être réglée qu’en procédant à des transferts".

    Menaces sur l’immobilier chinois, secteur économique symbolique

    Autre secteur concerné par le ralentissement économique chinois : l’immobilier. Alors qu’il constitue l’essentiel du patrimoine chinois, des grands promoteurs immobiliers comme Evergrande sont au bord de la faillite. "C’est très compliqué : les prix devraient s’écrouler, mais il ne faut pas que les prix s’écroulent, sinon les Chinois perdent tout. Et il y a une dimension symbolique : être propriétaire d’un appartement, cela a été une révolution, car personne ne l’avait été jusqu’au début des années 2000", analyse Jean-Louis Rocca.

    À écouter : Chine : un géant économique vulnérable

    L'Invité(e) des Matins

    CHINE ET ÉTATS-UNIS : UN DÉCOUPLAGE IMPOSSIBLE ?

    Depuis plusieurs années, la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis fait rage. Des droits de douanes entre les deux pays ont mécaniquement diminué les flux directs d’exportation de la Chine vers les États-Unis. Pourtant, selon Sébastien Jean"c’est juste un détournement, ce n’est pas un découplage. Les produits passent par d’autres pays. Simplement, ils vont éviter d’avoir la dernière étape en Chine : ils vont garder des composants de Chine, ils seront montés ailleurs et seront quand même vendus aux États-Unis". ETC….
    LIEN : Avortement : beaucoup de confusions - Genethique
               Une étude réalisée par le Guttmacher Institute, et publiée dans la revue Social Science & Medicine, montre que « les gens ne partagent pas la même définition standard de ce qui est ou n’est pas un avortement » [1].

    Les chercheurs ont interrogé 60 personnes via des « entretiens approfondis », et 2 000 en ligne. Confrontées à différents scénarios, elles devaient indiquer s’il s’agissait d’un avortement : « Oui, non ou peut-être ? » Aucun des scénarios n’a fait consensus.

    Face au cas d’un avortement chirurgical, 25% des sondés ont estimé qu’il ne s’agissait pas d’un avortement. La prise d’un contraceptif d’urgence a été considérée comme un avortement par 22%, quand 55% estiment que ce n’est pas le cas (cf. « Contraception d’urgence » : quelle information des femmes ?). Un peu moins de 10% des personnes interrogées ont assimilé une fausse couche à un avortement (cf. Fausses-couches : reconnaître la douleur de la perte d’un enfant non né).

    « Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de nuances et d’ambiguïtés dans la façon dont les gens réfléchissent à ces questions et les comprennent » résume Alicia VandeVusse, auteur de l’étude. L’intention prêtée à la femme a aussi joué un rôle important dans les réponses données.

    Aux Etats-Unis, des associations « pro-choix » abandonnent quant à elles leur label pour celui de la « liberté reproductive », voire de la « justice reproductive »[2]. Des mots pour plus de clarté ou pour entretenir les « ambiguïtés » ? (cf. La novlangue à la conquête de la bioéthique ?)

    [1] NPR, Selena Simmons-Duffin, Even the meaning of the word ‘abortion’ is up for debate (26/09/2023)

    [2] The New Republic, Grace Segers, The Language of Abortion Is Going Through a Seismic Overhaul (25/09/2023)  ETC…. 

     

    PROJET DE LOI SUR LA FIN DE VIE : QUAND C'EST FLOU, IL Y A UN  LOUP !

    LIEN : 
    Boîte de réception (1298) Bell

                « Le flou persiste autour du projet de loi sur la fin de vie » constate La Croix (26 septembre). Mi-septembre, Olivier Véran, porte-parole du Gouvernement, avait promis une « avancée importante d'ici à la fin du mois de septembre ». L'examen de ce texte avait été reporté après la visite du pape François pour ne pas froisser le Saint-Père. Là-dessus, silence total d'Emmanuel Macron lors de son entretien télévisé du 24 septembre. Et le lendemain, le ministre des relations avec le Parlement, Franck Riester, annonce qu'il sera finalement débattu par l'Assemblée nationale « l'année prochaine »... L'obscurité qui entoure ce projet de loi commence à énerver ses partisans comme ses adversaires. On pourrait presque lui appliquer la phrase de Churchill à propos de l'URSS : « ... un rébus enveloppé de mystère au sein d'une énigme ». 

     « À ce stade, nous ne savons toujours rien des modalités et du calendrier retenus », constate dans La Croix Claire Fourcade, présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP). Elle rappelle : « Le président Macron s'était engagé à ce que ce texte soit coconstruit avec les parlementaires et les soignants. Depuis, nous n'avons cessé de clamer que donner la mort ne peut être considéré comme un soin. Mais avons-nous été entendus ? » Même inquiétude agacée dans le camp adverse, dont le fer de lance est l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) : « Six mois après que la Convention citoyenne s'est nettement prononcée en faveur de l'euthanasie, je ne m'explique pas cette indécision. Le président aurait-il peur de froisser la droite ou les soignants ? » suggère, également dans La Croix, Jonathan Denis, président de l'ADMD. 

    Le pape François a rappelé à Emmanuel Macron son opposition à la légalisation de l'euthanasie lors de sa visite à Marseille : « Qui écoute les gémissements des personnes âgées isolées qui, au lieu d'être valorisées, sont parquées dans la perspective faussement digne d'une mort douce, en réalité plus salée que les eaux de la mer ? », a lancé le Saint-Père devant le président de la République, au Palais du Pharo. Il est revenu sur le sujet pendant la messe au stade Vélodrome, puis à bord de l'avion qui le ramenait à Rome : interrogé par un journaliste sur l' « aide active à mourir », il a rappelé qu'il avait déjà « clairement » fait part de son point de vue à Emmanuel Macron : « Avec la vie on ne joue pas, ni au début ni à la fin », a-t-il répété. « Il ne s'agit pas de mon avis, il s'agit de protéger la vie », a expliqué le Pape. Tant pour « la loi qui ne laisse pas grandir l'enfant dans le sein de la mère », que pour celle « sur l'euthanasie », il ne s'agit pas de foi, a souligné le Pape, « c'est quelque chose d'humain ». En d'autres termes, c'est le premier des droits naturels, le droit à la vie, qui est en cause. Un sujet auquel il faut être « attentif, sinon, avec cette politique de la non douleur, ça finira par une euthanasie humaniste », a-t-il averti. « C'est de la mauvaise compassion. »  

    Le projet de loi comporterait trois parties : accès aux soins palliatifs, aide active à mourir et droits des patients. C'est bien la légalisation de « l'aide active à mourir » qui pose un problème majeur. Que se cache-t-il derrière cette expression ? L'euthanasie, le suicide assisté, eux-mêmes confondus dans l'expression « mort choisie » ? Il est bien question aussi de développer les soins palliatifs mais ceux-ci sont mélangés avec « l'aide active à mourir », ce qui scandalise le collectif de 800.000 professionnels de santé de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP,) rapportent Le Figaro (20 septembre) et le JDD (24 septembre, en lien ci-dessous). « Parler dans une même loi des soins palliatifs et d'un projet de mort du patient, c'est une aberration », s'insurge Sophie Chrétien, de l'Association des infirmiers en pratique avancée (ANFIPA). Ségolène Perruchio, vice-présidente de la SFAP, dénonce un stratagème : « Comment des députés pourraient voter contre ce magnifique projet de développer des soins palliatifs dans lequel on a glissé aussi le sujet moins consensuel de l'aide active à mourir ? »  

    Selon les mots prononcés par Emmanuel Macron lui-même en avril dernier, devant les citoyens de la Convention sur la fin de vie, il s'agirait d'une réforme de société majeure, susceptible de provoquer un « vertige éthique »... Mais, avait-il ajouté, ni ce « vertige éthique » ni son « opinion personnelle qui peut évoluer » n'entameraient sa volonté d'avancer vers un nouveau « modèle français de la fin de vie ». Le texte finira par être présenté mais quand et dans quel état ? Mystère. Et quand c'est flou... Philippe Oswald ETC… 

    Les cyber résistants biélorusses luttent aux côtés des Ukrainiens et pour leur pays

    Nasha Niva

     

     

    Pour aider l’Ukraine face à l’invasion russe, une résistance discrète mais efficace s’est organisée chez le voisin biélorusse. Pour ces combattants du net, soutenir l’effort de guerre en Ukraine, c’est aussi affirmer l’indépendance de la Biélorussie vis-à-vis de la Russie.

     

     

    “JE NE CONNAIS PAS UN SEUL BIÉLORUSSE QUI SOUTIENNE L’INVASION DE L’UKRAINE”

    Viktor Martinovitch

    LIEN : Boîte de réception (1295) Bell

     

     

    Peu importe les risques et la répression endurés par les Biélorusses depuis le soulèvement démocratique de 2020, le soutien militaire du régime d’Alexandre Loukachenko à l'invasion de l'Ukraine passe sous silence leur lutte aux yeux du monde, déplore Viktor Martinovitch, écrivain et opposant biélorusse.  ETC….

    LE REMICOURTOIS JULIEN BROEDERS CONDAMNÉ À 30 ANS DE PRISON PAR LA COUR D’ASSISES DE LIÈGE

    LIEN : Le Remicourtois Julien Broeders condamné à 30 ans de prison par la cour d’assises de Liège - L'Avenir (lavenir.net)

               Le Remicourtois Julien Broeders a été condamné à une peine de 30 ans de prison par la cour d’assises de Liège. 
              
    Après deux heures de délibération, le jury de la cour d’assises de Liège, composé de 7 femmes et 5 hommes, a tranché et a condamné Julien Broeders à 30 ans de prison. La gravité des faits, la sauvagerie inouïe et les conséquences dramatiques des faits, la souffrance imposée à une victime de 82 ans à travers un viol et des coups au point qu’elle en a perdu son autonomie, l’absence de regrets et ses antécédents judiciaires ont conduit le jury à prononcer cette peine.

    Julien Broeders était jugé depuis le lundi 18 septembre pour avoir tué Didier Bada (57 ans), mais aussi pour avoir tenté de tuer sa voisine de 82 ans et pour l’avoir violée. Les faits s’étaient passés dans la soirée du 2 novembre 2021, à Lamine, et avaient été découverts le lendemain matin par l’infirmière à domicile de l’octogénaire et la maman de Didier Bada. Tout au long de son procès, le Remicourtois s’était contenté de répéter "Je n’ai rien à dire" chaque fois qu’on lui posait des questions sur les faits. Tout au plus avait-il admis, le premier jour, qu’il se pourrait que ce soit lui qui ait commis les faits, mais qu’il ne s’en souvenait pas…  ETC….

     

     

     

    NATIONS UNIES: LA CHINE ET RUSSIE VEULENT LEUR SIÈGE AU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME EN 2024

    LIEN : Nations Unies: la Chine et Russie veulent leur siège au Conseil des droits de l’homme en 2024 - L'Avenir (lavenir.net)

               Les deux nations, pourtant étrillées par divers rapports et résolutions, doivent emporter la majorité des voix parmi les membres de l’assemblée générale de l’ONU. 

    Le Pape a été explicite sur le nom de cette exhortation apostolique: Laudate Deum. 

    Comme InfoCatho l’avait indiqué, il y aura un texte sur l’écologie qui tiendra lieu de suite officiel à Laudato Si’. Mais ce sera une exhortation apostolique. François a fait à nouveau une annonce en ce sens devant des recteurs d’universités latino-américaines le 21 septembre dernier dans une réunion qui était organisée en coordination avec des responsables de Dicastères romains. Le Pape avait ainsi traité de différents thèmes (migrations, le changement climatique ou précarité). exclusion.  

    Des problématiques liées à la dégradation de l’homme

    Dans cette rencontre, le Pape avait souligné les enjeux relatifs à l’écologie comme le recours aux panneaux solaires ou la question de la décarbonation. Mais le Pape a aussi lié ces problèmes de dégradation de l’environnement à la dégradation de l’homme. Laudate Deum sera publié le 4 octobre prochain, fête de saint François d’Assise.

    Source : Vatican News ETC…. 

    LES QUATRE MYSTÈRES QUE LE MARIAGE RÉVÈLE AU FIL DU TEMPS

    LIEN :
    Les quatre mystères que le mariage révèle au fil du temps (aleteia.org)

               Voici les mystères qui se révèlent dans le sacrement du mariage, selon le Vénérable Fulton Sheen (1895-1979). Ces révélations sont le reflet de la Sainte Trinité.

    Dieu veut révéler la beauté divine du mariage aux époux, en dévoilant ses mystères au fil du temps. Lorsqu’il est vécu avec Dieu, le mariage est élevé à quelque chose de plus profond, divin et mystérieux. Comme l’écrivait l’archevêque américain Fulton Sheen, dans son livre Three To get Married : « Les joies du mariage sont grandes, car les voiles se lèvent progressivement, jusqu’à ce que l’on soit amené aux lumières flamboyantes de la Présence de Dieu ». 

    C’est un sacrement qui reflète la Sainte Trinité d’une manière terrestre à travers l’amour des époux. De l’amour du père et de la mère naît une troisième personne, tout comme l’Esprit Saint naît de l’amour entre Dieu le Père et Dieu le Fils. Voici les quatre mystères que le mariage révèle :

    1LE MYSTÈRE DE L’UNION DES CORPS

    L’Église affirme que dans le mariage, les deux époux « se donnent définitivement et totalement l’un à l’autre. Ils ne sont plus deux, mais forment désormais une seule chair » (CEC n° 2364). En effet, dans cette première étape, les époux se connaissent à travers le mystère des corps, c’est-à-dire l’union de l’acte conjugal. 

    « Que le mari remplisse son devoir d’époux envers sa femme, et de même la femme envers son mari. Ce n’est pas la femme qui dispose de son propre corps, c’est son mari ; et de même, ce n’est pas le mari qui dispose de son propre corps, c’est sa femme. » (1 Co 7, 3-4) Les époux ne sont plus seulement des individus, mais ils forment une seule chair par l’union du corps. 

    LE MYSTÈRE DE LA MATERNITÉ ET DE LA PATERNITÉ

    Ce deuxième mystère commence avec la naissance du premier enfant. C’est à ce moment-là que la perception de l’homme change lorsqu’il voit sa femme : il voit la beauté de sa femme exaltée, car non seulement elle reflète la féminité, mais aussi la pleine expression de la maternité. De même, la femme voit en son époux un nouveau mystère dont elle ignorait l’existence auparavant. Elle découvre sa masculinité s’exprimer à travers la paternité. Ce mystère, assure Fulton Sheen, reflète la présence de l’Esprit saint dans la Sainte Trinité. 

    L’amour conjugal tend naturellement à être fécond et même lorsque les parents ne peuvent avoir d’enfants, leur fécondité se manifeste autrement et porte toujours du fruit. 

    LE MYSTÈRE DE LA TRANSMISSION DE LA FOI

    À mesure que les enfants grandissent, le mystère continue de s’approfondir. Ce troisième mystère se dévoile notamment lorsque l’enfant atteint l’âge de raison et que les parents décident de former son cœur et son esprit dans les chemins de Dieu. À ce moment-là, ils découvrent qu’ils peuvent exercer leur rôle d’apôtres dans leur propre famille. 

    Ils sont comme des « sculpteurs », taillant des « pierres vivantes » et les assemblant dans le Temple de Dieu, comme l’explique Fulton Sheen. Pour faire cela, les époux peuvent s’appuyer sur la force de l’Esprit saint et sur les grâces infinies du sacrement du mariage pour porter davantage de fruits.

    LE MYSTÈRE DE LA DIGNITÉ DE TOUT ÊTRE HUMAIN
    Les parents contribuent au bien-être de la nation car c’est dans la famille qu’une personne est valorisée, non pour sa valeur ou pour ce qu’elle est capable de faire, mais pour ce qu’elle est. Son statut et sa position ne sont pas garantis par la réussite sociale et économique, mais par leur dignité irremplaçable d’êtres vivants. Ainsi, les enfants porteurs de handicap sont aimés pour leur valeur intrinsèque comme dons de Dieu et non pas pour ce qu’ils gagnent ou ce qu’ils savent. Ce respect de la personne au sein de la famille est le principe social sur lequel devrait dépendre toute société.  

    Ces mystères que le mariage révèle ont pour but de sanctifier chaque membre de la famille. Afin d’atteindre cette sainteté, il est important que les conjoints invitent le Seigneur au sein de leur couple afin qu’Il les guide et qu’Il soit le ciment de toute leur famille. Comme le disait Fulton Sheen :

    « Le mariage, vécu comme Dieu l’entend, associe les conjoints à la joie créatrice du Père, à l’amour sacrificiel du Fils et à l’amour unificateur de l’Esprit Saint ». ETC…. 

    LE CARDINAL RICARD SUSPENDU DE TOUT MINISTÈRE PUBLIC

    LIEN :
    Le cardinal Ricard suspendu de tout ministère public (aleteia.org)

              Archevêque émérite de Bordeaux, le cardinal Jean-Pierre Ricard , a été définitivement suspendu de presque tout ministère public, sauf dans son diocèse de résidence, quelques mois après la révélation de sa conduite "répréhensible" avec une adolescente lorsqu’il était curé à Marseille, dans les années 1980.

    Le cardinal Jean-Pierre Ricard, 79 ans, archevêque émérite de Bordeaux,a été suspendu de presque tout ministère public, et ce pour une période de cinq ans renouvelable, quelques mois après la révélation de sa conduite « répréhensible » avec une adolescente lorsqu’il était curé à Marseille, dans les années 1980. La sentence du dicastère pour la Doctrine de la foi remonte au printemps 2023 et n’avait alors pas fait l’objet d’une communication publique, mais elle a été révélée par La Croix le 27 septembre, et a été confirmée à I.Media le même jour par l’évêque de Digne, Mgr Emmanuel Gobilliard.

    À l’issue du procès canonique initié en novembre 2022 par le dicastère pour la Doctrine de la foi, le cardinal Jean-Pierre Ricard a été suspendu de tout ministère public pour une période de cinq ans, mais demeure prêtre et cardinal. Il pourra continuer à célébrer la messe en privé, seul ou avec une personne. Une disposition prévoit toutefois qu’il puisse par ailleurs, par dérogation de l’évêque du diocèse dans lequel il réside, être amené à participer à des célébrations. Actuellement retiré dans le diocèse de Digne, il n’y exerce toutefois plus de ministère. Le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, avait été chargé de lui communiquer ces sanctions et de superviser leur application.

    Nous appliquons sur le territoire de mon diocèse ce qui est prévu pour l’Église universelle, c’est-à-dire le retrait de tout ministère public.

    Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque de Digne, a confirmé à IMedia ces sanctions à l’encontre du cardinal français, qui demeure en résidence dans ce diocèse rural du sud de la France, dans une grande discrétion. « En accord avec le cardinal Aveline et avec le cardinal Ricard lui-même, nous appliquons sur le territoire de mon diocèse ce qui est prévu pour l’Église universelle, c’est-à-dire le retrait de tout ministère public », précise-t-il. 

    Dans une lettre lue le 7 novembre 2022 par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), le cardinal Ricard avait révélé s’être « conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans » lorsqu’il était curé de la paroisse Sainte-Marguerite à Marseille, dans les années 1980. « C’est en raison de ces actes que je décide de prendre un temps de retrait et de prière », indiquait alors le cardinal Ricard.

    Un « choc » pour les évêques de France

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort avait alors confié avoir accueilli la nouvelle avec les évêques français « comme un choc ». L’un d’entre eux, évoquant un « sentiment de trahison », n’avait pu retenir ses larmes. Le cardinal Ricard avait exercé deux mandats à la tête de la CEF, de 2001 à 2007, durant lesquels il avait mis en œuvre les premières mesures nationales de lutte contre la pédophilie au sein de l’Église. Créé cardinal en 2006 par Benoît XVI, il avait participé au conclave de 2013 ayant conduit à l’élection du pape François. 

    À l’âge de 75 ans, en 2019, le cardinal avait vu sa démission en tant qu’archevêque de Bordeaux être acceptée rapidement par le pape François. Le cardinal Ricard avait annoncé se retirer dans les Alpes-de-Haute-Provence pour se mettre à la disposition de l’évêque de Digne et retrouver un ministère paroissial dans ce diocèse comptant moins d’une trentaine de prêtres. 

    En 2022, Rome l’avait nommé délégué pontifical pour les Foyers de charité mais il avait présenté sa démission un mois plus tard, mettant en avant des ennuis de santé. Selon sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, la nouvelle de cette mission confiée au cardinal Ricard aurait suscité la plainte de sa victime.

    Ambiguïté sur sa position de cardinal électeur

    Le Saint-Siège n’a pour le moment pas précisé si l’archevêque émérite de Bordeaux demeure, de droit, cardinal électeur et donc susceptible d’être appelé à participer à un éventuel conclave si une vacance pontificale survenait avant son 80e anniversaire, le 25 septembre 2024. La sentence du dicastère pour la Doctrine de la foi n’en ferait pas mention, car la perte des droits cardinalices relève personnellement du Pape. Une décision secrète, qui n’aurait été communiquée qu’au principal intéressé sans communication publique pour le moment, demeure possible, indique une source.

    Contactée par I.Media, la CEF a fait savoir qu’elle n’avait pas reçu d’informations concernant le cardinalat de Jean-Pierre Ricard. Ce dernier a fait savoir qu’il ne participerait pas à la cérémonie de Consistoire ce 30 septembre à Rome, durant lequel deux évêques français – Mgr Christophe Pierre. nonce apostolique aux États-Unis, et Mgr François Bustillo, évêque d’Ajaccio – seront crées cardinaux. Une source proche du dossier confie qu’il aurait été conseillé au cardinal Jean-Marc Aveline de remettre dans les mains du pape François la situation du cardinal Ricard.

    Le 25 février 2013, le cardinal O’Brien, archevêque d’Édimbourg en Écosse, mis en cause pour des relations sexuelles avec des séminaristes, renoncé à participer au conclave prévu après la renonciation de Benoît XVI. Dans un second temps, le 20 mars 2015, il avait formellement renoncé à ses « droits et prérogatives cardinalices » en accord avec le pape François, « au terme d’un long parcours de prière », tout en gardant formellement le titre de cardinal.

    L’édition 2023 de l’Annuaire pontifical mentionne encore le cardinal Jean-Pierre Ricard parmi les membres du dicastère pour la Promotion de l’unité des chrétiens, mais plus comme membre du dicastère pour la Doctrine de la foi – appelé à statuer sur les affaires d’abus – ni comme membre du dicastère pour le Culte divin et la discipline des sacrements. Sur le plan civil, l’enquête de la justice française pour « agression sexuelle aggravée » visant le cardinal Ricard avait été classée sans suite en février 2023 en raison de la prescription des faits. ETC….

    10 ANIMAUX QUI DÉFIENT LES LOIS DE LA MORTALITÉ (ET COMMENT S’EN INSPIRER)

    LIEN : Boîte de réception (1213) Bell

    Certains animaux ne vieillissent pas.
    C’est ce que les scientifiques appellent la « sénescence négligeable ».

    Ce terme un peu barbare a été inventé par le biogérontologue Caleb Finch pour désigner les organismes qui ne présentent aucun signe de vieillissement biologique.

    Ces animaux sont capables de se reproduire toute leur vie, ils ne montrent aucun déclin de leurs fonctions physiques et cognitives et leur mortalité ne semble pas augmenter avec l’âge. Bref, c’est comme si nous vivions jusqu’à 100 ans dans la peau d’un jeune adulte de 20 ans.

    De nombreuses espèces sont actuellement étudiées par les spécialistes. Certains sont même capables d’améliorer leur état de santé avec l’âge. On parle alors de sénescence négative, mais il s’agit ni plus ni moins d’une incroyable capacité à rajeunir.

    Dans cette lettre, je vais vous donner quelques exemples de ces « super-animaux » et vous montrer comment on peut s’inspirer de leurs capacités pour vivre plus longtemps.

    Imitez ces 3 animaux pour vivre plus longtemps

    1. Le rat-taupe nu 

    Ce petit rongeur peu gracieux a été identifié en 2018 comme le premier mammifère à défier la loi de mortalité de Gompertz-Makeham.

     

    En théorie, le rat-taupe nu ne devrait pas vivre plus de six ans… Et pourtant, le plus vieux rat-taupe nu connu a 35 ans. Et parmi ses congénères, certaines femelles restent encore fertiles après 30 ans. Par rapport à sa durée de vie, c’est comme si vous aviez un enfant à 70 ans !

    Le rat-taupe nu a des qualités très particulières qui lui permettent de survivre dans un environnement souterrain :

    • Sa peau n’est pas sensible à la douleur
    • Ses taux métaboliques et respiratoires sont très faibles
    • Il résiste au cancer et à la privation d'oxygène de façon inouïe
    • C’est le seul mammifère capable de s'adapter à la température ambiante (thermoconformateur)
    • Il ne produit pratiquement pas de chaleur (ectotherme)
    1. Le tardigrade

    Ce petit animal d’entre 0,1 et 1 mm, vit pratiquement partout : sur et sous la terre, comme au ciel, en haut de l’Himalaya ou dans la profondeur des océans.

    Le tardigrade résiste à tout : même bouilli, desséché, irradié, écrasé, empoisonné, il vit sa vie tranquille, comme si de rien n’était.

    Il peut même revenir à la vie après 2000 ans de congélation.

    Pour survivre, il a des capacités extraordinaires, notamment :

    • Vivre au ralenti ou se mettre à l’arrêt (cryptobiose)
    • Se vider de son eau (pour limiter les effets de l’hydrolyse de l’eau sur l’ADN)
    • Survivre à des doses extrêmes de rayons X : 570 000 rads (500 rads suffisent à tuer un humain)
    • Résister à des températures extrêmes (- 272° + 150°)
    • Survivre à une exposition au vide, dans le cosmos (certains scientifiques pensent d’ailleurs qu’il pourrait avoir une origine extraterrestre)
    • Se réparer grâce à des enzymes qui agissent comme des « chirurgiens moléculaires » de l’ADN.
    1. Le « Proteus anguinus»

    C'est un petit batracien, semblable à une salamandre rose et allongée, qui peut vivre cent ans, rester 10 ans sans manger, et trois jours sans oxygène.

     

    Son secret, c’est qu’il ne s’active que cinq minutes par jour. C’est donc le champion toutes catégories de la gestion des réserves énergétiques. En utilisant peu de carburant, il y a peu de déchets et peu d’encrassement des filtres… et donc un vieillissement beaucoup plus lent de son organisme.

    Une « anomalie » de la nature ? Pas vraiment

    On pourrait croire que ces animaux sont de rares exceptions ou une anomalie de la nature, comme si celle-ci avait « oublié » de faire vieillir certains animaux.

    Mais en réalité, cette longévité exceptionnelle n’est pas aussi rare qu’on le pense. On pourrait encore mentionner de nombreux exemples :

    • L’oursin rouge géant, originaire du pacifique, qui pourrait vivre jusqu’à 200 ans
    • La baleine boréale est le mammifère à la plus grande espérance de vie (jusqu’à 200 ans). C’est un véritable paradoxe pour les chercheurs : cette baleine possède mille fois plus de cellules que l’homme. Elle devrait souffrir davantage du cancer, ce qui n’est pas le cas. On a découvert dans son génome des mécanismes de mise en veille de certains gènes, de limitation du vieillissement cellulaire ou encore de réparation de l’ADN
    • Le requin du Groenland est l’animal vertébré qui vit le plus longtemps (entre 200 et 500 ans)
    • La praire d’Islande (Artica Islandica), un mollusque dont la longévité est de 500 ans
    • Le corail noir qui peut vivre jusqu'à 4 000 ans
    • L’éponge « Anoxycalyx joubini» qui pourrait vivre plus de 10 000 ans ;
    • L’éponge « Monorhaphis chuni » pourrait vivre jusqu’à 11 000 ans
    • La méduse « Turritopsis nutricula» est pratiquement immortelle : non seulement elle renouvelle ses cellules, comme d’autres méduses le font, mais elle peut retourner à une forme juvénile après avoir atteint la maturité sexuelle (sénescence négative). Ce mécanisme s’enclenche si les conditions de vie sont défavorables (stress, manque de nourriture…).

    Ces animaux… Qu’ont-ils de plus que nous ?

    Voici quelques pistes qui permettent de mieux comprendre la longévité exceptionnelle de ces animaux et de s’en inspirer.

    Ceux-ci auraient pour la plupart :

    • Une activité de la télomérase beaucoup plus intense: pour rappel, la télomérase est l’enzyme qui empêche le raccourcissement des télomères, en liant avec le vieillissement prématuré
    • Des mitochondries bien plus performantes: comme on l’a vu dans une précédente lettre, les mitochondries produisent l’énergie dont dépend la vie, et leur état serait directement lié à notre longévité
    • Un système perfectionné de réparation de l’ADN
    • Des capacités de résistance aux stress extrêmes: oxydants, UV, radiations ionisantes, déchets toxiques, vide, acide, dessèchement, famine, pressions et températures extrêmes…
    • Des stratégies de « suspension de vie » (jusqu'à 120 ans) et même de « résurrection»
    • La pratique du jeûne: pour ces animaux, c’est une attitude physiologique, un instinct, indispensable à la reproduction de l’espèce et à leur survie

    L’étude de ces animaux permet encore d’apprendre de nombreuses choses sur nos propres capacités de prolonger la vie.

    Par exemple, il semblerait que le milieu marin apparaisse comme le plus favorable à une durée de vie élevée puisque tous ces animaux vivent dans les océans (sauf le rat-taupe nu et la tortue géante).

    Bien sûr nous ne pouvons pas retourner vivre dans la mer, mais cela ouvre la réflexion sur l’importance de rester en contact avec l’élément eau. On peut penser à la pratique de la natation, ou encore aux bienfaits du fameux plasma marin de Quinton (nous aurons l’occasion d’en reparler).

    Le froid serait lui aussi un environnement favorable : il induit une faible température du corps qui, à son tour, conduit à un métabolisme lent et, par conséquent, à des tissus moins endommagés. Il existe plusieurs techniques intéressantes pour profiter de cet avantage du froid sur notre santé et notre longévité, que j’évoquerai dans une prochaine lettre.

    Le manque de nourriture et le stress peuvent eux aussi avoir un intérêt pour prolonger la vie : ceux-ci favorisent l’hormèse, qui est une réponse de stimulations des défenses biologiques, héritée des situations de privation et de stress subies au cours de la longue histoire de l’évolution.

    Un des effets de l’hormèse est une stimulation des opérations de réparation de l’ADN, essentielle à la maintenance de notre informatique cellulaire, au ralentissement du vieillissement.

    De nombreuses études sur des modèles animaux confirment que la restriction calorique permettrait de freiner le vieillissement de l’organisme, d’où l’intérêt du jeûne (nous y reviendrons bientôt…).

    Et que dire des végétaux alors ?

    On parle souvent des animaux centenaires. Mais on pense beaucoup moins aux plantes, dont certaines battent pourtant tous les records de longévité.

    L’un des plus vieux organismes connus au monde est un arbre : Pando (Utah, aux États-Unis), qui aurait 80’000 ans !

    Il s’agit d’une colonie clonale de 47 000 peupliers faux-tremble, génétiquement identiques et reliés à un seul et même système racinaire.

    C’est la preuve que l'union fait la force et parfois, la longévité. Les études sur les supercentenaires de l’île d’Okinawa, ou des zones bleues, attribuent d’ailleurs, entre autres la longévité exceptionnelle de ceux-ci à de fortes interactions et un riche réseau social.

    Mais il y aurait encore plus vieux.

    Posidonia oceanica est une colonie de posidonie, située en Méditerranée vers l’île de Formentera, qui serait âgée de (accrochez-vous)…80 000 à 200 000 ans !

    Il s’agit d’une plante aquatique (à ne pas confondre avec une algue) aux propriétés hallucinantes !

    Un mètre carré de cette plante produit 14 litres d'oxygène par jour. Autant vous dire qu’il s’agit d’un véritable poumon pour la Méditerranée. Quel est le secret des plantes pour leur longévité exceptionnelle ?

    Il n’a rien bu ni mangé depuis 70 ans

    Et si cela venait de leur « alimentation » : les végétaux se nourrissent d’eau et de lumière. Or les scientifiques considèrent de plus en plus la lumière comme une vraie nourriture pour l’homme, semblable aux vitamines et aux minéraux dont la cellule a besoin.

    Pour le chimiste Michael Werner « tout être humain se nourrit de lumière peut-être à hauteur de 30 % … seulement il n’en est pas conscient[1] ».

    On raconte que certaines personnes, appelées « respiriannistes » seraient capables de vivre en ne se nourrissant que d’eau et de lumière (et aussi de méditations ou prières).

    Dans une prochaine lettre, je vous raconterai l’histoire d’un sage hindou, qui aurait vécu 70 ans sans eau ni nourriture. Sa prouesse   etc…

    D’OÙ VIENNENT LES NOMS DES PLANÈTES ?


    LIEN : D’où viennent les noms des planètes ? (babbel.com)              

    L’astronomie (à ne pas confondre avec l’astrologie) est l’étude des objets et de la matière en dehors de l’atmosphère terrestre. Pour faire plus simple : c’est l’étude de l’espace. L’astronomie est un concept très, très ancien qui remonte à l’Antiquité grecque et romaine. 

    Maintenant, décomposons le mot lui-même. Si vous connaissez un peu le grec, cela ne vous surprendra probablement pas : astronomie se traduit par Astronomos, qui signifie littéralement « régulateur d’étoiles ». La racine du mot est astro ou aster, en latin, qui se traduit par étoile. Le suffixe nomos se traduit par « réglementer » ; règle, loi ». C’est assez simple ; les Grecs étaient sur la bonne voie. En d’autres termes, la « régulation des étoiles » fait référence à la cartographie des constellations et des planètes. En parlant de planètes, voyons aussi d’où vient leur nom !

    1. Mercure

    Mercure est la plus petite planète du système solaire et la plus proche du Soleil. C’est la planète la plus rapide et elle fait le tour de la Terre en 88 jours seulement. C’est d’ailleurs de là que vient son nom : dans la mythologie romaine, Mercure est le messager rapide de tous les dieux. La planète Mercure n’envoie pas beaucoup de messages. Ou est-ce le cas ? 

    2. Vénus

    Vénus est la planète la plus chaude et la plus lumineuse de notre système solaire. Elle est également la deuxième planète la plus proche du soleil et la plus proche voisine de la Terre. Il n’est donc pas surprenant que les Romains aient décidé de donner à la planète la plus lumineuse le nom de la déesse de l’amour et de la beauté. 

    1. Terre

    La Terre est le seul endroit (jusqu’à présent) connu pour être habité par des êtres vivants et la seule planète du système solaire avec de l’eau liquide à la surface. C’est aussi la troisième planète la plus proche du Soleil. La Terre est la seule planète qui ne porte pas le nom de dieux grecs ou romains, mais il s’agit en fait d’un mot germanique qui se traduit par « sol ». Il n’y a pas d’endroit où l’on puisse se sentir aussi bien que chez soi !

    4. Mars

    Mars est la quatrième planète la plus proche du Soleil. Elle est aussi communément appelée « la planète rouge » en raison de la poussière d’oxyde de fer contenue dans son sol. La couleur rougeâtre de Mars a conduit les Romains à lui donner le nom de leur dieu de la guerre. 

    5. Jupiter

    Jupiter est la plus grosse planète du système solaire et la cinquième la plus proche du Soleil. C’est une géante gazeuse, car elle est principalement composée d’hydrogène et d’hélium. Les Romains furent tellement impressionnés par sa taille qu’ils lui donnèrent le nom du roi de leurs dieux. 

    6. Saturne

    Saturne est la deuxième plus grande planète du système solaire et la sixième la plus proche du Soleil. C’est aussi une géante gazeuse, mais elle possède surtout un système unique d’anneaux glacés. Saturne est la planète dont l’orbite autour du Soleil est la plus lente. C’est pourquoi elle a été nommée d’après le dieu romain de l’agriculture et du temps.

    7. Uranus

    Uranus est la septième planète la plus proche du Soleil. C’est une géante de glace bleue et gazeuse. Contrairement aux autres planètes nommées jusqu’à présent, Uranus est invisible à l’œil nu et n’a donc été découverte qu’en 1781. Vraisemblablement en raison de sa teinte bleue, Uranus a été nommée d’après le dieu grec du ciel. C’est aussi la seule planète qui ne porte pas le nom d’un dieu romain, à part la Terre. 

    8. Neptune

    Neptune est la huitième planète la plus éloignée du soleil et la quatrième plus grande planète du système solaire. C’est un géant de glace sombre et froid. C’est la première planète à avoir été découverte par des calculs mathématiques, en 1846. Sa couleur bleu profond lui a valu d’être nommé d’après le dieu romain de la mer. 

    Maintenant que tu es un expert en astronomie, tu es prêt à aller dans l’espace ! Je plaisante. Mais vous pouvez montrer votre nouvelle connaissance de l’origine des mots et avoir l’air tout aussi cool.  ETC…. 

    L’EUROPE À LAMPEDUSA


    LIEN : Boîte de réception (1288) Bell

                   Lampedusa, petite île italienne entre la Tunisie et la Sicile, est devenu le nom de la crise des frontières européennes. Il y a dix ans, le 3 octobre 2013, un naufrage aux abords du port avait fait 368 morts. La mission de sauvetage Mare Nostrum avait alors été mise en place par les autorités italiennes pour qu’un tel désastre ne puisse plus se reproduire. Depuis, la politique européenne de l’asile n’a cessé de buter sur l’absence de solidarité entre États membres, dans un contexte de montée de l’extrême droite xénophobe dans de nombreux pays européens. Malgré la revendication de « pragmatisme », cette politique est à la peine : entre le 11 et le 13 septembre 2023, près de 10 000 personnes ont débarqué à Lampedusa. 

    Le 22 septembre 2023 à Marseille, le pape François a prononcé un discours à la mémoire de celles et ceux qui sont morts en mer. Il a dénoncé « le fanatisme de l’indifférence », qui transforme la Méditerranée « immense cimetière ». Il a appelé l’Europe à un « devoir d’humanité » à l'égard des personnes exilées. Salué ou ignoré par ceux qui n’y ont vu qu’un propos moral ne les engageant guère, ce discours a aussi été fustigé, parfois violemment, notamment par ceux qui en ont bien perçu la portée politique, en particulier pour l’Europe.

    On se plaît souvent à rappeler que cette dernière, comme espace politique et comme culture, est née à la croisée de trois grandes traditions - Rome, Athènes et Jérusalem - en Méditerranée. Mais l’anthropologue Marcel Hénaff rappelle que l’Europe est surtout née de sa confrontation millénaire au vernaculaire, au « barbare », l’obligeant constamment à se penser dans un écart par rapport à soi. L’Europe est née de l’assimilation de ce qui n’était pas elle, et il en a résulté ce qu’elle a légué de plus précieux au monde : l’exigence démocratique et l’espace civique de la liberté. Un espace que cherchent ceux qui veulent la rejoindre aujourd’hui, poursuivant la longue histoire européenne. La rédaction  ETC… 

    D’ATATÜRK À RECEP TAYYIP ERDOĞAN

    LIEN :
    D’Atatürk à Recep Tayyip Erdoğan (Le  Monde diplomatique, octobre 2023) (monde-diplomatique.fr)

             Ce 29 octobre, la Turquie célèbre le centenaire de la République proclamée par Mustafa Kemal Atatürk après l’effondrement de l’Empire ottoman et la guerre d’indépendance (1919-1923) contre les puissances occidentales. Ce tournant républicain précéda l’édification ambitieuse et volontariste d’un État moderne, ainsi que de nombreuses réformes destinées à transformer en profondeur une société essentiellement rurale et très attachée à ses traditions. Au fil des décennies, le pays a gagné ses galons de puissance régionale, membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et candidate à l’adhésion à l’Union européenne. Désormais, au Proche-Orient comme en Europe, en Asie ou en Afrique, la Turquie est un acteur qui compte.

    Comment prendre la mesure de cette puissance à l’heure où les guerres en Syrie et en Ukraine rebattent les cartes géopolitiques et où les crises à répétition, politiques ou économiques, obligent Ankara à naviguer à vue ? Et comment la société turque a-t-elle évolué au terme d’un siècle où l’héritage laïque et émancipateur d’Atatürk, le « père des Turcs », comme il fut (...)   ETC…. 

    CYNISME À LAMPEDUSA

    LIEN : Cynisme à Lampedusa, par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, octobre 2023) (monde-diplomatique.fr)

    Éditorial, par Benoît Bréville  

    Des migrants se pressent aux portes du Vieux Continent, les services d’accueil sont débordés, la droite crie à l’invasion, la gauche se divise, les capitales européennes se rejettent la responsabilité, puis tout le monde passe à autre chose, jusqu’à la prochaine « crise ». Vu d’Europe, le scénario est connu. Mais vu d’Afrique ?

    Quand journalistes et dirigeants politiques daignent évoquer les pays de départ, ce n’est que pour distinguer les « réfugiés », qui ont quitté un État en guerre et mériteraient une certaine attention, des « migrants », dont les motivations économiques ne sauraient justifier qu’on leur offre l’hospitalité. « Si les personnes ne sont pas éligibles à l’asile, ce qui est le cas des nationalités que nous constatons en ce moment, des Ivoiriens, des Gambiens, des Sénégalais, des Tunisiens, (…) il faut évidemment les renvoyer dans leur pays », expliquait ainsi le ministre de l’intérieur français, M. Gérald Darmanin, après le débarquement de huit mille exilés à Lampedusa (TF1, 19 septembre).

    Les raisons qui peuvent pousser un Sénégalais à quitter son pays sont généralement formulées par les médias en des termes si vagues qu’ils en perdent tout sens : « fuir la misère », « trouver un avenir meilleur ». Au Sénégal, ces mots renvoient à une réalité tangible. Celle des accords de pêche qui autorisent les Européens et les Chinois à ratisser les océans avec leurs chalutiers capables de rapporter en un voyage ce qu’une embarcation locale recueille en un an. Celle de l’accaparement des terres, avec son cortège d’investisseurs étrangers qui expulsent des paysans pour mieux favoriser les produits de rente au détriment des cultures de subsistance, l’arachide plutôt que le sorgho et le millet. Celle du réchauffement climatique, qui affecte les récoltes, avec des saisons humides plus courtes, des inondations et des sécheresses plus fréquentes, un désert qui progresse, une mer qui monte, érode les côtes, salinise les sols. Celle de la répression politique, orchestrée par un président, M. Macky Sall, ami du Quai d’Orsay.

    Vues d’Afrique, les politiques européennes brillent par leur hypocrisie. Parallèlement aux discours martiaux, des accords, des conventions, des bureaux d’information organisent l’émigration de travailleurs pour pallier la pénurie de main-d’œuvre et le vieillissement de la population en Europe. La France fait venir des médecins sénégalais, l’Italie en appelle à des ouvriers du bâtiment algériens et ivoiriens, l’Espagne recourt à des saisonniers marocains dans l’agriculture et le tourisme. Quant à l’Allemagne, elle a récemment annoncé l’ouverture de cinq centres de recrutement pour travailleurs hautement qualifiés, au Ghana, au Maroc, en Tunisie, en Égypte et au Nigeria. Ainsi, analyse le sociologue Aly Tandian, les pays d’origine font office d’« incubateurs où sont nés, éduqués et formés des experts avant de les voir partir vers d’autres destinations (1) ».

    Les Européens font leur marché parmi les diplômés et alimentent diverses calamités ; subissant ces désastres, et après avoir essayé bien d’autres solutions, des jeunes doivent se résoudre à prendre le chemin du Vieux Continent. Arrivés à Lampedusa, ils trouvent porte close. Au même moment, sur les télévisions et les radios sénégalaises, la région italienne du Piémont diffuse une chanson en wolof : « Vouloir une belle vie ne doit pas te pousser à te sacrifier. La vie est précieuse, la mer est dangereuse (2). » Et le cynisme européen est meurtrier. Benoît Bréville  ETC…. 

    JEAN GUITTON, CONFIDENT DE PAUL VI, ET LE MESSAGE PROFOND D’UNE CHAPELLE INCONNUE CONSTRUITE ET PEINTE PAR LUI

    LIEN : Jean Guitton, confident de Paul VI, et le message profond d’une chapelle inconnue construite et peinte par lui - ZENIT - Francais

    Expression d’une philosophie et théologie christocentriques.
    Plus connu pour ses livres, ses peintures expriment également la pensée chrétienne : la philosophie et la théologie ont leur centre et leur plénitude dans le Christ.

    Par Luis Santamaría del Río

    Zenit/Porta Luz, Madrid, 26 septembre 2023 – Jean Guitton (1901-1999) est un penseur français qui s’est distingué par son effort pour penser la foi chrétienne, fortement influencé par son maître Henri Bergson et par la philosophie de Pascal. Il devient professeur à la Sorbonne et membre de l’Académie française. Jean XXIII l’invite à participer au Concile Vatican II et, de fait, il est le seul laïc présent à la première session de l’assemblée des évêques du monde entier.

    Il a écrit de nombreux livres dans lesquels, avec un esprit ouvert et œcuménique, il a donné une grande hauteur intellectuelle à la pensée chrétienne contemporaine, en particulier sur des questions telles que le rapport entre l’éternité et le temps. Sa grande amitié avec l’Italien Giovanni Battista Montini, devenu pape en 1963 sous le nom de Paul VI, est bien connue. À l’occasion de la mort de Guitton, Jean-Paul II l’a qualifié de « témoin de la foi » et a dit qu' »il a mis sa réflexion intellectuelle exigeante et éclairée au service de la Révélation ».

    Un élément très important de la biographie du penseur est cependant méconnu : la chapelle qu’il a construite dans le village français de Deveix. Il s’agit d’un lieu isolé de la région Nouvelle Aquitaine, auquel il s’est attaché dans son enfance et son adolescence, puisqu’il se situe à proximité d’une autre commue, Fournoux, où se trouve la maison de son grand-père maternel, avec lequel il passait ses vacances.

    L’histoire d’un projet unique

    Vers 1950, il y achète une maison rustique, dans un hameau où il n’y a que quelques maisons et pas d’église. Jean et son épouse Marie-Louise songent à doter le village d’une croix – comme il y en a tant dans les villages de tout le pays, mais pas ici – ou d’un oratoire. Plus tard, il envisage de réaliser ce qu’il appellera un « mini-monastère » et pense même aux tableaux qui inviteront à la réflexion et à la prière : il les peindra lui-même !

    « Comme je ne trouvais pas de chapelles autour de moi, écrit Guitton, j’ai dû partir de zéro. » Pour lui, c’était une façon de graver sa pensée dans la pierre, dans quelque chose de durable qui reste au milieu d’un environnement changeant. « L’idée d’une chapelle s’est imposée à mon esprit ». De petite taille, comme si elle était le prolongement de son propre corps. « Un tombeau ? Non : un berceau, le ventre d’une mère », dira-t-il, évoquant aussi l’espace comme une cellule monastique. Et, à côté de l’espace sacré stricto sensu, un lieu de réflexion et de dialogue : un cloître ou un déambulatoire.

    La construction de la chapelle a commencé après le Concile Vatican II, auquel Jean Guitton lui-même a participé, et elle a été inaugurée le 13 juillet 1970. Les travaux ont été dirigés par son épouse depuis Paris, et le projet a été conçu par l’architecte Jean Pinlon, originaire d’un village voisin. Les maçons étaient également originaires de la région. Des années plus tard, le philosophe dira en plaisantant : « avec les pierres qu’ils m’ont jetées, je vais construire une chapelle », faisant ainsi allusion aux critiques acerbes dont il a fait l’objet pendant une période de sa carrière intellectuelle.

    Un espace de dialogue entre l’homme et Dieu

    La chapelle, longue de 6 mètres et large de 4 mètres, est orientée vers l’est, comme le veut la tradition architecturale chrétienne (symbolisant le regard de l’homme vers Jésus, « le soleil qui se lève d’en haut »). Elle a été construite avec des matériaux locaux, en pierre, et avec un toit de tuiles plates reposant sur de grosses poutres en bois. Au-dessus de la porte d’entrée se trouve un petit clocher.

    A droite de la chapelle, et dans son prolongement, un cloître ouvert qui, comme l’auvent de l’entrée de l’église, est soutenu par des poteaux de bois reposant sur des pierres de taille. Et au centre, un puits. Il mesure 15 mètres de long, mais n’a que trois côtés. Voici l’explication du philosophe : « Le cloître que j’ai construit n’a que trois côtés. Le quatrième serait le paysage, un village sur une colline, la vallée, le monde, l’horizon.

    Il serait ainsi « une rampe de lancement pour la fusée de l’esprit », un lieu de recueillement qui, à son tour, favoriserait l’ouverture et le dialogue, caractéristiques de la pensée chrétienne. Et pour que l’on puisse penser en marchant, à la manière de l’Académie d’Aristote. Car, selon Guitton, le penseur grec « savait qu’on ne peut penser qu’en marchant, en discutant avec quelques dissidents, en étant respectueux mais en s’interrogeant ».

    La pensée humaine face au mystère de Dieu

    L’intérieur de la chapelle est très austère et invite au recueillement. Outre le petit autel et les chaises et agenouilloirs pour une douzaine de personnes, la pierre tombale du tombeau qui abrite les restes des époux Guitton trône au centre du sol. Mais ce qui attire le plus l’attention des quelques visiteurs du site, ce sont deux grandes toiles dessinées par l’académicien français.

    Elles représentent respectivement la philosophie et la théologie, selon le point de vue particulier de leur auteur. « L’ensemble représente l’effort de la pensée humaine pour comprendre le mystère. La philosophie est l’effort de la raison, inspirée par le christianisme. La théologie va plus loin, plus profond, plus haut : elle éclaire la pensée par l’Amour infini », explique Jean Guitton.

    L’histoire de la philosophie autour du Christ

    La toile consacrée à la philosophie est située au-dessus de l’autel, comme un retable central, et à première vue, elle présente deux lectures possibles. La première est claire : elle représente la scène biblique où Joseph et Marie trouvent Jésus dans le Temple, écoutant les docteurs de la Loi et leur posant des questions, comme nous le lisons dans le passage de l’évangile selon saint Luc (2, 42-50). « J’ai essayé de représenter le moment où les parents de Jésus, déconcertés, lui reprochent de les avoir abandonnés sans leur en parler », explique Guitton.

    Mais il y a une lecture plus profonde, selon l’artiste lui-même : « l’épisode n’est qu’un support pour la conversation de Jésus avec les philosophes. À gauche, les anciens ; à droite, les modernes ». Ainsi, on peut voir Platon et Aristote converser avec Jésus, ainsi que Socrate et Plotin, et les penseurs dits « présocratiques » (Thalès de Milet, Anaxagore, Héraclite et Parménide). S’y ajoutent les grands poètes épiques classiques : Homère et Virgile.

    À droite du Christ, les philosophes de la modernité, placés en correspondance avec les anciens : Descartes, Pascal, Goethe, Montaigne, Leibniz, Spinoza, Kant, Fichte, Hegel et Marx, ainsi qu’Henri Bergson et Gabriel Marcel. Et la signature de l’auteur apparaît, non pas par écrit, mais comme une partie de l’ensemble : on peut voir Jean Guitton lui-même en autoportrait dans le coin inférieur droit de la toile. Et surtout, un tableau dans le tableau, représentant Adam et Eve, les patriarches et les prophètes de l’Ancien Testament. ETC….

    Théologie autour du mystère pascal

    Sur le mur nord de la chapelle se trouve la toile théologique, où l’épisode biblique de la Cène est facilement identifiable. Cependant, Guitton a voulu représenter « une Cène intemporelle ». Jésus est au centre, consacrant le pain et le vin. La robe rouge indique la rédemption. Ce pouvoir s’étend à ceux qui partagent la scène avec le Seigneur, à commencer par l’apôtre Jean – représenté comme un prêtre juif – et Marie-Madeleine, qui brise une amphore de parfum aux pieds de Jésus.

    Autour de ces personnages principaux, on reconnaît d’autres figures de l’histoire du christianisme, placées par paires, comme saint Paul avec le pape Paul VI, le cardinal saint John Henry Newman et le ministre britannique Lord Halifax, le prêtre français Guillaume Pouget et le saint italien Pio de Pietrelcina, saint Augustin et sa mère sainte Monique, saint François d’Assise et sainte Claire… et saint Bernard seul.

    Quatre grands artistes européens sont également représentés, en « hommage à la peinture religieuse occidentale » : Léonard de Vinci, Raphaël, Rembrandt et Michel-Ange. Dans la partie supérieure de la toile figurent les trois moments de la journée humaine – matin, midi et soir – tandis que la partie inférieure montre, dans leurs grandes lignes, les dernières communions de Pascal et de Montaigne.

    La nappe d’autel sur laquelle Jésus célèbre sa dernière Cène représente deux grandes femmes de l’histoire de l’Église de France : sainte Jeanne d’Arc et sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Mais c’est l’ensemble de la nappe qui est l’hommage de Jean Guitton à la peinture impressionniste, avec des scènes de l’Ancien Testament qui préfigurent l’Eucharistie, des scènes du Nouveau Testament en rapport avec ce mystère et, enfin, des scènes faisant allusion aux grands progrès technologiques du XXe siècle… « et ce qui reste l’image sombre de l’avenir ».

    L’étincelle de lumière émanant de Jésus

    Bien d’autres éléments pourraient être mis en valeur et expliqués dans la chapelle, dont certains cadeaux personnels du pape Paul VI, ravi de l’idée de la construction du lieu sacré et désireux de collaborer avec son ami français. Cependant, nous nous sommes surtout concentrés sur les deux grandes toiles dessinées par Guitton, en profitant des explications qu’il a lui-même données en 1971.

    Des années plus tard, en 1988, il parle de sa chapelle lors d’une émission de radio et donne d’autres critères pour comprendre l’édifice et les éléments qui le décorent. « Chaque objet a deux significations : une signification ordinaire et une signification mystique », a-t-il déclaré à l’époque. Il a ajouté qu’il s’était inspiré, pour dessiner les toiles, des deux fresques peintes par Raphaël pour la salle de la Signature (dans le palais apostolique du Vatican) : « L’école d’Athènes » et « La dispute du Sacrement »… qui représentent également la philosophie et la théologie, respectivement.

    Le journaliste qui a filmé l’intellectuel français a remarqué que certains des philosophes de la première toile avaient une discrète tache dorée. Interrogé à ce sujet, Guitton a répondu : « Ah, oui. Certains d’entre eux ont en effet reçu une particule de lumière, une étincelle d’or émanant de Jésus… mais c’est un petit secret. Il y a quelque chose sur le front de Platon, dans la main d’Aristote, chez Pascal, chez Bergson… ».

    La question suivante du journaliste est immédiate : « Et pourquoi n’y a-t-il rien sur Jean Guitton » (rappelons qu’il s’est représenté dans un coin de la toile). Sa réponse est simple : « Parce que je n’en étais pas digne ». ETC….

     PÉDOPORNOGRAPHIE


    LIEN : Boîte de réception (1257) Bell

     

    Internet n'a pas de frontières et les abus envers les mineurs, notamment la pornographie infantile, non plus. Pour cette raison, si les pays européens veulent éviter la diffusion de ces crimes, ils ont besoin d'une stratégie européenne, avec des règles claires et applicables. Le défi est immense. En 2021, 85 millions d'images et de vidéos de pornographie et d'abus infantiles ont été signalées par les entreprises de l'Internet. Le National Center for Missing & Exploited Children des États-Unis, en 2022, a reçu 30 millions de signalements de ce type d'abus, dont plus d'un million provenaient de pays de l'Union européenne. Et selon les experts, ces chiffres sont partiels.

    Pour relever ce défi, la Commission européenne propose une nouvelle législation avec trois objectifs : aider les pays de l'UE à détecter et signaler les abus sexuels commis contre des enfants en ligne ; prévenir les abus sexuels commis contre des enfants ; soutenir les victimes. La législation en cours de discussion en Europe obligerait les fournisseurs de services à signaler les abus sexuels commis contre des enfants en ligne via leurs plateformes et à alerter les autorités afin que les prédateurs sexuels puissent être traduits en justice. Les fournisseurs seraient également tenus de signaler les cas de manipulation psychologique, une pratique par laquelle les prédateurs sexuels tissent une relation et un lien émotionnel avec des enfants et gagnent leur confiance afin de pouvoir les manipuler, les exploiter et les agresser.

    La nouvelle législation européenne prévoit explicitement que les entreprises de services en ligne prennent des mesures pour évaluer l'âge des utilisateurs et identifier ceux qui sont mineurs. Cela devrait empêcher les mineurs d'accéder aux pages web réservées au public adulte. Mais est-il possible de faire cette vérification sans violer la vie privée ? Oui, expliquent des experts consultés par la Commission Européenne, grâce au système de « double anonymat », semblable à celui utilisé dans les opérations bancaires, qui impliquerait également la participation d'une autorité externe, active dans les pays européens, pour vérifier les données personnelles sans les enregistrer ni les conserver.

    Cette proposition a deux grands opposants : les plateformes technologiques et les associations en faveur du respect de la vie privée des personnes. Des militants du droit à la vie privée sont très critiques à l'égard du projet de la Commission. Le nouveau règlement impliquerait la surveillance des contenus cryptés. Le cryptage de bout en bout permet normalement uniquement à l'expéditeur et au lecteur d''accéder au contenu de leur communication. Les entreprises technologiques, notamment Meta - la société mère de Facebook - et Apple, résistent depuis des années à la demande des autorités de créer dans leur services des "backdoors" (portes arrières) qui permettraient aux services étatiques d'accéder aux contenus échangés à l'insu de l'utilisateur. La nouvelle législation affecterait aussi à des plateformes comme TikTok, Tinder, Telegram, Signal, Viber, etc. C'est-à-dire, toutes les plateformes où les utilisateurs peuvent communiquer avec un chat et qui peuvent être utilisées pour la diffusion de matériel pornographique infantile.

    Patrick Breyer, député européen allemand et militant des droits civiques, membre du Parti Pirate, a qualifié la loi de « plan de surveillance de masse »  et d' « attaque d'espionnage de nos messages privés et de nos photos par des algorithmes sujets aux erreurs »,et a parlé d' « un pas de géant vers un État de surveillance à la chinoise ». Selon Breyer, « avec son projet de mettre fin au chiffrement sécurisé, la Commission met en péril la sécurité globale de nos communications privées et de nos réseaux publics, les secrets commerciaux et les secrets d'État pour satisfaire des désirs de surveillance à court terme. Ouvrir la porte aux services de renseignement étrangers et aux pirates informatiques est totalement irresponsable ».

    L'Union Européenne a besoin d'une nouvelle législation, car la législation actuelle n'a que quelques mois à vivre. Représentants de la Commission Européenne affirme que l'objectif est d'élaborer une législation équilibrée qui protège les droits fondamentaux des enfants, ainsi que les droits à la vie privée. L'objectif est d'adopter la nouvelle législation avant la fin de la législature actuelle, au printemps de l'année prochaine. Les droites et les conservateurs sont déterminés à approuver la législation. Les socialistes et les démocrates sont plus divisés, bien que paradoxalement la proposition vient de la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, qui est socialiste. Mystères de la politique en Europe, mais l'horloge continue de tourner et il reste de moins en moins de temps pour que l'Europe adopte une législation capable de défendre ses enfants. Jesus Colina  ETC….
     

    LE VRAI PIE XII FACE À LA LÉGENDE NOIRE
    par l’abbé Cyrille Debris

    LIEN : Le vrai Pie XII face à la légende noire - France Catholique (france-catholique.fr)

    Premier ministre d’Israël, Golda Meir reconnaissait à la mort de Pie XII, qu’il s’était élevé pour condamner les bourreaux du peuple juif. Contre la désinformation, l’abbé Cyrille Debris, docteur en histoire, rétablit les faits.

    La récente publication d’une lettre du jésuite allemand Lohtar König à Pie XII, montrant qu’il fut informé sur les camps de la mort, a fait resurgir la vieille polémique contre ce pape. Pourquoi intenter ce procès au seul homme qui n’avait pas de pouvoir politique ? Ni Staline, ni Roosevelt ni Churchill n’ont publiquement dénoncé la Shoah. Qu’en aurait-il coûté s’il avait été plus explicite ?

    Avant la pièce Le vicaire de Rolf Hochhuth de 1963, dont on sait qu’elle fut commanditée par l’espionnage soviétique à son metteur en scène communiste Erwin Piscator, l’image de Pie XII était universellement associée à un adversaire acharné d’Hitler. Le dossier à charge autour du livre Le pape d’Hitler de John Cornwell (1999) ou le film Amen (2002) de Costa-Gavras ne rendent pas justice au grand pape que fut Pie XII. Il est facile de donner des leçons a posteriori, comme si tout le monde avait résisté partout. Il fit ce qu’il put. Il parla mais surtout agit. Il chercha à ne pas nuire car il devait protéger son troupeau catholique dans les pays occupés. Il avait en tête l’exemple néerlandais.

    Le martyre des Hollandais

    Le 26 juillet 1942, un texte de protestation contre les déportations de juifs fut publiquement lu en chaire dans les églises des Pays-Bas. Geste courageux auquel les nazis répondirent en déportant immédiatement tous les catholiques d’origine juive, parmi lesquels figuraient sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix – ou plutôt «  bénie par la croix  » en latin –, Edith Stein et sa sœur, qui avaient fui Cologne et s’étaient réfugiées au carmel d’Echt. Elles furent gazées dès leur arrivée à Auschwitz, le 9 août 1942. Nombreux furent les martyrs ecclésiastiques. Rien qu’à Dachau, dans La baraque des prêtres (Guillaume Zeller, Tallandier, 2017), sur 2 720 prêtres et séminaristes déportés, 1 034 y laissèrent la vie. Certains avaient été déportés pour avoir regretté qu’Hitler ne fût pas tué dans un attentat, comme le bienheureux Karl Leisner qui y fut ordonné prêtre clandestinement le 17 décembre 1944.
    Eugenio Pacelli connaissait très bien l’Allemagne où il avait été nonce d’abord à Munich puis à Berlin, de 1917 à 1929. Il vécut tant la république soviétique de Bavière (avril 1919) que le putsch manqué d’Hitler (8 novembre 1923). Dès 1929, il savait à quoi s’en tenir : «  C’est un homme à enjamber des cadavres et à fouler aux pieds tout ce qui est en travers de son chemin […]. Qui, parmi tous ces gens, a seulement lu ce livre à faire dresser les cheveux sur la tête qu’est Mein Kampf  ?  » (cité par Andrea Tornielli, Pie XII, éd. Artège, 2009).  ETC… 

    DES EXPERTS ÉTUDIANT UNE IMAGE DU COSMOS RESTENT SANS VOIX APRÈS AVOIR REMARQUÉ UN DÉTAIL ‘INCONFORTABLE’

    LIEN : Des experts étudiant une image du cosmos restent sans voix après avoir remarqué un détail ‘inconfortable’ - Indeed Finance

              Pénétrer l’espace interstellaire
    Depuis août 1977, Voyager 2 voyage à travers l’univers. C’est long, mais la sonde n’a pas chômé. Elle a parcouru de nombreuses planètes dans notre système solaire, envoyant des images et des informations précieuses sur les merveilles du cosmos. Et des années plus tard, Voyager 2 impressionne toujours les scientifiques et brise les limites. La NASA a publié un communiqué de presse annonçant que Voyager 2 est peut-être en train d’approcher l’espace interstellaire.

    Et cet exploit sera certainement mémorable : si l’engin a réussi à se rendre dans un endroit aussi reculé de la galaxie, cela ferait de la sonde la seconde entité artificielle à faire de même. Le premier engin à avoir vécu ce moment était sa sonde jumelle, Voyager 1, en 2013.

    Voyager parmi les étoiles
    En décembre, la NASA a confirmé que Voyager 2 s’est rendu dans l’espace interstellaire. Et même si Voyager 1 avait déjà ouvert la voie, cette nouvelle avancée était tout de même importante. Grâce à un outil bien particulier à bord de Voyager 2, la NASA peut désormais se réjouir d’en apprendre plus sur l’univers. Mais avant de nous concentrer sur la dernière mission de Voyager 2, considérons d’abord ce qu’est l’espace interstellaire.

    Le terme “interstellaire” signifie “parmi les étoiles” et c’est précisément là où se trouve cette section de la galaxie. Cependant, il est plus facile d’identifier la nature exacte de l’espace interstellaire lorsqu’on le fait contraster avec ce qui se trouve au-delà de la limite.

    La bulle de notre galaxie
    Oui, comme l’espace interstellaire est différent du morceau de l’univers trouvé autour du Soleil, il est évident qu’il doit exister une frontière entre ces deux régions. Et, en réalité, elles sont bien séparées par une limite nommée héliopause.

    L’héliopause se situe entre l’espace interstellaire et une zone appelée l’héliosphère, une énorme bulle qui provient du Soleil et l’entoure. Et l’héliosphère existe grâce aux vents solaires venant de l’étoile brûlante qui fournit à la Terre sa lumière.

    De nature différente
    Une manière de différencier l’héliosphère de l’espace interstellaire est d’examiner la nature des particules solaires trouvées dans chaque région. Dans l’héliosphère, ces petits bouts de matière ont une température élevée et sont largement dispersés. Au-delà de la bulle, cependant, les particules sont plus froides et plus serrées.

    Voyager 1 et Voyager 2 ont réussi à dépasser les bords externes de l’héliosphère, se rendant ainsi dans l’espace interstellaire. Mais atteindre cette section de la galaxie n’était pas l’objectif principal donné à ces engins puisqu’ils avaient d’abord été envoyés dans les cieux dans un autre but.

    Explorer les extrémités de notre système solaire
    Comme le nom des sondes le suggère, toutes les deux furent lancées dans le cadre du programme Voyager de la NASA. Voyager 2 fut la première à être envoyée le 20 août 1977, suivie par sa jumelle le 5 septembre de la même année. Et, de façon générale, les deux engins reçurent la tâche d’explorer les confins de notre système solaire.

    La paire fut précisément créée de la même manière et sont indissociables l’une de l’autre. Elles pèsent aussi apparemment 773 kg dont 105 peuvent être attribués à divers instruments scientifiques. Et, casé sur Voyager 1 et Voyager 2, se trouve un objet connu sous le nom de Voyager Golden Record.

    Un ensemble de musiques
    Le Voyager Golden Record est un disque phonographique qui contient des sons et plusieurs images venant de la Terre. Un comité dirigé par l’astronome Carl Sagan a choisi le contenu du disque. Ils ont fini par sélectionner des bruits de la nature ainsi que des morceaux musicaux provenant de diverses cultures terriennes.

    Et la musique sur ce disque a été sélectionnée pour afficher un large éventail des goûts humains, avec des compositions classiques de Bach et Beethoven, ainsi que quelques exemples de musique pop. L’addition de “Johnny B. Goode” de Chuck Berry fut une source d’inquiétude pour certains qui qualifièrent la chanson de “trop adolescente”. Cependant, Sagan répondit calmement en disant : “Il y a beaucoup d’adolescents sur notre planète.”

    Envoyer de l’espoir dans l’espace
    Puis, une copie du Voyager Golden Record fut envoyée à bord des deux sondes dans le cas peu probable d’une rencontre avec des extraterrestres. Discutant de l’artefact avec la NASA en 1977, Sagan explique : “La sonde sera trouvée et le disque ne sera activé que s’il existe des voyageurs spatiaux évolués dans l’espace interstellaire. Mais… le lancement de cette bouteille dans l’océan cosmique traduit quelque chose de très prometteur sur la vie sur cette planète.”

    115 illustrations et photos. Un certain nombre d’entre elles présentent diverses théories mathématiques et scientifiques, alors que d’autres montrent les aspects quotidiens de l’existence humaine. En plus de cela, quelques messages ont été inclus dans chaque copie du disque, notamment un venant du président de l’époque.

    Un message vers l’au-delà
    “C’est un cadeau venant d’un petit monde distant,” écrit le président aux explorateurs spatiaux potentiels. “C’est un témoignage de nos sons, notre science, nos images, notre musique, nos pensées et nos sentiments. Nous essayons de survivre à notre époque afin de pouvoir vivre dans la vôtre.”

    Toutefois, la mission Voyager a été conçue pour plus qu’un simple contact avec des extraterrestres. Spécifiquement, les deux sondes ont été initialement envoyées dans l’espace pour enquêter sur les systèmes planétaires de Saturne et Jupiter. Cependant, l’engin a réussi à aller encore plus après avoir complété ses objectifs principaux.

    La seule sonde proche d’Uranus et Neptune
    Oui, après que Voyager 2 ait atteint et analysé Saturne et Jupiter, elle a continué jusqu’à Uranus et Neptune. Puis, la sonde visita le système planétaire d’Uranus en 1986 et celui de Neptune en 1989. Et jusqu’à aujourd’hui, Voyager 2 reste le seul engin spatial à avoir exploré ces deux planètes.

    AVoyager 1, pendant ce temps, est devenue la troisième entité artificielle à atteindre la vitesse nécessaire pour quitter le système solaire. Même jusqu’à aujourd’hui, seulement cinq sondes ont réussi un tel exploit : les deux Voyager, Pioneer 10, Pioneer 11, et New Horizons. La dernière fut envoyée dans l’espace en 2006, alors que les quatre autres furent lancées dans les années 70.

    Observations cruciales
    Et au fil des premières années de la mission Voyager, les deux sondes ont révélé des informations importantes concernant les planètes aux confins du système solaire : Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Utilisant un ensemble d’instruments scientifiques et de caméras, les sondes Voyager ont pu faire des observations édifiantes sur ces corps célestes.

    En janvier 1979, Voyager 1 commença à prendre Jupiter en photo, avec les meilleures images (prises en mars de la même année) nous dévoilant encore plus les anneaux de la planète, ses champs magnétiques et ses lunes. Et, étonnamment, une activité volcanique fut aussi enregistrée sur la lune Io, marquant ainsi la première fois qu’un tel phénomène pouvait être observé hors de la Terre.

    La Grande Tache Rouge
    En passant devant Jupiter en juillet 1979, Voyager 2 supporta les observations sur le volcan d’Io faites par sa sonde jumelle. De plus, l’engin observa la Grande Tache Rouge, le site de la plus grande tempête anticyclonique dans notre système solaire. Les estimations varient, mais les experts pensent que la tempête fait rage depuis maintenant 350 ans. Puis, après leur survol respectif près de Jupiter, les sondes se sont dirigées vers Saturne.

    Voyager 1 approcha la planète le plus près possible en novembre 1980, alors que ce fut le cas pour Voyager 2 en août 1981. Et comme il en avait été le cas avec les trajets autour de Jupiter, les engins révélèrent de nouveaux détails sur Saturne grâce aux données rassemblées.

    Journée de 11 heures
    Voyager 1, par exemple, a photographié et noté des caractéristiques compliquées dans les anneaux de Saturne. Et bien qu’une pièce d’équipement défaillante altérât l’intégrité des images, Voyager 2 fut heureusement capable de prendre des photos de meilleure qualité plus tard. Ces dernières menèrent à la découverte de nombreux nouveaux détails.

    Les deux sondes étudièrent aussi l’atmosphère de Saturne, avec Voyager 1 notant qu’elle était majoritairement composée d’hélium et d’hydrogène. Le duo fit aussi une rotation autour de Saturne pour découvrir la durée d’une journée sur la planète. Elle s’avéra être d’environ 11 heures terriennes.

    L’énorme lune de Saturne
    Et le trajet de Voyager 1 impliquait de passer devant Titan, le plus grand satellite naturel de Saturne et le second dans le système solaire, juste derrière Ganymede, orbitant Jupiter. De plus, Titan n’est pas seulement plus grand que notre Lune de 50 %, mais il est aussi plus grand que la planète Mercure.

    Les experts tenaient à aussi observer Titan, ce qui voulait dire que la trajectoire de Voyager 2 allait être ajustée pour compléter la tâche si Voyager 1 ne pouvait pas la compléter. Et cela malgré le fait qu’une telle déviation aurait empêché Voyager 2 de se rendre au niveau d’Uranus et de Neptune.

    Le premier “portrait de famille”
    Heureusement, Voyager 1 réussit à observer Titan, permettant ainsi à Voyager 2 de se diriger vers Uranus. Puis, Voyager 1 voyagea vers les confins du système solaire tout en prenant des photos. Une célèbre image de 1990 devint le premier “portrait de famille” du système solaire, montrant à quoi il ressemblait de l’extérieur, avec la Terre au loin.

    Par la suite, en 1998, Voyager 1 dépassa la sonde Pioneer 10 en tant qu’objet artificiel le plus éloigné de la planète Terre. Apparemment, Voyager 1 se déplaçait de 523 millions de kilomètres tous les 12 mois, ou une année-lumière toutes les 18 000 années. Et en août 2012, elle est devenue la première sonde à atteindre l’espace interstellaire.

    Une journée sur Uranus
    Voyager 2, pendant ce temps, atteignait le point le plus proche d’Uranus en janvier 1986. Et durant son temps à proximité de la planète, elle a identifié 11 lunes jamais encore découvertes. Les observations de Voyager 2 établirent, par ailleurs, qu’une journée sur Uranus durait 17 heures terriennes.

    Puis, en 1989, Voyager 2 réussit à atteindre et à s’approcher de la planète Neptune. Et une fois sur place, l’engin passa Triton ainsi que six autres lunes qui étaient restées inconnues jusque-là. La sonde découvrit aussi deux anneaux entourant le géant de glace.

    L’outil Plasma Science
    Finalement, après que Voyager 2 eut terminé son survol autour de Neptune, les phases planétaires de sa mission prenaient fin. Mais l’engin n’allait pas revenir sur Terre. À la place, la NASA, décida de l’utiliser afin d’en apprendre plus sur la zone hors de l’héliosphère. Oui, tout comme sa jumelle, Voyager 2 allait faire le voyage jusqu’à l’espace interstellaire.

    Et en décembre 2018, la NASA révéla que Voyager 2 avait traversé l’héliosphère le mois précédent. Comment ‘l’agence pouvait-elle faire une telle affirmation avec tant de confiance ? Eh bien, tout reposait sur un appareil du Voyager 2 appelé l’outil Plasma Science ou PLS.

    Détecter le vent solaire
    Oui, alors que le PLS n’avait pas fonctionné sur Voyager 1 depuis 1980, il était encore en état de marche sur Voyager 2. Pour contribuer, l’appareil est utilisé pour noter la nature des particules de vent solaire dans l’héliosphère. Et vu qu’aucun vent solaire n’avait été détecté autour de Voyager 2 depuis novembre 2018, cela prouvait que l’engin avait atteint l’espace interstellaire.

    De plus, le PLS de Voyager 2 pouvait être une bénédiction pour explorer l’univers, comme le suggéra un expert sur l’appareil. John Richardson du Massachusetts Institute of Technology dit à la NASA en décembre 2018 : “Même si Voyager 1 a traversé l’héliopause en 2012, elle l’a fait à un endroit différent et à un moment différent de Voyager 2 et sans données venant du PLS. On voit donc des choses jamais vues auparavant.”

    Au-delà des limites
    Des informations sont maintenant envoyées à la Terre via Voyager 1 et Voyager 2. Et en utilisant les données qui en résultent, la NASA peut examiner l’héliosphère et sa réponse aux différents facteurs se trouvant au-delà des limites. Ce processus est vital pour faire de nouvelles découvertes, comme l’explique la directrice de la division héliophysique de la NASA.

    “Voyager a une place particulière pour nous dans notre flotte héliophysique,” dit-elle. “Nos recherches commencent au Soleil et s’étendent sur tout ce que le vent solaire touche. Avoir les deux Voyager nous renvoyant des informations sur l’extrémité de l’influence du Soleil nous donne un aperçu inédit d’un territoire complètement inexploré.”

    Dépasser les attentes
    On a estimé que Voyager 1 et Voyager 2 sont capables de rester opérationnels jusqu’en 2025. À partir de là, les deux perdront leur électricité, mettant donc fin à leurs opérations scientifiques. Toutefois, même si c’est le cas, ces engins auront perduré pendant près d’un demi-siècle après le début de leurs missions respectives.

    En fait, la NASA avait initialement envoyé les sondes Voyager en 1977, les voyant fonctionner durant cinq ans. Mais leurs objectifs d’observer Jupiter et Saturne ont été complétées il y a déjà bien longtemps, idem pour Uranus et Neptune. Et maintenant, les sondes ont même atteint l’espace interstellaire.

    Une étape importante pour l’humanité
    “Je pense que nous sommes tous contents et soulagés que les sondes Voyager aient pu opérer assez longtemps pour dépasser cette étape,” exprime la chef de mission Suzanne Dodd à l’agence. Elle continue : “C’est ce que nous avons tous attendu. Maintenant, on a hâte de voir ce que nous pourrons apprendre avec les deux sondes hors de l’héliopause.”

    Aujourd’hui, la NASA planifie une nouvelle mission pour exploiter le travail novateur déjà achevé par les sondes Voyager. En ce moment même, la fameuse Sonde d’Accélération et de Cartographie Interstellaire est prévu pour un lancement en 2024. Et qui sait quelles nouvelles trouvailles elle pourra découvrir afin d’ajouter des données à celles accumulées durant les missions Voyager ? Aujourd’hui, la NASA planifie une nouvelle mission pour exploiter le travail novateur déjà achevé par les sondes Voyager. En ce moment même, la fameuse Sonde d’Accélération et de Cartographie Interstellaire est prévu pour un lancement en 2024. Et qui sait quelles nouvelles trouvailles elle pourra découvrir afin d’ajouter des données à celles accumulées durant les missions Voyager ? ETC… 

    L'UNIVERS EST FRACTAL

    LIEN :
    Boîte de réception (1319) Bell

    Vous avez l'habitude de voyager dans l'espace (partir en vacances) ou dans le temps (fouiller dans vos souvenirs, lire un roman historique), mais il existe un autre type de périple qui mérite le déplacement : voyager à travers les échelles, c'est-à-dire vers l'infiniment grand ou vers l'infiniment petit.

    À l'œil nu, l'être humain perçoit les longueurs depuis un dixième de millimètre, l'épaisseur d'un cheveu, jusqu'à quelques dizaines de kilomètres, une montagne vue au loin. Cet intervalle va de 10-4 mètre (diviser le mètre par 10, quatre fois) à 104 (le multiplier par 10, quatre fois). On résume cela en disant que notre champ de vision atteint naturellement 8 ordres de grandeur.

    Depuis l'époque de Galilée, les instruments, microscopes et lunettes astronomiques, ont permis d'élargir cette gamme pour atteindre aujourd'hui 45 ordres de grandeur. Une vision concrète de cette immense étendue nous a été donnée dès les années 1960 par un film présentant un couple en pique-nique au bord d'un lac. À partir de cette image, un zoom arrière nous emmenait dans les grandes échelles jusqu'au fin fond du cosmos. Puis un zoom avant nous ramenait au couple. La caméra se fixait sur la main de l'homme et poursuivait le zoom en direction de l'infiniment petit, en entrant dans une cellule, puis en descendant vers les particules élémentaires.

    Ce gigantesque périple nous révèle bien des choses. Une première observation est que toutes les échelles sont garnies d'objets et de structures très diverses. Un milieu ainsi densément rempli, quelle que soit la dimension considérée, est qualifié de fractalCe nom désigne les formes, très courantes dans la nature, qui se subdivisent de façon répétitive. Un exemple est le poumon, un organe qui se ramifie progressivement en bronches, bronchioles et alvéoles. L'intervalle d'échelle entre le poumon entier et l'un de ses alvéoles couvre plus de trois ordres de grandeur, ce qui est suffisant pour que cet organe développe une surface de contact entre le sang et l'air atteignant la taille d'un terrain de volley. L'Univers fractal s'étend sur les 45 ordres de grandeur accessibles à nos observations et certainement bien plus loin dans les terras incognitas situées au-delà. Cette immense étendue et la densité des objets emplissant toutes les dimensions montrent la richesse infinie de notre Univers.

    En se promenant à travers les échelles, on fait une autre observation, classique dans les fractales : l'autosimilarité. C'est le fait que des objets de taille très différente se ressemblent : une galaxie spirale et un cyclone à la surface de la Terre ou un vortex dans la rivière, un système planétaire et un atome, une nébuleuse et un nuage atmosphérique, un gros astéroïde et un petit caillou, un arbre et un neurone, une méduse et une amibe, etc.

    Enfin, ces phénomènes apparaissant dans toutes les dimensions ne sont pas quelconques : ils se hiérarchisent, c'est-à-dire qu'ils s'organisent en strates, chacune reposant sur celle du dessous. Par exemple, un seul objet comme le corps humain est organisé en huit couches bien distinctes. Les particules élémentaires forment la première. Elles s'assemblent en atomes qui eux-mêmes font émerger les molécules. Celles-ci se regroupent en macromolécules constituant la matière vivante (protéines, ADN, ARN). On les retrouve dans les tissus formant, à leur tour, les organes. Alors, on arrive à l'organisme lui-même, la couche de l'être humain, à laquelle il est naturel d'en ajouter une huitième : celle de la société.

    Comment chaque couche donne-t-elle naissance à celle du dessus ? Par un phénomène appelé émergenceque je décris dans mon dernier livre L'Univers Millefeuille (EDP-Sciences, 2022 Chapitre 4), faisant que de petits objets en grand nombre puissent développer entre eux des relations complexes et faire apparaître un tout sophistiqué. Le tout ne peut se résumer au simple assemblage de ses composants : il constitue une novation. Par exemple, une ville représente bien plus que la juxtaposition de ses habitants : elle se caractérise aussi par toutes leurs constructions, leurs créations artistiques, leurs lois, leurs groupes sociaux, et par une certaine ambiance.

    L'Univers fractal est beau, précisément parce que tout se répartit entre échelles différentes. Vue de loin, la forêt est faite de masses plus ou moins vertes. En l'approchant, on distingue les arbres qui, au premier abord, paraissent tous identiques. En y entrant, on voit qu'ils sont tous différents et l'on découvre toute une flore vivant en symbiose avec eux. Si l'on examine le sol de plus près, un monde nouveau, plus petit, mais tout aussi complexe, apparaît. Cette richesse omniprésente dans chaque dimension donne un sentiment de plénitude et d'harmonie. Notre œil est tellement habitué aux objets fractals, omniprésents dans l'Univers, que nous ne pensons même pas qu'il s'agisse d'une caractéristique singulière et encore moins, qu'elle puisse être liée à la beauté. Michel Galiana-Mingot   ETC….

     


    REVUE DE PRESSE DU 04 OCTOBRE 2023

    DENIS TANGUAY

     

     


    votre commentaire

  • SÉLECTION D'ARTICLES DE
    MÉDIAS FRANCO-EUROPÉENS

    20 AVRIL 2023

    REVUE du 20 avril 2023

    REVUE du 20 avril 2023

    A

    AGRESSIONS SEXUELLES

    UNE SOMME DE 14,7 M$ SERA VERSÉE AUX VICTIMES
    LIEN :
    Une somme de 14,7 M$ sera versée aux victimes (presence-info.ca)

    Avant même que l’action collective contre l’archidiocèse de Montréal, présentée en 2019, n’ait été autorisée par un juge de la Coup supérieure, le cabinet Arsenault Dufresne Wee Avocats annonce qu’une entente de règlement est intervenue dans cette affaire au nom de toutes les victimes d’agressions sexuelles commises par des membres diocésains et employés laïcs de l’archidiocèse de Montréal.

    Toutefois, les victimes d’agressions sexuelles de la part de prêtres qui sont membres de congrégations religieuses et qui ont fait du ministère dans différentes paroisses de l’archidiocèse ne sont pas incluses dans cette entente de règlement.

    L’entente annoncée aujourd’hui, qui doit encore être approuvée par un juge, prévoit que l’archidiocèse de Montréal versera une somme d’au moins 14,7 M $ aux quelque 60 victimes identifiées à ce jour.

    « Cette entente possède un élément bien particulier, une première » pour une action collective contre une institution religieuse, insiste l’avocat Alain Arsenault.

    La somme de 14,7 M$ vaut pour « un maximum de 123 victimes ». Si plus de personnes s’inscrivent à ce recours, les avocats devront négocier un nouveau montant ou, en cas de mésentente, demander à un juge d’indiquer quel montant supplémentaire les autorités diocésaines devront verser.

    L’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, s’est dit « heureux d’avoir pu atteindre une entente».

    «Nous souhaitons que cette entente soit approuvée par la Cour et nous espérons qu’elle permettra aux victimes de poursuivre plus sereinement le difficile processus de guérison», a-t-il ajouté.

    Mgr Lépine n’a pas voulu indiquer si c’est l’assureur de l’archidiocèse qui versera la totalité ou une partie de la somme de 14,7 M$.

    En mai 2022, la juge Sandra Bouchard de la Cour supérieure du Québec avait approuvé la toute première entente de règlement dans le cadre d’une action collective contre un diocèse. Le diocèse de Chicoutimi s’est engagé à verser une somme de 13,75 M$ aux plus de 150 victimes d’un seul prêtre, l’abbé Paul-André Harvey. L’évêque de Chicoutimi, Mgr René Guay, avait indiqué à Présence que l’assureur du diocèse, l’Assurance mutuelle des fabriques de Québec, paierait la totalité de cette somme. ETC…

    B

    BRÉSIL

    LE VISAGE D'UN HOMME QUI VIVAIT IL Y A 9.600 ANS AU BRÉSIL RÉVÉLÉ GRÂCE À UNE RECONSTITUTION FACIALE
    LIEN :
    Le visage d'un homme qui vivait il y a 9.600 ans au Brésil révélé grâce à une reconstitution faciale (geo.fr)

                En 1997, était mis au jour le crâne de Zuzu, un homme qui vivait au Brésil il y a 9 600 ans. Récemment, et grâce à un certain nombre de photographies et une technologie de pointe, des spécialistes sont parvenus à reconstituer son visage.

    C'est une prouesse technologique qui donne une approximation du visage d'un individu vivant il y a 9.600 ans. Des spécialistes ont réussi à reconstituer le visage d'un homme, nommé "Zuzu", grâce à un modèle 3D basé sur l'étude numérique de plusieurs dizaines de photos du crâne, rapporte Live Science, qui cite une étude publiée le 25 janvier 2023.

    Ce crâne est un fragment d'un squelette en position fœtale exhumé en 1997 à Toca dos Coqueiros, dans le Parc national de la Serra da Capivara, au nord-ouest du Brésil. "Zuzu" est l'une des plus importantes découvertes faites sur le site archéologique. Longtemps, la nature de son sexe a fait l'objet d'une controverse scientifique.

    Egypte : deux reconstitutions faciales du plus vieil humain jamais découvert dans le pays.  Zuzu, était-il un homme ou une femme ?

    Après avoir mis la main sur le squelette, en analysant la circonférence et la forme du crâne, les chercheurs ont établi que le genre de "Zuzu" était féminin. Des assertions contestées par des spécialistes. La reconstitution faciale a finalement permis d'éclaircir ces zones d'ombre. Sur la base du crâne d'un donneur virtuel et vivant, les scientifiques ont obtenu deux résultats, chacun montrant un jeune homme aux lèvres charnues et au nez large.

    Cette reconstitution faciale a été rendue possible grâce à la méthode de la photogrammétrie, "une technique de mesure qui détermine la forme et les dimensions d'un objet dans l'espace à partir de plusieurs prises de vues photographiques", selon l'Institut national de l'information géographique (IGN) et forestière.

    Des chercheurs reconstituent le visage d'une mystérieuse Egyptienne momifiée enceinte il y a 2000 ans

    Quelle origine ?

    Au total, 57 photographies ont été nécessaires "afin de révéler le visage de cette figure si mystérieuse et si importante pour l'histoire brésilienne", selon les chercheurs. Reste une interrogation autour de sa population d'origine. "Bien que le crâne ait une affinité avec une population asiatique, parmi les individus de cette ascendance, il existe un grand nombre de différences structurelles, qui sont contournées en fermant les paupières”, ont écrit les chercheurs dans l’étude. Près de 10.000 ans après, ces ossements n'ont pas encore donné toute leur vérité.  ETC….

    C

    CHARLES III
               COURONNEMENT DE CHARLES III : COUP DE TONNERRE, UN INVITÉ TRÈS CÉLÈBRE SE DÉSISTE !
    LIEN :
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/couronnement-de-charles-iii...
              Alors que certaines personnalités font des pieds et des mains pour décrocher l'une des 2000 invitations au couronnement de Charles III, un invité de premier plan a fait savoir au monarque qu'il ne ferait pas le déplacement.

    Le couronnement de Charles III le 6 mai prochain tournera-t-il au fiasco ? Après les refus en chaîne d'artistes britanniques et internationaux invités à se produire lors du concert qui suivra la cérémonie, et alors que l'on ignore toujours si le prince Harry et Meghan Markle seront présents, c'est un invité de marque qui vient de faire savoir qu'il ne serait pas présent : le président américain Joe Biden.

    C'est la Maison blanche qui a annoncé la nouvelle, de manière détournée, en relatant la récente communication téléphone du président américain avec le monarque britannique. "La Première dame Jill Biden se réjouit à l'idée d'y assister au nom des États-Unis", aurait expliqué Joe Biden à Charles III au sujet de son couronnement, selon le communiqué officiel. C'est donc seule que Jill Biden traversera l'Atlantique. C'est pourtant bien le couple présidentiel américain qui avait été invité, et qui était donc jusque-là attendu. Ce sont quelque 2000 personnes qui sont invitées à assister à la cérémonie du couronnement de Charles III à l'abbaye de Westminster. ETC… 

    CHINE 

    CHINE : UNE ÉGLISE MARTYRE  
    LIEN : Chine : une Église martyre - La Nef

               Malgré l’Accord signé entre le Saint-Siège et le gouvernement communiste chinois en 2018, l’Église catholique en Chine reste une Église sous contrôle et persécutée.

    L’ « Accord provisoire » signé entre le Saint-Siège et la Chine le 22 septembre 2018 fut, incontestablement, un événement historique. Après soixante-dix ans de pouvoir communiste, il était le premier accord conclu entre les autorités chinoises et l’Église. Chacun des signataires l’a fait pour des raisons différentes.
    Du côté du gouvernement chinois, il y a la volonté évidente de contrôler toujours davantage l’Église catholique, comme les autres religions, et de les mettre au service de ses objectifs politiques : le « socialisme ». Les catholiques chinois sont une petite minorité dans le pays : environ 10 millions de fidèles dispersés sur un territoire qui compte plus de 1,4 milliard d’habitants. Pour le président Xi Jiping, l’Église catholique pèse numériquement peu. À cet égard, il est significatif que l’Accord provisoire ait été négocié non pas au plus haut niveau de l’État, mais par le vice-ministre des Affaires étrangères. Mais l’Église catholique présente cette particularité par rapport aux autres religions présentes dans le pays d’avoir son autorité suprême à l’extérieur, à Rome. Après avoir tenté, pendant des décennies, de séparer les catholiques chinois (y compris les évêques) de Rome, les autorités chinoises se sont engagées dans une voie de négociation prudente. C’est dès le pontificat de Jean-Paul II, à partir de 1992, qu’ont commencé, discrètement, des discussions dont l’Accord de 2018 est un des résultats.


    Du côté du Saint-Siège, le but poursuivi est d’abord pastoral. En 2018, une quarantaine de diocèses chinois étaient sans évêque, parfois depuis des décennies. Le pape François a espéré pouvoir procéder rapidement à des nominations et donner des pasteurs à ces diocèses orphelins. 

    Un Accord provisoire, secret et limité
    L’Accord signé en 2018 a trois caractéristiques. Il est, comme le dit son titre officiel, un Accord provisoire. Il a été signé ad experimentum, pour deux ans. Puis il a été renouvelé pour deux nouvelles années en octobre 2020 et renouvelé une troisième fois en octobre 2022. On croit savoir que c’est le Saint-Siège qui a voulu lui donner un caractère provisoire, de façon à ne pas se sentir lié par un accord définitif et de façon à pouvoir faire des observations et de nouvelles demandes lors du renouvellement de l’Accord. C’est aussi un Accord secret. Son texte n’a été publié ni par les autorités chinoises ni par les autorités vaticanes. Même les évêques chinois en fonction et les deux cardinaux chinois (Zen et Tong Hon, tous deux évêques émérites de Hong Kong) ignorent le contenu exact du document. Enfin, c’est un Accord limité. Ce n’est pas un concordat général, comme l’Église en a signés tant dans le passé, qui portait sur l’ensemble des relations entre l’Église et un État (liberté du culte, nomination des prêtres et des évêques, propriété des biens ecclésiastiques, éducation, etc.).
    L’Accord signé en octobre 2018 porte uniquement, indiquait alors le Saint-Siège, sur les nominations épiscopales. Deux éléments seulement sont connus. Premièrement, sept évêques qui avaient été nommés par le gouvernement chinois dans les années antérieures à l’Accord et qui avaient été consacrés sans l’accord du Saint-Siège (et donc frappés d’une excommunication automatique), ont été reconnus par Rome et leur excommunication levée. D’autre part, l’Accord a fixé une nouvelle procédure de nomination des évêques. Désormais ce sont les autorités chinoises qui présentent à Rome les dossiers des « candidats » à l’épiscopat et le pape, après étude de ces dossiers, procède à la nomination ou pas. Le dernier mot appartient au Saint-Siège.


    Trois jours après la signature de cet Accord, le pape François avait commenté : « il y a un dialogue sur les candidats éventuels. Cela se fait dans un dialogue. Mais la nomination est faite par Rome ; la nomination est faite par le pape. »
    L’Accord comporte aussi, semble-t-il, une clause relative aux évêques « clandestins », c’est-à-dire nommés avec l’accord du Saint-Siège, sous les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI, sacrés dans la clandestinité, mais non reconnus par le gouvernement. Ils étaient 31 au moment de la signature de l’Accord, contre 69 évêques « officiels », c’est-à-dire reconnus à la fois par le Saint-Siège et le gouvernement. 

    Des résultats très faibles
    Le cardinal Zen, évêque émérite de Hong Kong et qui fut un proche conseiller de Benoît XVI sur les questions chinoises, a dès la signature de l’Accord fait connaître publiquement son désac­cord et ses craintes : « C’est un accord qui va détruire l’Église catholique fidèle, qui va détruire l’Église clandestine. »
    Le Saint-Siège estime, bien sûr, que c’est un accord utile puisqu’il l’a renouvelé à deux reprises, et se garde de faire part trop bruyamment de ses déceptions. Néanmoins, dès le mois de février 2019, quelques mois après l’entrée en vigueur de l’Accord, le cardinal Filoni, qui était alors préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples, a fait part publiquement de ses interrogations. Il connaît bien la situation de l’Église en Chine – il a été délégué du Saint-Siège en fonction à Hong Kong entre 1992 et 2000. En 2019, il déclarait : « Je comprends les doutes ; je comprends la perplexité ; parfois, je les partage. »
    Dans une interview accordée à l’agence Reuters quelques semaines avant le renouvellement de l’Accord en octobre 2022, le pape François reconnaissait que « cela va lentement » mais il estimait aussi que c’était la seule voie possible : « Face à une situation fermée, il faut chercher le possible, pas l’idéal. La diplomatie est l’art du possible et de rendre le possible réel. » À juste titre, il a fait remarquer aussi que « la situation n’est pas la même dans toutes les régions du pays ».


    L’application de l’Accord a eu, jusqu’ici, des résultats très limités. L’agence Asia News, dirigée par les religieux de l’Institut pontifical des missions étrangères (PIME) établis à Hong Kong, en a établi le bilan après quatre ans : six évêques ont été nommés, trois autres ont été nommés mais n’ont pas encore pris possession de leur diocèse et trois évêques « clandestins » ont été reconnus par le gouvernement. Trente-six diocèses restent sans évêque.
    L’Église catholique reste plus que jamais sous surveillance et soumise à une réglementation de plus en plus tatillonne. Des lieux de culte non autorisés sont fermés, des prêtres et des évêques non reconnus par les autorités sont placés en résidence surveillée ou sont incarcérés parce qu’ils ont refusé de se faire « enregistrés » par les autorités. Les destructions de croix et d’églises, qui avaient commencé plusieurs années avant l’Accord, se sont poursuivies sous des prétextes administratifs (construction sans autorisation ou autres). L’Accord provisoire n’a pas mis fin aux persécutions.  Yves Chiron   ETC….

    CHINE  

    COMMENT LES DÉSACCORDS S’EXPRIMENT-ILS EN CHINE ?
    LIEN :
    Comment les désaccords s’expriment-ils en Chine ? - La Vie des idées (laviedesidees.fr)

               Entretien avec David Ownby

    Malgré la réduction de la liberté d’expression, de circulation et de publication, les intellectuels parviennent encore à exprimer des opinions critiques et discordantes par des biais détournés.  

    David Ownby est un historien des religions populaires en Chine moderne et contemporaine. Professeur à l’Université de Montréal, il étudie le développement du fait religieux dans le contexte des bouleversements institutionnels et sociaux du XIXe et XXe siècle. Il a étudié les sociétés secrètes dans la dynastie Qing avant d’engager une longue enquête auprès des adeptes du Falungong en Amérique du Nord. Il est actuellement engagé dans un vaste projet collectif de traduction et d’analyse des intellectuels chinois des années 2000, qui rend accessible et cartographie leurs publications.

    Il est l’auteur de Secret societies reconsidered : perspectives on the social history of modern South China and Southeast Asia, Armonk, 1993 (avec Mary Somers Heidhues) ; Brotherhoods and secret societies in early and mid-Qing China : the formation of tradition, Stanford University Press 1996 ; Falungong and the future of China, Oxford University Press, 2008 ; (avec Vincent Goossaert et Ji Zhe) Making saints in modern China, Oxford University Press, 2011, et d’articles publiés notamment dans China Information, Archives des sciences sociales des religions, Perspectives Chinoises, Sociologie et sociétés 

    LA VIE DES IDÉES : À quoi ressemble la condition universitaire et intellectuelle de nos jours en Chine, dans le contexte du 3e mandat de XJP, du 20e Congrès du Parti et du Covid ?

    David Ownby : À mon avis, peu d’intellectuels ou universitaires en Chine se diraient optimistes en ce moment. J’ignore si les conditions matérielles des universitaires se sont dégradées (autrement qu’à cause des fermetures motivées par la pandémie) ; normalement, les professeurs, surtout dans les universités élites, sont à l’abri des problèmes économiques qui ont affecté les petites et moyennes entreprises en Chine, mais ceux et celles qui sont habitué.es à voyager pour faire de la recherche se sentent frustré.es, et beaucoup d’échanges internationaux ont été mis sur la glace, ce qui est énorme pour un groupe qui, avant la pandémie, voyageaient beaucoup et accueillaient énormément de collègues étrangers. Au-delà de ceci, dès le début de son mandat, Xi Jinping tente de réimposer une discipline idéologique sur le monde intellectuel et universitaire, un virage qui se traduit par un rétrécissement de leur liberté d’expression et des difficultés en termes de publication. Ils se plaignent souvent de la difficulté de publier leurs livres et articles, des délais à ne plus jamais finir ; le problème se situe en général au niveau éditorial et est le reflet d’une peur globale de se faire taper sur les doigts, mais en même temps nous avons vu des cas d’universitaires qui ont perdu leur poste, leur salaire, leur pension, pour avoir osé critiquer le Parti et son leader (Cai Xia, Xu Zhangrun). Que Xi Jinping ait réussi à aller à l’encontre des vœux de Deng Xiaoping et modifier la constitution pour se faire octroyer un 3e mandat n’a fait qu’amplifier la grogne générale ; mon impression est que la plupart des intellectuels chinois n’ont pas d’affection particulière pour Xi, et la perspective de 5 ans de plus ne leur dit rien qui vaille.

    Malgré ceci, la lutte continue pour certains qui refusent de baisser les bras, et une diversité d’opinion existe toujours dans la presse écrite, surtout sur des sujets d’actualité comme la prospérité commune, la crise immobilière, et la gestion de la crise sanitaire, entre autres — l’économie chinoise est la préoccupation de tout le monde. On ne parle pas bien sûr de prises de positions qui remettent en question directement les grandes lignes de la politique de Xi Jinping, mais les intellectuels chinois savent très bien communiquer leur point de vue de façon subtile ou détournée, et malgré un calme superficiel, la condition universitaire et intellectuelle de nos jours en ChinE est plutôt houleuse.  Etc…. 

    CRIMINEL PAR EXCELLENCE 

    L’HOMME BLANC, LE CRIMINEL PAR EXCELLENCE
    LIEN :
    L'homme blanc, le criminel par excellence - La Nef

               L’Occident blanc a tous les titres pour faire un coupable idéal. Outre-Atlantique, il a fondé une nation nouvelle sur l’extermination des Indiens, l’esclavage des Africains et la ségrégation des Noirs. Quant à l’Europe, elle doit porter le poids de quatre siècles de colonialisme, d’impérialisme et d’esclavage même si ce sont des nations européennes qui ont plaidé les premières pour son abolition. Ce qui fait du monde occidental le bouc émissaire par excellence, c’est d’abord qu’il reconnaît ses crimes. Il a inventé la conscience malheureuse, il pratique quotidiennement le repentir, avec une plasticité quasi mécanique, au contraire d’autres empires qui peinent à reconnaître leurs forfaits, l’empire russe, l’empire ottoman, les dynasties chinoises, les héritiers des différents royaumes arabes qui ont occupé l’Espagne près de sept siècles. Nous seuls Occidentaux, battons notre coulpe quand tant de cultures se présentent en victimes ou en candides.

    L’HOMME BLANC COUPABLE

    Contrairement aux espérances de 1989, ce n’est pas la raison et encore moins la modération qui l’ont emporté après la chute du Mur de Berlin. Une autre idéologie a remplacé les promesses de salut portées par le socialisme réel pour recommencer la bataille sur de nouvelles bases : la race, le genre, l’identité. Pour trois discours, néo-féministe, anti-raciste, décolonial, le coupable désormais est l’homme blanc, réduit à sa couleur de peau. Rien a priori ne rapproche ces trois rhétoriques sinon la figure du Maudit, le mâle blanc hétérosexuel qui fédère des aversions identiques. Mais les femmes blanches ne perdent rien pour attendre : on verra qu’un certain suprémacisme « indigène » les désigne elles aussi à la vindicte générale. Naissance d’un néo-racisme antiraciste obsédé par la pigmentation comme à l’époque coloniale.
    Il sera difficile, toutefois, de persuader 500 millions d’Européens, surtout à l’Est, de leur nocivité foncière en raison de leur carnation. Même si elle se colorise de plus en plus, surtout à l’Ouest, la population européenne reste en majorité de peau claire avec des nuances importantes entre les Suédois, les Andalous, les Bulgares, les Gitans, les Inuits, les Samis, selon tout un dégradé chromatique : la culpabilisation de ces peuples va être un labeur gigantesque mais non impossible. Elle a déjà en partie réussi en Europe occidentale où l’on tente d’inculquer aux individus le déshonneur d’être ce qu’ils sont. Une vaste entreprise de rééducation est en marche, à l’université, dans les médias, qui demande à ceux qu’on appelle « les Blancs » de se renier. Il y a trente ans, il restait assez de raison à droite et à gauche pour rire de ces insanités. La dernière fois que l’on avait subi la propagande de la race, c’était avec le fascisme dans les années 30 : la disqualification a priori d’une partie de la population. On était vaccinés, merci. Cela nous revient d’Outre-Atlantique déguisé en son contraire, l’anti-racisme avec de nouveaux protagonistes, et trouve un écho jusqu’au Parlement européen. Les professeurs de honte, néo-féministes, décoloniaux, indigénistes voudraient absolument nous prouver que notre mode de vie est fondé sur une exploitation effroyable des peuples et que nous devons nous repentir. Soudain toute une partie du monde occidental se découvre abominable, sous le regard de certaines minorités : comme Monsieur Jourdain était un prosateur malgré lui, nous sommes des criminels sans le savoir, par le simple fait d’être venus sur cette terre. Pour nous, exister, c’est d’abord expier.
    Se met en place une nouvelle humanité qui installe une autre hiérarchie : tout en bas les parias, la lie de la terre, le mâle blanc hétérosexuel occidental. Au sommet la femme noire ou arabe ou indienne, lesbienne ou queer, nouvelle reine de l’univers. Entre elle au pinacle et lui dans la poussière, toute la gamme des nuances, du blanc au beige, du beige au brun, du brun au foncé. Selon ces nouveaux préjugés, mieux vaudrait être foncé que pâle, homosexuel ou transgenre qu’hétérosexuel, femme plutôt qu’homme, musulman que juif ou chrétien. Il y aurait, comme le montrent les publicités et les plateformes, l’ancien peuple, monochrome, servile, bêtement hétérosexuel. Et le nouveau, multicolore, composé de minorités dynamiques, talentueuses aux mille érotismes contrastés. Comment ne pas basculer instantanément de l’un à l’autre si l’on est jeune ? Si la réconciliation est impossible, si Noirs et Blancs, hommes et femmes ne peuvent plus vivre ensemble, que reste-t-il ? La séparation définitive ou le régime de la dénonciation permanente sous la houlette d’une armée de juristes, chargés d’arbitrer les différends. 

    La haine de soi

    Dès 1983 j’alertais sur l’irruption possible d’un racisme anti-blanc (1). Il a pu y avoir au cours de la décolonisation, notamment en Afrique, un contre-racisme des peuples en voie de libération, notamment dans le Congo de Patrice Lumumba durant l’été 1960. Ce qui est absolument nouveau, c’est que ce sont des « Blancs » en Europe et aux États-Unis, en général appartenant aux classes aisées, qui se maudissent, dénoncent « l’insupportable blanchité de notre culture » (2). La haine du Blanc est d’abord une haine de soi de la part du Blanc fortuné. Son autoflagellation spectaculaire a quelque chose d’un show : c’est à qui se fustigera le plus fort, le plus longtemps. On retiendra le tweet de l’actrice Rosana Arquette écrivant le 8 août 2019 qu’elle était désolée « d’être blanche et privilégiée ». On espère que cet acte de contrition lui aura au moins valu quelques rôles à Hollywood. Reste que cette doctrine régressive, déguisée en discours de gauche, ressuscite les pires clichés de l’Europe des années 30. Quand l’émancipation ne se distingue plus de la persécution, c’est qu’il y a quelque chose de pourri dans le parti dit « progressiste ». Pascal Bruckner ETC… 

    F

    FEMMES

    Brève histoire des femmes
    LIEN :
    Brève histoire des femmes - La Nef

               Au-delà de sa vérité anthropologique, la complémentarité entre l’homme et la femme a été un trait spécifique de l’Occident, notamment dans un objectif de survie économique. Elle a régné en maître jusqu’au XVIIIe siècle. Elle tend aujourd’hui à être niée.

    Les anneaux de pouvoir, série diffusée sur la plateforme Amazon Prime Video depuis le 2 septembre 2022, raconte les événements de la Terre du Milieu tels qu’ils se seraient déroulés plusieurs milliers d’années avant les aventures de Bilbo le Hobbit, d’après l’œuvre de J.R.R. Tolkien. Dans ces épisodes, les personnages principaux sont des femmes. Elles mènent l’action, se révèlent dans leur bravoure, guident les apprentis héros, prennent les décisions politiques. Elles possèdent les vertus de courage et de justice habituellement attribuées aux hommes, tandis que ces derniers font plus souvent preuve de prudence et de tempérance. Cette inversion des rôles, que n’aurait sans doute pas voulue l’auteur, s’opère néanmoins dans la douceur, car les deux genres ne s’affrontent pas dans des luttes stériles : au contraire, ils se complètent.


    Cela reflète le changement de paradigme que nous connaissons actuellement. Les femmes prennent une place majeure dans la société. Cette nouvelle position est due à une réalité économique : de 1975 à 2019, leur taux d’activité est passé de 43,4 % à 68,2 % en France dans les métiers de services, comme le rappelle l’anthropologue Emmanuel Todd dans Où en sont-elles ? (1). Il explique que la division sexuelle du travail est restée la même depuis les chasseurs-cueilleurs. La part masculine dans l’agriculture, l’industrie, le bâtiment est toujours aussi prépondérante. Mais l’activité humaine glisse progressivement du secondaire vers le tertiaire et la femme y trouve justement son épanouissement professionnel. Son impact économique, social et donc politique se trouve décuplé : « La révolution postindustrielle a coïncidé avec l’émancipation des femmes et une élévation de leur statut » (2).  

    Une oppression de l’homme sur la femme ?

    Fort de ce constat, d’autres s’appliquent à une relecture de l’histoire. Notre histoire contemporaine serait en réalité la perpétuelle lutte d’une émancipation féminine sous le fardeau d’une oppression masculine présente dès les origines de l’humanité. Réinterprétant la philosophie marxiste, transposant la lutte des classes à celle des genres, certains féministes considèrent cette oppression comme universelle. Cette relecture a pour objectif de nier la différenciation hommes-femmes qui existe depuis les origines de l’humanité. Ainsi, chaque différence évidente n’aurait comme explication que l’asservissement anticipé de la femme par l’homme. Pourtant la division sexuelle du travail ne s’explique que parce qu’il existe au sein du couple humain la recherche d’une complémentarité pour la survie. Les hommes chassent et font la guerre, ils fabriquent des outils et des armes, les femmes cueillent et fabriquent de la poterie… les deux font des enfants qui à leur tour assurent la survie de la famille. Il s’agit peut-être de stéréotypes mais aussi d’une réalité historique : aucune exception n’est venue invalider ce schéma.
    Tout spécialement dans le berceau occidental, depuis l’Europe jusqu’aux Amériques, l’homme et la femme s’entraident. En Occident, ce modèle de famille nucléaire basé sur le couple solidaire a duré jusqu’à nos jours. Il est majoritairement « patridominant », ce qui s’entend comme une position supérieure de l’homme en ce qui concerne la gestion de la cité et des activités collectives. Cette position supérieure est souvent associée à la patrilinéarité, c’est-à-dire le mode de filiation associée à la parenté paternelle.
    Cette complémentarité homme-femme caractérise la société occidentale, notamment lors du Moyen Âge : les archives nous apprennent que dans la société des XIVe et XVe siècles, « hommes et femmes travaillent ensemble, sortent ensemble, se mêlent librement dans l’espace public, explique l’historien Thomas Hervouët. Les images et les textes racontent des femmes allant avec les hommes à l’église, en voyage, à la taverne, buvant comme eux, non moins ivres qu’eux d’ailleurs » (3). L’Église catholique n’a pas été hostile aux femmes : « Avec ses valeurs de paix et de non-violence, son culte de la Vierge Marie et ses monastères de femmes, [elle] a été tout au long du Moyen Âge, un pôle de résistance à la brutalité masculine » (4). La sacralisation du mariage leur a offert une sécurité, en imposant l’indissolubilité et le consentement mutuel, véritable contrepoids à l’autorité parentale. Le rôle public de la femme dans la société est entendu. Évoquons parmi tant d’autres la figure de sainte Catherine de Sienne qui sauva la papauté d’un schisme, ou celle d’Aliénor d’Aquitaine qui assura au XIIe siècle un rôle politique de premier plan entre le royaume de France et celui d’Angleterre. 

    Les lumières : une vision reproductrice de la femme

    Sous la plume des auteurs du XVIIIe siècle, la femme change progressivement. L’historien Georges L. Mosse, dans L’invention de la virilité moderne (1997), considère que la femme devient à cette époque « un véritable objet de désir et de domination pour l’homme » (5). Le cas du marquis de Sade est caractéristique. Sa littérature a séduit l’élite de son temps en conduisant à une vision dégradée de l’homme et de la femme : « Il envisage la femme elle-même, de plus en plus comme une machine biologique à reproduire […], la déconnectant de la nature humaine masculine », explique l’historien du droit Xavier Martin (6).
    Les droits attribués à partir de 1789 n’ont profité qu’aux hommes. Et les femmes ont été exclues de cette nouvelle vie politique. La visionnaire Olympe de Gouges, auteur de la Déclaration des droits de la femme en 1791, n’eut aucun impact à son époque. Le massacre des femmes vendéennes lors de la Terreur vient justement de cette philosophie des Lumières qui ne peut envisager la femme en dehors de sa dimension reproductrice : « l’espèce femelle », disait-on. Carrier déclarait à ce propos : « Les femmes de la Vendée ! c’est par elles que renaît une race ennemie » (7).
    En France, le Code civil de 1804 inscrit dans le marbre cette vision. Les femmes, privées de droits civiques, sont soumises à l’autorité du père et du mari. On légalise l’infériorité féminine. Même si ce droit moderne napoléonien caractérise un état de la patridominance de l’Ancien Régime, il est tout particulièrement empreint de l’héritage philosophique du XVIIIe siècle. Ce droit est en cela une rupture moderne dans la manière d’envisager la relation des deux sexes : de la complémentarité, nous sommes passés à l’infériorité.
    Au XIXe siècle, dans les milieux ouvriers, l’industrialisation de la société pousse les femmes à exercer un travail, dans des conditions aussi peu dignes que celles des hommes. Cette situation évolue, mais il ne s’agit pas là d’une émancipation. En 1848 les femmes sont exclues du suffrage universel, sous prétexte que leur tendance conservatrice perturberait le vote en faveur de la démocratie et pourrait favoriser le retour du roi. À la fin de ce siècle, néanmoins, elles travaillent, commencent à faire grève, revendiquent des droits, ont accès progressivement à l’instruction. Leur participation à l’économie de guerre lors du premier conflit mondial fait prendre conscience aux Français de leur rôle social et économique. Mais il faudra attendre 1944 pour que le Gouvernement provisoire de la République leur accorde le droit de vote et l’éligibilité. 

    Les excès du féminisme

    On comprend, après la réduction des droits des femmes à l’orée du XIXe siècle, pourquoi la lutte féministe fut si virulente après la guerre. Mais dès les années 60, le féminisme tombe dans une sorte d’excès inverse, se coupant de tout ce qui faisait la complémentarité entre l’homme et la femme, à travers le couple. S’il continue légitimement de revendiquer des droits comme l’accès à l’emploi ou l’égalité des salaires, le féminisme transforme sa lutte par des revendications sociétales symboliques. L’accès à la pilule contraceptive (1967) et le droit à l’avortement (1975), qui font de la procréation une décision exclusivement féminine, et, plus encore, le divorce par consentement mutuel (1975), mettent fin à la solidarité des sexes. En refusant le divorce et en n’autorisant que les méthodes naturelles de régulation des naissances, l’Église catholique ne tente-t-elle pas à sa manière de sauvegarder cette complémentarité du couple qui a participé pendant de nombreux siècles au rayonnement de la civilisation occidentale ? Pierre Mayrant  ETC…

    FUSÉE STARSHIP

    « LE SYSTÈME EST DEVENU INCONTRÔLABLE » : LA FUSÉE STARSHIP EXPLOSE EN VOL
    LIEN :
    « Le système est devenu incontrôlable » : la fusée Starship explose en vol (lepoint.fr)

                La plus haute fusée du monde a explosé jeudi après-midi, quelques minutes après son décollage depuis la base de SpaceX au Texas.
    Ce n'était pas encore la bonne pour Starship. Après un premier essai avorté lundi 17 avril à cause d'un problème technique, Starship, la plus grande fusée du monde – haute de 120 mètres –, a décollé depuis la base spatiale Starbase de SpaceX, située à l'extrême sud du Texas, aux États-Unis. La fenêtre de tir pour ce nouveau lancement se situait entre 8 h 28 heure locale (15 h 28 à Paris) et 9 h 30 (16 h 30). C'est finalement peu après 15 h 30 qu'elle a été lancée, mais elle a explosé trois minutes après son décollage.

    Il s'agissait du premier vol test de ce mastodonte noir et argenté dans sa configuration complète, avec son premier étage surpuissant, Super Heavy. Le scénario parfait ? Environ trois minutes après le décollage, Super Heavy devait se détacher et retomber dans les eaux du golfe du Mexique. Le vaisseau Starship devait alors allumer ses six moteurs et continuer seul son ascension, jusqu'à plus de 150 kilomètres d'altitude. Après avoir effectué un peu moins d'un tour de la Terre durant environ une heure, il aurait dû retomber dans l'océan Pacifique.

    Un couac dans la phase de séparation

    L'enjeu était énorme pour cette mégafusée, puisque c'est elle qui a été choisie par la Nasa pour devenir, dans une version modifiée, l'alunisseur de la mission Artemis III, qui doit ramener des astronautes sur la surface lunaire pour la première fois en plus d'un demi-siècle, officiellement en 2025.
    Mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Trois minutes après le lancement de la mégafusée, alors qu'on attendait la séparation des deux étages – Super Heavy et Starship – le lanceur a explosé en vol. En cause ? Un couac lors de la phase de séparation. « Comme si le test en vol n'était pas assez excitant, Starship a connu un démontage rapide et imprévu avant la séparation des étages », commente SpaceX, sur Twitter.

    « Il n'y a pas eu la séparation attendue entre le premier et le deuxième étage, explique Jean-Philippe Girault, qui a longtemps travaillé au système de propulsion d'Ariane, et est aujourd'hui directeur général de Destinus France. L'ensemble du système est devenu incontrôlable. Cela a provoqué une procédure de sauvegarde qui a détruit le lanceur. »

    Prochain lancement « dans quelques mois »

    L'équipe du lanceur américain y voit tout de même un succès relatif, celui d'avoir réussi à atteindre l'orbite. Et optimiste, SpaceX tempère : « Avec un test comme celui-ci, le succès vient de ce que nous apprenons, et le test d'aujourd'hui nous aidera à améliorer la fiabilité de Starship alors que SpaceX cherche à rendre la vie multiplanétaire »… Conforté par son patron, Elon Musk, qui expliquait avant le lancement « si on s'éloigne assez du pas de tir avant qu'il y ait un problème, je considérerai ça comme un succès », avant de conclure aujourd'hui : « j'ai beaucoup appris pour le prochain lancement de test dans quelques mois ».  ETC…. 

    G

    GERSON

    GERSON ET LE GRAND SCHISME D’OCCIDENT
    LIEN :
    Gerson et le Grand Schisme d'Occident - La Nef

               Le Grand Schisme d’Occident (1378-1417) qui vit deux prétendants à la papauté à Rome et à Avignon, se résorba au concile de Constance (1414-1418) où Gerson (1363-1429), théologien « conciliariste » (favorable à la primauté du concile sur le pape), fut l’un des principaux acteurs. 

    Le retour en janvier 1377, sur les bords du Tibre, de Grégoire XI, avait semblé mettre fin à la « captivité de Babylone » – celle des papes qui, depuis Clément V en 1309, prirent leurs quartiers à Avignon et qu’une malheureuse tentative d’Urbain V, quelques années auparavant, n’était pas parvenue à interrompre. Mais Grégoire mort en 1378, l’élection tumultueuse de son successeur, couronné sous le nom d’Urbain VI, l’orgueil et la violence qu’une ascension aussi imprévue exaspéra chez ce Napolitain non membre du Sacré Collège, allaient entraîner presque aussitôt une grave fracture. Ayant déclaré nulle son élection, tout un lot de cardinaux français ouvrit, hors de la Ville éternelle, un nouveau conclave dont le choix se porta sur Robert de Genève, haut personnage devenu Clément VII. La robe sans couture se trouvait déchirée.
    Deux obédiences rivales, en effet, se partagèrent la chrétienté. Rome d’un côté avec l’Angleterre, le plus gros de l’Allemagne, la Scandinavie, l’Italie du Nord et du Centre ; de l’autre Avignon où Clément s’était replié et que reconnaissaient la France, la Savoie, l’Écosse, la Lorraine, ensuite les rois de Castille et d’Aragon. Néanmoins si Charles V le Sage (1338-1380) lui apporta son soutien, ce fut après s’être donné le temps de la réflexion. Comme d’ailleurs la très prestigieuse Université de Paris, laquelle conservait encore le caractère d’une institution d’Église qu’elle tenait de sa fondation même. Au reste, « urbanistes » et « clémentistes » disposant d’habiles docteurs, de grands canonistes, de jurisconsultes éclairés, et le droit d’agiter la question ne résolvant rien, le droit de prononcer n’appartenait-il pas, en définitive, au seul concile général ? 

    Poursuite du schisme…

    Car, à la mort d’un protagoniste, les cardinaux qu’il avait créés lui dégotaient un continuateur et le Schisme se prolongeait. Boniface IX en 1389, Innocent VII en 1404, Grégoire XII en 1406, assurèrent la durée du camp urbaniste tandis qu’en 1394, sur les bords du Rhône, un homme dévoré d’ambition, Pierre de Luna, proclamé Benoît XIII, maintenait la cause clémentiste. Dès lors, que faire ? La via cessionis ou démission des compétiteurs rendue impossible par ceux-ci ; la via conventionis ou intention de se rencontrer pour s’entendre tournée en valse hésitation burlesque et scandaleuse – ne demeurait donc, on l’a noté, que le difficile recours à une assemblée œcuménique. L’Église de France néanmoins, se réduisant par colère à n’être que gallicane, avait déclaré en 1398 sa soustraction complète de l’obédience de Benoît XIII. Tentative extraordinaire, pleine de vicissitudes diverses, après quoi elle était rentrée en 1403 dans l’obédience dudit Benoît malgré son refus d’abdiquer… pour, encore vers 1407, envisager derechef cette radicale mesure. En somme, courroucée, exaspérée plus que jamais par les artifices, les tergiversations, les faux-fuyants des Pontifes ennemis. Et décidée à s’en libérer. Ce qui fut le but du concile réuni à Pise en 1409. Lequel déposa à la fois Grégoire et Benoît, puis acclama le franciscain Philargès devenu Alexandre V. Las ! les évincés s’agrippant à leur souveraineté, Pise n’avait produit au bout du compte qu’un monstre tricéphale.
    Le prompt décès, en 1410, d’Alexandre V, l’élévation à la papauté de Jean XXIII par les cardinaux de son obédience, préludèrent au rassemblement en 1414, dans la ville de Constance, promue capitale provisoire de la chrétienté, d’une foule d’évêques, de prêtres, de représentants des Universités. Ils devaient arrêter la discorde, clore le schisme, refaire l’unité. Ou laisser l’Église se saborder. Un concile, on voit, d’extrême importance. Avec comme recruteur, gardien, animateur et imprésario l’empereur Sigismond. Des trois rivaux, Jean XXIII et Grégoire XII accepteront de s’incliner, mais quant à Benoît XIII l’obstiné, raidi sur un éperon rocheux près de Valence, il fallut le frapper de déchéance. Enfin, la place nette, Othon Colonna, de l’illustre famille romaine, sera élu le 11 novembre 1417 sous le nom de Martin V et, après avoir reçu diaconat, prêtrise, épiscopat, sera couronné le 21 de ce mois. 

    L’intervention de Gerson

    Oh ! nous souffle-t-on, votre récit s’étire et Jean Gerson (1363-1429) tarde à paraître. Lui, alors en pleine possession de sa science, de son autorité, de son génie, dont la folle crise du schisme et le désir de l’éteindre scellèrent sa réputation et contribuèrent le plus à sa célébrité. Membre du Chapitre de Notre-Dame-de-Paris, chancelier de l’Université, aumônier du duc de Bourgogne, ce docteur éminent, fils aussi d’une humble famille du Rethélois, avait donné en 1402, morceau de bravoure, le Traité contre le Roman de la Rose et ses rêveries amorales ; en 1405, déroulé devant Charles VI sa harangue Vivat Rex ! aux paroles magnifiques de vérité, splendides de courage, où étaient dépeintes les misères du royaume et blâmée la dissension, douloureuse au pauvre peuple, régnant parmi les princes et les hauts personnages. Mais sa grande préoccupation ce fut de sauvegarder l’antique harmonie de la vie intellectuelle, d’accorder, par le canal d’une « théologie mystique », les progrès de l’esprit à la foi.
    Revenons cependant au schisme, aux conciles qu’il suscita, au rôle de Gerson. Présent à Pise, son De Auferibilitate papae avait soutenu le droit pour l’Église, en certains cas, de décider sans le concours du pape et même de le destituer. À Constance, promu chef de la députation française et ambassadeur de Charles VI, le chancelier, développant cette thèse, affirmera que si ledit concile, représentant l’Église universelle, demande au pape un geste indispensable au repos de celle-ci, par exemple sa démission, il doit s’y prêter. D’ailleurs, le décret Haec sancta du 6 avril 1415 va s’inscrire dans ce sens et encore le décret Frequens du 30 octobre 1417, voté par les Pères peu de temps avant l’élection de Martin V. Réuni à intervalles réguliers, donc échappant pour son indiction au bon vouloir du Saint-Siège, le concile allait faire partie du gouvernement normal de la chrétienté… jusqu’à la restauration imparfaite et coûteuse sous Eugène IV (pape de 1431 à 1447), plus explicite sous Pie II (1458-1464), de la souveraineté vaticane.
    Champion indéfectible de la suprématie du concile général, seul infaillible en matière de foi et de discipline, Gerson, certes, reconnaissait au pape, dans le cours ordinaire des choses, la qualité de juge suprême de tous et de chacun des fidèles. En revanche, s’arroger au détriment du droit divin ou des canons, le pouvoir qui appartient aux évêques, abus manifeste à ses yeux. Bien sûr, les brûlures du schisme oubliées et le conciliarisme quittant le devant de la scène, la mémoire du porte-lumière de Constance (homme, selon Bossuet, d’une vertu et d’une piété consommées) subit d’âpres reproches. N’empêche que Robert Bellarmin (1542-1621), dont les opinions seront tout autres, consentira (ô probité !) à lui décerner quelques louanges.
    Signaler aussi l’adversaire des erreurs hussites, spécialement la soi-disant nécessité de salut pour les laïcs de communier sous les deux espèces ; les fortes déclarations qu’il fit au moment même où Jeanne d’Arc était vivante, en faveur de la véracité de ses « voix » et de sa vocation ; l’abondance d’une production où s’alignaient livres de spiritualité, ouvrages de pédagogie, commentaires bibliques, poésies et innombrables sermons (en français et en latin), où l’œuvre théologique se présentait, dans son ensemble, comme affranchie de la technique scolastique pour retrouver les formes libres de l’éloquence patristique.
    Ses dix dernières années furent vécues à Lyon et sa retraite fut le cloître de la collégiale Saint-Paul. Outre d’absorbants travaux d’écriture, et la prédication, et la réponse aux consultations qu’on lui adressait, instruire les petits indigents, les catéchiser, occupait pas mal de ses heures. Le 12 juillet 1429, bien avant que finissent les calamités de la guerre anglaise et de la guerre civile (entre Armagnacs et Bourguignons), puis que les cloches de l’histoire sonnent le glas du Moyen Âge, il laissa se détacher son enveloppe terrestre. Michel Toda  DTC…

    GUTEBERG

    L’AVENTURE DE L’IMPRIMERIE. GUTEBERG  UN HOMME DE CARACTÈRES
    LIEN :
    L’allocution d’Emmanuel Macron ce lundi 17 avril a été décriée pour son incapacité à répondre aux critiques formulées par l’opinion publique et les syndicats face à la crise sociale en cours. Comment le président de la République va t-il tourner la page de ce chapitre politique inédit - Recherche (bing.com)
               La "Bible de Gutenberg" est le premier imprimé typographique européen réalisé vers 1455 à Mayence. Si des procédés d’impression existent déjà, l’innovation de Gutenberg permet le développement de techniques d’impression et la diffusion de millions de livres imprimés en Europe.

    Avec

    • Nathalie CoillyConservatrice, chargée des collections incunables à la Bibliothèque nationale de France
    • Caroline VrandDocteure en histoire de l'art, conservatrice du patrimoine, chargée des estampes des XVe et XVIe siècles à la Bibliothèque nationale de France

    Prenons une belle pomme de terre, coupons-là en deux pour obtenir une surface plane. Puis, avec la pointe d’un couteau, dessinons un motif, un dessin, une lettre, en prenant soin qu’elle soit inversée. Un peu d’encre, un tampon, du papier, il faut presser fortement avec la main : ça y est, nous avons inventé l’imprimerie ! Toutefois, au milieu du XVe siècle, la pomme de terre n’est pas encore connue des Européens. Il faut attendre la traversée de l’Atlantique et la rencontre avec l’Amérique. Une histoire du texte écrit et reproduit, à base de xylographie, de sérigraphie, de typographie, et évidemment, d’imprimerie.

    Gutenberg, l'inventeur de l'imprimerie ?
    L’invention de l’imprimerie est attribuée à Johann Gutenberg en Europe, or c’est en Corée que le plus ancien ouvrage imprimé avec des caractères mobiles métalliques a été retrouvé : il s’agit du Jikji, qui date de 1337.

    Quand imprimerie rime avec techniques
    De nombreux artisans s’approprient, développent et améliorent à leur tour la technique typographique mise au point par Gutenberg. Les premiers imprimeurs formés à Mayence s'installent ensuite dans diverses villes rhénanes comme Cologne, Bamberg, Bâle ou encore Nuremberg et ouvrent des ateliers, lieux clés de l’imprimerie. Les artisans utilisent des presses à bras qui leur permettent d’imprimer les livres avec rapidité (entre 200 et 250 feuillets par heure) et en plusieurs exemplaires, tandis qu’un scribe pouvait en moyenne copier deux à trois feuillets par jour au Moyen Âge. Ce savoir technique se diffuse également à l’échelle de toute l’Europe, notamment dans les villes marchandes : à Venise, à Lyon, à Paris, notamment à la Sorbonne…

    Les années 1400 marquent un premier tournant majeur dans cette histoire avec la mise au point de la xylographie en Europe. La conservatrice Caroline Vrand revient sur un deuxième tournant qui a lieu aux alentours de 1440, "où on voit que, dans les livres, le texte côtoie de plus en plus l'image. Néanmoins, l’impression se fait toujours sur une planche de bois gravée, avec une partie de la planche où on aura gravé un dessin et en dessous, quelques lignes de texte. C’est donc de la xylographie et non pas de la typographie qui vient accompagner l'image. À la même période, de petits livres appellé des xylographies viennent envahir le marché. Il s’agit de textes de dimension très réduite où sont associés textes et images. Parmi eux, des textes de dévotion, notamment la Bible des pauvres. De ce fait, avant Gutenberg, on sait en Europe imprimer et reproduire l’image et le texte, certes, à taille réduite, mais c'est la preuve que des techniques existent".

    À lire aussi : Une histoire de la ponctuation : l'imprimerie fait le point

    Le temps des startups

    Les imprimeurs tentent d’imprimer des textes en couleur, des images, des partitions de musique, des cartes géographiques... Toutes ces expérimentations émergent dans de nouveaux foyers d’impression et poussent certains historiens à appeler cette période qui s'étale de 1450 à 1520, "le temps des startups". Toutes ces innovations transforment peu à peu la forme du livre et diffusent largement le savoir à l’échelle de l’Europe, bien que cette diffusion de masse reste à nuancer puisque les livres sont réservés à une clientèle urbaine et alphabétisée.

    Dans quelle mesure l’imprimerie mise au point par Johann Gutenberg marque-t-elle un tournant dans l’histoire du livre ? Quelles sont les nombreuses expérimentations et innovations techniques qui en découlent ? En quoi cette nouvelle technique transforme-t-elle la diffusion du livre et sa commercialisation ?


    votre commentaire
  •  

    A

    ACCORD VATICAN-CHINE

    UN SAINT-SIÈGE À SHANGHAI : QUE RESTE-T-IL DE L'ACCORD VATICAN-CHINE ?
    LIEN : Un Saint-Siège de Shanghai : que reste-t-il de l'accord Vatican-Chine ? (bitterwinter.org)

                 Rome reconnaît que le nouvel évêque de Shanghai a été nommé par le PCC sans son approbation. Pourquoi Pékin a-t-il violé de manière spectaculaire l'accord de 2018 ?

    par Massimo Introvigné

    C'est d'abord Mgr Giovanni Peng Weizhao de Yujiang (Jiangxi), qui a été installé comme évêque auxiliaire de Jiangxi le 24 novembre 2022, sans l'autorisation du Saint-Siège. Maintenant, c'est un diocèse beaucoup plus grand, Shanghai. Le 4 avril, Mgr Shen Bin, jusqu'à présent évêque de Haimen, a été installé comme nouvel évêque de Shanghai.

    Dans le cas du Jiangxi, le Saint-Siège était au courant de la cérémonie d'installation, a dit à la Chine qu'il ne l'avait pas autorisée et a été ignoré. Le cas de Shanghai est pire. Le Vatican a déclaré officiellement que "le Saint-Siège a appris par les médias l'installation" le matin où elle s'est produite.

    Le texte de l'accord Vatican-Chine de 2018, renouvelé en 2020 et 2022, est secret, mais on sait qu'il réglemente l'administration des diocèses catholiques et la nomination des évêques. Ces derniers sont toujours sélectionnés par le PCC mais sont officiellement nommés par le Vatican.

    Dans le cas de Shanghai, Monseigneur Shen Bin n'a pas été nommé par le Vatican comme évêque de cette ville. Pourtant, il a été installé. Il a promis lors de la cérémonie qu'il "adhérerait au principe d'indépendance et d'autonomie gouvernementale" qui est au cœur de l'Église catholique patriotique et qui a traditionnellement signifié l'indépendance du Vatican. C'est le principe même que l'accord de 2018 aurait dû modifier.

    Comme on dit en Italie, deux indices font preuve. Il est maintenant évident que l'accord Vatican-Chine de 2018 est considéré par le PCC comme contraignant uniquement pour le Vatican, qui ne devrait pas critiquer la persécution religieuse en Chine, mais non contraignant pour Pékin, qui nomme les évêques catholiques comme il le juge bon, avec ou sans mandat pontifical. 

    La cathédrale catholique de Shanghai. Crédits.

    Puisque la question des évêques est au cœur de l'accord, il est clair qu'il n'y a plus d'accord dans le monde réel. Elle n'existe que dans le monde fictif de la propagande du PCC sur une liberté religieuse inexistante en Chine.

    Pourquoi le PCC a-t-il décidé de violer l'accord d'une manière aussi flagrante ? Il y a deux possibilités. La première est qu'il a déjà été informé, encore une fois secrètement, que le Saint-Siège ne le renouvellerait pas en 2024. Bien que le Vatican soit traditionnellement intéressé par des projets à long terme et très disposé à ignorer leurs échecs à court terme, les effets de la L'accord de 2018 a été si catastrophique que ce serait la meilleure et la plus raisonnable hypothèse.

    La deuxième possibilité est bien pire. Cela implique que le PCC pense qu'il peut intimider publiquement le Vatican et violer l'accord à plusieurs reprises, et s'en tirer, car le pape a personnellement approuvé l'accord et revenir à la situation d'avant 2018 signifierait que ces catholiques clandestins qui faisaient confiance au Le Saint-Siège, "émergé" en 2018, et dont les autorités savent maintenant qu'il finirait en prison ou pire s'il essayait maintenant de quitter l'Église patriotique. Le temps nous le dira. Pour l'instant, la déclaration officielle du Vatican est qu'il n'a "rien à dire sur l'évaluation de la question par le Saint-Siège".  ETC… 

    AMISH (FEMME)

    20 CHOSES QUE VOUS NE SAVIEZ PAS SUR LES FEMMES AMISH
    LIEN : 20 choses que vous ne saviez pas sur les femmes Amish (trucs-et-astuces.co)
               Ce sont des faits que les Amish préfèrent ne pas partager avec le monde entier

    Ce groupe religieux de la région du Nord-Est des États-Unis est connu pour se tenir à l’écart de la technologie moderne, mais il y a beaucoup d’autres règles qu’il doit suivre. Les femmes font l’objet de restrictions particulièrement strictes.

    Si elles ne suivent pas les règles, elles sont punies ou même chassées de la communauté. Cela signifie qu’elles ne peuvent plus voir leurs amis ou leur famille. Dans un monde où les femmes se sont battues pour la liberté dans la société occidentale, la vie des Amish ressemble à ce que l’on pouvait voir au Moyen Âge. Nous avons rassemblé vingt des règles et des faits les plus étranges en une seule liste. 

    1. Le ballotage

    Les femmes Amish doivent toujours être polies, innocentes et presque enfantines. Il existe de nombreuses règles strictes qui doivent être suivies lorsqu’il s’agit de relations amish. Par exemple, les relations sexuelles avant le mariage sont strictement interdites. Afin de renforcer le lien entre les couples, ils se livrent à un rituel appelé « bundling ». Dans ce rituel, une planche de bois est disposée de bout en bout sur le lit. Cela signifie que le couple ne peut pas se toucher tout en étant capable de parler pendant des heures.

    20 choses que vous ne saviez pas sur les femmes Amish 

    2. Elles doivent servir leur mari

    Contrairement à la société moderne, les femmes de la communauté Amish ne sont pas considérées comme les égales des hommes. En fait, on attend des femmes qu’elles suivent toutes les suggestions ou les souhaits de leur mari. Cela inclut la cuisine, le nettoyage et la prise en charge des enfants. En dehors de cela, elles n’ont pas vraiment leur mot à dire sur quoi que ce soit 

    3.Elles ont d’étranges poupées sans visage

    L’une des créations les plus étranges et les plus effrayantes des Amish sont leurs poupées sans visage. Les poupées normales sont déjà effrayantes pour certaines personnes, mais les Amish vont encore plus loin. Ce ne sont pas seulement des jouets normaux : les poupées n’ont pas de visage afin que les filles et les femmes amish ne se focalisent pas sur leur apparence ou leur beauté.

    Se concentrer sur son apparence est considéré comme une mauvaise habitude au sein de leur communauté. L’un des accessoires effrayants les plus durables des Amish sont leurs poupées sans visage (et leur cheminée amish). Les poupées sont déjà effrayantes, mais ces symboles de leur communauté vont encore plus loin.

    4.Ils aiment faire la fête

    Compte tenu de toutes leurs règles et rituels stricts, on pourrait penser que leur vie sociale est plutôt ennuyeuse, mais c’est loin d’être le cas. Les adolescents amish organisent souvent des fêtes dans les granges ou des « hoedowns », comme ils les appellent. Pour ces fêtes, ils achètent beaucoup d’alcool et de drogues et font la fête toute la nuit. L’alcool et la drogue sont un gros problème chez les Amish mineurs. Ils ne sont pas aussi innocents qu’on pourrait le croire. ETC…. 

    ARISTOTE. 

    PHILIPPE SÉGUIN, DANS L’AIR DU TEMPS

    LIEN : Philippe Séguin, dans l’air du temps (revuedesdeuxmondes.fr)

               Philippe Séguin aurait eu 80 ans, un constat heureux peut être fait : au-

    ParArnaud Teyssier

    Lorsque j’entrepris, il y a une dizaine d’années, d’écrire la biographie de Philippe Séguin (1), j’avais deux objectifs. Le premier était de commencer d’exploiter l’important fonds documentaire que sa famille avait déposé aux Archives nationales, en espérant ouvrir ainsi la voie aux chercheurs pour de plus amples investigations. Le second était de contribuer à maintenir vivant le souvenir d’une personnalité politique de tout premier plan, mais dont l’image tenait plus à son caractère et à la force de ses engagements qu’à l’importance et à la diversité des fonctions exercées.
    La mémoire des peuples est fugitive, et le « bruitage d’ambiance » de l’actualité, pour reprendre l’expression de Pierre Legendre, est le plus souvent fatal au traitement des questions de fond et des enjeux de longue durée. Le colloque organisé par la Fondation Charles-de-Gaulle en janvier 2020, avec le soutien de Marc Ladreit de Lacharrière et de la Revue des Deux Mondes, s’inspirait de la  même démarche. 

    Un redoutable bretteur

    Aujourd’hui, en 2023, alors que Philippe Séguin aurait eu 80 ans, un constat heureux peut être fait : au-delà des efforts cités, sa mémoire reste étonnamment vivante. Une jeune génération, qui n’était pas née – par exemple – au moment du référendum sur Maastricht, témoigne de l’intérêt, et même parfois de la passion, pour cette figure politique hors normes.
    Il y a d’abord le style, le ton, la posture. Les ressources offertes par Internet, mais aussi plusieurs documentaires télévisés ou émissions de radio, régulièrement rediffusés, permettent de redécouvrir une stature, une voix, une force de conviction, ainsi que la richesse constante d’un propos qui tranche avantageusement sur « l’offre » politique actuelle. 

    Philippe Séguin était non seulement un orateur reconnu, mais aussi un redoutable bretteur, capable d’en imposer à ses interlocuteurs – notamment les journalistes – les plus éprouvés. Il avait gardé de ses études d’instituteur, mais aussi de son expérience de campagnes électorales difficiles dans les Vosges, le goût et l’art de la clarté, le sens de l’exposition, mais aussi la capacité d’exprimer l’intensité de ses convictions.
    Il savait aborder des sujets complexes sans jamais douter de l’intelligence ou de l’attention de l’auditoire, qu’il respectait toujours. Le long et célèbre discours du 5 mai 1992 est l’un des plus cités. Il a d’ailleurs fait l’objet d’une réédition récente, pour les trente ans du traité (2). La seule fois où Philippe Séguin fut relativement pris en défaut, ce fut lors du débat – piégeux pour de multiples raisons – qu’il eut avec François Mitterrand en fin de campagne, à la veille du référendum de septembre 1992. 

    La pensée de Séguin conserve son actualité

    Il y a ensuite la modernité du propos, qui ne va pas sans une certaine gravité. La pandémie et le grand remuement qu’elle a provoqué dans le monde entier, notamment dans les grandes démocraties occidentales, redonnent une singulière actualité à ses propos et prises de position sur les impératifs de souveraineté, sur notre système de protection sociale et la nécessité absolue de le maintenir, sur les réformes ambitieuses qu’il se proposait d’accomplir dans le domaine hospitalier.

    Il avait décrit dès le tournant des années deux mille, notamment dans son enseignement au Québec, les apories d’une mondialisation en plein essor. Sa vision de l’Europe, imprégnée d’histoire, et son scepticisme sur les interprétations exagérément optimistes qui avaient été faites de la chute du communisme à l’Est ont été amplement vérifiés. En fait de « fin de l’histoire », c’est au retour des États-nations et des enjeux de souveraineté territoriale les plus brutaux que nous assistons. ETC…


    ASSEMBLÉE DE LA CORREF :

    LES RELIGIEUSES ET RELIGIEUX IRONT-ILS PLUS LOIN QUE LES ÉVÊQUES ?

    LIEN : Assemblée de la Corref : les religieuses et religieux iront-ils plus loin que les évêques ? (lavie.fr)
               Du 11 au 13 avril 2023, environ 250 adhérents de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref) sont réunis à Paris pour étudier les conclusions des groupes de travail sur les abus et les violences sexuelles dans l’Église et les congrégations. Supérieurs et supérieures de grands ordres internationaux ou de petites communautés locales, portant l’habit ou non, hommes et femmes, ils ont fait le déplacement afin de consacrer trois jours à cette assemblée générale extraordinaire. Avec un triple objectif : étudier les préconisations des groupes de travail ainsi que la synthèse qui en a été faite par la Corref, en débattre, puis voter ou non leur adoption.

    « Il s’agit de signifier dans nos actes »
    D’entrée de jeu, la présidente de la Corref, Véronique Margron, a porté une parole à la fois intransigeante sur l’importance et l’ampleur du chantier en cours, et pleine d’amitié pour les responsables présents et pour le travail déjà effectué : « Aujourd’hui, en cette assemblée générale, il s’agit de signifier dans nos actes que nous sommes "rongés par l’inquiétude", oui, celle du monde, ô combien. Mais aussi celles des victimes d’abus spirituels, de confiance, de pouvoir, de conscience et d’agressions sexuelles. (…) Il ne s’agit pas d’un dossier que nous espérons enfin clore dans 3 jours ou quelques mois. C’est de notre chair et cela nous entame. » Faisant d’ores et déjà le lien entre ces violences et l’organisation structurelle de la vie religieuse, soulignant le caractère systémique des abus, permis par le cadre existant : « Il y a eu une étape de franchie, nous savons maintenant qu’aucun de nos instituts n’est épargné. Cela nous rend à la fois plus humbles et moins honteux, ce qui est bénéfique pour avancer. »

    A lire aussi : La Conférence des évêques de France entre changement de culture et atermoiement

    Véronique Margron a ensuite passé la parole au juge Édouard Durand, président de la Commission Indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise).

    « S’il s’agissait d’un trafic de cocaïne, vous ne l’auriez pas toléré »

    Le magistrat est parti de son expertise sur la violence faites aux enfants, élargie à celle envers les femmes, s’appuyant pour cela sur sa collaboration avec Ernestine Ronai, pionnière de la lutte contre les violences faites aux femmes, présente dans la salle. Il a déployé le cadre légal, judiciaire, psychotraumatique et même philosophique de la violence, sans aucune concession. Plusieurs fois, il a pris le temps de décrire des situations réelles rencontrées, généralement des incestes et des violences faites aux enfants, insoutenables. « L’agresseur choisit de passer à l’acte. Il agit en toute liberté. Chercher des excuses pour ne pas réagir face aux violences sexuelles nie la gravité des faits et les conséquences pour les victimes. » Avant d’ajouter, lapidaire : « S’il s’agissait d’un trafic de cocaïne dans vos murs, vous ne l’auriez pas toléré. Or c’est exactement la même chose : nous parlons de grande criminalité. »

    En secouant ainsi la salle d’une voix calme, Édouard Durand a rappelé chacun à ses responsabilités : « La plus grande des injustices, c’est que certains ont une maison qui est un refuge, un lieu de protection, quand d’autres y expérimentent la mort. Vous êtes aussi des responsables de maisons : à vous de faire en sorte qu’elles soient des lieux de protection. »

    Au passage, le magistrat a tenu à rappeler que « la Ciivise avait été créée parce que l’Église de France a créé la Ciase ». Les institutions séculaires et religieuses savent aussi s’inspirer et se faire grandir pour le meilleur.

    La Corref mieux engagée que la Conférence des évêques de France ?

    Frédéric Mounier, journaliste et coordinateur des groupes de travail, a assisté à la majorité des réunions. Lorsqu’il prend la parole, c’est d’abord pour souligner la « grande fluidité des échanges, même entre traditions différentes. Vous parlez la même langue ». Il fait également le lien avec l’Assemblée plénière des évêques fin mars à Lourdes, dont l’issue a déçu certains, les propositions de 7 groupes sur 9 ayant été renvoyées à d’autres instances : « À Lourdes, le tsunami des abus s’est doucement enfoncé dans un mur de sable. »  ETC…. 

    AUTISME

    UNE ÉTUDE IDENTIFIE 4 SOUS-GROUPES D'AUTISME DIFFÉRENTS
    LIEN : Une étude identifie 4 sous-groupes d'autisme différents (futura-sciences.com)
              L’autisme est un trouble neuro-développemental encore bien mystérieux. Pour mieux le prendre en charge, il nous faut mieux le comprendre. Des auteurs se sont penchés sur les connexions cérébrales qui se font ou pas dans le cerveau des autistes. Il existerait en fait quatre formes différentes d’autisme.

    L’autisme est un trouble neuro-développemental très hétérogène. Il n’y a pas un, mais plusieurs autismes. C’est pourquoi on parle de troubles du spectre autistique ou TSA. Les mécanismes sous-jacents à cette hétérogénéité des symptômes de l’autisme ne sont pas très bien compris par les chercheurs. En se basant sur un très grand nombre de données de neuro-imagerie, une équipe a essayé de déterminer des sous-groupes d’autisme en fonction de la connectivité fonctionnelle du réseau cérébral. Leurs travaux ont été publiés dans Nature neuroscience.

    Des données de neuro-imagerie

    Les auteurs ont pu accéder aux données d’imagerie neuronale de 299 patients atteints d’un trouble du spectre autistique et de 907 individus dépourvus de tout trouble neuronal. À l’aide d’une intelligence artificielle, ils ont établi des liens entre les connexions cérébrales observées sur les images et des traits comportementaux (capacité verbale, affect social, comportements répétitifs ou comportements stéréotypés).

    Ainsi, ils ont défini quatre groupes d’autisme. Chaque groupe est caractérisé par des différences d’expression locale des gènes, des interactions protéines-protéines, des connexions cérébrales spécifiques et des traits de comportements caractérisés. Toutes les observations ont pu être confirmées sur un second jeu de données.

    Quelles étaient les caractéristiques de chaque groupe ?
    Un groupe avait des capacités verbales bien développées et peu de comportements répétitifs, mais un déficit de communication sociale. Un autre avait des capacités verbales bien développées et une bonne communication sociale, mais beaucoup de comportements répétitifs. Il a été observé que dans le premier groupe les connexions du cerveau en charge des informations visuelles étaient hyperactives tandis qu’elles étaient faibles dans le second groupe. Concernant les deux autres sous-groupes, les patients atteints avaient d’importantes déficiences sociales et de nombreux comportements répétitifs et soit de bonnes capacités verbales, soit de très mauvaises capacités verbales. Ici aussi, les connexions neuronales étaient caractéristiques de chaque groupe.

    Pourquoi ces connexions neuronales ?

    Les connexions neuronales atypiques observées dans chacun des quatre sous-groupes étaient liées à l’expression de gènes déjà connus pour jouer un rôle dans le trouble autistique. L’ocytocine, une hormone impliquée dans le déclenchement des contractions utérines durant la grossesse et la stimulation de production du lait maternel, semblait jouer un rôle clé dans les capacités d’interactions sociales des patients.

    Mieux comprendre l'autisme permettra à terme de mieux le prendre en charge, de la manière la plus personnalisée possible. Une stratégie thérapeutique pourrait fonctionner dans un sous-groupe et pas dans un autre, par exemple. Ces travaux pourraient aussi permettre un diagnostic plus précoce.  ETC…. 

    B


    BASILIQUE SAINT-DENIS

    D’INCROYABLES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES SOUS LA BASILIQUE SAINT-DENIS
    LIEN :
    D’incroyables découvertes archéologiques sous la basilique Saint-Denis (aleteia.org)

    Les fouilles préventives menées en vue de la reconstruction de la flèche de la basilique Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont révélé de belles surprises. 210 sépultures de l'époque mérovingienne et carolingienne ont été mises au jour.

    Après les deux sarcophages de plomb découverts à Notre-Dame, c’est au tour de la basilique Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)de livrer ses secrets. Menées en vue de la reconstruction de la flèche, des fouilles à l’intérieur et à l’extérieur du sanctuaire ont permis la découverte de 210 sépultures, dont les plus anciennes datent du Ve siècle et les plus récentes de la fin du Moyen Âge. Si la découverte de tombes n’a rien de surprenant – la basilique étant construite sur des cimetières – c’est leur nombre et leur état de conservation, qualifié « d’exceptionnel » par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) en charge des fouilles, qui retiennent l’attention.

    Une population monastique ?

    Si l’édifice est connu pour être le lieu de sépulture de saint Denis et de 43 rois et 32 reines de France, sa vocation funéraire est antérieure à sa construction même. Ainsi, des sarcophages en plâtre d’époque mérovingienne (entre le Ve et le VIIe siècles) ont été retrouvés – 110 tombes au total – pour certains décorés et contenant des éléments métalliques issus de vêtements. Une centaine d’autres sépultures de l’époque carolingienne, plus simples, ont également été exhumées. Les corps ont, pour la plupart, été déposés dans des fosses nus, enveloppés de draps.

    L’organisation des tombes mérovingiennes, disposées en rangées, ainsi que la présence d’une galerie funéraire, indique, à l’évidence, la présence de plusieurs catégories sociales. Et, parmi celles-ci, des tombes de moines. 

    La basilique, premier édifice gothique de l’histoire, attend toujours de retrouver sa flèche du XIIe siècle, démontée pierre par pierre en 1846. Elle devrait s’élever, à l’issue de sa reconstruction qui devrait commencer à l’automne 2023, à plus de 90 mètres de hauteur. Ces recherches permettent, indique l’Inrap, « de suivre l’évolution de l’ensemble architectural, sur près d’un millénaire, de comprendre l’implantation des différents cimetières et d’en caractériser la population ». 

    C

    CHARLES III

    CE MOMENT "PROFONDÉMENT TRISTE" AUQUEL IL SERA FORCÉMENT CONFRONTÉ

    LIEN : Charles III : ce moment "profondément triste" auquel il sera forcément confronté (gala.fr)
               Alors que les fêtes de fin d'année approche, l'agenda de Charles III a été dévoilé. Le nouveau souverain ne devrait pas déroger à la tradition et se rendre dans le Norfolk. Accompagné par les membres de la famille royale, tous s'apprêtent à vivre un Noël forcément douloureux.

    Au château de Windsor, l'heure est à la fête. Arbres de noël géants, guirlandes scintillantes, boules chatoyantes, la décoration en fait rêver plus d'un. Ce jeudi 24 novembre, le palais de Buckingham en a profité pour révéler que le roi passerait Noël non pas au château de Windsor, mais à Sandringham, comme sa mère en son temps. Il s'agira du premier Noël de la famille royale depuis le décès de la reine Elizabeth II en septembre dernier. Un moment forcément douloureux pour toute la famille. Selon l'experte Jennie Bond, qui s'est exprimée dans The Express, il s'agira d'un moment "profondément triste et emprunt de nostalgie"L'absence de la reine se fera cruellement ressentir.  "Comme toutes les autres familles, ils s'y habitueront, mais ce sera légèrement différent cette année" affirme l'experte royale, qui s'attend à un événement "moins formel" avec le nouveau roi.

    Charles III se rendra dans le domaine privé de Norfolk, où la reine Elizabeth II recevait traditionnellement sa famille pendant la période des fêtes. Le nouveau roi devrait également y donner son premier discours de Noël, une tradition royale lancée par le roi George V. Une allocution enregistrée qui devrait être scrutée à la loupe. En effet, cette prise de parole est la seule qui ne soit pas soumise au contreseing ministériel. Le roi peut dire ce qu'il veut. Une allocution enregistrée où il évoquera sans aucun doute le souvenir de sa mère. De son côté, Kate Middleton rendra également hommage à la défunte reine Elizabeth II lors d'un service spécial de chants de Noël en l'abbaye de Westminster le 15 décembre. Un évènement qui sera diffusé la veille de Noël.

    Meghan Markle et Harry absents pour Noël

    La liste des personnes présentes aux côtés du roi pour les fêtes de Noël n'a pas été révélée. Son épouse, Camilla Parker Bowles, ainsi que Kate Middleton, le prince William et leurs trois enfants devraient se trouver à ses côtés. La princesse Anne, son époux Timothy Laurence et le couple de Wessex, Sophie et Edward ainsi que leurs deux enfants devraient être également présents. Seule ombre au tableau : l'absence du prince Harry et de Meghan Markle avec leurs deux enfants qui resteront aux Etats-Unis pour célébrer les fêtes. La parution des mémoires du duc de Sussex prévue pour janvier 2023 devrait alimenter toutes les conversations...ETC… 

    CHARLES III.

    COURONNEMENT DE CHARLES III : LE PRINCE LOUIS POURRAIT PAYER CHER SES PITRERIES…
    LIEN : Couronnement de Charles III : le prince Louis pourrait payer cher ses pitreries… (gala.fr)
               Le jubilé d'Elizabeth II a été marqué par les pitreries du prince Louis. À l'approche du couronnement du roi Charles III, ses parents s'interrogent sur sa participation à la cérémonie en l'honneur de son grand-père, rapporte une source à Page Six ce mercredi 5 avril.

    Le prince Louis va-t-il voler la vedette à Charles IIIEn juin 2022, le fils de Kate Middleton et du prince William attirait toute l'attention sur lui lors du jubilé de la reine. Au balcon de Buckingham Palace ou lors du concert en l'honneur d'Elizabeth II, le frère de George et Charlotte a amusé le public avec ses pitreries. Alors à l'approche du couronnement de son grand-père, ses parents s'interrogent sur sa participation à l'événement. Âgé de seulement 4 ans, le petit garçon pourrait trouver le temps long en l'abbaye de Westminster parmi des dirigeants du monde entier, le 6 mai prochain.

    Dans les colonnes de Page Six, une source proche indique : "Le prince Louis pourrait ne pas assister à la cérémonie du 6 mai en raison de son comportement lors d'événements antérieurs". Si Kate Middleton et le prince William n'ont toujours pas communiqué sur la présence de leur cadet au couronnement, leur aîné tiendra un rôle très important. Du haut de ses 9 ans, le prince George a été nommé Page d’honneur, ont rapporté nos confrères britanniques du Mirror, ce mardi 4 avril.

    >> PHOTOS - Prince Louis, Ilona smet, Louis Ducruet... Ces fils et filles de, qui ont marqué l'année

    Prince George "très mature" à seulement 9 ans

    Futur héritier du trône d'Angleterre, il "aidera Sa Majesté" en portant sa robe lors de ses déplacements. "Cette tâche est un signe merveilleux de l'avenir tracé par le roi", a expliqué une source proche de la famille royale. "Bien qu'il n'ait que neuf ans, George est très mature et comprend déjà parfaitement les rôles de son grand-père et de son père, ainsi que son futur rôle". "Le roi tient beaucoup à ce que les membres de la ligne de succession, ses héritiers naturels, soient au centre de son couronnement", indique une source au Mirror, ce mardi 4 avril.

    "Bien qu'il n'ait que neuf ans, George est très mature et comprend déjà parfaitement les rôles de son grand-père et de son père, ainsi que son futur rôle", poursuit-elle. Dans son rôle de Page, le futur roi sera accompagné des petits-fils de Camilla Parker Bowles, Gus Lopes, Louis Lopes et Freddy Parker Bowles, le petit-neveu de la reine consort, Arthur Elliot, mais aussi de Lord Oliver Cholmondeley, Nicholas Barclay, Ralph Tollemache. ETC…. 

    CHARLES III

    CE COUP FATAL QU’IL POURRAIT ASSÉNER À MEGHAN ET HARRY
    LIEN : Charles III : ce coup fatal qu’il pourrait asséner à Meghan et Harry (gala.fr)

    Un projet de loi d'initiative parlementaire, déposé par une députée travailliste, pourrait donner au roi le pouvoir de retirer les titres royaux du prince Harry, de Meghan Markle et du prince Andrew.

    Nouvelles inquiétantes pour le prince Harry et Meghan Markle. Exilés aux États-Unis depuis un ultime pied de nez à Buckingham Palace, le duc et la duchesse de Sussex pourraient être déchus de leurs titres royaux si un nouveau projet de loi, d'initiative parlementaire, est adopté outre-Manche. Si le Parlement donne son feu vert, ce texte donnerait au monarque le pouvoir de retirer, à sa propre discrétion ou en réponse à une recommandation formelle du gouvernement, les titres des membres de la famille royale. Relayée vendredi 18 novembre par le Daily Express, l'information a été rendue publique après que le roi Charles III a demandé une modification de la loi sur la régence, afin de nommer la princesse Anne et le prince Edward comme conseillers d'État.

    Dans le cadre des directives actuelles, le prince Harry et le prince Andrew sont restés conseillers d'État, bien qu'aucune des deux personnalités royales n'ait été impliquée dans des fonctions royales officielles depuis un certain temps. S'exprimant dans le Daily Express Royal Round Up, l'animatrice Pandora Forsyth a déclaré : "Le prince Harry conserve son titre malgré le fait qu'il ne s'acquitte d'aucune tâche royale au niveau public, parce qu'ils veulent avoir une vie privée. Bien sûr, cela entraîne une liste de problèmes, je l'imagine, pour le roi Charles." Le correspondant spécialiste des têtes couronnées, Richard Palmer, a ajouté : "La chose intéressante à propos des titres est que le souverain n'a pas le pouvoir de retirer leurs titres, donc il faudrait changer la loi."

    Les habitants de York désavouent le prince Andrew

    Rachael Maskell, députée de York, a présenté au Parlement une proposition de loi sur la suppression des titres, qui doit être examinée en deuxième lecture à la Chambre des communes le 9 décembre. Au sujet de son amendement, l'élue travailliste a déploré : "Les habitants m'ont clairement fait savoir en février qu'ils souhaitaient que le titre de duc d'York soit retiré à Andrew, le deuxième fils de la Reine, à la suite des révélations sur ses affaires personnelles. J'ai entendu la ville et j'ai cherché les moyens de retirer ce titre, mais sans nouvelle législation, cela ne sera pas possible. Même la Reine, lorsqu'elle a supprimé tous ses autres titres, n'a pas été en mesure de lui retirer son duché." ETC… 

    CHARLES AZNAVOUR

    IL ÉTAIT VRAIMENT NUL POUR ÇA" : LE FILS DE CHARLES AZNAVOUR RÉTABLIT LA VÉRITÉ SUR LE CHANTEUR
    LIEN : "Il était vraiment nul pour ça" : le fils de Charles Aznavour rétablit la vérité sur le chanteur (femmeactuelle.fr)
                Jeudi 6 avril 2023, Mischa Aznavour a accordé une interview au magazine Télé-Loisirs. L’occasion pour le fils de Charles Aznavour, décédé en 2018, de rétablir une vérité sur son père, notamment sur son image d’homme d’affaires.

    Une distinction à son honneur. Le prix Aznavour des Mots d’Amour récompense une œuvre de fiction française, publiée entre mai 2022 et mai 2023. Pour évoquer ce concours, Mischa Aznavour a accordé un entretien à Télé-Loisirs, jeudi 6 avril 2023. L’occasion pour le fils de Charles Aznavour de se confier sur son père, disparu le 1er octobre 2018. Dans cette interview, l'acteur de 52 ans a souhaité rétablir quelques vérités concernant l’interprète de Hier encore. Alors que le chanteur avait une image d’homme d’affaires, la vérité était tout autre. "Mais pas du tout", a témoigné Mischa Aznavour, avant d'affirmer qu’il "était vraiment nul pour ça ! C’était au contraire un artiste". Toujours sur les questions financières, le cinquième de six enfants de l'artiste a indiqué que son père était même un peu "bling-bling""Il était fier de sa réussite et ne s’en cachait pas. Il disait : ‘J’ai travaillé, j’ai gagné ma vie et je flambe si j’en ai envie’. Et il l’a beaucoup fait", a ainsi rapporté Mischa Aznavour. Encore aujourd’hui, il est difficile d’oublier les grands tubes du Franco-Arménien, à l’instar de Comme ils disentEmmenez-moi ou encore La Bohème.

    Charles Aznavour à l'image de ses chansons ?

    À en voir le répertoire de Charles Aznavour, ses chansons partagent un même point commun : une belle tristesse. Des morceaux émouvants, chantonnés encore par de nombreux Français. Mais le célèbre chanteur était-il à l’image de ses textes ? "En écoutant ses chansons, on peut penser qu’il était dur et triste. Mais pas du tout ! C’était quelqu’un de très joyeux", a fait savoir Mischa Aznavour dans les colonnes de Télé-Loisirs. C’est malheureusement lors du décès de son père que le romancier a compris une ancienne remarque de son père. "Quand j’étais jeune, il me disait sans cesse : ‘Mischa, tu ne penses qu’à t’amuser’. Je le prenais comme un reproche. Quand il est décédé, j’y ai repensé et j’ai compris que, au contraire, ce n’était pas un jugement". Quoi qu’il en soit, Charles Aznavour est encore dans les mémoires. Et on n’est pas près de l’oublier. Pour lui rendre hommage, un biopic est en préparation. Tahar Rahim interprétera le célèbre chanteur dans ce film, intitulé Monsieur Aznavour. Le long-métrage, signé Mehdi Idir et Grand Corps Malade, est attendu en salles pour 2024. ETC…

    CONSEIL CONSTITUTIONNEL : QUI SONT LES 9 SAGES QUI VONT SE PRONONCER SUR LA RÉFORME DES RETRAITES
    LIEN : Conseil constitutionnel : qui sont les 9 Sages qui vont se prononcer sur la réforme des retraites (lepoint.fr)
               Sept des neuf membres ont été nommés soit par Emmanuel Macron, soit par Richard Ferrand, soit par Gérard Larcher. Leur décision sur la constitutionnalité du texte sera annoncée ce vendredi.

    C'est peu dire que leur décision est très attendue. Et pour cause : les neuf Sages de la rue de Montpensier – six hommes et trois femmes – tiennent entre leurs mains le sort de la réforme des retraites et, partant, du second quinquennat d'Emmanuel Macron. Ce vendredi 14 avril, les membres du Conseil constitutionnel doivent se prononcer sur la constitutionnalité du projet de réforme des retraites et sur ses conditions d'adoption. Or, la forme, en l'occurrence, compte au moins autant que le fond.

    Il est en effet hautement improbable que l'ensemble des dispositions du texte soit censuré ; seuls quelques « cavaliers législatifs », qui n'auraient pas dû figurer dans un projet de loi de financement rectificatif de la Sécurité sociale (PLFRSS), sont susceptibles d'être retoqués. Mais plusieurs... ETC….

    CHINE

    LA CHINE ENVOIE UN PUISSANT AVERTISSEMENT MILITAIRE À TAÏWAN
    LIEN : La Chine envoie un puissant avertissement militaire à Taïwan | Les Echos
               La Chine déploie plusieurs navires de guerre et des dizaines d'avions de chasse autour de l'île. La présidente taïwanaise fustige « l'expansionnisme autoritaire » de Pékin, après sa visite chez son allié américain.
    La réaction de Pékin ne s'est pas fait attendre. Dans la foulée de la visite aux Etats-Unis de la présidente de Taïwan Tsai Ing-wen, qui a rencontré en Californie le troisième personnage de l'Etat américain, la Chine a lancé samedi trois jours d'exercices militaires dans le détroit de Taïwan, sur fond de tensions avec l'île. Ces manoeuvres « servent de sérieux avertissements contre la collusion entre les forces séparatistes recherchant 'l'indépendance de Taïwan' et les forces extérieures, ainsi que leurs activités provocatrices », a averti dans un communiqué un porte-parole de l'armée chinoise, Shi Yi.

    Ces opérations, qui comprennent également des « patrouilles », sont « nécessaires pour sauvegarder la souveraineté et l'intégralité territoriale de la Chine », a justifié ce porte-parole. Des exercices à tirs réels sont prévus lundi dans le détroit. Selon la télévision d'Etat chinoise, ils visent à tester « la capacité à prendre le contrôle de la mer, de l'espace aérien et de l'information […] afin de créer une dissuasion et un encerclement total » de Taïwan.

    Dimanche, la chaîne de télévision d'Etat chinoise CCTV a expliqué que la Chine simulait « des frappes de précisions conjointes » contre des « cibles clés sur l'île de Taïwan et dans les eaux environnantes ». Des avions ont été déployés pour « voler dans l'espace aérien ciblé » et des forces terrestres ont effectué des exercices de « frappes de précision multicibles », selon la chaîne pro-gouvernementale. 

    « Une menace » pour la région Asie-Pacifique

    Le ministère de la Défense taïwanais a affirmé samedi avoir détecté au moins neuf navires de guerre et 58 avions militaires chinois autour de l'île. Dimanche, ce décompte a été porté à 11 navires et 70 avions.

    Vingt-neuf avions auraient dès samedi dépassé la ligne médiane qui sépare la Chine de Taïwan. Taipei estime que ces manoeuvres menacent la « stabilité et la sécurité » dans la région Asie-Pacifique. 

    Taïwan de plus en plus isolé sur la scène diplomatique

    Sa présidente, Tsai Ing-wen, a dénoncé samedi un « expansionnisme autoritaire » de la part de la Chine et assuré que le territoire « continuerait à travailler avec les Etats-Unis et d'autres pays […] pour défendre les valeurs de liberté et de démocratie ». Le ministère taïwanais de la Défense a, de son côté, indiqué « suivre la situation » et avoir chargé l'armée de « répondre » aux activités militaires chinoises.

    Un précédent en août dernier

    Ces manoeuvres font suite à la visite cette semaine de Tsai Ing-wen aux Etats-Unis, où elle a rencontré mercredi Kevin McCarthy, le président de la Chambre des représentants. Pékin avait dans la foulée promis des « mesures fermes et énergiques » en représailles. En août dernier, Pékin avait déjà lancé des manoeuvres militaires sans précédent autour de Taïwan lorsque la démocrate Nancy Pelosi, qui a précédé Kevin McCarthy au perchoir, s'était rendue sur l'île.

    CHRONIQUE - Comment faire avec la Chine de Xi Jinping ?

    Cet avertissement de Pékin intervient aussi au lendemain d'une visite d'Etat en Chine d'Emmanuel Macron, au cours de laquelle la question de Taïwan a été évoquée avec le président chinois Xi Jinping. « La conversation a été dense et franche » à ce sujet, a indiqué vendredi l'Elysée. « Quiconque pense que la Chine va faire des compromis sur Taïwan se berce d'illusions », a de son côté assuré Xi Jinping à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui accompagnait Emmanuel Macron, selon des propos rapportés par la diplomatie chinoise. ETC….

    E

    EINSTEIN

    UNE CARTE DE LA MATIÈRE NOIRE CONFIRME LA THÉORIE D'EINSTEIN ET LA COSMOLOGIE STANDARD
    LIEN : Une carte de la matière noire confirme la théorie d'Einstein et la cosmologie standard (futura-sciences.com)

    L'Atacama Cosmology Telescope (ACT) a repoussé les limites de la connaissance du rayonnement fossile léguées par la mission Planck. L'analyse des données qu'il a fournies permet de tester l'existence de la matière noire et la pertinence de la théorie de la gravitation d'Einstein. Le modèle cosmologique standard en sort plus renforcé que jamais même si on espère le dépasser un jour prochain.

    La perplexité des astrophysiciens et des cosmologistes ne fait que croître depuis quelques années en ce qui concerne deux mesures de plus en plus clairement divergentes et en tension de la vitesse d’expansion du cosmos observable via la détermination de la fameuse constante de Hubble-Lemaître.

    L'analyse rigoureuse et poussée des données concernant le rayonnement fossile, la plus vieille lumière de l'Univers, collectées avec le satellite Planck donne en effet une estimation de cette constante qui ne cadre pas vraiment avec celle obtenue en étudiant les supernovae SN Ia depuis quelques milliards d'années.

    Que faut-il en déduire ? Y a-t-il une erreur encore invisible dans l'une des procédures d'estimations ou faut-il changer le modèle cosmologique standard ? Mais que changer dans ce modèle ? Nos théories sur l'énergie noire, la matière noire ou carrément la théorie de la gravitation en utilisant une autre théorie que celle d'Einstein ? De fait, les découvertes de galaxies massives tôt dans l'histoire du cosmos observable par le James-Webb laissent penser que la théorie Mond pourrait remplacer la théorie d'Einstein et l'existence de particules de matière noire.


    DEPUIS 13,8 MILLIARDS D’ANNÉES, L’UNIVERS N’A CESSÉ D’ÉVOLUER. CONTRAIREMENT À CE QUE NOUS DISENT NOS YEUX LORSQUE L’ON CONTEMPLE LE CIEL, CE QUI LE COMPOSE EST LOIN D’ÊTRE STATIQUE. LES PHYSICIENS DISPOSENT DES OBSERVATIONS À DIFFÉRENTS ÂGES DE L’UNIVERS ET RÉALISENT DES SIMULATIONS DANS LESQUELLES ILS REJOUENT SA FORMATION ET SON ÉVOLUTION. IL SEMBLERAIT QUE LA MATIÈRE NOIRE AIT JOUÉ UN GRAND RÔLE DEPUIS LE DÉBUT DE L’UNIVERS JUSQU’À LA FORMATION DES GRANDES STRUCTURES OBSERVÉES AUJOURD’HUI. © CEA RECHERCHE

    Une carte du rayonnement fossile dressée dans le désert de l'Atacama

    Une nouvelle pièce à tous ces débats vient d'être apportée par les membres de la collaboration Atacama Cosmology Telescope (ACT) qui ont mesuré sur Terre, d'une autre façon qu'avec Planck dans l'espace, les caractéristiques du rayonnement fossile depuis le désert de l'Atacama au Chili. L'ACT ne fonctionne plus depuis septembre 2022 après 15 ans passés a collecté des photons du Big Bang, mais les analyses des données sont toujours en cours et plusieurs articles viennent juste d'être publiés dans The Astrophysical Journal, dont un en particulier retient l'attention et que l'on peut consulter sur arXiv.

    Son résumé se conclut par « Nous combinons nos mesures de lentille CMB avec les anisotropies CMB aux contraintes d'extension de ΛCDM, limitant la somme des masses de neutrinos à ∑mν<0,12 eV (95% c.l.), par exemple. Nos résultats fournissent une confirmation indépendante que l'Univers est spatialement plat, conforme à la relativité générale, et est remarquablement bien décrit par le modèle ΛCDM, tout en ouvrant une voie prometteuse pour la physique des neutrinos avec lentille gravitationnelle à partir des prochains levés CMB au sol ».

    Le communiqué de la Fondation Simons qui accompagne ces publications est plus prosaïque avec plusieurs commentaires des astrophysiciens engagés dans l'aventure de l'ACT, qui vient donc de fournir des mesures parfois plus précises de certains ingrédients de la cosmologie moderne que ne l'avait fait la collaboration Planck. Il y a ainsi une déclaration d'Adriaan Duivenvoorden, chercheur au sein du groupe d'analyse et de simulation du rayonnement fossile de la Fondation Simons : « Ce résultat est une nouvelle victoire pour la théorie de la gravité d'Einstein. La distribution mesurée de la matière dans l'Univers des temps tardifs correspond à ce que nous attendons de notre compréhension de l'univers primitif. Le fait que nous soyons capables de prédire correctement comment la matière se déplace et évolue sur une si longue période de temps témoigne de notre compréhension de la cosmologie »

    Mathew Madhavacheril, professeur adjoint au département de physique et d'astronomie de l'Université de Pennsylvanie et auteur principal de l'un des articles, ajoute que  « nous avons créé une nouvelle carte des masses en utilisant les distorsions de la lumière laissées par le Big Bang. Remarquablement, elle fournit des mesures qui montrent que la "granularité" de l'Univers et la vitesse à laquelle il se développe après presque 14 milliards d'années d'évolution sont exactement ce que vous attendez de notre modèle standard cosmologique basé sur la théorie d'Einstein ».

    C'est ce que confirme David Spergel, président de la Fondation Simons et chef du groupe d'analyse et de simulation du rayonnement fossile, autrefois responsable de la mission WMap avant Planck, « la nouvelle carte valide notre image désormais standard de la matière noire et de la matière ordinaire traçant la même structure à grande échelle ».

    Décryptons un peu de quoi il en retourne.

    Des lentilles gravitationnelles pour tracer la distribution de la matière noire

    Selon le modèle cosmologique standard présenté dans la vidéo du CEA ci-dessus, dès les premières secondes du Big Bang il existait des fluctuations de densité dans la matière noire destinées à s'effondrer gravitationnellement rapidement et à faire ensuite s'effondrer la matière normale pour donner finalement des étoiles, des galaxies et des amas de galaxies se rassemblant au cours du temps en de grandes structures filamentaires.

    On a fait des simulations numériques de ces processus d'effondrement au cours du temps, simulation dépendant de plusieurs paramètres concernant par exemple la masse de la matière noire et des neutrinos.

    La théorie nous dit que lors de l'émission du rayonnement fossile environ 380 000 ans après le Big Bang, les densités de matière noire et de matière baryonique sont reflétées par les fluctuations de température et de polarisation de cette lumière. On peut donc se servir de l'estimation de ces densités pour amorcer les calculs des simulations numériques.

    Mais au fil du temps, les galaxies et les amas de galaxies en cours de formation vont produire des effets de lentilles gravitationnelles en déviant les rayons lumineux décrivant le rayonnement fossile et causant des sortes d'effet de flou sur l'image la plus ancienne de ce rayonnement. On peut inverser les calculs et déduire de la mesure de ces effets de lentille les distributions de masses de matière noire, et comment elles évoluent dans le temps.

    Il se trouve qu'avec des mesures comme celles que permet l'ACT, on peut non seulement tester les prédictions des modèles de formations de grandes structures basés sur l'existence de la matière noire, mais aussi jusqu'à un certain point quelle théorie de la gravitation produit ces structures et leurs évolutions dans le temps. Les mesures de l'ACT permettent aussi de tester des paramètres cosmologiques, comme la platitude de l'espace de l'Univers observable.

    La nouvelle carte et l'analyse des fluctuations mesurées qu'elle permet viennent donc, à nouveau, d'éliminer des théories concurrentes de la théorie relativiste de la gravitation d’Einstein et de conforter également l’existence de la matière noire... pour le moment en tout cas.  ETC…

    ÉLISABETH BORNE

    LE REFRAIN VÉNÉNEUX DU « C’EST PAS SI, C’EST QUAND »
    LIEN :
    Élisabeth Borne : le refrain vénéneux du « c’est pas si, c’est quand » (lepoint.fr)

               La Première ministre est entrée dans une nouvelle phase : celle où l’on spécule non pas sur son départ de Matignon, mais sur la date de celui-ci. Par Sophie Coignard  

    Élisabeth Borne a appelé à une période de convalescence sur les réformes, avant d'être recadrée par Emmanuel Macron.© XOSE BOUZAS / Hans Lucas via AFP La question n'est pas de savoir si Élisabeth Borne va quitter Matignon, mais quand elle devra le faire. Voilà la petite musique qui s'est encore amplifiée depuis la dissonance entre Matignon et l'Élysée survenue à la veille du week-end de Pâques. La Première ministre est à Paris quand elle se confie à quelques médias, dont Le Point. Elle plaide l'apaisement et le respect d'une période de « convalescence » pour le pays après la violente séquence sur les retraites. Le président lui a au contraire donné pour mission d'accélérer.

    Dans cette séquence, c'est elle et non pas le chef de l'État qui est à l'initiative et semble maîtriser les horloges. Emmanuel Macron, en effet, se trouve en Chine, contraint par la tradition de ne pas commenter publiquement les sujets de politique intérieure quand... ETC… 

    ESCLAVAGE SEXUEL

    LE MINISTÈRE DE LA DÉFENSE RUSSE UTILISE LE CHANTAGE À L’ESCLAVAGE SEXUEL POUR CONVAINCRE DES PRISONNIERS DE S’ENGAGER DANS L’ARMÉE
    LIEN : Le ministère de la défense russe utilise le chantage à l’esclavage sexuel pour convaincre des prisonniers de s’engager dans l’armée | Atlantico.fr
    Il existe en Russie une longue tradition d’exploitation en prison d’une catégorie de détenus réduits à l’état de « violés » systématiques

    Viatcheslav Avioutskii 

    Le ministère de la défense russe utilise le chantage à l’esclavage sexuel pour convaincre des prisonniers de s’engager dans l’armée

    Atlantico : À l’image de la « dedovshchina », un bizutage présent dans l’armée russe qui s’est répandu dans le milieu des années 1950, il existerait dans la culture carcérale russe une culture des castes, avec des « intouchables », constamment rabaissés et susceptibles d'être violés. Que sait-on à ce sujet ? À quel point est-ce un fait répandu dans les prisons russes ?

    Viatcheslav Avioutskii : Le monde carcéral russe n’a pas beaucoup évolué malheureusement depuis le XIXe siècle. Il est caractérisé par une violence extrême. Ce système constitue un vide juridique total. Ce système est géré par le monde du crime organisé. L’enveloppe extérieure de la prison est préservée par l’Etat à travers le service fédéral des prisons en Russie. A l’intérieur, les caïds, les chefs de ces organisations ont créé un système hiérarchisé qui permet de donner une structure sociale à des personnes qui purgent des peines de prison très longues. ETC…. 

    ÉVÊQUE DE FRANCE 

    LE PORTRAIT-ROBOT DE L’ÉVÊQUE DE FRANCE
    LIEN :
    Le portrait-robot de l’évêque de France (aleteia.org)

               En France, cent évêques sont les pasteurs de presque autant de diocèses, mais qui sont-ils ? Aleteia a mené l’enquête, pour établir le profil type de l’évêque français aujourd’hui, confirmé par les quatre récentes nominations.
    La Conférence des évêques de France, qui vient de finir son assemblée plénière de printemps, réunit aujourd’hui les évêques de 97 diocèses dont trois d’outre-mer (Martinique, Guadeloupe et Guyane), le diocèse aux Armées et la Mission de France, ces deux derniers ayant la particularité de ne pas avoir de territoire donné. Pour assumer la charge apostolique, le Saint-Père aidé de la nonciature et du Dicastère pour les évêques choisit des pasteurs. Ils sont en ce moment cent, parmi lesquels 8 auxiliaires, cinq sièges restant vacants.

    Pour mieux les connaître, Aleteia les a répertoriés pour essayer d’établir un profil type d’évêque en France. Les quatre nominations récentes (Mgr Vuillemin au Mans, Mgr Le Boulc’h à Lille, Mgr Guiougou à Basse-Terre et Mgr Pierre-Yves Michel à Nancy) confirment d’ailleurs les parcours et les tendances mises au jour. 

    Origine géographique

    Première caractéristique : l’origine géographique, générationnelle et fonctionnelle. Assez logiquement, puisque c’est le diocèse qui compte le plus de prêtres, c’est Paris qui a formé le plus grand nombre d’évêques actuels, quinze. Si l’on considère l’Île-de-France, on arrive même à vingt-six, soit le quart de l’effectif, grâce à Versailles et Nanterre qui en ont donné quatre chacun. A noter tout de même que Lille et Lyon en ont quatre et Strasbourg et Rouen trois. Le reste des évêques est issu de quarante diocèses, ou de communautés religieuses (sept). 

    Même si ce sont des prêtres diocésains, six membres de la communauté de l’Emmanuel sont aujourd’hui en poste, et trois anciens de la communauté Saint-Martin, mais qui étaient incardinés dans des diocèses au moment de leur nomination. Souvent anciens recteurs de séminaire ou vicaires généraux (profil le plus courant), les évêques actuels ont été nommés en moyenne à un peu plus de 52 ans. 

    Cet âge permet de déterminer leur année, certes moyenne, de naissance : 1959, avec les deux extrêmes de 1947 et 1974. Le renouvellement est donc assez rapide, et, en dix ans, le pape François a choisi quarante-sept des cent profils actuels, sans compter ceux qu’il a changé de siège. Il n’a donc pas encore atteint les 50%. Seize successeurs des apôtres doivent encore leur consécration à Jean Paul II, et trente-sept à Benoît XVI. Les plus anciens sont ainsi évêques depuis…1997 ! Et le dernier, Mgr Lagadec, sera ordonné dans quelques semaines. 

    De nombreuses primo-nominations de moins de dix ans

    Deuxième caractéristique principale : la physionomie d’un épiscopat, au sens des années passées dans un diocèse. 43% de l’effectif est aujourd’hui encore au poste où il a été nommé, mais les trois quarts de ces primo-nominations ont moins de dix ans. Seuls huit évêques en sont à leur troisième siège épiscopal, et la moitié de ceux qui en sont au second ont été auxiliaires avant, mais, au total, à peine plus de 20% des évêques gouvernent le même diocèse depuis plus de dix ans. Quant aux épiscopats au long court, plus de vingt ans, ils sont marginaux : Mgr Rey à Toulon et Mgr Kratz à Strasbourg comme auxiliaire depuis 2000. ETC….

    H

    HUBBLE

    HUBBLE RÉVÈLE UNE TRAÎNÉE D'ÉTOILES LAISSÉE PAR UN TROU NOIR ERRANT
    LIEN : Hubble révèle une traînée d'étoiles laissée par un trou noir errant (futura-sciences.com)
              C'est une nouvelle découverte par sérendipité qui vient d'être faite par des astrophysiciens, en l'occurrence celle d'une traînée d'étoiles derrière un trou noir supermassif éjecté d'une galaxie. C'est le mouvement de cet astre compact à travers le milieu intergalactique qui a provoqué cette formation d'étoiles et ce pourrait être la pointe émergée d'un iceberg débusquée par les observations de Hubble.

    Il n'y a jamais eu autant d'astronomes actifs et autant d'instruments sur Terre ou dans l'espace permettant de faire des découvertes astronomiques mais, remarquablement, de plus en plus de ces découvertes se font non pas en réalisant de nouvelles observations mais aussi en analysant celles déjà faites et qui sont archivées.

    Il y a peu, Pieter van Dokkum de l'Université de Yale à New Haven, Connecticut aux États-Unis, bien connu pour ses travaux sur l’énigme des galaxies ultra-diffuses, avait entrepris avec des collègues de fouiller dans les strates mémorielles de Hubble à la recherche des amas globulaires entourant une galaxie naine. Ils ont alors découvert un phénomène étonnant qui a conduit à une publication dans The Astrophysical Journal Letters et que l'on peut consulter en accès libre sur arXiv.

    « C'est par pur hasard que nous sommes tombés dessus, explique Van Dokkum dans un communiqué de la NasaJe venais de parcourir une image de Hubble, puis j'ai remarqué que nous avions une petite structure linéaire. J'ai immédiatement pensé oh, un rayon cosmique

     frappant le détecteur de la caméra CCD et provoquant un artefact d'imagerie linéaire. Lorsque nous avons éliminé les rayons cosmiques, nous avons réalisé qu'elle était toujours là. Cela ne ressemblait à rien de ce que nous avions vu auparavant. »

    Une triple collision de galaxies ?

    Pour en savoir plus, Pieter van Dokkum et son équipe ont décidé de regarder de quoi il en retournait de plus près en faisant cette fois-ci des mesures spectroscopiques avec les instruments de l'Observatoire W. M. Keck à Hawaï. Les chercheurs ont dû se rendre à l'évidence, ils venaient de découvrir une traînée de jeunes étoiles derrière un trou noir supermassif éjecté d'une galaxie proche si rapidement qu'il pourrait parcourir la distance de la Terre à la Lune en quatorze minutes seulement.

    Les mesures effectuées permettent maintenant de dire que le trou noir contient environ 20 millions de masses solaires (celui de la Voie lactée un peu plus de 4 millions) et la traînée d'étoiles derrière lui s'étend sur environ 200 000 années-lumière, soit presque deux fois le diamètre de notre Galaxie.

    Les astrophysiciens suggèrent le scénario suivant pour expliquer le phénomène. Il y a peut-être moins de 50 millions d'années, une collision galactique s'est produite conduisant deux trous noirs supermassifs à sédimenter au cœur de la galaxie nouvellement formée par fusion des deux précédentes (rappelons que toutes les grandes galaxies semblent avoir un trou noir supermassif en leur cœur et que l'on observe des collisions triples, bien que rares, de ces galaxies).

    Avant que les trous noirs fusionnent en perdant de l'énergie sous forme d'ondes gravitationnelles, une troisième fusion a eu lieu conduisant le premier trou noir binaire à entrer en interaction gravitationnelle violente avec le troisième trou noir supermassif nouveau venu. Les forces gravitationnelles auraient alors éjecté à une fraction notable de la vitesse de la lumière le dernier trou noir et peut-être aussi le trou noir binaire car une seconde structure linéaire derrière la galaxie associée à la première se laisse deviner et elle s'étendrait dans la direction opposée à la première.

    Ce serait cohérent avec la conservation de la quantité de mouvements et surtout le fait qu'il ne semble pas y avoir de trace dans les domaines des rayons X de trous noirs supermassifs au centre de la galaxie associée. Des observations dans le futur avec Chandra, mais aussi avec le James-Webb, devraient nous en dire plus.

    Du gaz intergalactique comprimé par des ondes de choc

    La traînée d'étoiles jeunes observée serait due au fait qu'en fonçant dans le milieu intergalactique à la façon d'un bateau laissant un sillage, le trou noir supermassif aurait produit des ondes de choc, des équivalents des vagues d'étraves. En comprimant le gaz intergalactique, elles auraient amorcé l'effondrement gravitationnel géniteur des nouvelles étoiles.

    En fait, on connaissait déjà depuis quelque temps des trous noirs supermassifs nomades et comme Futura l'expliquait dans un précédent article, peut-être que 10 % de tous les trous noirs géants sont errants entre les galaxies.  Reste que le phénomène de création d'étoiles selon une traînée linaire est bel et bien nouveau...ETC,,,,  

    I

    IRAN

    CONTESTÉ SUR LE HIDJAB, L’IRAN VEUT FORCER LES FEMMES À SE REVOILER
    LIEN :
    Contesté sur le hidjab, l’Iran veut forcer les femmes à se revoiler (lepoint.fr)

                La République islamique promet de poursuivre sans pitié le nombre grandissant d’Iraniennes qui retirent leur hidjab en signe de défiance envers les autorités.
    C'est la nouvelle forme de contestation en IranSept mois après la mort tragique de Mahsa Amini, jeune femme de 22 ans décédée en détention le 16 septembre 2022 pour un voile mal porté, un grand nombre d'Iraniennes osent s'afficher dans l'espace public sans hidjab ni manteau islamique obligatoire, marque ultime de désobéissance civile leur permettant de signifier leur rejet de la République islamique sans risquer de subir la répression sanglante des forces de sécurité. Une stratégie longtemps payante.

    Débordées par l'ampleur du phénomène, les autorités iraniennes, trop occupées à étouffer la contestation populaire et soucieuses de ne pas enflammer la situation en arrêtant les femmes dévoilées, laissaient faire sans autre forme de procès. ETC….

    K

    KATE ET WILLIAM

    GROS DÉSACCORD AVEC CHARLES AU SUJET DE GEORGE À QUELQUES SEMAINES DU COURONNEMENT
    LIEN :
    Kate et William : gros désaccord avec Charles au sujet de George à quelques semaines du couronnement (voici.fr)

               Le samedi 6 mai prochain aura lieu le couronnement du roi Charles III. Un événement qui crée déjà des désaccords entre Buckingham Palace et le prince et la princesse de Galles, qui s'inquiètent du rôle que devra jouer leur fils George.

    Ce jour, Charles s'y est préparé toute sa vie. Le 6 mai prochain, il sera enfin couronné roi d'Angleterre, un peu moins d'un an après le décès de sa mère, la reine Elizabeth II. Un événement historique qu'il n'a pas l'intention de voir gâché par les querelles internes au sein de la Firme. Alors pour éviter toute polémique qui pourrait lui voler la vedette, le roi compte bien sur la présence de son fils Harry, ainsi que l'épouse de ce dernier, Meghan Markle. Mais les exilés de Montecito ont des conditions, et pas des moindres ! Selon les informations du site JustJared, ils auraient posé trois exigences pour honorer le mari de Camilla Parker Bowles de leur présence.

    Leurs revendications ?
    Que leurs deux enfants Archie et Lilibet soient conviés aux festivités, qu'ils apparaissent au balcon avec le reste de la famille royale - ce qui semble inenvisageable - et enfin, que l'anniversaire de leur fils aîné, qui tombe le même jour que le couronnement, soit mentionné d'une manière ou d'une autre. "Ce sera l'anniversaire d'Archie donc ils souhaiteraient qu'il y ait un clin d'œil lors du déjeuner ou de la réception. Même si c'est seulement mentionné", a confié une source au New York Post.

    Deux visions qui s'opposent

    Parmi les autres têtes couronnées attendues à l'événement, il y a bien évidemment William et Kate, le prince et la princesse de Galles. Tous deux, qui seront un jour amenés à monter sur le trône, joueront évidemment un rôle central. C'est également le cas de leur fils George, deuxième dans l'ordre de succession. Seulement voilà : selon plusieurs témoignages, les parents de l'enfant seraient en profond désaccord avec le roi Charles III quant à l'implication du petit garçon de neuf ans.

    Alors que le père de William et Harry aurait exprimé son souhait de voir George tenir un rôle de premier plan, ses parents, eux, seraient plus réticents. Selon les informations du New York Post, cela aurait créé "des désaccords" entre Buckingham Palace et les anciens époux Cambridge. En effet, tous deux auraient demandé à ce que leur fils ne soit pas "surexposé", craignant "trop de pression" sur ses épaules. Ils auraient notamment estimé que cela pourrait faire "trop" pour le grand frère de Charlotte et Louis. Reste à voir qui aura le dernier mot... ETC….

    Kate Middleton au banquet de Charles III : ce détail qui intrigue
    Somptueuse, époustouflante, ravissante... les mots n'ont pas manqué à la presse cette semaine pour qualifier l'apparition féérique de la princesse Catherine de Galles lors du banquet d'État donné en l'honneur du président Sud-Africain, Cyril Ramaphosa. Pour le magazine Hello!, un détail de sa tenue a toutefois posé question...

    Un probable faux-pas vestimentaire. Lorsque Catherine (Kate) Middleton est apparue au banquet d'État le 22 novembre dernier, l'assemblée a été époustouflée par la prestance et l'élégance de la princesse de Galles. Vêtue d'une robe de l'une de ses stylistes favorites, Jenny Packham, l'épouse du prince William a multiplié les clins d'oeil à la princesse Diana et à la reine Elizabeth II. Kate portait notamment des boucles d'oreilles ayant appartenu à la mère de son époux, les mêmes qu'elle arborait dimanche 13 novembre 2022, lors du Remembrance Sunday. Un mystère demeure : la princesse les a-t-elle portées dans le bon sens ?

    Les bijoux en question sont formées d'une boucle non fermée constellée de diamants de différentes coupes, avec, au centre, un petit groupe de pierres taillées en marquise, d'où pend une simple perle. Les observateurs attentifs ont remarqué, comme le rapporte Hello !, qu'entre les photos du Remembrance Sunday, et celles du banquet d'État, les boucles d'oreilles avaient été inversées ! Erreur de pose ? L'hebdomadaire a analysé la situation : il semblerait en fait que les boucles d'oreille de lady Diana peuvent être portées dans un sens ou dans un autre sans qu'il y ait de véritable différence. La princesse de Galles n'a donc fait aucune erreur avec sa tenue de banquet ! 

    KATE MIDDLETON ET WILLIAM :

    CETTE CRAINTE AU SUJET DE LEUR FILS GEORGE.

    LIEN : ttps://actu.gala.fr/l_actu/news_de_stars/kate-middleton-et-william-cett
    Le prince George, âgé de neuf ans, assumera le rôle de page d’honneur lors du couronnement de Charles III, le 6 mai prochain. Toutefois, Kate et William ont émis quelques craintes à ce sujet.

    Un moment historique. Le prince George aura un rôle important lors du couronnement de son grand-pèreCharles III, le 6 mai prochain. Le garçon de neuf ans assumera la fonction de page d’honneur. En pratique, il aidera à porter les robes du monarque à l’entrée et à la sortie de l’abbaye de Westminster. Pour accomplir cette tâche, le garçonnet sera accompagné par trois autres enfants, plus âgés. Malgré leurs inquiétudes, Kate Middleton et le prince William ont accepté qu’il occupe ce rôle.

    L’experte Ingrid Seward indique dans le Mirror, jeudi 6 avril, que "William et Catherine ont mûrement réfléchi avant d'exposer George à cette situation", car "le prince George est timide en public". Toutefois, "après en avoir longuement discuté avec lui, ils ont tous convenu qu'il le regretterait s'il ne le faisait pas", précise la spécialiste de la famille royale. Selon elle, le destin de George "est de participer à de nombreux événements royaux""Il ne se souviendra d'aucun détail, mais il se rappellera qu'il était là. Dans les années à venir, George gardera un merveilleux souvenir de ce grand moment", assure Ingrid Seward.
    Le prince George, lors du service de Noël à Sandringham, le 25 décembre 2022.  Tim Rooke//SIPA

    >> PHOTOS - Prince George : son adorable passion pour le sport
    Le prince George, victime de moqueries ?
    Nonobstant, cette fonction pourrait se révéler traumatisante pour le jeune garçon. En effet, si cette tâche n’est pas particulièrement difficile, George "sera sur le devant de la scène" et "les yeux du monde entier seront braqués sur lui pendant toute la durée de la procession". De plus, l’experte fait savoir qu’il "sera vêtu d'une tenue flamboyante qui risque de le démanger, de le serrer et de le mettre mal à l’aise". En outre, Ingrid Seward estime qu’il pourrait être la cible des railleries de certains de "ses amis".  ETC….
     

    M

    MACHU PICHU

    LES INCAS N'AURAIENT PAS CHOISI LE SITE DU MACHU PICCHU PAR HASARD
    LIEN :
    Les Incas n'auraient pas choisi le site du Machu Picchu par hasard (geo.fr)

               Après avoir mené une vaste étude, des géologues affirment que l'emplacement du Machu Picchu n'a pas été choisi au hasard par les Incas. Cette région du Pérou est caractérisée par la présence de failles tectoniques qui auraient facilité la construction du sanctuaire.

    Bâti il y a plus de 500 ans par les Incas, le Machu Picchu est considéré comme l'un des plus importants sites archéologiques de l'Amérique latine mais aussi comme une merveille d'architecture. Etendu sur une trentaine d'hectares, il se dresse dans une région reculée du Pérou, à cheval entre deux sommets de la cordillère des Andes, à quelque 2.400 mètres d'altitude.

    Malgré son accès difficile, le site est connu pour s'intégrer parfaitement dans ce paysage spectaculaire, suscitant la fascination des archéologues. Toutefois, depuis des décennies, un mystère demeure : pourquoi les Incas ont-ils choisi de construire leur sanctuaire dans un endroit aussi inaccessible ? Une équipe de géologues pense avoir trouvé la réponse.

    "La localisation du Machu Picchu n'est pas une coïncidence", a affirmé Rualdo Menegat, de l'université fédérale du Rio Grande do Sul au Brésil. Durant la réunion annuelle de la Geological Society of America, le 23 septembre dernier, ce chercheur a présenté les résultats d'une analyse détaillée menée sur l'environnement du sanctuaire inca.

    Cette étude a permis de conclure que le Machu Picchu aurait été construit à cet endroit en raison des failles tectoniques qui le traversent. "Il aurait été impossible [pour les Incas] de construire un tel site dans les hautes montagnes si le substrat n'avait pas été fracturé" à cause de l'activité géologique, a poursuivi le spécialiste dans un communiqué

    Un X sous le Machu Picchu

    Rualdo Menegat et ses collègues ont utilisé des mesures prises sur le terrain et via l'imagerie satellite pour révéler les fractures et failles situées sous le monument classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1983. Cette analyse a permis de constater que les fissures varient grandement en terme de taille, de fractures minuscules visibles sur des pierres à un motif étendu sur 175 kilomètres de long.

    Plus important, les géologues ont découvert que les fractures et failles sont réparties selon différents ensembles et qu'elles ne montrent pas toute la même orientation. Alors que certaines s'étendent du nord-est au sud-ouest, d'autres courent du nord-ouest au sud-est. Sur le terrain, elles se recoupent ainsi en formant un X qui, selon l'équipe, tombe juste sous le site du Machu Picchu.

    A partir de la cartographie, Rualdo Menegat suggère que les secteurs urbains, les champs agricoles environnants, de même que les bâtiments et les escaliers, seraient tous orientés le long des failles majeures. "La disposition reflète clairement le réseau de fractures situé sous le site", a affirmé le géologue. Plus qu'un symbole, cette particularité aurait conféré des avantages non négligeables aux Incas.

    Des pierres plus abondantes

    L'activité géologique de la région aurait permis aux constructeurs de disposer de pierres abondantes et plus faciles à façonner. Lorsque les failles s'activent, elles poussent en effet les matériaux situés en profondeur à se déplacer, ce qui génère de grandes quantités de roches fracturées et plus fragiles. "Cela diminue grandement l'énergie nécessaire pour les sculpter", a précisé le chercheur.

    Sur ces blocs de roche intégrés aux structures du Machu Picchu, on peut voir les traces de l'activité du réseau de fractures et de failles tectoniques. Rualdo Menegat

    En outre, cet environnement aurait également fourni une source immédiate d'eau. "Les failles tectoniques de la zone canalisaient l'eau issue de la fonte et l'eau de pluie directement jusqu'au site", tout en permettant de le drainer en cas d'orages intenses fréquents dans la région, a-t-il poursuivi. Enfin, l'altitude aurait aidé à isoler le Machu Picchu et le protéger des avalanches et des glissements de terrain.

    "Les fractures pré-existantes ont aidé à protéger [le site] et ont contribué à sa préservation remarquable", a conclu Rualdo Menegat. Si le Machu Picchu demeure l'une des plus célèbres réalisations des Incas, il ne s'agirait pas d'un cas unique. Selon des analyses similaires, d'autres cités incas dont celle d'Ollantaytambo, de Pisac et de Cusco, auraient également été bâties à l'intersection de failles géologiques.

    Plus de cinq siècles après sa construction, la difficulté d'accès ne suffit plus à protéger le Machu Picchu, victime notamment du tourisme de masse. En mai dernier, le gouvernement péruvien a décidé de restreindre le nombre de touristes accédant au sanctuaire. Il planche cependant sur un projet controversé d'aéroport international situé à moins de 100 km du site.   ETC… 

    MAYA 

    QUI ÉTAIT CETTE FEMME ÉTRANGÈRE DONT LE SQUELETTE A ÉTÉ RETROUVÉ DANS LA CITÉ MAYA DE PALENQUE ?
    LIEN :
    Qui était cette femme étrangère dont le squelette a été retrouvé dans la cité maya de Palenque ? (geo.fr)

                Des archéologues ont analysé le squelette d'une femme préhispanique découvert à Palenque, au Mexique. Les données récoltées révèlent qu'elle serait décédée avant ses 50 ans entre les années 800 et 850 apr. J.-C.

    Un squelette récemment retrouvé à Palenque, dans l'État mexicain du Chiapas, aurait appartenu à une femme étrangère, révèle une analyse réalisée dans le cadre du Projet archéologique de Palenque (PAP), diligenté par le ministère fédéral de la Culture. Une équipe de chercheurs, composée de l'ostéoarchéologue Luis Núñez Enríquez et des anthropologues physiques Miriam Camacho Martínez et Lucía López Mejía, ont achevé la première analyse détaillée des restes de "Lady SAS", le nom donné au squelette d'une femme préhispanique découvert en mai dernier dans cette zone archéologique, détaille sur son site l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH). 

    Ces travaux révèlent des données importantes sur la façon dont vivaient les peuples à cette époque, leur alimentation, leur physionomie et même les maladies dont ils souffraient. Les analyses effectuées entérinent les hypothèses initiales des archéologues, quant au fait qu'il s'agit d'un individu de sexe féminin décédé de causes naturelles, entre 45 et 50 ans. Elle serait décédée entre les années 800 et 850 apr. J.-C. Selon les chercheurs, "Lady SAS" aurait été une étrangère dans l'ancien royaume, malgré le fait qu'elle ait été enterrée dans une zone proche du noyau urbain du site.  

    Des pierres incrustées dans ses dents

    "Les sépultures humaines de Palenque sont généralement situées à l'intérieur des temples ou dans les zones d'habitation, et l'espace où nous avons retrouvé ce squelette - un atelier de taille lithique - n'est ni l'un ni l'autre. Une possibilité est qu'il soit associé à cette activité, et que ceux qui travaillaient dans l'atelier aient décidé de l'enterrer là-bas", avance l'INAH, dans son communiqué.

    ⋙ Quelles sont les différences entre les Mayas, les Incas et les Aztèques ?

    Lors de sa découverte, l'une des caractéristiques les plus frappantes de "Lady SAS" était une série de pierres vertes incrustées sur quatre de ses dents de devant et sur une canine. Le nettoyage de ses os a également mis au jour une perle de pierre verte, cachée sous sa mâchoire, qui s'est probablement déplacée avec le temps.

    Des modifications physiques

    Concernant la symbolique de ces incrustations et le limage de certaines de ses dents, il est peu probable que cela relève de son statut social. À Palenque, "des complexes 'populaires' ont été fouillés dans lesquels se trouvent des squelettes qui ont également des dépôts, des incrustations et des modifications dentaires", notent les archéologues. Outre ces particularités sur sa dentition, le crâne de "Lady SAS" présentait une grande entaille derrière, ce qui laisse penser qu'il a été volontaire déformé pour être allongé.

    "L'ethnographie nous montre que de nombreuses sociétés comme en Afrique ou en Amérique du Sud, pratiquent le limage dentaire et la déformation de la tête, reflétant des codes pour les personnes d'une même ethnie ou qui exercent le même métier", commente l'ostéoarchéologue Núñez Enríquez.

    Le squelette de "Lady SAS" avait été retrouvé dans le cadre du "sauvetage de la zone sanitaire" de Palenque, au cours de travaux du Programme d'amélioration des zones archéologiques (Promeza), réalisés dans le cadre des travaux d'accompagnement à la construction du train Maya. ETC…. 

    MAYA

    AU GUATEMALA, UNE STÈLE RÉVÈLE LES ORIGINES DE L'ÉCRITURE MAYA
    LIEN :
    Au Guatemala, une stèle révèle les origines de l'écriture maya (geo.fr)

                Une stèle sculptée datant d'environ 2.000 ans, découverte au Guatemala, donne des indications sur la naissance de l'écriture dans la culture maya qui a dominé le sud du Mexique et une partie de l'Amérique centrale, a révélé mardi une équipe de chercheurs.

    La stèle, référencée sous le numéro 87, a été découverte en septembre 2018 sur le site archéologique Tak'alik Ab'aj, dans la commune d'El Asintal, à 125 km au sud-ouest de la capitale Guatemala. Elle date d'environ 100 avant J.C. "La grande importance de la stèle 87, c'est qu'elle est un exemple précocw du développement de l'écriture en Mésoamérique", a expliqué l'épigraphe allemand Nikolai Grube depuis Mexico, dans une vidéoconférence diffusée au Palais national de la culture, en présence du président guatémaltèque Alejandro Giammattei. Même s'il n'a pas été possible d'arriver à une "lecture linguistique" des caractères, le chercheur a expliqué que la figure sur la stèle d'un dirigeant avec son nom et ses titres met en évidence "un texte maya précoce".

    Tak'alik Ab'aj était une citée habitée par les Olmèques (1.500 avant J.C. - 100 après J.C) et par les Mayas (800 à 300 avant J.C). Les Olmèques ont ensuite disparu et les Mayas ont poursuivi leur développement culturel. L'archéologue guatémaltèque Christa Schieber, coordinatrice du site, estime que Tak'alik Ab'aj a joué un rôle de "laboratoire" pour des "expériences" d'écriture qui ont ensuite évolué. En 2012, des archéologues guatémaltèques avaient annoncé la découverte à Tak'alik Ab'aj de la tombe d'un roi qui aurait pu favoriser la transition culturelle entre Olmèques et Mayas, entre 700 et 400 avant J.C.

    La civilisation maya a connu son apogée à l'époque dite classique (250-900 après J.C) en Mésoamérique, région qui comprend le sud du Mexique, le Guatemala, le Salvador, le Honduras et le Belize. ETC…. 

    MAYA

    DES ARCHÉOLOGUES DÉCOUVRENT LES RUINES D'UN VASTE PALAIS MAYA AU MEXIQUE
    LIEN :
    Des archéologues découvrent les ruines d'un vaste palais maya au Mexique (geo.fr)

               Dans la cité antique de Kulubá au Mexique, des archéologues ont mis au jour les ruines d'un vaste bâtiment de six mètres de haut et de cinquante mètres de large. Il s'agirait d'un palais construit il y a plus de 1.000 ans et utilisé par l'élite de la civilisation maya.

    Dans la jungle du Mexique, des ruines mayas viennent de ressortir de l'oubli. Des archéologues ont annoncé avoir découvert un bâtiment jusqu'ici inconnu dans la cité antique de Kulubá. Localisé à quelque 150 kilomètres de Cancún dans le Yucatán, ce site archéologique est connu depuis les années 1930 mais ce n'est que récemment que des fouilles approfondies ont pu y être démarrées.

    Les spécialistes supposent que Kulubá entretenait des liens importants avec les cités mayas d'Ek’ Balam et surtout de Chichén Itzá située à une centaine de kilomètres de là. Une hypothèse que les récentes découvertes réalisées par l'Institut national d'anthropologie et d'histoire mexicain (INAH), dont celle du nouvel édifice, semblent confirmer.

    Un palais occupé dès 600

    Les ruines mises au jour appartiennent à un bâtiment étendu sur six mètres de haut, environ 55 mètres de long et 15 mètres de large. Si les fouilles sont encore en cours pour tenter d'excaver ses murs, les archéologues ont réussi à collecter de premières informations sur l'édifice. D'après l'INAH, il s'agirait d'un palais construit il y a plus de 1.000 ans qui aurait compté au moins six chambres ainsi que des escaliers.

    L'analyse des structures et de matériau découverts sur place suggèrent que le site aurait connu deux phases d'occupation : une première durant le Classique tardif (entre 600 et 900 de notre ère) et une seconde durant la fin de la période classique (entre 850 et 1000). Une chronologie qui semble correspondre à celle de Chichén Itzá, devenue entre 800 et 900, l'une des cités les plus importantes de la région.

    "Nous avons trouvé des preuves d'une architecture et de céramiques similaires à celles de Chichén, de l'obsidienne de sources similaires à celle de Chichén ainsi qu'une technique de peinture murale très similaire à celle utilisée à Chichén Itzá", explique dans une vidéo, Alfredo Barrera Rubio, archéologue qui a dirigé les recherches sur place.

    Autant de découvertes qui laissent penser que Kulubá était une enclave de la célèbre cité maya. En plus du palais qui aurait été fréquenté par l'élite de la société, les archéologues ont mis en évidence quatre autres structures dans la zone nommée "groupe C" : deux habitations, un autel et une structure ronde qu'ils pensent être un four.

    En plus du palais, d'autres structures ont été mises au jour sur le site de Kulubá, parmi lesquels ce "temple des U".  Mauricio Marat/INAH

    Ils ont également exhumé une sépulture contenant plusieurs squelettes quasiment complets. Des examens sont en cours pour tenter de déterminer le sexe, l'âge, les pathologies ainsi que le mode de vie et les activités des défunts. Néanmoins, les fouilles ne font que commencer sur le site de Kulubá, a confirmé Alfredo Barrera Rubio.

    Un site à protéger et restaurer

    "Nous commençons à peine à mettre au jour l'une des plus grandes structures du site", a-t-il souligné. "Nous en savons très peu sur les caractéristiques architecturales de cette région, le nord-est du Yucatán". Grâce à cette découverte, les archéologues espèrent ainsi en apprendre davantage sur l'architecture de la cité antique de même que sur sa société.

    L'un des objectifs est également de protéger et restaurer cet héritage culturel soumis aux éléments et situé non loin d'une région très touristique au Mexique. Les spécialistes planchent actuellement sur la possibilité de reboiser des zones rasées au cours de précédentes fouilles afin de protéger les ruines d'éventuels dommages causés par le vent et le soleil.  ETC… 

    MAYAS, TOLTÈQUES, AZTÈQUES...

    QUI ÉTAIENT LES PEUPLES DE LA MÉSO-AMÉRIQUE ?
    LIEN :
    Mayas, Toltèques, Aztèques... Qui étaient les peuples de la Méso-Amérique ? (geo.fr)

               Pourquoi est-il si difficile d’appréhender les sociétés préhispaniques ? Parce qu’on a trop longtemps cherché à analyser leur monde à partir du nôtre, explique Christian Duverger, archéologue et spécialiste de l’ancien Mexique. C’est pour cela qu’il nous reste encore tant à découvrir. Et à comprendre.

    GEO Histoire : Mayas, Aztèques, Toltèques... On regroupe aujourd’hui ces civilisations sous l’appellation de peuples de la «Méso-Amérique». Pourquoi ? De quoi s’agit-il ?

    Christian Duverger : Le terme a été inventé par l’anthropologue allemand Paul Kirchhoff en 1943. La Méso-Amérique est un territoire qui s’étend du tropique du Cancer, au nord, jusqu’à l’isthme de Panama, au sud. Dans cette zone géographique cohabitaient des peuples qui s’exprimaient en nahuatl, en maya ou encore en otomi… Ils circulaient librement, sans contrainte de frontières, et partageaient une culture commune. Ils avaient, en effet, des pratiques sociales, religieuses et cultuelles identiques. Une des conditions de cette convivialité était que tout le monde parlait les langues les plus importantes de la Méso-Amérique. Il est illusoire de vouloir dresser une carte linguistique de cette région, parce qu’en un même endroit on utilisait plusieurs idiomes.

    ⋙ Quiz de culture générale : connaissez-vous la mythologie maya ?

    Notre méconnaissance et notre incompréhension de ce monde viennent du XIXe siècle. Les premières études américanistes sérieuses sont postérieures à 1875. A cette époque, l’Europe se constituait en Etats-nations. Et les chercheurs ont voulu à tout prix transposer le modèle occidental à la Méso-Amérique. Dans une vision «balkanisée» du monde, ils ont défini un peuple en fonction d’un territoire et d’une langue.

    Pour ajouter à la confusion, la réflexion sur ces sociétés anciennes s’est également confondue avec le commerce de l’art. Les marchands d’exotisme, à la suite de quelques scientifiques qui s’étaient déjà aventurés sur ce terrain, ont inventé la «mosaïque des cultures». Pour eux, à chaque vallée correspondait une civilisation. Et comme on a une vallée tous les 50 kilomètres, on s’est retrouvé avec un catalogue de cultures fantaisistes : Tépanèques, Zapotèques, Mixtèques, Mazatèques... Alors que partout, chez les Mayas, les Aztèques ou les Toltèques, le nom importait peu. N’avait de sens, dans le monde préhispanique, que le nom de la ville que vous habitiez : si vous habitiez Cacaxtla, vous étiez un Cacaxteca, si vous viviez à Mexico, un Mexica.

    Tous ces peuples étaient, à l’origine, des tribus nomades. Sait-on à quel moment elles se sont fixées, pour fonder les grandes cités-Etats ?

    Il est difficile de répondre avec une grande précision à cette question. Avec prudence, je dirais que les tribus se sont sédentarisées vers 1500 ans avant notre ère. C’est-à-dire trois siècles avant l’apparition de l’écriture en Méso-Amérique. Les premiers glyphes connus à ce jour remontent à 1200 ans avant Jésus-Christ. Entre ces deux dates, on ne sait pas comment cela s’est passé. Y a-t-il des tentatives, des tâtonnements ? Rien ne nous permet de le savoir avec certitude. Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’auparavant il s’agissait de groupes nomades, moyennement nombreux pour des raisons logistiques : de 30 à 80 personnes, c’est-à-dire juste au-dessus du niveau familial. Au moment où apparaissent les premiers écrits, on s’aperçoit qu’ils étaient constitués en sociétés déjà très développées et hiérarchisées, avec des savoir-faire et des connaissances : ils savaient chasser, pêcher, et ils maîtrisaient l’agriculture. 

    Quatre-vingt-quinze pour cent des glyphes ont été déchiffrés. Que racontent les premières écritures ?

    Chez les peuples précolombiens, l’écriture sert d’abord à rédiger le pacte «juridique» – pour utiliser un terme anachronique –, qui légitime la présence d’un clan sur un territoire. La prise de possession, pour ces anciens nomades, est essentielle. L’implantation se déroule toujours selon le même processus. Ils commençaient par creuser un trou dans la terre pour y déposer des offrandes, suivant une codification précise. Au-dessus de l’offrande, ils construisaient un «marqueur», c’est-à-dire une construction qui servait à rappeler leur arrivée à cet endroit aux générations futures.

    Au départ, il s’agissait d’un tumulus, sur lequel serait ensuite érigée une pyramide. Celle-ci recevait des inscriptions disant, en substance : « Nous, peuple Untel, nous nous sommes installés à cet endroit, en telle année, et nous avons décidé de l’appeler ainsi.» Grâce à ces inscriptions, tout le monde connaissait l’histoire de la cité. Elles relatent également les récits légendaires, comme la création du monde. Enfin, on y trouve les acteurs de la fondation de la ville, des listes de souverains ou de rois-prêtres.

    Comment les cités-Etats se sont-elles organisées ? Leurs structures sont-elles comparables à celles de l’Antiquité grecque ? 

    Il faut bien garder en tête que le monde préhispanique est unique. Les Méso-Américains ont quelque chose d’à la fois très beau et très particulier : ce sont des sédentaires qui n’ont pas oublié qu’ils ont été nomades. Et ils ont organisé leur société de façon à conserver un peu de nomadisme dans leur vie. On le constate en observant les plans de leurs villes : au centre, il y a toujours une pyramide, qui rappelle l’offrande faite aux dieux au moment de leur installation. Autour de celle-ci, s’organisent d’autres pyramides, des temples, des sanctuaires et des palais. Viennent ensuite les quartiers d’habitation. Ces derniers ne sont pas forcément proches les uns des autres. Contrairement à nos cités médiévales, où les maisons étaient agglutinées, les villes précolombiennes utilisaient beaucoup l’espace. Enfin, au-delà des quartiers résidentiels, les Méso-Américains conservaient un espace de nature à l’état sauvage. On y trouvait ni habitation ni culture. Quant aux champs, ils se situaient au-delà de ce no man’s land. Le paysan aztèque devait marcher pendant une demi-heure pour se rendre à son champ – c’est le cas minimal qu’on puisse observer, le maximum étant une heure et demie. Obligé de traverser cette zone à l’état sauvage, l’homme – seuls les hommes travaillaient la terre, les femmes restaient au foyer pouvait chasser, faire de la cueillette et retrouver des pulsions de son passé migratoire. Cette persistance du nomadisme dans l’imaginaire des Méso- Américains se retrouve aussi dans leurs rites funéraires. Ils enterraient leurs morts avec de la boisson et de la nourriture. Ils croyaient en effet que le défunt avait besoin de provisions pour migrer jusqu’au pays des morts. Son voyage sous terre durait quatre ans. C’est un au-delà de nomades.

    Maïs, avocat, pomme de terre, ou encore tomate (qui vient du mot nahuatl tomatl), courants sur nos tables aujourd’hui, n’ont pas seulement été cultivés, mais aussi élaborés par les Méso-Américains. Etaient-ils des maîtres en agriculture ?

    Leur agriculture est, en tout cas, remarquable en ce sens que tout a été prévu pour éviter l’effort aux hommes. Le maïs, par exemple, la base de l’alimentation chez eux, demande un minimum de travail au paysan. Pour ensemencer sa milpa, son champ, le cultivateur précolombien fait un trou dans la terre avec un bâton. Il y jette la graine. Et c’est tout ! Ensuite, le maïs se débrouille. On ne le repique pas. On ne désherbe pas, puisque les mauvaises herbes ne dépassent pas 40 centimètres. On ne se baisse pas pour récolter, l’épi poussant à hauteur d’homme. Enfin, vous obtenez une productivité extraordinaire : pour un grain semé, vous récoltez 80 graines ! Or le maïs n’est pas un don de la nature, c’est le résultat d’un travail de sélection des plants, une construction «génétique», comme on dirait aujourd’hui, des Méso-Américains. Même chose pour la tomate qui a été travaillée pour obtenir, à partir de la même souche végétale, deux autres plantes.  ETC…. 

    MARS

    UNE ÉTRANGE ROCHE AVEC DES POINTES ALIGNÉES ET PARALLÈLES PHOTOGRAPHIÉE SUR MARS
    LIEN : Une étrange roche avec des pointes alignées et parallèles photographiée sur Mars (futura-sciences.com)       

               Dans le fond du cratère Gale, Curiosity a capturé un panorama a priori désormais banal de la surface de Mars. Sauf qu’en zoomant, on découvre que certains blocs portent d’étranges couronnes d’aiguilles…

    Mais quelle est encore cette étrange formation géologique que nous délivre le rover Curiosity ? Dans le cratère Gale, le rover a en effet capturé un paysage sableux, jonché d'une multitude de blocs à moitié ensevelis. L'aspect finement lité des blocs fait de suite penser à des roches d'origine sédimentaire. Jusque-là, rien d'extraordinaire. Mais en zoomant un peu sur l'image, on se rend compte que de nombreux blocs présentent des sortes de petites protrusions étrangement alignées de manière régulière. L'un des blocs semble même porter une couronne de fines aiguilles ! Difficile de donner la dimension de la structure mais l'ombre portée souligne bien la finesse de ces baguettes qui semblent sortir de la roche.

    Mais qu'est-ce donc encore que cette fantaisie géologique martienne ? À ma connaissance, rien de semblable n'a été observé sur Terre, mais il faut bien souligner que les conditions terrestres ne sont pas les mêmes que celles de la Planète rouge. En attendant une explication de la part des experts travaillant sur la géologie de Mars, il est cependant possible de faire quelques suppositions, en considérant d'ailleurs les récentes découvertes de Curiosity. 

    IMAGE DU PAYSAGE MARTIEN CONTENANT DES BLOCS BIEN LITÉS, CERTAINS POSSÉDANT DES PROTRUSIONS EN FORME D'AIGUILLES © NASA/JPL-CALTECH/MSSS/NEV-T

    Une étonnante régularité

    Premièrement, les protrusions s'alignent à chaque fois sur un même plan stratigraphique, ce qui veut dire qu'elles suivent exactement une ancienne surface de dépôt sédimentaire. Or, on sait que le fond du cratère Gale a un jour été occupé par un lac, au fond duquel se sont déposés des sédiments, produisant ces roches litées. Ces protrusions semblent donc en lien avec cet environnement lacustre passé. Mais quelle est donc leur origine ? Des galets déposés sur le fond sédimentaire ? Cette option ne semble cependant pas en accord avec la finesse et surtout, la régularité d'espacement des aiguilles, et le fait qu'elles soient parallèles les unes aux autres. Cette régularité fait en effet penser au résultat d'un phénomène dynamique. Or, l’un des phénomènes dynamiques typiques des environnements lacustres est... la houle. Un phénomène capable de s'imprimer dans les sédiments du fond sous la forme de petites rides bien parallèles. Souvent observées sur Terre dans l'ancien comme dans l'actuel, elles ont également été observées sur Mars récemment, justement dans le cratère Gale.  ETC…

    MAYA (RITE DE LA MESSE)

    MEXIQUE : LE NOUVEAU RITE “MAYA” DE LA MESSE (1)
    LIEN :
    Mexique : le nouveau rite “maya” de la messe (1) - FSSPX.Actualités / FSSPX.News

               Comme il a été rapporté dans une brève récente, un rite “maya” de la messe est en préparation au Mexique. L’étude est déjà avancée et un projet a vu le jour. Un groupe d’évêques mexicains s’est en effet réuni dans le diocèse de San Cristóbal de las Casas avec Mgr Aurelio Garcia Macias, sous-secrétaire du Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements pour y travailler.

    Préparé au mois de février, le projet sera soumis aux évêques mexicains avant d’être envoyé à Rome au mois de mai. Avant de prendre connaissance du texte, il n’est pas inutile de connaître le contexte.

    Le diocèse de San Cristóbal de las Casas

    Le diocèse a été pendant des décennies sous la surveillance de Rome. En cause le syncrétisme, des prises de décision communautaire, l’activisme politique de gauche et l’ordination de centaines de diacres permanents auxquels leurs épouses sont associées, pour réaliser une « église autochtone ».

    Mgr Samuel Ruiz Garcia, évêque du diocèse de 1960 à 2000, a été à l’origine du mouvement. Mgr Felipe Arizmendi Esquivel, créé cardinal en 2020, évêque du diocèse de 2000 à 2017, a poursuivi dans la ligne de son prédécesseur, ce qui a suscité nombre d’inquiétudes à Rome.

    Le cas des diacres permanents associés à leurs épouses

    En 2000, le Vatican a demandé que, lors de l’ordination des diacres permanents, l’évêque n’impose pas les mains sur la tête de l’épouse, comme c’était la pratique. En 2005, la Congrégation pour le culte divin a suspendu « les ordinations de diacres permanents jusqu’à ce que le problème idéologique sous-jacent ait été résolu » et que le concept de célibat sacerdotal soit renforcé.

    De plus « la formation de candidats au diaconat permanent devait être interrompue ». Le diocèse comptait alors 340 diacres permanents mariés et un quart de ce nombre de prêtres : les paroisses étaient surtout dirigées par des diacres permanents et leurs épouses. En 2007, Rome a demandé de supprimer de l’annuaire du diocèse l’indication que ces diacres pourraient devenir prêtres mariés.

    Les encouragements du pape François

    Le cardinal Arizmendi raconte comment, dès 2013, il a été encouragé par le nouveau pape. François lui a dit que le diaconat permanent pouvait être une solution très opportune dans les communautés indigènes et qu’il fallait l’encourager. C’est ce que recommande Querida Amazonia, n° 92.

    Quelques mois après le prélat a expliqué que « nous avons été autorisés à poursuivre ces ordinations ». François a ainsi encouragé un diaconat permanent indigène avec des épouses considérées comme co-diacre, mais il a aussi encouragé le développement d’un rite indigène.

    Les éléments généraux derrière le nouveau projet

    Plusieurs éléments figurent dans le synode Amazonien de 2019 : renforcement du rôle liturgique des femmes (vers un diaconat féminin), rôle prépondérant des diacres indigènes mariés (vers les prêtres mariés) et une inculturation liturgique mêlée d’éléments idolâtres (cf. culte de la Pachamama). Quant à l’ancienne religion maya, elle est imprégnée de polythéisme, d’animisme, de la croyance en la communication avec les ancêtres, voire de sacrifices humains.

    Le rite “maya” tel qu’il est déjà pratiqué dans le diocèse de San Cristóbal de las Casas

    Il existe déjà une inculturation avancée de rites mayas, approuvée par l’évêque local. Un certain nombre de ces éléments doivent être intégrés dans le projet en cours.

    Encensement de l’autel par des femmes

    C’est une ancienne fonction des femmes mayas que d’encenser des objets tels que l’autel maya ; cette fonction est reprise à la messe, avec le même type de brûleur à encens : des femmes encensent l’autel à différents moments de la messe avec un encensoir maya.

    Les danses rituelles

    La culture maya use de danses rituelles : celles-ci sont prévues à la fin de la messe. Ces danses sont considérées comme des moyens de communiquer avec les dieux et les esprits. Le site World History explique : « Les rituels de danse étaient pratiqués pour communiquer avec les dieux. Les danses comportaient des costumes somptueux représentant les visages des divinités. (…) Les Mayas pensaient qu’en s’habillant et en agissant comme un dieu, ils pourraient communiquer avec lui ».

    La Terre, « déesse mère »

    Le cardinal Arizmendi explique : « Dans la “théologie indienne”, la terre est essentielle, ils la connaissent sous le nom de Déesse Mère. Elle a sa propre personnalité. Elle est sacrée. Elle est le sujet avec lequel on parle et que l’on vénère. La terre est la fécondité divine. Les plantes, en particulier le maïs, sont la chair des dieux qui a été donnée à l’homme pour sa subsistance. »

    Syncrétisme et indifférentisme religieux

    La renaissance des pratiques et symboles mayas est perçue comme un retour aux traditions « précolombiennes », autrement dit, païennes. Mais pour la théologie indienne, il n’y a pas de contradiction avec le catholicisme. Un auteur écrit que : « Mgr Ruiz a souligné que le Dieu vénéré dans la théologie indienne n’était pas différent du Jésus vénéré dans le catholicisme ».

    Le même auteur décrit l’incorporation d’anciens rituels religieux aux rites catholiques : « Certains ont incorporé des éléments tels que l’eau, le feu, des couleurs ancestrales, qui n’ont rien à voir avec les prières de l’Eglise catholique : on évoque non seulement un Dieu chrétien, mais aussi la terre, les montagnes, l’eau, la lune, le soleil, parmi d’autres… »

    Le rôle liturgique des femmes

    Il se manifeste par l’inclusion des épouses dans l’ordination des diacres permanents. L’épouse, écrit Mgr Arizmendi, « reste aux côtés du diacre tout au long de la cérémonie, et joint sa main à celle de son mari au moment de la promesse d’obéissance ». En outre « elle reçoit, avec son mari, le livre des Evangiles. Elle apporte son aide en tant que ministre extraordinaire de la communion. Et dans les célébrations ordinaires, elle encense l’autel, les évangiles, les images, les ministres et les fidèles ».

    De plus, « nous avons autorisé deux femmes à administrer le baptême et à présider la célébration du mariage lorsqu’il n’y a pas d’autres ministres » : l’une des revendications du Chemin synodal…

    L’autel maya

    C’est un autel dédié aux dieux et aux croyances de la religion maya. On trouve déjà ces autels dans les églises de la région et lors de nombreuses cérémonies religieuses. Mgr Arizmendi écrit : « En certains endroits, il est de coutume de faire, devant l’autel, l’“autel maya”, avec des fleurs et des bougies colorées, selon les quatre directions de l’univers, avec des fruits de la terre ».

    Chaque couleur a une signification spécifique, quatre d’entre elles représentant les points cardinaux. A un moment donné, la congrégation s’incline vers le centre de l’autel qui comporte deux bougies censées représenter le Christ, même si ces bougies ont également d’autres significations.

    Mgr Arizmendi explique : « Nous avons encouragé l’inculturation de l’adoration du Saint-Sacrement à l’“autel maya” ». Il y a les « symboles à cet “autel”, de la présence eucharistique de Jésus ». Dans la culture maya, « Dieu est invoqué comme le Cœur du Ciel et le Cœur de la Terre » ; or, explique le cardinal : « Jésus unit le ciel et la terre, car il est Dieu et homme ».

    Allumage des cierges

    « Le prêtre qui préside la célébration annonce à la communauté que la prière universelle sera faite selon la modalité de l’allumage des cierges selon la tradition des ancêtres », écrit Mgr Arizmendi. Selon la tradition maya, il est possible de communiquer ainsi avec ses ancêtres. Avant le début de la messe, on prépare un endroit devant l’autel où les bougies seront allumées.

    Le nombre de bougies varie en fonction de l’objet de la prière. Le directeur – toujours un laïc – invite les gens à prier, tandis que la musique traditionnelle est jouée à la harpe, au violon et à la guitare. Tous les participants s’agenouillent. Une femme encense les bougies, puis l’officiant les allume. Le prêtre se place devant l’endroit où se trouvent les bougies, s’agenouille et prie avec le chef.

    Danse rituelle

    « À la fin de l’homélie, écrit le cardinal, une danse rituelle peut être exécutée. Il s’agit d’un léger mouvement du corps et des pieds qui peut se faire en une ou trois danses. »

    Certains de ces éléments étaient présents dans la messe papale du 15 février 2016, célébrée par François lors de sa visite dans le diocèse de San Cristóbal de las Casas : le pape François a encensé l’autel avec deux épouses de diacres, qui avaient toutes deux des encensoirs mayas à la main, sous le regard de leurs maris, deux diacres permanents indigènes. Il y a eu aussi une danse rituelle.

    Le lecteur sera peut-être éberlué par cette inculturation échevelée qui introduit les éléments d’une culture profondément païenne, et qui ne peut que – au minimum – entretenir une confusion délétère, mais tend bien plutôt, quelle que soit l’intention des auteurs, à un rite qui n’a plus rien de catholique et qui n’est que pur syncrétisme. ETC…. 

    MOMIE DE RAMSÈS II

    LES SECRETS DE LA MOMIE DE RAMSÈS II, L’UN DES PLUS CÉLÈBRES pharaons de l’Égypte ancienne
    LIEN : Les secrets de la momie de Ramsès II, l’un des plus célèbres pharaons de l’Égypte ancienne (futura-sciences.com)

                La France a le privilège d'accueillir pour la seconde fois, le cercueil du pharaon Ramsès II. Le premier voyage du souverain égyptien, en 1976, visait à sauver sa momie en l'exposant aux rayons X. Depuis, toujours soumise à de nombreux examens, la dépouille millénaire du vieux roi révèle un état de santé assez complet grâce aux nouvelles technologies de photogrammétrie et d’imagerie médicale. Voici ce que nous apprennent les dernières analyses radiologiques de Ramsès II, qui s'est éteint au bout d'un règne de 66 ans, d'une incroyable longévité.

    [EN VIDÉO] Le mystère de l'alignement des pyramides enfin résolu ? Comment les ingénieurs de l’Égypte antique sont-ils parvenus à aligner avec tant de précision les...

    [EN VIDÉO] Le mystère de l'alignement des pyramides enfin résolu ? Comment les ingénieurs de l’Égypte antique sont-ils parvenus à aligner avec tant de précision les...L'exposition « Ramsès II et l’or des Pharaons » qui s'ouvre à La Villette ce vendredi 7 avril 2023 braque à nouveau les projecteurs sur un souverain sans conteste parmi les plus célèbres de l'Antiquité... Ramsès lui-même ne sera toutefois pas présent, sa momie de plus de 3 200 ans, après bien des péripéties, est désormais trop fragile.

    Sa dépouille fut en effet voyageuse, voire audacieuse - prenant même l'avion en 1976. Son ultime trajet, après moult péripéties, restera sans doute cette improbable parade du 3 avril 2021 : Ramsès II, en compagnie d'autres momies tout aussi royales, dont celle d'Hatchepsout, quitta le vieux musée, place Tahrir, au Caire, pour aller prendre ses quartiers - définitifs ? - au nouveau Musée national de la civilisation égyptienne.

    Ce qui n'empêche pas la royale momie d'être bavarde... Depuis 140 ans qu'elle est étudiée sous toutes les coutures de ses bandelettes, elle en a raconté beaucoup, tant sur elle-même que sur le vieux souverain. Qu'ont permis de découvrir les investigations et soins minutieux menés sur cet illustre patient ?

    Les tribulations de la momie

    Le règne de Ramsès II (1279 à 1213 av. J.-C.) est incroyablement long, même s'il ne surpasse pas celui de Louis XIV et de ses 71 ans de pouvoir, quelques siècles plus tard : on parle de 66 ans de faits guerriers et de conquêtes, de constructions « pharaoniques » et de géopolitique avisée, scandés par la bataille de Qadesh et la construction des temples d'Abou Simbel.

    Le souverain meurt à plus de 80 ans et est inhumé dans la vallée des Rois, dans un tombeau long de quelque 168 mètres. Localisée en 1737 par le voyageur britannique Richard Pococke, elle est aujourd'hui la tombe « KV7 » (KV pour Kings' Valley, le numéro renvoyant à l'ordre des découvertes des sépultures).

    Mais eu égard aux merveilles d'Abou Simbel ou de la tombe de son épouse Néfertari, le monument peut s'avérer déceptif... Le tombeau est vide de longue date. Il est de plus fragilisé par les inondations, et ses fresques et bas-reliefs sont largement dégradés. Depuis 1993, des campagnes de fouilles et de consolidations diligentées par la Mission archéologique française de Thèbes-Ouest (Mafto) luttent pour sa préservation. 

    Malgré bien des aléas géologico-historiques, la précieuse momie est préservée.

    Par crainte de pillages précoces, elle avait été transférée dès l'Antiquité dans l'hypogée de son père, Séthi Ier, puis dans celui de Inhapy creusé dans les parois abruptes qui enserrent la royale vallée. Cette tombe sera en fait recyclée par les autorités de la fin du Nouvel Empire en... cache pour les dépouilles des plus puissants souverains de la période.

    La cachette royale de Deir el-Bahari a probablement été aménagée au début du Xe siècle av. J.-C. dans le secteur de la nécropole thébaine. Pendant près de 3 000 ans, elle va abriter les momies des Ramsès, de Séthi Ier, Thoutmosis III, Ahmôsis... Elle ne sera redécouverte qu'en 1881, par un collaborateur de l'égyptologue français Gaston Maspero.  ETC…. 

    MOURIR  - FAIRE OU LAISSER MOURIR 

    LA DISTINCTION ENTRE FAIRE MOURIR ET LAISSER MOURIR EST AU CŒUR EN ÉTHIQUE MÉDICALE. ELLE POUSSE À S’INTERROGER SUR CE QUI EST ACCEPTABLE PAR LES SOIGNANTS, ET PLUS GÉNÉRALEMENT DE CE QUE NOUS ATTENDONS DE LA MÉDECINE.
    LIEN :
    Faire ou laisser mourir - La Vie des idées (laviedesidees.fr)

               Entretien avec Vianney Mourman et Bernard Baertschi

    Médecin de soins palliatifs depuis plus de 20 ans, enseignant chercheur à l’Espace éthique Île-de-France, Vianney Mourman est chef du service de médecine de la douleur et de médecine palliative des hôpitaux Lariboisière, Saint-Louis et Robert Debré. Souvent sollicité pour débattre avec les équipes de son hôpital sur le juste soin à prodiguer aux patients, il est allé se former à l’éthique médicale et mène des recherches dans ce domaine. Il est également référent d’un projet humanitaire de soins palliatifs intégrés au Mozambique pour l’ONG Douleurs Sans Frontières.

     

    Bernard Baertschi a enseigné la philosophie morale et la bioéthique à la Faculté de médecine et au Département de philosophie de l’Université de Genève jusqu’en 2014. En Suisse, il a été membre de la Commission fédérale d’éthique pour le génie génétique non humain (CENH) et, en France, il fait partie du Comité d’éthique de l’Inserm (CEI), ainsi que de celui de la Maison des Sciences de l’Homme.

    La Vie des idées : Quelle est l’histoire philosophique de la distinction entre faire mourir et laisser mourir ?

    Bernard Baertschi : Pour commencer, il faut souligner que les termes de cette distinction sont formulés sous différents vocables : faire et laisser faireagir et ne pas agiromettre et commettre, etc. La distinction est presque aussi ancienne que la philosophie : on en trouve des prémices chez Aristote déjà, lorsqu’il distingue le volontaire de l’involontaire, au début du livre III de l’Éthique à Nicomaque. Cela n’est pas très étonnant parce que, selon moi, la distinction entre faire et laisser faire est assez intuitive. Le droit l’aborde d’ailleurs, quand il distingue le meurtre et la non-assistance à personne en danger.

    Très rapidement, en tout cas dans la littérature philosophique, cette distinction se lie à faire mourir et laisser mourir. On la trouve notamment dans les débats sur l’euthanasie dès le XVIe siècle, entre ce qui est alors nommé euthanasie passive (laisser mourir) et euthanasie active (faire mourir), dans un contexte de théologie catholique.

    Au XXe siècle, cette distinction est réapparue dans les débats sur la fin de vie ainsi que, dans une moindre mesure, sur le début de vie à propos de l’avortement. Ce débat a été principalement porté par des philosophes anglo-saxons dans deux domaines : celui de la fin de vie justement (et de l’euthanasie), ainsi que celui de l’aide au tiers-monde. Peter Singer s’est fait connaître en défendant la position selon laquelle il y a équivalence entre tuer quelqu’un et le laisser mourir de faim, par exemple parce qu’on n’aide ni ne finance Oxfam ou toute autre ONG qui aide le tiers-monde. Il est donc pour lui équivalent de faire mourir et de laisser mourir (Singer, 1997, chap. 8). Cette position a été discutée, notamment par Jonathan Glover (2017, ch. 7) et Philippa Foot (2002, ch. 3).

    La distinction entre faire et laisser faire a également été soulevée dans un autre contexte, par le philosophe allemand Karl Jaspers (Jaspers, 1990), à propos de la question du nazisme et de son établissement en Allemagne : quelle est la responsabilité de ceux qui ont laissé faire, qui n’ont pas lutté activement contre cette idéologie ? 

    Marseille : « Dieu ne répond pas par une explication, mais par une présence »
    LIEN :
    Marseille : « Dieu ne répond pas par une explication, mais par une présence » (aleteia.org)

    L’effondrement d’un immeuble à Marseille dans la nuit de samedi à dimanche 9 avril a fait au moins six morts, d’après un bilan encore provisoire. "Nous venions de fêter la Résurrection du Christ lorsque la mort, survenant à l’improviste, a emporté les vies de nos voisins", a déclaré Mgr Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, lors d’une veillée de prière organisée ce lundi. "C’est là le sens profond de l’espérance de Pâques : ne jamais oublier que le Ressuscité, c’est le Crucifié, l’homme des douleurs ."

    « Ce soir, que la prière des uns et l’affection des autres se rejoignent en une unique espérance, en communion de fraternité avec tous ceux qui sont affectés par le drame de la rue de Tivoli. » Les mots de Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, ont résonné avec force et douceur dans l’église Saint-Michel de la cité phocéenne en ce lundi 10 avril au soir. Des mots qui consolent, des mots qui apaisent alors qu’un dernier bilan fait état d’au moins six morts et deux personnes disparues dans l’effondrement d’un immeuble à Marseille.

    Les faits se sont déroulés dans la nuit de samedi à dimanche 9 avril au 17, rue de Tivoli à Marseille. L’immeuble s’est effondré après une explosion, entraînant dans sa chute l’immeuble voisin du numéro 15. Face à ce drame, le diocèse de Marseille a organisé une veillée de prière lundi en fin de journée. Voici l’homélie prononcée par Mgr Jean-Marc Aveline :

    Chers amis,

    C’est avec beaucoup d’émotion que nous sommes réunis ce soir dans cette église Saint-Michel, celle du quartier de la rue de Tivoli, là où le drame s’est produit, dans la nuit de samedi à dimanche, un peu après minuit.

    L’explosion, la déflagration, l’effondrement : depuis hier matin, nous ne cessons de repasser en boucle ces minutes fatidiques où la vie des habitants de ce quartier a basculé. À l’effondrement a succédé l’incendie, puis les évacuations des immeubles proches, puis la longue attente, avant que ne commence un décompte funèbre au fur et à mesure que des corps sont retrouvés, cinq pour l’instant, mais ce décompte n’est pas encore terminé.

    Une fois de plus, Marseille s’est réveillée meurtrie.

    Bien sûr, on ne peut s’empêcher de vouloir trouver une explication à ce drame. Même si tout Marseillais garde en mémoire ce qui s’est passé, il y a deux ans et demi, à la rue d’Aubagne, lorsque d’autres immeubles s’étaient effondrés en plein centre-ville, nous nous trouvons devant une tout autre configuration : ni la négligence des propriétaires face à l’insalubrité des logements, ni l’insolence des marchands de sommeil profitant sans scrupule de la détresse des plus pauvres, fléaux contre lesquels il nous faut encore lutter, ne sont ici à déplorer. Certes, la police et la justice feront leur travail pour tenter de déterminer les causes de ce drame, mais il ne nous appartient pas d’en préjuger.

    Ce soir, c’est pour accompagner de notre compassion et de notre prière tous ceux qui sont affectés par cet événement que nous sommes venus dans cette église. Tout d’abord, nous sommes en communion avec les personnes victimes, avec leurs familles et avec tous leurs proches. Leur angoisse est d’autant plus grande qu’il faut encore attendre que les secours progressent au milieu des gravats. Mais l’espoir, même s’il s’amenuise, doit demeurer jusqu’au bout, comme vous le disiez hier soir, Monsieur le Maire.

    Et puis nous pensons à tous ceux qui, habitant des immeubles proches, ont été évacués, sans savoir encore s’ils pourront retrouver leurs logements, et, si oui, dans quel délai et dans quelles conditions. Nous les rejoignons dans leur inquiétude et dans cette soudaine précarité, que s’efforce cependant d’atténuer, et ce depuis les premières heures du drame, un magnifique élan de solidarité. Je sais que les services sociaux de la Ville ont mis en place un dispositif visant à coordonner la réponse aux besoins d’assistance des personnes évacuées, et qu’un point de collecte unique des dons sera opérationnel dès demain matin à la Mairie de secteur des 4e/5e arrondissements. Sont utiles des vêtements, des chaussures, des couvertures, des produits d’hygiène ou encore des produits pour les bébés, etc. Mais il faut aussi penser au logement, dans la durée, des personnes évacuées et aussi à l’accueil et au soutien des familles des personnes disparues. Soyez sûr, Monsieur le Maire, que l’Église catholique apportera son concours, sous quelque forme que ce soit, à cet élan de solidarité.

    Mais ce soir, je voudrais nous inviter tous au recueillement. Permettez-moi de saluer tout particulièrement celles et ceux d’entre vous qui ne partagent pas la foi des chrétiens mais qui sont venus dans cette église pour exprimer par leur présence la compassion qui habite leurs cœurs. Soyez les bienvenus. Je voudrais également exprimer notre profonde reconnaissance à tous les sauveteurs qui continuent, pendant que nous sommes ici, leur labeur incessant, commencé quelques minutes à peine après l’explosion, et que l’incendie a rendu particulièrement difficile et redoutablement périlleux pour leur propre vie. Je salue tout particulièrement le bataillon des Marins-Pompiers. Grâce à eux, grâce à vous, Amiral, la population de Marseille, même si elle est meurtrie, se sent toujours rassurée et secourue.

    Pour les chrétiens, ce drame est survenu alors que nous venions précisément de finir la célébration de la grande veillée pascale, samedi soir. Nous venions de fêter la Résurrection du Christ lorsque la mort, survenant à l’improviste, a emporté les vies de nos voisins. C’est là le paradoxe de la foi des chrétiens : croire en la puissance de la résurrection et se tenir humblement et délicatement au chevet de ceux qui sont affrontés à l’épreuve de la souffrance et de la mort. C’est là le sens profond de l’espérance de Pâques : ne jamais oublier que le Ressuscité, c’est le Crucifié, l’homme des douleurs qui a vaincu la mort.

    Paul Claudel disait qu’à la question de la souffrance, Dieu ne répond pas par une explication, mais par une présence. C’est ce que les chrétiens ont « la faiblesse de croire », comme disait Michel de Certeau. C’est surtout ce qu’ils essaient de vivre, humblement et fraternellement. Et nous savons tous d’expérience qu’il faut beaucoup d’humilité pour faire un peu d’humanité. Les chrétiens n’ont certes pas le monopole de la générosité ni de la compassion : il s’en faut ! Mais ils ont reçu mission de témoigner de ces paroles si belles et si radicales de Jésus : « Tout ce que vous ferez au plus petit d’entre mes frères, c’est à moi que vous le ferez » (Mt 25, 40). Et encore : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20).

    Ce soir, que la prière des uns et l’affection des autres se rejoignent en une unique espérance, en communion de fraternité avec tous ceux qui sont affectés par le drame de la rue de Tivoli. Et que la Vierge Marie, notre Bonne Mère, montre à ses enfants de Marseille, meurtris mais courageux, la tendresse et la bonté du Seigneur notre Dieu ! ETC…

    P

    PARTICIPATION

    LES FAUX-SEMBLANTS DE LA PARTICIPATION
    LIEN : Les faux-semblants de la participation - La Vie des idées (laviedesidees.fr)
               En s’abritant derrière des consultations citoyennes qu’il sélectionne et organise lui-même, l’État escamote les procédures et institutions démocratiques. Il y a là, selon G. Gourgues, le risque d’une dérive progressive vers une forme d’« autoritarisme participatif ».

    Le 22 mars 2023, dans les tout premiers instants de sa prise de parole face aux contestations de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a défendu la légitimité de sa réforme en affirmant qu’elle a suivi un « chemin démocratique » qui a débuté par « des mois de concertation ». Quelques minutes plus tard, après avoir affirmé que les syndicats sont légitimes mais ne proposent rien (peut-être l’ont-ils fait durant « les mois de concertation » évoqués précédemment), il signale qu’en réponse à la « colère légitime » face à l’allongement de la durée de cotisation, le gouvernement a déjà commencé à travailler sur des « sujets concrets » comme la pénibilité des fins de carrière, lors des « assises du travail » qui « n’ont pas attendu la réforme des retraites ». Sur cette question essentielle du travail, « on a commencé les assises du travail » répète-t-il un instant plus tard. Il faudra donc que les syndicats acceptent ce format de discussion, en forme de négociation à huis clos de l’aménagement de la réforme qui, elle, n’est déjà plus l’objet du débat.

    La revendication d’un « chemin démocratique » par le président de la République, ponctuée par des rappels discrets mais réguliers à des dispositifs de « concertation » et de « participation », laisse perplexe, tant la conduite politique de la réforme des retraites est évidemment marquée par le choix de réduire le débat démocratique à son strict minimum. La procédure parlementaire n’a cessé d’être escamotée – passage par le projet de loi rectificatif de financement de la sécurité sociale, à la limite de la légalité, activation du « vote bloqué » au Sénat, recours final à l’article 49.3. Elle a également été traversée par un refus manifeste d’argumentation publique. Depuis l’annonce de la réforme, le pouvoir exécutif s’est contenté d’un exercice argumentatif a minima, se limitant à des assertions hasardeuses et changeantes, supportant mal les démentis réels et fondés que lui opposent les contestataires de tous horizons.

    Le 23 mars, le Président de la République martèle à nouveau des oppositions binaires en guise de justification : le réalisme économique contre l’illusion presque enfantine d’une alternative, la cruelle nécessité des sacrifices dont le peuple ne peut, presque par principe, avoir conscience. Elle a enfin également été l’occasion de délégitimer ouvertement le rôle proprement politique des syndicats, d’autant plus visible que ces derniers se sont évertués à entretenir leur « respectabilité » institutionnelle, comme l’ont souligné les spécialistes du syndicalisme français : l’action intersyndicale a surmonté ses divergences, a largement mobilisé, maintenu sa cohérence malgré d’inévitables débats internes, et a porté la voix des classes populaires et le monde du travail dans le débat, ce que ne parviennent plus à faire les partis politiques. Le nombre de manifestants, journées d’action après journées d’action, atteste d’un mouvement d’ampleur et significatif politiquement. Malgré la décrue prévisible des grévistes et des cortèges, les mobilisations sont largement ancrées au-delà des bases syndicales particulièrement et dans des petites et moyennes villes, recoupant ainsi les contours géographiques et sociologiques du mouvement des Gilets Jaunes.

    Si le politiste Samuel Hayat interprète la posture du président de la République comme un triple déni démocratique – de la portée politique et populaire des mobilisations, de la légitimité électorale des syndicats, d’une possible autre définition de l’intérêt général que la sienne – les références permanentes aux procédures de concertation méritent qu’on approfondisse encore un peu plus ce qui se joue, en termes de démocratie, dans cette séquence politique.

    Quelque chose se noue en effet autour de la participation citoyenne. Face à l’impasse des mobilisations « respectables », incapables de freiner le processus parlementaire ou d’infléchir la posture d’Emmanuel Macron, une demande de participation citoyenne fait alors son apparition au sein de l’intersyndicale. Cette dernière demande officiellement la tenue d’une « consultation citoyenne ». Laurent Berger, le leader de la CFDT, appelle à l’organisation d’un référendum, prolongeant une stratégie « citoyenniste » consistant à en appeler aux manifestations et à l’opinion publique, plus qu’aux grèves et blocages. Plus discret, l’appel à la tenue d’une « convention citoyenne sur les retraites » reprend la même idée : l’opposition est trop massive et les enjeux trop graves pour s’en tenir au « chemin démocratique » du gouvernement. Partant du constat d’un rejet de la réforme dominant dans la population, ces appels à la démocratie participative continuent pourtant de se heurter à une dimension plus subtile de la posture du Président de la République : son goût avéré pour une certaine conception de la participation, présente désormais au sommet et au sein de l’État. Preuve en est, dans l’ombre de la réforme des retraites, la convention citoyenne sur la fin de vie, voulue par le gouvernement, a rendu son avis final le 2 avril 2023, après trois mois de délibération.

    Si les modalités de prise en compte de cette nouvelle convention citoyenne dans la fabrique de la loi demeurent encore très incertaines, sa tenue prouve que le gouvernement est capable de décider qu’un problème public engage des choix de société suffisamment profonds et graves pour prendre le temps de la délibération, et ne pas s’en remettre uniquement à la représentation nationale, ce qui constitue d’ailleurs un argument classique des tenants de la « démocratie délibérative ». Rappelons que la réforme des retraites avait elle-même fait l’objet d’une consultation citoyenne entre 2018 et 2019, conduite sous la houlette d’un Haut-Commissariat, dont peu de commentateurs se souviennent tant elle avait été déconnectée de la réforme finalement adoptée par le gouvernement. L’évitement de la participation sur la réforme de 2022 est donc parfaitement clair et marque un choix politique. ETC… 

    POUTINE

     POUTINE A ÉTÉ TRAHI ! QUI EST GLEB KARAKULOV, L'HOMME QUI NOUS AIDE DÉSORMAIS À LE DÉCRYPTER
    LIEN : Poutine a été trahi ! Qui est Gleb Karakulov, l'homme qui nous    aide désormais à le décrypter ce que l'on pensait déjà

               Gleb Karakulov a été capitaine dans la Garde fédérale russe pendant plus de treize ans avant que son opposition à la guerre en Ukraine ne le conduise à faire défection en octobre 2022, apportant avec lui une mine de connaissances et d'informations sur Vladimir Poutine et son fonctionnement psychologique.
    Poutine avait encore très peur du Covid-19

    Selon Karakulov, Poutine était toujours obsédé par les mesures de quarantaine : avant tout voyage à l'étranger, lui et d'autres personnes devaient se soumettre à une quarantaine stricte de deux semaines, même pour des voyages qui ne duraient que quinze ou vingt minutes. ETC….

    PHILOSOPHIE  

    À PROPOS DE : ANNABELLE BONNET, LA BARBE NE FAIT PAS LE PHILOSOPHE (1880-1949), CNRS ÉDITIONS
    LIEN :
    La philosophie comme conquête féministe - La Vie des idées (laviedesidees.fr)

               Sous la Troisième République, citoyenneté et philosophie se conjuguaient au masculin. Pourtant, des pionnières réussirent à obtenir des diplômes universitaires et à accéder aux postes de responsabilité qui leur étaient interdits.

    Lorsqu’en 1969 je présidais le comité de boycott de l’agrégation de philosophie (à l’époque j’en étais fière, je le suis moins aujourd’hui), j’ignorais, je l’avoue, ce qu’il avait fallu d’obstination, d’audace et de combats pour que les femmes accèdent à ce concours ainsi qu’à l’enseignement de la philosophie.

    Ces décennies de combats, Annabelle Bonnet les retrace dans un passionnant ouvrage très documenté, de lecture aisée, et qui mêle agréablement histoires individuelles, revendications collectives et analyses pertinentes de ce que la chercheuse appelle « l’ère pré-Simone de Beauvoir dans la République » (p. 9). Une lecture à conseiller à tout le monde, mais en particulier à celles et ceux qui identifient la République à l’émancipation des femmes, comme s’il y avait entre les deux une automaticité de cause à effet. 

    Savoir, pouvoir et différence des sexes

    Deux dates encadrent le récit : 1880 et 1949. 1949, année de la parution du livre de Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe, qui connut un succès éditorial immédiat. 1880, année intéressante pour une double raison : c’est le 21 décembre 1880 qu’est votée, après deux ans de discussions, la loi dite Camille Sée qui ouvre l’enseignement secondaire public aux filles ; mais 1880 est aussi le moment où la philosophie est instituée en couronnement des études secondaires.

    Couronnement oui, mais pas pour les filles, car pour elles, point d’enseignement de la philosophie, celle-ci étant « instituée comme le savoir pour former un citoyen éclairé, or les femmes ne sauraient être reconnues comme des citoyennes à part entière » (p. 11). Citoyenneté et philosophie se conjuguent donc au masculin, comme le suffrage improprement qualifié d’« universel ». Ajoutons que la philosophie est aussi un moyen d’accéder à des postes à haute responsabilité et qu’il n’est pas question de les laisser à des femmes.

    Se conjugue ainsi un triple enjeu : celui du savoir, celui du pouvoir, celui de la différence des sexes. La République ne développe pas l’enseignement secondaire des filles dans une perspective d’émancipation, mais pour qu’elles accomplissent mieux ce qui est leur rôle et leur destin : être de bonnes épouses et de bonnes mères. Tout au plus leur octroie-t-on, avec cet objectif, un enseignement de « morale ».

    Pourtant, au fil des années et en franchissant une
    multitude d’obstacles, quelques femmes vont réussir à conquérir une place – petite – dans le champ de la philosophie en s’y prenant de multiples manières : en enseignant « la philosophie en fraude » (p. 61), en montrant, lors d’un test d’aptitude réalisé en 1888, que des filles sont aptes à la pensée et au raisonnement, ou encore en se présentant à des examens, car aucun texte n’a pris soin d’en énoncer l’interdiction, tant il paraissait évident qu’aucune femme n’oserait se présenter à une licence, à un doctorat ou à une agrégation de philosophie. Eh bien, il y en eut !

    S’il serait trop long de citer tous les noms que le travail d’Annabelle Bonnet sort de l’oubli ou de l’invisibilité, noms qu’elle a eu la bonne idée de reprendre dans un tableau à la fin de l’ouvrage.

     

    Nommons ici cependant Julie Hasdeu, qui prépare un doctorat, mais meurt avant de le soutenir ; Jeanne Crouzet-Benaben, qui obtient une licence de philosophie en 1895 ; Clémence Royer, autodidacte reconnue en Suisse, qui sollicite une salle pour enseigner à la Sorbonne sans l’obtenir ; Camille Bos, première Française docteure en philosophie, mais en Suisse ; Jeanne Baudry, qui sera en 1905 la première femme agrégée de philosophie ; Alice Sériad, première femme docteure en philosophie dans une université française ; Hélène Metzger, docteure en philosophie qui fut « la première à connaître une solide insertion dans le champ philosophique français » (p. 215). Insertion à noter, car très souvent, même l’obtention d’un diplôme par une femme ne permet ni la reconnaissance, ni la carrière, ni l’enseignement. ETC…. 

    PHILOSOPHIE
    LETTRE DE PHILOSOPHIE MAGAZINE
    Boîte de réception (58) Bell 

    Je résume [attention, divulgâchis !]. Le film commence par un montage digne du documentaire Une vérité qui dérange avec, en accéléré, la transformation de la planète par l’industrialisation. Il se poursuit avec l’enquête menée sur l’assassinat d’un riche politicien par un officier de police, joué par Charlton Heston, et son vieux colocataire érudit – dans ce futur, l’analphabétisme est la règle – interprété par Edward G. Robinson. La mort de cet important personnage leur fait découvrir comment dans ce monde où l’euthanasie est en open bar, une multinationale géante et sans scrupules recycle les cadavres pour en faire des tablettes nutritives, le soylent green.

    Tout récit de science-fiction projette dans le futur les espoirs, les inquiétudes et parfois les fantasmes de son présent. Tout ce qui se balade en filigrane de son époque. Soleil vert n’échappe pas à la règle, sauf que le film n’offre pas la moindre pincée d’espérance. Restent les peurs.

    1) Celle de l’effondrement. Inéluctable, affirme le rapport Meadows publié par le club de Rome en 1972, si rien n’est mis en œuvre pour stabiliser la population et la croissance industrielle. D’où un appel à la “croissance zéro”.

    2) Celle des pénuries à venir. René Dumont, premier candidat écolo à l’élection présidentielle de 1974, brandit un verre d’eau à la télévision en affirmant : “Nous allons bientôt manquer d’eau.” Et tout le monde rigole de ce vieux bonhomme en pull-over rouge.

    3) Celle d’un capitalisme absolu, prêt à intégrer le corps humain dans son économie. Comme le dénonce à l’époque le sociologue suisse Jean Ziegler : “L’homme d’Occident appartient désormais au cannibalisme marchand.”   Voïvodie de Varmie-Mazurie, Pologne. Photo de Marek Piwnicki REVUE DU 15 AVRIL

    KATE MIDDLETON ET WILLIAM : 

    CETTE CRAINTE AU SUJET DE LEUR FILS GEORGE.
    LIEN : ttps://actu.gala.fr/l_actu/news_de_stars/kate-middleton-et-william-cett
    Le prince George, âgé de neuf ans, assumera le rôle de page d’honneur lors du couronnement de Charles III, le 6 mai prochain. Toutefois, Kate et William ont émis quelques craintes à ce sujet.

    Un moment historique. Le prince George aura un rôle important lors du couronnement de son grand-pèreCharles III, le 6 mai prochain. Le garçon de neuf ans assumera la fonction de page d’honneur. En pratique, il aidera à porter les robes du monarque à l’entrée et à la sortie de l’abbaye de Westminster. Pour accomplir cette tâche, le garçonnet sera accompagné par trois autres enfants, plus âgés. Malgré leurs inquiétudes, Kate Middleton et le prince William ont accepté qu’il occupe ce rôle.

    L’experte Ingrid Seward indique dans le Mirror, jeudi 6 avril, que "William et Catherine ont mûrement réfléchi avant d'exposer George à cette situation", car "le prince George est timide en public". Toutefois, "après en avoir longuement discuté avec lui, ils ont tous convenu qu'il le regretterait s'il ne le faisait pas", précise la spécialiste de la famille royale. Selon elle, le destin de George "est de participer à de nombreux événements royaux""Il ne se souviendra d'aucun détail, mais il se rappellera qu'il était là. Dans les années à venir, George gardera un merveilleux souvenir de ce grand moment", assure Ingrid Seward.
    Le prince George, lors du service de Noël à Sandringham, le 25 décembre 2022.  Tim Rooke//SIPA

    >> PHOTOS - Prince George : son adorable passion pour le sport
    Le prince George, victime de moqueries ?
    Nonobstant, cette fonction pourrait se révéler traumatisante pour le jeune garçon. En effet, si cette tâche n’est pas particulièrement difficile, George "sera sur le devant de la scène" et "les yeux du monde entier seront braqués sur lui pendant toute la durée de la procession". De plus, l’experte fait savoir qu’il "sera vêtu d'une tenue flamboyante qui risque de le démanger, de le serrer et de le mettre mal à l’aise". En outre, Ingrid Seward estime qu’il pourrait être la cible des railleries de certains de "ses amis".  ETC….

    KATE MIDDLETON 

    ÉBLOUISSANTE À LA MESSE DE PÂQUES : CE DÉTAIL QUI AURAIT CHOQUÉ LA REINE ELIZABETH II !
    LIEN : Kate Middleton éblouissante à la messe de Pâques : ce détail qui aurait choqué la reine Elizabeth II ! (gala.fr)
              Reine de l’élégance, Kate Middleton a une nouvelle fois attiré tous les regards grâce à sa tenue portée à la sortie de l’église en ce dimanche de Pâques. Mais la manucure de la princesse de Galles aurait, en ce grand jour, certainement donné quelques sueurs froides à la regrettée Elizabeth II.

    Kate Middleton flamboyante jusqu’au bout des ongles ! Ce dimanche 9 avril, une partie de la famille royale britannique s’est rendue à la traditionnelle messe de Pâques organisée à l’église Saint-George, à Windsor. À la sortie de la cérémonie, la princesse de Galles est apparue particulièrement élégante en compagnie de son époux, le prince William, et de leurs têtes blondes, George, Charlotte et le petit Louis, qui a fait craquer tout le monde. Connue pour son sens du style aiguisé, la belle-fille du roi Charles III a ainsi opté pour un total look bleu électrique. Une couleur qui s’est invitée sur son long manteau évasé, sa coiffe et sa pochette. Habituée aux mises en beauté naturelles, Kate Middleton a cependant cassé les codes avec sa manucure en optant pour un vernis rouge sombre.

    Le hic ? Traditionnellement, par respect pour la reine Elizabeth II, les royales ne portaient pas de vernis foncé, car la désormais disparue souveraine trouvait cela inélégant. Comme l’a rapporté le média HelloGiggles en 2018, Meghan Markle aurait ainsi renoncé à porter du vernis sombre en donnant sa main au prince Harry. Tout comme la duchesse de Sussex, Kate Middleton est devenue une adepte du vernis nude. La teinte “Ballet Slippers” de la marque Essie s’est ainsi imposée comme une référence pour les femmes de la Couronne si bien que ce rose pâle est devenu le best-seller d’Essie. D’ailleurs, comme l’ont rapporté nos confrères, le coiffeur de la défunte Reine aurait un jour écrit une lettre à l’entreprise de vernis en déclarant que “Ballet Slippers” était “la seule couleur que Sa Majesté portait”.

    Kate adepte du nude sur les ongles, un choix pratique ?

    Si Kate Middleton opte traditionnellement pour une couleur naturelle sur ses ongles, cela ne serait pourtant pas pour respecter une quelconque obligation d’étiquette. En effet, selon le magazine Glamour, la pétillante brune de 41 ans choisirait cette teinte seulement pour une question de praticité. En effet, la Princesse appréciant passer du temps à l’extérieur avec sa progéniture et jardiner, un vernis de couleur vive s’écaillant naturellement par de telles activités ne serait pas très élégant pour une reine de l’élégance. ETC…

    PHILOSOPHIE

    UNE HISTOIRE DE TROU NOIR
    La première image de trou noir dévoilée - Québec Science

    LIEN : https://www.quebecscience.qc.ca/espace/la-premiere-image-de-trou-noir...
                 Hier, le 10 avril, c'était l'anniversaire de cette première image d'un trou noir. Je la regarde à nouveau. Ma femme est à mes côtés. « On dirait une photo que j’aurais prise en mettant par erreur mon doigt devant l’objectif ». Je souris. Et pourtant, il y a 4 ans, pour la première fois, l’homme a capturé l’image de l’objet le plus fascinant de l’Univers. Alors que ma femme y voit une ombre floue, j’y vois la boue des tranchées, un indien rempli d’espoirs sur un bateau, des soldats allemands qui passent une frontière, et le père de la bombe atomique au regard bleu perçant.

    La plume qui court sur du papier humide en ce 22 décembre 1915 est tenue par des doigts gelés. Alors que les combats font rage sur le front de l’est où il est engagé volontaire, Karl Schwarzschild conclut une lettre qu’il destine à Albert Einstein. Après avoir lu le dernier article du savant allemand, Schwarzschild s’est mis au travail et a trouvé une solution exacte des équations d’Einstein. Il conclut ainsi sa lettre : « Comme vous le voyez Mr. Einstein, la guerre est assez indulgente envers moi pour m’autoriser, malgré les coups de canon qui résonnent à une distance terrestre raisonnable, de faire une promenade dans votre pays des idées. »

    Mais la solution mathématique des équations qu’il obtient est étrange. Schwarzschild prédit que si un astre est suffisamment dense, équivalent au Soleil comprimé dans un rayon de la taille de Paris, ou la Terre dans une coquille de noix, la lumière elle-même s’y retrouve piégée et l’astre est invisible. Rien de ce qui s’y passe à l’intérieur n’est accessible à notre monde. Séduit par cette solution, Einstein la propose le 13 janvier 1916 à l’Académie prussienne des sciences, la qualifiant de « splendide », puis la fait publier. Deux mois plus tard Schwarzschild tombe malade sur le front. Rapatrié à Potsdam, il y meurt le 11 mai à seulement 42 ans.

    Été 1930. Accoudé au bastingage d’un paquebot de la compagnie Lloyd Triestino, Subrahmanyan Chandrasekhar admire le canal de Suez et le génie de ses bâtisseurs. Cela fait déjà deux semaines qu’il est en mer pour rejoindre l’Angleterre depuis Bombay. Le jeune homme a 19 ans, pleins d’espoirs dans la tête, et une ambition débordante. Il a été admis dans la plus prestigieuse des universités, Cambridge, pour y faire son doctorat. Il a dans ses bagages un article où son directeur de thèse, l’astronome Fowler, explique comment les étoiles en fin de vie se compriment pour devenir des naines blanches, boules de feu hyper denses. Une densité équivalente au Soleil comprimé dans un astre de la taille de la Terre. Mais quelque chose chagrine le jeune homme. La vitesse des électrons approchant celle de la lumière, il faut utiliser les récentes théories d’Einstein, et non celles de Newton. En passant par Alexandrie, il a beau retourner ses équations dans tous les sens, rien n’y fait. Si le cœur d’une étoile est 1,4 fois plus massif que notre Soleil, elle ne finit pas en naine blanche, mais s’effondre sur elle-même, la gravité prenant le dessus sur la pression. Il faudra en discuter avec Fowler dès son arrivée à Cambridge.

    1er septembre 1939. Un soldat allemand soulève une barrière à la frontière de la Pologne pour y laisser passer une colonne de blindés. Le monde entre dans l’obscurité absolue jusqu’au réveil radioactif d’Hiroshima. Le même jour, la revue américaine Physical Review publie un article au titre évocateur : « le mécanisme de la fission nucléaire », par Niels Bohr, père fondateur de la mécanique quantique. Cinq pages plus loin s’y trouve un autre papier intitulé « de l’effondrement gravitationnel continu », où Hartland Snyder et son directeur de thèse calculent qu’une étoile suffisamment massive finit sa vie en un objet d’où aucune lumière ne s’échappe : la fameuse solution de Schwarzschild. Ce directeur de thèse n’est rien d’autre que Robert Oppenheimer, juif d’origine allemande, qui, à la tête du projet Manhattan mettra au point, 6 ans plus tard, la première bombe à fission nucléaire, qui mettra fin à la guerre, à partir des calculs de… Bohr. Il est des moments dans l’histoire où le destin semble tristement s’amuser des circonstances.

    Mais pourquoi une étoile s’effondre-t-elle ? Il faut imaginer une étoile comme un ring où deux lutteurs se font face : la force nucléaire et la gravité. Tandis que la force nucléaire, telle une cigale chantant tout l’été, va convertir son énergie de fusion en chaleur, consommant son hydrogène, la gravité reste quant à elle une imperturbable fourmi. Elle gagne du terrain, inexorablement. Pour une étoile plus massive que 25 fois la masse du Soleil, la gravitation est telle qu’aucune pression nucléaire ne peut lui résister. Le cœur s’effondre alors dans une solution de Schwarzschild, plus connue désormais sous le nom de… trou noir. Et depuis, des dizaines d’entre eux sont observés chaque année au travers des déformations qu’ils font subir à l’espace lors de leurs collisions.
    Et vous ? Que voyez vous maintenant sur cette photo ?  ETC….

    PHILOSOPHIE

    LETTRE DE PHILOSOPHIE MAGAZINE
    LIEN : Boîte de réception (49) Bell
               Emmanuel Macron me désespère. Après avoir fait les yeux doux à Poutine en 2019, voilà qu’il se fait manipuler par Xi Jinping. Au préjudice de Taïwan, que la Chine menace de plus en plus.
    Lors de son voyage à Pékin et Canton, le président français n’a rien obtenu – à part la signature de contrats transférant nos technologies vers la Chine. Xi Jinping n’a pas condamné l’agression russe en Ukraine. Son “plan de paix”, une vague liste d’intentions, propose d’ailleurs de fixer les conquêtes russes et accuse l’Occident d’avoir provoqué Moscou. Le cas de Taïwan a été pratiquement absent des discussions. Pékin en a profité pour lancer des manœuvres militaires autour de l’île rebelle dès que le président français eut quitté le pays. Du côté chinois, en revanche, le bilan est excellent. Xi Jinping, après avoir enfermé ses habitants des années durant, veut donner de l’air à son économie et rétablir les ponts avec l’Europe. Il cherche également à enfoncer un coin dans la solidarité transatlantique.

    Sur ce point l’opération est parfaitement réussie. L’entretien accordé ce week-end par le président français est éloquent. Emmanuel Macron commence par mettre sur le même plan l’unité européenne (“En tant qu’Européens, notre préoccupation est notre unité”) et celle de la Chine : “Les Chinois aussi sont préoccupés par leur unité et Taïwan, de leur point de vue, en est une composante.” Puis, il refuse de prendre le parti des Américains dans la guerre froide qui les oppose à Pékin : “La pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes sur ce sujet et nous adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise.” “Nous ne voulons pas entrer dans une logique de bloc à bloc”, car nous deviendrions des “vassaux” de l’un ou de l’autre, insiste-t-il.

    L’argumentation du président garde un air de cohérence. Alors que “l’histoire s’accélère”, il serait d’après lui mauvais pour l’Europe de “suivre la politique américaine, par une sorte de réflexe de panique”. En effet, si nous assistons à une “accélération de l’embrasement du duopole”“nous n’aurons pas le temps ni les moyens de financer notre autonomie stratégique”. C’est pourquoi il appelle à accélérer “l’économie de guerre européenne”, mais aussi “la bataille pour le nucléaire et le renouvelable”. Bref, si nous suivons aveuglément les Américains, nous serons à leur merci. Mais si nous prenons le temps de bâtir notre indépendance, nous deviendrons une troisième voie entre le totalitarisme chinois et la puissance capitaliste américaine.

    Le raisonnement se tient, mais il néglige un point essentiel. Les États-Unis ne peuvent pas être placés au même rang que la Chine. Ils sont nos alliés de longue date, même si nous nous disputons souvent. Leur intervention durant la Première et la Seconde Guerre mondiale, leur rôle durant la guerre froide, leur aide à l’Ukraine aujourd’hui, ont été décisifs. Prétendre que nous ne pouvons avoir avec eux que des “convergences de vue”, comme le dit encore Macron, ce serait oublier le passé et le présent. Et se mettre, à l’avenir, en position de soumission par rapport à la Chine.

    Emmanuel Macron, qui aime la philosophie, aurait peut-être dû relire Raymond Aron, qui commente dans ses Mémoires la volonté gaullienne de se détacher de l’atlantisme (un terme péjoratif créé par le général, nous dit Aron). Il rappelle que dans les années 1960, le fondateur de la Ve République veut s’éloigner de l’Otan. Il rêve même d’une Europe allant “de l’Atlantique à l’Oural”. Mais Aron sait que le général ne souhaite surtout pas couper le lien avec Washington, qui reste le seul garant de la sécurité européenne. Aron commente un propos de ses contemporains affirmant que “le retour du Général au pouvoir, c’est la fin de l’Alliance atlantique”. Et répond : “Non, le Général est trop intelligent, trop soucieux du rapport de forces pour rompre avec l’Alliance ou avec les États-Unis, pour rejeter ces derniers hors d’Europe. Il sait bien que Moscou a pour objet de séparer les Européens des Américains ; peut-il se donner le même but ?” Remplacez “Moscou” par “Pékin”, et vous aurez la situation actuelle.

    Tout à son désir d’assurer l’autonomie européenne face à la tension qui croît entre les États-Unis et la Chine, Emmanuel Macron n’a vraiment pas intérêt à remettre en cause notre alliance avec Washington. Selon Aron, malgré les critiques que De Gaulle adressait aux États-Unis, il savait que cette démocratie amie “constituait la garantie de la paix mondiale”. Il serait dramatique de rejeter, pour une tasse de thé avec Xi Jinping, notre plus sûr allié. ETC…. 

    PHYSIQUE ARISTOTÉLICIENNE

    LA PHYSIQUE ARISTOTÉLICIENNE : LES ANIMAUX, LE MONDE ET NOUS
    LIEN :
    La physique aristotélicienne : les animaux, le monde et nous : épisode 1/4 du podcast Lire Aristote aujourd'hui (radiofrance.fr)

                Les écrits d’Aristote sur la nature, et en particulier sur les animaux, incarnent l’originalité de sa conception de la physique : à la fois illustration empirique des principes métaphysiques, et l’une des premières formes abouties des sciences naturelles.
    Avec philosophie consacre cette série d'émissions au philosophe grec de l'Antiquité : Aristote (384 av. J.-C.-322 av. J.-C.). Dans le premier épisode, Géraldine Muhlmann et ses invités s'interrogent au rapport entre les animaux, le monde et les êtres humains dans la physique aristotélicienne.

    Le spectre de la physique

    Le philosophe Pierre-Marie Morel rappelle qu'à l'époque d'Aristote, la physique "recouvre un spectre extrêmement large". Comme il le souligne dans un passage du Traité des Météorologiques, cela comprend à la fois "la théorie des éléments fondamentaux, l'astronomie, les principes généraux de l'étude des êtres naturels, l'étude du vivant, des animaux, et même les rapports entre l'âme et le corps". De fait, ce que nous désignons aujourd'hui par zoologie ou biologie est "une partie absolument centrale" de la physique aristotélicienne. L'ouvrage de la Physique apparaît de prime abord abstrait, mais elle est en réalité "directement applicable à la biologie". De la même manière, "la biologie, en particulier l'étude des animaux, n'est intelligible que si l'on comprend les principes généraux de cette physique".

    Les animaux, "vedettes du vestiaire"

    Quel était l'état des connaissances physiques au moment de la naissance d'Aristote, en 384 av. J.-C. ? L'historien Jean Trinquier souligne l'existence d'une "approche scientifique". En effet, les présocratiques avaient déjà esquissées des recherches en matière de théorie du vivant. Les recherches médicales de l'époque s'intéressaient également au vivant, en "utilisant les animaux dans toutes sortes d'analogies pour comprendre le fonctionnement du corps humain". En parallèle de ce discours scientifique, la culture grecque est infusée par "d'innombrables discours sur les animaux", permettant d'illustrer les comportements humains. Ils se concentrent cependant sur les "vedettes du vestiaire", les animaux spectaculaires, comme les lions, ces "animaux bons à penser". 

    Le finalisme aristotélicien

    La nature fait-elle toujours bien les choses ? Pour Aristote, les espèces sont organisées en vue d'une fin. Mais, comme le remarque Spinoza dans l'Appendice I de l'Ethique, on a la sensation que le finalisme mène vers un raisonnement circulaire. On trouve toujours une fin, y compris pour justifier ce qui semble ne pas fonctionner. Pour Pierre Pellegrin, il faut nuancer cette critique : "Aristote accepte les imperfections comme telles sans les justifier". Effectivement, "la nature peut se tromper". Le triton, par exemple est "quasiment un monstre". Mais il parvient à survivre, c'est-à-dire à "compenser ses désavantages". De fait, "Aristote ne justifie pas une nature bonne dans tous ses détails". D'où l'intérêt de la zoologie aristotélicienne, qui montre la manière dont "son œuvre fait place à l'imperfection".

    Pour en parler
    Pierre Pellegrin, philosophe, chercheur au CNRS, spécialiste de l’histoire de la philosophie antique et notamment d’Aristote.  ETC…

    PRINCE WILLIAM

    LE PRINCE WILLIAM SOMMÉ DE RÉPONDRE À HARRY ET DE RECONNAÎTRE LA DOULEUR DE SON FRÈRE
    LIEN : Le prince William sommé de répondre à Harry et de reconnaître la douleur de son frère (gala.fr)
               Un expert de la famille royale reproche au prince William de ne pas avoir réagi aux affirmations sans filtres de son frère sur la Firme.

    La famille royale "aurait dû réagir". Ce mardi 4 avril, dans le Daily Expressun expert de la famille royale a exhorté le prince William à répondre à son frère, le duc de Sussex. Depuis son retrait de la famille royale, le prince Harry enchaîne les déballages concernant la monarchie britannique. Dans son livre, ses interviews ou la série Netflix, il dévoile sans filtre la vie intime de la famille anglaise la plus célèbre du monde. Face à cela, le clan aurait dû réagir, selon Alexander Larma, expert royal et auteur de Les Windsor en guerre : le roi, son frère et une famille divisée. "Je pense que le prince William aurait dû donner une interview dans laquelle il aurait tendu la main de la fraternité", a-t-il affirmé dans les colonnes du journal d’outre-Manche.

    Selon lui, le prince de Galles a manqué une occasion de prendre position pour répondre à son petit frère. Il aurait pu ainsi lui faire savoir que leur famille est "très inquiète" pour le benjamin de 38 ans qui a quitté ses fonctions royales. "William aurait dû dire : Nous sommes tous très inquiets à son sujet. Nous comprenons qu'il a subi le choc traumatique le plus terrible lorsque sa mère est morte si jeune. Vous savez, nous savons que la vie a été difficile pour lui", note l’expert royal.

    >>> PHOTOS - Lady Diana : Charles, William, Harry... qui sont les hommes qui ont marqué sa vie ?

    Une confiance perdue

    Selon lui, la non-réponse de la famille royale à toutes les déclarations du prince Harry est une cause de la situation actuelle que subit la couronne britannique. Il ne voit pas comment le père d’Archie et Lilibet peut "avoir une quelconque relation" avec les membres de sa famille. Depuis toujours, les deux frères entretenaient des liens fraternels étroits qui semblent désormais appartenir au passé. Un ami proche du prince William a d’ailleurs confié au Daily Express qu’il ne savait pas si ce dernier pourrait "à nouveau faire pleinement confiance à son frère". ETC….Q

    R 

    RAMSÈS II

    CE QUE RÉVÈLENT LES SECRETS DE SA MOMIE
    LIEN :
    Ramsès II : ce que révèlent les secrets de sa momie (lepoint.fr)

               L’exposition événement « Ramsès II et l’or des pharaons » s’est ouverte à Paris. Que sait-on réellement du pharaon et de sa santé ? 'exposition « Ramsès II et l'or des Pharaons » à La Villette braque à nouveau les projecteurs sur un souverain sans conteste parmi les plus célèbres de l'Antiquité… Ramsès lui-même ne sera toutefois pas présent, sa momie de plus de 3 200 ans, après bien des péripéties, est désormais trop fragile.

    Sa dépouille fut en effet voyageuse, voire audacieuse – prenant même l'avion en 1976. Son ultime trajet, après moult incidents, restera sans doute cette improbable parade du 3 avril 2021 : Ramsès II, en compagnie d'autres momies tout aussi royales, dont celle d'Hatchepsout, quitta le vieux musée, place Tahrir, au Caire, pour aller prendre ses quartiers – définitifs ? – au nouveau musée national de la Civilisation égyptienne.

    Ce qui n'empêche pas la royale momie d'être bavarde… Depuis 140 ans qu'elle est étudiée sous toutes les coutures de ses bandelettes, elle en a raconté beaucoup, tant sur elle-même que sur le vieux souverain. Qu'ont permis de découvrir les investigations et soins minutieux menés sur cet illustre patient ?

    Le règne de Ramsès II (1279 à 1213 av. J.-C.) est incroyablement long, même s'il ne surpasse pas celui de Louis XIV et de ses 71 ans de pouvoir, quelques siècles plus tard : on parle de 66 ans de faits guerriers et de conquêtes, de constructions « pharaoniques » et de géopolitique avisée, scandés par la bataille de Qadesh et la construction des temples d'Abou Simbel.

    Le souverain meurt à plus de 80 ans et est inhumé dans la vallée des Rois, dans un tombeau long de quelque 168 mètres. Localisée en 1737 par le voyageur britannique Richard Pococke, elle est aujourd'hui la tombe « KV7 » (KV pour Kings' Valley, le numéro renvoyant à l'ordre des découvertes des sépultures).

    Mais, eu égard aux merveilles d'Abou Simbel ou de la tombe de son épouse Néfertari, le monument peut s'avérer déceptif… Le tombeau est vide de longue date. Il est de plus fragilisé par les inondations, et ses fresques et bas-reliefs sont largement dégradés. Depuis 1993, des campagnes de fouilles et de consolidations diligentées par la Mission archéologique française de Thèbes-Ouest (MAFTO) luttent pour sa préservation.

    Malgré bien des aléas géologico-historiques, la précieuse momie est préservée.

    Ramsès et l'or des pharaons » : les dessous d'une expo blockbuster Par crainte de pillages précoces, elle avait été transférée dès l'Antiquité dans l'hypogée de son père, Séthi Ier, puis dans celui d'Inhapy creusé dans les parois abruptes qui enserrent la royale vallée. Cette tombe sera en fait recyclée par les autorités de la fin du Nouvel Empire en… cache pour les dépouilles des plus puissants souverains de la période.

    La cachette royale de Deir el-Bahari a probablement été aménagée au début du Xe siècle av. J.-C. dans le secteur de la nécropole thébaine. Pendant près de 3 000 ans, elle va abriter les momies des Ramsès, de Séthi Ier, Thoutmosis III, Ahmôsis… Elle ne sera redécouverte qu'en 1881, par un collaborateur de l'égyptologue français Gaston Maspero.

    Et au milieu de plus de 5 000 objets funéraires, dont 36 sarcophages, les archéologues vont tomber, stupéfaits, sur la momie du vieux pharaon, toujours enveloppé de ses bandelettes, et qui repose dans un sarcophage en bois de cèdre – peut-être celui de son grand-père, Ramsès Ier.

    La malédiction des pharaons

    En 1886, alors qu'il est exposé au Musée de Boulaq, l'un des premiers musées d'égyptologie du Caire, le Pacha d'Égypte ordonne son débandelettage…

    Il se murmure que l'effroi des spectateurs, diplomates et politiques, à la vue d'une « secousse » inopinée liée à la tension post-mortem du bras de Ramsès II serait, pour partie, à l'origine de la si tenace malédiction des pharaons !

    Ce qui se cache sous les bandelettes des momies…En ce qui concerne Ramsès, elle n'est pourtant pas en bon état. En 1907, l'écrivain voyageur Pierre Loti, de passage au Caire, se désolait déjà de la profonde dégradation du corps, dont la première radiographie, quelques années plus tard, révèlera les importantes fissures des muscles abdominaux.

    En 1976, profitant de l'exposition qui lui est consacrée au Grand Palais à Paris, et malgré un contexte géopolitique délicat, l'infatigable égyptologue française Christiane Desroches-Noblecourt confie aux autorités locales qu'il est urgent de « soigner » la momie.

    Le diagnostic des spécialistes français, mandatés sur place, est cruel : la prolifération de champignons contemporains – et non de moisissures antiques – doit être enrayée au plus vite. Une odeur âcre se dégage du corps, qui doit être à la fois réhydraté et solidifié par des injections de silicone et de polymère. Un protocole de travaux et de « retouches » est déployé, réunissant une centaine de chercheurs et de techniciens, au sein d'un laboratoire dédié, aménagé au musée de l'Homme.

    Ramsès II, premier pharaon à embarquer à bord d'un Transall de l'armée de l'air française, est accueilli par la garde républicaine, au Bourget, le 26 septembre 1976. Comme le serait un chef d'État en visite officielle.

    Aucune technique invasive au programme du traitement : quelques infimes prélèvements (comptant des cheveux « jaunâtres » piégés par les pièces de lin…) sont toutefois scellés et soumis aux laboratoires compétents. Alors que le scanner, l'IRM et la tomographie restent confidentiels, on utilisera la radioscopie, l'endoscopie et encore la chromodensimétrie pour étudier le patient.

    « Maladie de musée »

    La question primordiale est celle de l'origine de la dégradation biologique de la momie. Le fautif, rapidement identifié parmi de nombreuses souches, est un champignon très virulent, appelé Daedalea biennis. Les variations de température et d'humidité ont favorisé ses assauts, le rendant susceptible de dégrader l'entièreté des matières organiques de Ramsès II et de ses voisins.

    De quand date l'attaque ? Quand bien même la momification du pharaon n'aurait pas été optimum, la résine brûlante utilisée par les embaumeurs aurait dû enrayer toute activité microbienne, surtout dans le climat sec de Haute-Égypte. L'infection de la momie s'est donc produite « récemment », vraisemblablement au Caire – on parle d'une « maladie de musée ». Ramsès s'y verra également attaqué par des mites et une aspersion d'insecticide indélicate au début du XXe siècle.

    Éric-Emmanuel Schmitt : « L'égyptomaniaque, c'est l'anti-Descartes ! »Le traitement doit être radical pour le champignon envahisseur, mais pas pour le malade – fût-il déjà mort. Délaissant le froid et le chaud, les spécialistes ont opté pour l'irradiation… ce qui fit frémir nombre de chercheurs, qui craignent pour la fragile chevelure de Ramsès. Il n'était pas concevable de restituer un pharaon guéri mais dépigmenté ou chauve !

    Les rayons gamma, testés au préalable sur une momie de moins grande importance historique, vont s'avérer suffisamment pénétrants et efficients pour stériliser cet « objet archéologique » improbable, et sans radioactivité résiduelle. L'intervention se déroula le 9 mai 1977 au Commissariat à l'énergie atomique de Saclay. L'illustre patient put reprendre l'avion dès le lendemain de son traitement pour regagner Le Caire.

    Caries, cholestérol, troubles vasculaires

    La momie ainsi guérie, qu'a-t-on appris sur le souverain lui-même ? Les nouvelles technologies de photogrammétrie et d'imagerie médicale permettent d'appréhender la santé des pharaons (comme de toutes les autres momies), du plus intime parasite intestinal au plus spectaculaire traumatisme osseux.

    Si les moins privilégiés enduraient les affres des stress de croissance, de la famine et de conditions de vie dégradées, l'élite manifeste des taux élevés de cholestérol – les artères coronaires de nombreux pharaons sont bouchées – et les signes d'une grande sédentarité bien nourrie ! On a ainsi pu procéder à de véritables diagnostics rétrospectifs, révélant le cancer et la maladie de peau d'Hatchepsout ou la vérole de Ramsès V.

    Pour Ramsès II, l'examen radiologique livre un bilan de santé assez complet : le vieux pharaon présente des pathologies à la fois congénitales et liées à son âge avancé.

    Sa sphère bucco-dentaire est particulièrement affectée : il souffrait de caries, certaines dents n'étant même plus représentées que par leur racine. De profonds stigmates de parodontite (inflammation des gencives) affectent plusieurs molaires et des pertes ante mortem, avec fermeture des alvéoles, touchent des incisives et des canines. En revanche, malgré l'impact de publications antérieures l'affirmant avec force, et quand bien même les Égyptiens aient été de remarquables dentistes et orthodontistes, aucune trace de soins dentaires et encore moins de prothèse ni d'implant. 

    Égypte : 2 000 têtes de béliers momifiées découvertes dans le temple
    de Ramsès II

    Mais surtout, Ramsès II devait se déplacer difficilement.

    Son squelette est dévoré par une probable spondylarthrite ankylosante, une pathologie qui affecte essentiellement la colonne vertébrale, le bassin et/ou le gril thoracique. Elle touche aussi les articulations des membres inférieurs et les extrémités ; le pharaon présente ainsi une fracture au niveau de la première phalange du troisième orteil gauche avec un cal de cicatrisation.

    Chez Ramsès II, elle a provoqué une telle lordose (concavité) cervicale que, courbé et quasi bossu, il ne pouvait sans doute plus redresser sa tête. Les fractures lisibles sur ces mêmes vertèbres sont liées aux gestes invasifs des embaumeurs, destinés à l'allonger lors de l'ultime cérémonie.  

    Mort de vieillesse

    Le vieux pharaon était aussi atteint de maux divers, habituels chez une personne de son âge, tels des troubles vasculaires, entraînant notamment une calcification des artères iliaques et fémorales, et des troubles articulaires. Loin des fantasmes d'un assassinat dans son sommeil, il semble que Ramsès II soit mort de vieillesse, perclus de maux douloureux et handicapants.

    Le vieux pharaon, reparti pour une seconde éternité, ne sera pas présent lors de cette nouvelle exposition internationale. Seul son magnifique sarcophage en cèdre, moins vulnérable, sera présent – en France uniquement. Le symbole reste fort, 45 ans après le premier voyage.

    Et si le regret de ne pas pouvoir rencontrer, de visu, le vieux souverain débouchait sur une réflexion collective éthique ?

    Celle sur la « mise en scène » des restes humains. Du cabinet de curiosités aux collections des musées, exposer les morts issus de la fouille de contextes funéraires, qu'ils soient squelettisés ou momifiés, n'est jamais anodin. Le respect dû au corps humain cesse-t-il avec la mort ? Est-il réellement irrespectueux de « montrer » les acteurs du passé ?

    La question du consentement ne cesse de tarauder les spécialistes, alors même qu'il s'agit de statuer sur la nature de ces vestiges : sont-ils des objets ou des sujets ? Les lois nationales, le code de déontologie fixent d'imparfaits cadres alors que d'aucuns légifèrent déjà sur la question de la restitution. ETC… 

    REINE CAMILLA

    CETTE DÉCISION QUI DEVRAIT PROVOQUER LA COLÈRE DU PRINCE WILLIAM

    LIEN : La reine Camilla : cette décision qui devrait provoquer la colère du prince William (gala.fr)
               Le couronnement de Charles III aura lieu le 6 mai prochain en l'abbaye de Westminster. Une cérémonie historique où Camilla sera également couronnée au côté de son époux... Mais son dernier choix fait déjà polémique.

    Petit à petit, le programme du couronnement est ébruité par Buckingham Palace. A moins d'un mois du sacre, le parcours qu’effectueront Charles III et son épouse Camilla vient d'être dévoilé. La procession du roi, qui sera à bord du Diamond Jubilee State Coach, un carrosse tout confort, quittera le palais de Buckingham par la porte centrale et descendra le célèbre Mall, passera sous l’Admiralty Arch, longera Trafalgar Square, puis descendra Whitehall et le long de Parliament Street, pour faire son entrée en l’abbaye de Westminster. La cérémonie débutera à 11 heures (midi heure française). Un autre carrosse, le Gold State Coach sera utilisé pour le retour. Allier tradition et modernité, tel est le souhait du nouveau roi. Pour l'occasion, un emoji a également été créé.

    Il a également été confirmé par Buckingham Palace que Camilla serait munie d'un sceptre en or surmonté d’une croix. Celle qui sera connue sous le nom de reine sera également munie d'un second sceptre en ivoire, surmonté d’une colombe. Une décision qui devrait provoquer la colère du prince William, l'héritier de la couronne, luttant de longue date contre le trafic de l’ivoire. Comme l'expliquait le magazine Private Eye, le prince de Galles très protecteur des éléphants, ne supporterait pas l'idée que sa belle-mère perpétue la tradition qui veut que l'on brandisse un sceptre dont le principal matériau est issu d'une défense de l'animal, menacé d'extinction à cause des braconniers. Qualifiant d'“inexactes” les révélations de Private Eye, un porte-parole de Buckingham avait refusé de fournir des précisions sur le conflit d'opinion qui opposerait Camilla et son beau-fils.

    ⋙ PHOTOS - Camilla Parker Bowles porte la tiare ou la couronne

    Comment Camilla avait évité l'incident de justesse

    Camilla avait déjà pourtant pris le soin d'éviter un incident diplomatique. L'épouse de Charles III avait décidé de faire une croix sur le diamant de Koh-i-Noor. Un diamant qui a toujours attiré les regards et suscité convoitises et polémiques. Passé entre de nombreuses mains comme l'expliquait Vanity Fair, le Koh-i-Noor a atterri dans celles du souverain sikh Ranjit Singh au XIXème siècle. Le diamant a alors été détenu par plusieurs souverains avant de finir dans celles de Dulip Singh, maharaja de 10 ans, qui l'aurait offert en cadeau à la reine Victoria à l'occasion d'un traité. Sauf que ce traité, celui de Lahore, aurait été imposé par les anglais, le jeune maharaja forcé de signer, et de céder tout ses biens. Camilla portera finalement la couronne de la reine Mary, repensée pour l'occasion afin d'éviter d'en commander une nouvelle. ETC… 

    RETRAITE

    CONSEIL CONSTITUTIONNEL : QUI SONT LES 9 SAGES QUI VONT SE PRONONCER SUR LA RÉFORME DES RETRAITES
    LIEN :
    Conseil constitutionnel : qui sont les 9 Sages qui vont se prononcer sur la réforme des retraites (lepoint.fr)

                Sept des neuf membres ont été nommés soit par Emmanuel Macron, soit par Richard Ferrand, soit par Gérard Larcher. Leur décision sur la constitutionnalité du texte sera annoncée ce vendredi.
    C'est peu dire que leur décision est très attendue. Et pour cause : les neuf Sages de la rue de Montpensier – six hommes et trois femmes – tiennent entre leurs mains le sort de la réforme des retraites et, partant, du second quinquennat d'Emmanuel Macron. Ce vendredi 14 avril, les membres du Conseil constitutionnel doivent se prononcer sur la constitutionnalité du projet de réforme des retraites et sur ses conditions d'adoption. Or, la forme, en l'occurrence, compte au moins autant que le fond.

    Il est en effet hautement improbable que l'ensemble des dispositions du texte soit censuré ; seuls quelques « cavaliers législatifs », qui n'auraient pas dû figurer dans un projet de loi de financement rectificatif de la Sécurité sociale (PLFRSS), sont susceptibles d'être retoqués. Mais plusieurs... ETC…

    RETRAITES

    Réforme des retraites : ce que le Conseil constitutionnel pourrait retoquer
    LIEN : Réforme des retraites : ce que le Conseil constitutionnel pourrait retoquer - Le Parisien
               Les Sages doivent rendre ce vendredi 14 avril leur décision sur la conformité de la réforme des retraites. Recours au 49.3, « cavaliers sociaux », RIP… Passage en revue des points de blocage avec des constitutionnalistes.

    Rarement une décision du Conseil constitutionnel aura été aussi scrutée. Les Sages doivent rendre ce vendredi 14 avril en fin de journée leur décision sur la conformité du projet de loi de finances rectificatif de la Sécurité sociale (PLFSS), qui instaure la réforme des retraites, et de la proposition de loi visant à ne pas fixer l’âge de départ au-delà de 62 ans, ETC….

    RETRAITE 

    DSK À EMMANUEL MACRON : « CE N’EST PAS L’ÂGE DE LA RETRAITE QU’IL FAUT CHANGER »
    LIEN : DSK à Emmanuel Macron : « Ce n’est pas l’âge de la retraite qu’il faut changer » - Le Parisien
               Dans un texte publié sur Internet, Dominique Strauss-Kahn s’adresse au président de la République, Emmanuel Macron, et l’invite à renouer le dialogue avec les corps intermédiaires et à renoncer à la réforme des retraites dans sa version actuelle.
    « La France est dans un triste état ». Le constat de Dominique Strauss-Kahn est sans appel et lapidaire. C’est le début d’un texte que l’ancien président du FMI a partagé sur le réseau social Twitter ce mardi après-midi. Intitulé « la Cinquième erreur », ce message adressé au président de la République, Emmanuel Macron, l’invite à ne pas commettre cette fameuse « erreur » selon l’ancien ministre de l’Économie et des Finances du gouvernement Jospin, qui serait de ne pas renouer le dialogue avec les corps intermédiaires et de ne pas renoncer à sa réforme des retraites dans sa version actuelle.

    La première erreur du Président en exercice aurait été, selon DSK, le choix du moment particulièrement mal choisi à l’heure de la crise économique et d’une inflation vivement ressenti par les Français. « Si comme nous l’apprend un sondage récent, près de la moitié des Français les plus modestes ont été amenés à supprimer un repas par jour, alors c’est là qu’est l’urgence », souligne celui qui aujourd’hui a quitté le devant de la scène politique.  

    La deuxième erreur macronienne serait la méthode. « Aujourd’hui, ce n’est pas l’âge de la retraite qu’il faut changer, c’est la conception même du système. C’est cette réforme systémique qu’en 2017 un candidat à la présidence de la République disait, à juste raison, vouloir entreprendre. Mais il a ensuite abandonné subrepticement cette voie », explique l’économiste de formation. « Pourtant, nous devons sortir d’un système qui repose sur l’âge de départ à la retraite pour construire un système fondé sur la durée de cotisation. L’âge couperet disparaîtrait alors. La durée de cotisation s’ajusterait lentement et régulièrement avec l’évolution des besoins de financement », analyse encore DSK.

    « Le péril est grand de voir le pays s’embraser à nouveau »Il reproche ensuite au président « une troisième erreur, stratégique cette fois. La France n’est pas un pays dans lequel on peut mener une réforme sociale d’envergure en se référant uniquement à un rapport de force politique et en négligeant le rapport de force social ». L’ancien candidat déchu à la présidentielle de 2012 invoque ensuite la figure de François Mitterrand. « Cette stratégie purement politique était vouée à l’échec. Non pas qu’il eût été impossible d’attirer quelques députés LR de plus pour faire voter le projet à l’Assemblée, mais parce qu’on ne peut gouverner un pays en lui imposant une réforme que les trois quarts des citoyens rejettent. François Mitterrand l’avait bien compris quand, le 14 juillet 1984, bien que disposant d’une majorité à l’Assemblée, il annonçait le retrait du projet de loi visant à intégrer les écoles privées dans un Grand service public de l’Éducation Nationale fusse-t-il au prix de la démission, le 17, de Pierre Mauroy et d’Alain Savary », souligne DSK, invitant en creux le président actuel à suivre l’exemple de l’homme qui gouverna la France pendant 14 ans entre 1981 et 1995.  

    La quatrième erreur de Macron pour Dominique Strauss-Kahn est le recours au « passage en force du 49.3 », qui annonce un avenir sombre à l’Hexagone. « Sauf si le Conseil constitutionnel en décide autrement, la loi risque, à sa publication, de relancer le cycle de violences. On peut l’éviter en repoussant cette publication jusqu’à ce qu’un point d’équilibre ait été trouvé avec les forces sociales. Faute de quoi, demain sur le sujet des retraites, après-demain sur un autre, avec comme perspective historique un avenir politique de plus en plus brun », assure ce fervent opposant au Front national en son temps. ETC…

    RETRAITES RÉFORME

    COMMENT LES SAGES DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL VONT PRENDRE LEUR DÉCISION

    LIEN : Réforme des retraites : Comment les Sages du Conseil constitutionnel vont prendre leur décision (20minutes.fr)
               La décision des Sages sur le projet de loi du gouvernement, qui tombe ce vendredi, est très attendue.
    Un pays suspendu à l’avis des Sages. Le Conseil constitutionnel doit rendre, ce vendredi « en fin de journée », sa décision concernant la réforme des retraites du gouvernement. Dans le camp présidentiel comme chez les opposants au texte, la pression est maximale, car ce retour devrait déterminer la suite de la bataille politique et sociale. « Il faut attendre la décision et s’en remettre à elle », estime-t-on à l’Élysée. Comment est prise cette décision ? Quels sont les scénarios possibles ? On fait le point.Pourquoi le Conseil constitutionnel doit-il se prononcer ?
    Le Rassemblement national, les élus de la Nupes, et des sénateurs de gauche ont déposé des recours sur le texte de loi présenté par le gouvernement. Elisabeth Borne a, elle aussi, indiqué avoir saisi la juridiction. Le président Laurent Fabius, et les huit autres membres du Conseil constitutionnel, dont Alain Juppé ou l’ancienne ministre Jacqueline Gouraud, auront alors à trancher. « Ils doivent vérifier deux choses, explique Michel Lascombe, agrégé en droit public et spécialiste de droit constitutionnel. D’un côté, la conformité de la procédure utilisée, est-ce qu’on a suivi les bonnes règles en utilisant l’article 47-1, en l’ayant cumulé avec le 49.3 ? Est-ce qu’il est possible d’avoir une réforme des retraites dans un texte de financement de la sécurité sociale ? » Et l'expert d'ajouter: « La seconde, c’est la constitutionnalité interne : est-ce que les dispositions contenues dans la loi sont conformes à la Constitution ? » C’est donc le fond et la forme, qui seront étudiés par les Sages.  


    Comment ça se passe ?

    Bon, et concrètement, comment vont-ils prendre cette décision ? Après avoir auditionné plusieurs élus ayant déposé les recours, les neuf membres du Conseil constitutionnel vont en débattre, tout simplement. « Ils se réunissent dans une salle, avec le secrétaire général du Conseil. Chaque membre prend la parole et ils essayent d’avoir une décision la plus commune possible sur les problèmes soulevés », assure Michel Lascombe. On ne pourra, cependant, pas savoir à court terme si la décision annoncée vendredi a obtenu un consensus. « Les débats font partie des plus grands secrets de la République. Ils ne sont rendus publics qu’après 25 ans», ajoute le spécialiste. Autre particularité française : aucune opinion dissidente ne sera partagée publiquement, comme cela se fait dans d’autres pays, notamment aux Etats-Unis.

    Quels sont les scénarios possibles vendredi ?

    Plusieurs scénarios sont envisageables. Dans la première hypothèse, celle espérée par les oppositions et redoutée par l’exécutif, le Conseil constitutionnel censure l’ensemble du texte. Une piste difficilement envisageable, selon les experts en droit. Autres solutions possibles : la validation de l’ensemble du texte, ou la censure partielle. « C’est la plus vraisemblable », assure Michel Lascombe. « Les Sages pourraient censurer tout ce qui n’a rien à faire dans un texte budgétaire ». Plusieurs éléments, comme l’index sénior (permettant de mesurer le taux d’employabilité de salariés de plus de 55 ans dans les entreprises), pourraient ainsi être retoqués. Un moindre mal pour le gouvernement, qui a déjà prévu de reprendre les mesures ainsi rejetées dans une future loi « travail ». Cette hypothèse validerait par ailleurs le recul de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans, élément central du projet de loi.

    Qu’en est-il du référendum d’initiative partagé ?

    Le Conseil constitutionnel est également attendu sur le référendum d’initiative partagé (RIP), déposé par les députés de la Nupes. « C’est un contrôle de forme et de fond. Les membres du Conseil doivent vérifier que la proposition de loi référendaire est signée par au moins un cinquième des membres du Parlement (soit au moins 185 députés et/ou sénateurs sur un total de 925) et que le texte ne sorte pas du champ prévu par la Constitution », assure Michel Lascombe. Une validation du RIP pourrait offrir un peu d’espoir aux opposants au texte. Ces derniers auront alors neuf mois pour recueillir 4,8 millions de signatures. ETC….

    RETRAITES 

    LES QUATRE QUESTIONS QUE LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DOIT TRANCHER

    LIEN : Retraites : les quatre questions que le Conseil constitutionnel doit trancher | Les Echos
               Saisis par des parlementaires pour déterminer si la réforme des retraites est conforme à la Constitution, les Sages devront notamment déterminer s'il y a eu un détournement de la procédure législative.
    Le gouvernement et les syndicats attendent cette journée depuis la fin du mois de mars. Le Conseil constitutionnel doit se prononcer ce vendredi sur la conformité de la réforme des retraites à la Constitution. Signe de la tension politique et sociale ambiante , le Conseil, installé au Palais-Royal à Paris, a été pris pour cible ce jeudi et une protection a été mise en place. Potentiellement explosive politiquement, la décision attendue n'en sera pas moins juridique.

    Retour sur les points de droit que les Sages sont appelés à trancher, après les recours déposés par les députés de la Nupes et du RN, ainsi que les sénateurs de  ETC….

    RETRAITES

    QUE PEUT LE CONSEIL CONSTITIONNEL?
    LIEN : Que peut le Conseil constitutionnel ? (radiofrance.fr)

    Parce qu’on attend tous son verdict le 14 avril prochain sur la réforme des retraites, il est temps de savoir ce que peut ce fameux Conseil.

    Avec

    • Arnaud Le Pillouerprofesseur de droit public à l’Université Paris-Nanterre, spécialiste de droit constitutionnel.

    On en parle sans cesse ces derniers temps, mais après tout, savez-vous comment fonctionne celui-ci ? Quel est son pouvoir ? Et qui le constitue ?

    Sons diffusés :

    • Archive de Michel Debré sur la saisine du Conseil constitutionnel, 1958
    • Archive de Robert Badinter dans l'émission Le Bien Commun sur France Culture, 22 janvier 2017
    • Audition de Neil Gorsuch face aux sénateurs démocrates, 2017
    • Audition de Michel Pinault par Jacques Mézard, 18 février 2016
    • Extrait de la série Baron Noir, saison 3, épisode 7, réalisation Antoine Chevrollier et Thomas Bourguignon, 2020
    • Chanson de fin : Carol Williams, Love constitution

    Bibliographie :

    Résultat : alors qu’Emmanuel Macron était en visite d’État aux Pays-Bas, l’un des plus américanophiles des membres de l’UE, la diplomatie française a dû sortir les rames. « Nous sommes des alliés des États-Unis, fiables, solides, engagés », stipule un diplomate. Acte de contrition ? Pas vraiment. « Le président assume entièrement son propos, ajoute le même. Nous sommes des alliés qui décidons pour nous-mêmes. »
    Posture normale et peut-être payante à terme. Normale car conforme au non-alignement français depuis De Gaulle, et à la volonté (un brin utopiste) de Macron d’une souveraineté stratégique européenne. Payante, car le monde ne se résume pas à l’Europe et l’Amérique, et nombre de pays émergents, de l’Inde au Brésil en passant par l’Afrique du Sud, peuvent être séduits par ce jeu d’équilibre. En se disant (mercredi à Amsterdam) favorable au « statu quo sur Taïwan », Macron rassure Washington sans fâcher Pékin. Xi Jinping ne lui a-t-il pas confié lui-même qu’il n’était « pas pressé pour Taïwan » ? La diplomatie est un art subtil…ETC…

    RETRAITES RÉFORME DES

    « LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL N’EST PAS À LA BOTTE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE »

    LIEN : Réforme des retraites : « Le Conseil constitutionnel n’est pas à la botte du président de la République » - Le Parisien
              Les Sages doivent rendre vendredi deux décisions très attendues. L’une sur la constitutionnalité de la réforme des retraites. L’autre sur l’ouverture d’un référendum d’initiative partagée fixant à 62 ans l’âge maximal de départ.
    Par Pierre Maurer et Nicolas Ghorzi 

    Le 12 avril 2023 à 08h31, modifié le 12 avril 2023 à 08h35

    Pour le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille, il n’y a aucun doute sur l’indépendance des juges du Conseil constitutionnel : vendredi 14 avril, les Sages jugeront en droit, loin des commentaires politiques et des postures partisanes, la réforme des retraites.

    Retraites

    Retraites : à Nantes, des blocages créent des bouchons sur le périphérique

    Retraites : « Cet épisode n’est pas fini et il laisse des traces », met en garde Berger

    Mise en œuvre de la réforme des retraites : l’échéance du 1er septembre est-elle réaliste ?   ETC…  

    « Monstres russes », authenticité… ce que l’on sait de la vidéo de décapitation d’un prisonnier ukrainien présumé
    LIEN : « Monstres russes », authenticité… ce que l’on sait de la vidéo de décapitation d’un prisonnier ukrainien présumé - Le Parisien
                 Une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux montre la décapitation d’un homme présenté comme un prisonnier ukrainien exécuté par des Russes.  ETC…

    RETRAITES

    LES TROIS SCÉNARIOS ENVISAGÉS PAR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
    LIEN :
    Retraites : les trois scénarios envisagés par le Conseil constitutionnel (lepoint.fr)

                Les Sages rendront vendredi 14 avril leur verdict sur l’avenir de la réforme des retraites du gouvernement. Trois options sont sur la table.

    Le Conseil constitutionnel rendra le 14 avril sa décision sur la réforme des retraites décriée du gouvernement (image d'illustration).© CARINE SCHMITT / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

    Tous les yeux seront rivés sur lui. Le Conseil constitutionnel rendra vendredi 14 avril ses décisions sur la réforme des retraites. Trois scénarios sont sur la table, du probable rejet de certaines mesures à la censure complète, en passant par un premier pas vers un référendum. Tour d'horizon.

    La probable censure partielle

    Pro-réforme et opposants s'attendent tous à ce que certaines mesures du projet de loi passent à la trappe. Parmi les propositions en danger figure l'index séniors, qui doit obliger les grandes entreprises à déclarer les salariés de plus de 55 ans, mais pourrait constituer un cavalier législatif. L'index devrait cependant être repêché dans un futur projet de loi. L'expérimentation d'un nouveau CDI en fin de carrière est également menacée.

    IConseil constitutionnel : qui sont les 9 Sages qui vont se prononcer sur la réforme des retraites
    Une censure partielle serait un moindre mal pour l'exécutif, qui pourrait arguer que le cœur du réacteur – le report de l'âge légal à 64 ans – est validé. « Le Conseil irait dans le sens où il a toujours été », à savoir « ne pas contrer les grandes réformes sociales ou sociétales », estime Lauréline Fontaine, professeure de droit constitutionnel et autrice de La Constitution maltraitée (Amsterdam).

    Michel Richard – Neuf Sages pour deux fortes têtes

    « S'il y a censure de points […], mais pas des 64 ans, alors ça ne répondra en rien à la conflictualité sociale », a prévenu le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger. Des élus de gauche ont déjà annoncé qu'ils continueraient à exiger le retrait de la réforme. Sur le papier, une validation complète du projet de loi, sans la moindre censure, est également possible, mais improbable, d'après plusieurs constitutionnalistes interrogés.

    Le vertige de la censure totale

    Les opposants au texte la réclament, et invoquent notamment un détournement de l'esprit de la Constitution par l'exécutif. Pour faire passer la réforme, celui-ci a utilisé un budget rectificatif de la Sécu, ce qui a restreint la durée des débats parlementaires. Un choix « motivé par aucun autre motif que celui de l'opportunité », a tancé le député PS Jérôme Guedj, qui a aussi évoqué des débats « insincères », notamment sur la revalorisation des petites pensions.

    À quand une vraie réforme des retraites ?

    Élina Lemaire, professeure de droit public à l'Université de Bourgogne, souscrit à certains arguments, mais reste circonspecte quant à un rejet pour « détournement » de procédure : « Il faudrait en quelque sorte que le Conseil aille scruter la conscience du gouvernement, ce qu'il s'est toujours refusé à faire. »

    « Ce n'est pas parce que la procédure est inhabituelle qu'il faudrait la censurer », estime le constitutionnaliste Didier Maus. Il soulève pour sa part de potentiels « pièges constitutionnels » : si les Sages estimaient que la réforme aggrave la situation des femmes ou de certaines carrières longues, et qu'il y a « rupture d'égalité ».

    Pourquoi la réforme des retraites peut être censurée par le Conseil constitutionnel

    Cela pourrait conduire à un gros coup de ciseau dans les articles du projet de loi. Reste l'hypothèse d'un acte fort des Sages. En 1971, ils avaient élargi spectaculairement leur champ d'action en se plaçant en garants des libertés fondamentales. Mais un demi-siècle plus tard, ils sont toujours accusés par certains juristes de docilité envers l'exécutif. « Il pourrait y avoir à nouveau l'occasion d'un coup institutionnel, en se plaçant en gardiens de la Constitution face à l'exécutif », avance prudemment Élina Lemaire.

    Retraites : au risque de « l'impopularité », Macron persiste et signe

    Les Sages pourraient faire coup double : ne pas censurer l'essentiel de la réforme, et valider la procédure de référendum d'initiative partagée (RIP) de la gauche. Ses initiateurs veulent soumettre à une consultation nationale une proposition de loi afin que l'âge de départ à la retraite ne puisse pas dépasser 62 ans. Les conditions requises semblent réunies (signatures de parlementaires, champ de la proposition…), et le feu vert au RIP est « probable », considère Lauréline Fontaine.

    Référendum d'initiative partagée, mode d'emploi

    Jean-Éric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, et Jean-Pierre Camby, professeur associé à l'université Paris-Saclay, alertent toutefois dans Le Figaro : l'injonction d'un âge de départ qui « ne peut pas être fixé au-delà de 62 ans » pourrait « contraindre la loi future » et faire tiquer les Sages.

    Même en cas de validation, la route reste longue. Il faudrait que la proposition recueille 4,8 millions de signatures citoyennes en neuf mois, et qu'elle ne soit pas examinée durant les six mois suivants par l'Assemblée nationale et le Sénat, pour qu'elle soit soumise à référendum. Reste à savoir ce que déciderait Emmanuel Macron si cette perspective se dessinait au soir du 14 avril. Certains à gauche l'appellent à imiter l'ancien président de la République Jacques Chirac, qui avait promulgué mais jamais appliqué le CPE (contrat première embauche), combattu par la rue. ETC….

    RUSSIE

    LES FAIBLESSES D’UNE ARMÉE DÉFICIENTE
    LIEN :
    Russie : les faiblesses d’une armée déficiente (lepoint.fr)

               L’armée russe a échoué à atteindre les objectifs fixés par Vladimir Poutine en Ukraine, mais elle a encore plusieurs atouts dans sa manche.

    Par Jean Guisnel

    Le président russe, Vladimir Poutine (à g.), accompagné du chef de l’état-major, ­le général Valéri ­Guérassimov, supervise les exercices ­militaires « Vostok-2022 » à ­Oussouriïsk, dans l’Extrême-Orient russe, le 6 septembre 2022.© MIKHAIL KLIMENTYEV / SPUTNIK / AFP 

    V

    oilà un an, avant qu'elle attaque l'Ukraine, l'armée russe méritait le titre de deuxième armée du monde, derrière celle des États-Unis. Dans tous les domaines, du plus puissant (les forces nucléaires stratégiques) au plus souple et au plus subtil (les forces spéciales), en passant par des légions de hackeurs de la cyberguerre, l'armée russe avait tout pour épouvanter. Elle avait pour commandant en chef Vladimir Poutine, chef de guerre prêt à conduire sans hésitation ses soldats à la mort, que sa population suit à force de propagande et de décervelage, et sa base industrielle était prête… À partir du 24 février 2022, la planète, incrédule, a été prise de saisissement. L'armée russe, mise en ordre de bataille, passait à l'attaque avec un objectif jamais précisément défini mais dont tout... ETC….

    RUSSIE

    LES DÉPUTÉS RUSSES VOTENT UN PROJET DE LOI D’ENRÔLEMENT MILITAIRE PAR VOIE ÉLECTRONIQUE
    LIEN : Live Guerre en Ukraine: Les USA émettent des doutes sur une contre-offensive ukrainienne, selon un document secret (levif.be)

               Les députés russes ont voté un projet de loi permettant d’envoyer des ordres de mobilisation par voie électronique, une mesure qui permet de faciliter potentiellement l’enrôlement dans l’armée dans un contexte d’offensive en Ukraine.

    Les députés de la Douma, la chambre basse du Parlement, ont adopté à l’unanimité ce texte en deuxième lecture, l’étape la plus importante dans le système législatif russe. Les ordres de mobilisation étaient jusque-là remis de la main à la main. ETC….

    Quand l'Inde dépassera-t-elle la Chine en tant que pays le plus peuplé?

    La Chine compte le plus grand nombre d'habitants au monde depuis au moins 1950, l'année où les données démographiques des Nations unies ont commencé. La Chine et l'Inde comptent toutes deux plus de 1,4 milliard d'habitants et, ensemble, elles représentent plus d'un tiers des 8 milliards d'êtres humains de la planète.

    «En fait, il n'y a aucun moyen de savoir exactement quand l'Inde dépassera la Chine, a déclaré Bruno Schoumaker, démographe à l'Université catholique de Louvain en Belgique. Il y a une certaine incertitude, non seulement sur la population de l'Inde, mais aussi sur la population de la Chine.» 

    Quand ça se passera?

    Les calculs mathématiques d'une série d'enquêtes, ainsi que les registres des naissances et des décès, prévoient que l'Inde dépassera la Chine vers la mi-avril. Mais les démographes préviennent qu'il faut prendre cela avec des pincettes puisque les chiffres sont flous et pourraient être révisés.

    «C'est une approximation grossière, une estimation», a déclaré Patrick Gerland, chef de la section des estimations et projections démographiques à l'ONU à New York.

    Il n'y a pas si longtemps, on ne s'attendait pas à ce que l'Inde devienne la plus peuplée avant la fin de cette décennie. Mais le calendrier a été accéléré par une baisse du taux de fécondité en Chine, les familles ayant moins d'enfants.

    Comment cela est-il calculé? 

    Les démographes de la Division de la population des Nations unies font des estimations basées sur des projections à partir d'une grande variété de sources de données pour obtenir ce qu'ils pensent être les chiffres démographiques les plus récents. La dernière mise à jour des données utilisées pour ces calculs pour l'Inde et la Chine remonte à juillet 2022, a indiqué Sara Hertog, responsable des affaires de la population des Nations unies à New York.

    Les démographes utilisent ensuite une technique statistique pour déduire quand la population de l'Inde aura dépassé celle de la Chine, selon Stuart Gietel-Basten, professeur à l'Université des sciences et technologies de Khalifa à Abu Dhabi.  ETC…. 

    RUSSIE

    GÉRARD ARAUD – PRÉSIDENCE RUSSE À L’ONU : UNE FAUSSE POLÉMIQUE
    LIEN :
    Gérard Araud – Présidence russe à l’ONU : une fausse polémique (lepoint.fr)

               CHRONIQUE. Faut-il s’indigner de voir la Russie de Vladimir Poutine prendre la présidence tournante du Conseil de sécurité des Nations unies ?
    La Russie vient de prendre la présidence tournante du Conseil de sécurité. Aussitôt, en Occident, a-t-on entendu des cris d'orfraie pour se scandaliser qu'un pays dont le chef de l'État est poursuivi pour la justice internationale puisse accéder à cette fonction.

    Rappelons d'abord sur le fond que la querelle porte sur un symbole, ce qui en réduit quand même l'importance. La présidence du Conseil de sécurité, position que j'ai remplie trois fois au nom de la France, ne dispose d'aucun pouvoir. Dans cette enceinte, le programme mensuel et la gestion quotidienne des séances sont décidés à la majorité des membres. En d'autres termes, ce n'est qu'une fonction cérémonielle, assez ennuyeuse d'ailleurs. La Russie n'en acquiert donc aucune possibilité supplémentaire d'y favoriser sa politique. ETC

    S

    SOUVERAINETÉ ÉNERGÉTIQUE
    LA LONGUE « DIVAGATION POLITIQUE » QUI A PLOMBÉ NOTRE SOUVERAINETÉ ÉNERGÉTIQUE
    LIEN :
    La Sélection du jour | Ma sélection (laselectiondujour.com)

               Le rapport de la Commission d'enquête parlementaire visant à établir les raisons de la perte d’indépendance et de souveraineté énergétique de la France a été publié le 6 avril dernier (en lien ci-dessous). Au terme de six mois de travaux dont 150 heures d'auditions à l’Assemblée nationale, les enquêteurs ne cachent pas leur effarement : « Le récit qui s’est reconstitué devant nous, c’est bien le récit d’une lente dérive, d’une divagation politique, souvent inconsciente et inconséquente, qui nous a éloignés et de la transition écologique et de notre souveraineté énergétique » écrit en préambule le rapporteur Antoine Armand, député Renaissance. Ces « décisions prises à l'envers, sans méthode, sans prospective, aux conséquences lourdes (...) ne semblaient trouver leur source que dans des maux profonds : l'inconscience et l'électoralisme », ajoute-t-il. Voilà ce qui a sapé le précieux atout qu’avait la France avec ses centrales nucléaires pour produire de l’électricité bon marché et décarbonée.

    Créée en octobre 2022 et présidée par le député LR Raphaël Schellenberge, la Commission d’enquête a auditionné sous serment 88 personnalités – experts, scientifiques, dirigeants du secteur énergétique et des organismes de régulation, hauts fonctionnaires, anciens ministres et deux anciens présidents de la République – ayant une responsabilité comme acteurs du secteur de l’énergie au cours des trente dernières années. Il ressort clairement de leurs témoignages que notre souveraineté énergétique a été sacrifiée sur l’autel d’accords électoraux opportunistes. Droite et gauche y ont leur part mais cette dernière détient la palme du bradage à tout va. Sous la cohabitation avec Jacques Chirac, le Premier ministre socialiste Lionel Jospin a sacrifié aux Verts le réacteur d’avant-garde français Superphénix (arrêté en 1997) pour s’assurer leur appui. « La filière nucléaire française a perdu là une partie de son avance dans la recherche de pointe qui faisait sa réputation mondiale, et laissé la place à ses concurrents », écrit Antoine Armand. Cet accord électoral entre la gauche et les écologistes connaîtra de nombreuses répliques jusqu’à l’arrêt de Fessenheim par Emmanuel Macron en 2019. Pour autant, les énergies renouvelables n'ont pas été développées suffisamment pour rendre crédible l’objectif qu’elles prennent une part majoritaire dans le « mix électrique » à l’horizon 2050 (actuellement, malgré la fermeture de Fessenheim et l’arrêt de réacteurs pour travaux, 63% de l’électricité générée sur le territoire national proviennent du parc nucléaire d’après les statistiques officielles compilées par Selectra).

    La stigmatisation de l’énergie atomique aggravée par la « guérilla fratricide » entre l'électricien EDF, exploitant du parc nucléaire français, et le groupe nucléaire Areva, fabricant de centrales, a dissuadé les dirigeants d’investir dans l’énergie nucléaire et fait fuir de jeunes ingénieurs et techniciens. Nous en subissons les conséquences alors que nos centrales nucléaires auraient dû nous donner un avantage compétitif exceptionnel dans la crise énergétique à laquelle l’Europe est confrontée depuis 2021. Les dirigeants politiques successifs ont agi avec une désinvolture mise cruellement en lumière par la Commission. On avait beau s’attendre à des conclusions sévères, celles-ci sont accablantes. Elles relèvent même, selon Fabien Bouglé, expert en politique énergétique et auteur de deux ouvrages consacrés au nucléaire (Nucléaire : les vérités cachées, 2021, Éditions du Rocher) et aux énergies renouvelables (Éoliennes : la face noire de la transition écologique, 2019, Éditions du Rocher), « d’une forme de trahison » (cf. son interview par The Epoch Times, 12/04/2023).

    Aujourd’hui, le changement de cap paraît net, voire brutal (cf. LSDJ n°1848). Le projet de loi d’accélération du nucléaire adopté par l’Assemblée nationale en première lecture le mois dernier acte notamment le renoncement à l’objectif de réduire à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité (loi de 2015) ainsi que l’allègement des procédures et des délais pour construire au moins 6 nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR 2. Pourtant, il faudrait aller encore plus loin, estime Fabien Bouglé, et programmer la construction de 50 nouveaux réacteurs nucléaires pour retrouver l’élan du plan nucléaire lancé en 1974 après le choc pétrolier. Cet expert préconise aussi de cesser d’aligner le prix de l’électricité sur celui du gaz, et de supprimer l’Accès régulé au nucléaire historique (Arenh) qui oblige EDF à brader son électricité nucléaire à des concurrents. Il invite enfin à s’interroger sur la pertinence de nos investissements dans les énergies intermittentes, éoliennes et panneaux solaires dont l’impact écologique et environnemental n’a rien d’anodin, et qui favorisent les Chinois et leurs partenaires allemands, adversaires constants du nucléaire français 

    T

    TAIWAN 

    VASTE ARSENAL, UNE MEILLEURE PRÉPARATION: CE QUE NOUS APPRENNENT LES EXERCICES CHINOIS AUTOUR DE TAÏWAN
    LIEN : Vaste arsenal, une meilleure préparation: ce que nous apprennent les exercices chinois autour de Taïwan (levif.be)
              La Chine a mené trois jours d’exercices militaires autour de Taïwan, simulant des attaques et un blocus de l’île qu’elle considère comme faisant partie de son territoire. Voici les principaux enseignements de ces manoeuvres, baptisées « Epée commune », concernant les capacités militaires de Pékin et les chances de Taipei en cas de vraie invasion.

    Qu’a-t-on appris sur les capacités militaires chinoises ?

    La Chine a déployé un vaste arsenal: missiles anti-navires terrestres ultramodernes, avions de chasse, bombardiers et même un porte-avions. Pour la seule journée de lundi, le ministère taïwanais de la Défense a détecté 12 navires de guerre et 91 aéronefs chinois autour de l’île, dont 54 ont pénétré dans la zone d’identification de la défense aérienne (ADIZ), le nombre le plus élevé en une seule journée depuis 2021.

    La complexité de ce déploiement « montre que la Chine a progressé dans sa préparation d’une éventuelle attaque contre Taïwan », estime Shi Yinhong, de l’université Renmin, ancien consultant auprès du Conseil d’Etat chinois. « La capacité de combat de l’Armée populaire de libération est également en constante amélioration, en particulier sa capacité de réaction rapide », déclare à l’AFP l’analyste Song Zhongping, ex-officier de l’armée chinoise. La Chine estime que plus vite ses forces encercleront Taïwan, moins il y aura de chances pour qu’une force d’intervention internationale se porte au secours de l’île. 

    Pourquoi la Chine a-t-elle réagi aussi vigoureusement ?

    Les exercices ont été déclenchés après une rencontre entre la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et le président de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Kevin McCarthy. Ils rappellent ceux survenus en août 2022 après la visite à Taipei de Nancy Pelosi, prédécesseure de M. McCarthy. La Chine avait alors effectué des tirs à munitions réelles à une douzaine de milles nautiques des côtes taïwanaises, sa plus spectaculaire démonstration de force contre l’île de l’histoire.

    Lire aussi | Manoeuvres chinoises, présence américaine… Que se passe-t-il à Taïwan ?

    Les exercices de cette semaine n’étaient « pas aussi intenses », relève un analyste en Chine. Mais ils ont révélé une plus grande sophistication stratégique, en soulignent d’autres. « Par rapport au mois d’août dernier, le plan de combat de l’Armée populaire de libération a été amélioré », estime M. Song.

    Le déploiement du porte-avions Shandong suggère que les exercices étaient moins une démonstration de force symbolique que la répétition d’une guerre réelle, juge l’analyste militaire Leung Kwok-leung, basé à Hong Kong. « L’intention est très claire: tester la capacité de combat des forces dans un environnement concret », explique-t-il, notant que le Shandong a navigué jusque dans l’océan Pacifique, loin du détroit de Taïwan. 

    Qu’a-t-on appris sur les tactiques de la Chine ?

    Comme en août 2022, les exercices ont essentiellement consisté à simuler un blocus de Taïwan et des frappes visant à détruire les défenses de l’île. L’aviation chinoise s’est essayée à ce que la Chine a appelé le « bouclage » de Taïwan, et la propagande chinoise a diffusé des infographies montrant des « frappes simulées » sur Taipei.

    Certains analystes restent sceptiques quant à l’efficacité de telles tactiques. « Ce qui peut être fait dans une simulation peut être reproduit en conditions de combat réelles… ou pas », note Steve Tsang, de l’université SOAS de Londres. « On ne peut pas être certain que (la Chine) puisse dissuader les Etats-Unis d’intervenir, ni qu’elle puisse imposer un blocus efficace contre Taïwan, ni qu’elle puisse lancer des assauts amphibies et les soutenir pour remporter la victoire ».

    Selon lui, l’armée chinoise aura encore besoin d’une dizaine d’années pour « renforcer considérablement ces capacités », et pour entraîner les différentes composantes de son armée à des actions coordonnées. « Les Taïwanais non plus ne vont pas rester assis à ne rien faire au cours de la prochaine décennie », prédit M. Tsang.

    Lire aussi | Taïwan : la prise de risque injustifiée de Nancy Pelosi (analyse) 

    Qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir de Taïwan ?

    Taïwan a lancé ses propres exercices militaires et a insisté sur le fait que l’île résistera à ce qu’elle appelle « l’expansionnisme autoritaire » de la Chine. Ces dernières années, Taipei a joint le carnet de chèques à la parole en achetant aux Etats-Unis un éventail d’équipements pour dissuader la Chine ou, à défaut, pour lui infliger de lourdes pertes en cas d’invasion. Ces équipements « comprennent de tout, des avions aux pièces détachées, en passant par les missiles, les technologies de missiles, les technologie de sous-marins, les équipements radar et de surveillance et les chars », énumère Ja Ian Chong, professeur de sciences politiques à l’Université nationale de Singapour.

    Taïwan possèdera la plus grande flotte de chasseurs F-16 de la région une fois que tous les avions qu’elle a commandés lui auront été livrés par leur fabricant américain. Un contrat de 62 milliards de dollars. Ces moyens « peuvent faire comprendre à (la Chine) que toute escalade est susceptible d’être difficile à contrôler, très risquée et très coûteuse, quelle que soit l’issue finale », estime Ja Ian Chong.

    Reste à savoir si cela découragera la Chine de tenter ce que le président Xi Jinping appelle la « mission historique » de « réunification » avec Taïwan. Pour M. Tsang, cela devrait être assez pour tenir la Chine à distance pour le moment. « Si Xi pensait que l’Armée populaire de libération pouvait le faire à un coût acceptable, il aurait déjà envahi Taïwan », juge-t-il. « Il ne l’a pas fait parce que l’APL ne le peut pas ».ETC…. 

    TAIWANj 

    MANOEUVRES CHINOISES, PRÉSENCE AMÉRICAINE… QUE SE PASSE-T-IL À TAÏWAN ?
    LIEN : Manoeuvres chinoises, présence américaine... Que se passe-t-il à Taïwan ? (levif.be)
              Alors que la Chine mène des exercices à tirs réels autour de Taïwan, les Etats-Unis ont envoyé un navire dans cette zone revendiquée par les autorités chinoises. Comment expliquer ce regain de tension ?

    La Chine mène actuellement des exercices à tirs réels dans le détroit de Taïwan pour simuler un « bouclage » de l’île, tandis que les Etats-Unis, qui ont appelé à la « retenue », ont déployé un destroyer dans des eaux revendiquées par Pékin.

    Les manoeuvres chinoises, démarrées samedi pour trois jours, visent à protester contre la rencontre, mercredi dernier, de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen avec le président de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy. L’objectif? Simuler un « bouclage » du territoire de 23 millions d’habitants réclamé par Pékin, a expliqué l’armée chinoise. Et notamment un « blocus aérien », selon la télévision d’Etat CCTV. Le commandement du théâtre d’opérations Est de l’Armée a précisé que le Shandong, l’un des deux porte-avions de la Chine, a « participé à l’exercice du jour ».

    Lire aussi | Ce que l’on sait sur les manoeuvres militaires chinoises autour de Taïwan

    Taïwan a dit avoir détecté 11 navires de guerre et 59 aéronefs chinois autour de l’île. Durant le weekend, des avions de chasse et des navires de guerre avaient simulé des bombardements ciblés contre l’île, dans le cadre de cette opération baptisée « Joint Sword » et dénoncée par Taïwan.

    « Intrusion » des Etats-Unis à Taïwan

    Les Etats-Unis, qui ont appelé Pékin à la « retenue », ont semblé eux aussi vouloir faire une démonstration de force: le destroyer américain USS Milius a mené lundi une « opération de liberté de navigation » dans un secteur de mer de Chine méridionale revendiqué par Pékin. Une « intrusion », a immédiatement déclaré la Chine.

    Sur une vidéo publiée lundi sur le compte WeChat du commandement du théâtre d’opérations Est de l’Armée, un pilote chinois dit être « arrivé près de la partie nord de l’île de Taïwan », avec des missiles « verrouillés en place ». Dans une autre vidéo, accompagnée d’une musique dramatique, le coup de sifflet d’un officier fait courir le personnel militaire en position, tandis qu’un barrage simulé sur Taïwan apparaît à l’écran.

    De quoi inquiéter la population: « Nous, les gens ordinaires, on veut juste une vie simple et stable », a confié Lin Ke-qiang, habitant de 60 ans de l’île Beigan, sur l’archipel de Matsu, qui appartient à Taïwan mais est visible depuis la côte chinoise. « Si une guerre arrive, maintenant que leurs missiles sont si avancés, nous n’avons aucune chance de résister, on sera écrasés« , ajoute l’homme, qui travaille comme cuisinier.

     

    Lire aussi | Macron reçu par Xi, l’Ukraine au coeur des discussions

    Samedi, la présidente Tsai Ing-wen a dénoncé l' »expansionnisme autoritaire » de la Chine et assuré que Taïwan « continuerait à travailler avec les Etats-Unis et d’autres pays (…) pour défendre les valeurs de liberté et de démocratie ». Le Département d’Etat américain a réitéré son appel à « ne pas modifier le statu quo », tandis que le Pentagone a dit lui « suivre les événements de près ».

     

    « Avertissement »

    La Chine voit avec mécontentement le rapprochement ces dernières années entre les autorités taïwanaises et les Etats-Unis qui, malgré l’absence de relations officielles, fournissent à l’île un soutien militaire substantiel. Elle considère Taïwan comme une province qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Pékin vise cette réunification, par la force si nécessaire.

    Les exercices à tirs réels de lundi se tiennent dans le détroit de Taïwan à proximité des côtes du Fujian (est), la province qui fait face à l’île, selon les autorités maritimes chinoises locales. Elle est située à 80 kilomètres au sud de l’archipel de Matsu et à 190 kilomètres de Taipei. Les manoeuvres « servent de sérieux avertissement contre la collusion entre les forces séparatistes recherchant l’indépendance de Taïwan et les forces extérieures, ainsi que leurs activités provocatrices », a averti un porte-parole de l’armée chinoise, Shi Yi. Tôt lundi, une équipe de l’AFP sur place à Pingtan ne constatait pas d’activité militaire accrue. Un petit nombre de bateaux de pêche et de navires de transport étaient visibles depuis la côte, mais les navires plus lointains n’étaient pas identifiables à l’oeil nu.

    Le dernier déploiement important autour de l’île avait eu lieu en août dernier: la Chine avait engagé des manoeuvres militaires sans précédent autour de Taïwan et tiré des missiles en réponse à une visite sur l’île de la démocrate Nancy Pelosi, alors présidente de la Chambre. ETC….

    TAÏWAN

    « C’EST INCOMPRÉHENSIBLE » : MALAISE APRÈS LES DÉCLARATIONS D’EMMANUEL MACRON SUR TAÏWAN
    LIEN :
    « C’est incompréhensible » : malaise après les déclarations d’Emmanuel Macron sur Taïwan (lepoint.fr)

               Le chef de l’État a appelé dimanche l’Union européenne à ne pas « être suiviste » des États-Unis et de la Chine au sujet de Taïwan, provoquant un tollé.
    Le piège s'est referméEmmanuel Macron avait pourtant été averti par des experts et même des fidèles : sa visite en Chine allait inévitablement percuter une rencontre à Los Angeles entre la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et le chef des républicains américains, Kevin McCarthy. Pékin a répliqué par d'inquiétantes manœuvres d'encerclement et de simulation de bombardement de l'île de mer de Chine.

    Après avoir soigneusement évité le dossier de Taïwan pendant sa visite à Pékin, le président de la République a tenté de s'expliquer dans des interviews à des journalistes des Échos, de France Inter et du site PoliticoSes propos ont suscité l'indignation de spécialistes européens et américains de la Chine et de Taïwan. Le conseil éditorial du Wall Street Journal a répliqué dès lundi en accusant le président français de manquer de solidarité avec ses alliés : « Il affaiblit la dissuasion contre l'agression chinoise et sape le soutien américain à l'Europe », ont tempêté les éditorialistes du quotidien conservateur américain.

     

    Taïwan : Macron refuse que l'UE soit « suiviste » des États-Unis ou de la ChineAnglé sur Taïwan, l'article de Politico a particulièrement retenu l'attention alors qu'il semblait dépeindre un chef de l'État français se lavant les mains du risque d'invasion chinoise, renvoyant dos à dos menaces de la Chine et actions de soutien des États-Unis. Selon Politico, Emmanuel Macron semblait plus soulagé que les manœuvres chinoises n'aient commencé qu'après son départ qu'inquiet des risques pour la stabilité régionale. « Selon l'entourage d'Emmanuel Macron, celui-ci était satisfait de voir Pékin au moins attendre qu'il soit sorti de l'espace aérien chinois avant de lancer l'attaque simulée d'encerclement de Taïwan », précisait le site spécialisé dans les relations internationales, ayant pu interviewer le président dans l'avion du retour.

    Une note en fin de texte précisait en outre que des citations sur Taïwan, pourtant prononcées par le président, avaient dû être retranchées, à la demande du service de presse de l'Élysée. Celles conservées ont suffi à déclencher la polémique : « Le paradoxe serait que […] nous nous mettions à suivre la politique américaine, par une sorte de réflexe de panique », a déclaré Emmanuel Macron. « La question qui nous est posée à nous, Européens, est la suivante […] : “Avons-nous intérêt à une accélération sur le sujet de Taïwan ?” Non. La pire des choses serait de penser que nous, Européens, devrions être suivistes sur ce sujet et nous adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise. »

    Le président français justifiait de plus son refus de mettre en garde Xi Jinping : « Les Européens n'arrivent pas à régler la crise en Ukraine, comment pouvons-nous dire de manière crédible sur Taïwan : attention, si vous faites quelque chose de mal, nous serons là ? Si vous voulez vraiment augmenter les tensions, c'est le meilleur moyen de le faire », a-t-il déclaré.

    Réactions cinglantes

    En réaction, l'Alliance interparlementaire sur la Chine (The Inter-Parliamentary Alliance on ChinaIpac), un collectif d'élus européens et internationaux qui alerte sur les ambitions expansionnistes de Pékin, a émis un communiqué cinglant, signé par des dizaines de parlementaires se disant « consternés », « en particulier son affirmation selon laquelle l'Europe devrait éviter d'être « prise dans des conflits qui ne sont pas les nôtres » – une référence claire à l'escalade des tensions dans le détroit de Taïwan ».

    Avant de pointer la maladresse des déclarations présidentielles au moment même d'opérations militaires chinoises menaçant l'Indo-Pacifique d'un conflit dévastateur : « Alors que Pékin intensifie les exercices militaires dans la mer de Chine méridionale et montre son soutien continu à l'agression russe en Ukraine, c'est le pire moment possible pour envoyer un signal d'indifférence à l'égard de Taïwan. Les remarques malavisées du président Macron non seulement ne tiennent pas compte de la place vitale de Taïwan dans l'économie mondiale, mais sapent l'engagement de plusieurs décennies de la communauté internationale à maintenir la paix dans le détroit de Taïwan. L'histoire est un juge sévère des efforts passés pour apaiser les autoritaires. »

    Le texte est même signé par des parlementaires français, comme le sénateur André Gattolin, pourtant membre de la majorité présidentielle. « Il n'est pas en train de ressouder l'Europe », déplore l'élu Renaissance, en pointe sur la Chine. Les déclarations du président ne posent en outre pas seulement question par la controverse suscitée parmi les alliés de la France en Europe et aux États-Unis, mais en regard même de la diplomatie française. En août 2022, la France avait en effet signé un appel du G7 à préserver la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan après les manœuvres militaires chinoises simulant un blocus. Et timidement, la présidence française s'était pour la première fois risquée à aborder le sujet autour du G20 de Bali, en insistant sur la stabilité dans l'Indo-Pacifique.

    Gérard Araud – La nouvelle guerre froide aura bien lieu

    Cependant, en amont de la rencontre avec Xi Jinping, Emmanuel Macron avait confié au Monde ne pas vouloir aborder le sujet avec Xi Jinping : « Je ne suis ni Taïwan ni les États-Unis d'Amérique. En bon stoïcien, je ne peux m'occuper que de ce qui dépend de moi », a-t-il signifié, rappelant qu'« il ne faut pas tout mêler. » Avant donc de faire volte-face et de longuement aborder la question lors de ses échanges avec Xi à Canton. ETC…

     

    TRUMP

    DONALD TRUMP EN FROID AVEC MELANIA : CE DISCOURS APRÈS SON INCULPATION QUI EN DIT LONG SUR LEUR RELATION
    LIEN :
    Donald Trump en froid avec Melania : ce discours après son inculpation qui en dit long sur leur relation (voici.fr)

               Après avoir quitté New York sans mesure de contrôle judiciaire et en attente de son procès, Donald Trump est sorti du silence, depuis le domaine de Mar-a-Lago en Floride. Un discours très attendu qui a dû fortement déplaire à Melania Trump...

    Donald Trump se voyait déjà de retour à la Maison Blanche en 2024, lui qui a officialisé il y a quelques mois sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Mais l'avenir politique de l'ancien président des Etats-Unis semble plus que jamais compromis, alors qu'il comparaissait ce mardi 4 avril lors d'une audience pénale dans un tribunal de New York. Les faits reprochés à Donald Trump ? Des versements à l'actrice pornographique Stormy Daniels, lors de sa campagne présidentielle de 2016, pour acheter son silence sur leur relation extraconjugale. Inculpé de 34 chefs d'accusation, l'ancien président a plaidé non coupable, avant d'être libéré, sans mesure de contrôle judiciaire.

    Alors qu'un juge du tribunal pénal de Manhattan a indiqué que le procès de Donald Trump pourrait débuter en janvier 2024, celui-ci est déjà de retour dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, et s'est empressé de donner une conférence de presse pour revenir sur la situation.

    Un discours embarrassant pour Melania Trump

    Pendant son discours, Donald Trump n'a pas manqué de remercier tous les membres de sa famille, qui l'ont soutenu dans cette épreuve. "J'ai un fils ici, qui a fait un super boulot, et j'ai un autre fils, qui a également fait du bon travail; mais aussi Tiffanyet Ivanka", a-t-il expliqué, en évoquant ses quatre enfants aînés. L'ancien locataire de la Maison Blanche a également eu une pensée pour son fils cadet Baron, âgé de 17 ans. "Et Baron sera incroyable un jour. Il est grand et intelligent. Mais j'ai une famille incroyable et ils ont fait un travail fantastique, j'en suis très reconnaissant", a-t-il déclaré.

    S'il a pris soin de remercier tous ses proches, Donald Trump n'a pas eu un mot pour son épouse Melania, avec qui les tensions semblent toujours aussi vives. Aussi grande puisse être l'ambition de Donald Trump, Melania, qui ferait chambre à part avec son mari selon les médias américains, n'a jamais caché ne vouloir, pour rien au monde, retrouver son rôle de First Lady... ETC

    La Finlande se procure la fronde de David, le célèbre système de défense israélien
    Lien : La Finlande se procure la fronde de David, le célèbre système de défense israélien (capital.fr)
    Après son adhésion à l’Otan, Helsinki a acheté une technologie anti-missile de pointe pour se défendre contre une potentielle attaque russe.

    La fronde de David au service des Finlandais. L’État nordique a annoncé qu’il allait dépenser 316 millions d’euros pour se procurer le nouveau système de défense israélien. Cette acquisition s’est faite peu de temps après l’intégration de la Finlande dans l’Otan. "Cette acquisition permettra aux forces de défense finlandaises d'intercepter des cibles à haute altitude. Dans le même temps, nous poursuivons le développement ambitieux et à long terme de la capacité de défense de la Finlande dans un nouvel environnement de sécurité", a déclaré dans un communiqué le ministre de la Défense Antti Kaikkonen.

    [object HTMLIFrameElement][object HTMLIFrameElement][object HTMLIFrameElement][object HTMLIFrameElement][object HTMLIFrameElement][object HTMLIFrameElement][object HTMLIFrameElement]

    Quelle technologie se cache derrière la fronde de David ? Derrière cette référence biblique se trouve un type de missile intercepteur à deux étages produit par la firme Rafael Advanced Systems. Les technologies de guidage et de ciblage placées dans le nez de l’appareil (un radar et un capteur optique-électronique) lui permettent de détruire des drones et différents types de missiles, dans un rayon de 250 kilomètres. Dans sa version finlandaise, ce système intercepteur peut aussi voler jusqu’à une altitude minimale de 15.000 mètres.

    L’Ukraine veut adopter le Dôme de Fer, le système anti-missile israélien

    La vitesse de la Fronde de David est gardée secrète par Israël mais cette nouvelle arme a déjà fait ses preuves en 2018 lorsqu’elle avait intercepté et détruit deux missiles en provenance de la Syrie. L’État hébreux a donné quelques exemplaires de ce système de défense à l’armée indienne et d’autres pays alliés comme les États-Unis et l’Australie ont acheté des batteries de missiles intercepteurs à Israël.

    Avant de pouvoir finaliser son achat, la Finlande a fait remarquer que la fronde de David a aussi été développée en coopération avec les États-Unis. Le pays nordique doit encore attendre l’autorisation de Washington pour pouvoir définitivement acquérir cette technologie. "Cet accord garantira la disponibilité des composants critiques du système dans toutes les situations de sécurité", a précisé le communiqué. Etc….

    Si tout se déroule comme prévu pour Helsinki, le nouveau membre de l’Otan pourra effectuer un deuxième achat évalué à 216 millions d'euros pour encore renforcer ses technologies défensives. "L'ère du non-alignement dans notre histoire est terminée - une nouvelle ère commence", a déclaré le président Sauli Niinistö pour justifier son adhésion à l'organisation atlantique et l'acquisition de la fronde de David. Etc….

    La Russie renforce les défenses anti-missiles nucléaires de Moscou
    lien : La Russie renforce les défenses anti-missiles nucléaires de Moscou (capital.fr)
    L’armée russe modernise et augmente les capacités défensives de sa capitale. De nouvelles antennes et des armes capables d’intercepter des missiles balistiques jusqu’à une altitude de 25 kilomètres ont été installés.

    Moscou renforce sa défense pour se prémunir d’une potentielle attaque nucléaire. Lors d’un discours, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou a annoncé que l’armée était en train de moderniser les armes anti-aériennes et anti-missiles situées autour de la capitale. À l’époque de la guerre froide, les dirigeants soviétiques avaient choisi de protéger Moscou en priorité contre une éventuelle frappe nucléaire lorsqu'ils ont signé le traité sur les missiles anti-balistiques (ABM) avec les États-Unis en 1972. Ce document interdisait aux deux pays de déployer des systèmes ABM, considérant qu'ils dégradaient la dissuasion nucléaire américaine et soviétique, mais prévoyait une seule exception pour chaque partie.

    Depuis la fin de la guerre froide, Moscou a modernisé petit à petit ses propres défenses anti-missiles mais cette nouvelle initiative augmente de manière conséquente l’efficacité de ce système défensif. Sergueï Choïgou a notamment déclaré la création d’un nouveau régime composé d’intercepteurs à moyenne portée S-350 Vityaz. Il s’agit d’un groupe de véhicules ayant plusieurs fonctions. Un premier blindé est équipé d’un radar avec un rayon d’action à 360 degrés et capable de traquer jusqu’à 12 engins balistiques en même temps. D’autres véhicules de ce système peuvent transporter 96 missiles intercepteurs. Ces derniers peuvent détruire un missile balistique dans un rayon de 30 kilomètres et sont également capables de monter jusqu’à une altitude de 25 kilomètres pour détruire leur cible.

    La Corée du Nord teste des nouveaux missiles lancés depuis un sous-marin

    Ce n’est pas le seul ajout qui a été apporté à la défense de la capitale russe. Le ministre de la défense a ajouté que le système "Razvyazka" serait également mis en service prochainement. Il s’agit d’un programme de modernisation d'une station radar terrestre de la région de Moscou, qui dure depuis dix ans et constitue un élément clef du contrôle de l'espace militaire russe. Cette nouvelle installation est dotée d'une antenne parabolique émettrice de 15 mètres sur 100 et d'une antenne réceptrice de 50 mètres sur 100, situées à plusieurs kilomètres l'une de l'autre.

    Cette technologie est spécialisée dans le suivi de petits engins spatiaux, tels que les satellites CubeSat, et a été conçue par une filiale du fabricant de matériel de défense Almaz-Antey. Les experts militaires pensent qu'il fournit également des informations de ciblage pour les systèmes russes avancés de missiles anti-satellites et anti-balistiques.

    De plus, cette modernisation de la défense moscovite a été lancée après que des drones ukrainiens ont pu pénétrer à l'intérieur des frontières de la Russie. Fin février, un drone s'est écrasé à environ 90 kilomètres de Moscou. Un gouverneur régional a affirmé qu'il s'agissait probablement d'une tentative de l'Ukraine de frapper des infrastructures civiles. À peu près au même moment, le ministère russe de la défense a également indiqué que ses forces avaient abattu deux drones ukrainiens dans le sud de la Russie.

    Les Erreurs De Style Qui Font Paraître Les Femmes Beaucoup Plus Vieilles Qu'elles Ne Le Sont
    LIEN : Les Erreurs De Style Qui Font Paraître Les Femmes Beaucoup Plus Vieilles Qu'elles Ne Le Sont | DailyBee

    Pour beaucoup de gens, la mode et les vêtements sont un moyen d'exprimer leur personnalité, de mettre en valeur leur créativité et d'ajouter un peu de plaisir et de couleur à leur vie. Mais ce que tu ne réalises peut-être pas, c'est que ce que tu portes peut sérieusement influencer ton image, surtout avec l'âge. Cette liste de choses à faire et à ne pas faire dans le domaine de la mode t'aidera à ne pas paraître plus âgée que tu ne l'es. En fait, ces vêtements te feront paraître plus jeune !

    À éviter : Ne porter que des vêtements noirs

    Oui, on sait que cela va à l'encontre de tout ce que tu as toujours entendu. Après tout, « le noir amincit » et « le noir est chic ». Et cela semble parfait pour quelqu'un qui prend de l'âge, n'est-ce pas ? Eh bien, pas tout à fait. Même si tout le monde devrait avoir des vêtements noirs dans sa garde-robe, il est important d'utiliser cette couleur avec parcimonie. En effet, les tenues entièrement noires peuvent instantanément vieillir une personne. Elles donnent l'impression d'être pâles, elles sont souvent informes et, surtout, elles sont plutôt ennuyeuses.

    lolitaabraham/Instagram

    Ne t'inquiète pas si tu ne peux pas te débarrasser de ce col roulé noir que tu adores. Il suffit de mélanger et d'associer un article noir avec quelque chose de plus audacieux, de plus brillant et de plus coloré.

    À faire : Essayer de changer de silhouette

    Si tu aimes l'aspect et la sensation des vêtements amples, on ne te dira jamais de cesser de faire ce qui te rend heureuse. Mais les vêtements amples peuvent ajouter des années à ton apparence et être extrêmement peu flatteurs, alors pourquoi ne pas faire un petit compromis ? En variant ta silhouette dans la même tenue, tu peux ajouter de la profondeur et du style à ton look et te faire paraître beaucoup plus jeune que tu ne l'es.

    Le plus simple est de choisir un vêtement ample et de l'associer à un vêtement plus ajusté. Par exemple, pourquoi ne pas essayer un pantalon ample à pattes larges avec un haut moulant ?

    À éviter : Suivre les tendances de la mode

    S'il n'y a rien de mal à se tenir au courant de l'évolution des tendances dans le monde de la mode, utiliser ces tendances comme une règle peut te faire paraître beaucoup plus âgée que tu ne l'es. Après tout, ces tendances ne sont pas universelles. Et qui a envie de ressembler à tout le monde, de toute façon ? Essaie de t'inspirer de ces tendances, mais en fin de compte, le mieux est de trouver ton propre style et d'y intégrer subtilement ces nouvelles tendances.

    Ce faisant, tu peux t'assurer que tu continues à t'habiller en fonction de ta morphologie et de ton âge, tout en conservant ta place en tant qu'icône de la mode. C'est une situation gagnant-gagnant.×

    A éviter : Se concentrer sur le fait de devoir « s'habiller selon son âge »

    Tout le monde passe par un stade où l'on commence à se demander ce que l'on porte, si cela nous va bien et si c'est approprié à notre âge. Bien que cela se traduise généralement par une tonne de recherches sur Google, les personnes qui ont déjà fait cette démarche savent qu'il y a des informations contradictoires partout. C'est parce que la mode n'est pas régie par une règle simple. Les possibilités sont infinies, alors pourquoi s'inquiéter de « s'habiller selon son âge » ? Il est bien plus amusant d'agir de façon originale.

    La meilleure chose à propos de tes choix en matière de mode, c'est qu'ils t'appartiennent entièrement. C'est à toi de fixer les règles, quoi qu'en pensent les autres. Alors, essaie cette tenue audacieuse si elle te fait plaisir !

    À faire : Opter pour une jupe qui descend jusqu'au genou

    De nombreuses personnes pensent qu'elles doivent éviter les jupes et les robes en vieillissant. Elles remplissent donc leurs placards de pantalons et couvrent leurs jambes pour le reste de leur vie. Mais si on te disait que tu n'es pas obligée de faire ça ? Si les mini-jupes à ceinture sont normalement réservées aux adolescentes et aux top-modèles, cela ne veut pas dire que tu dois avoir peur de porter des jupes au genou, des jupes midi ou des jupes maxi.   ETC….. 

    U

    UKRAINE

    BATAILLE DE BAKHMOUT : COMMENT UNE POIGNÉE DE SOLDATS UKRAINIENS RÉSISTENT À L'OFFENSIVE RUSSE
    LIEN : Bataille de Bakhmout : comment une poignée de soldats ukrainiens résistent à l'offensive russe (msn.com)
    Sur le front

    Des soldats ukrainiens posent fièrement sur la ligne de front à Bakhmout, où la bataille la plus sanglante de la guerre ukrainienne fait rage depuis 10 mois. 

    UKRAINE 

    GUERRE EN UKRAINE : CINQ MINUTES POUR COMPRENDRE LA FUITE DE DOCUMENTS « TOP SECRET » DU PENTAGONE
    LIEN : Guerre en Ukraine : cinq minutes pour comprendre la fuite de documents « top secret » du Pentagone - Le Parisien
               Plusieurs photographies de documents relatifs à la guerre en Ukraine, semblant émaner du Pentagone et dont l’authenticité n’avait pas été confirmée de manière indépendante, tournent depuis plusieurs semaines sur des réseaux sociaux.
    Washington tente depuis quelques jours de rassurer ses partenaires après une importante fuite de documents américains classifiés relatifs à la guerre en Ukraine et à d’autres sujets diplomatiques, dont l’authenticité est remise en question.

    De quoi parle-t-on ?Les fuites en question prennent la forme de plusieurs photographies, qui semblent avoir été prises à la hâte, et qui ont été diffusées une première fois début mars sur le réseau social Discord par une source anonyme, selon le site d’investigation Bellingcat, qui a pu les consulter avant leur suppression. Le média affirme qu’ils pourraient avoir été mis en ligne dès janvier. Certaines de ces photos ont ensuite écumé les groupes prorusses sur la messagerie cryptée Telegram. Selon le New York Times, qui affirme avoir pu consulter la moitié de ces photos et a révélé une partie de leur contenu jeudi, ils émaneraient de « l’État-major interarmées du Pentagone », soit l’un des organes les plus haut placés dans la hiérarchie militaire américaine.

    Que révèlent-ils ?Une partie de ces documents fournissent des informations sur la guerre en Ukraine. « Des photos semblent montrer des documents au format semblable à celui qui est utilisé pour fournir des mises à jour quotidiennes à nos hauts responsables des opérations liées à l’Ukraine et la Russie, ainsi que d’autres mises à jour de renseignement », a indiqué un porte-parole du ministère américain de la Défense.Les informations qu’ils contiennent ne semblent ni hautement stratégiques ni vraiment secrètes dans la mesure où elles avaient déjà été publiées par le passé. Selon les informations glanées par le New York Times, on y apprend notamment que l’armée russe est à la peine et que son « appareil militaire » est « profondément compromis ». Ils confirment également que les renseignements américains ont toujours un coup d’avance sur leurs homologues du Kremlin et possèdent des informations extrêmement précises sur l’armée russe. Le Pentagone aurait par exemple mis la main sur un plan de formation des artilleurs russes comprenant des formations et des cours sur les faiblesses des chars occidentaux promis à Kiev. « Tout cela n’est pas vraiment un scoop. On savait déjà que les Américains avaient un coup d’avance en matière de renseignement. Ils avaient par exemple annoncé le jour exact de l’invasion russe de l’Ukraine », rappelle Xavier Tytelman, qui analyse régulièrement le conflit en Ukraine dans des vidéos publiées YouTube. 

    Pourquoi cela pose problème ?Premièrement, ces fuites informent l’armée russe du degré de renseignements dont disposent les Américains et des méthodes utilisées pour les obtenir. On apprend par exemple que la CIA est capable d’intercepter des communications internes du ministère russe de la Défense. Deuxièmement, la publication de ces documents est susceptible de menacer la vie des sources qui en sont à l’origine, autrement dit les espions travaillant sur le terrain pour le compte de Washington. Enfin, certains documents publiés laissent penser que la Maison Blanche espionne également ses propres alliés dont l’Ukraine, la Corée du Sud, Israël et… la France.

    À lire aussiGuerre en Ukraine : comment le renseignement américain parvient à peser sur le conflit

    Selon l’un d’eux, dont l’authenticité n’avait pas pu être vérifiée, un groupe de soldats des forces spéciales de l’Otan, dont des Français, serait présent dans les zones de combat en Ukraine. Une information immédiatement démentie par le ministère français des Armées. Là encore, le fait que les Américains récoltent des informations sur leurs partenaires stratégiques ne surprend pas Xavier Tytelman. « Ils ont par le passé installé un micro dans le téléphone portable de l’ex-chancelière allemande Angela Merkel, rappelle-t-il. Nos responsables le savent, mais ont choisi de fermer les yeux pour préserver leurs liens avec Washington. »Tous ces documents sont-ils authentiques ?Des responsables occidentaux ont mis en doute l’authenticité et les sources de certains des documents ayant fuité. Le fait que le Pentagone lance une enquête pour savoir comment la fuite a pu se produire laisse cependant penser qu’au moins une partie d’entre eux sont véridiques. Mais il est fort possible que certains aient été falsifiés, comme l’affirment des responsables sud-coréens. Une fuite a particulièrement fait parler d’elle : il s’agit d’une estimation des pertes dans les deux camps. Le document rapporte que 189 500 à 223 000 soldats russes auraient été mis hors de combat depuis le début du conflit, dont au moins 43 000 tués au combat, contre 124 500 à 131 000 victimes ukrainiennes, dont 17 500 morts au combat. Or, selon Bellingcat, les pertes russes auraient été grossièrement modifiées entre la première publication sur Discord et la seconde sur une boucle Telegram. « 40 000, c’est le nombre de soldats de Wagner tués depuis le début du conflit. Il est donc impossible que les Russes n’aient perdu que 43 000 hommes », estime Xavier Tytelman. ETC… 

    USA. 

    MIAMI ET LA NOUVELLE-ORLÉANS VONT DISPARAÎTRE SOUS L'EAU PLUS TÔT QUE PRÉVU, RÉVÈLE UNE ÉTUDE
    LIEN : Miami et La Nouvelle-Orléans vont disparaître sous l'eau plus tôt que prévu, révèle une étude (futura-sciences.com)
               Les villes côtières du sud des États-Unis vont être submergées par la montée des eaux bien plus vite que ce que l'on pensait. Le réchauffement climatique, les ouragans et l'urbanisation du littoral vont mener à la disparition de plusieurs zones habitées d'ici 20 à 30 ans seulement.

    [EN VIDÉO] Menacé par l’érosion, le littoral est surveillé par satellite Le littoral est perpétuellement soumis à l’océan, si bien que les tempêtes, l’augmentation du niveau...

    [EN VIDÉO] Menacé par l’érosion, le littoral est surveillé par satellite Le littoral est perpétuellement soumis à l’océan, si bien que les tempêtes, l’augmentation du niveau...

    La hausse du niveau de la mer est boostée par le réchauffement climatique, en plus d'une évolution naturelle. Sur les côtes américaines, elle a de plus connu une accélération sans précédent à la suite du passage de l'ouragan Ian, qui a dévasté la Floride en septembre 2022. La montée des eaux peut en effet être subitement aggravée par l'impact des tempêtes tropicales et des ouragans sur les terres. Une nouvelle étude de l'Université d'Arizona prévoit que le niveau de l'eau va monter en moyenne de 30 centimètres d'ici 2050 sur les États américains situés le long du golfe du Mexique, mais aussi sur ceux du sud-est situés le long de l'Atlantique. Mais ce niveau pourrait être atteint encore plus tôt si de nouveaux ouragans majeurs frappent le littoral. 

    Un tiers de la Floride aura disparu d'ici 2100

    En 31 ans, le niveau de l'eau est déjà monté de 15 centimètres le long des côtes de la Floride, dont 12,7 centimètres depuis 2010. Une partie de l'archipel des Keys, des îles situées au sud de l'État, sera probablement engloutie d'ici 2025, et au moins un tiers de la Floride sera sous l'eau d'ici 2100. La vitesse avec laquelle cette hausse du niveau de l'eau se produit est sans précédent depuis au moins 120 ans, période des premiers relevés fiables.  

    MIAMI, EN FLORIDE, AURA DISPARU SOUS L'EAU AVANT LA FIN DU SIÈCLE, SI CE N'EST BIEN AVANT. © JOVANNIG, ADOBE STOCKDe grandes villes comme Miami en Floride, La Nouvelle-Orléans en Louisiane, Houston au Texas, et Charleston en Caroline du Sud sont actuellement en sursis, et n'existeront plus d'ici la fin du siècle, voire bien avant. Ces zones côtières subissent de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique, mais pas seulement : les zones humides, mangroves et rivages naturels, qui protégeaient les côtes dans le passé, ont en partie disparu pour laisser place à l'urbanisation. ETC…

    V

    VATICAN

    DISPARITION D’EMANUELA ORLANDI : LA JUSTICE DU VATICAN VA EXAMINER DE NOUVEAUX ÉLÉMENTS

    LIEN : Boîte de réception (46) Bell
               Camille Dalmas : Pietro Orlandi, frère de la célèbre disparue Emanuela Orlandi, doit être reçu par le promoteur de justice du Saint-Siège ce 11 avril. Alors qu’approche le 40e anniversaire de la disparition à l’âge de 15 ans de cette fille d’un employé du Vatican, survenue à Rome le 22 juin 1983, le Saint-Siège a décidé de réexaminer une nouvelle fois ce dossier très médiatisé pour examiner "certaines déclarations récentes sur sa disparition".

    Dans l’émission Di Martedì diffusée le 4 avril dernier sur LA7, Pietro Orlandi, qui se bat depuis des années pour connaître la vérité sur la disparition de sa sœur, a affirmé être entré en possession de nouveaux éléments. Il a cité en particulier des discussions de personnes "proches du pape François" réalisées via des "téléphones confidentiels du Vatican" en 2013-2014, dans lesquelles Emanuela Orlandi serait mentionnée.

    Londres, une hypothèse plausible ?

    Le frère a aussi affirmé trouver crédible l’hypothèse selon laquelle Emanuela Orlandi aurait été envoyée dans le quartier de South Kensington à Londres par d’éventuels ravisseurs, après un transfert en bateau par la Sardaigne. Il a assuré être en possession d’une lettre envoyée en 1993 par l’archevêque de Cantorbéry, à l’époque George Carey, au cardinal Ugo Polletti, ancien vicaire du pape Jean Paul II pour le diocèse de Rome, dans laquelle le nom d’Emanuela apparaît.

    La rencontre de mardi doit permettre à Pietro Orlandi de présenter les éléments dont il dispose au promoteur de justice du Vatican, Alessandro Diddi. Ce dernier confirme "la volonté du Saint-Siège de faire la lumière sur cette affaire" et annonce vouloir procéder "à une reconstruction précise des événements" en intégrant les nouveaux éléments. Le promoteur avait annoncé la réouverture de l’enquête en janvier dernier.

    Une affaire qui intéresse Netflix et les parlementaires italiens

    Cet automne, la diffusion sur la plateforme Netflix d’une série récapitulant les différentes étapes et pistes de l’affaire, Vatican Girl, a contribué au regain d’intérêt du grand public. Le documentaire pointait clairement du doigt la responsabilité du Saint-Siège dans la non-résolution de ce que beaucoup d’enquêteurs considèrent être un enlèvement. Le Vatican avait refusé de collaborer à cette enquête journalistique.

    La dernière investigation menée au sein du Vatican remonte à 2019, quand des tombes du cimetière teutonique avaient été ouvertes et analysées après un signalement anonyme, sans aboutir au résultat espéré. En avril 2020, affirmant avoir apporté la "plus ample collaboration" depuis le début de l’enquête, la justice vaticane avait même déclaré clos "l’un des chapitres de cette triste histoire".

    Le 23 mars dernier, la chambre des députés italienne a voté à l’unanimité en faveur de l’ouverture d’une commission parlementaire d’enquête sur l’affaire Orlandi. ETC,,, 

    VIKINGS

    LA VÉRITÉ DERRIÈRE LA CULTURE DES VIKINGS
    LIEN : La vérité derrière la culture des Vikings (motormag-weekly.com)
               Les Vikings prenaient soin de leur hygiène personnel
    Si on vous demandait de dessiner un Viking, qu’est-ce qui vous viendrait à l’esprit ? Probablement quelqu’un qui… ne prend pas de bain régulièrement. Les Vikings avaient généralement de longs cheveux et une barbe bien fournie, mais ils étaient un peuple plutôt propre qui avaient des règles bien définies pour s’occuper de leur apparence.

    Des accessoires et du matériel de toilettage découverts au fil des années prouvent bien cette théorie. Des peignes, des rasoirs et même des cotons-tiges ont été déterrés et ces objets étaient utilisés par les hommes comme par les femmes. Avoir une pauvre hygiène n’est que l’un des nombreux mythes concernant les Vikings.

    Ils n’ont jamais porté de casques à cornes
    Il n’existe aucune évidence découverte par les archéologues qui prouverait que les Vikings portaient des casques à cornes. Cependant, ils portaient des calottes qui étaient évidemment utilisées pour protéger leur crâne contre tout choc.

    L’idée des casques à cornes apparut durant le 19e siècle. Néanmoins, c’est vraiment le cycle de quatre opéras de Richard Wagner qui implanta l’image des casques à cornes dans notre imagination.

    Les jours de la semaine sont nommés d’après les Dieux vikings
    À l’exception de dimanche et lundi, le nom des jours de la semaine trouvent leur origine dans les dieux nordiques. Mardi vient de Tiu ou Tiw, qui est le nom anglo-saxon de Tyr, le dieu de la guerre. Il était l’un des fils d’Odin, ou Woden. C’est de là que vient mercredi en anglais (Wednesday).

    Un nom que nous connaissons tous très certainement : Thor, le dieu du tonnerre, qui a inspiré jeudi en anglais (Thursday). Vendredi (Friday) vient de Frigga, la femme d’Odin qui représentait l’amour et la beauté. Samedi (Saturday) provient de Saturne qui était l’ancien dieu romain de la fête et des festins.

    Les Vikings n’étaient pas aussi costauds que représentés
    La plupart d’entre nous pensent que les Vikings étaient très grands et corpulents. Toutefois, selon des documents historiques, l’homme Viking moyen ne faisait que 170 cm. Les Vikings décoloraient leurs cheveux avec un savon spécial, considérant cette couleur comme étant parfaite pour leur culture.

    Les courts étés sont à blâmer pour leur petite taille. C’est dû au fait qu’avec des étés plus courts, ils avaient moins de ressources et pas autant de nourriture. De nombreuses invasions allaient donc suivre afin d’obtenir plus de ressources pour le peuple viking.

    La mort dans la culture viking
    Lorsque les Vikings passaient l’arme à gauche, ils pensaient qu’ils rejoignaient Valhalla. Avant l’apparition de la religion chrétienne, Valhalla était considéré comme le paradis éternel des Vikings. La croyance voulait qu’il existe des déesses guerrières recherchant les héros morts au combat sur les champs de bataille. Les guerriers qui étaient morts bravement étaient alors accompagnés à Valhalla par ces déesses.

    Un autre endroit où les morts se rendaient dans cette culture était Helgafjell. C’était là que finissaient les gens qui avaient vécu une vie bien remplie. Enfin, quelqu’un qui était mort de façon déshonorante était envoyé dans un endroit appelé Helheim, similaire à l’enfer.

    Les Vikings ont atteint l’Amérique avant Christophe Colomb
    On dit que les Vikings ont découvert l’Amérique environ 500 ans avant Christophe Colomb. Mais il n’existe aucune preuve concluante. Le premier groupe d’Européens à mettre les pieds sur le sol nord-américain était un groupe de Vikings dirigé par Leif Eriksson. Son père, Erik le Rouge, était un voyageur célèbre avant la naissance de son fils.

    Il fonda le premier camp européen au Groenland. On dit aussi qu’Erik le Rouge a navigué de l’Islande jusqu’au Canada et qu’il a encouragé son fils à explorer de nouvelles terres, tout comme lui.

    Les Vikings préféraient les cheveux blonds
    Pour une raison inconnue, les Vikings étaient fascinés par les cheveux blonds. Comme dans beaucoup de pays occidentaux de nos jours, c’était leur idéal de beauté. Généralement, les hommes qui avaient les cheveux noirs utilisaient un savon à haute concentration pour décolorer leurs cheveux et les rendre plus clairs.

    Certains groupes de Vikings décoloraient aussi leurs barbes, ce qui semblait être une vraie corvée. Une autre théorie est qu’ils utilisaient d’abord le savon pour se débarrasser des poux et le côté décolorant était un effet secondaire. 

    Les femmes avaient des droits basiques
    Les femmes n’étaient pas forcément traitées de manière égalitaire comparé aux hommes, mais elles jouissaient définitivement de plus de droits que d’autres groupes de femmes dans le monde. Elles avaient des droits et des libertés, comme la possibilité d’hériter de propriétés, de demander le divorce et de réclamer des arrangements si le mariage ne fonctionnait pas. Les hommes étaient considérés comme les chefs de la maison, mais les femmes contrôlaient tout le côté domestique.

    Si une femme était mariée et que son mari décédait, elle était alors responsable de tous les devoirs laissés par ce dernier. Aussi, même si c’était plus rare, il existe des histoires et des légendes sur les skjaldmös qui étaient des guerrières se battant aux côtés des hommes vikings. 

    Les tatouages n’étaient pas chose commune
    Les tatouages existaient déjà bien avant les Vikings. Cependant, cela ne veut pas forcément dire que ces derniers avaient des tatouages. De nos jours, certaines personnes montrent qu’elles ont du sang viking dans leurs veines en se faisant ce qu’elles considèrent comme étant des tatouages vikings. Néanmoins, on ne sait toujours pas si ces derniers avaient vraiment des tatouages ou si c’étaient juste des symboles anciens.

    La télévision et les films représentent ce peuple couvert de tatouages. Les Vikings étaient très propres et il se pourrait bien qu’ils n’aient pas voulu couvrir leurs corps avec quelque chose qu’ils ne pouvaient pas laver. 

    Le système judiciaire était très particulier
    Vous pensez peut-être que puisqu’ils ont existé il y a si longtemps, les Vikings résolvaient leurs problèmes en se battant ou en utilisant la force physique. Toutefois, ils avaient un système judiciaire bien implémenté et qu’ils utilisaient pour résoudre toutes les disputes et les crimes.

    Ce système était appelé dans la culture nordique “Althing”, ce qui signifie “la Chose”. “La Chose” était tenue par un gardien de la loi qui était présent pour écouter les arguments des personnes impliquées. Puis, ces différends étaient résolus par une tierce partie, tout comme dans nos tribunaux aujourd’hui.

    Les Vikings avaient une étrange manière d’allumer leurs feux
    C’est un peu étrange, mais ils commençaient par recueillir du bois infesté de champignons sur l’écorce des arbres. Puis, ils le faisaient bouillir dans de l’urine humaine. Après cela, ils martelaient l’écorce trempée jusqu’à ce qu’elle soit réduite en une espèce de substance, afin qu’elle soit facile à transporter, mais aussi résistante.

    Personne ne sait comment c’est arrivé, mais il semblerait que les Vikings aient découvert que le nitrate de sodium trouvé dans l’urine améliorait la combustion de manière plus lente. Cela leur permettait de voyager sur de longues distances tout en allumant des feux en cours de route.

    Leurs morts étaient inhumés dans des bateaux
    Une grande partie de la vie des Vikings était passée sur l’eau : que ce soit les invasions, la pêche ou la navigation. Mais ils étaient limités lorsqu’il s’agissait des enterrements. Ils décidèrent donc d’enterrer leurs morts dans des bateaux. Selon les croyances nordiques, les grands guerriers avaient besoin d’un récipient pour traverser dans l’au-delà et continuer de vivre dans Valhalla.        Cela dit, les hommes bien respectés et les femmes exceptionnelles avaient l’honneur d’être inhumés dans l’un des bateaux vikings traditionnels. En plus des corps, on remplissait ces bateaux avec des armes, de la nourriture, des trésors et tout ce dont la personne décédée allait avoir besoin dans l’autre monde.

    Les Vikings passaient une grande partie de leur temps à cultiver
    Les Vikings seront toujours vus comme des pillards féroces et impitoyables, mais ils n’étaient pas toujours comme ça. Ils n’auraient pas été capable de créer la société qu’ils avaient s’ils avaient passé tout leur temps à naviguer à la recherche de trésors tout en se battant. Les Vikings passaient en fait la majorité de leur temps à faire du travail de ferme et à entretenir leurs campements.

    Il y avait un Viking bien connu du nom de Ragnar Lothbrok et qui avait commencé en tant que fermier à temps plein avant de gagner plus de pouvoir. C’est ainsi que la vie commençait pour la plupart des Vikings. En tant que fermier, vous étiez très respecté dans la communauté.

    Les Vikings n’étaient pas très unifiés en tant que groupe
    Saviez-vous que la plupart des Vikings ne s’associaient pas les uns avec les autres ? En fait, beaucoup de personnes vivant dans la région ne se considéraient pas du tout comme étant des Vikings. C’était juste un terme qui faisait référence à tous les Nordiques qui prenaient part aux expéditions marines. C’est ainsi qu’ils finirent par être regroupés dans la même catégorie.

    Durant l’âge des Vikings, la Norvège, la Suède et le Danemark étaient considérés comme étant un seul et même territoire. Cette région avait plusieurs tribus et elles se battaient souvent entre elle lorsqu’elles n’exploraient pas d’autres pays.  ETC….

    REVUE DE RESSE DU 15 AVRIL 2023


    votre commentaire

  • SÉLECTION D'ARTICLES DE MÉDIAS FRANCO-EUROPÉENS

              REVUE DE PRESSE - DENIS TANGUAY

    NOTE PRÉLIMINAIRE

    ESSAYZ CE TRUC... VOUS NE LE REGRETEREZ PAS.!
    ESSAYZ CE TRUC... VOUS NE LE REGRETEREZ PAS.!
    ESSAYZ CE TRUC... VOUS NE LE REGRETEREZ PAS.!
    ESSAYZ CE TRUC... VOUS NE LE REGRETEREZ PAS.!

    1- POUR LIRE DIRECTEMENT L'INTÉGRAL D'UN ARTICLE DU MÉDIA FRANCO-EUROPÉEN LUI-MÊME, C'EST À DIRE UN ARTICLE DU MÉDIA FRANCO-EUROPÉEN....

    A) GLISSEZ LA SOURIS SUR
     LE LIEN...( DE L'ARTICLE CHOISI...)  
                  (PAR EXMPLE : Affaire Philippe et Vanier : l’Eglise a-t-elle failli en raison du culte du secret ? L’avis d’un canoniste - L'Homme Nouveau
    B) CLIQUEZ SUR CE LIEN....

     2- POUR REVENIR, CLIQUEZ  DANS LE COIN SUPÉRIEUR GAUCHE DE L'ÉCRAN DE

       30 mars 2023

    A

    ABUS DANS L’ÉGLISE 

    LUTTE CONTRE LES ABUS ET LES VIOLENCES DANS L'EGLISE : SUR QUELS SUJETS LES ÉVÊQUES VONT-ILS VRAIMENT TRAVAILLER EN ASSEMBLÉE ?
    LIEN : Lutte contre les abus et les violences dans l'Eglise : sur quels sujets les évêques vont-ils vraiment travailler en assemblée ? (lavie.fr)
               Les propositions des groupes de travail de la CEF seront présentées aux évêques lors de l’assemblée plénière de Lourdes, avant un vote le 30 mars. Nous faisons ici un inventaire non exhaustif du contenu de leurs analyses et propositions qui seront examinées et débattues. Par Youna Rivallain
    Après un labeur qui aura duré un an, conduit par une centaine de personnes aux compétences et engagements ecclésiaux variés, les neuf groupes de travail ont rendu leurs rapports à la Conférence des évêques de France (CEF). Ces groupes de réflexion composés de laïcs, de religieux et religieuses, de prêtres et d’évêques, avaient été créés à la demande de la CEF pour penser l'Église de France dans le contexte de la crise des violences sexuelles et abus spirituels, dans la continuité du rapport de la CIASE. Leur but : lutter contre ces violences. L’objectif à court terme n’est donc pas explicitement de réformer l’Église, mais de mettre en mouvement un changement de culture dans le contexte de crise des abus, qui sont la résultante d’un système qu’il convient de décortiquer dans son intégralité.

    Ordination de femmes diacres et d’hommes mariés ?
    Le document final, initialement transmis aux médias sous embargo jusqu’à la fin de l’assemblée plénière de printemps (du 27 au 31 mars 2023) pour permettre aux évêques d’en prendre connaissance de manière apaisée avant de procéder aux votes des propositions, a été en partie rendu public par un quotidien jeudi. Ce dernier ressort notamment comme mesure phare l’ordination des femmes diacres et des hommes mariés, mettant en lumière et exagérant au passage une des propositions du groupe 8, dont la réflexion était consacrée aux causes des violences sexuelles dans l’Église.

    Dans ses propositions, le groupe n° 8 invite en réalité les évêques français à solliciter le Saint-Siège pour une évolution du droit canonique « sur l’opportunité de définir au sein du Code de droit canonique l’ensemble des infractions sexuelles commises sur une personne mineure ou majeure (…), sur l’opportunité d’ouvrir aux femmes de nouveaux ministères (diaconat…), et sur l’opportunité de mener une expérimentation sur l’ordination d’hommes mariés ». Si la nuance est ténue, elle n’en reste pas moins nécessaire. Avec ces précisions, on peut imaginer que l’ordination de femmes diacres n’est pas pour la prochaine assemblée plénière.  ETC….

    AIRBNB

    « LA NOUVELLE LOI DU QUÉBEC POUR AIRBNB, C’EST VRAIMENT UNE BONNE NOUVELLE »
    LIEN : « La nouvelle loi du Québec pour Airbnb, c’est vraiment une bonne nouvelle » (msn.com)
               La mairesse de Montréal, Valérie Plante, était de passage sur le plateau de Tout le monde en parle (TLMEP), dimanche, où il a été beaucoup question de logement. De logement social, surtout. Il a d'abord été question de l'incendie mortel d'un immeuble du Vieux-Montréal, où des logements auraient été loués à des fins touristiques illégalement. Une tragédie, a dit la mairesse, qui n'a pas manqué d'offrir ses sympathies aux familles qui attendent toujours de pouvoir identifier leurs proches.

    S'il y a une chose que cette tragédie a mise en lumière, a dit Mme Plante, c'est bien la difficulté de faire respecter la législation en matière d'hébergement touristique, qui relève du gouvernement provincial. Elle a expliqué qu'il est impossible d'inspecter tous les logements et que c'est beaucoup plus facile de le faire lorsqu'une plainte est déposée ou qu'une demande de permis est faite pour une résidence.

    Un incendie majeur a pris naissance la semaine dernière dans un immeuble de la rue du Port, dans le Vieux-Montréal. (Photo d'archives)© Simon-Marc Charron/Radio-Canada. Il y en a [des propriétaires] qui ne sont pas corrects, qui sont récalcitrants. Ils s'en fichent, des gens. Ils laissent vivre les gens de la vermine, ils même qu'ils font des rénovations. Alors nous, on essaie vraiment de faire un ménage là-dedans. Puis la nouvelle loi du Québec pour Airbnb.

    Mais ce que je veux vraiment dire, c'est que dans ce cas-ci, les inspections avaient été faites par la ville de Montréal. Est-ce qu'on doit à l'avenir renforcer cela? Absolument! C'est pour ça que j'ai demandé au service d'incendie de faire une réunion d'urgence avec tous les intervenants […] pour qu'on vérifie s'il n'y a pas des angles morts, [si] quelque chose qui doit être simplifié pour s'assurer qu'il n'y a pas de propriétaire qui agissent, qui vont à l'encontre des règles, a expliqué la mairesse.

    DAVANTAGE DE LOGEMENTS LOCATIFS SUR LE MARCHÉ
    Le gouvernement Legault s'est en effet engagé, plus tôt cette semaine, à faire en sorte que les entreprises qui possèdent les plateformes de location temporaire de type Airbnb soient tenues responsables des annonces illégales qui sont publiées sur leur site, et ce, avant l'été.

    Selon Inside AirBnb, à Montréal, 92,5 % des 13 913 logements listés sur Airbnb sont loués sans permis. Vidéo associée: Airbnb bientôt permis dans presque toutes les résidences principales du Québec (Le Devoir) / Airbnb bientôt permis dans presque toutes les résidences principales du Québec

    Afficher sur Watch
    Mme Plante est convaincue que cette nouvelle obligation remettra sur le marché locatif des logements autrefois indisponibles parce qu'illégaux. Elle a mentionné que c'est ce qui s'était produit durant la pandémie alors que les gens avaient cessé de voyager et que l'offre avait augmenté. La cheffe de Projet Montréal est persuadée que cette nouvelle loi aidera toutes les villes et municipalités de la province, pas seulement Montréal. Un choix de la CAQ

    Déçue par les mesures contenues dans le dernier budget provincial pour lutter contre la crise du logement et contre le déficit des sociétés de transport en commun, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, n'a pas hésité à dire que le gouvernement Legault a sciemment décidé d’ignorer ces questions cruciales pour les villes.

    Kaspersky
    Plus tôt cette semaine, Mme Plante s’est dite étonnée que Québec ait choisi de consacrer si peu de ressources à ces deux crises qui touchant autant de citoyens partout au Québec. À TLMEP, elle a eu les mots suivants pour expliquer sa sortie : Écoutez, si j'ai pris la parole comme je l'ai fait, vous comprendrez qu'avant ça, il y a eu beaucoup de discussions que j'ai eues avec des ministres […] en disant, la crise du logement, là, c'est terrible à Montréal. Puis, encore une fois, c'est dur à Montréal, mais c'est dur partout au Québec.

    Les baisses d'impôt annoncées dans le budget Girard coûteront 9 milliards de dollars au gouvernement. La mairesse n'a pas manqué de mentionner qu'avec cette somme environ 50 000 logements sociaux auraient pu être construits dans la province, d'où la remarque adressée à la CAQ. Loger les plus vulnérables, c'est sa mission [au gouvernement du Québec], a dit Mme Plante. Je ne peux pas rester muette [devant cet enjeu]. Je n'ai pas de pépine

    Plus tôt cette semaine, le premier ministre François Legault a rétorqué que le problème du manque de logements sociaux est attribuable non pas à l’insuffisance des ressources financières, mais à l’inefficacité des administrations municipales qui mettent beaucoup trop de temps à ériger des logements.

    L'argent est là, a assuré M. Legault.
    De l'avis du premier ministre, il faut réduire les délais de traitement pour ce qui est des demandes de permis, un irritant de longue date pour les constructeurs, améliorer la recherche de terrains à construire et, finalement, alléger la bureaucratie en construction.

    Selon le chef caquiste, le ministre des Finances, Eric Girard, a constaté ces deux dernières années que l’argent consacré aux logements sociaux n’est pas entièrement dépensé en raison du retard des chantiers, d’où la décision de consacrer cette année des sommes à l’accélération des chantiers plutôt qu’à l’annonce de milliers de nouveaux logements qui ne seront pas construits. Québec a alloué 88 millions de dollars pour accélérer la sortie de terre des projets déjà prévus.

    Sur ce point, la mairesse Plante s'est défendue en disant que la ville ne possède pas de pépine, que ce sont les organismes communautaires qui travaillent avec les constructeurs et qu'elle ne peut que les soutenir dans leur mission.

    Faire du logement social en 2023, avec des enveloppes qui qui datent de 2009, c'est presque mission impossible. L'inflation, les coûts de construction, la pénurie de main-d'œuvre… Alors il faut leur donner les moyens pour qu'ils puissent construire. Puis nous, la ville, nous aussi on doit contribuer en donnant des permis.  ETC….

    ARMES NUCLÉAIRES « TACTIQUES » 

    QUE SONT LES ARMES NUCLÉAIRES « TACTIQUES » ?
    Lien : fr.wikipedia.org/wiki/Arme_nucl%C3%A9aire_tactique

           Il existe deux types d’armes nucléaires : les stratégiques et les tactiques. La caractéristique principale des armes « tactiques » réside dans le fait qu’elles sont utilisées sur, ou à proximité, d’un champ de bataille.

    Mais la puissance n’entre pas en ligne de compte pour distinguer les deux types d’armes : « Qu’elle fasse 1 kilotonne ou 100, une arme nucléaire reste une arme nucléaire », expliquait en octobre au Parisien Jean-Louis Lozier, conseiller auprès de l’Institut français des relations internationales (Ifri). Ainsi, en France, la distinction n’a plus cours depuis les années 1980. En ce qui concerne les équipements envoyés en Biélorussie, Vladimir Poutine a expliqué qu’ils ne violaient pas les « engagements internationaux en matière de non-prolifération des armes nucléaires ». Dix avions biélorusses sont, selon lui, prêts à utiliser ce type d’arme.

    Il a également affirmé que des missiles Iskander avaient été envoyés et qu’il était prévu de « former les équipages » à partir du 3 avril et de « terminer la construction d’un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie » le 1er juillet.

    Newsletter L'essentiel du matin

    Un tour de l'actualité pour commencer la journée

    S'inscrire à la newsletterToutes les newsletters

    Washington a cependant indiqué ce dimanche n’avoir aucune indication que ce type d’arme ait été envoyé en Biélorussie. L’Otan a également assuré suivre la situation « de près » mais n’avoir remarqué « aucun changement dans le dispositif nucléaire de la Russie » qui amènerait à ajuster le sien.

    Qu’est-ce qui a motivé cette décision ?

    Le président russe a assuré que cette décision avait été prise en réaction à la volonté de Londres d’envoyer des munitions à uranium appauvri à l’Ukraine, comme évoqué récemment par la vice-ministre britannique de la Défense Annabel Goldie. Vladimir Poutine a menacé de recourir également à ce type d’obus si Kiev venait à en recevoir. « La Russie, bien sûr, a de quoi répondre », a déclaré le maître du Kremlin.

    À lire aussiArmes nucléaires «tactiques» : puissance, dégâts, stratégie… faut-il prendre au sérieux la menace russe ?

    « Il n’y a rien d’inhabituel ici : les États-Unis font cela depuis des décennies, s’est justifié Vladimir Poutine. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés », en référence aux déploiements effectués dans le cadre légal de l’Otan. « Nous avons convenu de faire de même », a-t-il ajouté, lors d’une interview diffusée à la télévision russe, sur la première chaîne publique.

    « La référence de la Russie au partage nucléaire de l’Otan est totalement trompeuse. Les alliés de l’Otan agissent dans le plein respect de leurs engagements internationaux », a réagi la porte-parole de l’Otan ce dimanche.

    Pourquoi en Biélorussie ?

    Minsk est un allié indissociable de Moscou dans le conflit. Dirigeant autoritaire du pays depuis 1994, Alexandre Loukachenko a notamment sévèrement réprimé les contestations contre sa réélection en 2020.

    Si la Biélorussie ne prend pas directement part au conflit, elle est cependant frontalière de l’Ukraine, mais aussi de la Pologne et de la Lituanie, pays membres de l’Union européenne. Moscou s’est servi du territoire biélorusse pour conduire son offensive sur Kiev l’année dernière ou pour mener des frappes, selon les autorités ukrainiennes.

    « S’ils commettent une agression contre la Biélorussie, notre réponse sera des plus cruelles. Des plus cruelles ! Et la guerre prendra alors une tout autre tournure », avait notamment déclaré Alexandre Loukachenko mi-février. ETC…

    c

    CHEMIN SYNODAL ALLEMAND

    LE PAPE FRANÇOIS ACCEPTE LA RENONCIATION D'UN DES FERS DE LANCE DU CHEMIN SYNODAL ALLEMAND
    LIEN :
    Boîte de réception (338) Bell

               Par Camille Dalmas - Le pape François a accepté samedi la renonciation prématurée de Mgr Franz Joseph Bode, évêque d’Osnabrück et vice-président de la conférence des évêques d’Allemagne (DBK). Très engagé en faveur du chemin synodal, le prélat allemand, âgé de 72 ans – soit 3 ans de moins que la retraite canonique – avait remis sa démission en raison de sa mauvaise gestion de cas d’abus sexuels.

    Le 20 septembre 2022, un rapport sur le diocèse d’Osnabrück avait mis en cause Mgr Bode dans sa gestion de cas d’abus commis par des clercs dans son diocèse. L’affaire n’était pas nouvelle : l’évêque avait reconnu publiquement ses torts depuis 2010, célébrant même à l’époque une messe de pénitence.

    Le rapport avait reconnu des efforts effectués par Mgr Bode dans le traitement des prêtres accusés depuis lors, mais il avait aussi déploré de graves lacunes en termes de communication et de réparations ainsi qu’une application imparfaite des procédures vaticanes de Vos estis lux mundi. L’évêque avait reconnu sa responsabilité. Il avait alors refusé de démissionner, affirmant ne pas vouloir retarder la mise en place de nouvelles structures pour lutter contre les abus, mais est finalement revenu sur cette décision.

    "La décision de démissionner a mûri en moi au cours des derniers mois", a confié Mgr Bode dans un communiqué publié ce 25 mars pour expliquer son choix. Dans sa déclaration, il a souligné ses propres erreurs, demandé pardon aux personnes concernées et assuré que le processus diocésain de protection contre les violences sexuelles avait "été considérablement renforcé".

    Une démission acceptée par le pontife, contrairement à celles des cardinaux Marx et Woelki

    Le pape François a donc accepté la renonciation de Mgr Bode en raison de sa gestion des abus, ce qui n’avait pas été le cas, dans une situation similaire, lorsque le cardinal Reinhard Marx lui avait demandé dans une lettre ouverte de laisser les rênes de l’archidiocèse de Munich en 2021 en amont de la publication d’un rapport mettant en cause sa gestion d’un cas. Le pape lui avait demandé dans une lettre publique de poursuivre sa mission.

    Quant au cardinal Rainer Maria Woelki, archevêque de Cologne dont le Pape a reconnu la mauvaise communication dans sa gestion de cas d’abus, il lui a remis à deux reprises sa démission. Lui accordant la première fois un congé de six mois en 2021, le pontife n’a cependant pas encore répondu, depuis mars 2022, à la seconde lettre de renonciation du haut prélat, un des rares objecteurs du chemin synodal au sein de l’épiscopat allemand.

    Un des plus grands acteurs du chemin synodal allemand

    Plus ancien évêque allemand en exercice (depuis 1991), Mgr Bode est au contraire un des prélats les plus engagés en faveur des évolutions demandées par le "Synodale Weg", processus à l’origine de tensions entre les évêques d’outre-Rhin et Rome. Il a été d’ailleurs le premier à mettre en place, dans son diocèse d’Osnabrück, plusieurs mesures concrètes votées lors de la dernière session du chemin synodal du 9 au 11 mars dernier à Francfort.

    Le 14 mars dernier, il a autorisé les bénédictions pour les "couples qui s’aiment" – c’est-à-dire pour les couples de personnes homosexuelles ou de divorcés-remariés – en expliquant qu’elles étaient de toute façon déjà célébrées depuis longtemps dans certaines paroisses de son diocèse. Ces bénédictions ont été clairement interdites par le Saint-Siège en février 2021.

    Mgr Bode a aussi ouvert un bureau de pastorale pour les personnes LGBT. Il a enfin annoncé qu’il comptait autoriser très prochainement des laïcs – hommes et femmes – à prêcher ou à être employés à temps plein pour célébrer des baptêmes d’enfants.

    Lors d’une conférence de presse organisée après la conclusion de la session finale du chemin synodal, il avait confié avoir des "sentiments partagés" après l’adoption d’un texte demandant à Rome d’examiner la question du diaconat féminin, laissant entendre qu’il considérait que le texte n’allait pas assez loin. Il s’était aussi clairement prononcé en faveur de l’ordination des hommes mariés dans le passé.

    Après l’annonce de sa renonciation, le président de la DBK, Mgr Georg Batzing, a exprimé son "regret" et son "respect" dans un communiqué très affectueux. Il a déclaré perdre, avec Mgr Bode, son "plus proche compagnon de route sur le chemin synodal". ETC…

    CRÂNES AZTÈQUES

    LE MYSTÈRE DES VICTIMES FÉMININES DANS LE MUR DE CRÂNE AZTÈQUE DE MEXICO-TENOCHTITLAN
    LIEN : Le mystère des victimes féminines dans le mur de crâne aztèque de Mexico-Tenochtitlan (futura-sciences.com)
                  En 2015, lorsqu'un mur de crânes a été découvert sur le site de Mexico-Tenochtitlan, l'ancienne capitale de l'empire aztèque, les recherches ont pu avancer à grand pas concernant cet élément architectural particulier. Ce qui est connu sous le nom de Huei Tzompantli, correspond en archéologie à une palissade de bois sur laquelle étaient transpercés des crânes humains. Mais qui était sacrifié et pourquoi ? De nouvelles hypothèses émergent depuis 2015 à ce propos.

    En découvrant, en 2015, un mur de crâne sur le site de l'ancienne capitale aztèque, les archéologues ont pu commencer à travailler dessus pour tenter de comprendre les raisons de leur présence. Avant de découvrir de véritables Huei Tzompantli en archéologie, comme ce fut le cas ici, nous n'avions connaissance de ces représentations impressionnantes que par le biais des codex illustrés, et de bas reliefs représentant des crânes. Ainsi, la découverte d'un vrai mur de crâne a été l'occasion d'une part d'attester la pratique, et d'autre part de se pencher dessus en recherches. Une communication de l'archéologue Raúl Barrera Rodríguez apporte de nouveaux indices.

    UNE CONSTRUCTION ENTRE 1486 ET 1502
    Le Tzompantli, fouillé à partir de 2015, s'est avéré être une construction érigée en plusieurs temps et de grande taille, tant en hauteur qu'en longueur. Au sein des multiples crânes retrouvés, des crânes de jeunes hommes, de femmes, et d'enfants sont présents. De quoi interroger davantage quant à la présence des femmes et des enfants au sein de ces murs particuliers. La présence de jeunes hommes corrobore l'hypothèse des sacrifices de guerriers ennemis, il est question de comprendre pourquoi on retrouve des personnes de l'autre sexe biologique et des individus bien plus jeunes

    La vie comme nourriture des Dieux
    Bien souvent, lorsque la société aztèque est évoquée auprès du grand public, la pratique sacrificielle fait partie des caractéristiques de ces peuples. C'est une réalité qui s'explique dans la construction sociale et religieuse. Le sacrifice est alors un acte bénéfique pour l'ensemble des vivants dans leur rapport avec les Dieux à qui ils sont destinés. Grâce aux sources historiques, nous savons que les guerriers captifs étaient sacrifiés par cardiectomie, autrement dit extraction du coeur, et leur corps jeté dans les escaliers d'une pyramide. Mais le panel de mises à mort dans la société aztèque différait en fonction des sacrifices et des divinités à qui ils étaient adressés, et bien entendu des mythes. À Mexico-Tenochtitlan, la zone du Templo Mayor était dédiée aux pratiques rituelles. Le sacrifice faisait alors office de pratique religieuse, calendaire, mais aussi politique.

    Pourquoi a-t-on trouvé des femmes, si on sacrifiait des guerriers ?En se basant sur les sources textuelles, difficile de dire que des femmes étaient des guerrières dans la société aztèque, et qu'elles pouvaient par conséquent être affiliées aux hommes guerriers capturés et sacrifiés. En revanche, d'autres éléments peuvent entrer en compte. En effet, dans la pensée aztèque, celle où des inframondes existent, deux types de morts se retrouvent dans le même espace : les guerriers morts au combat, et les femmes mortes en couche. Par conséquent, la façon de mourir définit dans quelle strate de l'inframonde le mort va se retrouver en fonction de sa fin de vie. Quant à la présence de femmes guerrières, si ces dernières ne sont pas explicitées, la possibilité de voir des femmes au combat n'est pas exclue, puisque des récits de combats face aux colons espagnols attestent que les femmes ont aussi pris les armes pour défendre leurs cités. Les femmes représentent 38 % des crânes dans le Huei Tzompantli de Mexico-Tenochtitlan.

    Une nouvelle hypothèse liée à un mythe majeur

    Pour expliquer la présence de femmes dans le Huei Tzompantli, considéré alors comme une construction qui peut représenter symboliquement un épisode mythologique, le combat entre le dieu solaire Huitzilopochtli et sa sœur lunaire Coyolxauhqui est envisagé. Par conséquent, le dieu solaire Huitzilopochtli représentait les valeurs guerrières et sa soeur Coyolxauhqui également. Si les deux divinités se sont battues, c'est tout simplement parce que la déesse Coyolxauhqui a cru sa mère infidèle le jour où cette dernière portait en son ventre Huitzilopochtli. Furieuse, elle fomente alors un piège en compagnie de ses autres frères pour la décapiter. De cet assassinat, le dieu Huitzilopochtli  émergea du ventre et tua tous ses frères et sa soeur faisant ainsi émerger le soleil et disparaître les ténèbres. Le Huei Tzompantli pourrait être une représentation de ce mythe fondateur du peuple aztèque.
    Lorsque d'autres édifices de ce type seront découverts, les recherches pourront alors continuer et corroborer les hypothèses. Ou à l'inverse, les réfuter. ETC…. 

    B

    BÉLARUS

    LA RUSSIE « A PRIS LE BÉLARUS EN OTAGE NUCLÉAIRE »
    LIEN : Live Guerre en Ukraine: La Russie "a pris le Bélarus en otage nucléaire" (levif.be)
              La Russie a pris en le Bélarus en « otage nucléaire » a estimé Kiev à la suite de l’annonce par le président Vladimir Poutine d’un déploiement d’armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié.

    « Le Kremlin a pris le Bélarus comme otage nucléaire « , a écrit sur Twitter le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov, ajoutant que cette décision est un « pas vers la déstabilisation interne du pays ». L’annonce du président russe « maximise le niveau de perception négative et de rejet public de la Russie et de M. Poutine dans la société bélarusse », avance aussi M. Danilov.
    Vladimir Poutine avait dit samedi avoir eu l’accord de Minsk pour déployer des armes nucléaires « tactiques » au Bélarus, un pays situé aux portes de l’Union européenne et dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, son allié le plus proche. Si le Bélarus ne prend pas part directement au conflit en Ukraine, Moscou s’est servi de son territoire pour conduire son offensive sur Kiev l’année dernière ou pour mener des frappes, selon les autorités ukrainiennes.

    Des responsables russes ont émis à plusieurs reprises des menaces à peine voilées de se servir de l’arme nucléaire en Ukraine en cas d’escalade significative du conflit. Vladimir Poutine a motivé sa décision samedi par la volonté du Royaume-Uni d’envoyer des munitions à uranium appauvri à l’Ukraine, comme évoqué récemment par une responsable britannique.

    1. Poutine « admet qu’il a peur de perdre (la guerre) et que tout ce qu’il peut faire, c’est de faire peur », a déclaré dimanche sur Twitter le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak. Il a également accusé le dirigeant russe de « violer le traité de non-prolifération nucléaire« .ETC…

    BERTRAND CANTAT

    BERTRAND CANTAT PERD SON PROCÈS CONTRE L’EX DE KRISZTINA RADY

    LIEN : Bertrand Cantat perd son procès contre l’ex de Krisztina Rady (gala.fr)
               François Saubadu, l'ancien compagnon de Krisztina Rady, avait accusé Bertrand Cantat d'avoir exercé une « terreur psychologique » sur elle, et s'interrogeait sur les raisons du suicide de son ancienne compagne. Bertrand Cantat l'avait aussitôt poursuivi en diffamation. Mais le tribunal de Paris lui a donné tort, aujourd'hui.

    Six ans après les faits, le suicide de Krisztina Rady refait la une de la presse. La raison? Une décision de justice qui concerne son compagnon de l'époque, le père de ses deux enfants, Bertrand Cantat, et son ex-petit ami, François Saubadu.

    En janvier 2010, Bertrand Cantat, le chanteur de Noir Désir, perdait la deuxième femme de sa vie. Krisztina Rady, l'ancienne directrice culturelle de l'Institut hongrois de Paris, se donnait la mort à son domicile, où se trouvaient le chanteur et leurs deux enfants, Milo et Alice, âgés à l'époque de 12 et 7 ans.

    Si la justice a mis hors de cause Bertrand Cantat, tout de suite dans le viseur après son passé judiciaire, pour l'ancien petit ami de la femme de 42 ans, François Saubadu, cela n'était pas admissible. Il s'interrogeait sur la responsabilité du chanteur dans ce suicide. Dénonçant, dans un entretien paru dans VSD en août 2013, la « terreur psychologique" exercée par Cantat sur Krisztina, il le décrivait comme un »grand manipulateur, capable d'accès de violence et doté d'une force inouïe".

    Pour Bertrand Cantat, cette description relevait de la diffamation, mais pour la justice, saisie à l'époque, cela n'est pas le cas. Dans une décision rendue publique aujourd'hui par le Tribunal correctionnel de Paris, les juges estiment que l'accusé n'a pas été au-delà des "limites admissibles de la liberté d'expression pour une personne impliquée" dans cette affaire.

    Bertrand Cantat n'a pas réagi, tout comme les parents de la jeune femme, eux aussi déboutés ce vendredi. François Saubadu les visait dans la même interview. Il les accusait de ne pas attaquer en justice Bertrand Cantat alors qu'ils disposaient d'un enregistrement audio attestant de la détresse de leur fille. Leur poursuite en diffamation a entraîné la même décision des juges parisiens.

    Le magazine VSD, qui était également visé par ces plaintes conjointes au chanteur et à la famille de Krisztina Rady, est donc blanchi à son tour dans cette affaire.

    Crédit photo: Cyril Moreau / BESTIMAGE  ETC…

    BIÉLORUSSIE

    ARMES NUCLÉAIRES RUSSES EN BIÉLORUSSIE : FAUT-IL S'INQUIÉTER ?
    LIEN : Armes nucléaires russes en Biélorussie : faut-il s'inquiéter ? (lepoint.fr)

               Pour la première fois en presque 30 ans, la Russie stationnera en Biélorussie des armes nucléaires dites « tactiques », soit les plus petites bombes atomiques de son arsenal.
    ladimir Poutine a annoncé samedi 25 mars que des armes nucléaires tactiques seraient déployées prochainement en Biélorussie, pays allié de Moscou. Ces armes resteraient sous contrôle de la Russie mais utilisées depuis des missiles balistiques ou avions biélorusses. Dans l'Otan, un système similaire existe déjà en AllemagneBelgique, Pays-Bas, Turquie et Italie, où des bombes comparables sont stockées et contrôlées par Washington, mais peuvent être mises en œuvre par des chasseurs bombardiers de pays de l'alliance.

    Il n'existe pas de réelle définition d'une arme nucléaire tactique : c'est leur doctrine d'emploi qui les définit. Elles sont de relativement petite taille. En comparaison, la puissance de leur explosion est cinquante fois inférieure à celle de la bombe larguée en 1945 sur Hiroshima et mille fois inférieure à celle des têtes nucléaires actuellement en service en France. Ces armes ont vocation à être utilisées contre des objectifs militaires et pas civils, d'où leur qualification de tactique et pas de stratégique. Dans cette optique, leur portée est généralement assez courte : de l'ordre de 200 kilomètres, bien loin des milliers de kilomètres que peut parcourir un missile balistique stratégique. Cependant, emportées sous un avion, par exemple, elles peuvent parcourir une bien plus longue distance.

    Guerre en Ukraine : Poutine pourrait-il utiliser ses « mini » bombes nucléaires ?Au vu de leur puissance limitée, les bombes nucléaires tactiques n'entrent dans aucun traité de limitation des armes nucléaires, hors traité de non-prolifération (TNP) qui interdit d'en transmettre à des pays qui n'en disposent pas. La taille des deux principaux arsenaux (russe et américain) est mal connue. On suppose que Moscou dispose de milliers de ces têtes dans ses stocks. Les armes qui seraient déployées en Biélorussie sont comparables aux bombes B-61que les Américains stockent en Europe, bien que le doute subsiste sur leur transport. Vladimir Poutine a fait allusion aux missiles balistiques Iskander, de 500 km de portée maximum, mais il serait aussi question de chasseurs bombardiers Su-30 dont la Biélorussie dispose d'une dizaine d'exemplaires.

    Renucléarisation du territoire biélorusse
    Cette annonce fait suite à une modification constitutionnelle de début 2022 voulue par le président biélorusse Alexandre Loukachenko visant à autoriser à nouveau le stationnement d'armes nucléaires dans le pays, interdit en 1994 après la chute de l'URSS. À noter que la Russie empile des armes nucléaires de tous types dans l'enclave de Kaliningrad, entre la Pologne et la Lituanie, presque au cœur de l'Union européenne.

    Créées dans un contexte de guerre froide, elles sont utiles pour renverser une situation militaire mal engagée : envoyées contre un poste de commandement ou une concentration de forces ennemies, elles peuvent très vite renverser l'équilibre d'une guerre. Le but est aussi de disposer d'une capacité de riposte limitée dans le cas où l'intégrité du pays serait menacée par des forces conventionnelles (sans arme nucléaire). L'utilisation d'une frappe nucléaire dite « tactique » constitue également un avertissement, un coup de semonce avant l'utilisation des armes stratégiques, capables, elles, de raser une capitale. Aucune d'entre elles n'a été utilisée en dehors d'essais.

    Les experts tiennent cependant à avertir sur le danger qu'elles représentent : une frappe nucléaire reste une frappe nucléaire. La plupart des pays qui employaient ce genre d'armes dans les années 1980, dont la France, se sont rendu compte de la difficulté de gérer un champ de bataille radioactif et ont freiné leur utilisation. Leur emploi sur le champ de bataille constituerait un champ inédit, où il est impossible de prévoir la réaction des autres puissances nucléaires et où le risque d'escalade reste le plus probable. Parler d'armes « préstratégiques » semble alors plus juste. ETC…

    C

    CHARS LECLERC

    « CE NE SERAIT PAS UNE BONNE IDÉE DE LIVRER DES CHARS LECLERC À L’UKRAINE »
    LIEM : « Ce ne serait pas une bonne idée de livrer des chars Leclerc à l’Ukraine » (lepoint.fr)
                Ancien officier commandant un escadron de chars Leclerc, Yann Boivin anime le blog Blablachars. Il a répondu aux questions du Point. L'Allemagne n'a pas affiché de volonté explicite et ferme de fournir des chars Leopard 2 à l'Ukraine et d'autoriser ses clients à les rétrocéder. De son côté, Emmanuel Macron ne se mouille pas en se contentant de la formule « rien n'est exclu » à propos de la livraison de chars Leclerc. Ancien officier commandant un escadron de chars Leclerc, Yann Boivin est une encyclopédie vivante des matériels blindés et anime le blog Blablachars. Il a répondu aux questions du Point.

    Le Point : Nous nous étions rencontrés en 1997 au camp de Mourmelon [Un reportage publié par Le Point en juin 1997], lorsque vous étiez commandant de l'un des tout premiers escadrons de chars Leclerc. Où en était alors le Leclerc dans l'armée de terre ?  ETC….


    CHINE ET FRAGILITÉS


    En Chine, les fragilités d’un président tout-puissant
    LIEN : En Chine, les fragilités d’un président tout-puissant, par Martine Bulard (Le Monde diplomatique, octobre 2022) (monde-diplomatique.fr)
              Quand, en 2018, M. Xi Jinping introduit dans la Constitution ses « pensées sur le socialisme à la chinoise » et la possibilité d’être élu à vie, nul n’imagine que la préparation du XXe Congrès, qui se tient le 16 octobre, sera agitée. Le malaise de la classe moyenne, le sort de Taïwan, les relations avec les États-Unis et la Russie, ont mis en évidence des failles jusque-là discrètes.
    ous devons faire de la survie notre objectif principal (1). » L’alarme du très puissant fondateur de Huawei, M. Ren Zhengfei, a fait l’effet d’une minibombe dans le landerneau communiste chinois. Ce patron peu habitué à livrer ses pensées visait son groupe, bien sûr. Mais tout le monde a compris que le diagnostic allait bien au-delà, et il est rare qu’un dirigeant connu se montre publiquement aussi pessimiste. Surtout au beau milieu du mois d’août, quand les hauts dirigeants du Parti communiste chinois (PCC) se retrouvent en conclave dans la station balnéaire de Beidaihe, en pleine préparation du XXe Congrès.

    Un congrès qui s’annonce hors norme. Son chiffre rond, témoin de la longévité du parti au pouvoir, y invite. Plus fondamentalement, il va marquer une rupture avec la tradition établie depuis la mort de Mao Zedong, en 1976, en désignant pour la troisième fois le même secrétaire général, M. Xi Jinping — jusqu’ici, on ne pouvait exercer plus de deux mandats. Enfin, cette réunion se déroule alors que le pays doit relever une série de défis internes (baisse de la croissance, Covid et politique de confinement total, pollution) et externes (relations dégradées avec les États-Unis, avec les voisins en mer de Chine, guerre russe en Ukraine), sans oublier les tensions avec Taïwan.

    Il a fallu attendre début septembre pour en connaître la date : le 16 octobre, cinq ans, jour pour jour, après le XIXe Congrès. Cette précision de métronome est censée montrer aux 96,7 millions d’adhérents, aux 2 300 délégués de toute la Chine convergeant alors vers Pékin, et même aux simples citoyens que la direction aborde cette échéance avec sérénité. Il est vrai que, si l’essentiel des orientations et surtout de la composition de l’équipe dirigeante n’était pas réglé, le rendez-vous aurait été retardé. Car, contrairement à ce que l’on entend souvent en Occident, il y a débat au sein du saint des saints communiste. Feutré voire secret, mais réel. Cette année, les sujets de friction ne manquent pas — plus nombreux que ne s’y attendait le « président de tout », comme on surnomme parfois M. Xi pour signifier que rien de ce qui est important ne lui échappe.

    Parmi les points de tension figurent les questions économiques et sociales. Certes, le bilan de sa décennie apparaît tout à fait honorable : une moyenne de 6 % de croissance, même si le taux à deux chiffres n’est plus de mise ; une éradication de la pauvreté absolue, même si la Chine reste au soixante-douzième rang mondial en termes de richesses par habitant, selon le Fonds monétaire international (FMI) ; la construction d’infrastructures modernes (chemin de fer, autoroutes, aéroport) dans un pays immense qui en manquait cruellement ; une montée en gamme réussie des productions, à tel point que, par exemple, la valeur ajoutée chinoise dans un iPhone d’Apple, qui s’élevait à 3,6 % il y a quinze ans, atteint aujourd’hui plus de 25 % (2).

    Toutefois, cet exemple même prouve que l’industrie demeure dépendante des technologies étrangères, notamment pour les semi-conducteurs de la dernière génération conçus à Taïwan et pour les logiciels. La guerre économique américaine lancée par le président Donald Trump et renforcée par son successeur Joseph Biden, avec son cortège d’interdictions d’importations et d’exportations, compromet sérieusement l’avenir. Huawei, à la pointe mondiale pour la 5G et les réseaux de télécommunication, s’est ainsi fait couper les ailes.

    Pourtant, loin de l’image véhiculée par les médias, « Xi Jinping a davantage ouvert l’économie au commerce extérieur et aux investissements », note l’économiste américain David Dollar, chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à l’appui. En 2020, précise-t-il, « la Chine a dépassé les États-Unis pour l’accueil des investissements directs étrangers (IDE) : 253 milliards de dollars d’entrées, contre 211 milliards. Ils ont encore augmenté en 2021, notamment dans le secteur des services et de la haute technologie » (3). Chez les capitalistes, les profits servent de guide, plus que l’idéologie, et un marché de plus d’un milliard de consommateurs, cela ne se refuse pas. Ces capitaux étrangers se dirigent vers les branches à plus forte valeur ajoutée, tandis que les productions d’assemblage se délocalisent au Vietnam (comme Apple), en Malaisie ou au Bangladesh, qui « offrent » des salaires nettement moins élevés.

    Reste que l’économie patine : au deuxième trimestre 2022, la croissance est restée atone (0,2 %) — du jamais-vu depuis trente ans. La baisse du commerce mondial et la stratégie zéro Covid, qui paralyse des métropoles et des régions entières, expliquent, pour partie, ces faiblesses. Tout comme l’arrêt brutal de la folle construction immobilière des dernières décennies conduisant à une bulle que le pouvoir veut faire éclater en douceur, sans y parvenir tout à fait.

    Chômage des jeunes qualifiés

    S’y ajoutent la volonté de contrôle des géants de l’économie numérique qui avaient étendu leurs tentacules financiers, tel Alibaba (4), et les investissements devenus inefficaces dans les infrastructures publiques. Ainsi les trente-trois mesures de soutien fiscal et budgétaire (plus de 500 milliards d’euros) prises par le gouvernement en avril, puis en juin, n’arrivent pas à enrayer le ralentissement. David Dollar prend le cas significatif des chemins de fer : « Les premières lignes ferroviaires à grande vitesse desservaient des couloirs densément peuplés et étaient largement utilisées ; mais des investissements plus récents ont étendu le réseau dans des zones peu peuplées où il est peu utilisé. » Nul doute, comme il le suggère, que « davantage de services sociaux, pour les migrants [les ruraux venant travailler dans les villes], les personnes âgées et la population rurale, pourraient être financés en réduisant ces investissements inutiles dans les infrastructures » (5). La remarque ne vaut d’ailleurs pas seulement pour la Chine.

    Au total, le chômage grimpe dangereusement, notamment pour les jeunes qualifiés : près d’un sur cinq (19,6 %) ne trouve pas d’emploi. Or, au pays de l’enfant unique, la situation est explosive. Si le contrat social — promesse d’avenir meilleur contre monopole du PCC — est entamé, l’avenir sera compromis (lire « La classe moyenne a besoin d’être rassurée »). On comprend que les plus hauts fonctionnaires et cadres du parti, qui jouent leur destin personnel, ne suivent pas comme un seul homme les directives du « président de tout »…

    L’autre sujet de préoccupation s’appelle Taïwan. Le refus de laisser l’île déclarer son indépendance fait quasiment l’unanimité au sein du PCC et sans doute dans la société. En revanche, la façon de traiter Taipei est contestée, M. Xi n’apparaissant pas forcément comme le plus va-t-en-guerre. Certains, notamment dans les milieux militaires, estiment que Pékin devrait frapper vite et fort « avant que les États-Unis se servent de Taïwan pour faire à la Chine ce qu’ils ont fait avec l’Ukraine à la Russie, une guerre interposée », explique un cadre de l’armée de terre, aujourd’hui reconverti, qui trouve le président trop indécis. D’autres, défendant la même idée, estiment que le pays doit continuer à se préparer militairement (6). Les derniers, beaucoup plus discrets, regrettent que le président ne s’en tienne pas au « profil bas » de feu Deng Xiaoping et ne fasse pas preuve de patience. En fait, trois événements ont changé la donne taïwanaise au cours de ces dernières années.

    En Chine, M. Xi a inclus l’unification du territoire dans son vaste projet de rajeunissement du pays. Taïwan est donc considéré comme la « pièce manquante (7) » à ramener dans le giron le plus rapidement possible. Selon la doctrine précédente, le temps jouait en faveur d’un rattachement jugé inéluctable, et il n’y avait aucune raison de précipiter l’affaire.

    Dans l’île, les habitants ont tiré les leçons de la mise au pas de Hongkong. Ils en ont conclu que la formule « un pays, deux systèmes » prétendant assurer leur autonomie démocratique n’était qu’un slogan destiné à leur faire avaler la pilule d’une centralisation à outrance. Cela a d’ailleurs permis à Mme Tsai Ing-wen, au bilan social contesté, de se faire réélire triomphalement présidente en janvier 2020. Ce qui a encore amplifié les appréhensions de Pékin.

    Aux États-Unis, la frénésie antichinoise et l’importance géostratégique de l’île poussent les dirigeants à sortir de la politique de reconnaissance d’« une seule Chine », en vigueur depuis 1979 (8). Un mois après la visite de Mme Nancy Pelosi à Taipei, l’administration Biden a annoncé une livraison d’armes d’un montant de 1,1 milliard de dollars. Le président lui-même a déclaré que « les États-Unis défendraient l’île (9) » en cas d’invasion — ce qui est perçu comme une incitation à déclarer l’indépendance. Dans la foulée, la commission des affaires étrangères du Sénat, composée d’élus démocrates et républicains, a adopté, le 14 septembre dernier, une nouvelle loi sur la politique pour Taïwan (Taiwan Policy Act). Elle comporte des mesures mettant en cause le statu quo, parmi lesquelles l’intégration de l’île en tant qu’« allié majeur non membre » de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) (10) au même titre que le Japon, l’Australie ou la Corée du Sud, et l’octroi d’une aide militaire de 4,5 milliards de dollars en quatre ans. Certes, la loi doit être adoptée en séance plénière au Sénat, puis à la Chambre des représentants, avant sa promulgation par M. Biden. Mais, sur cette question, démocrates et républicains sont sur la même longueur d’onde, et la peur sécuritaire des dirigeants chinois en est décuplée. Or la peur est rarement bonne conseillère.

    Tout cela conforte M. Xi dans sa volonté de se tourner vers le monde non occidental et singulièrement l’Asie. S’il n’a pas réussi à contenir la puissance militaire et stratégique de Washington dans la région, il est parvenu à y consolider ses liens via le partenariat économique régional global (PERG), le plus grand accord de libre-échange jamais conclu, avec les pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Anase, plus connu sous son acronyme anglais Asean), l’Australie, la Corée du Sud, le Japon et la Nouvelle-Zélande. « En 2012, les États-Unis étaient le plus grand marché pour les produits chinois », note David Dollar ; dorénavant, ils sont supplantés par les pays du PERG. Cette interdépendance économique amène la plupart des dirigeants de l’Anase à refuser de choisir entre Washington et Pékin, malgré les pressions de chaque camp.  ETC…

    COURONNEMENT DE CHARLES III 

    POURQUOI LE RÔLE DU PRINCE WILLIAM VA SURPRENDRE
    LIEN : Couronnement de Charles III : pourquoi le rôle du prince William va surprendre (gala.fr)
               Le 6 mai prochain, Charles III sera couronné en l'abbaye de Westminster à Londres. Une cérémonie historique à laquelle le nouveau roi devrait apporter quelques touches personnelles. Ainsi le prince William pourrait jouer un rôle inattendu. Éclairage.

    La cérémonie s'annonce historique à plus d'un titre. Le 6 mai prochain, Charles III sera couronné en l'abbaye de Westminster à Londres. Un sacre qu'il veut différent de celui de sa mère Elizabeth II, datant de 1953 : moins long, plus moderne, moins onéreux. Le nouveau monarque britannique compte bien également injecter ses petites touches personnelles. A commencer par le rôle que tiendra son fils, le prince William, futur héritier du trône.

    "Il devrait y avoir du changement lors de ce couronnement," prévient l'historien Kévin Guillot, contacté par Gala.fr, "normalement, tous les ducs et les pairs sont censés prêter allégeance au roi au moment de la cérémonie". Une tradition qui pourrait être revue et corrigée par Charles III. Pour réduire notamment le temps de son sacre, à 2 heures environ, au lieu des 4 heures de cérémonie de sa mère Elizabeth II, "Charles III voudrait octroyer le droit de s'agenouiller devant le monarque qu'à William" explique l'expert. Ainsi, le prince de Galles serait le seul à s'agenouiller devant le roi. "Ce serait une vraie nouveauté" souligne Kévin Guillot. La soixantaine de pairs normalement conviée à faire de même devra donc rester à sa place. Un honneur et tout un symbole pour le prince William.

    Couronnement de Charles III : quel rôle pour Kate Middleton ?

    Non loin de lui, sa femme Kate Middleton, et ses trois enfants, les princes George et Louis, et la princesse Charlotte devraient l'admirer, les regards et les coeurs emplis de fierté. A noter que la princesse de Galles n'aura quant à elle aucun rôle particulier à jouer lors du déroulé du sacre. "Elle assistera juste à la cérémonie depuis la loge royale mais c'est tout ce qu'elle fera. Les épouses de pairs d'Angleterre n'ont pas un rôle officiel dans cette cérémonie" précise l'expert. Nul doute que celle qui s'est muée en atout incontestable de la monarchie britannique attirera tous les regards. Son style et son look seront scrutés à la loupe. Accompagnée par ses trois adorables bambinselle aura à coeur d'être exemplaire. Si pendant la cérémonie religieuse, tous les trois seront amenés à conserver leur calme, ils pourront respirer et offrir leurs plus beaux pour la photo officielle au balcon de Buckingham Palace. ETC…. 

    CRISE SOCIALE 

    CRISE DE L’ÉTAT OU DE CIVILISATION ?
    LIEN : Crise de l’État ou de civilisation ? - France Catholique (france-catholique.fr)
               Comment nier la tension qui caractérise la situation de la France en ce moment ? Elle se manifeste certes par des explosions de violence à Paris et dans plusieurs grandes villes. Elle se définit surtout par un blocage qui affecte nos institutions. Seul l’expédient du 49.3 permet au gouvernement de dominer l’opposition de la rue et des syndicats, pour une fois unis contre le projet de réforme des retraites défendu par Élisabeth Borne, avec le soutien du président de la République.

    Faut-il parler de crise de régime ? Ce n’est pas la première fois que la Ve République se trouve en situation difficile. Le général de Gaulle et Michel Debré ont même élaboré la Constitution de 1958 pour permettre à l’État de surmonter les obstacles. Ceux-ci n’ont pas manqué depuis la crise algérienne, qui nous conduisit aux portes de la guerre civile, et l’insurrection de mai 1968, qui mit le pays à l’arrêt plusieurs semaines durant. Le caractère insurrectionnel de ces deux affrontements majeurs n’a pas abouti à la chute du régime.

    C’est pourquoi il convient de relativiser le degré de gravité du blocage actuel. Mais il n’est pas interdit de réfléchir avec plus d’attention aux soubassements civilisationnels de notre société, ceux qui conditionnent notre existence sociale, au-delà des garde-fous constitutionnels. Force est alors de considérer que ce sont les fondements de notre démocratie occidentale qui découvrent leur fragilité.

    Inutile de revenir sur les avantages d’un État de droit et des procédures qui protègent de l’arbitraire. Tocqueville, en son temps, les avait établies sans cacher toutefois leur vulnérabilité. De même, un penseur comme Schumpeter avait souligné comment la civilisation industrielle ne tenait que par la persistance d’un certain nombre de vertus traditionnelles, sans lesquelles elle ne pouvait subsister.

    Interdits moraux et identité

    On est aujourd’hui contraint d’analyser, en dehors des critères d’un politiquement correct et de la cancel culture, les mouvements de fond qui traversent notre pays autant que la grande démocratie américaine. Ce n’est pas pour rien que les paysages politiques se recomposent, que d’anciennes formations sont en déclin et que d’autres apparaissent jusqu’à conquérir le pouvoir, comme en Italie, avec Georgia Meloni.

    Sans préjuger aucunement du succès ou de l’échec de ces expériences nouvelles, on est bien obligé de constater que tout l’Occident est en proie à l’incertitude quant à ses fondements philosophiques et à son attitude face aux interdits moraux qui structurent un univers mental.

    C’est à cause de cet ébranlement des certitudes, qui touchent aussi bien le respect de la vie que l’identité profonde des peuples, que le blocage de la crise actuelle offre une dimension inquiétante. Y a-t-il possibilité de confiance lorsque le consensus profond vole en éclats ? L’autorité elle-même peut-elle prétendre à la légitimité lorsqu’elle n’est plus médiation du bien commun mais se trouve vouée à une indétermination sans fond ? ETC…

    E

    EXOPLANÈTE 

    UNE EXOPLANÈTE N'A PAS D'ATMOSPHÈRE, DIT UNE ÉTUDE
    LIEN : Une exoplanète n'a pas d'atmosphère, dit une étude (msn.com)
               Le télescope spatial Webb n'a trouvé aucune trace d'atmosphère autour de l'une des sept planètes rocheuses de la taille de la Terre en orbite autour d'une étoile proche. Une exoplanète n'a pas d'atmosphère, dit une étude© Fournis par La Presse Canadienne. Les scientifiques ont prévenu lundi que cela n'augurait rien de bon pour les autres planètes de ce système solaire, dont certaines sont susceptibles d'abriter de l'eau et potentiellement de la vie.

    L'équipe dirigée par la NASA a constaté que l'atmosphère de la planète la plus proche de l'étoile du système Trappist, à 40 années-lumière de nous, est faible, voire inexistante. Les chercheurs ont utilisé une technique spéciale adaptée à une planète chaude comme celle-ci. Les résultats ont été publiés lundi dans la revue Nature.

    Selon Thomas Greene, qui est chercheur principal à la NASA, l'absence d'atmosphère signifierait l'absence d'eau et de protection contre les rayons cosmiques. En ce qui concerne les autres planètes en orbite autour de la petite étoile trappiste, «j'aurais été plus optimiste quant à l'existence d'une atmosphère pour les autres» si celle-ci en avait une, a indiqué M. Greene dans un courrier électronique.

    Comme cette planète la plus interne est bombardée par le rayonnement solaire ― quatre fois plus que la Terre ― il est possible que ce surplus d'énergie explique l'absence d'atmosphère, a précisé M. Greene. D'autres observations sont prévues, non seulement de cette planète, mais des autres du système Trappist. Marcia Dunn, The Associated Press  ETC….

    F

    FÉMINISME

    Par Valentine Arama
    WebDéfinition Un féminicide, c’est le meurtre d’une femme ou d’une fille en raison de son genre. En d’autres mots, c’est quand une femme est tuée simplement parce qu’elle est une femme. 2 jours et demi Au Canada, on estime qu’une femme est tuée tous les deux jours et demi. 

    LIEN - https://ici.radio-canada.ca/jeunesse/maj/1781852/qu-est-ce-qu-un-feminicide
             
    « Meurtre d'une femme ou d'une jeune fille, en raison de son appartenance au sexe féminin. » Voilà comment est défini le « féminicide », entré en 2021 dans le dictionnaire Larousse. En France, le terme s'est démocratisé dans l'imaginaire commun depuis quelques années pour recouvrir une réalité précise et toutefois restrictive : celle des crimes commis par des hommes sur des femmes, conjoints ou ex-conjoints de celles-ci. Il se limite à cela, bien loin de ce qui peut exister en Espagne, par exemple, pays qui, depuis janvier 2022, a élargi la notion à presque tous les meurtres et les assassinats commis sur des femmes, de quelle que nature qu'ils soient.

    C'est pourquoi, dans l'utilisation que nous en avons en France, Me Negar Haeri, avocate pénaliste, estime qu'il manque comme « une étape » à la définition du dictionnaire, un terme qui permettrait de saisir toute la complexité du féminicide tel qu'on l'entend. « Ce n'est pas juste que ce sont des femmes, ce serait trop réducteur, c'est en raison du mépris qu'on porte à ce genre que ces crimes existent », suggère l'avocate.

    La généralisation de son usage repose en effet sur un constat évident : en ce qui concerne les morts violentes au sein du couple en France, les femmes sont les principales victimes. En 2020, le ministère de l'Intérieur recensait 102 femmes victimes, contre 146 en 2019, considérée comme une « année noire » par les spécialistes. La même année, le nombre d'hommes victimes était de 23 (contre 27 en 2019). Au total, en 2020, les femmes ont donc représenté plus de 82 % des victimes de morts violentes au sein du couple. Et si tant est qu'elles en soient les auteures, il s'agit le plus souvent d'un acte commis dans un contexte de légitime défense.

    Féminicides : vers une année noire ?
    Dans une synthèse réalisée en 2021 par le ministère chargé de l'égalité femmes-hommes, il est aussi indiqué : « Le nombre de féminicides a augmenté de 20 % en 2021 par rapport à 2020 : 122 femmes ont été tuées par leur partenaire. Dans plus de quatre homicides au sein du couple sur cinq, la victime est une femme et l'auteur est un homme. Un tiers des femmes victimes était déjà victime de violences au sein du couple. Lorsque les femmes sont les auteures d'homicide entre partenaires, dans la moitié des cas, elles avaient subi des violences de leur partenaire. » S'il n'existe pas encore de chiffres officiels pour l'année 2022, le collectif Féminicides, lui, en décompte au moins 109.

    Fini le « drame conjugal » ou le « crime passionnel »
    Passé ce constat, il semble que ce terme soit encore souvent décrié, certains penseurs l'estimant imprégné d'une « idéologie militante », « charriant avec lui une certaine interprétation de la réalité », écrivait la philosophe Bénédicte Levet en 2021 dans Le Figaro. « Le mot fige chacun des deux sexes dans une essence : d'un côté, l'homme, sempiternel persécuteur ; de l'autre, la femme, éternelle victime, perpétuelle proie de cet inaltérable prédateur […] la victime se trouve dépossédée de son identité personnelle », semblait regretter Bénédicte Levet qui ajoutait : « Le néologisme a en effet été conçu dans les années 1970 pour signifier que les femmes sont tuées parce que femmes, en tant que femmes. »

    La philosophe évacue ici des années de progrès sociaux, qui, loin d'être l'apanage d'une classe politique, sont avant tout un saut dans une réalité mieux appréciée et appréhendée. Car s'il est bien issu d'un lexique militant, le terme est surtout venu remplacer des expressions qui étaient encore courantes il y a quelques années, telles que « drame conjugal » ou « crime passionnel », qui pouvaient induire une circonstance atténuante à la gravité des crimes perpétrés contre les femmes, leur donnant une dimension « romantique ».

    « COMPRENDRE DE QUOI ON PARLE EST ESSENTIEL »
    Si le terme « féminicide » n'est pas reconnu en tant que tel dans le Code pénal français, existe la qualification de « meurtre sur conjoint, concubin ou partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité » qui est une circonstance aggravante de l'homicide, aux termes de l'article 221-4 9 du Code pénal, faisant alors encourir la réclusion criminelle à perpétuité à son auteur. Si son inscription dans le Code pénal a pu poser un problème au regard de l'universalité du droit, reste que généraliser l'utilisation du mot féminicide – c'est d'ailleurs le cas dans les salles d'audience, les présidents de cour et les avocats généraux n'hésitant plus à y faire référence – participe à une meilleure compréhension du phénomène.

    IComment juger « l'emprise », un phénomène subtil et dévastateur

    « Il fallait pouvoir mettre un mot dessus, pour que ça existe, précisément parce que ce passage à l'acte réside dans le fait de tuer une femme parce qu'elle est une femme. Ce n'est pas simplement tuer un individu dans la rue. D'ailleurs, ce n'est pas parce qu'une femme est tuée dans la rue qu'on parlera de féminicide », pose Me Zoé Royaux, avocate pénaliste et porte-parole de la Fondation des femmes. Car l'avocate le rappelle : le féminicide n'est pas un meurtre comme un autre, il existe un continuum des violences.

    « La loi considère que le meurtre perpétré sur conjoint est plus grave parce que la violence ne démarre pas au moment du féminicide. Il existe tout un contexte global de violences psychologiques, verbales et physiques qui conduisent à cet aboutissement », précise Me Royaux qui ajoute : « Comprendre de quoi on parle est essentiel, car c'est en prenant en compte les mécanismes du féminicide, les stratégies de l'agresseur, en se familiarisant avec le champ lexical de l'emprise, du contrôle coercitif, que nous parviendrons à apporter des réponses pénales adaptées. » Dès lors, la question n'est donc pas de savoir si ce terme devrait ou non être intégré au Code pénal, puisque les articles punissant ce type de crimes existent déjà et permettent de statuer sur des situations aussi diverses que complexes. Il a en revanche toute sa place dans le langage commun, puisqu'il permet de comprendre le problème, et, donc, de mieux y répondre. ETC…

    G

    GEORG GÄNSWEIN   

    QU’EN EST-IL DE LA MUTATION DE GEORG GÄNSWEIN?
    LIEN : Qu’en est-il de la mutation de Georg Gänswein? | Benoit et Moi (benoit-et-moi.fr)   23 Mar 2023 | Actualités

    Nico Spuntoni (La NBQ) ne fait aucune révélation par rapport à ce que nous disions hier dans ces pages (*) et il se réfère aux mêmes sources (Religion Digital et Il Sismografo), mais il apporte quelques précisions.
    .
    Malgré les apparences, le sort de Mgr Gänswein n’appartient pas (ou pas seulement) à la rubrique « people » ou « potins vaticans »: s’agissant de l’homme qui a été le plus proche de Benoît XVI depuis 20 ans et l’a accompagné durant toute sa « retraite » à Mater Ecclesiae, il revêt une haute valeur symbolique, en plus d’être très révélateur de la personnalité de François: rancœur, manipulation, imprévisibilité, et surtout volonté de montrer que c’est LUI qui commande.
    Les rumeurs sur Gänswein nonce au Costa Rica s’intensifient
    La telenovela concernant l’avenir de Mgr Georg Gänswein pourrait toucher à son terme Depuis deux jours, en effet, on ne parle plus que de cela au Vatican. Le pavé dans la mare a été jeté par le portail hispanophone Religión Digital avec un article de Jesús Bastante dans lequel la nomination du secrétaire spécial de Benoît XVI comme nouveau nonce apostolique au Costa Rica est considérée comme imminente, sauf surprise de dernière minute.

    En quelques heures, l’indiscrétion a fait le tour du monde et a été reprise par Die Tagespost, un magazine allemand qui jouit notoirement d’une bonne pénétration dans les cercles ratzingeriens. Désormais considérée comme certaine, la nouvelle a été remise en question hier par Il Sismografo, qui a qualifié la destination centraméricaine d’ « improbable », expliquant que des sources consultées par ses soins considéraient cette hypothèse comme fausse car « il est rare que l’on entre au service diplomatique du Saint-Siège sans avoir reçu une formation spécifique et spécialisée ».

    La source autorisée du démenti, en l’absence de communications officielles, exige de ne pas prendre pour argent comptant l’épilogue annoncé en exclusivité par Religión Digital.

    Toutefois, il faut rappeler que parmi les « rares cas » mentionnés par la source d’Il Sismografo, il en est un qui mérite d’être pris en considération : c’est celui de Mgr Alfred Xuereb nommé nonce apostolique en Corée et en Mongolie en 2018 sans formation ni expérience diplomatique derrière lui. Le prélat maltais, en effet, nommé archevêque au lendemain de l’annonce de la nomination, a en commun avec Gänswein d’avoir servi aux côtés de Benoît XVI, dont il a été le second secrétaire privé jusqu’à sa démission, avant de devenir le secrétaire de François.

    D’après ce que La NBQ a pu apprendre, l’indiscrétion concernant l’arrivée de l’actuel préfet de la Maison pontificale au Costa Rica a plus d’un fondement et est désormais considérée comme certaine par beaucoup.
    Dimanche dernier, à l’occasion de l’inauguration de la plaque en l’honneur de Benoît XVI dans la paroisse romaine de Santa Maria Consolatrice, Mgr Gänswein a été sincère quand il a dit aux journalistes que le Pape n’avait pas encore décidé de la mission à lui confier. C’est d’ailleurs la même version que l’archevêque allemand a donnée à tous ceux qui l’interrogeaient sur son avenir au lendemain de l’audience au Palais apostolique début mars : François s’était réservé un temps de réflexion pour trouver la meilleure solution pour lui.

    Lors de son passage à Munich à l’occasion de la sortie en Allemagne de son livre-polémique Nient’altro che la verità, Gänswein en avait également parlé avec le public allemand et avait plaisanté sur ceux qui suggéraient une destination éloignée de Rome, un peu comme dans la scène de The Young Pope où Pie XIII, interprété par Jude Law, envoie un cardinal indésirable en Alaska.

    L’hypothèse d’une mission de nonce apostolique, donc, avait également été le scénario le plus populaire en Bavière au lendemain de la maladie et de la mort de Benoît XVI. Ensuite, la controverse autour du livre avait rendu toute prévision plus compliquée, laissant même ouverte la possibilité que la situation reste indéfinie, comme c’est le cas depuis 2020, après son départ des activités liées au poste de préfet de la Maison pontificale. Dans ce cas également, c’est un livre sur le sacerdoce signé par le cardinal Robert Sarah avec la contribution de Ratzinger qui lui a été fatal (cf. Des profondeurs de nos cœurs).

    Après que ce qui reste de la famille papale de Benoît XVI [donc les memores] a quitté le monastère Mater Ecclesiae et trouvé l’hospitalité dans le nouvel appartement situé dans l’ancienne Casa Santa Marta [le fameux appartement de 300 mètres carrés dont les médias italiens ont fait des gorges chaudes?], l’espoir de rester à Rome ou au moins en Europe semble maintenant s’être évanoui avec l’indiscrétion publiée par Religión Digital. Cette nouvelle, qui a commencé à circuler il y a deux jours, semble avoir pris de court les proches de l’archevêque allemand qui ne peuvent donc pas être à l’origine de cette fuite.

    Si ce scénario devait vraiment se concrétiser, comme beaucoup au Vatican semblent désormais le croire, n’attendant que l’annonce officielle dans les prochains jours, Gänswein prendrait la place de Mgr Bruno Musarò, 75 ans, tristement connu dans les chroniques pour avoir rudement forcé certains fidèles à ne pas communier à genoux et sur la langue, qui plus est, précisément à l’occasion d’une messe en suffrage de Benoît XVI.

    Quelques mois après la mort de saint Jean-Paul II, Benoît XVI a nommé son secrétaire spécial de longue date Stanisław Dziwisz archevêque de Cracovie et l’a créé cardinal moins d’un an plus tard.

    François, quelques mois après la mort de son prédécesseur, pourrait donner au successeur de Dziwisz un traitement bien différent, dans une nonciature de périphérie et certainement pas en tête de la liste des souhaits de Gänswein, qui aurait préféré rester à Rome.

    Mais l’actuel pontificat n’est pas épargné par les rebondissements et, jusqu’à l’annonce officielle, il n’est pas exclu que l’hypothèse du Costa Rica ne reste qu’une indiscrétion parmi les nombreuses qui ont circulé au cours de ces trois mois. ETC…


    GRIPPE ESPAGNOLE

    C’EST « GRIPPE ESPAGNOLE » QU’ON L’A BAPTISÉE D’ABORD L’ÉTÉ PASSÉ, ET CELA… PARCE QU’ELLE EST, NON PAS ESPAGNOLE, MAIS ALLEMANDE. JE M’EXPLIQUE.
    lien : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/evolution-et-bacteriologie-de-la...

             En 1580 sévit en Allemagne une redoutable épidémie de grippe que nos voisins et ennemis d’Outre-Rhin baptisèrent alors, — on ne sait pourquoi, niais on peut le supposer, — « spanische Diep. » C’est évidemment cette appellation allemande qui par la Belgique, la Suisse et même le front, — car les prisonniers sont d’excellents porteurs de germes, — nous est venue, avec la chose qu’elle désigne. Il est en effet prouvé que cette maladie a sévi chez nos ennemis bien avant chez nous, et qu’elle y fit des ravages sérieux. J’en vois une des meilleures preuves, à côté d’autres plus positives, dans le fait que les journaux médicaux allemands, que je reçois régulièrement par des voies qui me mettent à l’abri du reproche de commerce avec l’ennemi, n’en ont jamais parlé qu’avec des circonlocutions et des imprécisions, où se reconnaissent les directives catégoriques et évidemment motivées de la censure prussienne.  Un député allemand, M. Hermann Leuse, a d’ailleurs déclaré dans une interview publiée récemment par le journal danois Politiken, que la mauvaise tournure prise par la guerre du côté germanique est due, premièrement à la présence des Américains, et secondement à la grippe espagnole, qui aurait mis hors de combat, depuis le mois de juillet, des centaines de milliers de soldats du kaiser.

    Je ne serais point surpris, — un député allemand est capable de tout, même de dire une fois la vérité, — qu’il y ait quelque chose de réel dans cette affirmation. Étant donnée la gravité que nous voyons prendre à cette maladie dans nos populations et dans nos troupes, on peut imaginer quels ont pu être ses ravages dans celles beaucoup plus surmenées, moins bien nourries de nos ennemis, qui devaient, être dans un état de réceptivité exacerbé.

    « Ils ne sont point légers parmi nous ces ravages, et pourtant d’abord on les négligea, on en sourit presque, avec cette légèreté un peu imprévoyante qui est à la base de nos défauts, et aussi, il est vrai, de nos qualités, puisque c’est elle qui sert de prétexte aux merveilleux redressements, aux improvisations éblouissantes du génie français. » ETC…..

    I

    IRAN.

    IRAN: LE GOUVERNEMENT DU CANADA IMPOSE D'AUTRES SANCTIONS APRÈS AVOIR ÉTÉ CRITIQUÉ
    LIEN : Iran: le gouvernement du Canada impose d'autres sanctions après avoir été critiqué (msn.com)
               Le gouvernement du Canada ajoute des individus et des entreprises à sa liste de sanctions contre l’Iran après qu'il ait fait face à de vives critiques lors d'un événement de la diaspora iranienne en fin de semaine dernière, à Toronto.   ETC…

    Le commandant de Téhéran du Corps des gardiens de la révolution islamique, une branche de l'armée iranienne, figure sur la liste, tout comme les responsables impliqués dans l'utilisation de drones et de missiles balistiques dans les régions d'Iran peuplées de groupes minoritaires. La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré qu'«il est temps de mettre fin au cycle de la violence et de forger une nouvelle voie fondée sur la paix, la sécurité et la stabilité» en Iran.

    Les sanctions font suite à des critiques émises lors d'un grand rassemblement appelé le Festival Tirgan à l’aréna Scotiabank de Toronto. Plusieurs orateurs ont appelé le gouvernement du Canada à répertorier l'ensemble du Corps des gardiens de la révolution islamique comme étant une organisation terroriste. ETC….

     LÉON DAUDET

    LÉON DAUDET ET L’ART DE LA POLÉMIQUE
    LIEN : Léon Daudet et l’art de la polémique (revuedesdeuxmondes.fr)
    ParRobert Kopp
              On oublie trop souvent que le pamphlet et la satire sont des genres qui ont leurs lettres de noblesse depuis la plus haute Antiquité : Démosthène, Cicéron, Lucilius, Juvénal. Et la tradition, en France, est ininterrompue, du Roman de Renart à La Fontaine et de Voltaire à Zola, de Léon Bloy à Bernanos. Quand la veine s’est-elle tarie ? Lorsque l’enseignement de la rhétorique a disparu ? Lorsque les humanités ont été abandonnées ? Léon Daudet, né en 1867, a encore bénéficié des deux et, vu le talent qui était le sien, il ne pouvait que mettre à profit les instruments mis à sa disposition.

    Nous n’avons plus de polémistes, seulement des folliculaires.”
    Collaborateur de La Libre Parole de Drumont, puis de L’Action française de Maurras, viscéralement antiallemand, oeuvrant pour l’arrivée au pouvoir de Clémenceau, défendant becs et ongles les acquis de la victoire contre  Aristide  Briand, mettant sa foi dans Pétain bien avant 1940, embourbé dans quantité de procès pour diffamation, Daudet maniait la plume comme une épée. Mais sa puissante personnalité était trop encombrante, sa liberté d’expression trop dérangeante, ses idées trop au rebours des idées courantes à l’époque, qu’elles soient de gauche ou de droite, pour qu’après sa mort, on ne lui ait pas fait payer par un injuste oubli son excès de notoriété. Il gardait pourtant quelques fidèles lecteurs qui ne désespéraient pas de continuer la tradition, comme Jean-François Revel ou Philippe Muray. Mais la veine s’est tarie avec eux. Nous n’avons plus de polémistes, seulement des folliculaires.

    À l’exception des Morticoles, virulente satire du monde médical qu’il connaissait d’expérience pour avoir été interne des hôpitaux, ou de sa satire du libéral (l’homme des « concessions à perpétuité », qui « aspire à l’ordre et flatte l’anarchie »), dans Le stupide XIXe siècle, la plupart de ses textes ont été relégués après la Deuxième Guerre dans l’oubli de la nouvelle bien-pensance, jusqu’à ce que la collection « Bouquins », en 1992, republie Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, ainsi que Député de Paris et Paris vécu, volume accueilli dans ces années de SOS-Racisme avec quelques grincements de dents par Libération et Le Monde, mais tout récemment réédité avec une nouvelle préface d’Antoine Compagnon.

    “Daudet nous offre un tableau haut en couleur de la vie littéraire de ces années dans toute sa diversité.”

    Mais il manquait une pièce essentielle de son œuvre prolifique : les huit volumes intitulés Ecrivains et artistes, où Daudet avait réuni les chroniques écrites entre 1914 et 1929 et qui n’ont jamais été réédités depuis leur première publication de 1927 à 1929. C’est désormais chose faite grâce aux éditions Séguier, avec une préface de Jérôme Leroy. Un joli cadeau, par ces temps où tous les repères – je parle de littérature – vacillent. Quel plaisir en effet de lire ces textes où s’affiche un goût sûr pour ce qui fait la qualité d’un texte, d’un spectacle, d’un film. On ne se lasse pas de se promener dans ce volume de plus de huit cents pages, pour aller à la rencontre tantôt de vieilles connaissances, tantôt d’auteurs injustement oubliés. Daudet nous offre un tableau haut en couleur de la vie littéraire de ces années dans toute sa diversité. Aussi ressentons-nous cruellement l’appauvrissement de ce qui est resté disponible sur les rayons de nos libraires.

    Il ne vise évidemment ni à l’exhaustivité ni à l’objectivité. Il donne des coups de gueule et essaie de nous faire partager ses préférences. Mais la perspicacité de son regard et la sûreté de son jugement sont époustouflantes. Il est parmi les tout premiers lecteurs de Proust. Dès 1913, il défend Du côté de chez Swann devant le jury des Goncourt, sans obtenir de majorité. Il réussit mieux en 1919, en faisant passer A l’ombre des jeunes filles en fleurs devant les Croix de bois de Dorgelès. Couronner le roman d’un vieux snob planqué plutôt qu’un récit de poilu ? Une audace fortement critiquée dans la presse de gauche de l’époque.

    Lire et relire Léon Daudet, c’est se rincer la bouche avant de prendre la parole.”. 
    Daudet salue également dès sa parution Sous le soleil de Satan de Bernanos. Il signale L’Equipage de Kessel, « un maître livre » dès sa publication à la NRF. Tout le bien qu’il dit d’Un soir, à Cordoue« chargé de tous les parfums de l’Andalousie », de Georges Grappe ou  de La Légende de la mort, « récits de haut style, bien que naturel et populaire », d’Anatole Le Braz, donne envie de les relire.

    En matière de théâtre aussi, Daudet distingue parfaitement le bon grain de l’ivraie. Il comprend immédiatement la bouffée d’air qu’apporte le Vieux-Colombier, fondé par Copeau en 1913. Enfin un théâtre qui se met au service du texte, renonce aux vedettes qui ne jouent jamais que leur propre rôle et aux mises en scènes clinquantes masquant mal l’inanité du spectacle. Ce qui ne le rend pas insensible au prestige de Sarah Bernhardt, sauf que, faute de rôles modernes de qualité, la voix d’or est obligée de se rabattre sur Hamlet, Phèdre ou Lorenzaccio. Car le théâtre, depuis plusieurs décennies, est en crise, sombre dans le vaudeville pour amuser le bourgeois ; il n’y a d’auteurs que de la petite monnaie d’Augier, de Sardou et de Dumas fils ; le dernier dramaturge respectable était Henry Becque. ETC…. 

    GITANJALI RAO

    CETTE JEUNE FILLE DE 17 ANS SEULEMENT EST DÉJÀ À L’ORIGINE DE TROIS INVENTIONS RÉVOLUTIONNAIRES
    LIEN : Gitanjali Rao : cette jeune fille de 17 ans seulement est déjà à l'origine de trois inventions révolutionnaires - NeozOne
               Une jeune américaine de 17 ans, déjà reconnue comme inventrice et scientifique, a déjà conçu trois inventions majeures pour améliorer la vie des gens !
    Le nom de Gitanjali Rao ne vous dit peut-être pas grand-chose, pourtant cette jeune fille de 17 ans possède déjà sa page Wikipédia. Elle y est présentée comme une inventrice américaine née le 19 novembre 2005, à la fois scientifique et promotrice des disciplines STEM. En 2017, elle remporte le Challenge Discovery 3M du jeune scientifique alors qu’elle n’a que 12 ans. En 2020, Forbes la classe dans sa liste des 30 personnes de moins de 30 ans les plus influentes pour leurs innovations. Les inventions de cette jeune fille ont toutes un point commun, celui de vouloir améliorer la vie des personnes. Les trois principales inventions de Gitanjali concernent une IA qui protège les personnes du cyberharcèlement, un appareil qui permet de détecter précocement les addictions aux opioïdes, et des nanotubes qui mesurent la pollution de l’eau. Une petite graine de génie cette jeune femme ! Découverte de ces trois inventions.
    Tethys, les nanotubes capables de détecter la pollution de l’eau

    Gitanjali a choisi ce nom en référence à la déesse grecque de l’eau fraîche. Tethys se présente comme un appareil apte à mesurer la teneur en plomb de l’eau. Rappelons que la présence de plomb dans l’eau peut provoquer, en cas de consommation récurrente, divers effets toxiques aigus (anémie, troubles digestifs) et chroniques (atteintes du système nerveux). Cette idée d’invention lui est venue après un scandale d’eau contaminée dans le Michigan. Elle a donc souhaité inventer un système simple et peu coûteux qui permettrait aux habitants d’évaluer eux-mêmes la présence de plomb dans l’eau. En 2014, pour économiser sur l’approvisionnement en eau, la ville décide de changer la source. La rivière Detroit remplace de ce fait la rivière Flint, mais celle-ci est très fortement polluée et acide. La conséquence est immédiate et en étant propulsée dans les vieilles canalisations, cette eau acide  provoque une teneur en plomb bien supérieure aux normes autorisées.

    La mère de Gitanjali tentait d’évaluer la quantité de plomb, mais le dispositif était long et pas très fiable. Elle imagine alors Thetys en lisant un article du MIT, consacré aux nanotubes de carbones. Elle parvient à obtenir une visite du laboratoire et une rencontre avec la directrice, Selene Hernandez-Ruiz. Cette dernière lui offre la possibilité de venir chaque mois, pour développer son invention. La jeune inventrice utilise alors des nanotubes en carbones composés de feuillets d’atomes de carbone enroulés, qu’elle produit en graphène d’une épaisseur d’un seul atome. Les nanotubes en carbone savent répondre aux changements du flux d’électrons. Par conséquent, le plomb présent dans l’eau va adhérer aux ions carbones du tube et créer une résistance. Le changement est ensuite mesuré via un processeur qui indiquera si l’eau est polluée ou potable. Pour cette invention, elle a reçu une récompense de 25 000 dollars par le « Young Challenge Discovery 3M » alors qu’elle n’avait que 11 ans.
    Cela fait près de trente ans qu’il a transformé son garage en laboratoire expérimental. Alors qu’il travaillait pour Mercedes, il avait déjà inventé un pot d’échappement qui n’émettait aucun CO pour les moteurs de 500 CV. En 2009, lorsque la conférence de Copenhague débouche sur un accord mondial pour lutter contre le réchauffement climatique, il est convaincu qu’il peut aller encore plus loin que les moteurs de voiture. Sa maison devient son laboratoire et sa chaufferie, un banc d’essai. L’invention de Philippe est bien sûr protégée par une dizaine de brevets et vient d’être validée par l’APAVE, un bureau de contrôle. Son invention intéresse également l’ADEME et un premier prototype a été installé à Longjumeau (91), dans l’entreprise Barata, spécialisée dans les générateurs à vapeur. Philippe Rousseau explique que sa technique peut s’appliquer dans les usines, sur les incinérateurs, mais également sur les centrales à charbon, encore plus polluantes que celles au fuel. Le charbon reste effectivement la principale source de production d’électricité dans le monde et est responsable de plus de 30 % de l’ensemble des émissions produites par les énergies non renouvelables. ETC…. 

    D

    DEUIL

    VINCIANE DESPRET : "LE DEUIL N'EST PAS LA FIN DE LA RELATION"
    LIEN : Vinciane Despret : "Le deuil n'est pas la fin de la relation" (lavie.fr)

               La philosophe a étudié les interactions entre les morts et les vivants, en recueillant des témoignages. Elle s'est intéressée à la « présence » des défunts. À rebours des idées reçues sur l'inéluctable séparation.  C'est « une enquête sur la manière dont les morts entrent dans la vie des vivants » et « l'inventivité des morts et des vivants dans leurs relations » que retrace la philosophe Vinciane Despret, dans Au bonheur des morts. Les morts nous poussent à agir et nous « font faire » des choses qu'ils auraient même eu du mal à nous imposer de leur vivant ! L'enseignante à l'université de Liège a recueilli des témoignages et travaillé au carrefour de la philosophie, de l'anthropologie et de la psychologie. Nous l'avons rencontrée.  

    En quoi votre enquête a-t-elle consisté ?

    Au hasard des rencontres, j'ai interrogé de nombreuses personnes qui avaient quelque chose à dire, non pas sur l'absence et la souffrance du deuil, mais sur la présence et les manifestations de leurs défunts dans leur existence. Les tâches qu'assument ces derniers sont diverses. Elles vont du simple fait de donner au vivant le sentiment de sa présence, jusqu'à des manifestations plus actives comme, m'a-t-on raconté, lorsque le mort adresse un signe, prodigue un conseil dans un rêve,  ETC…F

    G

    GLYCÉMIE.

    RÉGULEZ VOTRE GLYCÉMIE AVEC UN SAVOUREUX GÂTEAU POIRE ET NOIX DE PÉCAN:
    LIEN : MRS-03-Gâteaux-savoureux-aux-poires-noix-de-pécan-1.pdf - Google Drive
              Certes vous pouvez dire adieu aux gâteau ultra-sucrés de fabrication industrielle mais bonjour à des alternatives faites maison plus savoureuse et bien meilleures pour la santé.
    Régulez votre glycémie avec un savoureux gâteau poire et noix de pécan:  

    Certes vous pouvez dire adieu aux gâteaux ultra-sucrés de fabrication industrielle mais bonjour à des alternatives faites maison plus savoureuse et bien meilleures pour la santé. Qui a dit que lorsqu'il faut surveiller sa glycémie nous devons arrêter notre consommation de gâteau?

    Pourquoi ce gâteau est-il le meilleur ennemi du diabète ?

    C'EST SIMPLE

    La poire est riche en polyphonies qui ont un effet protecteur contre le diabète. Des études ont même pu démontrer que manger des poires régulièrement permettrait une meilleure sensibilité à l'insuline, renforçant cet effet anti-diabète.

    L'huile de coco extra vierge réduit les accès d'hypoglycémie, de faim et inhibe les envies de grignotage. L'huile de coco n'est pas qu'un allié pour votre peau et vos cheveux!

    Des études ont pu démontrer que manger 28g de yaourt par jour réduirait le risque de diabète de 18%! Cet effet positif est liée à la présence de calcium ; magnésium et de certains acides gras. Bien évidemment pour obtenir ce résultat on ne rajoute pas de sucre dans son yaourt!

    La noix de pécan est une source de fibre. En plus de diminuer la

    constipation et de prévenir les cancer du colon, peut contribuer à la

    prévention des maladies cardiovasculaires ainsi qu'au contrôle de la glycémie et de l'appétit. Plus d'excuses ! Pour notre santé, mangeons des noix de pécan! .   

    I

    IMMACULÉE CONCEPTION

    LA VIERGE MARIE AURAIT-ELLE PU DIRE NON AU PROJET DE DIEU ?
    LIEN : https://fr.aleteia.org/2023/03/24/la-vierge-marie-aurait-elle-pu-dire...

            Au moment de l’Annonciation, Marie était-elle vraiment libre d’accepter le projet de Dieu pour elle ? Aurait-elle pu dire non à Dieu lorsque l’ange Gabriel est venu lui rendre visite ?
    « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 38). La réponse de Marie à l’ange Gabriel venu lui annoncer que d’elle naîtra le fils de Dieu est sans appel. A la volonté du Seigneur, Marie répond par le « fiat« , ce oui entier et sans retour. Mais avait-elle vraiment le choix ? «  »Dieu a envoyé son Fils » (Ga 4, 4), mais pour lui « façonner un corps » (cf. He 10, 5) il a voulu la libre coopération d’une créature. Pour cela, de toute éternité, Dieu a choisi, pour être la Mère de Son Fils, une fille d’Israël, une jeune juive de Nazareth en Galilée », explique le Catéchisme de l’Église catholique (CEC §488). Ainsi, Marie était prédestinée à devenir la Mère du Sauveur. Cette prédestination, c’est-à-dire le fait d’avoir été, littéralement, « réservée par avance » l’a-t-elle pour autant privée de sa liberté ? 

    C’est ce qu’éclaire le dogme de l’Immaculée Conception, proclamé en 1854 par le pape Pie IX dans sa bulle Ineffabilis Deus : « La bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel Ainsi préservée du péché, qui a pour conséquence la rupture du lien qui unit l’homme à Dieu, Marie, dès le sein maternel, est toute entière tournée vers le Seigneur et offerte à Sa volonté. Ainsi, de même qu’Eve a librement consenti au péché lors de la tentation du jardin d’Eden, Marie a librement consenti à la volonté de Dieu lors de l’Annonciation. « Le Père des miséricordes a voulu que l’Incarnation fût précédée par une acceptation de la part de cette Mère prédestinée, en sorte que, une femme ayant contribué à l’œuvre de mort, de même une femme contribuât aussi à la vie », souligne encore le CEC (§488). 

    « Je suis la servante du Seigneur »
     
    L’attitude foncière de l’Ancilla Domini (servante du Seigneur) traverse tous les moments de sa relation à Jésus, de la joie à la croix. Elle seule est aussi Regina Caelis : c’est par l’acceptation totale et sans mesure de la volonté divine que Marie embrasse le projet de Dieu. C’est en partie ce que justifie Gertrud von Le Fort dans Die ewige Frau [La femme éternelle] qui examine le rôle symbolique de la femme : « Partout où il y a don de soi, on voit rayonner le mystère de la femme éternelle ». Aussi, « à l’annonce qu’elle enfantera « le Fils du Très Haut » sans connaître d’homme, par la vertu de l’Esprit Saint (cf. Lc 1, 28-37), Marie a répondu par « l’obéissance de la foi » (Rm 1, 5), certaine que « rien n’est impossible à Dieu » : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole » (Lc 1, 37-38). Ainsi, donnant à la parole de Dieu son consentement, Marie devint Mère de Jésus et, épousant à plein cœur, sans que nul péché la retienne, la volonté divine de salut, se livra elle-même intégralement à la personne et à l’œuvre de son Fils, pour servir, dans sa dépendance et avec lui, par la grâce de Dieu, au mystère de la Rédemption (cf. LG 56) » (CEC §492). 

    Le « fiat » marial, un « oui » parfait adressé à Dieu
    Le « fiat » de Marie n’est autre que le « oui » parfait, signifiant par l’hébreu [אמן], l’Amen de la vérité éprouvée qui est aussi la suture où la faiblesse du genre humain adhère entièrement et mystérieusement à la force divine. Cette acceptation se déploie dans le silence de la Vierge qui « garde tout cela dans son cœur » (Lc 2, 51). Marie procède du Salut divin, et c’est par son « oui » que le Fils de Dieu prend chair. Libérée du péché originel qui asservit et empêche de se donner totalement à Dieu, Marie peut se livrer toute entière à l’invitation du Seigneur pour prendre part, dans sa chair, au mystère du Salut. C’est précisément cette liberté, c’est-à-dire à cette union parfaite au Créateur, qui la rend libre, entièrement libre, d’accepter ou de refuser d’adhérer à Sa Volonté. Et c’est justement parce que Marie est libre qu’elle peut, en conséquence, prononcer son « fiat« , car est libre celui qui se donne à Dieu. C’est ce qui justifie le fait qu’elle embrasse totalement et sans retour le projet du Seigneur, jusqu’au pied de la Croix, en offrant elle aussi son fils pour le Salut du monde. ETC…

    SURSAUT GAMMA

    « LE PLUS BRILLANT DE TOUS LES TEMPS » DISSÉQUÉ PAR LES ASTRONOMES

    LIEN : Le sursaut gamma « le plus brillant de tous les temps » disséqué par les astronomes (futura-sciences.com)

               Les sursauts gamma. Ils sont issus des explosions les plus puissantes que notre Univers peut produire. Et les astronomes viennent d’en enregistrer un qui dépasse tout ce qu’ils avaient imaginé jusque-là. Le plus puissant « de tous les temps ». Quelque 70 fois plus brillant que n’importe quel autre sursaut gamma.

    Les sursauts gamma - ou GRB, pour les Anglophones et les experts - sont réputés naître des explosions les plus puissantes de l'Univers. Et l'un d'entre eux a littéralement affolé les instruments il y a quelques mois. Il a balayé notre Système solaire le 9 octobre 2022. Aveuglant la plupart des satellites qui observent l'Univers dans la plage des rayons gamma. Les astronomes l'ont surnommé Boat. « Bateau », si l'on veut traduire le mot en français, mais surtout l'acronyme de « brightest of all time », comprenez « le plus brillant de tous les temps ».

    « GRB221009A était probablement le sursaut gamma le plus brillant aux énergies de rayons X et de rayons gamma depuis le début de la civilisation humaine », raconte Eric Burns, professeur de physique et d'astronomie à l'université de l'État de la Louisiane (États-Unis), dans un communiqué de la Nasa. Selon son analyse, un sursaut gamma aussi puissant ne se produit qu'une fois tous les 10 000 ans. Et le croisement de données recueillies par plusieurs instruments à travers le monde et dans l'espace - dans tout le spectre des longueurs d'onde - montre qu'il était 70 fois plus brillant que n'importe lequel des événements du genre enregistrés jusqu'ici.

    Les chercheurs nous apprennent aujourd'hui que GRB221009A a voyagé depuis une galaxie cachée derrière la nôtre sur environ 1,9 milliard d'années-lumière avant de nous arriver. C'est beaucoup. Mais pas tant que ça pour un sursaut gamma. Peu, même pour un sursaut gamma « long » comme celui-ci. Long parce que son émission initiale a duré plus de... deux secondes ! Une durée pendant laquelle l'explosion a transféré un gigawatt de puissance dans notre haute atmosphère. L'équivalent de la puissance d'un réacteur nucléaire.

    De nombreuses informations précieuses sur les sursauts gamma
    Depuis l'observation de GRB221009A, les astronomes guettent aussi l'apparition d’une supernova. Comme c'est généralement le cas, quelques semaines après un sursaut gamma. Car rappelons que les astronomes pensent que ces événements se produisent lorsque des noyaux d'étoiles massives s'effondrent sous leur propre poids et donnent naissance à un trou noir. Mais jusqu'ici, rien. Peut-être à cause des épais nuages de poussière qui voguent dans l'espace entre nous et la source de GRB221009A.

    Pour percer ces nuages, les chercheurs ont scruté la région en question à l'aide du télescope spatial Hubble et même du télescope spatial James-Webb. Dans l'infrarouge. Mais toujours pas grand-chose pour l'instant. Alors, ils envisagent que l'étoile entière se soit effondrée directement dans le trou noir au lieu d'exploser.

    L'événement a aussi permis aux astronomes de mettre à l'épreuve leurs modèles. L'idée, notamment, qu'au fil du temps, les jets de particules accélérées émis par le trou noir produisent une rémanence à différentes longueurs d'onde. Une rémanence qui s'estompe progressivement. Or ces modèles ne collent pas complètement à ce que les chercheurs ont observé sur GRB221009 A. Des jets pas particulièrement puissants, eux, mais exceptionnellement étroits. Et dont l'un pointait directement sur notre Terre. Il pourrait rester détectable pendant des années. De quoi permettre de suivre son cycle de vie complet. Les astronomes y ont d'ores et déjà notamment découvert un nouveau composant radio qu'ils ne comprennent pas. « Il pourrait indiquer qu'il existe une structure supplémentaire dans le jet ou que nous devons réviser nos modèles sur la façon dont les jets de sursauts gamma interagissent avec leur environnement », indique Kate Alexander, astronome à l'université de l'Arizona (États-Unis).

    Les chercheurs ne se sont pas arrêtés là. Ils ont aussi exploité GRB221009A pour en apprendre plus sur les nuages de poussière qui voguent, au loin, dans notre Voie lactée. Ces derniers devraient, en effet, réfléchir les rayons X, créant des « échos » sous forme d'anneaux. Mais ce sursaut gamma n'est que le septième sur lequel les astronomes peuvent mener ce type d'analyse. Et elle leur a permis de localiser - entre 60 000 et 1 000 années-lumière de notre Terre - et de caractériser - avec des grains de poussière composés essentiellement d'une forme de carbone, le graphite - pas moins de 21 nuages de poussière dans notre Galaxie. Le triple que ce qui avait pu être fait précédemment.

    Sursauts gamma : une énigme de plusieurs décennies a été élucidée

    D'autres travaux sont encore en cours sur ce sursaut gamma hors normes. Ils pourraient notamment permettre de prouver que ses jets se sont alimentés dans l'énergie d'un champ magnétique amplifié par la rotation du trou noir. Le plus puissant sursaut gamma jamais détecté a balayé la Terre

    Article de Laurent Sacco paru le 17/10/2022

    On a détecté un sursaut gamma long, GRB221009A, avec des photons aux énergies records de 18 TeV. La nature exacte du sursaut est encore inconnue.

    Le Neil Gehrels Swift Observatory est un télescope spatial multispectral capable d'observer dans les rayons X durs et mous, en ultraviolet, mais aussi en lumière visible et qui a été développé par la Nasa en grande partie. Il a été lancé en 2004, son but était d'aider à identifier, localiser et observer les sursauts gamma. Or, justement, on apprend que le 9 octobre 2022 il a détecté un de ces sursauts gamma baptisé GRB221009A (rappelons que GRB est l'acronyme de Gamma Ray Burst, c'est-à-dire sursaut gamma en anglais). La source porte le nom de Swift J1913.1 + 1946 dans le catalogue des observations du télescope en orbite autour de notre Planète bleue.

    Ce n'est pas le plus lointain ni de facto le plus ancien des sursauts gamma découverts par les yeux de la noosphère mais il bat tout de même un record, non pas tellement par son énergie propre peut-être, qui est au moins égale à celle libérée par le Soleil pendant environ 10 milliards d'années en seulement quelques secondes (ce qui en fait un sursaut gamma long), mais bien parce que l'énergie de certains des photons gamma qu'il a émis dans un passé lointain et que l'on détecte aujourd'hui est un peu supérieure à celle des collisions entre protons au LHC.

    On l'estime en effet à environ 18 TeV, soit 18.000 GeV, c'est-à-dire que l'on pourrait produire l'équivalent en masse de plus de 18.000 protons avec un seul de ces photons.

    Bien que ce GRB soit bien plus proche que la moyenne de ceux connus, il était encore trop loin pour menacer la vie sur Terre. Rappelons que certains spéculent sur l'occurrence d'un GRB suffisamment proche pour expliquer certaines des crises biologiques qui ont marqué l’histoire de la biosphère.

    Plusieurs modèles d'hypernovae
     L'astronome Pro/Am bien connu Serge Brunier raconte sur Twitter comment il a été témoin de cette découverte puisque GRB221009A n'était pas visible uniquement en gamma et X.  

    GRB221009A est, on l'a dit, un sursaut gamma long, ce qui veut dire que le phénomène astrophysique qui l'a produit est ce que l'on appelle une hypernova, ou encore une supernova superlumineuse (en abrégé et en anglais SLSN pour superluminous supernova. On estime que ce type d'explosion stellaire libérerait l'énergie de plus de 100 supernovae. Il est estimé qu'une hypernova se produit dans la Voie lactée seulement une fois tous les 200 millions d'années.

    Par contre, il existe encore des incertitudes sur le mécanisme exact générant une hypernova. Il pourrait s'agir d'une collision entre deux étoiles massives encore sur la séquence principale ou bien de l'explosion d'une étoile très massive en rotation rapide baignée dans un champ magnétique puissant.

    Une autre explication, souvent favorisée, est celle du type « collapsar », contraction des termes anglais collapse (effondrement) et star (étoile). Il s'agit de l'effondrement d'une étoile très massive qui forme un trou noir en son cœur accrétant de la matière et émettant deux jets puissants déchirant la surface de l'étoile et avec une forte émission de rayons gamma (toutes les hypernovae ne seraient pas automatiquement des sursauts gamma).

    Un sursaut gamma record, visible à l'œil nu !
    Il est trop tard pour le voir car le flash lumineux n'a duré que quelques minutes. Mais Swift et d'autres télescopes, eux, l'ont vu et photographié. Pourtant, le rayonnement de ce sursaut gamma a parcouru 7,5 milliards d'années-lumière avant de briller dans le ciel de la Terre. L'énergie libérée est fantastique : pendant son éclat, GRB 080319B était 2,5 millions de fois plus lumineux que la plus brillante des supernovae... 

    Depuis le lancement du satellite Swift en 2004, c'est un piège à sursauts gamma qui a été mis en place par les astronomes du monde entier et qui vient de saisir la plus forte explosion jamais enregistrée. Ces événements extrêmement énergétiques, GRB pour Gamma Ray Burst en anglais, se traduisent par une émission de rayons X et gamma durant un bref instant, de quelques minutes au maximum. On les explique aujourd'hui par la fin dramatique d'une étoile. Il pourrait s'agir soit d'un astre de grande taille (d'au moins trente fois la masse du Soleil) qui explose puis s'effondre sur lui-même, soit du choc de deux astres compacts, naines blanches ou étoiles à neutrons. Si l'énergie est suffisante, il y a déclenchement d'un sursaut gamma.

    Depuis longtemps, les astronomes cherchent à braquer leurs télescopes dans la direction d'un tel sursaut pour observer l'astre qui en est à l'origine dans le domaine du visible ou de l'ultraviolet. C'est ce que l'on appelle la contrepartie optique. L'exercice est difficile car le sursaut est très court et les instruments sensibles aux rayons X et gamma ne fournissent la direction du signal qu'avec une précision faible.

    Le satellite Swift et la mobilisation générale des meilleurs télescopes de la planète ont changé la donne. Le piège fonctionne ainsi : Swift détecte un sursaut, le localise, transmet les coordonnées aux instruments terrestres et spatiaux impliqués dans ce réseau mondial, tous pointent le plus rapidement possible la région du ciel désignée par Swift et enclenchent leurs caméras. Après la détection du premier sursaut en mai 2005, ce détecteur planétaire a fonctionné à de nombreuses reprises.

    Ce 19 mars 2008, l'alerte a même sonné quatre fois... « Le décès de Arthur C. Clarke semble avoir enflammé l'univers de sursauts gamma » commente Judith Racusin, en hommage au grand homme disparu ce jour-là. Les sursauts étant baptisés avec la date du jour, le premier est GRB 080319A et le second GRB 080319B. Celui-là a battu tous les records et restera sans doute longtemps dans l'histoire de l'astronomie.

    Une puissance exceptionnelle qui reste à expliquer
    Après l'alerte, plusieurs instruments terrestres ont pointé cet objet, dont le VLT (Very Large Telescope), au Chili. Swift lui-même actionnait ses détecteurs à rayons X et ultraviolets. Une équipe polonaise (Pi of the sky) a même pu filmer l'événement. La contrepartie visible a atteint une magnitude de 5 à 6. C'est la limite d'une luminosité repérable à l'œil nu. Si quelqu'un, ayant au-dessus de lui un ciel dégagé et de bonne qualité (un citadin n'avait aucune chance), a levé les yeux à cet instant vers la constellation du Bouvier, il a pu voir un minuscule flash. Mais quatre minutes plus tard, comme l'a mesuré le groupe polonais Pi of the sky, la luminosité chutait brutalement, la magnitude descendant à 11 (la magnitude indique l'inverse de la luminosité).

    Durant ces quelques minutes, la luminosité était 2,5 millions fois plus élevée que la plus lumineuse des surpernovae observée à ce jour. Pourtant, les instruments au sol, dont le VLT, indiquaient un décalage vers le rouge de 0,94, ce qui correspond à une distance de 7,5 milliards d'années-lumière, soit la moitié du rayon de l'univers observable ! L'énergie libérée par l'astre à l'origine de cette explosion a donc dû être énorme. De très loin, durant ces quelques minutes d'éclat, GRB 080319B fut le plus lointain des astres visibles à l'œil nu. A titre de comparaison, l'objet le plus lointain que nos yeux peuvent voir est la galaxie du Triangle (M33), de magnitude 5,7 et située à 2,9 millions d'années-lumière.

    Il reste maintenant aux astronomes à expliquer l'exceptionnelle puissance de cette émission. Il est possible, par exemple, que la Terre ait été située, par hasard, précisément au centre du faisceau de rayonnements émis par l'astre qui a explosé. Nul doute que de nombreux astrophysiciens sont actuellement en train d'éplucher les données de tous les instruments qui ont saisi GRB 080319B durant ses quatre minutes de célébrité... ETC…

     

    I

    IA

    IA : ELON MUSK ET DES EXPERTS APPELLENT À UNE PAUSE, ÉVOQUANT DES RISQUES MAJEURS POUR L'HUMANITÉ
    LIEN : IA : Elon Musk et des experts appellent à une pause, évoquant des risques majeurs pour l'humanité | Les Echos
              Elon Musk et des centaines d'experts mondiaux ont signé un appel à une pause de six mois dans la recherche sur les intelligences artificielles plus puissantes que la dernière version de ChatGPT. Ils s'inquiètent des menaces sur l'emploi, de la désinformation et même du risque de perdre le contrôle de notre civilisation. Par Marina Alcaraz

    Publié le 29 mars 2023 à 13:46Mis à jour le 29 mars 2023 à 18:14 L'IA nous conduit-elle à notre perte ? C'est la question de fond que posent Elon Musk et d'autres experts de l'intelligence artificielle.
    Dans un courrier signé par plus de 1.100 signataires ce mercredi matin, dont le milliardaire patron de Twitter mais aussi Steve Wozniak, cofondateur d'Apple, Gary Marcus, professeur spécialiste de l'IA, Yoshua Bengio, un autre universitaire réputé, Noam Shazeer, fondateur de Character.AI, Emad Mostaque, fondateur de Stability AI, parmi bien d'autres, les spécialistes appellent les laboratoires d'IA à faire une pause. ETC….

    IA

    BILL GATES: « L’ÈRE DE L’IA A COMMENCÉ »
    LIEN : Bill Gates: «L'ère de l'IA a commencé » (levif.be)
               Comme le téléphone portable et l’internet, l’intelligence artificielle va révolutionner le monde, estime Bill Gates. Dans un long texte, il explique sa vision. Résumé en 5 points. Bill Gates, qui a assisté à un nombre infini de réunions, estime que seulement deux de ces réunions étaient réellement révolutionnaires. Et l’une d’elle concernait l’IA.

    La première c’était en 1980. Quand Charles Simonyi lui montre « une interface utilisateur graphique, le précurseur de tous les systèmes d’exploitation modernes, y compris Windows ». La seconde remonte seulement à l’année dernière. Lorsque l’équipe d’OpenAI est parvenu, en quelques mois, à créer une intelligence artificielle capable de réussir un examen de biologie de niveau avancé. Soit une Intelligence Artificielle (IA) capable de réfléchir de manière critique et de répondre de façon correcte à des questions ouvertes.

    La démonstration de ChatGPT fut tout simplement stupéfiante. «Je savais que je venais d’assister à l’avancée technologique la plus importante depuis l’interface utilisateur graphique » dit Bill Gates. Il reconnait toutefois que toute nouvelle technologie aussi perturbatrice ne peut que mettre les gens mal à l’aise. « Elle soulève des questions difficiles sur la main-d’œuvre, le système juridique, la protection de la vie privée, les préjugés, etc. On ne peut nier que l’IA changera effectivement la façon dont les gens travaillent, apprennent, voyagent, se soignent et communiquent entre eux. Des secteurs entiers se réorienteront autour d’elle. »

    1) Définition de l’intelligence artificielle selon Bill Gates

    « Le développement de l’IA a été le grand rêve de l’industrie informatique. Aujourd’hui les IA sophistiquées sont une réalité et s’améliorent rapidement », explique Bill Gates.  Il distingue cependant deux formes d’intelligence artificielle. « Techniquement, le terme « intelligence artificielle » fait référence à un modèle créé pour résoudre un problème spécifique ou fournir un service particulier. L’intelligence artificielle est le moteur d’outils tels que ChatGPT. Elle apprend à améliorer le chat, mais ne peut pas apprendre d’autres tâches. En revanche, l’expression « intelligence artificielle générale » (IAG) désigne un logiciel capable d’apprendre n’importe quelle tâche ou n’importe quel sujet. L’IAG n’existe pas encore. Le secteur informatique est en plein débat sur la manière de la créer, et même sur la possibilité de la créer. »

    2) L’IA comme un copilote pour améliorer la productivité

    « Bien que les humains soient encore meilleurs que l’IA pour beaucoup de choses, il y a de nombreux emplois où ces capacités ne sont pas beaucoup utilisées», précise-t-il. Il cite le domaine de la vente (numérique ou par téléphone), du service ou encore du traitement de documents (bancaires, comptable ou d’assurance). Dans ces domaines l’IA pourrait être particulièrement utile. Microsoft décrit cela comme un copilote, un assistant personnel numérique, « qui serait totalement intégré dans des produits comme Office. L’IA améliorera votre travail. Par exemple, en vous aidant à rédiger des courriels. Mais aussi à gérer votre boîte mail à votre demande et dans n’importe quelle langue ou presque ». (…) Cela améliorera votre travail sur les tâches que vous voulez faire et vous libérera de celles que vous ne voulez pas faire. »

    3) Une aide pour les choses que les logiciels ne pourront jamais faire

    « Bien sûr, de sérieuses questions se posent quant au type de soutien et formation dont les gens auront besoin. Les gouvernements doivent aider les travailleurs à s’adapter à d’autres rôles. Mais la demande de personnes qui aident les autres ne disparaîtra jamais. L’essor de l’IA permettra aux personnes de faire des choses que les logiciels ne pourront jamais faire. Comme enseigner, s’occuper des patients et aider les personnes âgées, par exemple», poursuit Bill Gates.

    Mais même dans ces domaines l’IA peut aussi se montrer utile. Par exemple en réduisant la paperasserie ou en complétant les dossiers à chaque visite chez le médecin. « Les IA permettront même aux patients d’effectuer un premier diagnostic de base. Ou d’obtenir des conseils sur la manière de gérer les problèmes de santé. Ou encore de décider s’ils doivent ou non se faire soigner. »

    Réduire les inégalités

    L’IA peut aussi réduire certaines des pires inégalités du monde en améliorant l’éducation et en particulier les mathématiques. « Même lorsque la technologie sera au point, elle améliorera – mais ne remplacera jamais – le travail que les élèves et les enseignants effectuent ensemble dans la salle de classe ». Les logiciels pilotés par l’IA promettent cependant de révolutionner la manière d’enseigner et d’apprendre. « Ils connaîtront vos centres d’intérêt et votre style d’apprentissage afin d’adapter le contenu à vos besoins. Il mesurera votre compréhension, remarquera lorsque vous vous désintéressez et comprendra à quel type de stimuli vous répondez. »

    L’IA va également considérablement augmenter le rythme des percées médicales en permettant de traiter et d’analyser beaucoup plus de données.

    Cette même puissance de traitement et d’analyse devrait aussi être particulièrement bénéfique pour l’agriculture, notamment pour les pays pauvres. « Des progrès seront d’autant plus importants que les conditions météorologiques extrêmes et le changement climatique exercent une pression encore plus forte sur les agriculteurs des pays à faible revenu ».

    4) Risques et problèmes liés à l’IA

    Les IA actuelles ne sont pas nécessairement capables de comprendre le contexte de la demande d’un humain, ce qui conduit à des résultats étranges. Les IA donnent de mauvaises réponses à des problèmes mathématiques parce qu’elles ont du mal à raisonner de manière abstraite. « Mais aucun de ces problèmes ne constitue une limite fondamentale de l’intelligence artificielle puisqu’ils seront en grande partie résolus dans moins de deux ans, voire beaucoup plus rapidement », dit encore Bill Gates.

    Un autre problème est que les IA peuvent être utilisées à mauvais escient ou qu’elles deviennent incontrôlables. Ce dernier point est surtout un risque pour les IA super intelligentes. Ultra puissante, «  elles seront, à terme capables de faire tout ce qu’un cerveau humain peut faire. Mais sans aucune limite pratique quant à la taille de sa mémoire ou à la vitesse à laquelle il fonctionne. Il s’agira d’un changement profond, car elles seront probablement capables d’établir leurs propres objectifs » (…) Mais aucune des percées de ces derniers mois ne nous a rapprochés de ce genre d’IA. L’intelligence artificielle ne contrôle toujours pas le monde physique et ne peut pas définir ses propres objectifs ».

    5) Les prochaines frontières

    La question d’aujourd’hui est de savoir s’il y aura une IA générale capable de faire tout ou si l’on va retrouver à plusieurs genres d’IA spécialisé et formé dans un domaine. Les deux approches feront l’objet d’une immense concurrence, dit Bill Gates. Il y aura aussi une explosion d’entreprises travaillant sur de nouvelles utilisations de l’IA ainsi que sur les moyens d’améliorer la technologie elle-même. Par exemple, des entreprises développent de nouvelles puces ou encore améliorent des logiciels et des algorithmes.

    Enfin, selon lui, il y a trois principes qui devraient guider les discussions autour de l’IA.

    1)     Trouver un équilibre entre les craintes et la capacité l’IA à améliorer la vie des gens.

    2)     Ne pas oublier les plus pauvres. Si le monde a besoin que ses personnes les plus brillantes se concentrent sur ses plus grands problèmes, nous devrons concentrer les meilleures IA sur ses plus grands problèmes.

    3)     Ce n’est que le début. Les limites de l’IA aujourd’hui auront disparu avant même que nous nous en rendions compte. Le monde doit établir les règles du jeu pour que les inconvénients de l’intelligence artificielle soient largement compensés par ses avantages. En conclusion, l’ère de l’IA est riche en opportunités et en responsabilités.  ETC….

    Peut-être est il bon de rappeler Les Trois lois de la robotique, formulées en 1942, par Isaac Asimov et John W. Campbell

    – Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ;

    – Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres entrent en contradiction avec la première loi ;

    – Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’entre pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi. ETC….

    J

    JEAN VANIER

    ANTOINE MOURGES : « ENQUÊTER SUR JEAN VANIER A TRANSFORMÉ MA FAÇON DE LIRE L’ÉVANGILE »
    LIEN : Antoine Mourges : « Enquêter sur Jean Vanier a transformé ma façon de lire l’Évangile » (lavie.fr)
               Premier historien à avoir travaillé sur l’histoire de l’Arche en tant qu’étudiant, puis comme chercheur concentré sur la face sombre de Jean Vanier, Antoine Mourges nous livre son regard personnel sur des recherches commencées il y a plus de dix ans..  Une toile abstraite au mur, des étagères encore un peu vides : Antoine Mourges a beau avoir emménagé il y a quelques mois, il n’a pris que récemment le temps de sortir ses livres des cartons. L’historien et enseignant en collège depuis dix ans a sacrifié un peu de son confort pour se concentrer sur son travail au sein de la commission d’étude mandatée par l’Arche pour enquêter sur la face sombre de son histoire et de son fondateur, Jean Vanier. Les conclusions ont été rendues publiques le 31 janvier et publiées. Depuis, l’homme de 39 ans affiche une sérénité dans le regard qu’on ne lui connaissait pas jusque-là.
    A lire aussi : L’enquête historique qui démêle avec précision l’affaire des frères Philippe
    L’aventure de l’Arche, pour Antoine Mourges, a commencé dans une communauté en Bretagne, où il s’installe pendant quatre ans alors qu’il est tout juste majeur. En sortant, il poursuit des études d’histoire à Montpellier (Hérault). Le jeune homme choisit de puiser dans son passé son objet d’étude, une pratique courante. Il ne se doutait pas qu’en creusant autour de la fondation de l’Arche il serait amené à en déterrer les plus sordides cadavres des années plus tard. Pour La Vie, il a accepté de revenir sur plus de dix ans d’enquête et de dévoiler les dessous de son travail ainsi que son cheminement personnel.
    Vous faites votre première « enquête » sur l’Arche en 2009. Est-ce qu’aujourd’hui vous vous demandez encore « comment n’ai-je pas vu » ? Grâce à tout le travail que nous avons fait ces dernières années, je sais pourquoi je n’ai pas su et pu voir. J’étais jeune, mes années à l’Arche ETC….

    L

    LÉONARD DE VINCI

    LÉONARD DE VINCI ET SES REMARQUABLES INVENTIONS
    LIEN : Léonard de Vinci et ses remarquables inventions (futura-sciences.com)
                Léonard de Vinci (1452-1519) est devenu l’emblème des artistes ingénieurs de la Renaissance et, presque par définition, le symbole d'un esprit. Il était à la fois scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre, sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe et écrivain. Bien peu de ses contemporains étaient sans doute au courant de ses multiples facettes ; elles ont été révélées plus tard, par l’étude des restes de ses carnets de notes. Ces fascinants objets contiennent quelque 13 000 pages d'écriture et de dessins qui associent art et philosophie naturelle, c’est-à-dire, en langage moderne, qui relèvent des sciences naturelles.

    Ces dessins ont frappé les Hommes du XXe siècle, non seulement par leur beauté esthétique, mais surtout parce qu’ils donnent l’impression que Léonard de Vinci était un précurseur de l’époque moderne avec ses inventions : machines volantes, scaphandres de plongée ou encore machines préfigurant la révolution industrielle. On sait aujourd’hui qu'il n’était pas exactement un prodigieux génie en avance de plusieurs siècles par rapport à ses contemporains. Certaines de ses machines sont d'ailleurs plus ou moins ébauchées dans des traités d’ingénieurs de son époque (ceux de Francesco di Giorgio Martini, Leon Battista Alberti, Taccola) et il a probablement consulté ces documents. Quoi qu'il en soit, ce qu’il en a tiré est tout de même remarquable. Voici donc un diaporama regroupant quelques-unes des plus belles inventions de Léonard de Vinci. ETC….

    LIBAN

    ASIE/LIBAN - L'ANNONCIATION, FÊTE NATIONALE. CHRÉTIENS ET MUSULMANS LIBANAIS INVOQUENT ENSEMBLE MARIE DANS CE PAYS EN PROIE À LA CRISE
    LIEN : https://www.lapresse.ca/actualites/2019-12-21/feminicide-mot-de-l...
                Kornet Chehwan (Agence Fides) - Dans un Liban secoué par une crise économique dévastatrice et par une énième paralysie du système politique, en la fête de l'Annonciation du Seigneur, chrétiens et musulmans invoquent à nouveau ensemble la Vierge Marie, pour demander que la Mère de Jésus aide le peuple libanais à guérir de ses blessures et à sauvegarder la coexistence nationale, sociale et religieuse.
    Au Liban, la solennité mariale de l'Annonciation du Seigneur a été proclamée fête nationale depuis 2010. Aujourd'hui, samedi 25 mars, un événement public organisé pour célébrer cette fête se tiendra de 16 à 18 heures à l'archidiocèse maronite de Metn, à Kornet Chehwan. La rencontre de prière et de partage, organisée en collaboration avec le mouvement des Focolari, réunira des chrétiens et des musulmans et sera parrainée par Antoine Bou Najm, évêque maronite d'Antélias.
    Au Liban, la fête mariale de l'Annonciation du Seigneur est proclamée fête nationale depuis 2010. Dans les années qui ont précédé la pandémie, les initiatives se sont multipliées pour que chrétiens et musulmans partagent des actes de vénération de la Vierge Marie en ce jour de fête. Aujourd'hui, après la suspension de 2020 en raison du Covid, les chrétiens et les musulmans libanais continuent de demander ensemble l'aide de Marie face aux urgences et aux écueils anciens et nouveaux qui assaillent le pays. Le cheikh sunnite Mohamad Nokkari, professeur de droit islamique à Beyrouth, Dubaï et Strasbourg, a raconté à l'agence de presse Fides le chemin qui a conduit les chrétiens et les musulmans du Liban à valoriser la vénération commune de Marie comme facteur de cohésion sociale et nationale (voir Fides 25/3/2020). Le choix de la date de célébration de Marie par les chrétiens et les musulmans est tombé sur la fête de l'Annonciation, également parce que l'Annonciation de l'Ange à Marie est racontée aussi bien dans l'Évangile que dans le Coran, qui en parle dans deux sourates différentes. Marie est la seule femme citée nommément dans le Coran, pas moins de 34 fois (alors que le nom de Marie apparaît 19 fois dans les Évangiles).
    La première célébration islamo-chrétienne de la fête de l'Annonciation a eu lieu au sanctuaire libanais de Notre-Dame de Jamhour en 2007. Les dirigeants politiques ont été impressionnés par cette initiative et, en 2010, le Premier ministre Saad Hariri, un musulman sunnite, a proclamé le 25 mars, jour de la célébration de l'Annonciation, jour férié. (GV/PR) (Agence Fides 25/3/2023). 

    L

    LUNE

    NEIL ARMSTRONG A-T-IL VRAIMENT DIT « C’EST UN PETIT PAS POUR L’HOMME » ?
    LIEN : Neil Armstrong a-t-il vraiment dit « c’est un petit pas pour l’homme » ? (lepoint.fr)
               IDÉE REÇUE. Le 21 juillet 1969, l’Américain est entré dans l’Histoire en marchant sur la Lune. Mais il semblerait que sa phrase ait été mal comprise…n pense tous que le premier homme sur la Lune, Neil Armstrong, a prononcé cette phrase historique alors qu'il faisait son premier pas dans la poussière : « C'est un petit pas pour l'homme, un pas de géant pour l'humanité » (en anglais, « That's one small step for man, one giant leap for mankind »).

    Un « a » inaudible

    Et pourtant, cette phrase est fausse. L'astronaute américain l'a assuré toute sa vie, il a plutôt dit « one small step for a man », ce qui change tout. Au lieu de désigner l'humanité dans les deux parties de sa phrase, Neil Armstrong parlait plutôt d'un « petit pas pour un homme », lui-même, puis d'un « pas de géant pour l'humanité ». Une analyse numérique des enregistrements réalisée en 2006 a prouvé que le « a » est présent : on le décèle sur les courbes, mais il est inaudible. ETC….

    LUNE

    NEIL ARMSTRONG A-T-IL VRAIMENT DIT « C’EST UN PETIT PAS POUR L’HOMME » ?
    LIEN : Neil Armstrong a-t-il vraiment dit « c’est un petit pas pour l’homme » ? (lepoint.fr)
               IDÉE REÇUE. Le 21 juillet 1969, l’Américain est entré dans l’Histoire en marchant sur la Lune. Mais il semblerait que sa phrase ait été mal comprise…n pense tous que le premier homme sur la Lune, Neil Armstrong, a prononcé cette phrase historique alors qu'il faisait son premier pas dans la poussière : « C'est un petit pas pour l'homme, un pas de géant pour l'humanité » (en anglais, « That's one small step for man, one giant leap for mankind »).

    Un « a » inaudible

    Et pourtant, cette phrase est fausse. L'astronaute américain l'a assuré toute sa vie, il a plutôt dit « one small step for a man », ce qui change tout. Au lieu de désigner l'humanité dans les deux parties de sa phrase, Neil Armstrong parlait plutôt d'un « petit pas pour un homme », lui-même, puis d'un « pas de géant pour l'humanité ». Une analyse numérique des enregistrements réalisée en 2006 a prouvé que le « a » est présent : on le décèle sur les courbes, mais il est inaudible. ETC…. 

    M

    MARIE TRINTIGNANT 

    MORT DE MARIE TRINTIGNANT : 20 ANS APRÈS, CARLA BRUNI NE MÂCHE PAS SES MOTS !
    LIEN : Mort de Marie Trintignant : 20 ans après, Carla Bruni ne mâche pas ses mots ! (gala.fr)
              Ce mercredi 8 mars 2023, en pleine journée internationale des droits des femmes, Carla Bruni a accordé une interview au Point dans laquelle elle revient sur la mort de Marie Trintignant vingt ans auparavant, tuée sous les coups de son compagnon Bertrand Cantat. Selon l'épouse de Nicolas Sarkozy, le chanteur aurait bénéficié d'une "certaine indulgence médiatique".

    Presque deux décennies après sa disparition, Carla Bruni n'a pas oublié "son charme tendre et ravageur, sa voix rauque, son visage de porcelaine et sa liberté souveraine". Le 1er août 2023, cela fera vingt ans que Marie Trintignant est morte après avoir été battue par Bertrand Cantat. Condamné à huit ans de prison, le chanteur du groupe Noir Désir avait bénéficié d'une libération conditionnelle en 2007 après avoir effectué la moitié de sa peine. Son contrôle judiciaire a pris fin en 2010. Il avait tenté d'effectuer des retours sur scène régulièrement perturbés par des manifestations. Mais certaines féministes se sont montrées étonnamment silencieuses. "Cette absence de réaction est tout à fait étonnante. On ne peut s'empêcher de se demander pourquoi. Y aurait-il deux poids, deux mesures ?", dénonce Carla Bruni ce mercredi 8 mars, en pleine journée internationale des droits des femmes, dans les colonnes du Point.

    "Il a existé une certaine indulgence vis-à-vis de Bertrand Cantat, icône altermondialiste de l'époque", déplore la chanteuse, comme le fait dans son livre Désir noir, la journaliste Anne-Sophie Jahn. Pour l'épouse de Nicolas Sarkozy. "cela est dû à l'orientation politique des médias et du milieu de la culture, tout simplement". "La mort de Marie Trintignant m'a bouleversée, non pas parce qu'il s'agissait de Marie, qui était merveilleusement singulière, mais parce qu'il s'agissait au contraire d'un crime tristement banal", observe Carla Bruni. "Les chiffres des féminicides ne font qu'augmenter en France et dans le monde chaque année, et ce quelles que soient notre culture ou notre situation sociale. Alors que Marie a connu une vie flamboyante, elle est morte d'un crime sordide", ajoute dans Le Point la mère de Giulia.

    ⋙ PHOTOS - Jean-Louis Trintignant : qui sont les femmes qui ont marqué sa vie ?

    Marie Trintignant et ses parents Nadine et Jean-Louis Trintignant en 1999 AGENCE / BESTIMAGE

    Carla Bruni ne croit pas à la thèse de l'accident pour Marie Trintignant

    Pour Carla Bruni, "l'argument selon lequel c'était un accident n'est pas acceptable""Lorsqu'il arrive un accident on appelle les secours, il me semble", tranche-t-elle. En 2010, la femme de Bertrand Cantat, Krisztina Rády, s'est suicidée. Elle aurait aussi été victime de violences et de harcèlement. "La mort violente de Krisztina m'a bouleversée. Son témoignage lors du procès avait beaucoup bénéficié à son mari…", confie au Point l'ex mannequin. Il y a vingt ans, au moment de la mort de Marie Trintignant, on ne parlait pas encore de féminicide. Deux décennies plus tard, les choses ont bien changé. "Je crois qu'il y a une vraie évolution de la perception des violences faites aux femmes. Cela s'observe dans les médias mais aussi dans les mentalités. La vague #MeToo et l'explosion des réseaux sociaux ont donné la parole aux victimes, et c'est la meilleure des choses", se réjouit Carla Bruni. Cette dernière estime toutefois qu'il "est important de rappeler la règle juridique de la présomption d'innocence, qui est un des fondamentaux de la démocratie""Car on ne répare pas une injustice en en commettant une autre", conclut-elle. ETC

    T

    TÉLESCOPE JAMES-WEBB

    JAMES-WEBB : LA NASA ANNONCE UNE NOUVELLE ÉTONNANTE
    LIEN : James-Webb : la NASA annonce une nouvelle étonnante (msn.com)
                La puissance de Webb

    Le ne cesse de surprendre par sa puissance. Une équipe internationale de scientifiques a utilisé cet outil pour en apprendre davantage au sujet d’une exoplanète. Situé à 40 années-lumière de la Terre, le système planétaire TRAPPIST-1 fait l’objet d’une découverte étonnante.
    Planète rocheuse

    La planète TRAPPIST-1 b se trouve très près de son étoile, une naine rouge. Selon les scientifiques, cette étoile a une masse équivalente à 10 % de celle du Soleil. De plus, les chercheurs estiment que cette exoplanète possède une orbite synchrone, ce qui signifie qu'elle présente toujours la même face à son astre.

    Plus chaude que la Terre

    Le télescope spatial de la NASA a été en mesure d’estimer la température qui règne sur cette planète rocheuse dont la taille est légèrement supérieure à celle de la Terre. Selon les scientifiques, elle atteindrait 450 degrés Fahrenheit ou environ 500 kelvins. À titre de comparaison, il fait plus chaud sur Mercure en plein jour. Toutefois, la planète la plus rapprochée du Soleil reçoit 1,6 fois plus d'énergie que TRAPPIST-1 b. Cette mesure de la température d'une exoplanète est possible grâce à l'instrument MIRI à bord de James-Webb et de modélisations informatiques.

    C'est la première fois que les chercheurs sont en mesure d'estimer la température d'une exoplanète avec autant de précision.

    Cette exoplanète se trouve à 0,011 unité astronomique de TRAPPIST-1. Cette unité de mesure correspond à la distance entre la Terre et le Soleil. Par conséquent, elle en fait le tour en seulement 1,5 jour terrestre. Les scientifiques pensent qu'elle ne possède pas d'atmosphère. Si la température qui règne du côté éclairé de la planète est très élevée, rien n'indique qu'il y a un transfert d'énergie du côté sombre. Source : NASA ETC…. 

    M

    MIGRATION

    «LE CANADA, ÇA NE MARCHE PAS POUR NOUS»

    Lien : «Le Canada, ça ne marche pas pour nous» (msn.com)
              À partir de minuit, les agents frontaliers vont donc renvoyer les ressortissants qui franchissent la frontière de manière irrégulière. Personne ne sait encore dire de quelle manière se déploieront les 15 000 places que le Canada a accepté de créer « pour des motifs humanitaires ». Les migrants devront-ils soumettre un dossier depuis leur pays d’origine ? Ou pourront-ils le faire à un poste-frontière officiel ? Et quels pays de « l’hémisphère occidental » seront inclus ?

    Sur le terrain, les migrants et leurs facilitateurs en taxi n’en savaient rien. L’information sur le nouvel accord circulait déjà dans des groupes de migrants sur les réseaux sociaux dès vendredi matin, mais peu semblaient connaître l’échéance réelle.

    Peu à peu, les conséquences se matérialisaient tout de même, implacablement.

    Au chemin Roxham, du côté américain, alors qu’il ne reste que quelques heures pour demander l’asile en empruntant cette voie de passage irrégulier, l’Agence des services frontaliers s’affaire à installer de nouvelles pancartes. La vieille version qui disait « Arrêtez, stop, il est illégal de passer la frontière ici ou ailleurs qu’à un point d’entrée » est remplacée par un message qui sera dévoilé sur le coup de minuit.  

    Une famille du Nicaragua traversait la frontière par le chemin Roxham, une petite fille de quatre ans emmitouflée dans sa combinaison rose bonbon. « On s’est dépêchés, car on savait que ça fermerait, mais pas aussi vite que cette nuit », dit au Devoir sa mère.
    Pas de cohue

    À Plattsburgh, un autobus tourne dans le stationnement, le dernier sur l’horaire en provenance de la ville de New York avant l’échéance de minuit dans la nuit de vendredi à samedi. Le prochain ne doit s’amener qu’à 2 heures du matin, et les chauffeurs de taxi se demandent ce qui arrivera aux passagers qui ne pourront cette fois pas continuer plus loin : « Cette place est fermée la nuit. Les gens n’iront pas à la frontière, ils vont être arrêtés après minuit », dit Tom, un autre chauffeur de taxi, en pointant le dépanneur de la station-service du menton.

    C’est un autre habitué de ce bout de chemin, les derniers kilomètres d’un trajet qui en a parfois compté des milliers à travers plusieurs pays du continent. Un homme qui dit venir d’Afghanistan s’engouffre dans sa voiture, un air entre le soulagement et la nervosité.

    Une femme d’Haïti est assise tout près de sa valise, un numéro de téléphone sur un bout de papier dans une main, son cellulaire dans l’autre.

    Les demandeurs d’asile passent au compte-gouttes aujourd’hui, remarque le commis un peu renfrogné.

    Là où ils se destinent, au bout du chemin Roxham, dans ce passage de quelques mètres de large et de long vers le Canada, ils ont pourtant été près de 9400 en janvier et février de cette année à demander l’asile et 39 000 l’an dernier.

    La plupart refusent de donner leur nom, tout comme les chauffeurs de taxi. Les uns craignent que la publication nuise à leur dossier d’immigration, les autres veulent s’éviter des ennuis judiciaires, même s’ils travaillent tous à la lumière du jour. 

    « Ils ont tout à fait le droit de déplacer des passagers », assure Amy Mountcastle, une anthropologue de l’Université d’État de New York (SUNY) qui a passé des dizaines d’heures sur le terrain à documenter le visage humain de cette migration.

    De retour à la station-service entre deux virées, Sergio répète entre ses nombreux appels de New York, de la Virginie, d’Haïti et même de l’Arabie saoudite : « Je leur ai dit de ne pas prendre l’avion, de ne pas prendre le bus, de ne pas bouger. Ils ne pourront pas passer. »

    Bud, un autre chauffeur qui passe par là, abaisse sa fenêtre de voiture et se risque à demander si on sait ce qui va arriver. « Je vais aller demander à la patrouille frontalière, elle va me le dire », lance-t-il.

    Il reste un peu, tout de même, pour dire qu’il « se sent mal pour eux » : « ils fuient la mort, plusieurs m’ont raconté des choses dures », mais ils n’arriveront pas à la destination souhaitée.

    « Il n’y a pas de structure d’accueil ici, à Plattsburgh, alors tout le monde craint qu’ils se retrouvent bloqués […] comme en suspens ici », expose la professeure Mountcastle, postée près du bus qui vient d’arriver.

    Cette crainte du manque de structure d’accueil vient de changer de côté de la frontière, remarque-t-elle.

    Au chaud à l’intérieur alors que la température baisse, une famille de l’Équateur cherche plutôt une manière de regagner la ville de New York. Elle a fait le chemin inverse : elle revient du Nord. « On nous avait dit d’aller au Canada, qu’on trouverait du travail. On a passé deux mois et demi là-bas et le permis de travail n’arrivait toujours pas », dit Marcelo, le père d’un jeune homme de 24 ans qui se présente sous le nom de Jefferson.

    Son jeune frère de 10 ans, dont ils protègent même le prénom, a enfoui sa tête dans le dos de sa tante Nancy, qui les accompagne. Ils ne pouvaient pas rester sans argent et sans travail, explique-t-elle à son tour. « Nous sommes venus à pied de l’Équateur, tu ne peux pas savoir par quoi on est passés », dit-elle. Ils tentent maintenant de rejoindre un autre membre de leur famille, mais ils n’ont de l’argent que pour le passage vers Albany. Regrettent-ils d’être revenus au sud de la frontière ? « Le Canada, ça ne marche pas pour nous », dit-elle. Etc…. 

    MIGRATION SPATIALE

    BUZZ ALDRIN : « LES ÊTRES HUMAINS DEVRONT S’ÉTABLIR EN DEHORS DE LA TERRE »
    LIEN : Buzz Aldrin : « Les êtres humains devront s’établir en dehors de la Terre » (lepoint.fr)

               CULTE. En 2004, Thierry Ardisson recevait l’un des héros de la mission Apollo 11. Mais Aldrin voyait plus loin que la Lune : coloniser une autre planète.
    Àpeine élu, Donald Trump promettait en 2017 qu'un Américain retrouverait le chemin de la Lune, plus de 50 ans après la mission Apollo. 2028, 2024…, la date et la volonté présidentielle ont beaucoup varié. Alors que la guerre des étoiles électorales est officiellement ouverte – Trump vs Biden, bataille à suivre dans notre direct –, ce voyage lunaire, au coût astronomique, restera-t-il d'actualité ? À voir… L'occasion de revenir sur la formidable aventure de 1969. En 2004, Thierry Ardisson recevait dans Tout le monde en parle Buzz Aldrin, l'astronaute qui a marché sur la Lune avec Neil Armstrong.

    Dans cette interview, disponible sur la chaîne ArdiTube en partenariat avec l'INA, Aldrin, cravate aux motifs étoilés et lunaires, raconte les coulisses de ce moment d'histoire. On y apprend que, si la fusée n'avait pas pu repartir de la Lune, la Nasa et le gouvernement américain avaient prévu de couper les communications avec Apollo et de les laisser mourir sur la Lune sans les voir ou les entendre. « C'est quelque chose auquel je m'attendais. Avais-je peur ? Peur de quoi ? J'ai combattu en Corée, j'ai descendu deux avions… » L'Américain rappelle aussi le contexte géopolitique entourant la conquête spatiale : « Il fallait battre les Russes. Le monde était menacé par le communisme. Nous sommes arrivés avant eux sur la Lune, ils ont su qu'ils ne pourraient pas réussir. D'une certaine manière, la paix dans le monde est liée au fait que nous soyons allés sur la Lune. »
               Le retour sur la Lune ou sur une autre planète, Mars, est-il possible ? Il y a 16 ans, Aldrin y voyait une nécessité. « À l'avenir, les êtres humains devront s'établir en dehors de la Terre. Si la Terre était détruite, il faudrait assurer la possibilité de survie de notre civilisation. Nous avons cette responsabilité-là envers les générations à venir. » À Biden de jouer. 

    MORT

    LE PAPE, LA MORT ET LE CHAPITEAU DE LA BASILIQUE DE VÉZELAY

    LIEN : Le pape, la mort et le chapiteau de la basilique de Vézelay (lavie.fr)
              Chroniques romaines] L'actualité vaticane sous l'œil de notre correspondante à Rome. Lorsque le pape évoque le moment de la soubassements profonds de sa théologie mort, il montre son imprégnation du patrimoine français et les.
    Qui aurait pensé que lorsque François pense à la mort, lui vient à l’esprit l’image d’une sculpture du XIIè siècle d’une basilique française ? Récemment interviewé par le média argentin Infobae sur la manière dont il imagine ce qui se passe dans les premiers instants suivant la fin de l’existence terrestre, le pape François fait la réponse suivante : « Une très grande lumière, un très grand bonheur. Une très grande rencontre, sur le chemin de la rencontre avec Dieu. (…) je crois que Dieu attend et aide jusqu’au dernier moment. » Avant de raconter, mystérieusement : « Il y a un très beau chapiteau médiéval, dans la cathédrale de Vézelay - je ne sais pas s’il date du 10e ou du 11e siècle, quelque part par là - dans le sud de la France. D’un côté, il y a Judas pendu et le diable qui le jette par terre. De l’autre côté, il y a le bon berger, qui l’emmène avec un sourire ironique. C’est ça le drame : qui gagne à la fin. Et celui-ci (le bon berger, ndlr.) gagne. Toujours. »

    Un Dieu qui ne se lasse jamais de pardonner
    Ce n’est pas la première fois que François fait allusion à ce chapiteau, qui se trouve actuellement en restauration. En 2016, il avait déclaré : « J’ai eu entre les mains cette image du chapiteau de la basilique de Sainte-Marie-Madeleine à Vézelay (…) : d’un côté il y a Judas, pendu, avec sa langue pendante, et de l’autre côté du chapiteau se trouve Jésus le Bon Pasteur qui le porte sur ses épaules, l’emporte avec lui. Ceci est un mystère. Mais ce peuple médiéval, qui enseignait la catéchèse avec des images, avait compris le mystère de Judas. » Quelques mois plus tard, à Varsovie il avait ajouté : « Je suis très touché par ce chapiteau médiéval (…). Si nous regardons bien, attentivement, le visage du Bon Pasteur, les lèvres d’un côté sont tristes, mais de l’autre côté elles arborent un sourire. La miséricorde est un mystère, c’est un mystère. C’est le mystère de Dieu ». Dieu, qui, comme il l’a répété à maintes reprises, ne se lasse jamais de pardonner à qui demande pardon.

    Lors d’une audience au Vatican le 11 janvier 2020, Hervé Giraud, l’archevêque de Sens-Auxerre, diocèse sur le territoire duquel se situe la basilique, avait discuté avec le pape à ce sujet, après lui avoir offert l’ouvrage « La grâce d’une basilique, Vézelay un chemin de lumière », dans la très belle collection éditée par les maisons Nuée bleue et Place des Victoires. « Le pape m’a donné son interprétation, se remémore l’évêque, qui a gardé un souvenir marquant de cette discussion, et m’a conseillé de lire l’homélie de Primo Mazzolari : « Notre frère Judas ». Ce prêtre italien fut un précurseur du concile Vatican II. » (Nous proposons une traduction de ce texte à la fin de cet article)

    L’anecdote est intéressante car elle met en lumière l’importance de Primo Mazzolari, dans la pensée du pape sur la miséricorde divine, et la façon dont il conçoit la manière d’être prêtre. Quasi inconnu en France, Primo Mazzolari a parfois été appelé « le curé de l’Italie » et Jean XXIII l’a désigné comme « la trompette de l’Esprit Saint dans la vallée du Pô ». En 2017, François s’était rendu sur sa tombe à Bozzolo, dans le nord de l’Italie, où il lui avait rendu un long et très personnel hommage, en expliquant combien son témoignage et ses écrits l’avaient inspiré : « On l’a appelé à juste titre le « curé des lointains », parce qu’il les a toujours aimés et recherchés, et qu’il s’est préoccupé non pas de définir d’emblée une méthode d’apostolat valable pour tous et pour tous les temps, mais de proposer le discernement comme mode d’interprétation de l’âme de chaque homme, avait-il déclaré. Ce regard miséricordieux et évangélique sur l’humanité l’a également conduit à valoriser la nécessaire progressivité : le prêtre n’est pas celui qui exige la perfection, mais celui qui aide chacun à donner le meilleur de lui-même. » Ainsi, on voit combien pour le pape, le sens de la miséricorde et l’injonction à mettre les périphéries au centre de l’action et de la réflexion sont liés.

    Judas, tendu en miroir de tout un chacun
    Pour François, comme pour Primo Mazzolari, Judas est la figure par excellence de la brebis perdue, qu’il tend comme un miroir à tout un chacun, ainsi qu’il l’a fait en 2020, dans une homélie à Sainte Marthe : « Pensons à tous les Judas institutionnalisés dans ce monde, qui exploitent les gens. Et pensons aussi au ‘petit Judas' qui est en chacun de nous à l’heure de poser des choix : entre loyauté et intérêt. » Un exercice spirituel qui conditionne sa manière de se présenter comme pape, lui qui depuis le début de son pontificat répète qu’il est “pécheur”. Mais qui est aussi l’arrière-plan de son combat contre le cléricalisme des laïcs et des clercs, qu’il envisage comme un élitisme, une manière de se considérer comme “membre d’un club de parfaits”, prompts à désigner la paille dans l’oeil du voisin en négligeant la poutre qui peut se trouver dans le sien. D’où ses ouvertures pastorales sur les divorcés-remariés. D’où son “qui suis-je pour juger” à propos des personnes homosexuelles. Ainsi, lire l’homélie de Mazzolari est une clé pour comprendre la perspective du pape François, tant son espérance à propos de la manière dont Dieu accueille au moment ultime, que celle dont il invite chacun à accueillir son prochain. ETC…

    MORTS & VIVANTS.

    VINCIANE DESPRET : « J’AI VU DES EXEMPLES REMARQUABLES DE MORTS QUI FONT AGIR LES VIVANTS »
    LIEN : Vinciane Despret : « J’ai vu des exemples remarquables de morts qui font agir les vivants » (lavie.fr)
             À travers les cinq récits de son dernier livre, « les Morts à l’œuvre », la philosophe Vinciane Despret bouscule le regard porté sur nos relations avec les disparus..
    La philosophe belge Vinciane Despret s’est fait connaître du grand public en 2019 grâce à Autobiographie d’un poulpe (Actes Sud). Après Au bonheur des morts (La Découverte/Les Empêcheurs de penser en rond) publié en 2015, son dernier livre, les Morts à l’œuvre (Les Empêcheurs de penser en rond), raconte cinq histoires vraies qui mêlent art, mort et vie.

    Pourquoi vous êtes-vous intéressée aux morts en tant que philosophe ?

    Tout part souvent d’une expérience personnelle. En l’occurrence la disparition de ma sœur. Les affects qui découlent d’une disparition d’un être cher vous mettent au travail. Pour certains, c’est la tristesse qui déborde. Pour ma part, j’ai éprouvé de la colère à l’égard des psychanalystes et psychologues. Ils ont tendance à imposer leur vision des choses, selon laquelle « on doit faire son deuil ».

    On doit se couper de tous les liens avec le disparu dont le seul destin n’est que le néant. Il n’existe plus si ce n’est comme souvenir. Cette injonction ne relève pas du champ de l’incertitude mais de la fermeture. Elle fait taire et empêche de fabuler, de construire des récits. Elle va à l’encontre de ce que les gens ont bricolé comme solution souvent inventive pour entretenir des rapports avec les défunts. De peur de passer pour extravagants, ils vont leur faire une place au plus profond de leur intimité.
    Comment vous vous êtes mise au travail ? ETC… 

    N

    NOTRE UNIVERS

    QUAND L'ESPACE BAT DES RECORDS : QUELQUES FAITS ÉTONNANTS SUR NOTRE UNIVERS

    LIEN : Quand l'espace bat des records : quelques faits étonnants sur notre Univers (msn.com)
               Le plus grand vide jamais observé,..
    La Voie lactée se trouve au centre du vide KBC, une très grande portion de l'espace où l'on observe une très faible concentration de galaxies. Le diamètre de ce vide est de 2 milliards d'années-lumière et il est délimité à ses extrémités par des "filaments", c'est-à-dire des amas de galaxies concentrés en groupes plus denses. C'est peut-être le meilleur concept pour nous faire comprendre la taille de l'univers par rapport à nous. Pensez-y. ETC…

    P

    PÉKIN

    FAISEUR DE PAIX ?

    LIEN : Pékin, faiseur de paix ?, par Akram Belkaïd & Martine Bulard (Le Monde diplomatique, avril 2023) (monde-diplomatique.fr)
              Après sept années de brouille, l’Arabie saoudite et l’Iran ont rétabli leurs relations diplomatiques. Grâce à sa médiation réussie, la Chine endosse le rôle d’acteur majeur dans les relations internationales et démontre que les États-Unis n’ont plus le monopole de l’influence au Proche-Orient. Reste à savoir si Riyad et Téhéran sauront dépasser leurs multiples différends. par Akram Belkaïd & Martine Bulard    

    Double surprise en ce 10 mars 2023 : d’abord, l’Arabie saoudite et l’Iran, rivaux régionaux depuis les années 1960, annoncent la reprise de leurs relations diplomatiques, rompues en 2016 après l’exécution de dignitaires chiites par Riyad puis, en représailles, l’attaque de l’ambassade saoudienne à Téhéran. Ensuite, la Chine, que l’on prétendait isolée sur la scène internationale, fait une irruption marquée dans le « grand jeu » proche-oriental en parrainant cet accord obtenu après deux années de négociations secrètes et cinq rounds infructueux. Certes, il ne faut pas exagérer la portée de cette poignée de mains sous le ciel de Pékin : beaucoup de chemin reste à accomplir pour que la paix devienne effective, notamment au Yémen, où les Iraniens et les Saoudiens mènent leur partition belliciste. Mais les dirigeants occidentaux auraient tort de sous-estimer l’événement à la façon du président américain Joseph Biden assurant « il n’y a rien à voir, mes amis  », avant que son administration admette que toute avancée est bonne à prendre.

    De son côté, le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois a plutôt choisi la modestie. Le texte constitue « une victoire pour le dialogue et pour la paix », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

    C’est la première fois que Pékin orchestre officiellement un accord international. C’est aussi la première fois que la Chine se mêle des affaires du Proche-Orient, un espace stratégique dominé, depuis plus de soixante-dix ans, par les États-Unis, malgré leur volonté de se tourner vers l’Asie à partir de 2013.

    Jusqu’à présent, Pékin avait soigneusement évité d’interférer dans les tensions de cette zone, au point de susciter l’irritation de l’ex-président Barack Obama qui la voyait comme « un passager clandestin » d’une politique américaine assumant, disait-il, la « sécurité de la région ».

    En fait, ce changement chinois et son succès tiennent autant à l’habileté diplomatique de Pékin qu’à la conjonction de plusieurs (...)

    P

    PHILOSOPHIE

    LETTRE DE LA PHILOSOPHIE MAGAQZINE
    LIEN : Boîte de réception (393) Bell

               Il y a de la macronphobie dans l’air… Dans les récentes manifestations, j’ai compté des dizaines de pancartes ou de slogans assimilant le président à un monarque de l’Ancien Régime – tiens, Louis XVI par exemple. Pour comprendre ce qui, dans le personnage public d’Emmanuel Macron, suscite chez certains une envie de couper des têtes, j’ai ouvert les Maximes de La Rochefoucauld. Je n’ai pas été déçu.
    Qu’est-ce qui suscite l’agacement, voire la détestation, chez Emmanuel Macron ? Souvenez-vous de sa première élection. La presse internationale nous enviait un président jeune, actif, cultivé, intelligent, prêt à bousculer les pratiques politiques. C’est peut-être le problème : il est trop conscient de sa valeur, et ça rend les gens fous. J’ai retrouvé cette idée, parmi bien d’autres, dans les Réflexions ou sentences et maximes morales (1665) de François de La Rochefoucauld. Cet aristocrate du XVIIe siècle a passé une bonne partie de son existence à faire de la politique, à intriguer, avant de publier ses mémoires et ses pensées. Ce recueil de formules lapidaires et tranchantes n’épargne rien, car il dévoile les mobiles secrets de nos sentiments et de nos actions les plus nobles. Ce n’est pas un hasard si elles ont ébloui Nietzsche, à la recherche des volontés souterraines à l’œuvre sous nos élans éthiques, métaphysiques et religieux. Si La Rochefoucauld est appelé moraliste, c’est parce qu’il découpe nos vertus au scalpel.

    En lisant hier ses Maximes, j’ai mieux compris la figure de notre président. En intervenant la semaine dernière à la télévision, il a justifié son action. Adoptant la posture de celui qui sacrifie sa popularité au nom de l’intérêt supérieur de la nation, tour à tour hardi, caressant, résolu, affable, il a voulu convaincre et charmer. Comme l’a bien résumé Laurent Berger en un alexandrin : “Un jour, il met une gifle, l’autre jour, une caresse.” Il a surtout réussi à remobiliser les manifestants.

    Car le public a bien perçu l’amour-propre qui sous-tendait ce discours intrépide. Complaisant dans ses formules, ses confessions et ses sourires, le président a parfaitement incarné l’idée principale de La Rochefoucauld, selon laquelle “l’amour-propre est le plus grand de tous les flatteurs”. Se présentant comme un homme conscient de faire le bien des gens malgré eux, et prêt à reconnaître, sans fard, sa difficulté à les convaincre, il illustre l’idée selon laquelle “rien n’empêche tant d’être naturel que l’envie de le paraître”.

    En refusant de céder sur une réforme impopulaire, Emmanuel Macron se sent plus intelligent que tout le monde. C’est, je le crois, le ressort profond de l’irritation qu’il suscite. En lisant les Maximes, j’y ai trouvé plusieurs formules qui caractérisaient cette attitude. “C’est une grande folie de vouloir être sage tout seul”, affirme La Rochefoucauld, qui ajoute : “Ce n’est pas assez d’avoir de grandes qualités ; il faut en avoir l’économie.” Dans le cas contraire, on se sent oppressé, écrasé – ce qui mène immanquablement à la révolte. On a envie de citer encore le moraliste et de dire : “Celui qui croit pouvoir trouver en lui-même de quoi se passer de tout le monde se trompe fort ; mais celui qui croit qu’on ne peut se passer de lui se trompe encore davantage.” En effet, “on ne doit pas juger du mérite d’un homme par ses grandes qualités [comme en 2017], mais par l’usage qu’il peut en faire [comme aujourd’hui].

    Au fond, comme le dit encore le moraliste, “le désir de paraître habile empêche souvent de le devenir”, et mène à l’échec : “Il est aussi facile de se tromper soi-même sans s’en apercevoir qu’il est difficile de tromper les autres sans qu’ils s’en aperçoivent.” La sentence de La Rochefoucauld, qui a côtoyé les puissants, est sans appel : “Le vrai moyen d’être trompé, c’est de se croire plus fin que les autres.” Pourvu que le président s’en aperçoive à temps.  ETC….

    PHILOSOPHIE

    JEAN-FRANÇOIS BECQUAERT : “LA PHILOSOPHIE DE LA COSMOLOGIE TENTE D’EXPLIQUER LE ‘POURQUOI’ DE L’UNIVERS”
    LIEN : Jean-François Becquaert : “La philosophie de la cosmologie tente d’expliquer le ‘pourquoi’ de l’Univers” | Philosophie magazine (philomag.com)
              Intervenant à l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (Supaéro), docteur en astrophysique et auteur, Jean-François Becquaert enseigne la philosophie de la cosmologie. Longtemps cantonnée aux laboratoires de recherche, cette discipline, qui s’attache à donner du sens aux théories sur les origines et la nature de l’Univers, est en pleine expansion outre-Atlantique. Explications.  

    Qu’est-ce que la cosmologie et quel rapport philosophique implique-t-elle face à notre monde ?
    Jean-François Becquaert : La cosmologie, en tant que science étudiant l’Univers dans son ensemble, s’attache à décrire le « comment » de l’Univers, c’est-à-dire sa forme, sa taille, sa dynamique, s’il est fini, etc. Ce qui est fascinant avec cet objet d’étude, c’est qu’il reste encore aujourd’hui mystérieux à nos yeux. Par exemple, à l’heure actuelle, nous ne pouvons pas dire quelle est la forme de notre univers. Nous ne savons pas non plus s’il est fini ou infini. Les seules données qui nous parviennent sont celles émises il y a 13,7 milliards d’années. En deçà, nos instruments ne peuvent rien observer. Alors que la cosmologie s’attache à expliquer le « comment », la philosophie de la cosmologie tente, elle, d’expliquer le « pourquoi ». Un philosophe de la cosmologie se demandera par exemple « Pourquoi y a-t-il des lois physiques qui gouvernent l’Univers ? », ou « Pourquoi les mathématiques sont-elles si essentielles pour modéliser l’Univers ? », ou encore « Pourquoi le temps s’écoule-t-il du passé vers le futur ? ». Cette dernière question demeure...ETC….

    PHILOSOPHIE

    LETTRE DE LA PHILOSOPHIE MAGAZINE

    Lien C’est « grippe espagnole » qu’on l’a baptisée d’abord l’été passé, et cela… parce qu’elle est, non pas espagnole, mais allemande. Je m’explique. - Recherche (bing.com)
             Mercredi soir, 19 heures, sur le canapé jaune soleil de mon appartement parisien. La télé informe : “Plusieurs manifestations sauvages émergent dans la capitale.” Des centaines de personnes exaspérées par le 49.3 sortent de chez elles. Un slogan : “Ne nous regardez pas, rejoignez-nous !” La clameur du poste se confond bientôt avec celle de ma rue. “Diable, ils sont à côté !” Trousseau de clés, portefeuille et carte de presse, je fonce les rejoindre. Pour aller où ? Qu’importe, l’aventure commence.
    Dans ce cortège impromptu, aucune pancarte dressée ni leader identifiable. Nous marchons à l’improviste, portés par la grâce du crépuscule. Rue des Poissonniers, rue Poulet, esplanade de Montmartre, Notre-Dame-de-Lorette, rue Rossini… Nous formons un ruisseau humain dont Paris est le lit. À chaque croisement, une brève interrogation : faut-il poursuivre tout droit ? à gauche ? Et l’on repart de plus belle. La joie éclaire les visages, le flot de manifestants gonfle au fil des harangues : “Paris, debout, soulève-toi !” Certains quittent les terrasses ou leur domicile, d’autres filment en retrait. Les touristes, nombreux dans ce quartier, nous scrutent d’un air abasourdi.

    Depuis le recours au 49.3, lundi, ces “manifestations sauvages” rythment les soirées à Paris. Un phénomène nouveau, particulièrement difficile à gérer pour les forces de l’ordre. Des individus se donnent rendez-vous via des messageries sécurisées, un attroupement se forme ici ou là, et la déambulation commence. Ces petites foules, fluides et agiles, peuvent se disloquer au contact des CRS et se reformer 200 mètres plus loin. Parfois, et ce fut le cas mercredi, elles finissent encerclées par les gendarmes mobiles. “Qu’est-ce qu’on est serrés, au fond de cette nasse !” chantent alors ces “sardines” privées de nageoires, sur un air de Patrick Sébastien. Pas grave, d’autres poissons frétillent déjà du côté de Bastille, nous dit-on.

    J’ai couvert de nombreuses manifestations en tant que journaliste et défilé en tant que citoyenne à de multiples reprises. Jamais, toutefois, je n’avais assisté à de tels surgissements populaires, où un élan démocratique inédit semble animer les corps et les esprits. Bien sûr, ces personnes protestent en partie contre Emmanuel Macron, lui reprochant d’avoir préféré le passage en force plutôt que le vote du Parlement pour la réforme des retraites. Mais la geste démocratique de ces néo-marcheurs va plus loin. Sans violence, sans provocation, sans programme non plus, ils expriment simplement leur aspiration à retrouver une démocratie vivante et vivace, face aux blocages institutionnels critiqués jusque dans le camp du président de la République.

    Le terme de “sauvage”, employé ici, pourrait faire peur. On considère souvent, il est vrai, que l’institution politique se forme contre un état de nature associé à la sauvagerie – les procédures régulatrices démocratiques nous sauveraient d’un funeste désordre. Le philosophe Claude Lefort, grand théoricien de la démocratie, critique du stalinisme et des pensées conservatrices, n’est pas de cet avis. Relisant Machiavel dans le contexte des années 1970, il estime au contraire qu’au fondement de toute société, sourd une division originaire qui ne peut jamais être comblée et qui génère de l’instabilité. Mais cette instabilité, loin d’être nuisible au corps politique, s’avère utile : selon Claude Lefort, seul un régime totalitaire peut aspirer à la réconciliation de la société avec elle-même, comme s’il existait un supposé stade terminal de la pacification sociale. Un régime démocratique doit donc prendre acte de cette division première et la mettre au profit des institutions.

    L’imprévisibilité irréductible à toute démocratie, Claude Lefort la nomme “démocratie sauvage”. Ce désordre, plus ou moins palpable, agit comme un courant marin qui fait vivre l’idée de liberté : “Là où la sensibilité au droit se diffuse, la démocratie est nécessairement sauvage et non pas domestiquée” (Éléments d’une critique de la bureaucratie). Incertitude, indétermination, volatilité de l’expression démocratique sont les ferments d’une société en bonne santé. Nous assistons ainsi, depuis quelques jours, à ce “théâtre d’une aventure immaîtrisable, telle que ce qui se voit institué n’est jamais établi, où le connu reste miné par l’inconnu et le présent s’avère innommable” (L’Invention démocratique). Bien que “sauvages”, les cortèges qui font irruption le soir ne me semblent donc pas menacer la démocratie ; ils témoignent plutôt d’une nouvelle forme d’action qui, à défaut d’avoir une orientation claire, donne au moins le sentiment que tout n’est pas en train de sombrer. ETC…. 

    PHILOSOPHIE

    GITANJALI RAO, UNE JEUNE FILLE D’INFLUENCE
    LIEN : La Sélection du jour | Ma sélection (laselectiondujour.com)
               Il y a d’autres solutions que d’être influenceur sur les réseaux sociaux pour se voir consacrer une page Wikipedia à 17 ans à peine. C’est pourtant le cas d’une jeune américaine, Gitanjali Rao, qui prouve que la valeur n’attend décidément pas le nombre des années.

    Pourquoi tant d’honneurs ? Parce qu’elle était déjà dès ses 12 ans à l’origine de trois inventions révolutionnaires. Née en 2005, fille de deux parents informaticiens, elle remporte en 2017 le Challenge Discovery 3M du jeune scientifique, et est nommée meilleure innovatrice puis Enfant de l’année par Time. C’est tout simplement en regardant les informations, en entendant parler d’un scandale d’eau contaminée dans le Michigan, qu’elle se met à chercher comment mesurer la teneur en plomb de l'eau. Elle développera avec un scientifique le Thetys, un appareil associant une batterie, un processeur, un émetteur Bluetooth et une unité de détection de plomb. C’est en lisant le site web du MIT qu’elle a l’idée de se servir de nanotubes de carbone, dont la résistance change en présence de plomb.

    Quelques années plus tard, c’est en voyant les ravages des opioïdes aux États-Unis, alors que plus de 50.000 personnes y meurent chaque année d’overdose pour cette raison, qu’elle a l’idée de développer Epione, un appareil portatif permettant aux médecins de détecter rapidement une dépendance aux opioïdes. Cette jeune scoute inscrite outre-Atlantique au programme Scouting STEM (Science, technologie, ingénierie et mathématiques), qui se définit elle-même comme une « scientifique atypique » fait preuve d’une polyvalence et d’une curiosité étonnantes. Décidément sensible aux problèmes de son temps, elle a également développé Kindle, une application pour smartphones et une extension de navigateurs Web permettant de prévenir le harcèlement en ligne en repérant et bloquant les harceler. Pour y parvenir, elle a codé les mots les plus couramment utilisés par les cyberharceleurs. Dès que certains de ces mots ou leurs synonymes sont détectés dans les conversations, Kindly émet une alerte.

    Fin mars, Gitanjali Rao participera à Miami au sommet mondial Priority, censé débattre des « questions les plus pressantes auxquelles l'humanité est confrontée dans un monde en constante évolution ». Alors qu’aux yeux de certains, le monde court à sa perte, que l’espérance est sans doute l’une des choses qui manquent le plus en ces temps étranges que nous vivons, on oublie souvent que les projections les plus alarmistes diffusées à longueur de médias sont faites à progrès constant. Mais combien existe-t-il d’autres jeunes esprits innovants tels que Gitanjali Rao pour, demain, changer le cours des choses en bien ? ETC…

    PHYSIQUE QUANTIQUE

    MICHEL BITBOL : “LA PHYSIQUE QUANTIQUE REMET EN QUESTION TOUT CE QUE NOUS PENSIONS SAVOIR SUR CE QUE FAIT UNE SCIENCE, ET SUR CE QU’EST LA NATURE”
    LIEN : Michel Bitbol : “La physique quantique remet en question tout ce que nous pensions savoir sur ce que fait une science, et sur ce qu’est la nature” | Philosophie magazine (philomag.com)
               La mécanique quantique, en général, ramène à trois images très simples : un chat entre la vie et la mort, de minuscules morceaux de matière et un grand nombre de débats sur la nature de notre monde. Ce peut être un bon début, mais Michel Bitbol, spécialiste de la question et de philosophie des sciences, nous répondrait que ce n’est pas suffisant. On aurait en effet bien tort de s’en tenir là… Auteur de nombreux ouvrages sur la philosophie de la physique, de la connaissance et de l’esprit – dont le très éclairant Mécanique quantique. Une introduction philosophique (Flammarion, coll. Champs, 1996), c’est avec une rare limpidité que le chercheur et épistémologue nous explique le sens du tournant scientifique et philosophique que constitue la « révolution quantique ». Bonne lecture ! 

    Quelle définition de la physique quantique donneriez-vous à un néophyte ?
    Michel Bitbol : Je lui dirais que la physique quantique est l’un des plus profonds paradoxes philosophiques des temps modernes. Cette branche des sciences physiques permet de révéler des ressources insoupçonnées de la nature à l’échelle microscopique, et d’en tirer parti avec une efficacité inégalée. Mais elle remet simultanément en question tout ce que nous pensions savoir sur ce que fait une science, et sur ce qu’est la nature. La physique quantique a donné naissance aux lasers, aux diodes électroluminescentes (LED), aux microprocesseurs et aux écrans de nos téléphones portables, aux aimants supraconducteurs de l’imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM), aux ordinateurs quantiques, qui ouvrent des perspectives sans précédent à l’intelligence artificielle, aux horloges atomiques des GPS qui nous orientent dans les villes ou sur les routes… et à tant d’autres applications inscrites dans nos vies quotidiennes. Pourtant, la physique quantique suscite un débat sans cesse renaissant sur son interprétation. « Comment le monde peut-il être ce que la théorie quantique dit qu’il est ? », demande Richard Healey. Comment comprendre le monde étrange que prétend représenter la théorie quantique, avec ses évanescentes « ondes de probabilité », sa « non-séparabilité », ses particules indiscernables, ses superpositions d’états qui semblent laisser les chats mi-morts, mi-vifs ? Mais aussi, de façon plus dérangeante : cette théorie physique offre-t-elle vraiment une représentation du monde ? Healey écrit d’ailleurs à ce sujet : « Peut-être que la véritable radicalité de la théorie quantique est qu’elle ne précise pas comment est le monde. » Peut-être même n’y a-t-il pas un monde complètement extérieur à nous, qui se prêterait à la représentation. Peut-être la physique quantique enseigne-t-elle une seule chose à qui sait l’entendre : que le monde est tel qu’il serait vain de chercher comment il est indépendamment de nous.ETC…

    POUTINE.

    6 RAISONS QUI PROUVENT QUE L'INVASION DE POUTINE A CHANGÉ LE MONDE POUR TOUJOURS
    LIEN : 6 raisons qui prouvent que l'invasion de Poutine a changé le monde pour toujours (msn.com)
              1. Des alliances qui évoluent et se transforment

    L'invasion de la Russie n'a pas seulement perturbé la paix mondiale, elle a également modifié les structures des alliances existantes et en a renforcé d'autres, une situation qui s'est avérée problématique. 1. Des alliances qui évoluent et se transforment

    L'invasion de la Russie n'a pas seulement perturbé la paix mondiale, elle a également modifié les structures des alliances existantes et en a renforcé d'autres, une situation qui s'est avérée problématique. ETC 

    POUTINE

    POUTINE ANNONCE LE DÉPLOIEMENT D'ARMES NUCLÉAIRES TACTIQUES RUSSES AU BELARUS
    LIEN : Poutine annonce le déploiement d'armes nucléaires tactiques russes au Belarus (msn.com)
               Le président de la Russie, Vladimir Poutine, a annoncé le déploiement d'armes nucléaires tactiques au Belarus voisin.
    Cette annonce est un avertissement envers les Occidentaux qui ont accru leur aide militaire à l'Ukraine.

    1. Poutine a affirmé qu'il s'agit d'une riposte à la décision des Britanniques de fournir des munitions antichars contenant de l'uranium appauvri. La Russie prétend erronément que ces munitions ont des composantes nucléaires. Le président russe a ajouté que son pays conserverait le contrôle sur l'utilisation de ces armes nucléaires tactiques. Les travaux visant à construire d'un entrepôt pour les abriter seront terminés d'ici le 1er juillet.

    Le président du Belarus, Alexandre Loukachenko, souhaitait depuis longtemps le déploiement d'armes nucléaires tactiques sur son territoire, a soutenu M. Poutine lors d'une interview à la télévision d'État russe. Les troupes russes ont envahi l'Ukraine à partir du territoire biélorusse au début de l'invasion. Moscou et Minsk  maintiennent un lien militaire étroit.

    1. Poutine a rappelé que la Russie avait aidé à moderniser les forces aériennes biélorusses afin que leurs appareils puissent transporter des ogives nucléaires. Selon lui, 10 avions sont déjà prêts à utiliser ce type d'arme. Les missiles à courte portée Iskander fournis par la Russie au Belarus, l'an dernier, ont aussi une capacité nucléaire. Une arme nucléaire tactique est censée être utilisée sur le champ de bataille, contrairement aux armes stratégiques de longue portée plus puissantes. ETC…

    PRINCE WILLIAM

    PRINCE WILLIAM : CETTE MISE AU POINT SUR LE RÔLE DE CAMILLA PARKER BOWLES ENVERS SES ENFANTS

    LIEN : Prince William : cette mise au point sur le rôle de Camilla Parker Bowles envers ses enfants (voici.fr)  Le prince William s'entend très bien avec sa belle-mère Camilla Parker Bowles. En revanche, le fils de Lady Diana et du roi Charles III refuse que ses enfants, Charlotte, George et Louis, considèrent la nouvelle reine consort comme leur grand-mère ou même leur belle-grand-mère. Camilla Parker Bowles est devenue reine consort à la mort de la reine Elizabeth II. Sa Majesté, décédée à l'âge de 96 ans et après 70 ans de règne, avait exprimé le souhait que la femme de son fils Charles, tienne ce rôle emblématique le jour où elle rendrait son dernier souffle. "Quand mon fils Charles deviendra roi, je sais que vous lui apporterez, à lui et à son épouse Camilla, le même soutien que celui que vous m’avez apporté ; et mon vœu le plus sincère est que, lorsque le temps sera venu, Camilla soit reine", avait écrit la reine d'Angleterre dans une lettre dévoilée le 6 février 2022. Un statut qui est loin d'être anodin, d'autant plus que Camilla Parker Bowles a longtemps été considérée comme la "troisième personne" du mariage entre le nouveau roi Charles III et Lady Diana, rappelle Le Monde. Mais alors, qu'en est-il au sein de la famille royale ? Si les princes William et Harry ont appris à apprécier leur belle-mère, le nouveau duc de Cornouailles tient à ce que chacun reste à sa place... ETC…Q

    R

    RAMADAN

    Pakistan: Ahmadi Mosque Vandalized by Police During Ramadan

    Vingt ans après l'invasion de l'Irak, le contrôle de l'or noir obsède toujours l'Empire américain
    LIEN : Boîte de réception (388) Bell
    Le 23 mars 2003 débutait l’attaque massive lancée par Washington et ses alliés en Irak dans le but de renverser Saddam Hussein et de transformer le Moyen-Orient en paradis démocratique. L’absence d’armes de destruction massive a vite révélé les mensonges de Washington. Alors l’accusation d’une corruption au profit de la toute puissante industrie pétrolière américaine prenait du sens. Dick Cheney, Vice-Président de George W. Bush, était particulièrement visé en tant qu’ancien PDG d’Halliburton, géant de la prestation de services pour l’industrie pétrolière. Cette société s’est vu octroyer – au déclenchement de la guerre – un contrat majeur pour réparer les infrastructures pétrolières irakiennes. Rien de très nouveau… 40 ans auparavant, une filiale d’Halliburton, nommée Brown & Root, avait fait d’importantes donations pour appuyer la campagne présidentielle de Lyndon Johnson en 1964. En récompense, Brown & Root obtint de gros contrats de construction navale au Sud Vietnam… Ironie de l’histoire : cette collusion avait été dénoncée par un jeune représentant républicain nommé Donald Rumsfeld. Celui-là même qui, secrétaire à la défense de George W. Bush en 2003, deviendrait un « faucon » poussant à la guerre en Irak.

    Cependant, s’arrêter aux soupçons de corruption liés au complexe militaro-industriel américain pour expliquer le bellicisme de Washington est une analyse superficielle, estime Helen Thompson, professeure d’économie politique à Cambridge (voir son article pour UnHerd en lien). L’Amérique a surtout un leitmotiv stratégique, l’accès libre (et bon marché) au pétrole, qui date des années 70. Prendre le contrôle des champs irakiens était censé résoudre le problème. De Jimmy Carter à George W. Bush, démocrate ou républicain, la ligne est restée la même. C’est à partir des chocs pétroliers que les États-Unis sont devenus le plus gros importateur de pétrole au monde. Et l’Irak représentait déjà un problème. Le parti Baas, Saddam Hussein à sa tête, s’était allié à l’Union Soviétique après avoir nationalisé les sociétés pétrolières sur son sol. La situation était sous contrôle pour l’administration Nixon qui avait des fournisseurs puissants : l’Arabie Saoudite et l’Iran du Shah. Tout a basculé avec une succession d’événements : la révolution iranienne, la guerre Iran-Irak et l’intervention soviétique en Afghanistan. Les prix se sont envolés… La « doctrine Carter » a ouvertement prôné l’intervention militaire pour « contrer toute tentative de contrôle du Golfe Persique par une force extérieure ».

    Jusqu’en 2003, les présidents successifs ont privilégié les guerres par procuration. Sous l’administration Reagan, l’Irak est devenu un allié contre l’Iran. Mais cet allié est devenu encombrant dès qu’une victoire militaire s’est révélée impossible. George Bush père a appliqué la « doctrine Carter » après l’invasion du Koweït par l’Irak en 1991. Mais les forces de la coalition occidentale menée par Washington se sont contentées d’expulser les Irakiens du Koweït sans renverser l’homme fort de Bagdad. Les bases U.S. ont été renforcées pour imposer des sanctions lourdes et empêcher l’exportation du pétrole irakien. Ces sanctions s’ajoutaient à celles sur l’Iran et la Libye. L’or noir est néanmoins resté abondant et bon marché dans les années 90 mais cette situation favorable n'allait pas durer. La crainte que le plus grand champ saoudien se tarisse, et la baisse de la production venant d’Alaska et de la Mer du Nord ont coïncidé avec un choc majeur du côté de la demande : l’essor de la Chine.

    George W. Bush, sitôt élu en 2000, a demandé à Dick Cheney un rapport sur la situation. Sa conclusion était claire : l’équilibre offre–demande était rompu et il était urgent de revoir la politique de sanctions pour rouvrir les robinets fermés dans le Golfe Persique. Bénéficiant de grandes réserves sous-exploitées et faciles d’accès, l’Irak était la cible première. Mais il fallait moderniser les équipements vétustes. Depuis la nationalisation, la production moyenne peinait à dépasser les 3 millions de barils de brut par jour – à comparer avec les 8,5 millions russes et 10 millions saoudiens en 2003. Les Chinois ont tout de suite compris le but de la guerre : dès la chute de Saddam, Hu Jintao signait un accord avec Poutine pour construire un pipeline entre leurs deux pays. L’obsession chinoise pour résoudre le « dilemme de Malacca » date de l’invasion de l’Irak : ouvrir de nouvelles routes d’approvisionnement ne pouvant pas être coupées par l’US Navy…

    La guerre d’Irak s’est soldée par un échec cuisant : outre le bain de sang et l’anarchie dans le pays, des buts économiques non atteints. Il aura fallu attendre 2010 pour dépasser la production de pétrole de 2001, limitée à 4,8 millions / jour. Pire ! L’influence grandissante de l’Iran en Irak a permis à PetroChina de s’y implanter. L’afflux de gaz de schiste, a permis de nourrir la croissance des années 2010 mais il ne suffit plus. C’est une nouvelle impasse : les Américains ne pourront pas longtemps puiser dans leurs réserves stratégiques…ETC…

    RETRAITE

    RÉFORME DES RETRAITES : "LE JEU DES 7 ERREURS", PAR DENIS MAILLARD
    LIEN : Réforme des retraites : "Le jeu des 7 erreurs", par Denis Maillard | Philosophie magazine (philomag.com)
               La réforme des retraites a engendré l’une des plus plus graves crises politiques et sociales de ces dernières années. En témoigne la mobilisation une nouvelle fois massive des Français le jeudi 23 mars. Comment en est-on arrivé là ? Le spécialiste des questions du travail Denis Maillard dresse le tableau, inquiet mais stimulant, des sept grandes erreurs commises par Emmanuel Macron et le gouvernement.

    D’octobre 2022 à mars 2023, mais surtout à partir de janvier, le projet de réforme des retraites a occupé une bonne part des esprits. Elle a aussi mobilisé une somme considérable d’énergie, dans la rue comme au Parlement. À un point tel que la crise politique et sociale dans laquelle nous nous enfonçons paraît l’une des plus graves que notre pays ait connues depuis mai 1968, quoi qu’en dise le Président : à la fois crise du travail suite à un demi-siècle de globalisation et de révolution technologique, crise démocratique, propre à une société d’individus en mal de repères collectifs, et crise institutionnelle, née à l’ombre d’une Ve République qui avait pourtant pour but de les éviter…

    Et il revient désormais à Emmanuel Macron, lui qui aura connu depuis sa prime élection, le soulèvement inédit des « gilets jaunes », la pandémie mondiale de Covid-19, les premiers effets « grand public » du réchauffement climatique et le retour de la guerre frontale en Europe, de proposer un remède à un malaise dont il n’est pas insensé de penser qu’il en fut, en réalité, lui-même le premier symptôme. En effet, si la situation semble lui échapper, c’est qu’à deux reprises, les conditions de ses élections ont masqué l’état réel du pays. Au point de s’illusionner ensuite sur une autorisation à réformer de gré ou de force qui lui aurait été donnée par le sacre électoral – ce qu’il a réaffirmé mezza voce lors de son interview télévisée du 22 mars.

    Mais le résultat est là : une succession de maladresses qui fait d’ores et déjà apparaître cette réforme comme un cas d’école des erreurs à ne pas commettre. Comme le jeu du même nom, nous retiendrons 7 erreurs qui nous sautent ainsi aux...ETC… 

    S

    SCÈNES DE GUERRE

    À SAINTE-SOLINE, LA MOBILISATION VIRE À L’AFFRONTENEBT

    LIEN : « Des scènes de guerre » : à Sainte-Soline, la mobilisation vire à l’affrontement (lepoint.fr)
                Des heurts entre militants radicaux et forces de l’ordre près du site de construction d’une bassine agricole ont fait de nombreux blessés. Plusieurs véhicules de la gendarmerie ont été incendiées à Sainte-Soline.© YOHAN BONNET / AFP

    Ce samedi, à la mi-journée, le site où sera construite la mégabassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) a des allures de siège. D'un côté, plus d'un millier d'activistes radicaux très organisés. De l'autre, des forces de l'ordre qui tentent de repousser les assaillants. Ces derniers se préparent à cette opération depuis des semaines. Au sein du cortège, vêtements noirs et blouses bleues se coordonnent. Une jeune femme masquée sort une carte pour passer à travers champs : « Il est important de ne pas partir en attaque directe, il ne faut aucun point de fixation sinon on est fichus. »

    Message entendu par les autres militants : une stratégie d'encerclement est mise en place pour avancer vers le chantier avec trois groupes distincts. Restent quelques centaines de mètres. La préparation commence : énorme caillou dans la main pour les moins expérimentés au visage juvénile, boucliers préparés en amont qui n'ont presque rien à envier à ceux des CRS pour d'autres.

    « Mégabassines » : autopsie d'une « mégadésinformation »Une première ligne de front se forme : une dizaine de gendarmes en quad face aux manifestants déterminés qui avancent au rythme des tambours. « C'est un peu une scène du Seigneur des anneaux », lance un étudiant comme pour donner un peu de légèreté à une situation qui n'en mérite pas.

    Acclamations
    Les militaires reculent et une vive acclamation brise un silence pesant. Même les plus pacifistes, deux cents mètres plus loin, saluent le recul des forces de l'ordre. « Il faut leur faire peur pour leur faire comprendre qu'on ne lâchera rien, crie Pierre, un sexagénaire venu en voisin. Je savais que ça allait péter et c'est normal ! » Canon à eau et gaz lacrymogène peinent à freiner la progression des black blocs rompus à toute stratégie. L'un d'eux annonce : « Le vent est pour nous. Passons en force ! »

    Acculées, les forces de l'ordre parviennent à maintenir leur position tant bien que mal, laissant néanmoins passer quelques activistes tant ils sont nombreux. Une femme parvient à attaquer un véhicule à la disqueuse pour tenter de l'incendier. Deux fourgons et deux fourgonnettes seront brûlés après des jets de cocktail Molotov. De nouveaux cris de joie résonnent. « Ils n'ont plus de munitions, c'est le moment ! » La fumée noire des incendies se mêle à la fumée blanche des gaz lacrymogènes.

    Des blessés
    Assise dans le pré, Stéphanie observe de loin. Elle était simplement venue pour porter des revendications écologistes avec sa fille de 12 ans. Une chaîne humaine de manifestants pacifistes se met en place devant elle et progresse vers le chantier. « Non là, c'est trop dangereux. Ce sont des scènes de guerre en pleine campagne. C'est désolant car on ne va retenir que ça de la manifestation. » La jeune femme se lève et rebrousse chemin pour regagner son véhicule. Pour elles, ce sera la fin de la mobilisation.

    Mobilisation contre les « mégabassines » : « C'est comme un 49.3 écologique ! »Après plus d'une heure d'affrontements, le retrait est ordonné côté manifestants qui se rassemblent pour déjeuner, comme si de rien n'était. Une pause avant une reprise timide des hostilités à 15 heures, malgré la fatigue des deux camps. Un membre de la Confédération paysanne, collectif à l'origine de la manifestation, va à la rencontre des forces de l'ordre, en agitant un drapeau en signe de paix, pour signifier un blessé grave dans le cortège. Mais l'opposant et les militaires sont tous pris pour cible, sans distinction, par les hommes en noir. Une femme au loin hurle : « Arrêtez, il est des nôtres. Ça devient n'importe quoi ! »

    Les heurts ont fait de nombreux blessés parmi les gendarmes et les manifestants. Gérald Darmanin, qui a dénoncé « une violence inexcusable », a fait état de 24 blessés parmi les gendarmes, dont un en urgence absolue, et sept manifestants blessés, dontun en urgence absolue.  ETC….

    STEPHEN MUECKE

    LA PHILOSOPHIE ABORIGÈNE QUESTIONNE LES MODES D’APPARTENANCE”

    LIEN : Stephen Muecke : “La philosophie aborigène questionne les modes d’appartenance” | Philosophie magazine (philomag.com)
    Quelle est la philosophie des aborigènes d’Australie ? La réponse du linguiste Stephen Muecke, à l’occasion de la Semaine des cultures aborigènes et insulaires du détroit de Torrès (Naidoc Week). La philosophie est souvent associée à la tradition occidentale. Quel sens y a-t-il à parler de “philosophie aborigène” ?

    Stephen Muecke : Si la tradition occidentale a dominé le champ de la philosophie à l’échelle mondiale pendant une longue période, d’autres traditions ont également fait montre de leur grande importance, par exemple celles de l’Asie de l’Est et du Sud. La philosophie indigène australienne a elle aussi un rôle à jouer, de même que la philosophie africaine, qui répond à l’hégémonie occidentale en la matière selon des modalités variées et complexe. La pluralisation – une réaction à la domination occidentale – permet de « provincialiser » les philosophies occidentales, de sorte que les énoncés qu’ils pensent universels commencent à apparaître comme de plus en plus singuliers. Il est fondamental de faire une place à l’altérité radicale. Et la philosophie indigène australienne est, elle, radicalement différente !  

    Quelles sont les différences entre les philosophies occidentale et indigène d’Australie, alors ? On peut lister les différences majeures.

    1) Cette philosophie n’est pas « cognitive », elle n’est pas considérée comme une activité individuelle et interne. Cette pensée se déploie en dehors du crâne. Il faut laisser de côté la centralité de concepts européens comme « esprit » ou « âme ». Et découvrir où se situe la connaissance.

    2) Dans le nord-ouest de l’Australie, où j’ai travaillé, le concept le plus essentiel à intégrer est le Bugarrigarra (le « Rêve »). C’est une tradition ancienne, immuable, partagée, d’histoires et de chansons. Elle est également qualifiée de « loi », et représente un cadre moral effectif pour les communautés humaines.

    3) Les philosophies autochtones sont considérées comme situées dans la terre ou dans des territoires spécifiques. La terre, selon elles, regorge d’êtres non humains, y compris de nombreuses variétés d’« esprits ». Les aborigènes ont une sensibilité au fait que cette terre réfléchit, et porte de ce point de vue la philosophie. « La terre vous dira quand elle sera prête », disent parfois les Aborigènes. Et cette terre possède, en son sein, une multitude de modes d’existence. L’« être » d’un fleuve est ainsi différent de celui d’un animal ou d’un arbre.

    4) Cette philosophie n’est pas existentialiste ; elle questionne les modes d’appartenance. Cette caractéristique est encodée dans les langues traditionnelles, qui ont de nombreux morphèmes [forme minimale d’un mot ayant un sens] désignant les connexions et les attachements, mais pas de verbe « être ».

    5) On dit parfois que le sens de la parenté est le « génie » des peuples autochtones. La parenté relève en tout cas d’un système quasi-mathématique très complexe, où des humains sont apparentés à des non-humains sur le mode de ce que les anthropologues nomment « totémisme », lequel reconnaît des formes de parentés, des généalogies, des filiations entre humains et non-humains.

    6) Cette philosophie est animiste, et « païenne » (étymologiquement : liée à la terre). Elle ne possède pas vraiment de dieux transcendants ; ce sont les lieux qui sont sacrés, et c’est en eux que se déploie la vie. Le Bugarrigarra, le rêve, est l’expression de cette vie immanente, sous toutes ses formes.

    7) Le temps est exprimé, non pas avec la technologie de l’horloge linéaire, mais par les rythmes de la parenté – « génération après génération ». Ces générations tournent en rond, par ailleurs : les petits-enfants appartiennent souvent à la même catégorie que leurs grands-parents.

    “Le concept essentiel de la pensée du nord-ouest de l’Australie, c’est le Bugarrigarra, le ‘rêve’”Stephen Muecke.  Cette philosophie autochtone, liée à la terre, peut-elle nourrir une prise de conscience écologique ?

    Elle nourrit plutôt des pratiques écologiques qu’une conscience. Le totémisme permet l’institution d’une propriété commune qui implique une gestion écologique à long terme. Les hommes-kangourous s’occupent des kangourous par des pratiques appropriées, y compris des rituels, liés au pays et à ses saisons. D’autres clans ont des tâches différentes à accomplir. « Nous ne sommes pas seuls » est un élément fondamental de la sagesse aborigène. C’est une philosophie non humaniste, pour laquelle aucune particularité humaine ne justifie une forme de supériorité ou de domination sur les autres êtres. « Notre vie dépend de la vie des autres êtres » parce que nous, les humains, sommes entrelacés à ces autres vies avec lesquelles nous avons co-évolué. La nature, ainsi, ​​n’est pas un concept autochtone. C’est une notion européenne, qui est loin d’être universelle. Si les sciences autochtones gagnent en importance aujourd’hui, c’est en raison d’une prise de conscience de ce que les connaissances fiables ne sont pas toujours quantifiables, réductibles à des chiffres. Que ces connaissances hétérogènes peuvent être viables sur le long terme. 

    Pourquoi vous êtes-vous intéressé à la philosophie aborigène ?

    En tant que Blanc, j’avais simplement l’impression d’ouvrir une porte, imaginant que, plus tard, d’autres, et en particulier des locuteurs natifs de langues aborigènes, se lanceraient dans une étude plus complète des structures conceptuelles de ces communautés, de ces langues. La traduction des savoirs aborigènes et insulaires du détroit de Torrès dans les disciplines traditionnellement occidentales a été très inégale. L’histoire a joué un rôle très important, mais ce n’est que depuis les années 1970 que l’histoire autochtone est véritablement prise en compte. La science indigène ne fait qu’émerger aujourd’hui. ETC….

    T

    TAÏWAN

    PIÈCE MANQUANTE DU « RÊVE CHINOIS »

    LIEN : Taïwan, pièce manquante du « rêve chinois », par Tanguy Lepesant (Le Monde diplomatique, octobre 2021) (monde-diplomatique.fr)
    Quel avenir pour Taïwan qui élit son président (en l’occurrence Mme Tsai Ing-wen), qui dispose de sa propre monnaie mais qui n’est pas reconnue internationalement ? Seuls quinze pays considèrent l’île comme l’unique représentante de la Chine. Si Pékin espère la réintégrer dans son giron, les Taïwanais doutent de plus en plus du slogan « un pays, deux systèmes », et Washington joue sur les peurs.

    par Tanguy Lepesant 

    «L’endroit le plus dangereux du monde », titre The Economist au début du mois de mai dernier. La « une » du magazine est accompagnée d’une image radar de Taïwan, comme si l’île était la cible d’un sous-marin. L’ensemble s’inscrit dans une longue série d’articles aux titres similaires, qui font eux-mêmes écho à une avalanche de déclarations alarmistes sur l’avenir de l’île. Dans un rapport publié en mars 2021, l’influent groupe de réflexion américain Council on Foreign Relations considérait que Taïwan était en train de « devenir le point le plus explosif du monde pouvant conduire à une guerre entre les États-Unis, la Chine et probablement d’autres puissances majeures  ». Au même moment, l’amiral Philip Davidson, commandant des forces américaines dans la région indo-pacifique, déclarait, lors d’une audition au Sénat, qu’un conflit dans le détroit de Formose pourrait survenir « au cours de cette décennie  ».

    Si les déclarations provenant des états-majors ne sont pas dénuées d’arrière-pensées budgétaires (la peur délie les bourses), ces craintes sont néanmoins fondées sur une réalité : la pression militaire croissante de la Chine à l’égard de ses voisins, et notamment de Taïwan. Pékin a d’abord coupé tous les canaux de discussion avec l’administration de la présidente Tsai Ing-wen, élue en janvier 2016 et de tendance indépendantiste. La tension est ensuite montée d’un cran après sa réélection quatre ans plus tard. Selon Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, on dénombre 380 incursions de l’aviation chinoise dans la zone d’identification de défense aérienne taïwanaise au cours de l’année 2020. La fréquence de ces vols a encore augmenté en 2021.

    Les tensions récentes ont une double origine. L’une prend racine dans l’histoire géopolitique des relations entre les deux rives du détroit de Formose, l’autre est liée à la place qu’occupe l’île dans la rivalité entre les États-Unis et la Chine.

    En 1945, après cinquante ans de colonisation japonaise, le Kuomintang (...)  ETC….

    TÉLESCOPE JAMES-WEBB

    JAMES-WEBB : LA NASA ANNONCE UNE NOUVELLE ÉTONNANTE
    LIEN : James-Webb : la NASA annonce une nouvelle étonnante (msn.com)
                La puissance de Webb

    Le ne cesse de surprendre par sa puissance. Une équipe internationale de scientifiques a utilisé cet outil pour en apprendre davantage au sujet d’une exoplanète. Situé à 40 années-lumière de la Terre, le système planétaire TRAPPIST-1 fait l’objet d’une découverte étonnante.
    Planète rocheuse

    La planète TRAPPIST-1 b se trouve très près de son étoile, une naine rouge. Selon les scientifiques, cette étoile a une masse équivalente à 10 % de celle du Soleil. De plus, les chercheurs estiment que cette exoplanète possède une orbite synchrone, ce qui signifie qu'elle présente toujours la même face à son astre.

    Plus chaude que la Terre

    Le télescope spatial de la NASA a été en mesure d’estimer la température qui règne sur cette planète rocheuse dont la taille est légèrement supérieure à celle de la Terre. Selon les scientifiques, elle atteindrait 450 degrés Fahrenheit ou environ 500 kelvins. À titre de comparaison, il fait plus chaud sur Mercure en plein jour. Toutefois, la planète la plus rapprochée du Soleil reçoit 1,6 fois plus d'énergie que TRAPPIST-1 b. Cette mesure de la température d'une exoplanète est possible grâce à l'instrument MIRI à bord de James-Webb et de modélisations informatiques.

    C'est la première fois que les chercheurs sont en mesure d'estimer la température d'une exoplanète avec autant de précision.

    Cette exoplanète se trouve à 0,011 unité astronomique de TRAPPIST-1. Cette unité de mesure correspond à la distance entre la Terre et le Soleil. Par conséquent, elle en fait le tour en seulement 1,5 jour terrestre. Les scientifiques pensent qu'elle ne possède pas d'atmosphère. Si la température qui règne du côté éclairé de la planète est très élevée, rien n'indique qu'il y a un transfert d'énergie du côté sombre. Source : NASA ETC….

    TESTAMENT D’UN PRETRE.

    LA LUMIÈRE SANGLANTE DU TESTAMENT D’UN PRÊTRE
    LIEN : La lumière sanglante du testament d’un prêtre (aleteia.org)
               Il était son ami. Le père Luc de Bellescize rend hommage à l’abbé Cyril Gordien en revenant sur les paroles de son testament spirituel, avec le plus de délicatesse possible, sans édulcorer la blessure de ce qui est vrai.
    Je suis venu lui dire adieu dans sa chambre d’hôpital, quelques jours avant sa mort. Nous avons célébré la messe. Tout était en place, propre et précis comme il l’aimait. Il n’avait plus la force de présider « les saints mystères » comme il se plaisait à dire. Je l’ai toujours connu avec cette piété un peu XIXe… Un curé d’Ars égaré dans l’agitation du siècle. La chasuble violette flottait sur son corps décharné. Il m’a confié alors que je l’aidais à la retirer : « C’est si beau la messe. Si beau. Quel bonheur ! » Puis je lui ai demandé de me bénir, pour la dernière fois. Il a posé sa main sur ma tête, comme au jour de mon ordination, dans la grande procession des prêtres, et m’a confié à la Vierge sainte. Je suis parti en lui disant : « Adieu mon cher Cyril. Au Ciel. » Il a eu son bon sourire, comme un enfant caché au profond de l’âme, et m’a dit ces dernières paroles : « Demandez-moi des grâces précises. Je répondrai. Promis. Adieu, mon cher. »

    Il était un ami, mais aussi un frère. Il y a une fraternité sacerdotale, une camaraderie d’homme d’armes, sobre et pudique, qui échappe à l’esprit du monde. Elle n’a pas besoin de faire des phrases, le silence lui suffit. Elle relève sans doute d’affinités de caractère, d’une vision commune et de goûts similaires, mais elle est bien davantage. J’étais très différent de lui, et pourtant si proche… Elle est fondée sur ce mystère d’avoir été choisis par le Christ pour conduire son peuple vers l’unique Père des cieux. « Tu m’as montré le chemin d’Ars. Je te montrerai le chemin du Ciel… » disait saint Jean-Marie Vianney au petit berger. Toute la spiritualité sacerdotale est là. 

    Il ne mesurait pas le danger
    Chaque mercredi soir, pendant des années, nous avons récité le chapelet, pour la sainteté des jeunes qui nous étaient confiés, en tournant en rond dans la vieille église de Notre-Dame-de-Grâce. Nous avons préparé tant de pèlerinages, organisé tant de veillées d’adoration et de confessions. Cyril était un passionné de Dieu. Un excessif qui ne prenait quasiment jamais de repos, entièrement livré à son ministère. Il s’oubliait. Trop sans doute… Je le considérais comme beaucoup plus saint que moi, même si cela ne veut pas dire grand-chose tant nous ne sommes pas juges de notre propre cœur. S’il avait une limite — la sainteté est le déploiement de la puissance de Dieu dans nos pauvres limites — je dirais qu’il était dépourvu de sens tactique et politique, par une forme d’innocence, presque d’ingénuité. Je l’avertissais souvent qu’avant de passer le pont soutane au vent, il valait mieux regarder où étaient planqués les snipers et où l’ennemi avait placé ses mines. Il était sans doute plus pur que moi, d’un seul bloc. Imprudent parfois… Il ne mesurait pas le danger. Il prenait son risque, pour sauver les âmes, avec ce panache inconscient de monter au front désarmé. Mais l’amour est toujours désarmé. Cela lui a coûté très cher. Il a subi de nombreuses persécutions. Je le voyais à chaque fois plus maigre, plus affaibli. À la dernière attaque d’une petite meute de mécontents, épuisé de fatigue, il avait fini par consulter, mais il était trop tard déjà. Cela faisait des semaines qu’il avait mal au ventre. Son père, lui aussi mort bien jeune, était un chirurgien renommé, fervent défenseur de la vie, qui n’avait pas résisté à une violente cabale menée contre lui. Bis repetita…

    Il serait triste de voir ces propos d’un grand souffrant comme l’expression diffuse d’un règlement de compte. Il savait que Dieu seul est juge. Il s’en remettait à la justice du Ciel et priait pour ceux qui l’avaient persécuté.

    « Dans le mystère de sa résurrection, chacun de nous est déjà ressuscité », dit la préface de la liturgie pascale. Cyril était libre de cette liberté profonde que donne l’espérance. Un prêtre est déjà mort et déjà ressuscité. Comme tout chrétien. « Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur » (Rm 14, 8). Son testament, que j’ai reçu comme beaucoup de fidèles, est d’une beauté douloureuse, comme une lumière sanglante. Je voudrais dire un mot sur ses paroles, avec le plus de délicatesse possible, sans édulcorer la blessure de ce qui est vrai. « La lucidité est une blessure, écrit René Char, mais elle est la blessure la plus proche du soleil. » Il l’a rédigé dans les dernières semaines de sa vie, en s’y plongeant souvent, minutieusement. Il évoque en passant, à plusieurs reprises, sa grande peine d’avoir souffert de la part de l’Église. Il aurait pu en dire bien davantage, mais il a su déposer au pied de la Croix la violence des injustices subies. Il serait triste de voir ces propos d’un grand souffrant comme l’expression diffuse d’un règlement de compte. Il savait que Dieu seul est juge. Il s’en remettait à la justice du Ciel et priait pour ceux qui l’avaient persécuté. « Même si c’est difficile », me confiait-t-il. Ses paroles toucheront les cœurs de beaucoup. D’innombrables témoignages sont à recueillir déjà. Elles laisseront à d’autres un goût d’amertume. À ceux qui trouvent, et ils ont bien le droit de le penser, qu’il aurait mieux fait de taire certains points. À ceux qui n’ont pas la conscience tranquille aussi. « Celui qui fait la vérité vient à la lumière… » (Jn 3, 21).
    Des mots à prendre au sérieux mots d’un prêtre « au cœur de la souffrance » doivent en tout cas être pris au sérieux et invitent l’Église à examiner la manière dont elle prend soin des prêtres. Cyril exprime la parole d’un pasteur de la génération Jean Paul II qui a choisi de servir loyalement un diocèse, et non d’entrer dans une communauté qui aurait été plus proche de sa sensibilité. La manière dont il a été traité parfois serait inadmissible dans une entreprise où les salariés bénéficient de la protection du droit. Ce qui serait qualifié de harcèlement semble tout à fait acceptable dès qu’il s’agit d’un prêtre. Alors que l’unité de l’Église se disloque et que des pans entiers de la catholicité s’effondrent en quittant avec arrogance l’obéissance de la foi, l’obsession incantatrice du « cléricalisme » perçu comme la racine de tous les maux, dont on nous sert la rengaine depuis des années comme un plat mal réchauffé, a fini par jeter une ombre systématique sur tout prêtre, particulièrement s’il est attaché à des formes classiques dans son habit ou sa manière de célébrer. Et plus largement sur tout prêtre qui enseigne clairement l’entièreté de la doctrine catholique… Car la puissance des lobbies et des compromissions avec l’esprit du monde fait qu’il devient simplement inaudible aujourd’hui d’évoquer l’enseignement de l’Église concernant de larges domaines de la morale sexuelle, de l’anthropologie chrétienne ou du respect inconditionnel de la vie. Ajoutons à cela le poids des crimes dont seule une petite minorité de clercs s’est rendue coupable et nous aurons une idée de ce qui pèse sur les épaules d’un prêtre aujourd’hui. 

    Les mots de l’abbé Gordien invitent aussi les fidèles à un examen de conscience. À l’archevêché, où j’ai travaillé trois ans, ce qui m’a donné une connaissance des grâces et des faiblesses de l’Église, nous recevions régulièrement des lettres de dénonciation, anonymes parfois, collectives souvent, contre tel ou tel pasteur. La critique peut être nécessaire et les scandales les plus odieux nous ont rendus sensibles au risque de couvrir d’une chape de silence des problèmes graves. Mais un désaccord liturgique ou doctrinal, un souci de gouvernement ne constituent pas un crime. Combien seraient remplis de confusion s’il leur fallait relire aujourd’hui ce qu’ils avaient écrit autrefois dans le feu de l’indignation, entraînés par la violence mimétique et l’effet du collectif, qui déresponsabilise la personne. Nous recevions trop souvent des lettres dégoulinantes d’affectivité et d’idéologie, quand elles n’étaient pas outrancières ou d’une grossièreté scandaleuse. Notre époque larmoyante façonne, comme l’écrit justement Eugénie Bastié, « toute une génération d’individus perpétuellement offensés, qui voient dans les mots des blessures et dans les idées des outrages. Qui désapprennent la pensée pour la plainte ». 

    Il faudrait aussi rendre grâce d’avoir encore des prêtres, particulièrement quand l’un d’eux monte l’adoration permanente et ne ménage pas sa peine pour prendre soin des âmes.

    Il faudrait cesser de s’indigner d’un rien et garder en toutes choses la noble horreur de la vulgarité. La courtoisie est l’élégance du cœur. Il faudrait aussi rendre grâce d’avoir encore des prêtres, particulièrement quand l’un d’eux monte l’adoration permanente et ne ménage pas sa peine pour prendre soin des âmes. Savoir se réjouir de ce qui est, plutôt que de revendiquer ce qui n’est pas. Ceux qui ne sont pas contents n’ont qu’à entrer au séminaire ou prier pour la vocation de leur enfant… Un prêtre a remis sa vie à l’Église et a placé ses mains dans les mains de son évêque. Il peut très bien ne pas avoir la même vision que lui, ni partager les mêmes options pastorales, mais il le considérera toujours comme un père. Capable de le corriger, sans doute, mais surtout de le consoler, de l’encourager, de le visiter quand il va mourir et de ne pas prêter une oreille excessive à ceux qui s’emploient à le détruire, fussent-ils affublés fallacieusement de « l’esprit du pape François » ou de la « carte joker » d’une Église plus « synodale ». 

    Son dernier sourire
    L’Église est toute la vie d’un prêtre. Il n’a pas d’autre rempart. Un homme marié a sa femme et ses enfants. S’il subit des attaques et des brimades dans son travail, son épouse peut le rassurer, ses enfants demeurent le signe d’une fécondité tangible. Mais un prêtre affecté par des violences et des attaques dans l’exercice de son ministère subira un impact direct sur sa vie intérieure, un retentissement intime beaucoup plus important. Le célibat est un trésor de disponibilité et d’offrande radicale de soi. Mais il entraîne aussi une vulnérabilité plus grande. Les évêques doivent avoir un cœur de père. Ce devrait être le premier critère de l’appel à l’ordination épiscopale. Merci à ceux, nombreux, qui le manifestent. Mais les fidèles sont aussi responsables de leurs prêtres. Pourvu qu’ils ne l’oublient jamais. Combien l’ont manifesté lors des obsèques de l’abbé. Là était le saint peuple de Dieu, conscient qu’il élevait vers le Ciel un grain de blé semé en terre, qui portera beaucoup de fruits.

    Je garderai, par-delà les larmes, son dernier sourire, avant qu’il ne se couche pour toujours, en tenant la main de sa mère. Il n’était plus qu’un corps fragile, pure transparence de Dieu, où l’âme affleurait comme une source vive à travers le cristal. Je garderai sa joie, malgré tout, rayonnante, éclatante, immense comme la mer. Sa joie d’être prêtre. Cette « grave allégresse » comme le dit le père François Potez, qui emporte tout sur son passage comme un petit enfant, invincible, court à travers les ombres. Merci mon cher Cyril. Et adieu. C’est-à-dire : « À maintenant ! Et à toujours ! » Je te demanderai des grâces. Des grâces précises. Et je lève les yeux vers les champs, car déjà ils sont blancs pour la moisson.  ETC….

    TOMBES D’ENFANTS

    DES TOMBES D'ENFANTS HARKIS RÉVÉLÉES PAR DES FOUILLES DANS LE SUD DE LA FRANCE
    LIEN : Des tombes d'enfants harkis révélées par des fouilles dans le sud de la France (geo.fr)

               GEO avec AFP 27/03/2023, 11:51 Histoire

    Des fouilles archéologiques, menées à proximité de camps dans le Gard où étaient parqués les Harkis après la guerre d'Algérie, ont permis la découverte de tombes d'enfants harkis, enterrés indignement à la fin du conflit. Un décèlement rendu possible grâce aux efforts inlassables d'associations locales pour sortir de l'oubli ce pan tragique de l'histoire franco-algérienne.

    Le long des vestiges d'un cimetière sauvage tout juste découvert, Nadia Ghouafria, fille de Harkis, marche, saisie par l'émotion de découvrir ce qu'elle cherche depuis des années : les tombes d'enfants morts dans des camps en France après la guerre d'Algérie et enterrés indignement. "C'est un mélange entre satisfaction que les tombes aient été localisées, mais aussi une tristesse et une colère de les savoir toujours là, malgré un signalement de la gendarmerie en 1979" qui indiquait que les autorités françaises savaient où ces bébés et enfants avaient été enterrés sans sépulture décente il y a soixante ans, témoigne Nadia Ghouafria.

    Français musulmans majoritairement recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962), les Harkis ont été abandonnés par la France à la fin du conflit. Comme des dizaines de milliers d'entre eux, les parents de Nadia ont fui en France et ont été parqués dans des "camps de transit et de reclassement" gérés par l'armée, aux conditions de vie déplorables. Depuis quelques jours, aux abords du site des camps de Saint-Maurice l'Ardoise et du Château de Lascours, dans le Gard (sud-est de la France), où ont vécu les parents de Nadia, des fouilles ont lieu en contrebas d'une clairière à peine visible depuis la route. Elles ont révélé les sépultures d'enfants harkis, morts de froid ou de maladie contagieuse. Au loin, le mont Ventoux arbore un sommet neigeux, sous un soleil voilé.

    "Ossements d'enfants"
    Sur plusieurs dizaines de mètres, suivant un alignement légèrement oblique, les sépultures se devinent, sous une terre à l'aspect et aux couleurs modifiés "par un creusement antérieur et par la décomposition des corps", prévient Patrice Georges-Zimmermann, archéologue à l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) au côté de son collègue, Bertrand Poissonnier. "Nous avons la confirmation qu'il s'agit bien du cimetière recherché, puisque deux tombes, au moins, recèlent des ossements d'enfants", annonce à l'AFP l'archéologue.

    Cette découverte historique est le résultat de fouilles sans précédent décidées pour la première fois par l'État français après la révélation de l'existence de ce cimetière par une enquête de l'AFP en septembre 2020 et le travail inlassable d'associations locales pour sortir de l'oubli ce pan tragique de l'histoire franco-algérienne.

    Plusieurs piquets, oranges vifs, sont plantés par les deux archéologues signalant l'emplacement des tombes. "Nous avons un certain nombre de fosses, ovales, assez étroites, dont la taille dépend de l'âge des individus placés dedans. Beaucoup sont des enfants, voire des bébés", poursuit l’expert, devant Nadia Ghouafria. C'est elle qui a découvert dans des archives le procès-verbal d'un gendarme rédigé en 1979, révélé au grand public par l'AFP, attestant que les autorités avaient eu connaissance de l'existence de ce cimetière mais n'en ont délibérément pas informé les familles harkis. Une première campagne de fouilles menée quelques centaines de mètres plus loin n'avait, l'an dernier, pas été conclusive.

    Rendre "la dignité"
    "Cette fois, c'est le bon endroit. Dès ma première lecture du procès-verbal, j'étais convaincue que le cimetière existait. Ça va aider beaucoup de familles à la recherche de leur défunt", reconnaît Nadia, qui a créé l'association Soraya, dédiée à la mémoire des enfants d'ex-combattants morts dans les camps et dans les hameaux de forestage. La pelleteuse poursuit un méticuleux déblaiement. Sous la terre remuée, une dalle apparaît soudain. Le moteur de la machine est stoppé, les deux archéologues s'approchent. Patiemment, l'un d'eux dégage la surface à l'aide d'une rasette, un petit outil en fer. Deux pierres, plates, grises et rectangulaires, se révèlent. "Ça ressemble vraiment à une pierre tombale", commente M. Zimmermann. À l'extrémité des autres fosses, seules quelques petites pierres avaient jusqu'ici été repérées, "probablement des stèles déposées au niveau de la tête du défunt", selon Bertrand Poissonnier.

    Dans un porte-vues, une dizaine de documents guide les archéologues dans ce dossier "particulier" et douloureux puisque "des gens qui existent encore ont des membres de leur famille enterrés ici", relèvent-ils. Parmi les personnes décédées dans les camps où furent relégués les Harkis en France, une grande majorité était des bébés mort-nés ou des nourrissons, selon l'historien Abderahmen Moumen et les témoignages de familles. Un double drame car ces dizaines de bébés ont été enterrés à la va-vite, par leurs proches ou par des militaires, dans les camps ou à proximité, dans des champs.

    ⋙ En France, la douloureuse mémoire des enfants morts dans les camps de Harkis sort de l'oubli

    Avec le temps, les familles de Harkis, relocalisées loin de ces lieux, ont enfoui au plus profond d'elles-mêmes les fantômes de ce passé traumatique. Sur le registre d'inhumation des camps de Saint-Maurice l'Ardoise et Lascours, tombés longtemps dans l'oubli avec le procès-verbal du gendarme, sont apposés 71 noms, dont 10 adultes et 61 enfants. Dans ce cimetière sauvage enfin découvert, le registre annonce l'inhumation de 31 d'entre eux.

    "Nous savons que les conditions d'accueil et de vie des Harkis ont été indignes et malheureusement, on le constate sur ce site du camp de Saint-Maurice l'Ardoise, elles l'ont été jusque dans les conditions d'inhumation", a réagi jeudi le secrétariat d'État français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, interrogé par l'AFP à propos de la découverte du cimetière. Ces recherches de tombes d'enfants harkis "étaient nécessaires, et répondaient aux demandes formulées par les associations. Nous continuerons d'accompagner les familles afin de leur rendre toute leur dignité, chaque fois que cela sera possible", a ajouté le secrétariat.  ETC…. 

    U

    UKRAINE

    GUERRE EN UKRAINE : À QUOI LA FRANCE FORME-T-ELLE RÉELLEMENT LES SOLDATS UKRAINIENS ?
    LIEN : https://www.lepoint.fr/monde/guerre-en-ukraine-a-quoi-la-france-forme-t-elle-reellement-les-s

               1 200 militaires ukrainiens seront formés d’ici à la fin d’année sur le sol français, et l’armée se prépare à en entraîner 600 par mois en Pologne.
    Chars AMX-10 RC, Leclerc, Leopard 2. Kiev demande à ses alliés occidentaux de l'armement terrestre puissant pour contrer l'armée de Vladimir Poutine. Ukraine et ses alliés sont persuadés que Moscou lancera une nouvelle offensive d'ici un mois ou deux, pour tenter de reprendre l'avantage en submergeant les lignes défensives avec des chars, de l'artillerie et des vagues d'assaut d'infanterie. Face à cette perspective, Kiev n'a d'autre solution que de réclamer à ses alliés de l'armement terrestre puissant, en grand nombre et rapidement.

    Avant la réunion de Ramstein qui rassemble ce vendredi 50 pays prêts à soutenir l'Ukraine, l'Otan s'est dite prête à livrer beaucoup de choses. « Dans une guerre comme celle qui se déroule actuellement, tous les types d'équipements sont nécessaires », a déclaré l'amiral néerlandais Rob Bauer, président du comité militaire de l'Otan. À l'exclusion d'équipements qui seraient pourtant indispensables à ces combats à venir : les hélicoptères, les avions de combat, les missiles à longue portée, entre autres. À juste titre, le débat s'est focalisé sur la livraison d'engins blindés de tous types, en sus de ceux qui ont déjà été livrés en grand nombre.

    À quoi servent les chars AMX-10 RC ?

    Avant la réunion, la France s'est dite prête à livrer une vingtaine de AMX-10 RC. La « blindosphère » française, comme se qualifie la communauté des férus des engins blindés, s'est longtemps écharpée sur l'intérêt relatif des chenilles et des roues. Réglons la question en résumant : les chenilles sont plus efficaces dans la neige et la boue. Les roues permettent d'aller beaucoup plus vite et celles de l'AMX-10 RC sont particulièrement adaptées aux grands espaces que les armées françaises fréquentent depuis des décennies en Afrique. Mais contre des chars de bataille russes, ils auraient du mal à faire le poids, comme le confie un officier supérieur spécialiste de ces matériels : « C'est un bon outil de reconnaissance, pas un engin que l'on peut opposer à des T-72 russes ! »

    L'emploi de l'AMX-10 RC est spécifique : au lieu d'affronter un adversaire en ligne, comme le ferait un char de bataille, il se faufile avec un ou deux autres engins et, poursuit notre interlocuteur, « il va chatouiller l'ennemi pour l'obliger à se démasquer, puis tente de se retirer au plus vite. Ce n'est pas un engin de combat ». Lorsqu'ils auront été livrés à l'Ukraine, ces blindés opèreront au sein d'unités homogènes, comme le font les VAB déjà livrés par la France. Pour autant, leur maintien en condition opérationnelle (MCO) sera aussi complexe qu'il l'est dans les unités françaises qui en sont équipées. Qui le fera, et où ? L'entretien de base (« premier échelon ») des AMX-10 RC sera sans doute effectué sur place par les Ukrainiens. Mais pour les réparations plus complexes, y compris après des destructions partielles, il faudra sans doute qu'un atelier de maintenance soit installé hors des frontières de l'Ukraine. Quant aux pièces de rechange, il faudra les faire venir de France, s'il en reste. Sinon, il faudra les récupérer sur des véhicules existants, en les « cannibalisant ». Les chars Leclerc, c'est pour quand ? 

    Avant la réunion de Ramstein, l'Élysée n'avait pas fait connaître sa décision sur l'éventuel envoi de chars Leclerc en Ukraine. Mais à supposer qu'une telle option soit prise, jamais ces engins ne seraient prêts pour le prochain printemps. Déjà en service en France avant la fin de la conscription, en 1997, les Leclerc étaient pilotés par des appelés. Arrivant dans les unités sans la moindre formation ni même aucune connaissance de base sur les blindés. Pour en faire des pilotes de char ayant acquis un minimum de compétences, il fallait alors un an de formation. Qu'en serait-il pour les Ukrainiens ? Animateur du site de référence français Blablachars, l'ancien chef d'escadron de Leclerc Yann Boivin n'est pas trop inquiet pour les Ukrainiens : « Pour des Leclerc, il est probable que les Ukrainiens choisiraient du personnel déjà formé sur des engins russes. Mais ils sont très différents des engins occidentaux, et le char français dispose d'une turbine difficile à maîtriser. Il leur faudra un vrai et gros moment d'adaptation, avec un besoin de formation lourde ! »

    Ukraine : pourquoi la France ne livre pas ses chars LeclercQuoiqu'il en soit, la solution française n'est pas celle que privilégient les Ukrainiens. Ce qu'ils veulent, c'est le char allemand Leopard 2 ! Vendredi, aucune décision n'avait été prise sur une éventuelle livraison à Kiev de ces chars d'assaut de fabrication allemande. De leur côté, les Américains n'ont pas annoncé vouloir lâcher leurs chars M1 Abrams. Les seuls à l'avoir fait pour l'instant sont les Britanniques avec leurs chars Challenger 2, dont ils enverront quatorze exemplaires, d'un modèle ancien. Une broutille, face à la déferlante russe attendue.  ETC…

    UKRAINE 

    UKRAINE : CE QUE L’ON SAIT DES ARMES NUCLÉAIRES « TACTIQUES » QUE POUTINE VA DÉPLOYER EN BIÉLORUSSIE
    LIEN : Ukraine : ce que l’on sait des armes nucléaires « tactiques » que Poutine va déployer en Biélorussie - Le Parisien
               Au lendemain de l’annonce par le président russe du déploiement d’armes nucléaires tactiques à Minsk, l’Ukraine, parle de prise « d’otage nucléaire » et demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.
    Le président russe Vladimir Poutine a affirmé samedi que Moscou allait déployer des armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié, la Biélorussie. Si la menace d’un recours à ce type d’armes n’est pas une première, leur déploiement sur un territoire étranger démontre toutefois la volonté du leader russe d’accroître la pression sur l’Occident. Le Parisien fait le point sur ce que l’on sait, alors que l’Ukraine a demandé dimanche une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. 

    UKRAINE

    APPROCHES HISTORIQUES ET POLITIQUES DE LA GUERRE EN UKRAINE
    LIEN : Approches historiques et politiques de la guerre en Ukraine (diploweb.com)
              Dr. Céline Marangé est chercheuse sur la Russie, l’Ukraine et le Belarus à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire et membre associée du Centre de recherche en histoire des Slaves (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Ses travaux portent sur la politique étrangère et de défense, les élites politiques et militaires russes, les stratégies russes d’influence et de dissuasion, ainsi que sur les conflits et les enjeux de sécurité dans l’espace post-soviétique.
    C. Marangé commence par faire le tour des prétextes avancés par la Russie pour relancer sa guerre en Ukraine. Derrière ces enjeux de sécurité, il y a des questions de rang et une conception problématique de la sécurité. Enfin, il faut se pencher sur les questions identitaires et la dérive autoritaire.

    En relançant sa guerre contre l’Ukraine le 24 février 2022, l’état final recherché par V. Poutine n’était pas seulement la démilitarisation de l’Ukraine. C’était une Russie dominatrice ayant eu sa revanche sur l’Occident et ayant repris ses « droits ancestraux » sur des terres considérées comme historiques. Ce serait une erreur de croire que les motivations du président russe sont seulement d’ordre sécuritaire et que, s’il obtenait des concessions territoriales et des garanties de sécurité, il s’en contenterait. Nous sommes confrontés à un problème d’une autre complexité : À un revanchisme assumé. À un impérialisme non dissimulé. À une propagande débridée. À une folie meurtrière. À un dirigeant qui dispose du feu nucléaire, qui s’enferre dans sa réalité, qui a brûlé les ponts et qui ne peut plus faire marche arrière.

    Voici le texte de la remarquable conférence d’ouverture du Colloque « Guerre en Ukraine : un an après, quelles leçons ? » à l’Ecole militaire, Paris, 16 février 2023. Il sera prochainement également publié sur le site de l’IRSEM, accompagné d’autres contributions de ce colloque.

    IL m’a été demandé de revenir sur les origines de la guerre en Ukraine et de proposer une lecture historique et politique du conflit.

    La question des origines de la guerre n’est pas seulement un sujet d’histoire sur lequel les historiens auront un jour à se prononcer. C’est une clef d’analyse utile et nécessaire à la prospective. Toute personne réfléchissant à l’évolution de cette guerre qui a débuté en 2014, à l’avenir de la sécurité européenne et des relations avec la Russie, doit s’y confronter.

    On a une idée assez claire des buts de guerre initiaux. On sait que le plan opérationnel de départ prévoyait une décapitation du pouvoir ukrainien et l’installation d’un gouvernement prorusse à Kyiv. Mais on ignore encore largement quel était l’état final recherché. Une Ukraine neutralisée ? Une Ukraine inféodée ? Une Ukraine annexée ?

    Beaucoup d’analystes prennent pour acquis que les buts de guerre annoncés par le président russe dans son allocution du 24 février 2022, à savoir la démilitarisation et la « dénazification » de l’Ukraine – étaient les buts réels, et que ces objectifs affichés constituaient une fin en soi, et non seulement un moyen. Je serais plus prudente. En réalité, on ne sait pas et on en est réduit à supputer :

    . Est-ce que l’invasion visait simplement à procéder à un changement de régime et à rappeler par la force où s’arrêtait la sphère d’influence russe ?

    . Est-ce qu’il s’agissait de s’opposer à l’OTAN et d’imposer une révision complète de l’ordre international et une refonte de l’architecture de sécurité en Europe ? . Est-ce que, derrière la volonté de contrôler militairement l’Ukraine et de la vassaliser politiquement, il y avait aussi le projet de l’absorber à plus ou moins brève échéance, soit directement par annexion, comme pour la Crimée et les territoires conquis, soit par un élargissement de l’État d’Union russo-biélorusse ?

    Revenir sur les origines de la guerre est une façon parmi d’autre de s’interroger sur l’état final recherché – une question cruciale pour comprendre les buts de guerre actuels. Pour cerner les intentions des acteurs, il faut prendre au sérieux leurs discours, comprendre leurs représentations du monde, de l’espace et de l’histoire, ainsi que leur manière d’envisager la puissance, la sécurité et leur destinée singulière ; il faut aussi, je crois, s’efforcer d’expliciter les fausses perceptions, de déceler les malentendus et de débusquer les mensonges érigés en vérités. C’est dans cet esprit et dans une perspective historique que j’envisagerai les enjeux de sécurité, puis les considérations identitaires et les raisons politiques.

    Dr. Céline Marangé

    Chercheuse sur la Russie, l’Ukraine et le Belarus à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire et membre associée du Centre de recherche en histoire des Slaves (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).

    Rappelons, pour commencer, que les dirigeants russes ont prétexté des raisons de sécurité pour entrer en guerre. En décembre 2021, ils ont présenté des exigences qui impliquaient une refonte de l’ordre de sécurité et qu’ils savaient être inacceptables. Ils ne demandaient pas seulement des garanties écrites concernant la non-entrée de l’Ukraine et de la Géorgie dans l’OTAN, l’interruption de toute coopération militaire de pays membres de l’OTAN avec l’Ukraine, et la fin des exercices et des manœuvres de l’OTAN près des frontières russes, notamment en mer Noire.

    Par une formule assez alambiquée et ambiguë, ils demandaient aussi, ni plus ni moins, le retour de l’OTAN dans ses frontières de 1997, c’est-à-dire avant les élargissements aux pays ayant appartenu au Pacte de Varsovie. Ces demandes laissent penser qu’ils sont entrés en guerre pour des raisons de sécurité et qu’à l’origine de la guerre en Ukraine, il y a un dilemme de sécurité mal géré. On appelle dilemme de sécurité le processus par lequel un État inquiet pour sa sécurité accroît sa puissance, ce qui en retour est perçu comme une menace par l’État contre lequel il voulait se protéger, entraînant une spirale sans fin de montée des tensions.

    Il est vrai que les milieux politiques et la communauté stratégique russes avaient une vision très hostile de l’environnement de sécurité de la Russie et la conviction que les pays occidentaux n’avaient cessé de chercher à nuire à ses intérêts et à sa sécurité.

    Ces perceptions ont au moins autant à voir avec la culture politique et stratégique des acteurs politiques russes qu’avec les actions de l’OTAN. Elles n’en trahissent pas moins une insatisfaction profonde et constante concernant l’ordre de sécurité européen post-Guerre froide et le rôle dévolu à la Russie et aux États-Unis dans ces arrangements de sécurité. Pour cette raison, il me semble utile de présenter, de façon distanciée, le point de vue des dirigeants russes sur ces questions. Ils formulaient avant-guerre quatre griefs.

    Le premier grief russe portait sur le fonctionnement de l’ordre international. Dans les années 1990, la Russie, affaiblie sur tous les plans, s’est trouvée impuissante à empêcher des interventions occidentales et, en particulier, les frappes aériennes de l’OTAN contre les positions serbes au Kosovo en mars 1999. Cette campagne militaire qui se déroule en dehors de tout cadre onusien est perçue à Moscou comme une humiliation et marque un premier refroidissement des relations russo-américaines.

    Dès cette époque s’affirme une critique de l’unilatéralisme américain et occidental. Les élites politiques russes ont l’impression, à tort ou à raison, que la Russie n’a pas été réinsérée dans le concert international et qu’elle a dû accepter les vues des vainqueurs de la Guerre froide. Cette insatisfaction s’accentue encore après le retrait unilatéral des Etats-Unis du traité ABM en 2002 qui avait marqué le début de la détente en 1972 et encore plus à la suite de l’intervention militaire en Irak en 2003.

    Un premier coup de semonce intervient en février 2007. Le président Poutine, qui achève son deuxième mandat, prononce son fameux discours de Munich. Il impute les dysfonctionnements du système international à « l’unipolarité du monde » et se livre à une critique acerbe des Etats-Unis, dénonçant notamment « le dédain pour les principes de base du droit international » et « un hyper-usage quasi-irréfréné de la force ». Concernant l’Europe, il s’en prend vivement au projet d’extension du système de défense anti-missile européen, remarquant qu’il « s’avère que l’OTAN a placé ses forces de première ligne aux frontières » russes.

    Le deuxième grief russe concernait bien sûr l’élargissement de l’OTAN. Dans ce même discours de Munich, V. Poutine estime que « l’expansion de l’OTAN n’a aucun rapport avec (…) le fait d’assurer la sécurité de l’Europe » et représente « une sérieuse provocation diminuant le niveau de confiance mutuelle ». Il marque ainsi son exaspération face aux élargissements successifs de l’Union européenne (UE) et de l’OTAN dans l’ancienne chasse gardée de Moscou. À cette date, l’OTAN compte déjà dans ses rangs tous les anciens pays alliés de l’Union soviétique au sein du Pacte de Varsovie. Les Russes auraient voulu a posteriori que l’OTAN disparaisse en même temps que la menace soviétique. Ils se disent convaincus que des garanties orales ont été données à Gorbatchev concernant le non élargissement de l’OTAN à l’Est. C’est historiquement faux, mais ça ne les empêche pas de croire à leur mystification historique. Dans son ouvrage Not One Inch, l’historienne Marie-Elise Sarotte montre, au terme d’une enquête minutieuse et élargie dans différents fonds d’archives, que la réflexion concernant une possible extension de l’OTAN aux pays d’Europe centrale et orientale commence avant même la dissolution du pacte de Varsovie en juillet 1991, et que, dès l’année 1990, des ouvertures en ce sens ont été faites par de hauts représentants américains auprès des nouveaux dirigeants de ces pays.

    Le troisième grief russe portait sur le rapprochement de l’Ukraine et de la Géorgie avec les pays occidentaux, en général, et avec l’OTAN, en particulier. À l’époque du discours de Munich, l’OTAN avait établi des Plans d’action individuels pour le partenariat (IPAP) avec la Géorgie en 2004, l’Azerbaïdjan et l’Arménie en 2005, la Moldavie en 2006. Elle avait mis en place un « dialogue renforcé » avec l’Ukraine en 2005 et renforcé ses relations avec la Géorgie en 2006. Au sommet de l’OTAN à Bucarest d’avril 2008, Washington propose – sur l’insistance du président Bush et contre l’avis du renseignement américain – d’offrir un plan d’action pour l’adhésion (MAP) à la Géorgie et à l’Ukraine. Paris et Berlin qui anticipent de fâcheuses conséquences opposent un véto, ce qui conduit Londres à négocier une solution intermédiaire.

    Le MAP n’est certes pas accordé, mais les chefs d’état et de gouvernement des pays-membres de l’OTAN conviennent d’ouvrir des discussions d’adhésion avec l’Ukraine et la Géorgie. Le point 23 de la déclaration finale du sommet spécifie en particulier : « Aujourd’hui, nous avons décidé que ces pays deviendraient membres de l’OTAN. (…) Nous déclarons aujourd’hui que nous soutenons la candidature de ces pays au MAP. »  ... ce compromis a été fatal car en réalité il accroissait l’insécurité de ces deux pays sans leur donner de réelle garantie ni d’échéance ferme. On peut considérer que, du point de vue russe, le point de rupture est atteint à ce moment-là. Avec le recul du temps, on ne peut s’empêcher de penser que ce compromis a été fatal car en réalité il accroissait l’insécurité de ces deux pays sans leur donner de réelle garantie ni d’échéance ferme.

    En parallèle de ce processus, le Conseil européen se penche, deux mois plus tard, pour la première fois sur le projet de « Partenariat oriental », qui s’adresse à tous les anciens pays soviétiques situés dans le voisinage direct de l’Europe, à savoir la Biélorussie, l’Ukraine et la Moldavie, la Géorgie, l’Azerbaïdjan et l’Arménie – à l’exception de la Russie. Ce projet a été élaboré à l’initiative du ministre polonais des Affaires étrangères avec le soutien du ministre suédois des Affaires étrangères ; il constituait une nouvelle étape dans la Politique de voisinage qui avait été formulée en 2003 en prévision des élargissements et lancée en mai 2004. Il visait à promouvoir dans ces pays l’État de droit, la bonne gouvernance et la démocratie. Mais la Russie y voit un danger politique et surtout des luttes d’influence d’un autre âge.

    Le deuxième coup de semonce intervient en août 2008. La guerre de Géorgie, courte et meurtrière, conduit à l’occupation par la Russie de toute l’Ossétie du Sud. Moscou reconnaît dans la foulée son indépendance, ainsi que celle de l’Abkhazie, deux territoires géorgiens au regard du droit international. Elle réplique ainsi à la proclamation unilatérale de l’indépendance du Kosovo, qui est intervenue le 17 février 2008 et que la Russie et la Serbie ont vivement réprouvée. Cette guerre interrompt le rapprochement de l’Ukraine et de la Géorgie avec l’OTAN, mais conforte les dirigeants européens dans leur volonté d’offrir une alternative aux pays post-soviétiques. Moscou réplique en proposant des projets d’intégration régionales. Les concurrences s’aiguisent dans l’espace post-soviétique où entrent aussi en scène la Chine et la Turquie.

    De fil en aiguille, une nouvelle crise survient quand, en novembre 2013, le président ukrainien Victor Ianoukovitch renonce, au dernier moment, à signer l’accord d’association avec l’Union européenne. Après avoir longtemps tergiversé, il a cédé aux demandes de Vladimir Poutine qu’il a rencontré en secret à l’aéroport de Vnoukovo.

    Mais la jeunesse et la société civile ukrainiennes ne l’entendent pas ainsi et ne s’avouent pas vaincues. Elles organisent une mobilisation sur Maïdan pour sauver l’accord d’association qu’elles perçoivent comme une promesse de réformes, un gage de meilleure gouvernance et une opportunité de rompre avec le passé soviétique et l’oligarchie post-soviétique.

    La mobilisation, exceptionnelle, dure trois mois, se poursuit par des températures glaciales – ils ont tenu deux semaines par –20°C. Elle fait peur à Vladimir Poutine, qui a fait face à une forte contestation en Russie l’année précédente. Les dirigeants russes qui, pour la plupart, ont fait leur classe au KGB ne croient pas à la spontanéité d’une mobilisation sociale, ni à l’agentivité des sociétés ; ils sont persuadés que ces mouvements sont orchestrés depuis l’étranger pour nuire aux intérêts russes.

    Face à la répression, la confrontation prend un tour insurrectionnel et Viktor Ianoukovitch fuit la capitale. En réponse, les Russes annexent la Crimée sans coup férir et envoient des commandos déstabiliser le Donbass, comme l’a reconnu le colonel du FSB qui était à la manœuvre et qui compte aujourd’hui au nombre des blogueurs militaires d’extrême droite les plus en vue. Depuis la guerre dans le Donbass n’a jamais cessé.

    Le quatrième grief portait sur la non-application des accords de Minsk.

    Les accords de Minsk II ont été conclus en février 2015, dans des conditions très défavorables pour l’Ukraine, juste après la défaite de Debaltseve. L’objectif était d’interrompre l’avancée de l’armée russe qui avait l’avantage sur le terrain.

    Les accords n’ont jamais été appliqués car un désaccord a toujours subsisté concernant l’ordre d’application des clauses : les Russes exigeaient que les clauses politiques, en particulier la fédéralisation de l’Ukraine (point 11) et l’amnistie des séparatistes (point 5), soient mis en œuvre en premier ; ils demandaient aussi que les dirigeants séparatistes soient associés aux négociations et donc reconnus dans leurs fonctions. Les Ukrainiens qui faisaient face à un mouvement sécessionniste entièrement contrôlé par Moscou, refusaient ces demandes et insistaient pour que les clauses de sécurité, notamment le rétablissement du contrôle de la frontière, interviennent en priorité.

    Les autorités russes reprochent vivement à Paris et à Berlin de ne pas avoir fait suffisamment pression sur Kyiv pour appliquer ces accords. C’est un faux procès, à mon avis, car Français et Allemands n’en avaient pas les moyens. Et puis à quel titre il aurait fallu forcer Kyiv à accepter de se soumettre à la pression militaire et à la subversion politique exercées par Moscou ? J’en viens à mon deuxième point. Derrière ces enjeux de sécurité, il y a des questions de rang et une conception problématique de la sécurité.

    Certains en France déduisent de tout ce que je viens d’expliquer que l’OTAN et les États-Unis portent une lourde responsabilité dans la guerre en Ukraine, dans la mesure où les élargissements de l’OTAN ont contribué à renforcer le complexe obsidional de la Russie, ainsi que son complexe de déclassement. Ils considèrent que cette guerre aurait pu être évitée si de telles actions n’avaient pas été entreprises. ETC.. 

    UNIVERS

    POURQUOI L’UNIVERS EXISTE-T-IL ? LE TESTAMENT DE STEPHEN HAWKING
    LIEN : Pourquoi l’Univers existe-t-il ? Le testament de Stephen Hawking | Philosophie magazine (philomag.com)
              Au moment de sa mort, en 2018, l’astrophysicien Stephen Hawking avait esquissé une conception révolutionnaire de l’origine du temps et de l’Univers. Son collaborateur Thomas Hertog met au jour cette aventure intellectuelle dans L’Origine du temps (Odile Jacob). Passionné par les grandes théories de la physique, le philosophe Francis Wolff l’a lu pour nous.

    L’acte de décès le plus célèbre de la métaphysique classique se situe dans la Critique de la raison pure de Kant. Plus précisément dans les « Antinomies de la raison pure » où Kant, reprenant quatre questions classiques de la cosmologie, montre qu’il est tout aussi possible de démontrer rigoureusement la thèse que l’antithèse, par simple réfutation de la position adverse. Ainsi en va-t-il, par exemple, de la question de l’origine du temps et de l’espace : le monde a forcément un commencement dans le temps, montre-t-il, puisqu’il est absurde de supposer une série infinie d’états passés – ce qui rendrait toute naissance du monde impossible. Inversement, le monde ne peut pas avoir de commencement, car il serait absurde de supposer un temps vide « avant le temps » – ce qui rendrait également toute naissance du monde impossible. Voilà, selon Kant, les contradictions où la raison se perd lorsqu’elle s’aventure à faire des spéculations portant sur ce qui est au-delà de l’expérience humaine. Et il faut avouer que, depuis lors, peu de philosophes se sont risqués sur le terrain de la cosmologie et ont prétendu trancher de la question de l’origine du monde et.. ETC
    UNIVERS : TESTAMENT DE STEPHEN HAWKING

    POURQUOI L’UNIVERS EXISTE-T-IL ? LE TESTAMENT DE STEPHEN HAWKING
    LIEN : Pourquoi l’Univers existe-t-il ? Le testament de Stephen Hawking | Philosophie magazine (philomag.com)

    Au moment de sa mort, en 2018, l’astrophysicien Stephen Hawking avait esquissé une conception révolutionnaire de l’origine du temps et de l’Univers. Son collaborateur Thomas Hertog met au jour cette aventure intellectuelle dans L’Origine du temps (Odile Jacob). Passionné par les grandes théories de la physique, le philosophe Francis Wolff l’a lu pour nous.

    L’acte de décès le plus célèbre de la métaphysique classique se situe dans la Critique de la raison pure de Kant. Plus précisément dans les « Antinomies de la raison pure » où Kant, reprenant quatre questions classiques de la cosmologie, montre qu’il est tout aussi possible de démontrer rigoureusement la thèse que l’antithèse, par simple réfutation de la position adverse. Ainsi en va-t-il, par exemple, de la question de l’origine du temps et de l’espace : le monde a forcément un commencement dans le temps, montre-t-il, puisqu’il est absurde de supposer une série infinie d’états passés – ce qui rendrait toute naissance du monde impossible. Inversement, le monde ne peut pas avoir de commencement, car il serait absurde de supposer un temps vide « avant le temps » – ce qui rendrait également toute naissance du monde impossible. Voilà, selon Kant, les contradictions où la raison se perd lorsqu’elle s’aventure à faire des spéculations portant sur ce qui est au-delà de l’expérience humaine. Et il faut avouer que, depuis lors, peu de philosophes se sont risqués sur le terrain de la cosmologie et ont prétendu trancher de la question de l’origine du monde et...ETC…

    USA ET ARMES NUCLÉAIRES

    WASHINGTON N’A «AUCUNE INDICATION» DE TRANSFERT D’ARMES NUCLÉAIRES
    LIEN : Guerre en Ukraine (direct): Washington n’a «aucune indication» de transfert d’armes nucléaires | Tribune de Genève (tdg.ch)

    Washington n’a aucune indication de transfert d’armes nucléaires

    Les Etats-Unis n’ont «aucune indication» que la Russie ait transféré des armes nucléaires au Bélarus, ni même que le président russe Vladimir Poutine s’apprête à recourir à l’arme nucléaire en Ukraine, a déclaré dimanche un haut responsable américain. «Nous n’avons aucune indication qu’il ait tenu son engagement ou qu’aucune arme nucléaire n’ait été transférée», a affirmé John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, sur la chaîne CBS, et interrogé sur l’annonce par le président russe que Moscou allait déployer des armes nucléaires tactiques au Bélarus.

    En fait, nous n’avons aucune indication qu’il ait l’intention de recourir à des armes nucléaires en Ukraine», a ajouté le porte-parole. Il a encore souligné que rien à ce stade n’amenait les Etats-Unis «à changer (leur) positionnement en matière de dissuasion stratégique».

    Samedi, Vladimir Poutine a annoncé que la Russie allait déployer des armes nucléaires «tactiques» au Bélarus et que dix avions avaient déjà été équipés pour être prêts à utiliser ce genre d’armement.

    «Il n’y a rien d’inhabituel ici: les Etats-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés», a déclaré Vladimir Poutine lors d’une interview à la télévision russe. «Nous avons convenu de faire de même», a-t-il ajouté, disant prévoir de «former les équipages» à partir du 3 avril et de «terminer la construction d’un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire du Bélarus» le 1er juillet.

    Kiev veut une réunion de l’ONU sur le «chantage nucléaire» russe.  L’Ukraine a appelé dimanche à organiser une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour contrer le «chantage nucléaire» de la Russie, après l’annonce par Vladimir Poutine que Moscou allait déployer des armes nucléaires au Bélarus.

    Les responsables russes ont multiplié depuis un an les menaces à peine voilées de se servir de l’arme nucléaire si le conflit avec Kiev venait à connaître une escalade significative. Le Bélarus, un allié de Moscou, est frontalier de l’Ukraine, de la Pologne et de la Lituanie.

    «L’Ukraine attend des actions efficaces pour contrer le chantage nucléaire du Kremlin de la part du Royaume-Uni, de la Chine, des Etats-Unis et de la France» en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué.«Nous demandons qu’une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies soit immédiatement convoquée à cette fin», a-t-il ajouté en appelant aussi le G7 et l’UE à faire pression sur le Bélarus en le menaçant de «conséquences considérables» s’il venait à accepter le déploiement russe.

    Premier pays occidental à réagir à l’annonce de Vladimir Poutine, l’Allemagne a dénoncé une «nouvelle tentative d’intimidation nucléaire» de la part de Moscou. «Nous n’allons pas nous laisser dévier de notre cap» par ces menaces, a indiqué à l’AFP un responsable du ministère des Affaires étrangères sous couvert de l’anonymat. Plus tôt dimanche, le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov avait estimé que «le Kremlin a pris le Bélarus comme otage nucléaire» et représentait un «pas vers la déstabilisation interne du pays», dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko.

    «Faire peur»
    Samedi, Vladimir Poutine a annoncé que la Russie allait déployer des armes nucléaires «tactiques» au Bélarus et que dix avions avaient déjà été équipés pour être prêts à utiliser ce genre d’armement. «Il n’y a rien d’inhabituel ici : les Etats-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés», a déclaré Vladimir Poutine lors d’une interview à la télévision russe.

    «Nous avons convenu de faire de même», a-t-il ajouté, disant prévoir de «former les équipages» à partir du 3 avril et de «terminer la construction d’un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire du Bélarus» le 1er juillet. M. Poutine «admet qu’il a peur de perdre (la guerre) et que tout ce qu’il peut faire, c’est de faire peur», a déclaré dimanche sur Twitter un conseiller présidentiel ukrainien, Mykhaïlo Podoliak. ETC…

    REVUE DU 30 MARS 2023

     


    votre commentaire

  • SÉLECTION D'ARTICLES DE MÉDIAS FRANCO-EUROPÉENS

              REVUE DE PRESSE - DENIS TANGUAY

    NOTE PRÉLIMINAIRE

    ESSAYZ CE TRUC... VOUS NE LE REGRETEREZ PAS.!
    ESSAYZ CE TRUC... VOUS NE LE REGRETEREZ PAS.!
    ESSAYZ CE TRUC... VOUS NE LE REGRETEREZ PAS.!
    ESSAYZ CE TRUC... VOUS NE LE REGRETEREZ PAS.!

    1- POUR LIRE DIRECTEMENT L'INTÉGRAL D'UN ARTICLE DU MÉDIA FRANCO-EUROPÉEN LUI-MÊME, C'EST À DIRE UN ARTICLE DU MÉDIA FRANCO-EUROPÉEN....

    A) GLISSEZ LA SOURIS SUR
     LE LIEN...( DE L'ARTICLE CHOISI...)  
                  (PAR EXMPLE : Affaire Philippe et Vanier : l’Eglise a-t-elle failli en raison du culte du secret ? L’avis d’un canoniste - L'Homme Nouveau
    B) CLIQUEZ SUR CE LIEN....

     2- POUR REVENIR, CLIQUEZ  DANS LE COIN SUPÉRIEUR GAUCHE DE L'ÉCRAN DE

    25 mars 2023

    REVUE du 25 mars 2023

    REVUE du 25 mars 2023

     

    A

    ASTÉROÏDE DIMORPHOS

    DERNIÈRES RÉVÉLATIONS SCIENTIFIQUES DE L'IMPACT DE L’ASTÉROÏDE DIMORPHOS PAR LA SONDE DART
    LIEN : Dernières révélations scientifiques de l'impact de l’astéroïde     Dimorphos par la sonde Dart (futura-sciences.com)

                La mission Dart (Double Asteroid Redirection Test) de la Nasa avait pour but principal de donner une preuve de principe qu'Homo sapiens avait la possibilité de ne pas disparaître de la même façon que les dinosaures, en déviant par un impact l'astéroïde Dimorphos. Mais les planétologues comptaient bien en savoir plus aussi sur la nature des astéroïdes en analysant les éjectas produits. Les télescopes de l'ESO ont commencé à être bavards à ce sujet, même si ce ne sont encore que des balbutiements.

    Ceux qui avaient au moins 10 ans lorsqu'en 1979 est sorti le film Meteor mettant en scène la destruction d'un astéroïde menaçant la Terre avec des missiles portant des bombes atomiques ont sans doute vu quelques souvenirs refaire surface à ce sujet en assistant dans la nuit du 26 au 27 septembre 2022 à l'impact de la sonde Dart (Double Asteroid Redirection Test) de la Nasa. Elle a violemment percuté l'astéroïde Dimorphos, une petite lune de 160 mètres de diamètre en orbite autour de l'astéroïde Didymos à ce moment-là. La Nasa a confirmé par la suite que Dimorphos a bien été dévié.

    Contrairement à ce qui était montré dans le film Meteor, la destruction d'un géocroiseur menaçant de grande taille, capable de produire un astroblème comme celui du Yucatán il y a environ 66 millions d’années, ne serait pas une bonne idée. En effet, plusieurs des fragments produits continueraient à être sur des orbites les menant à entrer en collision avec la Terre, causant là encore des dégâts considérables.

    Le scénario le plus réaliste, avec celui de « remorquage gravitationnel » dont parle Jean-Pierre Luminet dans la vidéo ci-dessus, serait sans doute celui où un faible impact contrôlé - produit suffisamment loin de la Terre - conduirait le géocroiseur menaçant à se placer sur une nouvelle orbite où il ne serait plus un danger. Les résultats de la mission Dart sont encourageants à cet égard.

    Mais ils ont un aspect intéressant aussi pour ceux qui veulent mieux comprendre les astéroïdes, ces briques de la formation planétaire dont certains sont des mémoires du temps où justement les planètes se formaient dans le disque protoplanétaire autour du jeune Soleil, et qui ont apporté sur la Terre naissante de l'eau et des molécules carbonées qui ont pu jouer un rôle complexe dans la chimie prébiotique sur notre Planète bleue. Chimie prébiotique à l'origine de la Vie et donc in fine de la noosphère.

    Des analyses spectrales et polarimétriques
    Deux équipes d'astronomes ayant observé les suites de la collision entre Dimorphos et Dart viennent de publier aujourd'hui deux articles à ce sujet. Les chercheurs y parlent des analyses qu'ils ont pu mener avec le Very Large Telescope (VLT) de l'ESO et en particulier celle portant sur la composition chimique des fragments et poussières expulsés. Ils ont pour cela mobilisé les méthodes de la spectroscopie qui peuvent lire cette composition chimique dans les spectres de la lumière émise par la matière, en l'occurrence avec l'instrument Muse (Multi Unit Spectroscopic Explorer).


    Les astrophysiciens ont également fait des mesures concernant une autre propriété de la lumière, sa polarisation. On peut considérer que la lumière est une sorte de flèche dont la longueur oscille périodiquement dans une direction perpendiculaire à la direction de la propagation d'un rayon lumineux. La lumière émise par un corps chauffé n'est pas polarisée, de sorte qu'en fait cette flèche oscille en changeant de direction aléatoirement dans un plan perpendiculaire à ce rayon. La lumière naturelle est ainsi non polarisée mais si on considère une lumière pour laquelle la flèche oscille toujours selon une droite de direction fixée dans ce plan, on a une lumière polarisée (elle serait circulairement polarisée si l'extrémité de la flèche décrivait un cercle en se propageant).

    Il se trouve que l'état de polarisation de la lumière peut changer après réflexion par une surface matérielle ou en traversant un corps matériel, notamment certains cristaux. La mesure de la polarisation peut donc nous donner des renseignements sur la physique et la chimie des corps, notamment en ce qui concerne la surface des astéroïdes ou l'atmosphère des planètes. Le communiqué de l'ESO, qui accompagne les deux articles publiés dans Astrophysical Journal Letters et Astronomy & Astrophysics Letters, donne la parole à plusieurs de leurs auteurs et nous reprenons donc ici certains de leurs commentaires.

    Des indications sur la composition chimique de Dimorphos
    Cyrielle Opitom, astronome à l'université d'Edimbourg et auteure principale de l'un des articles, explique ainsi que « les impacts entre astéroïdes arrivent naturellement, mais on ne peut jamais les prévoir. Dart est une très grande occasion d'étudier un impact contrôlé, presque comme dans un laboratoire ».

    Cyrielle Opitom et ses collègues ont utilisé Muse pour surveiller l'évolution des éjectats pendant un mois et ils ont constaté une évolution du spectre de la lumière des particules constituant le nuage. Spectre montrant que la lumière diffusée était plus « bleutée » que celle émise par la surface de Dimorphos avant l'impact, puis est devenue progressivement plus « rouge » en quelques heures. Or, on sait que la lumière diffusée par des particules varie en longueur d'onde avec la taille des particules diffusantes (un exemple de ce genre est bien connu sur Terre avec ce que l'on appelle la diffusion Rayleigh pour la couleur de l’atmosphère, comme l'explique Richard Feynman dans son célèbre cours), en l'occurrence le nuage initial devait être composé de particules fines et ensuite de particules plus grosses.

    Le spectrographe du VLT a aussi permis à Cyrielle Opitom et ses collègues de tester des théories sur la composition chimique des astéroïdes, notamment sur le contenu en oxygène et molécules d'eau de Dimorphos. « On ne s'attend pas à trouver la moindre quantité de glace dans les astéroïdes, donc détecter la moindre trace d'eau aurait été une vraie surprise », surprise qui ne s'est pas produite, comme l'explique Cyrielle Opitom.

    L'équipe menée par Stefano Bagnulo, astronome à l'Armagh Observatory and Planetarium au Royaume-Uni, s'est, elle, penchée sur la polarisation de la lumière de Dimorphos et de ses éjectas. « Lorsque nous observons les objets de notre Système solaire, nous regardons la lumière du Soleil qui est réfléchie par leur surface ou par leur atmosphère et qui devient partiellement polarisée. L'observation des changements de polarisation en fonction de l'orientation de l'astéroïde par rapport à nous et au Soleil révèle la structure et la composition de sa surface », explique Stefano Bagnulo dans le communiqué de l'ESO.

    Les chercheurs ont alors constaté en utilisant l'instrument FORS2 (FOcal Reducer/low dispersion Spectrograph 2) équipant aussi le VLT que le niveau de polarisation a soudainement chuté après l'impact. « Peut-être que la matière expulsée par l'impact était intrinsèquement plus lumineuse et moins polarisante que la matière à la surface, car elle n'a jamais été exposée au vent solaire et à la radiation du Soleil », s'interroge Stefano Bagnulo. Son collègue Zuri Gray, doctorant à l'Armagh Observatory and Planetarium, fait quant à lui remarquer que « nous savons que dans certaines circonstances, de plus petits fragments sont plus efficaces pour refléter la lumière et moins efficaces pour la polariser », ce qui est à mettre en parallèle avec les mesures du changement de couleur dans le spectre des éjectas dont on a parlé plus haut.

    Ce qui est sûr, c'est que comme l'explique Cyrielle Opitom, « cette recherche a bénéficié d'une situation exceptionnelle lorsque la Nasa a percuté un astéroïde, donc elle ne peut pas être répétée avec un autre dispositif. Cela rend les données, obtenues avec le VLT au moment de l'impact, extrêmement précieuses pour mieux comprendre la nature des astéroïdes ». ETC… 

    B

    BIOLORUSSIE

    OÙ LES VISÉES DE VLADIMIR POUTINE S’ARRÊTERONT-ELLES ?
    Lien : https://3s845.r.ag.d.sendibm3.com/mk/mr/jwRAcPm17q4yUIZQdvImtsN-IzNd8FFq1csC_OCy4zgAXPmGHRyyzveXbw0oO18quGuODmIpldIuh-bR-ugPhi43-tjp2jWp5vs2Yz4y_k74YF6sSD7tuc7U561ikjsGkLVa50RO7x5hfdyK-RD0FPC8B5n4

              Où les visées de Vladimir Poutine s’arrêteront-elles ? Pour l’heure, la mobilisation de dizaines de milliers de Géorgiens, principalement des étudiants, dans les rues et devant le parlement à Tbilissi les 7 et 8 mars a permis de bloquer le projet de loi sur les “agents étrangers”. Le texte, rappellent deux auteures géorgiennes Anna Gvarishvili et Nino Gozalishvili, “ressemble beaucoup aux lois russes avec lesquelles le Kremlin harcèle et réprime la société civile russe”. Depuis son indépendance, la Géorgie subit moult pressions de Moscou, lesquelles ont pour conséquence de renforcer les sentiments pro-européens de la population. Elle a demandé son adhésion début 2022, en même temps que l’Ukraine et la Moldavie, mais à la différence de ces dernières, qui ont obtenu en juin dernier le statut de candidat accordé par le Conseil européen, elle devra patienter.  

    L’annihilation de la Biélorussie”.
    C’est avec ces mots que le journaliste biélorusse Igor Lenkevitch décrit le plan secret du Kremlin qui vient de fuiter dans la presse européenne et américaine. Selon ce document, Vladimir aurait un plan très précis à court, moyen et long termes de prise de contrôle des sphères politique, économique et militaire en vue de créer une seule nation d’ici à 2030 – avec le concours d’Alexandre Loukachenko. Pendant que la stratégie russe enchaîne les revers en Ukraine, le Kremlin continue d’avancer ses pions en Biélorussie. Bientôt une URSS 2.0 avec Moscou en son centre, s’interroge l’auteur ?ETC…

    BIÉLORUSSIE & KREMLIN &

    LE PLAN SECRET DU KREMLIN POUR ANNEXER DE FAIT LA BIÉLORUSSIE
    LIEN :Le plan secret du Kremlin pour annexer de fait la Biélorussie - Voxeurop
             Selon des documents sur lesquels ont mis la main plusieurs médias, la Russie aurait dès 2021 élaboré un plan secret visant à annexer la Biélorussie au cours des prochaines années. Jusqu'à présent, le régime d'Alexandre Loukachenko n'aurait rien fait pour l'arrêter, bien au contraire, comme l’affirme le journaliste biélorusse Igor Lenkevitch.
    n plan russe d'intégration de la Biélorussie a été dévoilé le 20 février. Il peut sans exagération être qualifié de programme d'anéantissement de notre pays. Le Kremlin met en œuvre un projet qui détruira l'indépendance de la Biélorussie, et le régime d'Alexandre Loukachenko ne fait rien pour s'y opposer. Au contraire, il crée les meilleures conditions possibles pour atteindre le résultat souhaité par Moscou.

    KREMLIN & BIÉLORUSSIE
    Le plan imaginé par la Russie aurait apparemment été envoyé au comité éditorial de Yahoo News par une source de l'administration présidentielle de Vladimir Poutine.
    LIEN :  Svetlana Alexievitch : “Nous sommes confrontés au fascisme russe”
    Le plan imaginé par la Russie aurait apparemment été envoyé au comité éditorial de Yahoo News par une source de l'administration présidentielle de Vladimir Poutine. À son tour, Yahoo News a partagé le document avec plusieurs médias. Il est pour l’heure  impossible de confirmer l'authenticité du document ; cependant, selon le directeur du Belarusian Investigative Center Stanislau Ivashkevich, le journaliste qui a obtenu ce document "jouit d'une réputation irréprochable dans les cercles d'investigation internationaux.

    Le document que les médias ont en leur possession évoque une analyse stratégique posant les bases d’un stratagème élaboré par le Kremlin afin d’annexer la Biélorussie. La mise en œuvre des mesures suggérées entre ses lignes vise à créer une "Union part entière d'ici à 2030". La Biélorussie doit soit perdre complètement son indépendance, soit la voir sérieusement réduite, comme l’affirment sans équivoque les auteurs du plan. ETC…

    KREMLIN & BIÉLORUSSIE.

    LE PLAN SECRET DU KREMLIN POUR ANNEXER DE FAIT LA BIÉLORUSSIE
    LIEN : Le plan secret du Kremlin pour annexer de fait la Biélorussie - Voxeurop
               Selon des documents sur lesquels ont mis la main plusieurs médias, la Russie aurait dès 2021 élaboré un plan secret visant à annexer la Biélorussie au cours des prochaines années. Jusqu'à présent, le régime d'Alexandre Loukachenko n'aurait rien fait pour l'arrêter, bien au contraire, comme l’affirme le journaliste biélorusse Igor Lenkevitch. n plan russe d'intégration de la Biélorussie a été dévoilé le 20 février. Il peut sans exagération être qualifié de programme d'anéantissement de notre pays. Le Kremlin met en œuvre un projet qui détruira l'indépendance de la Biélorussie, et le régime d'Alexandre Loukachenko ne fait rien pour s'y opposer. Au contraire, il crée les meilleures conditions possibles pour atteindre le résultat souhaité par Moscou.

    Lire aussi : Svetlana Alexievitch : “Nous sommes confrontés au fascisme russe”
    Le plan imaginé par la Russie aurait apparemment été envoyé au comité éditorial de Yahoo News par une source de l'administration présidentielle de Vladimir Poutine. À son tour, Yahoo News a partagé le document avec plusieurs médias. Il est pour l’heure  impossible de confirmer l'authenticité du document ; cependant, selon le directeur du Belarusian Investigative Center Stanislau Ivashkevich, le journaliste qui a obtenu ce document "jouit d'une réputation irréprochable dans les cercles d'investigation internationaux.

    Le document que les médias ont en leur possession évoque une analyse stratégique posant les bases d’un stratagème élaboré par le Kremlin afin d’annexer la Biélorussie. La mise en œuvre des mesures suggérées entre ses lignes vise à créer une "Union part entière d'ici à 2030". La Biélorussie doit soit perdre complètement son indépendance, soit la voir sérieusement réduite, comme l’affirment sans équivoque les auteurs du plan. Le meilleur du journalisme européen dans votre boîte mail chaque jeudi.

    Ce n’est pas un hasard si le document est daté de 2021 : en s'efforçant de conserver le pouvoir après les événements de 2020, le régime biélorusse s'est retrouvé totalement dépendant de la Russie, et cet asservissement a peut-être poussé le Kremlin à élaborer un plan pour avaler complètement notre pays. Si ce plan n'est pas un faux, cela signifie qu'Alexandre Loukachenko s'est consciemment engagé dans la voie de la destruction de l'Etat biélorusse en échange du soutien politique et économique de la Russie. D’ailleurs, 28 "programmes d'union" pour une intégration accrue avaient déjà été confirmés en novembre 2021.

    Lire aussi : Les cyber résistants biélorusses luttent aux côtés des Ukrainiens et pour leur pays

    Le plan définit des perspectives à court, moyen et long terme dans les domaines politique, économique et humanitaire. Certaines de ses dispositions ont déjà été mises en œuvre ou sont présentes dans la formulation des "programmes d'union" dont Loukachenko et Poutine ont déjà discuté par le passé.  ETC… 

    C

    CHINE : LA CRISPATION TOTALITAIRE

    WEB16 OCT. 2022 · UN TROISIÈME MANDAT DE CINQ ANS ATTEND XI JINPING À LA TÊTE DU PARTI COMMUNISTE CHINOIS (PCC), ET DONC DU PAYS, AU TERME DU CONGRÈS QUINQUENNAL QUI S’EST….

    LIEN : https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/16/le-parti...

    Le xxe Congrès du PCC,  qui s'est tenu en octobre 2022, a confirmé le caractère totalitaire de la Chine de Xi Jinping. Donnant à voir le pouvoir sans partage de son dictateur, l’omniprésence et l'omnipotence d'un parti désormais unifié et la persistance de ses ambitions globales, il marque l’entrée dans une période d'hubris et de crispation où les ressorts de l'adaptation du régime, jusque-là garants de sa pérennité, sont remis en cause. On observe un décalage croissant entre l’ambition de toute-puissance, les concepts-clés du régime et le pays réel, en proie au ralentissement économique. Le dossier de novembre, coordonné par la politologue Chloé Froissart, pointe ces contradictions : en apparence, le Parti n’a jamais été aussi puissant et sûr de lui-même, mais en coulisse, il se trouve menacé d’atrophie par le manque de remontée de l’information, la demande de loyauté inconditionnelle des cadres, et par l’obsession de Xi d’éradiquer plutôt que de fédérer les différents courants en son sein. Des failles qui risquent de le rendre d'autant plus belliqueux à l'égard de Taiwan. À lire aussi dans ce numéro : Le droit comme œuvre d’art ; Iran : Femme, vie, liberté ; Entre naissance et mort, la vie en passage ; En traduisant Biagio Marin ; et Esprit au Portugal. Etc….

    CHINE & RUSSIE

    « CHINE ET RUSSIE, DEUX ÉTATS SOLITAIRES ET SANS ALLIÉS »
    LIEN :
    « Chine et Russie, deux États solitaires et sans alliés » (lepoint.fr)

                Pierre Grosser, historien des relations internationales, analyse le grand rapprochement entre Xi Jinping et Vladimir Poutine et ses conséquences géopolitiques.
    Les dirigeants chinois et russe, Xi Jinping et Vladimir Poutine, ont célébré leur « partenariat stratégique » contre l'Occident au cours d'un sommet de deux jours qui s'est achevé mardi 21 mars à Moscou. En pleine guerre d'Ukraine, le numéro un chinois est venu apporter son soutien à son « meilleur ami ».

    Il n'a pas hésité à défier la Cour pénale internationale (CPI) qui a lancé, le 17 mars, un mandat d'arrêt pour crime de guerre contre le président russe pour sa responsabilité dans la déportation de milliers d'enfants ukrainiens en Russie.
    Poutine s'est déclaré ouvert à une discussion sur le document en douze points présenté par Xi Jinping pour la paix en Ukraine – mais ce texte reste muet sur la question de l'évacuation des territoires occupés par la Russie. Professeur à Sciences Po Pari...  ETC….

    CHINE ET RUSSIE

    UKRAINE : BIENTÔT DES « CHINE ET RUSSIE SUR LE TERRAIN ?
    LIEN : Ukraine : bientôt des « drones kamikazes » chinois sur le terrain ?
               Selon le journal allemand « Der Spiegel », une entreprise chinoise contrôlée par l’armée de Pékin négocie avec l’armée russe pour des livraisons de drones.

    La Chine envisage de démarrer une production à grande échelle de drones d'attaque « kamikazes » pour le compte de l'armée russe en vue d'une possible utilisation en Ukraine, affirme l'hebdomadaire allemand Der Spiegel publié vendredi 24 février. Des négociations en ce sens ont été entamées entre les responsables militaires russes et le fabricant chinois de drones Xi'an Bingo Intelligent Aviation Technology, indique le journal, sans citer de source.

    Bingo se serait dit prêt à produire dans un premier temps 100 drones du type ZT-180, de les tester et de les livrer d'ici au mois d'avril prochain au ministère russe de la Défense. Ce modèle de drone est similaire aux drones Shahed 136 fabriqués en Iran, selon des experts militaires interrogés par le journal, et peut transporter une charge explosive de 35 à 50 kilogrammes. Dans un deuxième temps, le fabricant chinois – contrôlé par l'armée chinoise – envisage de transférer à la Russie des composants et son savoir-faire afin qu'une production de drones puisse commencer localement, affirme le Spiegel. Cela pourrait alors permettre à Moscou de produire lui-même 100 drones de ce type par mois, ajoute-t-il.

    Guerre en Ukraine : dans les tranchées de la démocratie
    Interrogé par le Spiegel, le ministère chinois des Affaires étrangères n'a pas directement réagi aux informations du journal mais estimé que « les États-Unis sont la principale source d'armement pour le champ de bataille en Ukraine ». « Ils affirment, à intervalles réguliers, que la Chine pourrait livrer des armes à la Russie. C'est une manœuvre bien connue », a indiqué un porte-parole du ministère via un communiqué transmis par l'ambassade de Chine en Allemagne.

    Quelques jours plus tôt, les États-Unis ont accusé la Chine d'envisager de fournir des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, ce que dément Pékin. Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé, jeudi, à ne pas se faire d'« illusions » sur la Chine dans le conflit ukrainien. Celui-ci soulignant qu'elle n'avait encore jamais à ce jour critiqué l'invasion de l'Ukraine par la Russie. ETC….

    F

    FAILLITE DE LA BANQUE SVB

    LE TRÉSOR AMÉRICAIN ASSURE QUE LA SITUATION « SE STABILISE »
    LIENI : Faillite de la banque SVB : Le Trésor américain assure que la situation « se stabilise » (20minutes.fr)

               TOUT VA MIEUX La situation du secteur bancaire américain « se stabilise », estime la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen
    Pas d’inquiétude. Le Trésor américain cherche à rassurer sur la situation du secteur bancaire après la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) et de Signature Bank. « La situation se stabilise. Et le système bancaire américain reste solide », va affirmer mardi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, devant un parterre de banquiers, selon des extraits de son discours lors du colloque annuel de l’Organisation des banquiers américain (ABA) à Washington.

    Le dispositif mis en place par la banque centrale américaine (Fed) pour prêter de l’argent aux banques depuis une semaine, afin de leur éviter la débâcle, afin que ceux déjà existants, « fonctionnent comme prévu pour fournir des liquidités au système bancaire » et « les retraits d’argent des banques régionales se sont stabilisés », soulignera la ministre de l’Economie et des Finances de Joe Biden.

    Intervention « nécessaire »
    Des vagues de retraits massifs ont provoqué il y a moins de deux semaines la mise en liquidation de l’établissement Silvergate Bank, petite banque régionale devenue la destination favorite du milieu des cryptomonnaies, puis de SVB, dont l’Agence de garantie des dépôts (FIDC) a pris le contrôle. Et Signature Bank, 21e banque du pays, avait été fermée d’office. Les autorités américaines avaient immédiatement annoncé une série de mesures pour tranquilliser particuliers et entreprises à l’égard de la solidité du système bancaire américain, promettant notamment que les clients de SVB et Signature Bank pourront retirer la totalité de leurs dépôts.

    « Notre intervention était nécessaire pour protéger l’ensemble du système bancaire américain. Et des actions similaires pourraient être justifiées si les petites institutions subissent des ruées sur les retraits qui présentent un risque de contagion », devrait encore indiquer la ministre. La banque First Republic est notamment sur la sellette.

    La Fed avait de son côté indiqué jeudi avoir prêté près de 12 milliards de dollars aux banques américaines en quelques jours, dans le cadre du dispositif mis en place le 12 mars, destiné à leur permettre d’honorer les demandes de retraits de leurs clients. Elle avait également, via son programme habituel de prêts à très court terme, prêté 152 milliards de dollars aux banques au cours de la semaine écoulée contre à peine 5 milliards la semaine précédente, et 142,8 milliards de dollars aux deux entités créées par les régulateurs américains pour succéder à SVB et Signature Bank. ETC…. 

    G


    GÉORGIE

    LA VICTOIRE DES JEUNES GÉORGIENS CONTRE LE PROJET DE LOI SUR LES “AGENTS ÉTRANGERS”
    LIEN :
    Boîte de réception (317) Bell
    H

    IRAK

    IRAK, LE DIEU CACHÉ
    LIEN :
    Irak, le dieu caché : un podcast à écouter en ligne | France Culture (radiofrance.fr)

              En 1978, Hélène Tournaire, accompagnée de Pierre Rossi, directeur du Centre culturel français de Bagdad, prend la route de l'Irak pour les Samedis de France Culture. Le voyage de deux érudits de Babylone à Bagdad, passionnés par un pays héritier des empires assyrien, , passionnés par un pays héritier des empires assyrien,
    En 1978, Hélène Tournaire, accompagnée de Pierre Rossi, directeur du Centre culturel français de Bagdad, prend la route de l'Irak pour les Samedis de France Culture. Le voyage de deux érudits de Babylone à Bagdad, passionnés par un pays héritier des empires assyrien, babylonien et sumérien. ETC…

    'IRAK

    Des noms devenus synonymes de guerres, de massacres, de persécutions et de destructions… Mossoul, Hatra, Kirkouk, Falloujah, Nimroud, Samara… sunnites, chiites Yezidites, chaldéens, mandéens… Noms de villes… noms de majorité et de minorités religieuses, de lieux de culte, de sites archéologiques… Noms chargés d'une histoire multimillénaire que l'on bombarde, que l'on égorge, que l'on exile, que l'on dynamite… Écouter cette émission pour se souvenir que ce qui nous fonde est né sur ces terres entre Tigre et Euphrate… Écouter pour se rappeler qu'on y a vécu, et qu'on y vit encore, malgré tout, les gestes et les mots de tous les jours… Écouter la Mésopotamie… ses dieux, ses poètes et sa musique… Écouter, Babylone, Ninive, Sumer… écouter l'Irak de 1978 qui ne sera jamais plus. ETC….

    IRAK

    SOUS LE FEU DES FACTIONS CHIITES
    LIEN : Irak : sous le feu des factions chiites : épisode 1/4 du podcast     Géopolitique des milices (radiofrance.fr)
               L'annonce, le 29 août 2022, du retrait de la vie politique du leader chiite Moqtada Al Sadr, vainqueur des dernières élections, a provoqué des combats dans la zone verte de Bagdad. Depuis, l'avenir de l'Irak semble se dessiner sur fond de tensions importantes entre milices chiites...

    Le 29 août 2022, le dirigeant chiite Moqtada al Sadr, nationaliste irakien, annonçait son retrait de la vie politique, provoquant des affrontements entre ses partisans et l’armée irakienne, elle-même appuyée par des unités du Hachd al Chaabi, une milice irakienne chiite elle aussi, mais pro iranienne. Ces violences ont fait resurgir le spectre d'une guerre civile. Les soutiens de Moqtada Al Sadr ont fini par se retirer à l’appel de leur chef mais le bilan est là : une trentaine de morts et des centaines de blessés...

    Quelles sont les racines de cette violence et jusqu’où pourrait-elle aller ? Et pourquoi l’Irak ne parvient pas à sortir de cette logique de la violence malgré l’organisation d’élection ? Serait-il possible de « démiliciser » l’État irakien ? Et comment ? Pour répondre à ces questions, Florian Delorme reçoit Adel Bakawan, directeur du département recherche de l'Institut de Recherche et d'Études Méditerranée Moyen-Orient et Loulouwa Al-Rachid, chercheuse spécialiste de l'Irak.

    Pour comprendre le lien des milices irakiennes avec l'Etat et leurs responsabilités de ce fait dans le paysage politique du pays, Loulouwa Al-Rachid explique que "le mot milice est rejeté par l'ensemble des acteurs en Irak. C'est très péjoratif. Chacun vous dira "je fais partie d'un ensemble institutionnel, je suis sous le commandement du premier ministre, le commandant en chef des forces d'armées". Adel Bakawan ajoute sur la question qu'"il faut aborder ces organisations miliciennes comme si l'on traitait de l'Etat iraquien. Elles font l'Etat et elles sont l'Etat. Sans elles, il n'existerait pas."

    Les milices chiites en Syrie, des proxy de l’Iran, vraiment ?
    Des soldats américains sont toujours déployés dans le nord-est de la Syrie dans le cadre de la coalition chargée de combattre les djihadistes en août 2022 © AFP - Delil Souleiman .À la fin du mois d’août, une série d’affrontements opposant l’armée américaine et des milices chiites ont fait au moins 4 morts dans le nord-est de la Syrie. La cible : un camp de la milice des Fatimiyoun, des combattants afghans de l’ethnie hazara, chiites, qui ont rejoint la Syrie, d’abord entraînés par l’Iran. Mais depuis quelques années, il semble que ces groupes aient gagné en autonomie, questionnant même leur intérêt pour l’armée iranienne. ETC…
     

    IRAK

    VINGT ANS APRÈS, RACONTER L'IRAK
    LIEN : Boîte de réception (428) Bell
               Le 20 mars 2003, les États-Unis lançaient les premiers missiles sur Bagdad. Décrétée par George W. Bush, l’invasion militaire visait à décapiter le régime de Saddam Hussein, accusé – à tort – de détenir des armes de destruction massive. Aujourd'hui, malgré les tentatives pour rebâtir des institutions démocratiques, l'Irak est toujours un État failli. Prenons le temps de raconter l'histoire de ce pays, et celle des Irakiens qui, depuis vingt ans, n'ont eu d'autre choix que le silence ou l’exil. 
    Épisode 1/4 : L’impossible reconstruction de l’Etat
    21 mars 2023, il y a vingt ans, les États-Unis envahissent l'Irak. Les Américains ont alors l'ambition de construire un état démocratique sur les ruines du régime de Saddam Hussein. Pourtant, l'Irak est encore pris dans un bourbier politique et sécuritaire et l'horizon ne semble pas se dégager.

    Le 20 mars 2003, il y a exactement vingt ans, le président américain George W. Bush envoie des troupes américaines sur le sol irakien. Le but est de renverser Saddam Hussein, accusé de cacher des armes de destruction massive. L'Irak fait alors parti de la liste des pays appartenant, selon les Américains, à "l'Axe du mal” défendant le terrorisme international, un argument de poids pour une Amérique encore sous le choc des attentats du 11 septembre 2001. Les néoconservateurs autours du Président ambitionnent alors d’installer en Irak une démocratie libérale. Pour ce faire, le diplomate américain Paul Bremer est envoyé à Bagdad pour mettre sur pied les bases d’un nouvel État irakien, fonctionnel et débarrassé des vestiges du régime de Saddam Hussein.

    Lorsque le président Obama décide de retirer les troupes américaines en 2011, il explique que les Américains laissent derrière eux “un État souverain, stable, autosuffisant, avec un gouvernement représentatif qui a été élu par son peuple”. Pourtant, dès 2014, la moitié du pays tombe en moins de quarante-huit heures sous les armes des soldats de Daesh. La faiblesse de l’armée et de l’Etat irakien éclate au grand jour. Après la défaite de l’État islamique, le pays s'enfonce dans une longue crise politique. La nomination récente d’un Premier ministre, Mohamed Chia al Soudani, ne semble pas effacer la montée en puissance des milices chiites, qui semblent directement concurrencer l’Etat. La population, elle, réclame l’instauration d’une véritable démocratie lors de grandes manifestations initiées en 2019. Quelles sont les traces de l’invasion américaine dans le fonctionnement de l’État irakien ? Quelles politiques ont été mises en place pour “construire” un Etat irakien, et pourquoi ont-elles échoué ? Face à l’incurie des élites irakiennes, quelles sont les aspirations de la population ?

    Pour répondre à ces questions, Julie Gacon reçoit Adel Bakawan, directeur du Centre français de recherche sur l'Irak (CFRI) et Myriam Benraad, politologue, spécialiste du Moyen-Orient, professeure associée en relations internationales.

    "En 2003, les Américains ont mis en place un système politique basé sur les trois principales composantes de la société irakienne que sont les chiites, les sunnites et les kurdes. On cristallise alors le découpage communautaire du pays. Aujourd’hui il est complètement impossible de parler de nation ou de société irakienne tellement les divisions sont profondes. Les différentes composantes communautaires elles-mêmes sont profondément fracturées en leur sein et n’ont plus de discours communs" explique Adel Bakawan.

    Selon Myriam Benraad “En 2003, après plus d’une décennie d'embargo, la guerre civile était déjà présente sous forme de ferments dans la société irakienne. Loin de pacifier le pays, l’invasion américaine va le brutaliser. En 2006, le nombre de violences intercommunautaires explose. Les Américains ne sont absolument plus tolérés, l’administration irakienne négocie leur départ. Lorsque Barack Obama annonce le retour des GI, il prend simplement acte de cet échec.” ETC…

    M

    MARTYRS JÉSUITES DE CHAPOTERA

    AFRIQUE/MOZAMBIQUE - "ILS SONT RESTÉS À LEUR PLACE, PRÈS DU PEUPLE PERSÉCUTÉ, JUSQU'À CE QUE LE SANG SOIT VERSÉ". L'HISTOIRE DES MARTYRS JÉSUITES DE CHAPOTERA

    LIEN : AFRIQUE/MOZAMBIQUE - "Ils sont restés à leur place, près du peuple persécuté, jusqu'à ce que le sang soit versé". L'histoire des martyrs jésuites de Chapotera - Agenzia Fides
               Le 20 novembre 2021, le Sanctuaire de Nossa Senhora da Conceição do Zobuè, dans le diocèse de Tete, au Mozambique, a accueilli un événement historique pour l'Église locale: l'ouverture du procès de béatification et de canonisation de deux Serviteurs de Dieu, les Pères jésuites João de Deus Kamtedza, du Mozambique, et Sílvio Alves Moreira, du Portugal, connus sous le nom de " Martyrs de Chapotera ". Ils ont été enlevés et tués le 30 octobre 1985, dans le contexte de la guerre civile qui ravageait le Mozambique, devenu le théâtre d'atrocités et de violences commises par les guérilleros de la RENAMO et les partisans du régime marxiste-léniniste du FRELIMO. "Les pères João de Deus Kamtedza et Sílvio Alves Moreira se sont totalement consacrés au bien du peuple, jouissant de l'estime des chrétiens et des non-chrétiens", souligne l'évêque de Tete, Mgr Diamantino Guapo Antunes, des Missionnaires de la Consolata (IMC).

    Les années de guerre civile ont mis à rude épreuve le peuple mozambicain et les communautés catholiques, comme le rapporte l'Agence Fides à l'époque. En 1985, outre la mort des deux jésuites dont la cause de béatification a été ouverte, d'autres événements douloureux se sont produits. Le 3 janvier, la missionnaire combonienne italienne Soeur Teresa Dalle Pezze est tuée lors d'une attaque de la guérilla de la Renamo contre un convoi de véhicules escortés, sur la route de Nampula à Nacala. Dans la nuit du 3 au 4 juin, un groupe de guérilleros de la Renamo a enlevé quatre religieuses portugaises de l'Ordre de Saint-Joseph de Cluny et quatre aspirants, dont certains ont réussi à échapper aux ravisseurs, à Lifidzi, dans la province de Tete. Deux missionnaires capucins italiens ont été enlevés dans le diocèse de Quelimane le 30 juillet par des militants de la Renamo, qui ont attaqué la ville de Luabo, prenant les deux otages avec d'autres étrangers. Ils ont été libérés le 10 septembre, en même temps que 22 autres étrangers. Après une période de repos et de soins en Italie, ils ont souhaité reprendre leur mission.

    Sœur Luigia Bottasso, des Missionnaires de la Consolata, et trois catéchistes mozambicains ont été enlevés le 6 novembre entre les missions de Maúa et Cuamba, dans le diocèse de Lichinga, alors qu'ils se rendaient à une réunion pastorale.

    Dans ce cadre humainement décourageant, se distingue le témoignage de foi des catéchistes de Pambargala, diocèse de Novo Redondo (aujourd'hui diocèse de Sumbe, Angola), rapporté par Fides le 11 mai 1985. "Les communautés chrétiennes, durement éprouvées par la guerre, n'ont pas pu recevoir la visite de missionnaires depuis plus de deux ans. Mais les chrétiens, les catéchistes et surtout les jeunes ont donné un témoignage de courage et de persévérance. Avec une grande fermeté dans leur foi, ils ont maintenu le contact, par des messages et des visites". Leur message était le suivant: "Nous nous réjouissons de visiter et de célébrer la foi avec tous les chrétiens de Pambargala. Ce jour viendra! En attendant, nous sommes fermes dans la foi, unis dans la charité fraternelle et courageux dans l'espérance de la Paix".

    Chapotera, la localité associée aux deux martyrs jésuites, est un village situé à environ 6 km de la mission de Lifidzi, dans le nord du diocèse de Tete. La nationalisation de l'éducation et de la santé décidée par le gouvernement mozambicain le 24 juillet 1975, un mois après l'indépendance, a conduit les missionnaires à réfléchir à une alternative au type de mission auquel ils s'étaient consacrés jusqu'alors. Expulsés de leur maison, laissant derrière eux l'infrastructure de la mission qu'ils avaient construite (écoles, laboratoires, hôpital, etc.), ils ont établi une nouvelle résidence près du village de Chapotera, où les Jésuites se sont installés en 1978. Le père João de Deus Kamtedza est arrivé à Chapotera le 22 juillet 1983 et le père Silvio en 1985. C'est là que, dans la nuit du 30 octobre 1985, après avoir été réveillés par un groupe de personnes armées, ils ont été contraints de quitter la maison, avant d'être sauvagement assassinés.

    Le lendemain matin, 31 octobre, ayant entendu le bruit d'une voiture et des coups de feu tard dans la nuit, des chrétiens se sont rendus à la résidence des prêtres. Ne voyant aucun signe de violence, ils en concluent qu'ils ont été enlevés par la guérilla de la Renamo. C'est la nouvelle qui est parvenue à Vila Ulóngwe le 31 octobre à midi. Le 1er novembre, un homme du village de Chapotera qui se rendait à son campement, en passant devant un sisal, a vu les corps sans vie des deux prêtres. Il est allé prévenir le chef de la communauté qui, effrayé et attristé, a gardé le silence. Ainsi, même les jésuites d'Ulóngwe, la paroisse la plus proche, n'ont rien su de ce qui s'était passé.

    Ce n'est que le 4 novembre que le père António dos Reis, supérieur de Vila Ulóngwe, a réussi à obtenir des autorités l'autorisation de se rendre à Chapotera pour voir ce qui s'était passé. À son arrivée à Chapotera, un homme lui a dit que les prêtres avaient été tués à une courte distance. Le missionnaire est alors retourné à Vila Ulóngwe pour informer l'administrateur et le commandant militaire. Le même jour, il est retourné à Chapotera avec l'escorte militaire pour récupérer les corps des prêtres, les mettre dans des cercueils et les emmener au cimetière du village. Ils sont arrivés au cimetière vers 19 heures. Ils ont prié et écouté quelques témoignages sur les prêtres, en utilisant les phares des voitures pour éclairer l'obscurité.

    Le père João de Deus, dit l'évêque de Tete, Monseigneur Diamantino Guapo Antunes, était un homme qui rayonnait de joie par sa simplicité et sa spontanéité, et qui s'entendait bien avec tout le monde. Il aimait le Mozambique et son peuple. Apprécié de tous, il annonçait l'Évangile à tous avec respect et amour. Son zèle apostolique l'a conduit, dans la mesure où la situation le permettait, même au péril de sa vie, dans des endroits isolés et difficiles. Il a essayé d'animer et d'encourager tout le monde. Avec son peuple, il a souffert de la peur dans ce climat d'instabilité, déclenché par l'arbitraire, l'injustice et les violations de la dignité humaine. Le père Silvio", poursuit l'évêque de Tete, "était un homme actif, toujours prêt à servir les autres en cas de besoin. Il était droit, sincère et franc, parfois dur, mais sans offenser personne. C'était un homme courageux, conscient du danger, mais audacieux, comme celui qui n'a peur de rien. Des vertus nourries par la foi et la confiance. Il était intelligent et lucide, très clair dans sa communication. Il avait l'habitude de prendre des exemples de la vie communautaire pour illustrer et exhorter".

    João de Deus est né au Mozambique, à Nkau, sur le plateau d'Angónia (Tete), le 8 mars 1930. Silvio est né au Portugal le 16 avril 1941, à Rio Meão, Vila da Feira. Tous deux avaient fait leurs études secondaires à l'école apostolique de Macieira de Cambra (Portugal): le Père João de 1948 à 1951 et le Père Silvio de 1951 à 1957. Le père João est entré au noviciat de la Compagnie de Jésus le 1er septembre 1951 et le père Silvio le 24 octobre 1957. Tous deux avaient obtenu leur licence en philosophie à la Faculté Pontificale de Philosophie de Braga en 1958. Le père Sílvio est parti la même année pour le Mozambique afin d'y effectuer sa période "magistérielle". Ils ont ensuite suivi un cours de théologie: le père João en Espagne, à la faculté de théologie de San Cugat del Vallés, à Barcelone, de 1961 à 1965, et le père Silvio au Portugal, à la faculté de théologie de l'université catholique de Lisbonne, de 1968 à 1972.
    João a été ordonné prêtre à Lifidzi, au Mozambique, le 15 août 1964; le père Sílvio à Covilhã, le 30 juillet 1972. Le père Sílvio, tout en étudiant la théologie, avait également suivi les cours de l'Instituto Superior de Ciências Sociais e Política Ultramarina (ISCSPU), qui préparait le personnel de l'administration d'outre-mer. Il s'est intéressé à ce cours parce qu'il voulait connaître la législation et l'orientation politique du Portugal dans les territoires d'outre-mer.

    Au Mozambique, le père João a toujours travaillé à Angónia, tandis que le père Silvio a travaillé comme professeur au séminaire diocésain de Zóbue (Tete), dans la ville de Tete et à Maputo. En 1984, les deux jésuites se trouvaient à Chapotera, et c'est à partir de là qu'ils ont commencé leur activité missionnaire sur l'ensemble de l'ancien territoire de la mission Lifidzi, pleinement engagés dans la construction du Royaume de Dieu, qui exige souvent non seulement l'annonce, mais aussi le renoncement et la dénonciation. C'est pour cette raison qu'ils ont été tués le 30 octobre 1985.

    Ces deux jésuites, que Dieu a réunis en 1984 à Chapotera, poursuit l'évêque Diamantino Guapo Antunes, étaient amis et partageaient ce qu'ils vivaient. Ils se sont aidés et encouragés mutuellement, poursuivant le même idéal, convaincus que le Royaume de Dieu passe aussi par la dénonciation des structures injustes et oppressives. C'est pour cela qu'ils ont donné leur vie. Ils peuvent être considérés comme des martyrs de la justice. Ils étaient des témoins gênants. Ils connaissaient les atrocités commises sur place et ont commencé à les dénoncer. Lorsqu'ils ont pu partir, ils ont senti qu'ils devaient choisir de rester. Et c'est ce qu'ils ont fait. Ils sont restés à leur place, près de leur peuple persécuté, jusqu'à ce que le sang soit versé".

    Mgr Antunes a souligné que "la béatification des martyrs de Chapotera est très ressentie et souhaitée par les Mozambicains. Ils ont été des missionnaires de la foi, du courage et de la charité. Le processus actuel est un signe de maturité de l'Église catholique au Mozambique, une Église ministérielle et martyriale. C'est un appel à un engagement chrétien courageux. Hier comme aujourd'hui, l'Église catholique est appelée à répondre par sa présence effective et consolatrice auprès de la population martyrisée, sans jamais cesser de lancer des appels à la paix et à la réconciliation des parties en conflit". L'évêque conclut: "La violence qui ravage le nord du Mozambique, dans la province de Cabo Delgado, a déjà fait des martyrs parmi la communauté catholique. L'exemple des martyrs de Chapotera, comme celui des catéchistes martyrs de Guiúa et de beaucoup d'autres, est aujourd'hui d'une grande importance. Ce sont des hommes et des femmes qui ont choisi une vie de témoignage et d'annonce de l'Évangile de la paix et de l'amour. Leur exemple demeure et se multiplie".  ETC…. 

    N

    NORVÈGE

    LA NORVÈGE LIVRE HUIT CHARS LEOPARD AUX TROUPES UKRAINIENNES

    LIEN : La Norvège livre huit chars Leopard aux troupes ukrainiennes (msn.com)
               La Norvège a livré huit chars Leopard 2 à l'Ukraine dans le cadre de son engagement à lutter contre l'invasion russe, a confirmé l'armée norvégienne.

    Les forces armées ont indiqué que huit chars et quatre véhicules de soutien se trouvaient déjà sur le sol ukrainien et que la formation des soldats ukrainiens qui seront chargés de les utiliser était déjà en cours en Pologne, de même que les fonds destinés à l'achat de munitions et de pièces détachées. Le ministre norvégien de la défense, Bjorn Arild Gram, a déclaré que le soutien à l'Ukraine était "important pour la sécurité norvégienne et européenne". En janvier, la Norvège s'est engagée à participer au don international de véhicules armés.

    Des soldats ukrainiens formés sur des chars Leopard en Espagne

    LA COOPÉRATION EUROPÉENNE AVEC L'UKRAINE SE POURSUIT Lundi, les ministres des affaires étrangères et de la défense de l'UE se sont également mis d'accord sur un plan d'approvisionnement commun en munitions d'artillerie et de missiles afin de reconstituer les stocks des armées européennes et de garantir l'approvisionnement durable dont l'Ukraine a besoin dans le contexte de la guerre d'agression russe.

    P

    PHILOSOPHIE

    LETTRE DE PHILOSOPHIE MAGAZINE
    Ukraine
    LIEN :
    https://blog.vantagecircle.com/fr/message-de-bienvenue-employes

               Pour accueillir dignement nos collègues berlinois de Philosophie Magazin (quoi, vous ne saviez pas, lecteurs germanophones, que nous avions une sœur en Allemagne, avec sa rédaction et ses articles propres ?), nous nous sommes donc retrouvés autour d’un verre dans l’un des lieux les plus étonnants de Paris. J’en avais entendu parler, mais je ne savais pas comment le visiter. Il s’agit de la Chapelle de l’Humanité, érigée suivant les principes du philosophe français Auguste Comte (1798-1857), dont le buste surmonte, dans le chœur, un reliquaire abritant son Catéchisme positiviste. La nef est bordée de portraits de grands hommes qui ont fait l’honneur des sciences, des arts, de la pensée, de la spiritualité et de la politique : Moïse, saint Paul, Charlemagne, Dante, Napoléon, AristoteDescartes, ou encore la pure Héloïse, amour contrarié du penseur médiéval Abélard… On y célèbre le triptyque “Patrie, Humanité, Famille”, le couple “Ordre et Progrès”… Des maximes morales, sonnant étrangement à nos oreilles, ornent les murs et les stèles : Sacerdoce, Sociologie, Morale, Logique, Prolétariat. J’ai particulièrement apprécié, sans rien y comprendre, “Patriciat [j’avais d’abord lu ‘Patriarcat’], Femme, Fétichisme”. C’est que ce culte est dominé par la figure virginale de la grande amoureuse platonique du philosophe, Clotilde de Vaux.

    Et je me suis demandé : comment le fondateur d’un mouvement qui a longtemps survécu à Auguste Comte et qui prône une vision strictement scientifique du monde a-t-il pu donner naissance à ce culte crypto-religieux ? Je me suis rappelé mes lectures de ce polytechnicien, notamment le Cours de philosophie positive. Pour Comte, nous nous sommes fourvoyés dans des explications théologiques et métaphysiques du réel. Avec les premières, nous avons cru découvrir les principes de toutes choses dans la volonté ou l’action de divinités diverses. Avec les secondes, des principes abstraits– comme la substance ou la liberté – grâce auxquels nous avons déchiffré toutes choses. Mais l’homme du XIXe siècle doit, selon le philosophe, accéder à l’âge positif – ou scientifique. La véritable approche rationnelle n’a pas besoin de rechercher l’origine des phénomènes mais doit se concentrer sur les lois qui les régissent. Il faut passer du “pourquoi” enfantin au “comment” des savants et des ingénieurs. Ce positivisme a eu une influence énorme sur la pensée contemporaine. Il suffit de penser au positivisme logique, ou encore au positivisme juridique du XXe siècle.

    Qu’est-il donc arrivé à Auguste Comte pour vouloir créer, quelques années après avoir rédigé ses sévères traités de philosophie scientifique, une nouvelle religion ? Délire causé par la disparition de Clotilde de Vaux ? Volonté de rendre leur pur amour éternel en lui vouant un culte fondé sur le dévouement désintéressé, l’exaltation de la femme et l’amélioration du sort des humain ? La cause est à mon avis plus profonde.

    À la même époque, l’Allemand Ludwig Feuerbach explique dans L’Essence du christianisme qu’il faut ramener l’élan religieux vers la transcendance à une adoration de l’humanité dans son ensemble. Comte prétend, lui aussi, supprimer l’aliénation religieuse à un Dieu lointain, la soumission à l’Église, l’espoir d’une vie meilleure après la mort, pour adorer le progrès scientifique, technique et moral de la Modernité. Ceux qui expriment le mieux ce besoin d’une religion de la raison sont des révolutionnaires russes. Au début du XXe siècle, constatant l’échec de leurs élans révolutionnaires, des bolcheviks, dont l’écrivain Maxime Gorki, créent le mouvement des “constructeurs de Dieu” – ce Dieu étant l’humanité exploitée enfin consciente d’elle-même. Même si ce courant a été rapidement marginalisé par Lénine, le désir de religion semble hanter les tenants de la rationalité historique.

    Tout ceci nous paraît lointain, et un peu folklorique (suivez notre guide pour une visite des lieux de Paris qui conservent la trace d’Auguste Comte). On n’officie plus dans la Chapelle de l’Humanité parisienne. Cependant, il me semble qu’une question essentielle demeure en suspens. C’est celle de notre adhésion à la raison. L’inscription de tous les phénomènes dans une chaîne rationnelle répond-elle, en dernière instance, à autre chose qu’une croyance ? Même le rigoureux Edmund Husserl, fondateur de la phénoménologie, dans une note de son cours de 1905 sur Chose et espace, le suggère lorsqu’il écrit : “La rationalité qui réside dans l’enchaînement d’apparitions effectif et possible, et qui rend possible l’unité stable de la chose et du monde, cette rationalité serait un fait irrationnel.” L’interrogation est trop complexe pour être tranchée dans l’espace de ce petit texte. Quoi qu’il en soit, je ne suis pas prêt à aller adorer l’Humanité, la Femme ou le Progrès dans un temple positiviste. Mais pour continuer à me triturer l’esprit sur une question aussi cruciale que celle de ce qui nous attache à la raison, je veux bien retourner dans cette drôle chapelle. Etc…

    R

    RETRAITE

    POURQUOI LA RÉFORME DES RETRAITES PEUT ÊTRE CENSURÉE PAR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL
    LIEN :
    Pourquoi la réforme des retraites peut être censurée par le Conseil constitutionnel (lepoint.fr)

                Les Sages, saisis par la Première ministre et les oppositions, vont devoir se prononcer sur la conformité du texte, qu’ils peuvent encore retoquer.
    C'est l'un des derniers espoirs des opposants à la réforme des retraites. Après le 49.3 d'Élisabeth Borne, jeudi 16 mars, pour faire adopter le texte sans vote de l'Assemblée nationale et le rejet de la motion de censure à neuf voix près – qui aurait pu faire tomber le gouvernement et son projet –, la nouvelle bataille se joue au Conseil constitutionnel.

    Les Sages, que la Première ministre a annoncé saisir « directement », tout comme les oppositions, devront se prononcer sur la constitutionnalité de la loi dans un délai d'un mois. Et cela pourrait ne pas être une simple formalité pour l'exécutif, d'autant que le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius, a déjà formulé en privé, pendant l'examen du projet de loi, des mises en garde à peine voilées.

    vice de procédure
    Pour sa réforme des retraites, le gouvernement a choisi de passer par un projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale (PLFRSS). Un véhicule législatif qui lui a permis d'activer l'article 47.1 de la Constitution pour contraindre les débats parlementaires à cinquante jours au total. C'est pour cette raison que l'Assemblée n'a pas pu se prononcer en première lecture, où elle n'avait que vingt jours.

    Mais ce choix est discutable, estime Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à l'université Paris-2. « Le 47.1 est fait pour éviter un shutdown à l'américaine », c'est-à-dire empêcher que le pays se retrouve à l'arrêt au 1er janvier faute de budget adopté à temps par le Parlement. « C'est ça, l'esprit, pas d'y faire passer une réforme des

    L'usage même du PLFRSS est par ailleurs discutable, car, si le gouvernement présentait la réforme comme nécessaire pour rééquilibrer les finances du régime de retraite, il n'y avait pas forcément d'urgence à le faire dans l'année. Dans ces deux cas, « si le Conseil constitutionnel considère que le choix de procédure n'était pas adapté, c'est tout le texte qui s'effondre ».

    Atteinte à la sincérité des débats
    Accusé de « déni de démocratie » par les oppositions, le gouvernement se retranche derrière la Constitution : le 49.3 comme le 47.1 seraient bien des outils démocratiques, car permis par le texte suprême. Pas si simple, estime Benjamin Morel, entre le 47.1 utilisé pour contraindre les débats dans le temps, le 44.2 pour supprimer des dizaines de sous-amendements de la gauche au Sénatles points de règlement du Sénat pour accélérer les débats et le 49.3 pour contourner le vote… « Le Conseil constitutionnel veille au principe de sincérité des débats, et l'usage de tous ces instruments, cumulés, commence à charger la barque. »

     Reforme des retraites : après un ultime 49.3, le quinquennat en suspens
    Là aussi, les Sages pourraient alors décider de tout censurer. Mais oseront-ils le faire ? « Il y a matière juridiquement, mais, politiquement, c'est très lourd », prévient le constitutionnaliste. Et de rappeler : « Le Conseil constitutionnel est un organe qui a une vision politique : est-il prêt à censurer l'une des principales lois du quinquennat et mettre le feu aux poudres ? »

    Censure partielle des cavaliers sociaux
    C'est l'option la plus probable : les Sages ne censurent pas l'ensemble du texte, mais seulement une partie de ses dispositions. Au-delà de l'âge légal et de la durée de cotisation, cœur de la réforme, ce sont tous les à-côtés, dont certains concédés à la droite pour la séduire, qui pourraient être retoqués. Critères de pénibilité, mesures pour l'emploi des séniors…, ces cavaliers sociaux n'ont aucun rapport avec le budget et le Conseil constitutionnel pourrait considérer qu'ils n'ont pas leur place dans un PLFRSS. ETC…. 

    RUSSIE 

    RUSSIE : VLADIMIR POUTINE FAIT L’ÉLOGE DES RELATIONS RUSSO-CHINOISES

    LIEN; Russie : Vladimir Poutine fait l’éloge des relations russo-chinoises (lepoint.fr)
              Avant la visite de Xi Jinping, le président russe a assuré que « les relations russo-chinoises ont atteint le point culminant de leur histoire ».
    Le président russe Vladimir Poutine a loué dimanche les relations russo-chinoises, « au point culminant » de leur histoire, en faisant part de ses « grandes attentes » des pourparlers avec le dirigeant chinois Xi Jinping à la veille de sa visite en Russie. « Les relations russo-chinoises ont atteint le point culminant de leur histoire et continuent de se renforcer », s'est félicité Vladimir Poutine dans un article écrit pour un journal chinois et publié par le Kremlin.

    La qualité des liens entre Moscou et Pékin est « supérieure à celle des unions politiques et militaires des temps de la guerre froide », a-t-il estimé. Dans les relations entre Moscou et Pékin, « il n'y a pas de limites ni de sujets interdits », selon le maître du Kremlin. « Notre dialogue politique est franc au maximum alors que notre coopération stratégique est devenue exhaustive et qu'elle entre dans une nouvelle ère », a-t-il souligné.

    « De grandes attentes »
    « Ce sont les relations chinoises qui sont la pierre angulaire aujourd'hui de la stabilité régionale et globale, elles stimulent la croissance économique et servent de garant à un agenda positif dans les affaires internationales », a-t-il estimé. « Nous avons de grandes attentes des prochains pourparlers » avec Xi Jinping, a dit Vladimir Poutine en soulignant n'avoir « aucun doute qu'ils donneront une nouvelle impulsion puissante à l'ensemble de la coopération bilatérale ».

    IPhilippe Labro – Guerre en Ukraine : « Poutine persiste et signe »
    Selon le président russe, la rencontre avec Xi Jinping, attendu lundi à Moscou pour une visite de trois jours, sera aussi l'occasion pour lui de « voir un bon vieil ami » avec qui il a les « relations les plus chaleureuses ».

    La position de Pékin sur la guerre en Ukraine saluée
    Le président russe Vladimir Poutine a également salué « la volonté de la Chine de jouer un rôle constructif dans le règlement » du conflit en Ukraine, Pékin cherchant à s'imposer comme médiateur entre Moscou et Kiev. « Nous saluons la volonté de la Chine de jouer un rôle constructif dans le règlement de la crise » en Ukraine, a déclaré Vladimir Poutine.

    La Chine veut sauver le soldat Poutine
    Il s'est dit « reconnaissant » à la Chine pour sa position « équilibrée » à l'égard des « événements en Ukraine », pour sa « compréhension de leur préhistoire et leurs vraies raisons ». « La Russie est ouverte à un règlement de la crise ukrainienne par des moyens politico-diplomatiques », a assuré le dirigeant russe. Il a toutefois insisté sur la reconnaissance par Kiev de « nouvelles réalités géopolitiques », à savoir l'annexion l'automne dernier de quatre régions ukrainiennes ainsi que celle de la Crimée en 2014. « Malheureusement, des ultimatums à l'égard de la Russie témoignent que [leurs auteurs, NDLR] sont loin de ces réalités et n'ont pas intérêt à chercher une solution », a-t-il affirmé. Etc….
     

    S

    SOINS PALLIATIFS

    COMMENT MOURIR ÉDITORIAL
    LIEN : Comment mourir ? | Revue Esprit (presse.fr)
               À l’heure où la convention citoyenne sur la fin de vie commence ses travaux, on sait que le débat sur le sujet oppose déjà les tenants d’un meilleur accès aux soins palliatifs à ceux d’une aide active à mourir. S’il faut prendre au sérieux le désir d’autodétermination dont témoigne la demande d’euthanasie, rappelons aussi que la discussion collective sur ce qu’est une mort digne ne saurait se passer d’une réflexion sur le système de soins qui la rend possible.

    En cette fin 2022, la société française s’apprête donc à reprendre le débat, maintes fois engagé ces dernières années, de la fin de vie. La convention citoyenne réunie à l’initiative du président de la République commence ses travaux en décembre, avec devant elle six mois pour répondre à la question suivante : « Le cadre d’accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes

    Ce cadre est pour l’heure fixé par la loi Claeys-Léonetti de 2016, qui a notamment ouvert le droit à la « sédation profonde et continue jusqu’au décès », a renforcé le rôle des directives anticipées et de la personne de confiance dans le dialogue avec le personnel médical, et a introduit une interdiction d’« obstination déraisonnable » dans la poursuite des soins. Si évolution il doit y avoir dans ces dispositions, ce sera vraisemblablement pour s’engager sur la voie d’une possible « aide active à mourir », à l’instar de ce qu’ont déjà mis en place un certain nombre de nos voisins. La raison en est, comme l’a d’ailleurs formulé le Comité consultatif national d’éthique dans un avis rendu public en septembre dernier, qu’il existe des situations auxquelles la loi actuelle ne permet pas de répondre1.

    On connaît bien les positions en présence : les opposants à une modification du cadre actuel, dont un certain nombre de médecins, font valoir que la loi Claeys-Léonetti, correctement appropriée et appliquée, offrirait un cadre suffisant non seulement pour accomplir les gestes techniques permettant de soulager (traitements, alimentation, soulagement de la douleur, pratiques de sédation) mais aussi pour accompagner les personnes en fin de vie et leurs proches. Ces partisans d’un accompagnement actif des mourants, opposés donc à l’aide active à mourir, réclament avant tout un meilleur accès aux soins palliatifs pour tous. Les partisans d’une légalisation de l’euthanasie active font valoir que les soins palliatifs, même correctement mis en œuvre, n’épuisent pas la revendication à pouvoir « en finir » si la vie devient trop insupportable. D’abord parce que certaines personnes atteintes de pathologies incurables endurent des souffrances terribles sans être pour autant en « fin de vie ». Ensuite parce que la sédation profonde et continue prévue par la loi Claeys-Léonetti peut déboucher sur des situations très éprouvantes où les personnes meurent lentement, en réalité de faim et de soif.

    La nécessaire discussion collective sur ce qu’est une mort digne ne saurait se passer d’une réflexion sur le système de soins qui la rend possible.  ETC….

    U

    UKRAINE

    UKRAINE : DANS LES AIRS AUSSI, LA RUSSIE PERD LA GUERRE
    LIEN : Ukraine : dans les airs aussi, la Russie perd la guerre
                Malgré des frappes massives et une supériorité numérique écrasante, Moscou n'a pas su tirer parti de ses forces aériennes pour soutenir l'invasion. Analyse.

    L'utilisation des armes aériennes par la Russie dans son « opération spéciale » en Ukraine a eu, jusqu'à présent, une efficacité pour le moins relative. Au cours du mois d'octobre, des campagnes de tirs de missiles et d'envoi de drones ont toutefois relancé une dynamique de terreur contre la population civile et les militaires ukrainiens. Dès le 10 octobre, dans un contexte de recul de l'armée russe au sol et pour venger l'attaque contre le pont de Crimée attribuée aux services ukrainiens, les forces aérospatiales russes (VKS) ont tiré 84 missiles de croisière contre des cibles civiles et militaires dans tout le pays. Compte tenu du nombre important de missiles déjà tirés depuis le début de la campagne et de la difficulté que rencontrent les industries russes pour s'approvisionner en com... ETC…. 

    UKRAINE

    L’UKRAINE AFFIRME QU’UNE EXPLOSION A DÉTRUIT PLUSIEURS MISSILES RUSSES EN CRIMÉE
    LIEN : L’Ukraine affirme qu’une explosion a détruit plusieurs missiles russes en Crimée (msn.com)
                gLe ministère ukrainien de la défense a déclaré lundi qu'une explosion avait détruit plusieurs missiles russes transportés dans la péninsule de Crimée, sans préciser si l'explosion était due à une attaque des forces ukrainiennes. Le ministère a confirmé que l'explosion s'est produite dans la ville de Dzhankoy, dans le nord de la Crimée, et qu'elle a détruit des missiles russes Kalibr NK alors qu'ils étaient transportés par train. Le gouverneur russe de Crimée, Sergei Aksenov, a déclaré que les défenses aériennes de la ville avaient été activées dans la nuit de lundi à mardi contre une attaque de drone russe, ne signalant que des dommages mineurs aux bâtiments civils.

    Frappes russes massives en Ukraine : 10 régions touchées et des coupures de courant

    Le collaborateur du gouverneur, Oleg Kriuchkov, a nié, via sa chaîne Telegram, qu'une explosion ait endommagé du matériel militaire : "Des fantasmes humides de clowns. Le chemin de fer et l'infrastructure n'ont pas été endommagés. Les trains sont à l'heure". Tous les drones ont été dirigés contre des cibles civiles. L'un d'eux a été abattu au-dessus de l'école technique de Dzhankoy et est tombé entre le bâtiment académique et l'auberge. Il n'y a pas d'installations militaires à proximité. Les autres ont été abattus au-dessus de zones résidentielles. En plus des explosifs, chacun d'entre eux contenait des éclats d'obus, ils voulaient se venger des Criméens pour leur choix", a accusé M. Kriuchkov. Selon les autorités russes, un homme aurait été blessé par la chute de débris provenant de l'un des bâtiments touchés, mais il est désormais hors de danger, rapporte TASS.

    W

    WAGNER & AFRIQUE

    WAGNER OU L’UKRAINISATION DOUCE DE L’AFRIQUE
    LIEN :
    Wagner ou l’ukrainisation douce de l’Afrique (lepoint.fr)

                Comment desserrer l’emprise de la milice russe en Afrique quand la dénoncer vous expose au procès de traîtrise et de parti pris pour l’Occident ?
    «Le jour où je décide que les Russes partent, ils partent ! » a répondu le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra lorsque Emmanuel Macron, lors de sa tournée africaine, lui a demandé de « virer » Wagner. L’italique, en typographie, indique cette manière qu’ont les mots de sourire de biais, moqueurs ou faussés par la surcharge du sous-entendu. Ici, dans cette fanfaronnade du président centrafricain, on ne peut s’empêcher de sourire et de mettre en italique son propos – ou tout son mandat. Peut-on désormais exiger des Russes qu’ils plient bagage dans certains pays ? D’abord, l’armée Wagner n’existe pas. C’est ce qui rend improbable l’idée d’admettre sa tutelle chez soi ou de décider de s’en délivrer. Ensuite, et c’est là où l’idéal des libérateurs s’arrête, pour chasser Wagner...

    Consultez notre dossier : Kamel Daoud : l’intellectuel qui secoue le monde ETC 

    X
    XI JINPING 

    XI JINPING EN RUSSIE : DES DISCUSSIONS « TRÈS IMPORTANTES ET FRANCHES », SELON POUTINE
    LIEN :
    Xi Jinping en Russie : des discussions « très importantes et franches », selon Poutine (lepoint.fr)

               En visite officielle en Russie, le président chinois a déclaré mardi vouloir « renforcer la coordination » entre la Chine et la Russie.
    Vladimir Poutine a affirmé mardi avoir eu des discussions « très importantes et franches » avec son homologue chinois Xi Jinping, se disant confiant dans le fait que les relations entre Pékin et Moscou allaient « se renforcer ». « Un échange de points de vue très important et franc sur les perspectives de développement des relations russo-chinoises vient de se tenir », a déclaré Vladimir Poutine à l'issue de discussions avec Xi Jinping au Kremlin. « Je suis convaincu que notre coopération variée et mutuellement bénéfique continuera de se renforcer. »

    De son côté, le dirigeant chinois Xi Jinping a déclaré mardi vouloir « renforcer la coordination » entre la Chine et la Russie. « Je propose de renforcer la coopération et la coordination » entre les deux pays, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré Xi, selon la traduction officielle en russe de ses propos. « Je suis prêt à élaborer avec vous un plan pour le renforcement des relations bilatérales », a-t-il ajouté.

    Xi Jinping et Vladimir Poutine ont affiché leur unité face aux Occidentaux, ce mardi 21 mars, au deuxième jour de la visite d'État en Russie du président chinois. Ce dernier a redit « la priorité » qu'il accordait aux relations « stratégiques » entre Moscou et Pékin, deux « grandes puissances ». Xi Jinping a, en outre, estimé que son déplacement répondait à une « logique historique », car « nous sommes les plus grandes puissances voisines et des partenaires stratégiques à tous les niveaux ».

    Le président chinois, qui s'exprimait lors d'un entretien avec le Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, a également dit que Pékin « continuera de donner la priorité au partenariat stratégique global entre la Chine et la Russie », selon des propos rapportés par les agences de presse russes.

    Puis il a été accueilli par le président russe Vladimir Poutine mardi par son homologue chinois Xi Jinping au Kremlin pour un sommet consacré notamment au conflit en Ukraine et aux relations bilatérales de plus en plus étroites entre Pékin et Moscou. D'après des images retransmises par les chaînes de télévision russes, Vladimir Poutine a accueilli Xi Jinping avec une franche poignée de main, puis une fanfare militaire a joué les hymnes des deux pays. Après la cérémonie d'accueil, les deux dirigeants doivent avoir des discussions officielles, au lendemain d'un premier entretien « informel » qui a duré plus de quatre heures. Poutine prêt à discuter d'une initiative chinoise sur le conflit ukrainien

    Vladimir Poutine s'est dit prêt à discuter d'une initiative chinoise visant à mettre fin à ce conflit, sur la base d'un document publié le mois dernier par Pékin et appelant en particulier à des négociations de paix. Mais la Chine doit dialoguer « directement » avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky si elle veut que son plan de paix soit pris au sérieux, a estimé mardi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.

    « Il appartient à l'Ukraine de décider quelles sont les conditions acceptables pour toute solution pacifique », a rappelé Jens Stoltenberg au cours d'un point de presse au siège de l'Alliance atlantique à Bruxelles pour la présentation du rapport d'activités de l'Otan en 2022. « La Chine doit comprendre le point de vue de l'Ukraine et dialoguer directement avec le président Zelensky », a-t-il soutenu.

    « Toute solution de paix pour l'Ukraine doit être fondée sur le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine », a-t-il insisté. « Un cessez-le-feu ou toute solution qui ne respecte pas la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine ne sera qu'un moyen de geler la guerre et de permettre à la Russie de reconstituer ses forces et d'attaquer à nouveau. Ce ne sera pas une paix juste et durable », a-t-il averti.

    Jens Stoltenberg a par ailleurs une nouvelle fois exhorté Pékin à ne pas fournir d'armes à la Russie.

    « Cher ami »
    Lors d'un entretien « informel » lundi, Poutine et Xi ont affiché leur entente, en se donnant par exemple du « cher ami ». Lors de ce premier entretien, qui a duré plus de quatre heures, Vladimir Poutine s'était dit prêt à discuter d'une initiative de Pékin visant à stopper ce conflit. Le président russe a couvert d'éloges son puissant hôte chinois, saluant notamment sa « position juste et équilibrée sur les questions internationales ».

    Cinq choses à savoir de la visite de Xi Jinping en Russie
    Mais si la Chine se pose en intermédiaire en Ukraine, l'Occident juge que Pékin soutient trop Moscou pour être crédible. Washington accuse même les autorités chinoises d'envisager de livrer des armes à la Russie, ce qu'elles démentent. D'autres, en Occident, jugent que la Chine pourrait s'inspirer de l'attaque russe en Ukraine pour prendre le contrôle de Taïwan.

    Lundi encore, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a affirmé que « le monde ne doit pas être dupe face à toute décision tactique de la Russie, soutenue par la Chine ou tout autre pays, de geler le conflit (en Ukraine) selon ses propres conditions ». Antony Blinken a souligné que Xi Jinping s'était rendu en Russie trois jours à peine après le mandat d'arrêt de la CPI visant Vladimir Poutine, ce qui, selon le diplomate américain, suggère que la Chine n'éprouve pas le besoin « de tenir responsable le président (russe) des atrocités infligées à l'Ukraine ».

    Pour sa part, Kiev, prudent sur les intentions chinoises, a exhorté lundi Xi Jinping à « user de son influence sur Moscou pour qu'il mette fin à la guerre d'agression ». Xi Jinping a également confié qu'il avait invité le président russe à lui rendre visite en Chine « quand il pourra cette année », malgré le mandat d'arrêt émis la semaine dernière par la Cour pénale internationale contre le maître du Kremlin.

    Record gazier
    Interrogé par l'AFP, l'expert français Antoine Bondaz, spécialiste de la diplomatie chinoise, estime que Pékin cherche à promouvoir dans le dossier ukrainien une « image de facteur de stabilité […] particulièrement auprès des pays non occidentaux », tout en essayant de « délégitimer les régimes démocratiques ».

    Ces dernières années, Pékin et Moscou se posent en effet comme des contrepoids géopolitiques à la puissance américaine et ses alliés. Mais outre les considérations géopolitiques, les questions économiques seront au cœur des discussions mardi entre Vladimir Poutine et Xi Jinping.

    La visite du dirigeant chinois en Russie intervient au moment où cette dernière a massivement réorienté son économie vers Pékin, face aux lourdes sanctions occidentales qui la visent. Comme un symbole de cette intégration économique croissante, le géant gazier russe Gazprom a annoncé mardi avoir livré la veille une quantité « record » de gaz via le gazoduc transfrontalier « Force de Sibérie ». Selon le Kremlin, Xi Jinping et Vladimir Poutine doivent signer plusieurs documents mardi, notamment une déclaration commune portant sur l'approfondissement de leurs relations économiques d'ici 2030. ETC….

    REVUE 25 MARS 2023


    votre commentaire

  • ÉLECTION D'ARTICLES DE MÉDIAS FRANCO-EUROPÉENS

              REVUE DE PRESSE - DENIS TANGUAY

    NOTE PRÉLIMINAIRE

    ESSAYZ CE TRUC... VOUS NE LE REGRETEREZ PAS.!
    ESSAYZ CE TRUC... VOUS NE LE REGRETEREZ PAS.!
    ESSAYZ CE TRUC... VOUS NE LE REGRETEREZ PAS.!
    ESSAYZ CE TRUC... VOUS NE LE REGRETEREZ PAS.!

    1- POUR LIRE DIRECTEMENT L'INTÉGRAL D'UN ARTICLE DU MÉDIA FRANCO-EUROPÉEN LUI-MÊME, C'EST À DIRE UN ARTICLE DU MÉDIA FRANCO-EUROPÉEN....

    A) GLISSEZ LA SOURIS SUR
     LE LIEN...( DE L'ARTICLE CHOISI...)  
                  (PAR EXMPLE : Affaire Philippe et Vanier : l’Eglise a-t-elle failli en raison du culte du secret ? L’avis d’un canoniste - L'Homme Nouveau
    B) CLIQUEZ SUR CE LIEN....

     2- POUR REVENIR, CLIQUEZ  DANS LE COIN SUPÉRIEUR GAUCHE DE L'ÉCRAN DE VOTRE ORDI..

    .20 MARS 2023

     

    A

    ABUS SEXUELS ET JÉSUITES

    JÉSUITES: «IL MANQUE UN NOM DANS CETTE LISTE», DIT UN EX-ÉTUDIANT
    LIEN : Jésuites: «Il manque un nom dans cette liste», dit un ex-étudiant (presence-info.ca)
               «Il manque un nom dans cette liste», s’est écrié Laurent Desbois. En apprenant que la province canadienne des jésuites venait de rendre publics les noms des religieux qui ont fait l’objet d’allégations crédibles d’abus sexuels à l’endroit de personnes mineures depuis le début des années 1950, le retraité de 75 ans s’est empressé, lundi, de télécharger la liste des abuseurs présumés déposée dans le site Web de la congrégation.

    Il avait beau relire attentivement chacun des 27 noms qui s’y trouvaient, il était forcé d’admettre que celui d’un frère jésuite qu’il a connu au collège qu’il a fréquenté de 1961 à 1966 avait été oublié. Pas question pour Laurent Desbois de demeurer silencieux devant cette omission.

    Dans la page Facebook des Jésuites du Canada, il a d’abord rappelé que «Gilles Deslauriers était frère jésuite au Collège du Sacré-Cœur de Sudbury». Et qu’il était «de notoriété publique» que ce religieux «était déjà pédophile». Comme pour convaincre les Jésuites qu’il n’avait pas, lui, oublié ce religieux, il a joint à son propos un lien vers un article de Radio-Canada qui mentionne que celui qui est devenu prêtre au diocèse d’Alexandria-Cornwall dans les années 1960 avait plaidé coupable à quatre chefs pour grossière indécence en 1986.

    «Tout le monde savait»

    Laurent Desbois ne comprend pas pourquoi le nom de Gilles Deslauriers n’apparait pas dans la liste rendue publique lundi par les jésuites. Est-il possible que les supérieurs jésuites du collège n’aient jamais été prévenus des gestes qu’il a posés contre ses camarades? «Ce n’est pas possible. Tout le monde au collège le savait. Les autorités devaient forcément être au courant», dit-il au téléphone. «À l’époque, il est vrai que les religieux étaient hautement considérés dans la société. Mais à l’intérieur du collège, on savait», insiste-t-il.

    N’empêche que chaque fois que l’abbé Deslauriers s’est présenté devant les tribunaux ou a été interpellé par des policiers, les médias n’ont jamais mentionné qu’avant d’être ordonné prêtre par Mgr Adolphe Proulx, alors évêque d’Alexandria-Cornwall, il a d’abord été frère chez les jésuites.

    Présence a toutefois retrouvé, dans une édition de novembre 1980 du journal Le Droit, un reportage consacré à Gilles Deslauriers, le nouvel animateur de pastorale de l’école secondaire catholique La-Citadelle de Cornwall. Le journaliste du quotidien le présente comme «celui qui écoute, celui qui fait des blagues, celui qui s’intéresse vraiment à toi, celui qu’on invite à toutes sortes d’activités».

    Selon ce reportage, l’abbé est né à Montréal en 1937 et «est entré» chez les jésuites en 1954, à l’âge de 17 ans. Missionnaire en Haïti en 1958 jusqu’à son expulsion du pays, ses supérieurs «l’envoyèrent au collège Sacré-Cœur de Sudbury et il y remplit différentes tâches administratives et éducatives jusqu’en 1967», précisément durant la période où le jeune Laurent Desbois y est un étudiant.

    C’est en 1967 que le jésuite Deslauriers «décida de changer d’orientation et [de] se consacrer au diocèse d’Alexandria-Cornwall en qualité de prêtre diocésain», écrit-on.

    C’est bien lui

    Laurent Desbois a vu aussi cet article du journal Le Droit. Ainsi que cette grande photo qui accompagne le reportage. «Je n’ai pas eu le temps de lire l’article mais, 50 ans plus tard, je le reconnais sans aucun doute, c’est bien sa face…», lance-t-il en serrant les dents, toujours en colère.

    Présence a demandé à la province des Jésuites du Canada d’expliquer pourquoi le nom de Gilles Deslauriers n’apparaît pas dans sa liste rendue publique lundi, puisque ce prêtre a été un moment membre de cet ordre. Les archives jésuites ne contiendraient-elle aucune mention d’allégations contre lui? L’ordre religieux entend-il ajouter un 28e nom sur la foi du témoignage de Laurent Desbois?

    Au moment de publier, la congrégation n’avait pas pu répondre à ces questions, «débordée par les demandes» reçues après la publication de cette liste de jésuites qui ont fait l’objet d’une ou de plusieurs allégations d’abus sexuels contre des mineurs.

    Les Jésuites du Canada avaient prévenu, lundi, qu’un «examen aussi exhaustif que possible des dossiers avait été effectué» mais, qu’il «est toujours possible que d’autres noms apparaissent».

    «Cette liste doit être considérée comme un document vivant, qui pourra être complété ou modifié à l’avenir, au fur et à mesure que des informations supplémentaires seront présentées», a expliqué le jésuite Erik Oland, le supérieur provincial. Laurent Desbois a compris ces mots du père Oland comme une invitation à témoigner.
    *Note de la rédaction: le jeudi 16 mars 2023, à 15 h 15, les Jésuites du Canada ont indiqué que «le frère Gilles Deslauriers ne figurait pas dans nos fichiers au titre de délinquant, mais nous disposons des dossiers relatifs à son passage dans la Compagnie de Jésus. Nous allons examiner ces dossiers».  ETC….

    ATTENTAT

    PROCÈS DES ATTENTATS: "INSOUTENABLE DE SAVOIR QU’ELLE A CONNU UNE MORT AUSSI CRUELLE"
    LIEN : Procès des attentats: "Insoutenable de savoir qu’elle a connu une mort aussi cruelle" - L'Avenir (lavenir.net)
               La maman de Mélanie Defize est toujours angoissée par des questions sur la fin de vie de sa fille. Mélanie Defize était musicienne et musicologue. La jeune femme, originaire du Condroz, incarnait ce que Daech exècre. "Elle voulait toujours rendre la vie plus belle, " dit sa maman, Marie-Andrée, qui suffoque dans ses pleurs. "Il m’est insoutenable de savoir qu’elle a connu une mort aussi cruelle sans que je puisse lui tenir la main dans un tel chaos de souffrance."Trahi sur sa droite, le gouvernement français passe en force sur les retraites  etc…

    AVION - MIG-29
    LIEN : Mig-29 - Le blog d'Yves Daoudal (hautetfort.com)
               Hier, le président polonais a annoncé qu’il envoyait quatre Mig-29 en Ukraine. Aujourd’hui, c’est le Premier ministre slovaque qui a annoncé le transfert de 13 Mig-29, ajoutant qu’il espérait une compensation de 900 millions d’euros de l’UE…

    Réaction du commandant en chef de l’armée de l’air ukrainienne : ce sont des avions « obsolètes et inefficaces », qui ne peuvent rien face à des missiles de croisière et à des drones, mais c’est mieux que rien, mais, selon le refrain, « nous avons besoin de F16 »…

    A cette occasion on constate que la légalité internationale continue de disparaître à grande vitesse. Il y a encore quelques semaines l’Allemagne rappelait qu’il fallait obtenir son autorisation pour envoyer des chars Leopard à l’Ukraine, parce qu’en matière militaire le constructeur doit donner son feu vert. Ici, le constructeur, c’est la Russie. Envoyer des MIG en Ukraine sans l’accord de la Russie est illégal. Mais on n’entend pas l’Allemagne le signaler… ETC….

    C

    CARDINAL MULLER ET L’ALLEMAGNE

    UNE INTERVIEW DU CARDINAL MÜLLER DANS « LA CROIX »… REPRISE D’UN SITE ALLEMAND.
    LIEN : Une interview du cardinal Müller dans « La Croix »… reprise d’un site allemand. | Benoit et Moi (benoit-et-moi.fr)

    La mission de l’Église consiste à apporter des réponses concrètes aux grands défis de notre monde actuel, comme le transhumanisme ou l’abolition de la différence fondamentale et structurante entre l’homme et la femme. Nous sommes aujourd’hui confrontés à un nouveau totalitarisme idéologique.

    Cardinal Müller : le pape devrait coordonner la défense de l’humanité, car les transhumanistes totalitaires sont très organisés. 

    CARDINAL PELL

    « DÉMOS », C’ÉTAIT LE CARDINAL PELL
    LIEN : « Démos », c’était le cardinal Pell - FSSPX.Actualités / FSSPX.News
               Le 10 janvier 2023, à Rome, le cardinal australien George Pell, ancien préfet du Secrétariat pour l’économie du Saint-Siège, est décédé des suites d’une opération chirurgicale à la hanche ayant entraîné des complications cardiaques. Il était âgé de 81 ans.

    Le synode sur la synodalité : un « cauchemar toxique »

    Un peu avant sa mort, il avait adressé au journal britannique The Spectator un article sur le prochain synode sur la synodalité, intitulé sans ambages : « L’Eglise catholique doit se libérer de ce “cauchemar toxique”. »

    Comme le souligne le journaliste Damian Thompson en présentant cet article publié le lendemain du décès du cardinal Pell, le 11 janvier : « Il ne savait pas qu’il était sur le point de mourir lorsqu’il a écrit cet article ; il était prêt à affronter la fureur du pape François et des organisateurs [du synode] lors de sa publication. » Voici quelques extraits de cette analyse courageuse et lucide :

    « Le Synode catholique des évêques travaille actuellement à la réalisation de ce qu’il considère comme la synodalité “rêvée par Dieu”. Hélas, ce rêve divin s’est transformé en cauchemar toxique malgré les bonnes intentions affichées des évêques. « Ceux-ci ont rédigé une brochure de 45 pages rendant compte des discussions de la première étape “d’écoute et de discernement” organisée dans de nombreuses régions du monde ; c’est l’un des documents les plus incohérents jamais diffusés par Rome. […]

    « Sans la moindre ironie, le document s’intitule “Elargis l’espace de ta tente”. Son objectif est d’accueillir, non pas les nouveaux baptisés – ceux qui ont répondu à l’appel à la repentance et à la foi – mais toute personne suffisamment intéressée pour écouter.

    « Les participants sont invités à se montrer accueillants et radicalement inclusifs : “Personne n’est exclu !” Le document n’exhorte personne, pas même les participants catholiques, à faire de toutes les nations des disciples (Mt 28, 16-20), et encore moins à prêcher le Sauveur à temps et à contretemps (2 Tm 4, 2). « La première tâche de chacun, et surtout celle des enseignants, est d’écouter dans l’Esprit. A en croire cette récente mise à jour de la bonne nouvelle, la “synodalité” en tant que mode d’existence de l’Eglise ne doit pas être définie, mais simplement vécue.

    « Elle gravite autour de cinq tensions créatives, en partant de l’inclusion radicale pour aller vers la mission dans un style participatif, en pratiquant la “coresponsabilité avec les croyants d’autres religions et les personnes de bonne volonté”. On reconnaît les difficultés, comme la guerre, le génocide ou le fossé entre le clergé et les laïcs, mais toutes peuvent être supportées, selon les évêques, grâce à une spiritualité vivante.

    « La représentation de l’Eglise comme une tente en expansion, avec le Seigneur en son centre, vient d’Isaïe [Is 54, 2], et son but est de souligner que cette tente en expansion est un lieu où les gens sont entendus plutôt que jugés ou exclus. Ainsi, nous lisons que le peuple de Dieu a besoin de nouvelles stratégies ; non pas de querelles et d’affrontements, mais d’un dialogue dans lequel la distinction entre croyants et incroyants est écartée. Le peuple de Dieu, insiste le document, doit en réalité écouter le cri des pauvres et de la terre.

    « En raison des divergences d’opinion au sujet de l’avortement, la contraception, l’ordination des femmes à la prêtrise et l’activité homosexuelle, d’aucuns ont pensé qu’aucune position définitive ne saurait être établie ou proposée à leur sujet. Il en va de même pour la polygamie, le divorce et le remariage. […]

    « Comment comprendre ce pot-pourri, ce déferlement de bienveillance New Age ? Il ne constitue pas un résumé de la foi catholique ou de l’enseignement du Nouveau Testament. Il est incomplet, il se montre, à bien des égards, hostile à la tradition apostolique et ne reconnaît nulle part le Nouveau Testament comme la Parole de Dieu, comme constituant la norme pour tout enseignement en matière de foi et de morale. « L’Ancien Testament est ignoré, l’époque patriarcale [Abraham, Isaac et Jacob. NDLR] est rejetée et la loi mosaïque, y compris les Dix commandements, n’est pas citée. » Pour finir cette analyse accablante, le cardinal Pell n’hésitait pas à donner raison à de récents convertis qui ne pouvaient que constater :

    « La confusion croissante, les attaques contre la morale traditionnelle et l’intrusion dans le dialogue d’un jargon néo-marxiste autour de l’exclusion, l’aliénation, l’identité, la marginalisation, les sans-voix, les LGBTQ, pendant qu’on détourne ou écarte les notions chrétiennes de pardon, de péché, de sacrifice, de guérison, de rédemption. Pourquoi ce silence sur la récompense ou la punition dans l’au-delà, sur les fins dernières : la mort et le jugement, le paradis et l’enfer ? »

    Auteur du mémorandum adressé aux cardinaux en mars 2022

    Le même jour, 11 janvier, le vaticaniste Sandro Magister révélait que le mémorandum qu’il avait diffusé sur son blogue Settimo Cielo le 15 mars 2022, mystérieusement signé « Démos », avait pour auteur le cardinal Pell.

    Ce mémorandum, très critique à l’égard du pontificat de François, avait circulé parmi les cardinaux au printemps dernier, en vue d’un futur conclave. On en trouve de larges extraits ici. Pour mémoire, en voici quelques-uns particulièrement significatifs : « Auparavant, on disait : Roma locuta. Causa finita est [Rome a parlé, la cause est entendue]. Aujourd’hui, on dit : Roma loquitur. Confusio augetur [Rome parle, la confusion augmente] :

    (A) Le synode allemand parle d’homosexualité, de femmes prêtres, de la communion aux divorcés. La papauté se tait.

    (B) Le cardinal Hollerich rejette l’enseignement chrétien sur la sexualité. La papauté se tait. C’est d’autant plus significatif que ce cardinal est explicitement hérétique ; il n’utilise pas de codes ni d’allusions. Si ce cardinal devait poursuivre sans correction de la part de Rome, cela constituerait une rupture supplémentaire et encore plus profonde avec la discipline, avec peu de précédents – voire aucun – dans l’histoire. La Congrégation pour la doctrine de la foi doit agir et parler.

    (C) Ce silence est d’autant plus pesant qu’il contraste avec la persécution active des traditionalistes et des ordres contemplatifs. » S’agissant d’un futur conclave, le prélat australien déclarait : « Depuis Vatican II, les autorités catholiques ont souvent sous-estimé le pouvoir hostile de la sécularisation, le monde, la chair et le diable, surtout en Occident, et ont surestimé l’influence et la puissance de l’Eglise catholique.

    « Nous sommes plus faibles qu’il y a 50 ans et de nombreux facteurs sont hors de notre contrôle, à tout le moins à court terme, par exemple le déclin du nombre de croyants, la fréquentation de la messe, le déclin ou l’extinction de nombreux ordres religieux. »Dès lors, « le nouveau pape devra comprendre que le secret de la vitalité chrétienne et catholique vient de la fidélité aux enseignements du Christ et aux pratiques catholiques. Il ne vient pas de l’adaptation au monde ni de l’argent. »

    Et d’ajouter : « Le premier chantier du nouveau pape consistera à restaurer la normalité, la clarté doctrinale en matière de foi et de morale, à restaurer le respect du droit ainsi que la garantie que les premiers critères pour la nomination des évêques seront l’acceptation de la tradition apostolique. »

    Le haut prélat mettait en garde : « Donner une autorité doctrinale aux synodes nationaux ou continentaux constituerait un nouveau danger pour l’unité mondiale de l’Eglise, étant donné par exemple que l’Eglise en Allemagne adopte des points de vue doctrinaux qui ne sont pas partagés par les autres Eglises et qui ne sont pas compatibles avec la tradition apostolique.

    « Si aucune correction de ces hérésies ne vient de Rome, l’Eglise serait réduite à une vague fédération d’Eglises locales, avec des visions différentes, probablement plus proches d’un modèle anglican ou protestant… » Et l’ancien préfet du Secrétariat pour l’économie du Saint-Siège de conclure : « Il y a clairement un vaste chantier de réformes à entreprendre au Vatican, mais ce ne devrait pas être le principal critère de sélection du prochain pape. Le Vatican n’a pas de dettes importantes mais un déficit annuel persistant finira par le conduire à la faillite.

    « Naturellement, des mesures seront prises pour y remédier, pour séparer le Vatican de ses complices criminels et remettre les comptes en équilibre. Le Vatican devra faire preuve de compétence et d’intégrité pour attirer des donations importantes qui aideront à résoudre ce problème. « Malgré l’amélioration des procédures financières et une plus grande transparence, les difficultés financières persistantes vont constituer un problème important, quoique bien moins important que les menaces doctrinales et spirituelles auxquelles l’Eglise est confrontée, surtout dans l’Ancien Monde. »

    Dans l’un de ses derniers entretiens, accordé au site américain OSV News, le cardinal Pell confiait : « Je me suis désormais complètement consacré à la messe tridentine que je célèbre tous les jours. » Nul doute que cette redécouverte de la messe traditionnelle n’ait grandement contribué à affermir son jugement et à fortifier sa volonté de servir la Rome éternelle, maîtresse de sagesse et de vérité. ETC….

    CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE 

    LES GRANDES ANOMALIES DU CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE ENFIN EXPLIQUÉES ?
    LIEN : Les grandes anomalies du champ magnétique terrestre enfin expliquées ? (futura-sciences.com)

              L’origine des grandes anomalies du champ magnétique terrestre est longtemps restée un mystère. Des chercheurs proposent cependant qu’elles puissent avoir un lien avec les zones anormalement chaudes présentes à la base du manteau.

    Le champ magnétique de notre bulle locale en 3D 
    Des astronomes de l’université de Harvard (États-Unis) ont établi une carte 3D du champ magnétique...

    Bulle protectrice contre les radiations solaires, le champ magnétique terrestre prend sa source au cœur même de notre Planète. Un processus nommé géodynamo, qui repose sur les flux de matière qui animent le noyau externe composé de fer liquide. Un mécanisme à l’œuvre depuis plusieurs milliards d’années et qui, s’il semble immuable, ne produit cependant pas un champ magnétique stable et régulier autour du globe.

    Le champ magnétique s’est ainsi inversé un nombre incalculable de fois depuis son origine qui, au passage, est encore mal datée. Rien que sur les 200 derniers millions d’années, on ne recense pas moins de 300 inversions. Un phénomène naturel et sans conséquence pour les êtres vivants, que l’on a cependant toujours du mal à expliquer.

    Des zones de faible champ magnétique qui posent problème aux satellites

    En plus de ces inversions, l’intensité du champ magnétique n’est pas uniforme sur le globe. Il existe des régions où l’intensité est très forte, d’autres où elle est très faible. On parle alors d’anomalies du champ magnétique. La plus importante est l’anomalie négative de l’Atlantique sud. Grossièrement, elle s’étend de l’Amérique du Sud jusqu’à la pointe sud de l’Afrique. Le champ magnétique y est relativement faible, une caractéristique qui n’est d’ailleurs pas sans conséquences pour les satellites qui traversent régulièrement cette région du globe. Lors de leur passage au-dessus de l’Atlantique sud, les satellites en orbite sont ainsi moins bien protégés contre les radiations solaires, au point que certains, comme Hubble, ne réalisent tout simplement aucune mesure lorsqu’ils passent dans cette zone, afin de limiter les risques d’avaries.

    Si le phénomène est bien connu, son origine l’est beaucoup moins. Pour Jonathan Mound et Christopher Davies, auteurs d’une nouvelle étude publiée dans Nature Geoscience, le manteau et les interactions thermiques qui existent avec le noyau externe joueraient un rôle majeur dans cette histoire.

    Un lien avec les anomalies de température à la base du manteau

    De manière générale, les courants de convection qui produisent le champ magnétique au sein du noyau externe sont intimement liés à l’évacuation de la chaleur interne de la Terre. La chaleur est en effet transmise de la graine vers le manteau en passant par le noyau externe, ce qui active des cellules de convection. La chaleur est ensuite transmise à travers le manteau vers la surface terrestre. Ce flux de chaleur semble donc jouer un rôle primordial dans la génération du champ magnétique. Or, les scientifiques de l’université de Leeds ont remarqué que les zones où le champ magnétique est plus faible correspondent à des anomalies de chaleur dans le manteau inférieur.

    Ces anomalies sont bien connues. Il en existe deux principales, nommées LLVP pour Large Low Velocity Province (Grandes provinces de faible vitesse), situées sous l’Afrique et sous le Pacifique, au niveau de la limite noyau-manteau.

    Une influence sur le flux de chaleur à l’intérieur du noyau externe

    En effectuant des simulations numériques prenant en compte la présence de ces zones de manteau très chaud, les chercheurs se sont rendu compte qu’elles réduisaient le flux de chaleur au sein du noyau externe sous-jacent. En d’autres termes, la présence des anomalies de température à la base du manteau empêche le noyau externe de se refroidir dans ces régions, affectant ainsi les conditions de convection, et donc la génération du champ magnétique. Ce sont donc les différences dans la vitesse d’échappement de la chaleur interne de la Terre qui seraient à l’origine des anomalies du champ magnétique observées en surface.

    Reste à savoir combien de temps ce phénomène peut perdurer. Le temps d’existence de ces anomalies serait donc dépendant de l’évolution des zones chaudes à la base du manteau. Or, les processus qui animent le manteau sont très lents et l’on peut estimer que la durée de vie des anomalies de température dans le manteau inférieur est de l’ordre de dizaines de millions d’années. En conséquence, les anomalies du champ magnétique devraient perdurer sur une gamme de temps similaire. Les auteurs mettent cependant en avant le fait que le noyau externe représente un environnement très dynamique. Il ne serait donc pas surprenant d’observer des variations du champ magnétique de plus petite échelle, sur des périodes plus courtes, de l’ordre de quelques centaines ou de quelques milliers d’années. ETC…. 

    CHANGER LA RÉPUBLIQUE OU CHANGER DE
    RÉPUBLIQUE ?

    RÉPUBLIQUE ?
    LIEN : Changer la République ou changer de république ? | Revue Esprit (presse.fr)

               La Ve République est un bricolage de traditions aussi contradictoires que le parlementarisme, le culte du chef issu de la monarchie et l’élitisme bureaucratique. Quelques réarrangements institutionnels ne suffiront pas à dépasser son désaveu actuel.

    Il est devenu un lieu commun de dénoncer une centralisation inouïe entre les mains du président de la République, sans que le sujet institutionnel ne soit pourtant abordé, ni que l’on semble prêt à changer radicalement l’exercice du pouvoir. La présidentielle semble désintéresser jusqu’aux candidats eux-mêmes, prompts à exprimer leur lassitude face à l’état du débat public, notamment à gauche, alors que cette élection occupe le devant de la scène et cristallise la vie politique tous les cinq ans. Les ressorts de cette crispation sont bien plus complexes que la seule mécanique constitutionnelle (la structuration du paysage médiatique, par exemple, mériterait d’être interrogée, de même que les discours qui accompagnent la centralisation du pouvoir, les collectivités territoriales demeurant inlassablement réduites à des gestionnaires jugées incapables de politique). Mais la nécessité du changement est obscurcie par des présupposés entretenus de longue date sur la nature du régime, à tel point qu’il ne s’agit plus de se demander comment changer la Ve République, mais s’il ne faut pas changer de république.

    Les discussions sont étonnamment réduites à une palette étroite de possibilités : le régime présidentiel assumé, la VIe République proposée par Jean-Luc Mélenchon, des modalités participatives adjointes au sein du régime existant ou à un nouveau régime associé à une transformation de nos imaginaires politiques. Il y a un effet d’évitement dans l’offre politique française, qui préfère entretenir des débats stériles sur des mots-clés souvent équivoques (la laïcité, la nation, la souveraineté, le « wokisme »), quand bien même le pouvoir d’achat ou les inégalités sociales intéressent plus les électeurs. Un questionnement politique sérieux doit pourtant interroger les conditions mêmes de la vie politique, ce « lieu vide du pouvoir1  » qu’une démocratie, par nature incertaine, doit être. Quelques réarrangements institutionnels ne suffiront pas à dépasser le désaveu de la République et l’inanité de l’échéancier quinquennal. C’est de notre propension à quitter le réflexe de l’incarnation personnelle dont il s’agit.

    Les législatives plus que les présidentielles

    La coïncidence des élections présidentielle et législatives, décidée en 2000 après le raccourcissement du mandat présidentiel à cinq ans, est souvent jugée coupable de l’accentuation du fait majoritaire2, par lequel une majorité soutient le président et lui donne de larges pouvoirs. Il est vrai que le système politique français semble plus parlementaire en période de cohabitation, lorsque les majorités présidentielle et législative ne coïncident pas3. Mais il ne faut pas oublier que ces périodes sont restées exceptionnelles et ont laissé subsister des moments de fort pouvoir présidentiel. Notre problème institutionnel réside surtout dans le fait que le Premier ministre est nommé par le président de la République et que le gouvernement est nommé par eux. Certes, l’Assemblée nationale peut recourir à une motion de défiance à l’égard du gouvernement, mais cela ne constitue ni un vote d’investiture qui lierait l’exécutif à la chambre, ni un pouvoir qui puisse être exercé aisément. En effet, dans l’exécutif bicéphale de la Ve République, le président de la République est irresponsable politiquement (il ne peut être démis), alors qu’il détient le pouvoir de dissoudre l’Assemblée nationale et siège au Conseil des ministres.

    Ce déséquilibre fondamental a empêché la France de devenir un régime à l’anglaise, où le Premier ministre, s’il détient le pouvoir de dissoudre, le fait rarement, puisqu’il met alors fin à son gouvernement ; et ce dernier est rarement démis par des députés, puisqu’ils remettent alors leur mandat en jeu. Mais en Allemagne, en Italie et en Suède, le pouvoir de dissolution revient au chef d’État, qui joue le rôle d’arbitre en cas de crise sans pour autant gouverner. Si les mandats étaient à nouveau dissociés en France, les possibilités de cohabitation nuanceraient le pouvoir du président, en ouvrant l’éventualité d’un gouvernement différent de sa couleur politique, comme cela est arrivé par le passé, mais il resterait la possibilité que les électeurs choisissent son camp, à l’échéance ordinaire ou après une dissolution. Surtout, cette voie manque un enjeu majeur de la vie politique française ou européenne à venir, à savoir qu’avec la dislocation des grands partis de gouvernement, le vote n’est plus perçu comme l’expression d’une affiliation traditionnelle : il faudra donc sans doute composer des coalitions à l’avenir. Le simple décalage des mandats ne résoudrait pas nos problèmes, car la situation antérieure à 2000 n’existe plus.

    À l’inverse, quel crédit faut-il accorder au projet d’une République parlementaire ? Celle-ci nécessiterait de couper les liens entre le gouvernement et la présidence, réduite à un rôle symbolique – mais le symbole n’a rien d’anodin et, comme en Allemagne ou en Italie, le président jouerait un rôle fondamental pour trancher les conflits et éviter la vacance du pouvoir, ce qui assure la stabilité qui caractérise tout régime de ce type, contrairement à l’idée reçue, issue de quelques dérives de la IVe République grossies par les gaullistes pour justifier la Ve. De même, l’élection du président au suffrage universel direct peut très bien s’accorder avec un système parlementaire, comme dans beaucoup de pays Européens, par exemple en Allemagne4. L’esprit du texte ou l’attachement des Français au régime est bien plus une fiction visant à justifier les présupposés du présidentialisme qu’une vérité immuable et naturelle, qui semble de toute façon de plus en plus contestée par l’abstention croissante et la défiance exprimée envers les institutions. En 2008, le comité Balladur avait envisagé d’inscrire la « pratique existante », selon laquelle le président peut démettre le Premier ministre, et avait rejeté le régime présidentiel, faute d’une culture du compromis. Le comité s’en était tenu à suggérer de préciser les articles 5, 20 et 21 de la Constitution pour que le président définisse la politique de la nation et que le Premier ministre la conduise5. Mais les mots ne font pas un système et la pratique du pouvoir n’est qu’un produit de l’histoire qui peut être changé si on l’accompagne de réformes institutionnelles.

    On entend trop souvent que la Ve République serait devenue présidentielle en 1962 (avec l’élection au suffrage universel du président), mais ce n’est qu’un élément qui, conjugué à d’autres déséquilibres, a produit le régime hybride que l’on connaît. Aussi ce mythe des origines amalgame-t-il, toujours dans une finalité justificatrice, la vision gaullienne du pouvoir avec l’hyperprésidence contemporaine. La Ve République est tout entière un bricolage de multiples traditions aussi contradictoires que le parlementarisme français traditionnel, le culte du chef issu d’une relecture de la monarchie où le roi assume le destin des français dans le péril – une idée très forte aujourd’hui, dès lors que l’urgence gouverne – et l’élitisme bureaucratique de la reconstruction pendant l’après-guerre – à une époque où les politiques publiques sont devenues une affaire d’expertise, à l’ère de Sciences Po et de l’École nationale d’administration. En 1974, le doyen Vedel notait déjà que « l’avenir est vraisemblablement à l’effacement de la distinction entre la Politique et la politique, à la disparition de cette fausse idée de l’arbitrage […] Une société moderne est un entrelacs trop complexe pour qu’il soit possible de commander ici et d’arbitrer là. Volens nolens, le chef de l’État devra entrer dans le détail des affaires publiques6. » Le juriste poursuivait avec une métaphore : imagine-t-on un arbitre, comme se revendiquait de Gaulle, qui surgisse de temps à autre sur le terrain pour saisir la balle et marquer les buts ? Il appelait ainsi à un régime présidentiel, en postulant qu’avec de nouvelles institutions, les partis seraient obligés de former sinon deux camps, au moins des fédérations7.

    François Hollande, tout en reconnaissant l’importance des coalitions, proposait récemment un régime présidentiel dans lequel, comme aux États-Unis, les pouvoirs exécutif et législatif ne pourraient plus interagir par la dissolution, la confiance accordée au gouvernement ou l’initiative exécutive de la loi8. Toutefois, les contre-pouvoirs au président américain sont la séparation des pouvoirs vis-à-vis du Congrès autant que vis-à-vis des juges, très puissants, et des États fédérés, qui gèrent en réalité une grande part des affaires courantes. Dans le centralisme français, un tel régime risquerait surtout de réduire la légitimité du Parlement, s’il était incapable de former un pouvoir autonome face à l’exécutif ou de provoquer des blocages si les deux pouvoirs ne s’entendent pas (paradoxalement, François Hollande a connu une quasi-cohabitation avec des « frondeurs » au sein de sa majorité et n’aurait rien pu faire s’il n’avait pu forcer la main du Parlement avec l’usage de l’article 49 et la maîtrise de l’ordre du jour à l’Assemblée). Le risque est alors de maintenir une culture du chef, dont rien ne dit que l’on ne pourrait en changer, pour se délivrer de l’inévitable « consulat plébiscitaire9  ». Autant supprimer l’élection présidentielle et privilégier un véritable régime parlementaire, puisque cette élection ne garantit ni la démocratie, ni même la stabilité du régime10 ou bien seulement au prix d’une méfiance envers les institutions. ETC….

    CHARLES III 

    LE PETIT TRAIT D'HUMOUR DE CHARLES III ENVERS KATE MIDDLETON QUI A JETÉ UN FROID...
    LIEN : Le petit trait d'humour de Charles III envers Kate Middleton qui a jeté un froid... (voici.fr)
               L'humour du roi Charles III n'a pas toujours été des plus délicats comme le souligne Elizabeth Gouslan auteure de l'ouvrage Meghan ou le désespoir des princesses. Dans son livre, elle raconte comment le mari de Camilla Parker Bowles a vexé Kate Middleton publiquement.

    Le roi Charles III est connu pour être un sacré farceur. Il ne perd jamais une occasion de faire un bon mot ou une gaffe. Cependant, depuis qu'il est le roi d'Angleterre il s'astreint à plus de rigueur sans perdre son sourire légendaire. Chef de royaume et de famille, le roi Charles III est tenu à de nombreuses obligations et engagements. Une chose est sûre, celui qui a attendu 74 ans pour monter sur le trône ne compte pas se faire marcher sur les pieds. C'est pourquoi, après les nombreux affronts de son fils le prince Harry et de sa femme Meghan Markle, le roi Charles œuvre, en coulisses, pour les destituer de leurs titres. En effet, c'est sans doute le dernier Noël où les Sussex s'appelleront les Sussex. Une loi présentée par la députée travailliste Rachael Maskell vise à autoriser la "suppression des titres royaux" par un monarque ou un Comité du parlement. De fait, si cette loi est votée, le roi Charles III pourra, à son bon vouloir, débaptiser les Sussex. Un coup dur.

    Le Roi Charles III, un boute-en-train

    On vous l'a dit, le roi Charles III n'a pas perdu son sens de l'humour. D'ailleurs, Elizabeth Gouslan dans son ouvrage Meghan ou le désespoir des princesses s'est souvenu d'un joli trait d'ironie de la part du prince Charles qui n'avait pas plu à tout le monde. Le 16 novembre 2010, le prince William annonce, enfin, ses fiançailles avec Kate Middleton. Enfin, puisque leur histoire d'amour datait de 2002. D'ailleurs, la presse l'avait surnommée Waity Cathy, en référence à l'attente interminable de Kate Middleton pour que son prince charmant lui passe la bague au doigt. À l’époque, quand la presse a demandé au prince Charles ce qu'il pensait de ces fiançailles, il a répondu : "Ravi, bien sûr, je suis ravi de cette nouvelle, merci beaucoup". Il a pu s'empêcher d'ajouter : "Vous savez, cela fait un temps fou que je m’entraîne !" Pour faire illusion à l'attente interminable de Kate Middleton. Un pince-sans-rire ce roi Charles III, mais Kate Middleton n'aime pas du tout qu'on l'affuble de ce surnom de Waity Cathy ou encore qu'on fasse référence à l'indécision de celui qui est aujourd'hui son époux. Heureusement, la mère de George, Charlotte et Louis ne lui en a pas tenu rigueur et ils partagent, aujourd'hui, de très bonnes relations. ETC…. 

    CHARL,ES III

    CHARLES III RAPPELLE À L’ORDRE CAMILLA : CETTE SÉQUENCE TENDUE QUI N’EST PAS PASSÉE INAPERÇUE
    LIEN : Charles III rappelle à l’ordre Camilla : cette séquence tendue qui n’est pas passée inaperçue (gala.fr)
               Ce lundi 13 mars, le roi Charles III a prononcé son premier discours officiel en tant que chef du Commonwealth à l’abbaye de Westminster, à Londres. Une cérémonie retransmise en direct sur la BBC au cours de laquelle le souverain s'est montré très impatient avec son épouse Camilla Parker Bowles.

    Charles III, un roi impatient ? Ce lundi 13 mars, le souverain de 74 ans a fait parler de lui pour son tempéramentÀ l’occasion du Commonwealth Day, le clan Windsor était attendu à l’abbaye de Westminster à Londres, dès 15h30. Comme le veut la tradition, les membres actifs de La Firme ont fait leur entrée ensemble dans les lieux où Charles III a prononcé son premier discours officiel en tant que chef de la cinquantaine d'États membres de l'organisation. Avant de prendre place, Camilla Parker Bowles n'a pas manqué d'échanger quelques mots avec le prince William et Kate Middleton. Une conversation trop longue à en croire la réaction de Charles III.

    Lançant quelques sourires à son frère le prince Edward et son épouse Sophie de Wessex, le souverain ne s'est pas gêné pour interrompre son fils et son épouse. Une main posée sur son bras, il l'a pressée pour qu'elle prenne place à ses côtés. L'air sérieux, voire mécontent, le roi glisse alors à sa reine consort quelques mots avant de se recoiffer et de s'avancer dans l'abbaye. Suivi des duc et duchesse de Cambridge, des nouveaux duc et duchesse d'Edimbourg, mais également de la princesse Anne et son très discret mari, Sir Timothy Laurence, le couple s'est ensuite installé au premier rang. Une séquence étonnante retransmise en direct sur la BBC.

    Les membres actifs de la famille royale d'Angleterre à l'abbaye de Westminster pour le Commonwealth Day, ce lundi 13 mars. Agence / Bestimage,  >> PHOTOS - Charles III, Camilla, Kate Middleton... La famille royale réunie pour Commonwealth Day

    CHARLES III

    CHARLES III, UN ROI "CAPRICIEUX" ?
    LIEN :
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/charles-iii-rappelle-a-lordre...
               Le roi Charles III est connu pour ses mouvements d'humour et son tempérament "direct, abrupt, brutal". "Il est capricieux, il a l’habitude d’être servi. Il est très cassant envers ses collaborateurs. Il n’aime pas que les collaborateurs lui répondent, il n’est pas partisan du dialogue", expliquait à Gala.fr en octobre dernier Marc Roche, qui a côtoyé à plusieurs reprises celui qui n'était encore que prince de Galles. Avant d'ajouter : "Au sujet de son sens de l’humour, ça ne fonctionne qu’en aller simple".

    "Il peut tout à fait être un individu nécessiteux et capricieux, et se montrer ennuyé quand de petites mésaventures se produisent (...) Il a un tempérament chaud, et elle sait comment le calmer, comment le dorloter", a indiqué Jennie Bond à Ok Magazine. Un tempérament fougueux et autoritaire avec lequel a dû composer son épouse Camilla Parker Bowles "très douée" pour rassurer son époux. ETC….. 

    CHARLES IIII

    Couronnement de Charles III : rebondissement, le roi décide de briser le protocole !
    LIEN : Couronnement de Charles III : rebondissement, le roi décide de briser le protocole ! (voici.fr)
               Le 6 mai prochain, Charles III sera couronné roi du Royaume-Uni à l’abbaye de Westminster. A quatre mois de son couronnement, le monarque a décidé de briser le protocole en envoyant aux oubliettes une règle concernant sa tenue !

    Le mois de mai 2023 approche à grands pas et le 6 mai prochain, Charles III vivra l’événement qu’il a attendu toute sa vie : son couronnement. C’est à l’abbaye de Westminster que le fils d’Elizabeth II sera couronné, face à des milliers d’invités. Un événement historique, qui sera également l’occasion de couronner la reine consort, Camilla Parker Bowles. Evidemment, la famille royale n'attendra pas le dernier moment pour préparer ce couronnement. La couronne de Saint Edouard, qui sera posée sur la tête de Charles III, a déjà quitté la Tour de Londres pour connaître quelques modifications avant le jour J.

    Mais à 74 ans, le monarque sait exactement ce qu’il veut et ne veut pas pour le premier jour du reste de sa vie. Oubliées les cérémonies à rallonge, Charles III aura un couronnement plus court et nettement moins cher que celui de sa défunte mère. “Le prince Charles voulait depuis très longtemps réduire la monarchie pour réduire les coûts et faire en sorte que les gens méritent l'argent qu'ils ont obtenu du contribuable", confiait en 2021 l'experte royale Angela Levin à Talk Radio.

    Quelle tenue va porter Charles III à son couronnement ?

    Un mystère demeure tout de même concernant ce couronnement : le prince Harry sera-t-il invité, après son grand déballage dans ses mémoires ? “Beaucoup de choses peuvent se passer entre temps. Mais la porte est toujours ouverte. La balle est dans leur camp. Nous avons beaucoup de sujets à aborder et j'espère qu'ils seront enclins à s'assoir et à discuter", a déclaré le mari de Meghan Markle dans une interview avec Tom Bradby.

    A quatre mois du couronnement de Charles III, tout commence à être mis en place du côté du Royaume-Uni. Et c’est officiel, le père de William et Harry sait exactement comment il compte s’habiller le 6 mai prochain. Pas de bas en soie ou d’imposante perruque pour le roi, qui a pris la décision de porter une tenue très chère à ses yeux : son uniforme militaire, comme le rapporte le Sun. Toujours tiré à quatre épingles, le dandy le plus célèbre de la famille royale britannique a donc choisi ses habits de lumière pour le jour le plus important de sa vie. Une tenue qui lui ira à merveille. ETC…

    CHINE

    CHINE : LES AMBITIONS PLANÉTAIRES DE XI JINPING
    LIEN : Chine : les ambitions planétaires de Xi Jinping (lemonde.fr)
               Le dirigeant chinois, tout juste élu président à l’unanimité mais inquiet de la situation internationale, doit entamer le 20 mars une visite à Moscou, pour y conforter « les relations bilatérales les plus importantes au monde ». C’est un Xi Jinping à la fois triomphant et inquiet qui va se rendre à Moscou du 20 au 22 mars. Triomphant parce que le numéro un chinois y arrivera auréolé d’un succès de taille : la reprise des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, grâce à la médiation de Pékin. Une nouvelle preuve, selon la Chine, que le monde se porte mieux quand le « Global South » (le Sud global, en opposition aux pays occidentaux) prend ses affaires en main.  Lire aussi la chronique : Article réservé à nos abonnés « La Chine s’est insérée dans le jeu moyen-oriental, profitant du retrait relatif des Etats-Unis » 

    Ensuite, parce qu’en choisissant, comme en 2013, la Russie pour effectuer son premier voyage après avoir été reconduit à la présidence de la République populaire de Chine, Xi rappelle que « les relations sino-russes sont les relations bilatérales les plus importantes au monde », comme il l’avait déclaré il y a dix ans à Moscou. Une autre façon de signifier la marginalisation souhaitée de l’Occident.

    Triomphant enfin – et surtout – parce que depuis sa reconduction à la présidence chinoise, le 10 mars, il multiplie les initiatives en apparence techniques mais qui, globalement, transforment une bonne partie des institutions de son pays, délestant l’Etat d’une part de ses prérogatives au profit du Parti communiste chinois (PCC). 

    La reconduction de Xi Jinping, en tant que secrétaire général du PCC, à la tête de l’Etat ne faisait aucun doute. Pourtant elle n’allait pas de soi. Autorisé par une réforme de la Constitution adoptée en mars 2018, ce troisième mandat fait voler en éclats toutes les règles de succession et plonge le pays dans l’inconnu.

    Depuis sa réélection à l’unanimité par les 2 952 délégués de l’Assemblée nationale populaire, Xi Jinping concentre tous les pouvoirs. D’abord en donnant moins d’importance aux ministres  ETC….

    CHINE (RÉVEIL)

    QUAND LA CHINE SE RÉVEILLE
    LIEN : Quand la Chine se réveille (lepoint.fr)
               Trois ans après le début de la pandémie, la Chine atteint le point de rupture. Un choc qui ébranle jusqu’au dirigeant suprême, Xi Jinping.
    «Xi Jinping, pauvre con ! » Il y a encore quelques jours, personne n'aurait imaginé en Chine qu'une telle insulte puisse être lancée en public à la face du dirigeant suprême, seulement un mois après le 20 e congrès du Parti communiste, qui l'a confirmé pour un troisième mandat de cinq ans. L'insulte est apparue sur une bannière déployée à la fenêtre d'un dortoir de l'université Tsinghua, à Pékin, le dimanche 27 novembre, après un week-end de manifestations sans précédent. Des rassemblements minuscules mais aux discours radicaux se sont multipliés dans des dizaines de grandes villes, jusqu'à la Tsinghua Daxue, la Harvard chinoise, où sont éduqués les rejetons des « princes rouges », héritiers des fondateurs du Parti communiste chinois - à commencer par Xi Jinping lui-même. ETC

    CHINE ET RELIGION….

    « LA POLITIQUE CHINOISE EST INTIMEMENT LIÉE À LA RELIGION »
    LIEN : « La politique chinoise est intimement liée à la religion » (lepoint.fr)
               Pour Emmanuel Dubois de Prisque, le Parti communiste fonde, comme les anciens empereurs, sa légitimité sur le Ciel et la religion du sacrifice.
    Si moderne que cela, la Chine de Xi Jinping ? Celle qui est dirigée par un parti oligarchique dont la gouvernance ressemble fort à celle des anciens empereurs, celle qui privilégie le collectif sur l'individu, celle qui se présente volontiers comme la victime des Occidentaux mais aussi de tous ceux qui contestent son emprise, qu'il s'agisse des Tibétains, des Ouïgours ou des Taïwanais, quitte à utiliser les « faits alternatifs » pour mieux appréhender sa propre lecture de l'Histoire, cette Chine-là ne fonctionne-t-elle pas inlassablement et depuis des millénaires selon le modèle archaïque du sacrifice du bouc émissaire ? C'est la thèse du sinologue Emmanuel Dubois de Prisque, chercheur à l'Institut Thomas More et grand lecteur de l'anthropologue René Girard, l'auteur du livre culte La V... ETC….

    CONSTITUTION

    LA CONSTITUTION ET SON USAGE
    LIEN : Boîte de réception (370) Bell

               LE MOT D’ESPRIT

    C’est donc par le recours au 49.3 que la réforme des retraites a été adoptée. Avant cela, beaucoup de Français avaient découvert les ressources insoupçonnées qu’offre leur droit constitutionnel au pouvoir exécutif lorsque ce dernier décide de passer en force. Ce fut d’abord l’article 47.1, permettant d’inscrire la réforme des retraites dans un projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificatif. Puis l’article 38 du règlement intérieur du Sénat, utilisé pour faire tomber d’un coup tous les amendements de l’opposition. En choisissant d’en finir ainsi sans vote, l’exécutif fait basculer le pays dans une grande incertitude politique et sociale.  

    Non sans ironie, le débat sur l’opportunité d’un changement constitutionnel avait refait son apparition ces dernières semaines. Depuis 2017, Emmanuel Macron a distillé l’idée d’une révision du texte de 1958, évoquant la baisse du nombre de parlementaires, l’ouverture du référendum d’initiative partagée, voire un retour au septennat. Plus récemment, la proposition de La France insoumise de constitutionnaliser le droit à l’avortement, pourtant déjà adoptée par l’Assemblée nationale, lui avait permis d’y revenir : il y serait favorable, mais dans le cadre d’une révision constitutionnelle plus large. Il ajoute ainsi sa voix à d’autres qui, selon des modalités différentes, voient dans la révision constitutionnelle une réponse à l’essoufflement démocratique et au besoin de revitalisation des institutions. Mais peut-on vraiment prôner le réenchantement démocratique à travers la réforme de la Constitution, tout en essorant l’actuelle à son profit ?

    Le diagnostic selon lequel les institutions de la Ve République seraient devenues obsolètes mérite d’être débattu. Mais la présidentialisation excessive dont souffre aujourd’hui notre vie publique relève d’abord d’une pratique et d’une culture politiques, qui touchent d’ailleurs toutes les démocraties. Une Constitution est d’abord ce que l’on en fait, et le mépris du Parlement et des corps intermédiaires n’est pas inscrit dans la nôtre. À l’inverse, le solutionnisme juridique nourrit la tentation bien connue en politique de prétendre tout changer, pour que rien ne change.  La rédaction ETC 

    CRO-MAGNON

    CRO-MAGNON, VICTIME D'UN MEURTRE ? UNE NOUVELLE ENQUÊTE SCIENTIFIQUE
    LIEN : Cro-magnon, victime d'un meurtre ? Une nouvelle enquête scientifique (futura-sciences.com)
               C'est une véritable enquête au cœur du Paléolithique supérieur qui est menée autour du site de l'abri de Cro-Magnon dans la région de la Dordogne en France. Le site découvert il y a 150 ans a permis de collecter les ossements de plusieurs personnes, et leur étude est toujours d'actualité. Les lésions constatées sur le crâne de l'individu appelé « Cro-Magnon 2 » sont au centre d'une recherche qui interroge sur les causes de sa mort. Accident ? Meurtre ? C'est le sujet d'un article récemment publié. Cro-Magnon, victime de meurtre ? Une étude récente publiée dans Journal of Human Evolution se penche sur des lésions constatées sur le crâne d'un individu découvert il y a 150 ans, sur le site de l'abri de Cro-Magnon, en Dordogne. Étudier des ossements aussi anciens permet de mieux comprendre les gestes du passé, mais cela s'avère complexe. D'une part à cause de la haute technicité des méthodes à utiliser, d'autre part, parce que les ossements anciens n'ont pas toujours été collectés de façon rigoureuse au moment de leur découverte. Dans cet abri, par exemple, les scientifiques actuels manquent de détails quant aux contextes d'inhumation. C'est une double enquête, celle qui touche le site en lui-même pour mieux le comprendre, et celle qui touche les ossements humains découverts à l'intérieur.

    Un véritable puzzle

    L'une des difficultés liées à ce site, est de reconstituer les squelettes des individus retrouvés, et déterminer quels os vont ensemble. Au XIXe siècle, lorsque les restes en question ont été découverts, les méthodes archéologiques, tant de relevés que de prélèvements, étaient très différentes de celles d'aujourd'hui. Ainsi, il est très difficile 150 ans plus tard pour les chercheurs de pouvoir recréer ce puzzle d'ossements, cela nécessite de nombreux travaux qui peuvent donner lieu à des débats scientifiques houleux.

    Sur le site de l'Abri de Cro-Magnon, c'est un individu appelé « Cro-Magnon 2 » qui est au cœur de l'étude publiée récemment. Ce dernier est porteur d'une anomalie sur le crâne, élément qui avait déjà interrogé à l'époque de sa découverte, et qui a été consigné dans des carnets de recherche. Tous ceux qui se sont penchés sur ce cas au XIXe siècle estimaient que ce défaut résultait d'un coup profond, parlant déjà d'un possible meurtre. Au cours du XXe siècle, les méthodes d'analyses des ossements s'affinent et d'autres chercheurs se penchent sur ce cas au fur et à mesure des années qui passent.

    Comprendre les os

    Autour de cette lésion particulière, plusieurs questions ont commencé à émerger. À savoir, est-ce que cela a été fait au cours de la vie de la personne ? Ou bien est-ce perimortem, autrement dit arrivé au moment de la mort ? Ou encore, est-ce que cette blessure a été à l'origine du décès ? Et si ce n'était qu'une lésion post-mortem ? Tant de questions qui se posent à chaque fois qu'un corps ancien est retrouvé avec des lésions.

    C'est tout le travail des spécialistes de l'anthropologie biologique et de la paléoanthropologie que de comprendre le pourquoi de ces marques, ainsi que de repérer ce qui est du domaine des maladies en paléopathologie grâce aux analyses et aux CT-scans. La fracture a été analysée dans ses moindres détails pour tenter d'en déterminer l'origine. De plus, une autre question reste en suspens, celle du sexe biologique de l'individu, longtemps considéré comme étant de sexe féminin ; des analyses ultérieures invitent à la prudence quant à cette conclusion. « Cro-magnon 2 » reste ainsi de sexe indéterminé bien que l'individu soit décédé à la trentaine ou quarantaine, et qu'il ait été porteur d'une difformité du crâne d'origine congénitale.

    Cro-Magnon n'est pas mort tout de suite

    Après moult analyses poussées de la fracture qui interrogent les chercheurs depuis 150 ans, l'étude tend à démontrer que la blessure a été infligée du vivant de l'individu mais que la mort serait survenue au moins un mois après avec une cicatrisation incomplète au moment du décès. Une blessure qui a pu être à l'origine de graves troubles cérébraux en réponse à un tel choc. De plus, l'ensemble de l'étude va dans le sens d'une blessure qui découle d'un coup porté, et non d'un accident. Les autres individus découverts dans l'abri ne portent pas de fractures similaires, ce qui éloigne l'hypothèse d'une tuerie de masse.

    Le défunt a été inhumé dans une tombe avec une forte présence d'ocre rouge, nettement supérieure aux normales de cette période. L'ocre se retrouve dans de nombreuses tombes du Paléolithique supérieur mais ici, sa présence est bien plus importante, faisant écho à d'autres cas, en particulier celui de Sunghir en Russie. L'ensemble de ces éléments interrogent à propos des considérations liées au statut et à la santé pour ces périodes se traduisant en contexte funéraire. L'ensemble de ces éléments, font de l'inhumation de « Cro-Magnon 2 » une situation toute particulière, le coup reçu

    Violence préhistorique ?

    Si le grand public peut encore être marqué par l'image véhiculée ces derniers siècles sur nos ancêtres, habillés en peaux de bête se frappant avec des massues et traînant leurs femmes par les cheveux, il faut tout de même prendre en considération ce que la science permet d'avancer ou non sur les comportements anciens. Les études de terrain et les analyses poussées comme celles-ci permettent de collecter des cas et de tenter de dresser des hypothèses. Néanmoins, concernant les peuples de la préhistoire, il est important d'être dans l'absolu prudent sur les interprétations concernant leur façon de vivre au quotidien.

    Ici, on en apprend plus sur le soin apporté par les vivants au mort, tant au moment de son trépas qu'au moment de son inhumation. Cela ne donne pas davantage d'indications ni sur la temporalité d'un rite en amont de l'inhumation s'il y en a eu un, ni de la division genrée des tâches autour du décès. Quant aux questions sur la violence préhistorique, la communauté scientifique continue à travailler sur cette question. Cette notion est toujours très débattue, et là aussi sujette à de nombreux échanges entre spécialistes. La préhistoire est loin d'être une page tournée au regard de l'intérêt que le public exprime pour cette période, ainsi que les nombreuses études qui existent venant remettre en question parfois ce que l'on pensait savoir sur des périodes encore pleines de zones d'ombre. En attendant d'en savoir plus, vous pouvez découvrir au gré d'une promenade dans la région le musée de l'Abri Cro-Magnon en Dordogne pour découvrir le site et son histoire.  ETC…. 

    CRO-MAGNON

    CRO-MAGNON, VICTIME D'UN MEURTRE ? UNE NOUVELLE ENQUÊTE SCIENTIFIQUE
    LIEN : Cro-magnon, victime d'un meurtre ? Une nouvelle enquête scientifique (futura-sciences.com)

    C'est une véritable enquête au cœur du Paléolithique supérieur qui est menée autour du site de l'abri de Cro-Magnon dans la région de la Dordogne en France. Le site découvert il y a 150 ans a permis de collecter les ossements de plusieurs personnes, et leur étude est toujours d'actualité. Les lésions constatées sur le crâne de l'individu appelé « Cro-Magnon 2 » sont au centre d'une recherche qui interroge sur les causes de sa mort. Accident ? Meurtre ? C'est le sujet d'un article récemment publié.

    CELA VOUS INTÉRESSERA AUSSI

    [EN VIDÉO] Connaissez-vous ces mythes sur la Préhistoire ? Antoine Balzeau, paléontologue au Musée national d'Histoire naturelle, s'attèle régulièrement à l'exercice de la vulgarisation....

    Cro-Magnon, victime de meurtre ? Une étude récente publiée dans Journal of Human Evolution se penche sur des lésions constatées sur le crâne d'un individu découvert il y a 150 ans, sur le site de l'abri de Cro-Magnon, en Dordogne. Étudier des ossements aussi anciens permet de mieux comprendre les gestes du passé, mais cela s'avère complexe. D'une part à cause de la haute technicité des méthodes à utiliser, d'autre part, parce que les ossements anciens n'ont pas toujours été collectés de façon rigoureuse au moment de leur découverte. Dans cet abri, par exemple, les scientifiques actuels manquent de détails quant aux contextes d'inhumation. C'est une double enquête, celle qui touche le site en lui-même pour mieux le comprendre, et celle qui touche les ossements humains découverts à l'intérieur.

    Un véritable puzzle

    L'une des difficultés liées à ce site, est de reconstituer les squelettes des individus retrouvés, et déterminer quels os vont ensemble. Au XIXe siècle, lorsque les restes en question ont été découverts, les méthodes archéologiques, tant de relevés que de prélèvements, étaient très différentes de celles d'aujourd'hui. Ainsi, il est très difficile 150 ans plus tard pour les chercheurs de pouvoir recréer ce puzzle d'ossements, cela nécessite de nombreux travaux qui peuvent donner lieu à des débats scientifiques houleux.

    Sur le site de l'Abri de Cro-Magnon, c'est un individu appelé « Cro-Magnon 2 » qui est au cœur de l'étude publiée récemment. Ce dernier est porteur d'une anomalie sur le crâne, élément qui avait déjà interrogé à l'époque de sa découverte, et qui a été consigné dans des carnets de recherche. Tous ceux qui se sont penchés sur ce cas au XIXe siècle estimaient que ce défaut résultait d'un coup profond, parlant déjà d'un possible meurtre. Au cours du XXe siècle, les méthodes d'analyses des ossements s'affinent et d'autres chercheurs se penchent sur ce cas au fur et à mesure des années qui passent.

    Comprendre les os

    Autour de cette lésion particulière, plusieurs questions ont commencé à émerger. À savoir, est-ce que cela a été fait au cours de la vie de la personne ? Ou bien est-ce perimortem, autrement dit arrivé au moment de la mort ? Ou encore, est-ce que cette blessure a été à l'origine du décès ? Et si ce n'était qu'une lésion post-mortem ? Tant de questions qui se posent à chaque fois qu'un corps ancien est retrouvé avec des lésions.

    C'est tout le travail des spécialistes de l'anthropologie biologique et de la paléoanthropologie que de comprendre le pourquoi de ces marques, ainsi que de repérer ce qui est du domaine des maladies en paléopathologie grâce aux analyses et aux CT-scans. La fracture a été analysée dans ses moindres détails pour tenter d'en déterminer l'origine. De plus, une autre question reste en suspens, celle du sexe biologique de l'individu, longtemps considéré comme étant de sexe féminin ; des analyses ultérieures invitent à la prudence quant à cette conclusion. « Cro-magnon 2 » reste ainsi de sexe indéterminé bien que l'individu soit décédé à la trentaine ou quarantaine, et qu'il ait été porteur d'une difformité du crâne d'origine congénitale.

    Cro-Magnon n'est pas mort tout de suite

    Après moult analyses poussées de la fracture qui interrogent les chercheurs depuis 150 ans, l'étude tend à démontrer que la blessure a été infligée du vivant de l'individu mais que la mort serait survenue au moins un mois après avec une cicatrisation incomplète au moment du décès. Une blessure qui a pu être à l'origine de graves troubles cérébraux en réponse à un tel choc. De plus, l'ensemble de l'étude va dans le sens d'une blessure qui découle d'un coup porté, et non d'un accident. Les autres individus découverts dans l'abri ne portent pas de fractures similaires, ce qui éloigne l'hypothèse d'une tuerie de masse.

    Le défunt a été inhumé dans une tombe avec une forte présence d'ocre rouge, nettement supérieure aux normales de cette période. L'ocre se retrouve dans de nombreuses tombes du Paléolithique supérieur mais ici, sa présence est bien plus importante, faisant écho à d'autres cas, en particulier celui de Sunghir en Russie. L'ensemble de ces éléments interrogent à propos des considérations liées au statut et à la santé pour ces périodes se traduisant en contexte funéraire. L'ensemble de ces éléments, font de l'inhumation de « Cro-Magnon 2 » une situation toute particulière, le coup reçu ayant été volontairement porté.

    Violence préhistorique ?

    Si le grand public peut encore être marqué par l'image véhiculée ces derniers siècles sur nos ancêtres, habillés en peaux de bête se frappant avec des massues et traînant leurs femmes par les cheveux, il faut tout de même prendre en considération ce que la science permet d'avancer ou non sur les comportements anciens. Les études de terrain et les analyses poussées comme celles-ci permettent de collecter des cas et de tenter de dresser des hypothèses. Néanmoins, concernant les peuples de la préhistoire, il est important d'être dans l'absolu prudent sur les interprétations concernant leur façon de vivre au quotidien.

    Ici, on en apprend plus sur le soin apporté par les vivants au mort, tant au moment de son trépas qu'au moment de son inhumation. Cela ne donne pas davantage d'indications ni sur la temporalité d'un rite en amont de l'inhumation s'il y en a eu un, ni de la division genrée des tâches autour du décès. Quant aux questions sur la violence préhistorique, la communauté scientifique continue à travailler sur cette question. Cette notion est toujours très débattue, et là aussi sujette à de nombreux échanges entre spécialistes. La préhistoire est loin d'être une page tournée au regard de l'intérêt que le public exprime pour cette période, ainsi que les nombreuses études qui existent venant remettre en question parfois ce que l'on pensait savoir sur des périodes encore pleines de zones d'ombre.

    En attendant d'en savoir plus, vous pouvez découvrir au gré d'une promenade dans la région le musée de l'Abri Cro-Magnon en Dordogne pour découvrir le site et son histoire.  ETC… 

    D

    DÉCOUPLAGE GÉOGRAPHIQUE

    EUROPE, CHINE, LE GRAND DÉCOUPLAGE
    LIEN : Europe, Chine, le grand découplage (lepoint.fr)
               Les pays européens s’enrôlent les uns après les autres dans la coalition antichinoise sous bannière américaine.
    Europe, Chine, le grand découplage
    ÉDITO. Les pays européens s’enrôlent les uns après les autres dans la coalition antichinoise sous bannière américaine.

    Xi Jinping a obtenu un troisième mandat de président chinois après un vote formel du Parlement, vendredi 10 mars.© NOEL CELIS / AFP'Union européenne est aspirée dans le tourbillon d'hostilité mutuelle qui dresse les États-Unis et la Chine l'un contre l'autre. Quelle dégringolade ! En 2003, les Européens, qui s'imaginaient à tort que l'ouverture économique déboucherait sur une libéralisation politique, proclamaient un « partenariat stratégique global » avec Pékin. Vingt ans plus tard, alors que le Parti communiste chinois (PCC) étouffe le moindre élan de liberté et campe sur une posture anti-occidentale, les relations sont au plus bas. La France tente encore de tirer son épingle du jeu mais les autres États membres de l'Union européenne s'enrôlent peu à peu dans la coalition antichinoise sous bannière américaine.  Instruite par son expérience catastrophique avec la Russie et soucieuse de réduire sa dépendance vis-à-v...  ETC… 

    DÉFUNT

    À QUOI CELA SERT-IL DE DEMANDER PARDON ET DE PARDONNER À UN DÉFUNT ?
    LIEN : À quoi cela sert-il de demander pardon et de pardonner à un défunt ? (aleteia.org)
               Pourquoi demander pardon ou pardonner à un défunt ? N’est-il pas trop tard ? Et comment s’y prendre dans cette démarche délicate et pourtant essentielle pour laisser la personne partir vers l’au-delà en paix ou pour être en paix soi-même ?

    C’était un matin glacial du mois de février. Des proches, des collaborateurs et de très nombreux amis ont rempli une petite église parisienne pour un dernier « A-Dieu » à Benoît, 58 ans, mort d’un cancer. Si ce brillant avocat, après le choc, l’avait combattu, il savait intuitivement qu’il ne lui restait pas beaucoup de temps à vivre.

    Avec Astrid, son épouse, et leurs trois fils, tous se sont préparés à l’inéluctable, à la fois humainement et spirituellement. En effet, chaque détail de la messe d’enterrement qu’il avait soigneusement préparée, semblait composer le credo personnel de Benoît. Chants, lectures, prière commune… « C’était une manière de témoigner de sa foi et sa façon d’exprimer son attente du Ciel », confie Astrid à Aleteia. 

    La grâce du pardon

    Au début de la messe, un moine proche du défunt a dévoilé quelques unes de ses confidences. Parmi elles, cette phrase : « Je prie pour la grâce du pardon. » On pourrait se demander pourquoi la grâce du pardon était si importante pour Benoît. Et pourquoi le prêtre qui célébrait la messe a demandé d’accueillir la miséricorde de Dieu pour tout ce qui est resté dans le silence, pour tout ce qui est resté dans son cœur, pour toutes les choses qu’il n’a pas su mettre devant Dieu ?

    Au moment de la mort, il y a parfois des souffrances et des maux non-dits qui surgissent, même s’ils ne sont pas exprimés.

    « Au moment de la mort, il y a parfois des maux ou des souffrances non-dits qui surgissent, même s’ils ne sont pas exprimés », expliquait dans son homélie le prêtre célébrant. « Alors, si vous avez quelque chose à pardonner au défunt, ou un pardon à lui demander, c’est le moment de le faire pour le laisser partir en paix. Dites-lui : Je te pardonne. Je te laisse partir en paix. Si, au contraire, vous voulez lui demander pardon, faites-le dans votre cœur maintenant. Dites-lui : Je te demande pardon. Il pourra alors partir en paix. »

    Quand on passe de l’autre côté, tout ce qui est humain est pénétré par le divin.

    Dans l’instant même, Marianne, une amie de Benoît, a répondu à cette invitation : « Je m’en voulais beaucoup de ne pas avoir été assez présente auprès de lui dans ses derniers mois de vie. La peur de la mort et aussi la peur de ne pas trouver les mots m’empêchait d’aller le voir même si je priais beaucoup pour lui à distance », confie-t-elle à Aleteia avec émotion. « Alors, j’ai voulu demander pardon à mon ami, en silence, juste dans mon cœur. À la fin de la messe, je me suis sentie apaisée. Il y avait une paix intérieure et une communion spirituelle avec Benoît. C’est comme si notre amitié devenait plus belle. C’était magnifique. »

    Faire la démarche de pardonner ou de demander pardon c’est permettre au défunt d’être déjà un pied dans l’éternité où il n’y a plus de jalousies, de rivalités, d’injustices ou de calculs.

    En réalité, ce n’était pas seulement magnifique. C’était divin. Car faire la démarche de pardonner ou de demander pardon ouvre la voie pour le défunt à la vie éternelle. Se mettre dans la logique de la réconciliation, c’est lui permettre d’être déjà un pied dans l’éternité où il n’y a plus de jalousies, de rivalités, d’injustices ou de calculs. « Quand on passe de l’autre côté, tout ce qui est humain est pénétré par le divin. Benoît regardait ses proches et ses amis depuis l’éternité, il voyait toute la vie en vérité et en humilité. Alors oui, s’il y a un pardon à demander à quelqu’un, ou un pardon à donner à quelqu’un, c’est le moment de le faire, pour être en paix et pour laisser le défunt partir en paix », explique le père Paul Habsburg de la paroisse Notre-Dame-d’Auteuil à Paris.

    L’amour au-delà de la mort
    Demander pardon est un « cadeau inouï que notre foi nous permet de faire », s’enthousiasmait ainsi Benoît XVI dans Spe salvi, sa deuxième encyclique sur l’espérance chrétienne, publiée le 30 novembre 2007 :

    « Cependant, grâce à l’Eucharistie, à la prière et à l’aumône, « repos et fraîcheur » peuvent être donnés aux âmes des défunts. Que l’amour puisse parvenir jusqu’à l’au-delà, que soit possible un mutuel donner et recevoir, dans lequel les uns et les autres demeurent unis par des liens d’affection au-delà des limites de la mort – cela a toujours été une conviction fondamentale de la chrétienté à travers tous les siècles, et reste aussi aujourd’hui une expérience réconfortante. Qui n’éprouverait le besoin de faire parvenir à ses proches déjà partis pour l’au-delà un signe de bonté, de gratitude ou encore de demande de pardon ? » (Spe salvi, 48).

    Mais attention, le pardon n’est pas une émotion. Le pardon n’est pas du ressenti, c’est une décision de vouloir le bien d’une personne, qu’elle soit vivante ou défunte. « Il s’agit du bien qui touche la personne entièrement, celui qui lui permettra de rentrer dans le pardon de Dieu. Pardonner au défunt ne signifie pas oublier ni accepter l’injustice. C’est lui permettre d’atteindre le purgatoire qui est le lieu de la justice dans sa dimension divine.

    Pardonner au défunt ne signifie pas oublier ni accepter l’injustice. Pardonner, c’est lui permettre d’atteindre le purgatoire qui est le lieu de la justice dans sa dimension divine. C’est dans l’âme du défunt que la justice est faite. Pardonner au défunt le fait grandir et l’aide dans sa purification », explique de son côté à Aleteia don Paul Denizot, recteur du sanctuaire de Montligeon, situé dans la Perche et dédié à la prière pour les âmes du purgatoire.

    Merci et pardon
    Selon lui, parfois, il faut du temps pour faire cette démarche. « Je pense à un père dont les deux filles ont été tuées lors des attentats au Bataclan. Il m’a dit qu’il n’arrivait pas à pardonner même s’il ne voulait (et ne pouvait) pas vivre avec le sentiment de haine. En réalité, poursuit-il, son début de désir de réussir un jour à pardonner est déjà le pardon. »

    Au sanctuaire de Montligeon, il est possible d’écrire une carte postale à un défunt pour lui dire merci et demander pardon. Il suffit de la remplir et de la déposer dans la boîte aux lettres située à droite de la statue de Notre-Dame Libératrice. C’est par son intercession, que chacun peut alors demander que Dieu fasse connaître le merci ou la demande de pardon adressé au défunt. Comme cette femme qui, dans sa carte, a remercié son père de lui avoir fait le don de la vie et lui a pardonné d’avoir subi de sa part des abus. « Ses mots m’ont bouleversé et, en même temps, ils m’ont permis de voir la force du pardon et de l’amour quand il touche au salut et rend visible l’amour divin », conclut don Paul Denizot. ETC

    DIABLE ALLEMAND…

    EN ALLEMAGNE, LE DIABLE A SU SE FAIRE OUBLIER
    LIEN : En Allemagne, le diable a su se faire oublier - FSSPX.Actualités / FSSPX.News
               On connaît le mot fameux de Baudelaire : « La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas. » Des paroles qui résonnent de façon toute particulière outre-Rhin, depuis la publication par Die Tagepost, le 28 février 2023, des résultats d’une enquête d’opinion menée par l’INSA.

    L’institut de sondage révèle que seulement 15 % des Allemands croient en l’existence du diable en 2023. De façon plus précise, l’enquête montre que 64 % ne croient pas en son existence, que 15 % n’ont pas d’opinion et que 6 % des personnes interrogées préfèrent ne pas répondre. Et les résultats ne sont pas reluisants si l’on se concentre sur la foi des Allemands baptisés au sein de l’Eglise catholique : 60 % des baptisés ne croient pas à l’existence du diable et seuls 15 % des catholiques croient que le diable existe : les ravages du synode sont bien passés par là.

    Les réponses ne sont pas très différentes dans le domaine protestant, bien que le pourcentage soit légèrement plus élevé de ceux qui croient en l’existence du diable. En fait, 17 % des protestants allemands croient en l’existence de Satan.

    Une existence indiscutable selon la foi de l’Eglise

    Pourtant, le « Prince des ténèbres », ou encore « Prince de ce monde », est très souvent cité dans le Nouveau Testament : on y trouve 34 fois le nom de Satan, 36 fois celui du diable et 55 fois le mot « démon ». Le Christ pratique lui-même des exorcismes pour chasser des « esprits mauvais et impurs ».

    L’Eglise, si elle ne fait pas du diable le centre de sa prédication enseigne elle aussi l’existence du démon : ainsi, le IVe  concile du Latran, au XIIIe  siècle, affirme que « le diable et les autres démons ont été créés par Dieu naturellement bons, mais ce sont eux qui d’eux-mêmes se sont rendus mauvais ; quant à l’homme, il a péché à l’instigation du diable ».

    Mais, dans le sillage de l’exégèse protestante du XIXe siècle et du concile Vatican II, nombreux sont les théologiens à ne voir en Satan qu’un symbole, plus qu’une véritable personne : même le cardinal Ratzinger – futur pape Benoît XVI – semble avoir hésité à une époque de sa vie.

    En  1973, il écrivait que le diable était une « non-personne (ou anti-personne), la désintégration, la ruine de l’être personne, et c’est pourquoi il est caractéristique de sa nature de se présenter sans visage ». Mais, en  1985, le futur pape revient sur cette affirmation dans son livre Entretien sur la foi (Fayard) : « Quoiqu’en disent certains théologiens superficiels, le diable est, pour la foi chrétienne, une présence mystérieuse, mais bien réelle, personnelle et pas seulement symbolique ».

    De nos jours encore, le supérieur des Jésuites, le père Arturo Sosa, dans une interview accordée au journal espagnol El Mundo, le 31 mai 2017 a considéré que le « diable » n’est qu’un « symbole » sans réalité. Des propos que n’a jamais osé tenir un autre jésuite, le pape François, pour qui la réponse est claire : « A cette génération, et tant d’autres, on a fait croire que le diable est un mythe, une image, une idée, l’idée du mal. Mais le diable existe et nous devons lutter contre lui. C’est ce que dit saint Paul, ce n’est pas moi qui le dis ! La Parole de Dieu le dit. Mais pourtant, nous n’en sommes pas vraiment convaincus. » C’était le 30 octobre 2014.  ETC…

    E

    EGYPTE 

    DÉCOUVERTE EXCEPTIONNELLE D'UN LONG TUNNEL SOUS UN TEMPLE EN ÉGYPTE
    LIEN : Découverte exceptionnelle d'un long tunnel sous un temple en Égypte (futura-sciences.com)

              C'est une prouesse d'ingénierie, un tunnel rocheux à 13 mètres de profondeur a été découvert sur le célèbre site de Taposiris Magna en Égypte, à 45 kilomètres de la ville d'Alexandrie. Une région où plusieurs équipes d'archéologues sont déployées pour mettre en lumière l'histoire locale par le biais de leurs campagnes de fouilles. L'annonce de la découverte par une équipe égyptienne et dominicaine de ce tunnel de 1 305 mètres de long et de 2 mètres de haut, intéresse particulièrement les chercheurs puisqu'il représente un « miracle géométrique ». La découverte a été annoncée par le Docteur Mostafa Waziri, le secrétaire général du Conseil suprême des antiquités d'Égypte, suite aux travaux de recherche de l'équipe du Docteur Kathleen Martinez de l'université de San Domingo. Une telle découverte est intéressante en de nombreux points, puisqu'il s'agit d'une découverte unique sur place, très encourageante, et surtout elle permet de faire des parallèles avec des sites grecs. 

    Mieux comprendre le site à l'époque ptolémaïque

    Plusieurs missions internationales, dont une française, travaillent à mieux comprendre au fil des fouilles l'histoire et la chronologie des villes de la région. La mission de la Dominicaine Kathleen Martinez avait déjà fait parler d'elle en 2021 avec la découverte de plusieurs momies dont certaines ayant des amulettes en forme de langue en or dans leur bouche ! De nombreuses autres découvertes ont été faites par les équipes internationales travaillant sur place, puisque la ville aurait été fondée sous le règne de Ptolémée IV. Mais cela n'exclut pas une présence antérieure à déterminer lors de futures recherches. La région porte les traces de grands changements culturels liés aux nouvelles influences s'imposant au cours des années en Égypte à ces époques. Toute la difficulté des fouilles de cette ville réside dans le fait que des parties sont submergées par les eaux, ce qui a été le cas du tunnel récemment découvert. Et pourtant, l'eau douce se trouvait au cœur de ses fonctions antiques, puisqu'il permettait d'acheminer de l'eau pour 15 000 ou 20 000 habitants. Et face à une construction aussi impressionnante, le lien a été rapidement fait avec un autre site très similaire, celui du tunnel d'Eupalinos, à Samos, en Grèce.  

    Des similitudes avec l'aqueduc souterrain d'Eupalinos

    À l'annonce de la découverte, le tunnel du site de Taposiris Magna est rapproché dans ses dimensions (1 305 mètres de long et de 2 mètres de haut) et dans son usage au tunnel d'Eupalinos qui est considéré comme un chef-d'œuvre technique et d'ingénierie. Ce tunnel avait également pour vocation de permettre un approvisionnement en eau douce sur l'île de Samos. Un autre point commun entre le site de Samos en Grèce et le site de Taposiris Magna en Égypte, c'est la sismicité. Et un tel terrain n'est jamais très encourageant pour retrouver des éléments en élévation dans son ensemble. En revanche, cela permet en archéologie de déterminer des évènements survenus dans le temps, et l'impact de ces derniers dans le paysage de l'époque. Autant de raisons qui rendent la découverte de ce tunnel encore plus intéressante. ETC…. 

    EUKRAINIE

    «IL FAUT DÉFENDRE BAKHMOUT, MAIS LES PERTES SONT TROP NOMBREUSES»
    LIEN : Départ au front: «Il faut défendre Bakhmout, mais les pertes sont trop nombreuses» | Tribune de Genève (tdg.ch)

    Tous les matins à la gare de Kiev, un train emmène vers le front des dizaines de soldats de retour de permission ou des nouveaux mobilisés. Entre doutes et résignation face à une bataille désespérée. Pierre Alonso – Kiev Sur un quai de la gare de Kiev, avant le départ du train de 6 h 44 pour Kramatorsk, le 16 mars 2023.

    Sur un quai de la gare de Kiev, alors que le brouillard matinal enveloppe encore la capitale, un quadragénaire au visage émacié tire compulsivement sur sa cigarette. Dans quelques minutes, à 6 h 44, le train numéro 712 partira en direction de Kramatorsk, la principale ville du Donbass contrôlée par l’Ukraine. Kramatorsk est le terminus avant le front. De là, les soldats sont déployés au nord, à Lyman, et à l’est, à Bakhmout, devenue synonyme de la plus effroyable et plus longue bataille depuis le début de l’invasion, il y a un peu plus d’un an. ETC…

    ÉVÊQUES SOUS ENQUETE

    VOS ESTIS LUX MUNDI: LE PAPE DOIT RÉVÉLER LES NOMS DES ÉVÊQUES SOUS ENQUÊTE
    LIEN : Vos estis lux mundi: le pape doit révéler les noms des évêques sous enquête (presence-info.ca)

               Le pape François devrait «rendre compte publiquement de l’impact de Vos estis lux mundi», ce motu proprio qu’il a promulgué en 2019. Il devrait aussi «révéler publiquement les noms des évêques et des supérieurs religieux» qui, depuis la mise en œuvre de ce texte juridique, ont fait l’objet d’une enquête parce qu’ils sont soupçonnés d’avoir commis des abus sexuels ou encore d’avoir dissimulé des plaintes reçues de victimes.

    Ces deux demandes ont été formulées par Anne Barrett Doyle, une des dirigeantes du site américain BishopAccountability.org qui collige depuis 20 ans des informations sur la crise des abus sexuels dans l’Église catholique, tant aux États-Unis que dans le monde entier. Le pape François «avait pourtant promis que Vos estis lux mundi ouvrirait une nouvelle ère de responsabilité» pour l’Église catholique, a-t-elle rappelé lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 15 mars 2023.

    Mais voilà que près de quatre ans après sa promulgation, personne ne sait avec certitude quels évêques ou supérieurs ont fait l’objet d’une enquête menée selon les termes de son motu proprio. «L’Église catholique compte aujourd’hui quelque 5 600 évêques et, à ce jour, nous ne connaissons que les noms de 40 évêques» qui pourraient peut-être avoir été enquêtés, blanchis ou sanctionnés «en vertu de cette loi dont on nous avait dit qu’elle serait révolutionnaire», déplore Anne Barrett Doyle.

    Secret et responsabilité

    Et si elle peut estimer le nombre des évêques ciblés à 40 – il y a deux évêques canadiens dans la liste de BishopAccountability.org – «c’est en grande partie grâce au courage des survivants et à l’efficacité des journalistes».

    «Nous connaissons ces noms parce que nous faisons tous les jours des recherches sur Internet. Nous les connaissons malgré le silence du pape François», a-t-elle déclaré. «S’il est une leçon que nous espérions que la hiérarchie aurait apprise au cours des 20 dernières années, c’est bien le danger du secret.» Dans l’Église catholique, affirme-t-elle, «la responsabilité et le secret ne peuvent coexister». «Combien d’évêques complices dirigent encore des diocèses? Combien d’ordres religieux sont dirigés par des prédateurs dont les accusations sont crédibles?», a-t-elle demandé mercredi.

    Le pape François a dit souhaiter la transparence. «Pourtant, il laisse les fidèles dans l’ignorance», a-t-elle déploré. «Les survivants et les catholiques pratiquants n’ont pas seulement besoin de ces informations, ils ont aussi le droit de les obtenir.»

    Si le pape consent enfin à publier cette liste des évêques et supérieurs qui ont commis des abus ou les ont dissimulés, elle espère qu’elle «sera complète et détaillée». Cette liste devrait inclure «la nature des allégations et le statut de chaque cas».

    «Ces révélations seraient tellement importantes», dit-elle. «Elles assureraient la protection des mineurs, rassureraient les paroissiens, rétabliraient la confiance et constitueraient un exemple à suivre pour les évêques et les supérieurs religieux du monde entier.»

    Deux Canadiens

    Lors de cette conférence de presse, BishopAccountability.org a remis aux journalistes deux listes d’évêques comprenant respectivement 18 et 22 noms. La première concerne les évêques qui ont fait l’objet de dénonciations, la seconde indique ceux qui ont dissimulé des abus commis dans leurs diocèses respectifs. C’est dans la première liste, celle des évêques qui sont identifiés par des victimes présumées, que l’on trouve les noms de l’évêque Jean-Pierre Blais et du cardinal Marc Ouellet, ex-archevêque de Québec.

    Dans le cas du cardinal Ouellet, on explique que c’est une lettre de son successeur, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, qui a permis à l’organisme de faire un lien direct entre le motu proprio Vos estis lux mundi et les allégations d’inconduite sexuelle qu’une femme a déposées contre l’actuel préfet du Dicastère pour les évêques.

    «Le Saint Père a fait réaliser une enquête préliminaire selon la procédure prévue par Vos estis lux mundi, sans participation directe ou indirecte de l’archidiocèse de Québec», a précisé le cardinal Lacroix dans une lettre «strictement confidentielle» mais rendue publique par l’hebdomadaire français Golias. À la fin de cette même lettre, le cardinal Lacroix a indiqué à la victime présumée que le pape a pris la « décision de ne pas retenir l’accusation portée contre le cardinal».

    Concernant l’évêque de Baie-Comeau Jean-Pierre Blais, nommé dans une action collective contre l’archidiocèse de Québec, BishopAccountability.org assure que cette «allégation a été signalée aux supérieurs de l’Église conformément à Vos estis lux mundi».

    À ce jour, on ne sait toujours pas si le Vatican a imposé à l’évêque de Baie-Comeau «des dispositions ou des mesures conservatoires appropriées» à son encontre (article 15 du motu proprio) dans l’attente que l’action collective contre l’archidiocèse de Québec soit entendue par les tribunaux.

    Du 6 au 9 mars 2023, Mgr Blais était présent à Trois-Rivières à la rencontre semi-annuelle de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ). Il était par contre absent lors du rassemblement sur le processus synodal organisé par ses confrères durant leur réunion de quatre jours.

    Questionné sur la présence de son nom dans la liste de BishopAccountability.org, Mgr Blais a fait indiquer par son Service des communications qu’il n’émettra aucun commentaire à ce sujet.

    Sur sa participation à la plénière de l’AECQ, son équipe a répondu que «Mgr Blais est toujours évêque du diocèse de Baie-Comeau». On indique toutefois que, «compte tenu du contexte, depuis plusieurs mois, il s’est retiré volontairement de tout ministère public». C’est la première fois que l’évêque de Baie-Comeau confirme son retrait volontaire «de tout ministère public».  ETC…

    EXOPLANÈTE

    LES ASTRONOMES ONT-ILS ENFIN TROUVÉ UNE EXOPLANÈTE SEMBLABLE À LA TERRE ?
    LIEN : Les astronomes ont-ils enfin trouvé une exoplanète semblable à la Terre ? (msn.com)

              Une planète de secours
    L'un des objectifs les plus fascinants de l'étude des extraterrestres, c'est la recherche d'un monde habitable semblable à la Terre.

    Il y a environ 4 milliards d’années, les conditions qui régnaient sur Mars étaient favorables à l’émergence de la vie. Mais la douceur et l'humidité qui y régnaient ont fini par disparaître. Des chercheurs envisagent que ce soit la vie elle-même, apparue au début, qui ait déclenché ces changements climatiques qui lui ont finalement été fatals.

    Sur la Terre, une extinction de masse est en cours. En cause : les activités humaines. Le changement climatique anthropique menace même notre propre espèce. Et il se pourrait qu'un scénario similaire se soit produit sur Mars, il y a environ 3,7 milliards d'années. Pas question ici de l'intervention de petits bonhommes verts. Simplement de quelques microbes un peu trop friands d'hydrogène. C'est en tout cas l'histoire que nous racontent des chercheurs de l’Institut de biologie de l’École normale supérieure (Ibens).

    Selon leur modélisation informatique, tout se joue à peu près à l'époque où la vie s'installait également sur Terre. Sur notre planète, de formes de vie faisaient leur apparition dans les océans et commençaient à produire un méthane (CH4) qui, peu à peu, réchauffait l'atmosphère et la rendait plus vivable. Sur Mars, le scénario qui s'est joué était totalement différent. La Planète rouge était alors relativement chaude -- entre 10 et 20 °C -- et de l'eau liquide coulait à sa surface. Son atmosphère ne ressemblait pas à celle de la Terre. Elle était plus riche en hydrogène (H2) et en dioxyde de carbone (CO2). De quoi assurer un effet de serre confortable à cette planète, pourtant plus éloignée que la nôtre du Soleil.

    Vie sur Mars : des bactéries productrices de méthane survivraient sans problème

    Mais quand des microbes -- c'est l'hypothèse de départ des chercheurs, l'existence de microbes sur Mars -- ont commencé à consommer de l'hydrogène pour produire du méthane, l'équilibre a été rompu. Parce que la richesse de l'atmosphère de la Planète rouge en dioxyde de carbone faisait de l'hydrogène un puissant gaz à effet de serre. Grâce aux interactions que les molécules de H2 peuvent avoir avec celles de CO2. Ainsi, les microbes se sont mis à remplacer un gaz à effet de serre -- le H2 -- au fort pouvoir réchauffant par un autre -- le CH4 --, mais moins puissant.

    Un changement climatique fatal ?

    Résultat, Mars s'est refroidie. La température de surface est descendue à -60 °C et l'eau s'est transformée en glace. En quelques centaines de millions d'années, les microbes, eux, n'ont pas eu d'autre choix que de s'enfoncer de plus en plus profondément dans la croûte pour trouver des conditions plus chaudes. Passant de la surface sablonneuse à des profondeurs de plus d'un kilomètre.

    Si l'on suit ce scénario, les régions de la surface dans lesquelles les microbes martiens auraient pu persister le plus longtemps correspondraient donc aux régions de la planète les plus chaudes. Au fond des cratères et des vallées comme c'est par exemple le cas, soulignent les chercheurs, de Hellas Planitia aux latitudes moyennes de l'hémisphère sud, et de Isidis Planitia juste au nord de l'équateur martien. Mais aussi, et c'est heureux pour la mission du rover de la Nasa Perseverance, du côté du cratère Jezero.

    Le mystère du méthane sur Mars est-il en passe d’être résolu ?

    Les chercheurs se demandent désormais si ces microbes auraient pu survivre sur Mars. Malgré la presque disparition de son atmosphère. Ils envisagent que les microbes auraient pu profiter, pour se faire une place au chaud dans la croûte martienne, de dioxyde de carbone et d'hydrogène produits par des processus géologiques.

    Quoi qu'il en soit, ces travaux semblent suggérer que la vie pourrait bien émerger au hasard, un peu partout dans l'Univers. Mais aussi s'éteindre parce qu'elle a elle-même rendu une planète inhospitalière. Y compris lorsque la vie en question en reste à un stade très primitif...ETC… 

    F

    FAMILLE ROYALE 

    DES DIRECTIVES QUE SEULS LES ENFANTS DE LA FAMILLE ROYALE ANGLAISE DOIVENT SUIVRE 
    LIEN : Des Directives Que Seuls Les Enfants De La Famille Royale Anglaise Doivent Suivre | ParentMood

               Quand tu es enfant, la vie est facile, mais quand il s'agit des plus jeunes membres de la famille royale britannique, les règles à respecter sont infinies. Être héritier du trône peut sembler glamour, mais les obligations et les interdictions ne sont pas aussi faciles qu'il n'y paraît à gérer. Ils doivent suivre des protocoles, des codes vestimentaires et des règles stricts pour le reste de leur vie, à moins qu'ils ne fassent une sortie spectaculaire comme le Prince Harry et Meghan Markle. Lis la suite pour découvrir les règles les plus bizarres que suivent les membres de la famille royale et les réalités méconnues qui font partie de leur quotidien.

    Une formation stricte et directe commence dès l'âge de deux ans

    Les enfants de la famille royale apprennent de nombreuses coutumes tout au long de leur enfance et faire une révérence au souverain n'en est qu'une parmi d'autres. Ils peuvent commencer à apprendre l'étiquette dès l'âge de deux ans ! Ils doivent apprendre comment se comporter en public et toutes les formalités quand ils saluent différentes personnes. La formation est vaste, de la posture à la poignée de main et même les sujets qu'il est bon d'aborder et ceux qui sont tabous. Cette formation peut même durer des années.

    Il doit être difficile pour eux de toujours se comporter de manière irréprochable, comme en témoigne cette photo du Prince Louis faisant un pied de nez à Kate Middleton en public, ce qui laisse penser que l'apprentissage de l'étiquette ne se passe pas si bien que ça.

    Ils doivent accepter les cadeaux, mais n'ont pas vraiment le droit de les garder

    Ça peut sembler anodin quand un enfant de la famille royale reçoit un cadeau, mais il existe une règle stricte déjà mise en place pour savoir comment réagir à cette situation. Les enfants de la famille royale sont gâtés avec des centaines de cadeaux chaque année par des personnes qu'ils n'ont jamais rencontrées. Ils doivent accepter l'offrande pour éviter de paraître impolis ou snobs ; cependant, ils ne peuvent garder le cadeau qu'à une seule condition.

    Si les cadeaux provenant de personnes qu'ils ne connaissent pas valent moins de 200 euros, alors il est possible de les garder.

    Les enfants de la famille royale ne peuvent pas manger les mêmes aliments que les enfants ordinaires

    L'un des nombreux avantages de faire partie de la famille royale est d'avoir des chefs à portée de main. Cependant, ils ne peuvent pas demander n'importe quoi parce qu'ils doivent suivre des directives strictes sur ce qu'il est permis de manger. Il s'avère que les enfants de la famille royale ne sont pas autorisés à manger des aliments transformés ou préemballés. Peut-être une boîte de jus de pomme bio parfois, mais leur régime alimentaire est décidé pour eux, ce qui leur donne un palais raffiné dès leur plus jeune âge.

    On pourrait penser que les enfants de la famille royale peuvent manger tout ce qu'ils veulent, quand ils le veulent, vu qu'ils sont riches ! Mais malheureusement, ce n'est pas le cas.

    Happy Birthday, Queen Latifah! (Sat., March 18)Keep Watching

    La reine a interdit aux enfants de jouer au Monopoly parce qu'ils se disputaient trop

    Les enfants ont tendance à jouer à toutes sortes de jeux, y compris des jeux de société, mais il y en a un en particulier qui est interdit. Ce jeu de société est le Monopoly ! Quel est l'intérêt de cette règle étrangement spécifique ? Eh bien, apparemment, ce jeu a été la cause de nombreuses disputes dans la famille royale. Quand il s'agit de mensonges, de tricheries et d'accusations, la monarchie tire la sonnette d'alarme. Par conséquent, les nouvelles générations peuvent dire adieu à ce jeu.

    Si les disputes autour de ce jeu de société se terminaient si mal qu'une interdiction était requise, on se demande comment les problèmes intenses et plus graves sont gérés !

    Les filles ne doivent porter que des robes à hauteur du genou

    Les membres de la famille royale sont toujours très bien habillés. Pour les jeunes filles, cela signifie que le choix de leur tenue quotidienne peut être un peu plus facile. En effet, elles ne sont censées porter que des robes qui se terminent à hauteur du genou. C'est pourquoi tu ne verras pratiquement jamais la princesse Charlotte en short ou en pantalon ! Bien que cela soit autorisé lors d'occasions spéciales ou dans l'intimité de leur propre maison, c'est généralement mal vu.  ETC…

    FIN DE VIE

    FIN DE VIE : FAUT-IL FAIRE ÉVOLUER LA LOI ?
    LIEN : Fin de vie : faut-il faire évoluer la loi ? | RCF
               Doit-on aller vers une autorisation de l'aide active à mourir ? Les avis divergent dans ce débat organisé par RCF et les Semaines Sociales de France réunissant 
    Claire Fourcade, médecin en soins palliatifs et présidente de la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP) et Alain Claeys, co-rapporteur du dernier avis du comité d'éthique sur la fin de vie et auteur avec Jean Leonetti de la loi bioéthique de 2016 sont au micro de Stéphanie Gallet.  La convention citoyenne sur la fin de vie, une concertation nécessaire pour éclairer le débat 

    Pendant trois mois, plus de 180 citoyens ont débattu sur le sujet de la fin de vie dans le cadre d’une convention citoyenne. Le dimanche 19 mars, le groupe finalisera la rédaction des propositions remises au gouvernement sur la question, entres autres, de  "l’aide active à mourir" autrement appelée "euthanasie" ou "suicide assisté". 
    Claire Fourcade, médecin en soins palliatifs et présidente de la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP) et Alain Claeys, co-rapporteur du dernier avis du comité d'éthique sur la fin de vie et auteur avec Jean Leonetti de la loi bioéthique de 2016, se retrouvent sur ce point : le débat de la fin de vie doit être porté par la société.
     "Je ne sais pas s’il y aura de loi. Mais ce que je sais, c’est que la démocratie représentative, les parlementaires mais aussi l’exécutif […] pourront s’enrichir des débats de cette convention donc je suis positif sur l’abord de cette thématique aujourd’hui dans notre société " observe ce dernier.

    Claire Fourcade partage l’optimiste et l’intérêt d’Alain Clayes quant à la tenue de cette convention : "On est tous concernés par ce débat sur la fin de vie, pour nous, pour nos proches, pour ceux qu’on accompagne."  

    Le regard singulier des soignants sur la fin de vie
    Claire Fourcade, médecin en soins palliatifs depuis 25 ans, rappelle que les soignants ont une place particulière dans l’accompagnement.  En plus d’être concernés en tant que citoyens, ils sont directement impliqués en tant que professionnels de la santé. "Nous accompagnons des personnes et leurs proches qui arrivent à la fin de leur vie, au nom de toute la société. C’est pour ça que ce débat est pour nous extrêmement important, parce que nous avons besoin d’être portés par la société pour accompagner" explique-t-elle.   

    Au-delà d’un débat « pour ou contre », l’accompagnement de la mort est bien plus complexe à gérer au quotidien pour les soignants, rappelle la médecin. "Notre métier c’est la gestion de l’incertitude et donc, voir se déplier cette complexité et cette incertitude dans le débat collectif c’est extrêmement important pour nous."  

     Nous avons besoin d’être portés par la société pour accompagner
    Le rôle des soins palliatifs : améliorer la vie ou précipiter la mort ? 

    "La médecine palliative, c’est la médecine de la maladie qui ne va pas guérir, ce n’est pas la médecine de la fin de vie contrairement à ce qu’on imagine beaucoup" rappelle Claire Fourcade, médecin en soins palliatifs depuis 25 ans.  Contrairement à la médecine traditionnelle, qui a pour but de guérir et qui dans ce sens peut parfois être plus agressive, la médecine palliative va accompagner les patients à faire des choix qui améliorerons leur qualité de vie, le plus longtemps possible. Deux tiers des français n’auraient pas accès aux soins palliatifs. Alain Claeys, ajoute qu’en effet 20 départements français sont aujourd’hui privés de soins palliatifs. 

    Alain Clayes, co-auteur de la loi Léonetti de 2016, déplore le manque de spécialistes des soins palliatifs en France ainsi que le peu de recherches effectuées sur le sujet. Avec un plan de développement des soins palliatifs dont le montant est de 50 centimes par français et par an, il n’est pas étonnant que le développement des soins palliatifs soit si lent, ajoute Claire Fourcade.

    Malgré tout, elle se réjouit que le débat actuel marque une prise de conscience de la société. Et que cela vaille dans le sens du développement des soins palliatifs en France.  

    "Je suis choqué d'entendre certain dire que l'aide active à mourir serait une solution de facilité pour ne pas prendre en charge les patients."  

    Accompagner activement la mort, est-ce une forme de soin ?
    Pour Claire Fourcade, présidente de la Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP), la réponse est non. Le rôle du soignant est avant tout de soulager et d'améliorer la qualité de vie, comme le permet la loi Leonetti 2016 que la médecin défend. "Actuellement la loi nous dit "vous devez soulager quoi qu’il en coute", par le biais de la sédation qui permet de faire varier le niveau de conscience des patients. […] C’est parce que nous avons les moyens de soulager que nous pouvons tenir la promesse du non-abandon. »

    Pour elle, la loi de 2016 donne un cadre légal et éthique suffisant pour permettre au soignant de faire son métier correctement. "Quand un patient dit "je veux mourir", la loi vient dire, vient mettre une limite, c’est ce qui va nous permettre d’entamer la discussion. Si quand un patient dit "je voudrais mourir", on lui répond "à quelle heure ?" c’est très différent de ,quant on va, comme on le fait actuellement, s’assoir et lui dire "qu’est ce qui fait qu’aujourd’hui vous venez nous dire ça que vous n’avez pas dit hier, qu’est ce qu’il s’est passé ? Qu’est-ce qu’on peut faire pour vous ?" explique-t-elle.
    Pour Claire Fourcade "la clause de conscience" réclamée par les médecins n’est pas suffisante. "Elle protège le soignant, mais nous ne voulons pas être protégés." La vocation des soignants  est d’être présents pour leurs patients. Les abandonner irait à l’encontre même de ce pourquoi ils font leur métier. "L’idée pour nous est de ne pas s’en aller à la fin quand c’est difficile" résume la médecin. 

    SÉDATION PROFONDE ET AIDE ACTIVE À MOURIR : QUELLES DIFFÉRENCES ? 

    Alain Claeys, à l’origine de la loi Leonetti-Claeys, se demande si il y a une vraie différence entre "une sédation profonde et continue jusqu’à la mort" encadrée par la loi Leonetti  et "une aide active à mourir", terme utilisé dans le débat actuel. Il évoque le principe de "double-effet". Pour lui, avec la sédation, on soulage mais il a un effet prévisible mais non recherché, qui reste la mort. 
    Pour Alain Claeys, les concertations récentes ont permis de prouver qu’il pouvait y avoir une base éthique à "l’aide active à mourir". Pour cela, certaines conditions strictes doivent être respectées. Il faut que le patient puisse faire sa demande de manière autonome et que la décision soit prise de façon collégiale et médicale. Alors seulement, il peut y avoir une prescription pour un produit létal, comme le décrit l’article 139.Au vue des conditions strictes à appliquer, Alain Claeys se dit  "choqué" d’entendre certain dire que "l’aide active à mourir serait une solution de facilité pour ne pas prendre en charge les patients". 
    Pour Claire Fourcade, il faut être vigilant à la nature des demandes pour pouvoir répondre correctement à la question à la fois médicale et sociale que pose le débat sur la fin de vie. Même si la mort reste la finalité une finalité probable dans quel contexte advient-elle ?  La demande d’accompagnement d’un patient atteinte de maladie grave doit-elle être traitée de la même manière qu’une personne en bonne santé ?   ETC….

    FRANCE ENTREPRENANTE, CRÉATIVE ET SOLIDAIRE

    LE MICMAC FRANÇAIS !
    LIEN : Le micmac français ! (revuedesdeuxmondes.fr)

    Il existe un vrai paradoxe entre la France entreprenante et solidaire et la France des déficits et des affrontements.
    ans le magazine de Sud-Ouest du 11 Mars, il est fait état d’une initiative citoyenne qui a changé la donne en vallée d’Aspe, la première vallée béarnaise après les provinces basques : « Aspe Solidaire ». Cette association créée en 2011 collecte des fonds auprès de particuliers pour les attribuer à des porteurs de projet sous forme de prêts à taux zéro.

    « À l’écart des débats sur les grands enjeux nationaux, ce maillage d’opportunités structure le quotidien de nombre de nos concitoyens et crée de la valeur pour toutes les parties prenantes de cet élan. »

    100.000 euros ont ainsi été mobilisés et 26 projets ont été soutenus par des prêts d’une durée de deux ou trois ans et d’un montant moyen de 4.000 euros. Une fois leur prêt remboursé, nombreux sont les bénéficiaires à perpétuer à leur tour le dispositif. Construction de cabanes dans les arbres, création de bodegas des Pyrénées, production de confitures, équipement d’un atelier de réparation mécanique, édition d’albums pour enfants, autant d’initiatives soutenues par « Aspe Solidaire » et qui contribuent à animer la vallée.
    Quand on se met à l’écoute des projets d’entreprises, d’associations, de coopératives, de collectivités locales, ou encore d’universités, d’écoles d’ingénieurs et de commerce ou d’institutions culturelles qui fleurissent partout en France, on ne peut manquer d’être frappé par ce foisonnement, qui à bas bruit innerve le pays. À l’écart des débats sur les grands enjeux nationaux, ce maillage d’opportunités structure le quotidien de nombre de nos concitoyens et crée de la valeur pour toutes les parties prenantes de cet élan. C’est une belle image de notre pays.

    La France entreprenante, créative et solidaire

    Comment à ce stade ne pas relever le paradoxe de cette France entreprenante, créative et solidaire, coexistant avec la France des déficits, du doute et des affrontements. Déficit budgétaire maintenant à 5% du PIB, endettement supérieur à 3.000 milliards d’euros, déficit commercial de 163 milliards d’euros, déficit des régimes des retraites, déficit de l’assurance maladie ! Tout donne l’impression d’une France qui s’enfonce, l’exact inverse de la conclun précédemment tirée de l’abondance d’initiatives, illustrant la fertilité de notre terreau national.
    Tel est le micmac français associant d’une part une réalité micro-économique très encourageante et porteuse d’avenir à une situation macro-économique particulièrement inquiétante, d’autre part. Il est clair que cet écart n’est pas tenable à long terme : les conséquences de ces multiples déficits freineront immanquablement les initiatives locales par l’augmentation des taux d’intérêt, des cotisations et des impôts qu’ils entraîneront.

    « Pour que le meilleur de la France puisse continuer à se déployer, l’urgence est que l’Etat remette de l’ordre dans sa maison en adaptant son organisation à la France d’aujourd’hui. »

    Pour que le meilleur de la France puisse continuer à se déployer, l’urgence est que l’Etat remette de l’ordre dans sa maison en adaptant son organisation à la France d’aujourd’hui, ce qui signifie notamment la réduction de ses coûts administratifs (le back office des fonctions publiques), une nouvelle étape de décentralisation, une plus grande sélection dans ses concours. L’urgence est d’engager un reflux de la dépense publique pour donner plus d’espace aux acteurs de l’économie, du social et du culturel. ETC 

    G

    GALAXIES

    SURPRISE ! LA TEMPÉRATURE D'UN AMAS DE GALAXIES ATTEIGNAIT DÉJÀ UN MILLION DE DEGRÉS IL Y A 11 MILLIARDS D'ANNÉES
    LIEN : Surprise ! La température d'un amas de galaxies atteignait déjà un million de degrés il y a 11 milliards d'années (futura-sciences.com)

    Un groupe d'astrophysiciens étudiait un amas de galaxies en formation quelques milliards d'années après le Big Bang quand ils ont été surpris par sa température. Ils s'attendaient à voir du gaz vers 10 000 degrés mais il était déjà de l'ordre du million de degrés comme c'est le cas dans les amas actuels.

    [EN VIDÉO] Les 20 ans de Futura avec Françoise Combes 2021 c'est l'année des 20 ans de Futura ! À cette grande occasion, nous avons...

    Alors que le James-Webb conquiert de nouveaux territoires de la connaissance concernant notamment ce qui se passait il y a un peu moins de 500 millions d’années après le Big Bang dans l’Univers observable, d’autres télescopes terrestres continuent de nous fournir des informations sur ce qu’il s’y passait aussi quelques milliards d’années plus tard tout au plus.

    Les astrophysiciens ont ainsi été quelque peu surpris en étudiant un proto-amas de galaxies à l'aide du spectromètre d'imagerie à basse résolution (LRIS) de l'observatoire Keck, à Hawaï, au sommet du Mauna Kea. C’est un des lieux où les qualités des observations astronomiques, malgré la turbulence de l’atmosphère qui limite le pouvoir de résolution des instruments, sont parmi les meilleurs du monde. Cela a permis aux chercheurs de se pencher sur le cas de Costco-I, un proto-amas de galaxies vu dans l’ultraviolet tel qu’il était il y a environ 11 milliards d’années.

    On estime que Costco-I contenait environ 400 000 milliards de masses solaires dans un volume dont le rayon était de quelques millions d’années-lumière seulement. Son âge indiquait qu’on le voyait au moment de ce que les cosmologistes appellent parfois l’époque du « midi cosmique », c’est-à-dire le moment où le taux de formation des étoiles dans les galaxies en moyenne était le plus haut.
    DES VUES DES OBSERVATOIRES AU SOMMET DU MAUNA KEA. LE KECK SE VOIT EN OUVERTURE AVEC SES DÔMES JUMEAUX. © SEAN GOEBEL

    Du gaz chauffé et ionisé autour des galaxies

    La théorie de l’évolution des grandes structures avec matière noire et énergie noire nous laisse penser que le cosmos a d’abord formé des étoiles rassemblées en galaxies puis que les galaxies se sont rassemblées en formant des amas, s’effondrant gravitationnellement en même temps que des poches de gaz froid et neutre initialement enveloppant ces galaxies.

    Aujourd’hui, et depuis plusieurs milliards d’années au moins, on observe que ce gaz non seulement est devenu très chaud, pouvant atteindre des températures de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions de degrés mais qu’il est aussi largement ionisé. Il est si chaud que, tout comme dans le cas des galaxies, il ne devrait pas rester confiner dans les amas…, à moins que le champ de gravitation de distributions dominantes en masse de matière noire existe.

    Ce gaz entre les galaxies s’appelle le « milieu intergalactique chaud » (Whim pour Warm-Hot Intergalactic Medium en anglais) et comme l’expliquent dans un article publié dans The Astrophysical Journal Letters (et en accès libre sur arXiv) les astrophysiciens menés par des membres de l’Institut Kavli pour la physique et les mathématiques de l’univers (Kavli IPMU, qui fait partie de l’Université de Tokyo), ils s’attendaient à ce que tout comme dans les autres cas d’amas et de proto-amas étudiés pendant le midi cosmique jusqu’à présent la température du Whim de Costco-I soit de l’ordre de 10 000 degrés.

    Costco-I, un laboratoire pour comprendre l'évolution du milieu intergalactique chaud

    Ce n’est pas ce qu’ont révélé les mesures dans l’ultraviolet. Du fait des températures attendues, il devait y avoir encore un peu d’hydrogène à l’état neutre bloquant donc une partie du rayonnement ultraviolet des jeunes étoiles nombreuses à ce moment-là dans les galaxies. Le fait que le rayonnement ne soit pas bloqué impliquait que l’hydrogène était largement ionisé, et que pour cela, la température régnante dans le Whim de Costco-I devait déjà atteindre environ un million de degrés, faisant de cet amas une des premières « bulles » modernes de gaz intergalactique dans un amas de galaxie.

    C’est ce qu’explique le communiqué de l’observatoire Keck : « Cette découverte marque la première fois que des astrophysiciens ont identifié une poche de gaz ancienne présentant les caractéristiques du milieu intergalactique moderne, c'est de loin la plus ancienne partie connue de l'Univers qui a chauffé pour atteindre des températures du Whim d'aujourd'hui ». Khee-Gan Lee, professeur adjoint au Kavli Ipmu et coauteur de l'article publié, ajoute que « si nous considérons le milieu intergalactique actuel comme un gigantesque ragoût cosmique qui bout et mousse, alors Costco-I est probablement la première bulle que les astronomes ont observée, à une époque dans un passé lointain où la majeure partie du pot était encore froid ».

    Il poursuit dans le communiqué en expliquant que « les propriétés et l'origine du Whim restent l'une des plus grandes questions en astrophysique à l'heure actuelle. Pouvoir apercevoir l'un des premiers lieux de chauffage du Whim aidera à révéler les mécanismes qui ont fait bouillir le gaz intergalactique pour finir par donner sa forme actuelle. Il y a quelques possibilités pour que cela se produise, cela pourrait être dû au réchauffement des gaz produits lorsqu'ils entrent en collision lors d'un effondrement gravitationnel, ou à des jets radio géants qui pourraient pomper de l'énergie à partir de trous noirs supermassifs dans le proto-amas ». ETC….

    GALAXIES

    SURPRISE ! LA TEMPÉRATURE D'UN AMAS DE GALAXIES ATTEIGNAIT DÉJÀ UN MILLION DE DEGRÉS IL Y A 11 MILLIARDS D'ANNÉES
    LIEN : Surprise ! La température d'un amas de galaxies atteignait déjà un million de degrés il y a 11 milliards d'années (futura-sciences.com)

    Un groupe d'astrophysiciens étudiait un amas de galaxies en formation quelques milliards d'années après le Big Bang quand ils ont été surpris par sa température. Ils s'attendaient à voir du gaz vers 10 000 degrés mais il était déjà de l'ordre du million de degrés comme c'est le cas dans les amas actuels.

    [EN VIDÉO] Les 20 ans de Futura avec Françoise Combes 2021 c'est l'année des 20 ans de Futura ! À cette grande occasion, nous avons...

    Alors que le James-Webb conquiert de nouveaux territoires de la connaissance concernant notamment ce qui se passait il y a un peu moins de 500 millions d’années après le Big Bang dans l’Univers observable, d’autres télescopes terrestres continuent de nous fournir des informations sur ce qu’il s’y passait aussi quelques milliards d’années plus tard tout au plus.

    Les astrophysiciens ont ainsi été quelque peu surpris en étudiant un proto-amas de galaxies à l'aide du spectromètre d'imagerie à basse résolution (LRIS) de l'observatoire Keck, à Hawaï, au sommet du Mauna Kea. C’est un des lieux où les qualités des observations astronomiques, malgré la turbulence de l’atmosphère qui limite le pouvoir de résolution des instruments, sont parmi les meilleurs du monde. Cela a permis aux chercheurs de se pencher sur le cas de Costco-I, un proto-amas de galaxies vu dans l’ultraviolet tel qu’il était il y a environ 11 milliards d’années.

    On estime que Costco-I contenait environ 400 000 milliards de masses solaires dans un volume dont le rayon était de quelques millions d’années-lumière seulement. Son âge indiquait qu’on le voyait au moment de ce que les cosmologistes appellent parfois l’époque du « midi cosmique », c’est-à-dire le moment où le taux de formation des étoiles dans les galaxies en moyenne était le plus haut.

    La théorie de l’évolution des grandes structures avec matière noire et énergie noire nous laisse penser que le cosmos a d’abord formé des étoiles rassemblées en galaxies puis que les galaxies se sont rassemblées en formant des amas, s’effondrant gravitationnellement en même temps que des poches de gaz froid et neutre initialement enveloppant ces galaxies.

    Aujourd’hui, et depuis plusieurs milliards d’années au moins, on observe que ce gaz non seulement est devenu très chaud, pouvant atteindre des températures de plusieurs centaines de milliers à plusieurs millions de degrés mais qu’il est aussi largement ionisé. Il est si chaud que, tout comme dans le cas des galaxies, il ne devrait pas rester confiner dans les amas…, à moins que le champ de gravitation de distributions dominantes en masse de matière noire existe.

    Ce gaz entre les galaxies s’appelle le « milieu intergalactique chaud » (Whim pour Warm-Hot Intergalactic Medium en anglais) et comme l’expliquent dans un article publié dans The Astrophysical Journal Letters (et en accès libre sur arXiv) les astrophysiciens menés par des membres de l’Institut Kavli pour la physique et les mathématiques de l’univers (Kavli IPMU, qui fait partie de l’Université de Tokyo), ils s’attendaient à ce que tout comme dans les autres cas d’amas et de proto-amas étudiés pendant le midi cosmique jusqu’à présent la température du Whim de Costco-I soit de l’ordre de 10 000 degrés.

    Costco-I, un laboratoire pour comprendre l'évolution du milieu intergalactique chaud

    Ce n’est pas ce qu’ont révélé les mesures dans l’ultraviolet. Du fait des températures attendues, il devait y avoir encore un peu d’hydrogène à l’état neutre bloquant donc une partie du rayonnement ultraviolet des jeunes étoiles nombreuses à ce moment-là dans les galaxies. Le fait que le rayonnement ne soit pas bloqué impliquait que l’hydrogène était largement ionisé, et que pour cela, la température régnante dans le Whim de Costco-I devait déjà atteindre environ un million de degrés, faisant de cet amas une des premières « bulles » modernes de gaz intergalactique dans un amas de galaxie.

    C’est ce qu’explique le communiqué de l’observatoire Keck : « Cette découverte marque la première fois que des astrophysiciens ont identifié une poche de gaz ancienne présentant les caractéristiques du milieu intergalactique moderne, c'est de loin la plus ancienne partie connue de l'Univers qui a chauffé pour atteindre des températures du Whim d'aujourd'hui ». Khee-Gan Lee, professeur adjoint au Kavli Ipmu et coauteur de l'article publié, ajoute que « si nous considérons le milieu intergalactique actuel comme un gigantesque ragoût cosmique qui bout et mousse, alors Costco-I est probablement la première bulle que les astronomes ont observée, à une époque dans un passé lointain où la majeure partie du pot était encore froid ».

    Il poursuit dans le communiqué en expliquant que « les propriétés et l'origine du Whim restent l'une des plus grandes questions en astrophysique à l'heure actuelle. Pouvoir apercevoir l'un des premiers lieux de chauffage du Whim aidera à révéler les mécanismes qui ont fait bouillir le gaz intergalactique pour finir par donner sa forme actuelle. Il y a quelques possibilités pour que cela se produise, cela pourrait être dû au réchauffement des gaz produits lorsqu'ils entrent en collision lors d'un effondrement gravitationnel, ou à des jets radio géants qui pourraient pomper de l'énergie à partir de trous noirs supermassifs dans le proto-amas ». ETC

    I

    INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

    GPT-4 : « IL EST TEMPS DE RALENTIR LE DÉVELOPPEMENT DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE »
    LIEN : GPT-4 : « Il est temps de ralentir le développement de l’intelligence artificielle » (lepoint.fr)
    La chercheuse du MIT Pattie Maes estime qu’il est crucial de construire des machines destinées à épauler notre intelligence, plutôt que la remplacer.
    Pattie Maes est professeure au programme des arts et sciences des médias. Celle qui enseigne au centre d'ingénierie neurobiologique du MIT s'intéresse à la manière dont les interfaces cerveau ordinateur permettent d'améliorer la mémoire, l'attention, l'apprentissage, la prise de décision, et le sommeil. Un secteur passionnant, alors que les progrès de l'imagerie cérébrale nous aident à en savoir plus sur l'intelligence artificielle.

    Nous avons demandé à celle qui dirige le groupe de recherche Fluid Interfaces du Media Lab au MIT, ce qu'elle pensait de GPT-4, le tout dernier modèle de langage d'Open AI, l'entreprise californienne qui a mis au point ChatGPT. Entre autres prouesses, ce couteau suisse permet de coder une réplique du jeu vidéo Pong en 60 secondes, de rédiger une plaidoirie d'avocat, ou encore donner des conseils de sommelier comme d'investissement. Le programme serait même capable de battre 90 % des juristes à l'épreuve qui permet de devenir avocat. Quelle est la réaction de la chercheuse titulaire d'un doctorat en intelligence artificielle de la Vrije Universiteit Brussel en Belgique face à ces progrès déroutants ? « Je pense qu'il serait plus utile de construire des systèmes visant à aider les gens à devenir plus intelligent plutôt que de chercher à construire des machines capables de nous égaler, de nous surpasser et de nous remplacer. » Interview.

    À LIRE AUSSI« ChatGPT est un perroquet qui répond de manière aléatoire »Le Point : Sommes-nous loin de l'intelligence artificielle générale, c'est-à-dire capables de donner des résultats pertinents dans toutes les tâches cognitives propres aux êtres humains ?

    Pattie Maes Oui. La forme actuelle de l'intelligence artificielle n'a rien à voir avec la véritable intelligence. Il ne s'agit pas d'une approche qui mènera un jour à l'intelligence générale, car ces modèles de langage n'ont aucune compréhension du monde, ils ne peuvent faire preuve d'aucun raisonnement, etc. Toutefois, cela ne signifie pas que ces systèmes ne sont pas utiles. De nombreux outils intéressants pour aller vers le résumé un texte, l'aide à la rédaction et à l'édition, l'élaboration d'un story-board, l'apprentissage des langues peuvent être construits avec ces technologies.

    Êtes-vous impressionnée par les performances du robot conversationnel ChatGPT ?

    ChatGPT est un outil impressionnant, mais finalement superficiel. Il lui manque un véritable modèle du monde qu'il puisse utiliser pour raisonner et répondre aux questions. Je pense qu'une technologie fiable dans 95 % des cas est en fait plus dangereuse qu'une technologie correcte dans 75 % des cas, car nous commençons à nous y fier, même si elle n'est pas fiable. Il est important de toujours garder à l'esprit que nous avons affaire à un perroquet, plutôt que de présenter ces systèmes comme des êtres humains. ETC….

    INTELLIGEANCE ARTIFICIELLE

    GPT-4 : « IL EST TEMPS DE RALENTIR LE DÉVELOPPEMENT DE L’INTELLIGENCE ARTIFICELLE »
    LIEN : GPT-4 : « Il est temps de ralentir le développement de l’intelligence artificielle » (lepoint.fr)
               La chercheuse du MIT Pattie Maes estime qu’il est crucial de construire des machines destinées à épauler notre intelligence, plutôt que la remplacer.
    Pattie Maes Oui. La forme actuelle de l'intelligence artificielle n'a rien à voir avec la véritable intelligence. Il ne s'agit pas d'une approche qui mènera un jour à l'intelligence générale, car ces modèles de langage n'ont aucune compréhension du monde, ils ne peuvent faire preuve d'aucun raisonnement, etc. Toutefois, cela ne signifie pas que ces systèmes ne sont pas utiles. De nombreux outils intéressants pour aller vers le résumé un texte, l'aide à la rédaction et à l'édition, l'élaboration d'un story-board, l'apprentissage des langues peuvent être construits avec ces technologies.

    Êtes-vous impressionnée par les performances du robot conversationnel ChatGPT ?

    ChatGPT est un outil impressionnant, mais finalement superficiel. Il lui manque un véritable modèle du monde qu'il puisse utiliser pour raisonner et répondre aux questions. Je pense qu'une technologie fiable dans 95 % des cas est en fait plus dangereuse qu'une technologie correcte dans 75 % des cas, car nous commençons à nous y fier, même si elle n'est pas fiable. Il est important de toujours garder à l'esprit que nous avons affaire à un perroquet, plutôt que de présenter ces systèmes comme des êtres humains ETC….

    INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

    GPT-4 : « Il est temps de ralentir le développement de l’intelligence artificielle »
    LIEN : GPT-4 : « Il est temps de ralentir le développement de l’intelligence artificielle » (lepoint.fr)
               Pattie Maes est professeure au programme des arts et sciences des médias. Celle qui enseigne au centre d'ingénierie neurobiologique du MIT s'intéresse à la manière dont les interfaces cerveau ordinateur permettent d'améliorer la mémoire, l'attention, l'apprentissage, la prise de décision, et le sommeil. Un secteur passionnant, alors que les progrès de l'imagerie cérébrale nous aident à en savoir plus sur l'intelligence artificielle.

    Nous avons demandé à celle qui dirige le groupe de recherche Fluid Interfaces du Media Lab au MIT, ce qu'elle pensait de GPT-4, le tout dernier modèle de langage d'Open AI, l'entreprise californienne qui a mis au point ChatGPT. Entre autres prouesses, ce couteau suisse permet de coder une réplique du jeu vidéo Pong en 60 secondes, de rédiger une plaidoirie d'avocat, ou encore donner des conseils de sommelier comme d'investissement. Le programme serait même capable de battre 90 % des juristes à l'épreuve qui permet de devenir avocat. Quelle est la réaction de la chercheuse titulaire d'un doctorat en intelligence artificielle de la Vrije Universiteit Brussel en Belgique face à ces progrès déroutants ? « Je pense qu'il serait plus utile de construire des systèmes visant à aider les gens à devenir plus intelligent plutôt que de chercher à construire des machines capables de nous égaler, de nous surpasser et de nous remplacer. » Interview.

    À LIRE AUSSI« ChatGPT est un perroquet qui répond de manière aléatoire »

    Le Point : Sommes-nous loin de l'intelligence artificielle générale, c'est-à-dire capables de donner des résultats pertinents dans toutes les tâches cognitives propres aux êtres humains ? Pattie Maes Oui. La forme actuelle de l'intelligence artificielle n'a rien à voir avec la véritable intelligence. Il ne s'agit pas d'une approche qui mènera un jour à l'intelligence générale, car ces modèles de langage n'ont aucune compréhension du monde, ils ne peuvent faire preuve d'aucun raisonnement, etc. Toutefois, cela ne signifie pas que ces systèmes ne sont pas utiles. De nombreux outils intéressants pour aller vers le résumé un texte, l'aide à la rédaction et à l'édition, l'élaboration d'un story-board, l'apprentissage des langues peuvent être construits avec ces technologies. Êtes-vous impressionnée par les performances du robot conversationnel ChatGPT ?

    ChatGPT est un outil impressionnant, mais finalement superficiel. Il lui manque un véritable modèle du monde qu'il puisse utiliser pour raisonner et répondre aux questions. Je pense qu'une technologie fiable dans 95 % des cas est en fait plus dangereuse qu'une technologie correcte dans 75 % des cas, car nous commençons à nous y fier, même si elle n'est pas fiable. Il est important de toujours garder à l'esprit que nous avons affaire à un perroquet, plutôt que de présenter ces systèmes comme des êtres humains.
    À LIRE AUSSIRencontre avec le robot qui inquiète Google (et agace Elon Musk)

    Qu'apporte GPT-4, le dernier modèle de langage d'OpenAI, qui défraie en ce moment la chronique sur le plan technique ?

    Les capacités linguistiques semblent avoir grandement été améliorées, mais elles sont toujours basées sur la même méthode de prédiction statistique des mots. Cette méthode est limitée dans la mesure où le système n'a pas de modèle réel ou de compréhension du monde. Open AI dit toujours qu'elle « hallucine » de temps en temps et qu'elle crache de fausses informations. Mais en plus de ses capacités linguistiques améliorées, elle dispose également de capacités multimodales, c'est-à-dire qu'elle peut regarder des images et vous dire ce qu'elles contiennent. Je suis curieuse de savoir dans quelle mesure ces deux capacités sont profondément intégrées l'une à l'autre.

    À LIRE AUSSIDe ChatGPT à Bard, les stupéfiantes « hallucinations » des robots qui ont de la repartie

    Certaines personnes pensent que l'IA pourrait obtenir un diplôme d'avocat, pensez-vous que certains emplois sont menacés et quand ?

    Cela va certainement changer beaucoup d'emplois, mais je pense qu'il est plus probable de voir un avocat, un médecin ou autre utiliser ce système pour devenir beaucoup plus efficace, plutôt que de voir le système remplacer les emplois, en particulier pour les emplois de grande importance comme celui-là. Toutefois, pour les tâches à faible risque et à faible importance, où le coût d'une erreur occasionnelle n'est pas si élevé, les emplois pourraient être remplacés. Par exemple, le service clientèle sur les sites Web où l'on achète des choses, etc.

    À LIRE AUSSIIntelligence artificielle : ces Français qui défient ChatGPT

    Devrions-nous établir des règles d'éthique sur les développements de l'IA ?

    Oui. Je pense que les choix qui sont faits quant aux orientations à donner au développement et au déploiement de l'intelligence artificielle ne devraient pas être réservés aux seuls ingénieurs et aux start-up de la Silicon Valley. L'intelligence artificielle aura un impact profond sur notre société et notre monde. Elle nous concernera tous. Pourquoi les ingénieurs devraient-ils décider de la manière dont nous voulons changer notre société ? Pourquoi les ingénieurs et les entrepreneurs devraient-ils décider de l'avenir que nous voulons créer et dans lequel nous voulons vivre ? Les développeurs de l'IA invoquent souvent des raisons économiques pour justifier le développement, mais plusieurs économistes ont fait valoir qu'il serait bien plus avantageux pour l'économie de viser l'augmentation des capacités humaines plutôt que le remplacement des travailleurs par l'IA. C'est ce qu'explique le chercheur Erik Brynjolfson, professeur à Stanford, dans son article «  The Turing Trap ». (1)

    À LIRE AUSSIQuand l'intelligence artificielle se joue de l'actualitéIl y a aussi un risque de distorsion de la réalité…

    Outre l'économie, les LLM (acronyme anglais pour signifier les grands modèles de langues qui ont joué un rôle clé dans la naissance de ChatGPT, NDLR) et les chatbots vont détériorer le paysage social et politique. Le problème des « fake news » s'aggravera, l'érosion de la vérité se poursuivra et la polarisation politique s'accentuera. Les LLM et les chatbots risquent également d'affaiblir notre tissu social, les gens comptant sur des amis virtuels pour leurs conversations et leur intimité, plutôt que sur des personnes réelles. Je pense que nous devrions ralentir le développement de l'IA et prendre le temps de réfléchir aux implications sociétales de ce que nous sommes en train de créer, plutôt que de créer des systèmes d'IA juste « parce que nous le pouvons », sans réfléchir aux conséquences.  ETC…

    IRAN

    UNE CHRÉTIENNE IRANIENNE DÉNONCE LA TORTURE QU'EST LA FOUILLE CORPORELLE EN DÉTENTION
    LIEN : Une chrétienne iranienne dénonce la torture qu'est la fouille corporelle en détention - Info Chrétienne (infochretienne.com)
              "Nous devions nous déshabiller et la geôlière fouillait nos corps avec ses mains. À chaque fois, je me sentais très mal."  Shadi Noveiri est une chrétienne iranienne d'origine musulmane. Accusée d'avoir "agi contre la sécurité du pays" en raison de son appartenance à une branche de la communauté chrétienne, elle a passé 40 jours en détention, dans la prison de Lakan. Elle n'était alors âgée que de 25 ans.

    "L'une des pires prisons, l'une des plus insalubres d'Iran", affirme-t-elle avant d'ajouter, "les autres prisonniers m'ont dit : 'Quand ils veulent punir un prisonnier, ou l'envoyer en exil, ils l'envoient à la prison de Lakan.'"

    Elle raconte à Article18 les interrogatoires subis au centre de détention du ministère du Renseignement à Rasht. Elle dénonce la fouille corporelle comme une torture émotionnelle et psychologique.

    "Nous devions nous déshabiller et la geôlière fouillait nos corps avec ses mains. À chaque fois, je me sentais très mal. Une fois, je me suis mis en colère et je lui ai dit : 'Combien de fois dois-tu faire cette inspection ?' Puis j'ai crié à haute voix. J'ai pleuré si fort et de tout mon cœur, et l'officier s'est énervée et a commencé à pleurer avec moi."

    Puis cette dernière a été troublée par les paroles de la chrétienne détenue.

    "'Je suis ici à cause de ma foi et parce que je suis chrétien !' J'ai dit. 'Je n'ai rien fait de mal ! Je n'ai commis aucun crime pour mériter que tu te comportes comme ça ! L'officier a été très troublée par mes paroles."

    Moins d'un mois après sa sortie de prison, Shadi est partie en Turquie, où elle vit désormais depuis 7 ans. Elle se dit désormais "sur la voie du rétablissement", notamment grâce à un conseiller et à un séminaire de sensibilisation aux traumatismes organisé par Article18. Elle travaille pour une chaîne de télévision chrétienne par satellite, Mohabat TV. ETC….. 

    IRAN ET ARABIE SAOUDITE

    L’OCCIDENT A-T-IL BIEN ENTENDU LE SIGNAL D’ALARME QUE REPRÉSENTE LA DÉTENTE ENTRE L'ARABIE SAOUDITE ET L'IRAN ?
    LIEN :: L’Occident a-t-il bien entendu le signal d’alarme que représente la détente entre l'Arabie saoudite et l'Iran ? | Atlantico.fr
               Après l'annonce de la reprise des relations diplomatiques entre l'Iran et l'Arabie saoudite à la suite d'un accord parrainé par la Chine, les deux pays souhaitent œuvrer rapidement à un rapprochement sur le plan diplomatique et économique.

    L’Occident a-t-il bien entendu le signal d’alarme que représente la détente entre l'Arabie saoudite et l'Iran ?

    Atlantico : L’Iran et l’Arabie saoudite, qui avaient rompu leurs liens il y a plus de sept ans, ont annoncé vendredi la réouverture de représentations diplomatiques dans les deux mois à l’issue de pourparlers organisés par Pékin. Comment interpréter ce rapprochement ? À quels changements faut-il s’attendre au Moyen-Orient ?

    Cyrille Bret : C’est une mauvaise nouvelle pour le leadership américain dans la zone. Mais c’est une bonne nouvelle pour la sécurité collective dans la région. En effet, depuis une dizaine d’année les deux grandes puissances sont engagées dans une rivalité tous azimuts, notamment au Yémen. L’ambition de cet accord est de reprendre la discussion. On peut espérer que cela conduira à une baisse de la conflictualité au Yémen et à un ralentissement de la compétition nucléaire dans la zone.  Je m’attends à une initiative américaine pour faire un comeback dont la diplomatie états-uniennes est coutumière au fil des alternances politiques.    Etc…..

    L

    LIT BELGE…

    SONDAGE SEXUALITÉ: LES BELGES PLUTÔT ÉPANOUIS AU LIT, ET VOUS, OÙ VOUS SITUEZ-VOUS?
    LIEN : Sondage sexualité: les Belges plutôt épanouis au lit, et vous, où vous situez-vous? (levif.be)
               Le Vif a réalisé un sondage sur la sexualité des Belges. Six sur dix s’affirment satisfaits. Et vous? Six Belges sur dix s’affirment satisfaits de leur vie sexuelle. Y compris chez les femmes. C’est ce que révèle notre sondage réalisé auprès de 1 046 Belges, âgés de 16 à 75 ans (*). Sinon, ça va, vous, les parties de jambes en l’air ? En fait : oui. (Fort) bien. En tout cas pour 61,1 % des répondants ayant eu au moins un rapport sexuel au cours des six derniers mois (20,2 % se déclarant très satisfaits et 40,9 % plutôt satisfaits). Finalement, à peine 3,5 % ne se sentent pas du tout épanouis et 12,2 % le sont « plutôt pas ». ETC…. L’Ukraine visée par de nouvelles attaques de drones 

    M

    ANDRÉ MALRAUX & JOSETTE CLOTIS

    « JE PENSE À VOTRE DESTIN » OU LA PASSION D’ANDRÉ MALRAUX ET DE JOSETTE CLOTIS PARTHIERRY MOULONGUET
    LIEN : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/je-pense-a-votre-destin-la-passion...

                   Dans son livre « Je pense à votre destin », Françoise Theillou, spécialiste de Malraux, évoque la relation passionnelle qui a uni l’écrivain et homme politique à Josette Clotis, pendant plus d’une décennie entre 1933 et 1944. Quelle époque assurément ! Je me souviens d’un voyage d’étudiant en Californie au cours duquel, à Los Angeles, j’étais tombé en arrêt devant la vitrine d’une librairie où trônait une magnifique photo d’André Malraux, avec son visage du prix Goncourt pour La Condition Humaine, titrée : « In one man, the 20th Century ». Je suis entré dans la librairie et ai ramené la photo à Paris. Je l’ai toujours.  Il était l’image de la France

    Oui, la guerre d’Espagne, les grands romans, la lutte anti fasciste, le bataillon Alsace-Lorraine, le compagnonnage des hautes sphères avec le Général de Gaulle ( « À ma droite, j’ai et j’aurai toujours André Malraux. La présence à mes côtés de cet ami génial, fervent des hautes destinées, me donne l’impression que, par-là, je suis couvert du terre -à-terre. L’idée que se fait de moi cet incomparable témoin contribue à m’affermir. Je sais que, dans le débat, quand le sujet est grave, son fulgurant jugement m’aidera à dissiper les ombres. » Mémoires d’espoir), le musée imaginaire, les anti mémoires, les Maisons de la culture, le discours pour l’entrée au Panthéon de Jean Moulin, et l’on pourrait continuer cette liste à nulle autre semblable.

    LIRE AUSSI / ANDRÉ MALRAUX, LA VOIX QUI NOUS MANQUE

    Pourquoi aujourd’hui, le souvenir d’André Malraux parait comme évanescent, alors même que son œuvre a tout pour continuer à inspirer ? Comment se fait-il qu’il apparaisse si peu dans les textes étudiés au collège ou au lycée ? Peut-être que notre temps n’est plus celui des grands esprits et des grands engagements ? Certains penseront peut-être que les voyages en Asie dans les années vingt ne sont pas un exemple, certes, mais ils ne peuvent en rien occulter la suite. Lorsqu’André Malraux amène avec lui La Joconde aux Etats-Unis, il était la France et cette image reste. Peut-être, dans ce contexte, le livre de Françoise Theillou contribuera-t-il à projeter une nouvelle lumière sur le personnage d’André Malraux et incitera à un nouveau regard sur lui.

    Malraux amoureux

    La vie d’André Malraux est aussi une tragédie dont le visage est celui de Josette Clotis. Elle aima passionnément André Malraux et lui, à sa manière, l’adorait, comme on le voit dans ses lettres retranscrites dans « Je pense à votre destin ». Josette Clotis l’a écrit dans l’un de ses romans : « Ils s’éblouissaient l’un devant l’autre ». Elle était très belle, « comme la Loire », disait-on d’elle à l’époque de leur rencontre chez Gallimard. Rien n’était simple pourtant : André Malraux était toujours marié avec Clara, qui venait d’avoir une fille, Florence. Clara allait poursuivre sa route avec lui sur tout le chapitre du militantisme et de l’engagement personnel. Mais pour la vie en soi, c’était maintenant vers Josette qu’il revenait toujours.

    LIRE AUSSI / MALRAUX, LE GRAND OUBLIÉ ?

    Ils eurent deux enfants, Gauthier et Vincent, et connurent un moment de répit au début de la guerre dans une grande maison sur la Méditerranée, prêtée par une amie de Gide. Puis, ce fut l’entrée dans la Résistance et le drame absolu de la mort de Josette en 1944, happée par un train. En 1961, les deux frères se tuaient dans un accident de voiture, pas très loin de là où Albert Camus, qui était si proche d’André Malraux et qui avait bien connu Josette Clotis, avait lui aussi trouvé la mort. Revenons aux écrits de Josette Clotis pour ressentir ce qu’André Malraux a pu inspirer de sentiments à une femme; c’est à mettre très haut dans la liste de son épopée. ETC 

    MARS (PLANÈTE)

    LES TRACES D’UN ANCIEN GLACIER RETROUVÉES PRÈS DE L’ÉQUATEUR DE MARS !
    LIEN : Les traces d’un ancien glacier retrouvées près de l’équateur de Mars ! (futura-sciences.com)

    Des chercheurs viennent d’identifier les traces d’un ancien glacier à proximité de l’équateur de Mars. Il s’agirait de la première preuve que des glaciers pouvaient occuper les régions de basse latitude dans un passé relativement récent.

    EAU SUR MARS

    [EN VIDÉO] Quel pourcentage d'eau Mars abrite-t-elle à sa surface ? Une analyse des taches sombres à la surface de Mars a permis aux chercheurs de...

    Dans un lointain passé, Mars a possédé de l’eau liquide à sa surface. C’est un fait désormais établi, notamment grâce aux données rapportées par les différentes missions martiennes. Aujourd’hui cependant, la Planète rouge ne dévoile que de vastes champs de dunes, témoignage du climat sec et aride qui domine désormais le paysage. L’eau, si elle n’est plus sous forme liquide, est cependant encore présente à la surface de Mars, notamment sous forme de glace au niveau des pôles. Ces calottes glaciaires, se formant de manière saisonnière, étaient ainsi jusqu’à présent considérées comme les dernières traces d’eau que renfermerait la planète. Pas si sûr, nous expliquent des chercheurs du Mars Institute et du Seti Institute. Car une nouvelle découverte vient soulever la possibilité que de la glace d’eau se trouve encore stockée dans le sol martien à des latitudes bien moins élevées. Une équipe de scientifiques a en effet identifié les traces d’un ancien glacier dans une région proche de l’équateur nommée Noctis Labyrinthus.

    Une morphologie typique d’un ancien environnement glaciaire

    La zone étudiée ne contient ainsi plus de glace mais se caractérise par la présence de sulfates donnant au sol une couleur claire, des dépôts qui témoignent de la présence ancienne d’eau. Mais ce n’est pas tout : cette surface est ici structurée par de nombreuses crevasses et montre la présence de moraines, des dépôts sédimentaires typiques d’un environnement glaciaire.

    Grâce à ces données et en se basant sur des comparaisons terrestres, les scientifiques ont pu estimer que le glacier présent dans cette région faisait 6 kilomètres de long sur 4 kilomètres de large et que son épaisseur pouvait être de 1,3 à 1,7 kilomètre. Cette zone présente également peu d’impacts de cratère, ce qui laisse penser que la formation de ce sol serait relativement jeune, probablement d’âge amazonien, c’est-à-dire la période géologique la plus récente de Mars.

    Une découverte de taille qui suggère que, dans un passé récent, la quantité d’eau à la surface de Mars aurait pu être plus importante que ce que l’on pensait. C’est de plus la première fois que des traces récentes d’un glacier sont observées à de si basses latitudes, au niveau même de l’équateur. Dans le communiqué produit par le Seti Institute, les chercheurs avancent même la possibilité que de la glace soit encore présente sous la couche de sulfates qui l’aurait protégée de la sublimation. Un phénomène qui a notamment été observé dans les Andes, au niveau des salars de l’Altiplano.

    De la glace toujours présente sous la couche de sels de sulfate ?

    La présence de matériel volcanique dans la région permet de comprendre comment cette croûte de sulfates a pu se former. Noctis Labyrinthus est en effet connu pour son passé volcanique. Lors des éruptions, les cendres et autres matériaux volcaniques se seraient déposés sur la surface du glacier. Or, lorsque ces particules volcaniques entrent en contact avec la glace, il se produit une réaction chimique qui mène à la formation d’un niveau induré de sulfates. Cette croûte aurait donc épousé la morphologie du glacier, permettant aujourd’hui d’observer ces marques caractéristiques.

    La potentielle présence de glace d’eau préservée sous la surface de Mars à ces latitudes reste encore à prouver. Mais si l’hypothèse se vérifiait, cela pourrait avoir d’importantes implications pour les futures explorations humaines de la planète, en donnant la possibilité d’extraire de l’eau dans un environnement équatorial présentant des conditions plus favorables que celui des pôles. ETC…. 

    MEGHAN MARKLE

    MEGHAN MARKLE “DÉÇUE” PAR LA FORTUNE D’HARRY ? CES RÉVÉLATIONS SUR LEUR RENCONTRE QUI INTRIGUENT…
    LIEN : Ce sont des déclarations inattendues et étonnantes qu’un expert royal a faites au début du mois de février à la chaîne de télévision GB News

    Selon lui, Meghan Markle aurait été déçue en apprenant le montant de la fortune du prince Harry.

    Elle a répété à diverses reprises qu’elle ne connaissait rien de la famille royale quand elle a rencontré son futur époux, le prince Harry. Et apparemment, il est un point sur lequel elle n’était vraiment pas à jour car Meghan Markle aurait été étonnée par un aspect tout particulier de la vie du cadet du roi Charles III. Tom Bower, auteur du livre Revenge: Meghan, Harry and the War Between the Windsors, a fait des révélations au sujet de l’ancienne actrice auprès de GB News au début du mois de février.

    Selon lui, la duchesse de Sussex avait imaginé que le prince Harry "valait des milliards" et elle avait été "surprise et déçue" que le prince Harry "ait très peu d'argent". L’auteur a aussi indiqué que la maman d’Archie et Lilibet était "obsédée par l'argent", avant d’ajouter : "Elle avait imaginé qu'il vaudrait des centaines de millions, voire des milliards, et maintenant, elle doit se rattraper." Expliquant que le couple ne pouvait pas se permettre son style de vie actuel en tant que membres actifs de la famille royale, l'expert royal a ajouté : "Meghan veut monter dans des grosses Cadillac et des jets privés. En ce moment, elle doit se débrouiller pour s'offrir ce genre de choses."

    ⋙ PHOTOS – L'année 2022 mouvementée de Meghan Markle et Harry en images

    Un couple financièrement indépendant

    Lorsqu'ils étaient encore des membres de la famille royale en activité, le prince Harry et Meghan Markle étaient principalement financés par le duché de Cornouailles du roi Charles III (alors prince de Galles). Après la décision du couple de quitter l’Angleterre, il a été rapporté que le duché de Cornouailles de Charles III, d'une valeur de 1,2 milliard de livres, versait à son fils cadet environ 2,3 millions de livres par an, une somme dépensée à 95% pour le fonctionnement de leur bureau, avaient expliqué le duc et la duchesse de Sussex.

    Depuis leur départ, le couple a fondé Archewell Productions pour produire "des programmes qui informent, élèvent et inspirent". La société a signé un contrat de production pluriannuel avec Netflix dont la valeur est estimée entre 100 et 150 millions de dollars, selon Deadline, mais aussi avec Spotify et une société d’édition qui a publié les Mémoires du prince Harry. Quant au sujet brûlant du couronnement de Charles III, le couple n’a pas encore indiqué s’il serait présent le 6 mai. Mais pour Tom Bower ils pourraient le "ruiner" s'il y assistait, a-t-il indiqué au Daily Mail. ETC….

    Une autre parole qui risque de fragiliser encore celle du prince, c'est celle de Paul Burrell, l'ex-majordome de Lady Diana, la mère de Harry et William. L'ancien employé de Kensington Palace a remis en question les écrits du mari de Meghan Markle auprès du tabloïd anglais The Daily Mirror ce lundi 20 février. Dans son ouvrage, celui qui hésiterait encore à venir au Couronnement de son père a expliqué n'avoir jamais été en possession de la bague de fiançailles de sa mère, désormais portée à la main de Kate Middleton.

    Faux, a répondu Paul Burrell qui a alors raconté ses souvenirs de ce moment où les deux garçons ont dû récupérer un bien chacun de leur mère après son tragique accident : "Quand les garçons sont venus à Kensington Palace, je leur ai dit : 'Vous devez prendre quelque chose qui appartenait à votre mère, vous devez prendre quelque chose pour vous souvenir de vos moments ici à Kensington Palace et de la vie de votre mère', a-t-il raconté, avant de poursuivre : Alors William a dit 'J'aimerais la montre Cartier Tank que grand-père Spencer lui a donné pour son 21e anniversaire, parce que je me souviens de maman la portant pour connaître l'heure. Harry a dit :'Alors, est-ce que je peux avoir la bague de fiançailles de maman ? Parce que c'est la bague qui me rappelle mon enfance'.". Un témoignage qui vient donc casser la vérité de Harry sur ce sujet et qui pose la question d'un possible travestissement de la réalité par le duc de Sussex sur d'autres sujets. Illustrations de la mise en place du livre du prince Harry "Spare" (Le Suppléant) dans une librairie de Twickenham à Londres le 10 janvier 2023. AGENCE / BESTIMAGE

    ⋙ PHOTOS - Prince Harry : retour sur son évolution physique

    William et Harry : ce souhait de l'ex-majordome de leur mère

    Paul Burrell ne s'est d'ailleurs pas exprimé qu'à ce sujet. L'ancien majordome de Lady Diana a révélé être atteint d'un cancer de la prostate et a émis le souhait de vouloir révéler des secrets de la mère de William et Harry auprès des deux hommes, pour éviter qu'ils ne disparaissent s'il ne survivait pas à sa maladie.

    Paul Burrell a également déclaré espérer que ces révélations puissent mener William et Harry sur la voie de la réconciliation : "Je pense que ce que j’ai à dire pourrait ramener les garçons ensemble, ce que Diana aurait désespérément voulu" a-t-il indiqué auprès du Mirror. Reste à voir si cette réunion aura bel et bien lieu un jour.  ETCÉÉÉ

    MÈRES / SURCOTE POUR LES MÈRES

    Une surcote de pension allant jusqu'à 5 % sera accordée aux femmes qui, sous l'effet des trimestres validés au titre de la maternité et de l'éducation des enfants, dépasseront les 43 annuités requises pour une pension à taux plein un an avant l'âge légal de départ. Le nombre de trimestres pour éducation attribués à la mère, dans le partage entre parents, est augmenté. La majoration de pension pour enfants sera étendue aux professionnels libéraux et aux avocats. Les orphelins pourront bénéficier de la réversion de la pension de leurs parents.

    Évolution de la pénibilité

    Le compte professionnel de prévention, prenant déjà en compte le travail de nuit et d'autres critères de pénibilité, pourra être utilisé pour financer un congé de reconversion professionnelle. D'autres critères, comme le port de charges lourdes, les postures pénibles et les vibrations mécaniques, seront, eux, pris en compte au moyen d'un nouveau « fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle ». Chez les fonctionnaires, les « catégories actives » englobant notamment les policiers, pompiers et aides-soignantes conserveront leur droit à un départ anticipé.  ETC…

    N

    NASA

    LA NASA VEUT DÉVELOPPER UN REMORQUEUR SPATIAL À UN MILLIARD DE DOLLARS POUR DÉSORBITER L'ISS
    LIEN : La Nasa veut développer un remorqueur spatial à un milliard de dollars pour désorbiter l'ISS (futura-sciences.com)
              Si la Nasa estime que trois Progress et un Cygnus (en secours) seront suffisants pour désorbiter le complexe orbital, elle prévoit tout de même le développement d'un remorqueur spatial afin de disposer d’une solution de secours en cas de défaillance technique des Progress, voire si jamais la Russie déciderait de ne plus coopérer. Ce véhicule américain pourrait coûter jusqu'à un milliard de dollars. Le prix d’une désorbitation sécurisée.

    [EN VIDÉO] ISS : jusqu’en 2030, et après ? La Station spatiale internationale continuera d’accueillir des astronautes du monde entier pour des missions scientifiques...En janvier 2031, il en sera fini de l'ère de la Station spatiale internationale (ISS). Elle sera désorbitée. Le scénario est connu. Nous vous l'avions présenté dans l'article ci-dessous, daté du 7 février 2022. Pour résumer, la Nasa prévoit d'utiliser trois Progress pour réaliser cette manœuvre de désorbitation suivie d'un plongeon au-dessus du point Nemo, l'endroit le plus isolé de la Terre, situé dans l'océan Pacifique sud.

    Sauf que les relations avec la Russie étant ce qu'elles sont, les États-Unis ne veulent évidemment pas dépendre du bon vouloir des Russes. Bien qu'aujourd'hui la Nasa et Roscosmos travaillent en bonne intelligence pour utiliser et exploiter le complexe orbital, et bien que les Russes aient garanti la fourniture de ces trois Progress, la Nasa souhaite disposer d'une solution de secours en raison de plusieurs incertitudes. Et comme le souligne Kathy Lueders, chef des vols spatiaux habités de la Nasa, « nous sommes toujours à la recherche de solution de secours dans tout ce que nous faisons ».

    Incertitudes sur la fiabilité des Progress et les relations futures avec la Russie

    Concrètement, la Nasa souhaite disposer de son propre remorqueur spatial dans le cas où des problèmes techniques ou de fiabilité majeurs viendraient affecter les cargos Progress comme cela s'est récemment produit. Souvenez-vous, en février Roscosmos a été contrainte d'envoyer en urgence un véhicule Soyouz à vide pour remplacer le Soyouz MS-22, amarré à l'ISS mais victime d'une avarie le rendant inutilisable pour transporter un équipage en sécurité. Quant aux cargos Progress, plusieurs d'entre eux ont connu des fuites et autres problèmes techniques. Toutefois, comme ils ne transportent que du fret et ne sont pas récupérés comme les capsules Dragon de SpaceX, on en parle beaucoup moins. Certes, dans le scénario de la Nasa, un cargo Cygnus est prévu en secours mais seulement pour se prémunir d'une panne ou d'un problème technique d'un des trois cargos russes.

    Enfin, tout comme l'invasion en cours de l'Ukraine par la Russie a rompu de nombreux partenariats spatiaux avec la Russie, la Nasa doit tenir compte que les relations russo-américaines pourraient se dégrader fortement selon la tournure des événements en Ukraine ou ailleurs. En outre, la Russie a exprimé le souhait de quitter le programme ISS plus tôt, après 2024, sans donner plus de précision sur sa date effective de départ, pour se concentrer sur la construction de sa propre station spatiale.

    L'ensemble de ces données a probablement été un facteur de décision fort dans les plans de la Nasa pour souhaiter développer un remorqueur spatial qui pourrait servir pour désorbiter la Station spatiale lorsqu'elle arrivera à la fin de sa vie opérationnelle. Lors de la présentation du budget 2024 de la Nasa, qui doit être approuvé par le Congrès pour être adopté, on a appris que la Maison Blanche proposerait un financement de 180 millions de dollars pour amorcer un programme de remorqueur spatial et lancer un appel d'offres auprès des industriels américains. Le coût total du programme est estimé à moins d'un milliard de dollars. Une dépense que la Nasa se serait bien passée et qu'elle aurait sans aucun doute préféré affecter à d'autres programmes.

    Plongeon final de la Station spatiale internationale : le scénario prévu par la Nasa

    La Nasa estime que trois Progress et un Cygnus (en secours) seront suffisants pour désorbiter le complexe orbital. Un scénario convaincant. 

    La fin d'une époque... Il a fallu digérer l'annonce faite par la Nasa de la désorbitation de la Station spatiale internationale prévue en janvier 2031. On savait que le complexe orbital n'était pas éternel. Il a même dépassé l'espérance de vie pour laquelle il a été conçu. Mais l'apprendre seulement quelques jours après que la Nasa a indiqué qu'elle prolongeait sa durée de vie jusqu'en 2030 et son intention d'en tirer le meilleur parti jusqu'à cet horizon, laissait imaginer qu'elle aurait pu fonctionner peut-être jusqu'en 2035.

    D'ici 2029, la station continuera de fonctionner normalement. Les dernières revues de l'analyse de l'état de la structure des différents partenaires (Russie, Japon, USA et Europe) sont rassurantes et indiquent que le complexe orbital peut fonctionner jusqu'à cette date sans causer de risque particulier. La durée de vie de l'ISS est limitée par le bon fonctionnement et la résistance à l'espace de sa structure primaire qui comprend les modules pressurisés, les radiateurs dissipateurs de chaleur et les structures en treillis. En mai 2021, Walter Cugno, directeur des activités Sciences et Exploration chez Thales Alenia Space (qui a construit de nombreux modules de la station), s'était voulu rassurant sur la solidité de ses modules. Les autres systèmes tels que l'alimentation, le contrôle environnemental et le maintien de la vie, ou les communications par exemple, sont tous réparables ou remplaçables en orbite.

    Le segment russe est celui qui vieillit le moins bien. Parmi les derniers incidents en date, une fuite atmosphérique dans le module de service et des fissures sans gravité pour la sécurité des astronautes font depuis l'objet d'une surveillance constante. Cela dit, Roscosmos se veut rassurante et travaille dans un bon état d'esprit avec les autres partenaires pour s'assurer qu'il n'y a pas de menace pour la viabilité de l'ISS. 

    Le saviez-vous ?

    Le point Nemo est l'endroit le plus isolé de la Terre. Comme il n'y a pour ainsi dire rien dans cette partie du Pacifique Sud (pas d'île, pas d'habitant et quasiment pas de trafic maritime ou aérien), ce lieu a été choisi par les agences spatiales pour désorbiter leurs satellites en fin de vie, mais aussi les étages de lanceurs et autres modules de stations spatiales. Si la plupart des matériaux qui les composent se désagrègent lors de la rentrée dans l’atmosphère, des fragments ou des pièces, en raison de leur composition, sont en revanche susceptibles de résister à la forte température de rentrée (1.500 degrés) et arrivent intacts sur Terre. À ce jour, on estime que près de 300 satellites y gisent aux côtés des restes de la station MIR, désorbitée en 2001 et, plus récemment, ceux du module orbital Tiangong-1, depuis le 2 avril 2018. C'est aussi au point Nemo que la partie occidentale de la Station spatiale internationale sera désorbitée durant la décennie 2030.

     La Nasa a donné des informations sur la façon dont elle compte s'y prendre pour plonger la station au-dessus du point Nemo. Dans son scénario nominal, les contrôleurs au sol programmeront des manœuvres rétrogrades de l'ISS afin d'abaisser lentement son altitude opérationnelle. Ces manœuvres débuteront dès le mois de janvier 2030. Les dates précises ne peuvent pas être déterminées à l'avance car elles dépendront de l'activité du cycle solaire et de son effet sur l'atmosphère terrestre (une activité solaire plus élevée tend à dilater l'atmosphère terrestre, ce qui augmente la résistance à la vitesse de l'ISS. Cela peut entraîner plus de traînées et une perte d'altitude naturelle). Ces manœuvres seront réalisées par trois cargos russes Progress et la Nasa étudie la possibilité d'utiliser un Cygnus « au cas où ». En effet, la Nasa doit se prémunir d'une panne ou d'un problème technique d'un cargo russe. Les capacités de propulsion du Cygnus, dont le module est construit par Thales Alenia Space, seront étendues.

    Une fois atteinte l'orbite de 280 kilomètres, l'ISS sera alignée sur une trajectoire avec comme point de chute, dans l'océan Pacifique, Nemo la région la plus reculée de la Planète devenue, depuis le début de la conquête de l'espace, le cimetière des objets spatiaux. Un ultime boost précipitera l'ISS dans l'atmosphère et après un joli feu d'artifice éphémère, les restes de la station couleront au fond de l'océan. ETC….

    NOTRE-DAME DE PARIS

    15 MARS 1831 : PARUTION DE NOTRE-DAME DE PARIS
    LIEN : 15 mars 1831 : Parution de Notre-Dame de Paris (revuedesdeuxmondes.fr)
    ParAuriane de Viry

    Le 15 mars 1831 paraît chez l’éditeur Charles Gosselin l’un des chefs-d’œuvre de la littérature française du XIXème siècle : le roman Notre-Dame de Paris du futur géant Victor Hugo, qui n’a pas encore trente ans mais qui n’en est déjà plus à son coup d’essai. Alors amputée de trois chapitres sur les 59 qui la composent, l’œuvre paraîtra dans son intégralité en décembre 1832.

    Cet ouvrage est celui de l’engrenage de la fatalité, ce en quoi il ressemble à une tragédie en prose, dans un décor qui tient à la fois du romantisme et du roman gothique ; au-delà de sa dimension politique et philosophique, il peint l’immense fresque d’un Paris moyenâgeux sur le point de basculer dans la modernité, s’étendant du bouillonnement frénétique de la Cour des Miracles jusqu’aux sombres manigances d’un Louis XI obnubilé par l’impossible quête de la pierre philosophale. Les passions et les écartèlements naissent, culminent et trouvent un dénouement souvent malheureux à l’ombre de la cathédrale, à la présence si obsédante que la Revue de Paris la qualifie de “véritable héroïne du roman”.

    Les destins des quatre célèbres protagonistes du récit, le bossu Quasimodo, l’archidiacre Claude Frollo, la bohémienne Esmeralda et le capitaine Phoebus de Châteaupers, s’entrecroisent dans cet univers complexe et grouillant jusqu’à l’hécatombe finale : Quasimodo précipite Frollo du haut de Notre-Dame pour avoir envoyé Esmeralda à sa mort, tandis que la bohémienne est pendue sous le regard soulagé de l’égoïste Phoebus, qu’elle aime désespérément mais qui lui préfère sa fiancée. Quasimodo retrouve le corps d’Esmeralda dans la cave du gibet de Montfaucon, et se laisse mourir en le tenant enlacé. Près de deux ans plus tard, les restes du bossu sont retrouvés dans cette posture, et le roman se conclut sur cette phrase : “Quand on voulut le détacher du squelette qu’il embrassait, il tomba en poussière”.

    Par la suite, Victor Hugo continuera d’écrire pendant quarante ans d’autres ouvrages monumentaux tels que Ruy Blas (1838), Les Contemplations (1856) et Les Misérables (1862). La Revue des Deux Mondes aura notamment publié son poème lyrique “Le Cheval”, prologue du recueil Chansons des rues et des bois, alors à paraître, en octobre 1865. Il mourra doyen de l’Académie Française en 1885, et sera panthéonisé en grande pompe une semaine plus tard.

    Dans le numéro de la Revue de janvier / février 1831, alors que Notre-Dame de Paris était à peine achevé, le critique C.D en livrait déjà une appréciation émue et exaltée :

    “Vivement maintenant les critiques ! car il ne manquera pas des gens qui ne comprendront pas, se fâcheront de ne pas comprendre, et jetteront la pierre à la hauteur à laquelle ils ne peuvent atteindre avec la main. Il n’en sera pas moins vrai que M. Hugo aura élevé un immense édifice littéraire, sous les portes duquel les plus grands d’entr’eux pourront passer sans se baisser ; et la postérité, qui ne tient pas compte des petites haines des contemporains, dira Hugo comme elle dit Dante et Shakespeare, Corneille et Byron.” Retrouvez la suite de cet article dans les archives de la Revue. ETC…. 

    O

    OSTENSIONS LIMOUSINES À GUÉRET

    «  ELLES SOUFFLENT SUR LES BRAISES DE LA FOI  »
    LIEN : « Elles soufflent sur les braises de la foi » - France Catholique (france-catholique.fr)
             À Guéret, dans la Creuse, les Ostensions limousines revivent grâce à la dynamique confrérie de saint Pardoux. Ses membres témoignent d’un regain de dévotion populaire.

    « Le temps des Ostensions est un temps sacré, on oublie les acrimonies, les petites tensions qui peuvent exister entre les fidèles de la paroisse. La préparation de l’événement, qui s’étale sur plusieurs semaines, permet de rassembler des gens divers, parfois éloignés de l’Église. C’est une façon d’œuvrer pour une nouvelle évangélisation.  » Ainsi s’exprime Arnaud Guillot, le président de la confrérie de saint Pardoux, à Guéret. Âgé seulement de 35 ans, il témoigne d’une sagesse propre aux anciens quand il s’agit de raviver la mémoire des Ostensions limousines et la genèse de la renaissance de sa confrérie. Sans de dynamiques jeunes catholiques engagés à sa suite, la ville n’aurait pas retrouvé son lustre ecclésial d’antan.

    La résurrection des ostensions

    Guéret, en effet, était privé d’Ostension depuis 1953. Arnaud Guillot, la foi chevillée au corps, est l’artisan d’une résurrection qui débute en 2008. Avec un groupe d’amis, tous membres de l’aumônerie dans les années 2000, il réfléchit à un engagement chrétien qui les souderait tous alors qu’ils sont obligés de quitter Guéret pour poursuivre leurs études. Ce sera la recréation de la confrérie «  Helix Tri Sancti  », disparue depuis cent ans, pour remettre à l’honneur la dévotion envers les trois saints de la commune : saint Pardoux, saint Valéric et saint Roch (lire encadré). Depuis, ses 16 membres, dont la moyenne d’âge est d’un peu plus de trente ans, ne chôment pas. Après l’édition 2016, ils mettent le cap sur les ostensions de 2023 qui ouvriront le samedi 3 juin pour se terminer le dimanche 8 octobre 2023 avec la grande messe et la procession dans les rues de la ville. «  L’Église seule ne peut s’occuper des Ostensions. À Guéret, une centaine de laïcs bénévoles sont à pied d’œuvre pour l’événement. Cependant, il faut bien comprendre que la force des Ostensions ne réside pas dans un temps béni tous les sept ans. Chaque année, nous vivons au rythme de la dévotion des saints. À Guéret, nous organisons les pèlerinages annuels de saint Pardoux, saint Valéric et saint Roch, nous nettoyons les chapelles, nous les décorons, nous sortons les reliquaires pour les mettre sur l’autel. C’est ce que nous appelons les Petites Ostensions. Nous recevons, dans ce cadre, une délégation d’une autre confrérie limousine. Cela représente un investissement très important mais je le fais naturellement, comme si cela était dans l’ordre des choses  », confie Arnaud Guillot.

    Peut-il témoigner d’un engouement pour une foi populaire à travers les Petites Ostensions annuelles et celles qui ont lieu tous les sept ans ? «  Oui, les Ostensions soufflent sur les braises de la foi. Depuis dix ans, je constate que bien des personnes qui ne vont pas à la messe ne rateraient pour rien au monde la procession. Nous ne sommes pas dans les cœurs pour savoir s’il en résulte un feu qui embrase ou un feu de paille mais, par des actions simples comme le chant des vieux cantiques ou le port des bannières, les pèlerins ont tous le sentiment de se rapprocher de Dieu. Nous vivons des moments très forts où, toutes générations confondues, nous adressons à nos saints locaux des prières d’intercession qui leur sont spécifiques en latin.  » ETC… 

    P

    PAIN CONGELÉ

    VOICI L'ERREUR À NE SURTOUT PAS FAIRE QUAND ON CONGÈLE DU PAIN
    LIEN : Voici l'erreur à ne surtout pas faire quand on congèle du pain (femmeactuelle.fr)
    Pour éviter de se rendre à la boulangerie quotidiennement ou pour éviter le gaspillage, mieux vaut glisser une baguette ou une miche de pain dans son congélateur. Une bonne idée, à condition de le faire correctement !

    Lorsque l'on a yeux plus gros que le ventre et que l'on achète trop de pain, le congeler c'est LA solution pour éviter le gaspillage. Mais attention ! Qu'il s'agisse d'une baguette, d'un pain de mie ou de campagne, pour congeler du pain il faut suivre certaines règles essentielles et éviter certains écueils pour écarter tout risque pour la santé. On vous explique tout.

    L'erreur que l'on fait tous : congeler le pain sans emballage

    Au petit-déjeuner ou au dîner, en sandwich salé ou en tartine sucrée, le pain se mange à toutes les sauces. Et il est tout à fait possible de le conserver au congélateur pour avoir des provisions. Mais si vous avez l'habitude de placer votre baguette directement au congélateur, après l’avoir découpé en deux, vous faites une erreur ! En plus d'altérer son goût à cause des odeurs que peuvent dégager les autres aliments présents dans le congélateur, le congeler sans emballage est dangereux pour la santé. En effet, les bactéries contenues dans le congélateur peuvent facilement se loger dans la mie et la croûte du pain. Et même si la congélation permet de ralentir l'activité et le développement des micro-organismes, elle ne les tue pas pour autant. Par ailleurs, lors de la décongélation, le développement des microbes reprend de plus belle et peut finir dans notre organisme une fois la baguette dégustée ! Et parce qu'il vaut mieux prévenir que guérir, sachez qu'il est évidemment fortement déconseillé de recongeler le pain après l'avoir décongelé une première fois, sous peine de tomber malade.

    Comment bien conserver le pain au congélateur ?

    Vous l'aurez compris, pour congeler du pain dans les règles de l'art et éviter les dégâts au niveau de votre santé, vous devez absolument le placer dans un contenant de type boîte hermétique ou l'emballer consciencieusement dans du film plastique avant de la placer au congélateur. Le tout étant de chasser l'air au maximum. Si le pain est chaud, il convient également de le laisser refroidir à température ambiante au préalable.

    Combien de temps peut-on conserver du pain au congélateur ?

    Notez aussi que la congélation, bien qu'elle soit un moyen de conservation pratique et efficace, ne garantit pas à votre pain une durée de vie illimitée. Non, vous ne pourrez malheureusement pas garder votre pain d’épice de Noël dernier pour le Réveillon 2024. Au congélateur, le pain ne doit être stocké plus de six mois. Pour le décongeler, laissez-le à température ambiante le temps qu'il faut. Pour une croûte et un cœur moelleux, vous pouvez légèrement humidifier la surface du pain avant de l’enfourner quelques minutes (attention, il ne doit pas recuire !). Une tranche de pain congelée peut également être réchauffée au grille-pain dès sa sortie du congélateur.

    Comment conserver le pain plus longtemps ?

    Pour garder un pain croustillant le plus longtemps possible sans passer par l'étape de la congélation, il existe quelques astuces tout aussi efficaces. Tout d'abord, vous pouvez le conserver quelques jours en l'introduisant dans un torchon en coton propre. En revanche, ne mettez surtout pas votre pain dans un sachet plastique laissé à l’air libre. Le plastique capture l’humidité qui macère dans le pain. Il risque donc de moisir plus vite.

    Pour empêcher de pain de ramollir, vous pouvez également le conserver 3 à 5 jours dans une boîte à pain en bois ou en métal, préalablement emballé dans un sac en toile. Petite astuce : introduisez une pomme ou une pomme de terre coupée en deux dans la boîte à pain afin de réguler le taux d’humidité.

    Enfin, vous pouvez utiliser l'astuce du réfrigérateur. Placez votre pain dans un sac de congélation à zip en essayant de retirer un maximum d’air. Mettez-le ensuite sur l'étagère la plus haute du frigo, là où il fait le plus froid. Ainsi, votre pain sera encore bien tendre au centre mais gardera une certaine tenue au niveau de la croûte. ETC….

    PAPE FRANCOIS & SYNODALISME….

    LE « SYNODALISME », ACCOMPLISSEMENT DU PONTIFICAT DE FRANÇOIS
    LIEN : Le « synodalisme », accomplissement du pontificat de François | Benoit et Moi (benoit-et-moi.fr)
               Après des considérations sémantiques, pour bien distinguer le concept neutre de « synode » du néologisme « synodalité », porteur en soi d’une idéologie typiquement bergoglienne – la primauté de la praxis sur la doctrine -, Roberto de Mattei fait un rappel historique et remonte aux racines d’un mouvement ancien, repris dans les années post-conciliaires par l’aile la plus progressiste de l’Eglise (Congar, Rahner) jusqu’au « Chemin synodal » allemand, et qui va connaître son point d’orgue avec le « synode sur la synodalité » d’octobre prochain.

    Dans les milieux progressistes, le modèle de l’Église en tant que « monarchie absolue » semblait entrer en conflit avec le processus de « modernisation » de la société. La collégialité, ou synodalité, exprime les exigences « démocratiques » de la société moderne. L’ « Église synodale » du pape François n’est peut-être pas la même que celle souhaitée par les évêques allemands, mais il est certain qu’elle en épouse les exigences et que son modèle est à des années-lumière de l’Église traditionnelle. .

    De plus, la « dimension synodale de l’Église » est une utopie évidente et, comme toutes les utopies, elle a un effet destructeur dévastateur, mais elle est totalement dépourvue de capacité constructive.

    Roberto de Mattei

    Après dix ans de pontificat, l’aboutissement du règne du pape François semble être le synode des évêques d’octobre 2023 sur le thème « Pour une Église synodale : communion, participation et mission ». Pour comprendre le désordre sémantique d’un synode sur la synodalité, il faut d’abord distinguer les deux termes. Le synode est un événement historique délimité, la synodalité est un « chemin », un « processus » qui, dans l’horizon idéologique du pape François, correspond à la primauté de la praxis sur la doctrine.

    Le terme synode, qui dérive du grec σύνοδος, analogue au latin concilium, signifie en effet « assemblée » ou « réunion » et fait partie de la Tradition de l’Église, tandis que le mot « synodalité » est un néologisme indéfini, qui tolère différentes interprétations et lectures. À l’origine du terme synodalité se trouve le terme « collégialité », introduit dans le langage théologique par le père Yves-Marie Congar, comme un équivalent de l’idée de ‘sobornost‘, inventée par les théologiens orthodoxes russes au dix-neuvième siècle. Sobor signifie en slave assemblée ou conseil. Sobornost exprime la réalité d’une Eglise universelle fondée sur des synodes, ou conciles, présidés non par une autorité commune, mais par l’Esprit Saint. Congar a fait du concept de sobornost la pierre angulaire d’une réforme de l’Église qui avait pour adversaire direct la primauté romaine, défendue par l’école théologique « ultramontaine ». Dans les années qui ont suivi le Concile Vatican II, le dogme de la primauté romaine a été la principale pierre d’achoppement du dialogue œcuménique et, pour favoriser ce dialogue, la dimension « collégiale » du gouvernement de l’Église a dû être mise en évidence. Cela a permis une convergence avec la pratique synodale des Églises orthodoxes et protestantes.

    En outre, au sein de la théologie progressiste, les tendances du conciliarisme du 15e siècle, du fébronianisme du 18e siècle et de l’anti-infaillibilisme du 19e siècle, qui avaient cherché à limiter l’autorité et l’influence de la papauté à différentes époques et de différentes manières, ont refait surface. Enfin, il y a une raison plus politique. Dans les milieux progressistes, le modèle de l’Église en tant que « monarchie absolue » semblait entrer en conflit avec le processus de « modernisation » de la société. La collégialité, ou synodalité, exprime les exigences « démocratiques » de la société moderne.

    Le mot d’ordre était de libérer l’Église de l’enveloppe juridique qui l’étouffait et de la transformer d’une structure descendante en une structure démocratique et égalitaire. « Pendant mille ans, nous avons tout vu et tout construit du point de vue de la papauté et non de celui de l’épiscopat et de sa collégialité. Il faut maintenant faire cette histoire, cette théologie, ce droit canonique », écrivait le 25 septembre 1964 Congar, qui considérait sa lutte contre la « misérable ecclésiologie ultramontaine » comme une « mission ».

    En 1972, le jésuite allemand Karl Rahner a consacré un essai explosif à la transformation structurelle de l’Église comme devoir et comme chance, affirmant que l’Église de l’avenir devait être « décléricalisée », « ouverte », « œcuménique et pluraliste », « démocratisée dans sa gouvernance » et « critique à l’égard de la société ». Le théologien dominicain Jean-Marie Tillard, disciple de Congar, qui oppose la synodalité des Églises locales au pouvoir descendant de l’Église centrale, s’est inscrit dans cette ligne.

    La catégorie de « synodalité » n’est donc pas née avec le pape François, mais avec lui elle est devenue un paradigme officiel, correspondant au concept d’une « Église sortante », « aux portes ouvertes » (Encyclique Evangelii gaudium du 24 novembre 2013, n° 46). À l’image de l’ « église pyramidale », François a substitué celle de l’ « église polyédrique ».

    « Le polyèdre, dit-il, est une unité, mais avec toutes les parties différentes ; chacune a sa particularité, son charisme. C’est l’unité dans la diversité. C’est sur ce chemin que nous, chrétiens, faisons ce que nous appelons du nom théologique d’œcuménisme : nous essayons de faire en sorte que cette diversité soit davantage harmonisée par l’Esprit Saint et devienne unité »

    (Discours aux pentecôtistes de Caserte, 28 juillet 2014).

    Dès 2015, à l’occasion du 50e anniversaire de l’institution du Synode des évêques, le pape François a affirmé que « le chemin de la synodalité » est « la dimension constitutive de l’Église » (discours du 17 octobre 2015), sans toutefois préciser en quoi consiste cette dimension.

    Mais la voie était ouverte et elle a été empruntée par la Conférence épiscopale allemande qui, le 1er décembre 2019, dans une Lettre aux fidèles signée par le cardinal Reinhard Marx et le président du Comité central des catholiques allemands (ZDK), Thomas Sternberg, a annoncé qu’elle s’était réunie pour prendre la tête d’un « chemin synodal » visant à étendre à l’Église universelle les décisions « contraignantes » de son « synode permanent ».

    Une étude récente de Diego Benedetto Panetta montre bien que derrière la « voie synodale allemande » se cache un projet de réforme de l’Église universelle visant à « démocratiser » l’Église et à redéfinir la papauté (Il cammino sinodale tedesco e il progetto di una nuova chiesa, « Tradizione Famiglia Proprietà », Rome 2020). La dernière étape de ce processus a eu lieu le 11 mars à Francfort, avec la demande, accueillie par des applaudissements nourris, d’étendre à l’Église universelle l’abolition du célibat, le diaconat sacramentel pour les femmes, la communion pour les divorcés et la bénédiction des couples homosexuels.

    L’ « Église synodale » du pape François n’est peut-être pas la même que celle souhaitée par les évêques allemands, mais il est certain qu’elle en épouse les exigences et que son modèle est à des années-lumière de l’Église traditionnelle. De plus, la « dimension synodale de l’Église » est une utopie évidente et, comme toutes les utopies, elle a un effet destructeur dévastateur, mais elle est totalement dépourvue de capacité constructive. La réalisation de ce rêve déformé exige l’exercice d’un pouvoir autoritaire et tyrannique.

    L’Église synodale est ainsi une Église égalitaire et acéphale, qui se traduit dans la réalité par la dictature de la synodalité. Cependant, il serait catastrophique de combattre les abus de pouvoir auxquels nous sommes confrontés en niant ou en limitant le principe d’autorité. Cela, les catholiques libéraux, gallicans ou modernistes peuvent le faire en restant cohérents, mais certainement pas ceux qui se réfèrent à la Tradition de l’Église.

    La doctrine catholique affirme que le pouvoir de juridiction appartient, iure divino, au pape et aux évêques. La plénitude du pouvoir de juridiction ne réside toutefois que dans le pape, sur lequel repose tout l’édifice ecclésiastique. Le Pontife romain est l’autorité souveraine de toute l’Église et, en vertu de sa primauté de gouvernement universel, il en demeure le législateur suprême. Cette doctrine, déjà exposée au Concile de Florence en 1439 et dans la Professio Fidei tridentine, a été solennellement définie au Concile Vatican I, avec la constitution dogmatique Pastor Aeternus (18 juillet 1870), qui a réaffirmé la primauté non seulement d’honneur, mais de juridiction véritable et propre du Pontife romain sur l’Église universelle, ainsi que son infaillibilité sous certaines conditions. ETC….

    PAPE FRANÇOIS

    10 ANS DE PONTIFICAT DU PAPE FRANÇOIS : IL RESTE TANT À FAIRE
    LIEN : 10 ans de pontificat du pape François : il reste tant à faire (lavie.fr)
                Le 13 mars 2013, la journée s'achevait à Rome dans un nuage de fumée blanche, avec l'élection d'un nouveau pape au terme d'une séquence inédite initiée par la renonciation de son prédécesseur. Dix ans plus tard, qu'est-ce qui a changé et que reste-t-il à faire ? Petit tour d'horizon.
    Il y a dix ans, le monde voyait apparaître au balcon qui domine la place Saint-Pierre un pape inattendu et lui-même tout étonné de se trouver là : Argentin, jésuite, absent de la plupart des listes de favoris et qui choisit un nom qui ne figurait pas dans la liste de ceux employés par les précédents élus par un conclave. Au point que dans la précipitation, on l’appela François Ier. Premier, il l’était sur bon nombre d’aspects, et cela suscita beaucoup d’espoirs.

    Dix ans après, les promesses de réforme, sur lesquelles ce pape du nouveau monde avait été élu, ont-elles été tenues ? Force est de constater que si François a fait souffler un vent frais dans l’Église catholique, c’est avant tout par de fortes intuitions, qui ont permis de renouer avec le grand public, plus que par des réalisations à proprement parler.

    A lire aussi : Des ponts, des périphéries et du chemin à parcourir

    Davantage semeur que laboureur, homme de rencontres plus que de théories, de pastorale plus que de doctrine, d’oral plus que d’écrit, de questions plus que de réponses, il a ouvert des chantiers sans forcément chercher à les clore. Peut-être parce que sa méthode consiste précisément à composer avec le réel, en lançant des ballons d’essai. Peut-être aussi, comme il l’a confessé à quelques reprises, avait-il imaginé que son pontificat serait court. Sans doute enfin, parce que l’Église fonctionne avec le temps long.

    C’est donc dans cette Église en chantier qui se présente à l’horizon de 2023, que nous vous convions à un tour d’horizon. Un bilan qui n’a pas pour vocation à mettre un point final, car nul ne connaît le terme du pontificat, mais à proposer une photographie panoramique de ce qui a été fait, en ouvrant la perspective sur ce qu’il reste à faire. ETC…

    PAPE FRANÇOIS

    UN ANNIVERSAIRE MOINS “URBI” QU’“ORBI”
    LIEN : Pape François : un anniversaire moins “Urbi” qu’“Orbi” - FSSPX.Actualités / FSSPX.News
              Cérémonie privée au Vatican, entretiens exclusifs du souverain pontife dans plusieurs médias internationaux : les dix premières années de pontificat du pape François ont été célébrées de façon contrastée, que l’on se place du côté de la presse ou des palais apostoliques. Avec en toile de fond les derniers soubresauts du chemin synodal allemand en guise de gâteau d’anniversaire. Le dixième anniversaire du pontificat du pape François n’a pas vraiment fait rimer urbi avec orbi, comme c’est l’usage lors des bénédictions solennelles que le successeur de Pierre a coutume d’impartir à la Ville – Rome – et au monde entier, durant les grands événements qui rythment l’année liturgique.

    Côté Urbi, l’ambiance n’était pas vraiment à la fête en ce 13 mars 2023 : pas de cérémonie publique, pas de bougies à souffler, pas de congé pour les employés du plus petit Etat du monde. Juste une messe privée célébrée en présence des cardinaux résidant à Rome, non retransmise par les médias du Vatican, à la demande expresse du pontife argentin : le doyen du Sacré-Collège, le cardinal Giovanni Battista Re, a dû se résigner à prononcer son homélie devant un parterre clairsemé de porporati somnolents.

    Tout au plus sait-on que le pape François, lors de la célébration, a fait un bref commentaire spirituel de la liturgie, appelant les cardinaux à cultiver la « miséricorde » et à ne « jamais prendre (leur) retraite », car « vos conseils sont toujours bons », a-t-il insisté. De quoi faire sourire, oltretevere, quand on se rappelle l’autoritarisme exercé dans le cadre de la réforme de la Curie romaine, et le mouvement de concentration du pouvoir dans les seules mains de l’hôte de Sainte-Marthe.

    Même à l’Angélus du 12 mars dernier, récité devant vingt mille pèlerins, le pape François n’a pas fait une seule allusion au dixième anniversaire de son pontificat : de quoi décevoir les nombreux fidèles venus de loin pour l’occasion.

    Il faut dire qu’entre le procès historique qui se déroule derrière les murs du Vatican – procès dont l’une des dernières audiences vient de mettre en lumière comment le cardinal Angelo Maria Becciu a tenté de faire pression sur le pape afin de se faire innocenter – et les dernières réformes privant les membres de la Curie de certains avantages immobiliers, la morosité est plutôt de mise côté Urbi .

    Côté Orbi en revanche, la discrétion cède la place à une surexposition médiatique : en quelques jours, le pape a accordé toute une série d’entretiens à plusieurs journaux du monde entier, s’asseyant au passage une fois de plus sur l’exclusivité des médias officiels du Vatican qui vivent depuis dix ans une véritable crise existentielle.

    L’occasion pour le Saint-Père de valoriser la dimension réformiste de son pontificat : Synode sur la synodalité, porte ouverte à l’éventualité – assez floue somme toute – d’ordonner des hommes mariés. Tout en mettant en sourdine certains aspects plus autoritaires, comme le traitement expéditif réservé à la liturgie traditionnelle ainsi qu’aux religieux et aux fidèles qui lui sont attachés. Pas de quoi faire oublier que la fête est bel et bien gâchée par le Chemin synodal allemand – une expérience de la synodalité grandeur nature appelée de ses vœux par le pontife régnant – qui vient de rendre, en ce mois de mars 2023, des conclusions toutes plus hétérodoxes et saugrenues les unes que les autres. Comme si le pontificat inauguré en 2013 était désormais placé sous le signe du boomerang, dont le fameux effet de retour, fort périlleux, demeure mieux maîtrisé au cœur des déserts chers aux aborigènes, qu’au sein des palais feutrés du Vatican. ETC….

    PAPE FRANÇOIS

    INTERVIEW SUR LES DIX ANS DU PAPE FRANÇOIS
    LIEN : « Je pense à votre destin » ou la passion d’André Malraux et de Josette Clotis - Recherche (bing.com)
               15 mars 2023 - (Rome) A l’occasion de son dixième anniversaire sur le Trône de Pierre, le pape François a donné tellement d’interviews qu’il est difficile d’en garder une vue d’ensemble. C’est pourquoi nous publions l’entretien incendiaire de La Croix avec le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi de Rome, nommé par le pape Benoît XVI et démis de ses fonctions par le pape François.
    .
    Le cardinal y trouve des mots non seulement critiques, mais aussi accablants pour les dix années de l’actuel pontificat. .
    Il convient de noter comment le cardinal Müller évite de répondre aux questions sur le pape François, soulignant au contraire la mission et l’importance de la papauté. Le cardinal attire plutôt l’attention sur un sujet dans lequel il voit un nouveau grand défi : le transhumanisme. Derrière celui-ci, il voit un dangereux totalitarisme idéologique à l’œuvre, une nouvelle misanthropie au nom d’un humanisme simplement rhétorique mais fictif, contre lequel il faudrait défendre l’humanité. Giuseppe Nardi  ETC….

    PAPE FRANÇOIS:

    LUMIÈRES, PÉNOMBRES ET OMBRES D’UN PONTIFICAT
    LIEN : François: Lumières, pénombres et ombres d’un pontificat | Benoit et Moi (benoit-et-moi.fr)

                Les lumières, il faut les chercher. Je ne partage pas tout ce que contient cet article paru sur le portail espagnol (conservateur) Info vaticana, mais il est très bien écrit, très bien argumenté et, disons, remarquablement intelligent. L’auteur prend ses distances, par rapport au catholicisme, il n’est probablement pas un « insider », il semble même sceptique: non sans une pointe de sarcasme, il relativise tout, y compris les critiques. C’est assez amusant, en plus d’être une technique imparable pour désamorcer le soupçon de bergogliophobie primaire qui rebute tous ceux qui pensent qu’un homme ne peut pas être entièrement mauvais ni entièrement nul.
    Bref, si on ne connaissait pas François, on pourrait presque se laisser convaincre. Mais on a eu dix ans pour le voir à l’œuvre… et ça change tout.

    PAPE FRANCOIS : LUMIÈRES, PÉNOMBRES ET OMBRES D’UN PONTIFICAT

    LIEN : https://www.benoit-et-moi.fr/2020/2023/03/15/francois-lumieres...
    Miguel Angel Quintana Paz

    Directeur académique et professeur à l’Institut supérieur de sociologie, économie et politique (ISSEP) de Madrid.

    « Je ne pense pas que François ait apporté des changements significatifs à l’Église. S’il est suivi par un pape très différent, il ne restera pas grand-chose de son héritage ».

    Le dixième anniversaire de l’élection de Jorge Mario Bergoglio en tant que 266e évêque de Rome a donné lieu à deux gaffes amusantes dans les médias espagnols lundi. Le site InfoCatólica titrait : « Cela fait 100 ans que François a été élu pape ». Sur la chaîne de télévision La Sexta, le présentateur a proclamé que « son arrivée en tant que premier pape noir au Vatican a révolutionné l’opinion publique ».

    Il n’est pas nécessaire d’être freudien pour voir à quel point ces deux gaffes sont révélatrices de leurs diffuseurs. Il semblerait que pour un média conservateur comme InfoCatólica, ce pontificat dure depuis trop longtemps, d’où son hésitation quant à savoir si nous sommes avec lui depuis une décennie ou peut-être un siècle. Pour les progressistes de la Sexta, François incarne sans doute un symbole identitaire louable, un wokiste, comme Barack Obama en son temps ; il aurait peut-être été exagéré de l’annoncer comme le premier pontife non-binaire ou trans, alors le laisser comme le premier pape noir révèle, en fin de compte, une certaine modération.

    Au-delà des faux pas des uns et des autres, il est vrai que l’évaluation d’un pontificat comme celui en cours ne manque pas de difficultés. La première que je voudrais souligner est que beaucoup (à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Église) se méprennent sur ce que signifie être pape. Les fautes se situent principalement aux XIXe et XXe siècles.

    Au XIXe siècle, avec l’émergence et la diffusion des idéologies politiques, beaucoup ont commencé à considérer le catholicisme comme une idéologie parmi d’autres. Et si le catholicisme est une idéologie, alors l’Église est un parti politique et son pape en est le chef suprême. Personne ne devient bolchevik en 1917 si ce n’est pour honorer Lénine ; personne ne devient conservateur britannique en 1875 si ce n’est pour plaire à Disraeli. La conséquence de cette vision erronée du catholicisme est regrettable : de même que la critique du chef suprême est mal vue dans un parti politique (elle obscurcit tellement son but, l’accès au pouvoir !), ceux qui voient le catholicisme sous l’angle d’une idéologie abhorreront aussi toute critique de son chef suprême, le souverain pontife.

    Force est de constater que l’un des aspects louables de François est d’avoir combattu cette erreur à plusieurs reprises. « On peut critiquer le pape, ce n’est pas un péché », a-t-il répété. Avec une mise en garde : « Je suis allergique aux lèche-bottes » (comme on appelle les flagorneurs en Argentine).

    « François n’a pas toujours été aussi ouvert à la critique qu’il le proclame ».

    Donc, après avoir cité cette lumière du pontife, non seulement nous sommes rassurés parce que le critiquer comme nous allons le faire maintenant n’est pas un péché, mais il est inévitable de mentionner son ombre : François ne s’est pas toujours montré aussi ouvert à la critique qu’il le proclame. Il suffit de rappeler le cas de Bruno Forte, l’un des principaux théologiens de ces dernières années, archevêque italien, proche collaborateur du pape… jusqu’en 2016, où il a eu l’idée de faire une blague sur ses méthodes jésuites [benoit-et-moi.fr/2016/actualite/confidences-de-mgr-forte]. Il a été, ipso facto, écarté de toute commission, de toute confiance, de toute promotion. Plaisanter n’amuse pas toujours tout le monde. Pas plus que d’être critiqué.

    Autre signe de l’allergie papale à la critique, l’argent dépensé par le Saint-Siège pour le deuxième cabinet d’avocats le plus prestigieux du monde, Baker & McKenzie. Était-ce pour dénoncer l’une des milliers d’attaques contre les temples catholiques dans le monde ? Était-ce pour faire face à l’une des attaques calomnieuses contre l’Église qui se déversent jour après jour ? Non, il s’agissait simplement de retirer à l’un des principaux portails espagnols d’information religieuse, InfoVaticana, le droit d’utiliser ce nom. Un peu comme si le maire de Madrid voulait m’interdire d’appeler un bar de Vitigudino « Bar Madrid ». Ces fonds ont été dépensés en pure perte: Baker & McKenzie, ainsi que le Saint-Siège, ont échoué dans leurs efforts (qui, curieusement, n’ont pas été suivis de plaintes similaires auprès d’autres médias qui utilisent l’adjectif « Vatican », tels que le portail Vatican News). Et nous sommes tous restés convaincus que la méchanceté à l’égard de ce média espagnol était basée uniquement sur son manque de complexe à critiquer le Souverain Pontife, plutôt que sur son obsession à utiliser l’adjectif « Vatican » pour lui seul.

    Il n’est pas inutile de rappeler ici la deuxième pierre d’achoppement qui rend aujourd’hui difficile la compréhension de ce qu’est un pape. Dans ce cas, comme nous l’avons dit, il s’agit d’un obstacle hérité du XXe siècle. Avant l’invention de la radio, de la télévision, de l’internet ou de l’avion, l’évêque de Rome était pour la grande masse des catholiques une figure lointaine, pour laquelle il fallait prier et pas grand-chose de plus. De temps en temps, une bulle ou une encyclique venait nous rappeler son existence, mais il était ridicule de prétendre qu’il fallait « aimer » le pape, dont on reconnaissait à peine le visage dans la rue ; il était également absurde d’aspirer à commenter toutes les homélies qu’il pouvait prononcer. On pouvait être un catholique modèle au Moyen-Âge ou à l’époque moderne sans avoir la moindre opinion du souverain pontife, sans compter qu’en ce qui concerne son gouvernement mondain, on pouvait même se battre contre ses troupes, comme l’empereur Charles Quint et ses lansquenets l’ont bien su en 1527.

    Aujourd’hui, tout ce monde a été bouleversé. La plupart des catholiques connaissent mieux le pape que leur curé. Et comme nous vivons dans une démocratie, on nous incite encore et toujours à nous exprimer sur tout : outre nos petites opinions sur le conflit israélo-arabe, la couche d’ozone et les dernières élections brésiliennes, on nous incite aussi à apprécier le souverain pontife. Qui plus est, si possible sur chacun de ses actes et de ses propos d’hier. Parménide et Platon seraient horrifiés par cette passion que nous avons aujourd’hui pour la simple doxa ; Harry Frankfurt nous a avertis que c’est la source de tout ce charlatanisme qui nous entoure.

    « Pour nous qui avons le souci de la vérité, donner notre avis sur chaque petite chose concernant le pape est inepte par rapport au catholicisme ».

    Face à cette nouvelle situation où nous sommes tous des doxophores, des porteurs d’opinions, beaucoup de personnes pieuses pensent que ce qui est catholique, c’est que nos petites idées soient toujours favorables au pape ; d’autres, que si elles discréditent le pape, elles discréditent aussi l’Église.

    Les deux groupes se trompent. Le catholicisme, s’il est sérieux, est vérité. Et les vérités sont au-dessus du pape. Depuis près de deux millénaires, toutes sortes de réflexions et d’arguments ont été pensés, écrits et élaborés sur la vérité catholique. Si demain on découvrait que Jorge Mario Bergoglio est le père de quatre enfants (l’exemple n’est pas farfelu, il y a eu de tels pontifes), cela n’enlèverait pas une virgule à la vérité catholique (même si cela enlèverait de la moralité à Bergoglio). Si demain le pape se battait avec son second parce que ce dernier avait importuné sa mère (ce dont il a déjà annoncé en 2015 qu’il serait capable), cela ne réfuterait aucune vérité de la Bible, de saint Justin Martyr ou de saint Bonaventure. Bref, pour ceux d’entre nous qui se soucient de la vérité, aussi regrettable que soit le XXe siècle, observer et commenter les moindres faits et gestes du pape semble inepte par rapport au catholicisme. Et il doit en être ainsi.

    Après avoir décrit ces deux difficultés (l’une héritée du XIXe siècle, l’autre du XXe) pour faire le point sur la papauté actuelle, il est temps de rappeler les deux autres, plus évidentes : la première est qu’il s’agit d’une papauté très controversée, avec des admirateurs et des détracteurs de la sorte la plus déterminée. La seconde est qu’être pape signifie occuper une position inhabituelle dans le monde, avec tant de facettes qu’il est impossible d’être suffisamment compétent pour les évaluer toutes : chef spirituel, chef ecclésiastique, chef d’un État et de sa diplomatie, interprète de la tradition et de l’Écriture, prédicateur de la morale et des coutumes, rédacteur de textes doctrinaux et pastoraux, juge ultime dans les conflits internes, médiateur dans les conflits externes…

    Dans la suite de cet article, nous nous limiterons donc au domaine dans lequel je suis le moins ignorant : le philosophique. Je ne voudrais pas donner l’impression que j’évite de faire un bilan global de ces dix années de François.

    J’irai droit au but : je ne pense pas qu’il soit le meilleur pape de l’histoire, ni le pire. Je ne pense même pas qu’il fasse partie des vingt meilleurs, ni des vingt pires. En fait, je pense que c’est l’une des difficultés pour le comprendre : étant donné l’importance exagérée que nous accordons à notre présent, nous avons tendance à magnifier ses vertus et amplifier ses défauts simplement parce qu’ils sont les plus proches de nous. Un peu comme la tache sur nos lunettes semble plus grande que la tour lointaine que nous voyons à travers elles. Nous avons du mal à nous contenter d’avoir un père parmi d’autres. Mais c’est certainement (et statistiquement) le cas.

    Non, je ne crois pas que François ait apporté un « printemps à l’Église », comme le proclament les plus flatteurs de ses partisans (où est ce printemps, dans un Occident où la foi continue d’être abandonnée, une Amérique latine où les groupes évangéliques continuent d’éloigner les fidèles de l’Église, et où la foi croît en Afrique ou en Asie principalement en raison de la démographie). Mais je ne crois pas non plus qu’il soit un agent communiste, un antipape ou un envoyé de l’Antéchrist, comme le braillent les plus hystériques de ses détracteurs [!!].

    « Je ne pense pas que François soit un grand penseur, mais je ne pense pas non plus qu’il soit un ignorant ».

    Je ne pense pas que François soit un penseur d’envergure (ses textes seraient passés inaperçus s’il n’avait pas été nommé pape ; en fait, je ne connais aucun universitaire qui ait exalté ses œuvres jusqu’à il y a dix ans). Mais je ne pense pas non plus qu’il soit ignorant (si ses œuvres sont médiocres, elles ne le sont que dans la mesure où elles figurent dans les mêmes bibliothèques que des géants de la stature de saint Thomas d’Aquin ou, pour citer d’autres pontifes, de Jean-Paul II ou de Benoît XVI).

    Je ne crois pas que François ait apporté des changements significatifs à l’Église (au-delà de la réforme de la Curie, qui est un mérite louable de sa part). Si son pontificat est suivi par un pape au caractère très différent, il ne restera pas grand-chose de son héritage. Il n’a pas fait de développements doctrinaux impliquant des tournures de phrases particulièrement importantes (écrire sur l’écologie ou critiquer le capitalisme avait déjà été fait par les papes précédents ; dire que personne d’autre que Dieu ne doit juger les gays et les lesbiennes est la même idée que Jésus-Christ a exprimée lorsqu’il a mis en garde contre ceux qui condamnent les autres). Par conséquent, je ne pense pas non plus qu’il ait altéré l’héritage de la foi de manière terrible.

    Les synodes (sans parler de cette bizarrerie linguistique qu’est le « synode de synodalité ») me semblent être un curieux divertissement pour les paroissiens et les personnes qui ont le temps de s’occuper de questions ecclésiastiques. Mais il suffit de lire les documents qui en émanent pour voir qu’ils ne représentent pas un grand jalon historique pour l’Église (et lorsqu’ils essaient de le faire, comme dans le cas de la Voie synodale allemande, ils se heurtent à l’autorité papale).

    À ce stade, le lecteur se dit peut-être que, plutôt que le pape François lui-même, c’est l’auteur de ces lignes qui joue ici la carte de la tempérance. Peut-être que les derniers paragraphes qui suivent, qui sont, comme promis, les plus étroitement liés à la philosophie de cet article, le démentiront. Bon, il y a une question, qui peut sembler à certains n’être qu’une question subsidiaire, dans laquelle ma critique du pape François est claire. Une question philosophique. Une question dans laquelle François échoue totalement à agir comme un contrepoint au monde d’aujourd’hui. ETC….

    PAPE FRANÇOIS

    LE PAPE FRANÇOIS PREND LA DÉFENSE D'UN MONASTÈRE ORTHODOXE UKRAINIEN FIDÈLE À MOSCOU

    LIEN : Boîte de réception (448) Bell   
    Par Camille Dalmas : À l’issue de l’audience générale de mercredi, le pape François a évoqué le sort des congrégations orthodoxes de la Laure des grottes de Kiev, menacées d’expulsion, et demandé "aux parties en guerre de respecter les lieux religieux". Il a aussi appelé à prier pour le Malawi, frappé par un "très fort cyclone".

    Le 10 mars, le gouvernement ukrainien a annoncé l’expulsion des moines sous la juridiction du patriarcat de Moscou résidant encore dans la Laure des grottes de Kiev, aux profits de religieux appartenant à l’Église autocéphale ukrainienne. Les moines qui occupent actuellement ce sanctuaire, le plus important de l’orthodoxie en Ukraine, doivent partir avant la fin du mois. Le patriarche de Moscou, Kirill, avait dénoncé cette expulsion.

    Le pontife a souligné que les personnes occupant le monastère sont "consacrées à la prière" et "de quelle confession qu’elles soient, sont un soutien au Peuple de Dieu". Il a néanmoins créé une certaine confusion en évoquant des "religieuses" habitant le monastère, alors qu’il n’est occupé que par des congrégations masculines.

    Le pape François a aussi eu un mot pour les victimes d’un cyclone qui a frappé le Malawi, petit pays d’Afrique australe. La catastrophe naturelle a fait une centaine de morts selon les premiers chiffres avancés par les autorités. Le pontife a apporté son soutien aux familles des victimes, aux blessés et aux communautés les plus éprouvées. ETC

    PARALYSIE DU SOMMEIL

    QUELS SONT LES MÉCANISMES DE LA PARALYSIE DU SOMMEIL ?
    LIEN : Quels sont les mécanismes de la paralysie du sommeil ? (futura-sciences.com)

               Comme 7,6 % de la population, vous avez peut-être déjà souffert de paralysie du sommeil, sans savoir forcément mettre de mot dessus. Ce trouble du sommeil se manifeste par une impossibilité de bouger ou de crier, et survient au réveil ou à l’endormissement. La bonne nouvelle, c’est que la paralysie du sommeil est complètement bénigne.

    La sensation d'être cloué dans son lit, paralysé, bloqué entre le sommeil et l'éveil, sans pouvoir appeler à l'aide et parfois avec une présence menaçante. La paralysie du sommeil, à ne pas confondre avec des terreurs nocturnes, peut être anxiogène pour celui qui la vit.

    Ce que l'on appelle « paralysie du sommeil » est en fait une atonie musculaire, et est, lorsqu'on est endormi, tout à fait normale. Pendant le sommeil, le cerveau et le reste du corps passent par différentes phases. Celle qui nous intéresse ici, c'est celle pendant laquelle les rêves se produisent : le sommeil paradoxal.

    Il est aussi appelé REM sleep en anglais pour « rapid eye movement ». Le sommeil paradoxal se caractérise et se différencie des autres phases de sommeil notamment par une intense activité cérébrale, et une absence de tonus musculaire, appelée atonie. Cette atonie s'explique par le fait que le cerveau empêche le rêveur de vivre littéralement son rêve, sans quoi il se lèverait et se mettrait, lui ou son entourage, en danger. Le corps est donc paralysé, sans que le dormeur n'en ait conscience. L'atonie complète ne concerne que les muscles volontaires, dits aussi muscles squelettiques, ceux liés à la motricité. Les muscles lisses, ou involontaires, comme ceux de la respiration ou de la digestion - autrement dit, ceux qui fonctionnent indépendamment de notre volonté - ne voient leur tonus que réduit.

    75 % des cas de paralysie du sommeil s'accompagnent d'hallucinations

    Il arrive parfois que lors du passage entre l'état d'éveil et celui de sommeil, le sujet soit conscient alors que le corps est toujours - ou déjà - dans l'état d'atonie qui caractérise le sommeil paradoxal : c'est la paralysie du sommeil. Cela peut survenir au réveil, on parle alors de paralysie du sommeil hypnopompique, ou lors de l’endormissement, on parle alors de paralysie du sommeil hypnagogique.

    Dans 75 % des cas, la paralysie du sommeil peut s'accompagner de vivides hallucinations auditives, visuelles ou sensorielles. Les témoignages de sujets qui les ont vécues permettent de catégoriser trois types d'hallucinations récurrentes lors de la paralysie du sommeil. Dans le premier cas, le paralysé voit ou ressent une présence intruse, voire hostile, dans la pièce. Dans le deuxième cas, le paralysé décrit une sensation d'oppression sur son thorax. Ces deux premiers types d'hallucinations sont souvent liés. Le troisième type correspond à des hallucinations vestibulo-motrices et à une impression de flotter, voler ou de sortir de son corps.

    Quels sont les facteurs soupçonnés de favoriser les épisodes de paralysie du sommeil ?

    La littérature médicale actuelle suggère donc que la paralysie du sommeil s'explique par un état de conscience alternatif entre le sommeil et l'éveil. Il est pour l'heure difficile de déterminer pourquoi l'atonie musculaire et l'imagerie cérébrale du sommeil paradoxal persistent lors de l'éveil. 

    Certains facteurs semblent néanmoins favoriser les épisodes de paralysie du sommeil. Des études ont montré un certain degré d'association entre la paralysie du sommeil et la consommation d'alcooll’anxiété, l'exposition à des événements traumatiques, le fait de dormir sur le dos, une grande fatigue, ou encore un rythme circadien non aligné avec le cycle jour-nuit local (chez les travailleurs de nuit ou les personnes souffrant d'un décalage horaire par exemple).

    La paralysie du sommeil est également prévalente chez les insomniaques, les narcoleptiques, les personnes atteintes de troubles psychiatriques ou encore les étudiants. Comme aucun lien de causalité n'a pu être prouvé pour l'instant, il est pour l'heure difficile de déterminer la nature de la corrélation entre ces facteurs et la paralysie du sommeil.

    La paralysie du sommeil est-elle sans risque pour la santé ?

    Une explication possible des hallucinations qui accompagnent les épisodes de paralysie du sommeil se base sur le fait que la respiration devient irrégulière lors du sommeil paradoxal. Cela est dû à la réduction de tonus des muscles respiratoires : le volume alvéolaire peut alors être jusqu'à 40 % plus faible que pendant l'éveil. Associé à un état d'hypervigilance qui prend son origine dans le mésencéphale et qui peut mener à la peur qui accompagne ces épisodes, cela peut en partie expliquer les hallucinations lors desquelles le sujet a l'impression d'être oppressé au niveau de la poitrine.

    Malgré la sensation de peur et de panique qu'ils peuvent causer, les épisodes de paralysie du sommeil sont bénins, peuvent survenir chez des sujets sains et ne sont pas le signe de troubles psychiatriques sous-jacents. En comprendre le mécanisme peut aider à mieux les vivre. Ils peuvent cependant, s'ils sont trop fréquents, être source d'anxiété au point parfois d'affecter l'hygiène de vie de celui qui en souffre. Il convient alors d'améliorer son rythme de sommeil, voire de consulter un médecin, si ces épisodes prennent le pas sur la vie. ETC…. 

    PÉROU &  ARCHÉOLOGIE

    PÉROU : L'INCROYABLE DÉCOUVERTE D'UNE ÉQUIPE D'ARCHÉOLOGUES
    LIEN : Pérou : l'incroyable découverte d'une équipe d'archéologues (caminteresse.fr)
               Régulièrement au Pérou, des fouilles archéologiques permettent de déterrer des trésors inestimables. Plus tôt ce mois-ci, des scientifiques ont annoncé avoir découvert un vaste complexe de temples et lieux de rassemblement ayant appartenu à l'ancienne civilisation Wari.

    Lorsque l'on évoque le Pérou, ce pays d'Amérique du Sud riche de 32 millions d'habitants, on visualise immédiatement le légendaire Machu Picchu, la cité-forteresse parfois surnommée "la cité perdue des Incas". Ce complexe historique grandiose aurait été construit autour de 1450, marquant la toute-puissance du plus grand État de l'Amérique précolombienne avant l'arrivée des Conquistadores espagnols au début du 16e siècle. Mais au Pérou, il n'y a pas eu que les Incas ! La culture Nazca, les empires Huari et Tiwanaku, le royaume de Cuzco... De nombreuses civilisations et cultures méconnues les ont précédés, et ce bien avant le XVe siècle, comme en témoigne cette récente découverte dans le sud du pays.

    Un temple Wari en forme de "D"

    C'est sur le site de Pakaytambo, dans le sud du pays les hautes terres andines et les vallées côtières d'Arequipa, que les archéologues ont découvert plusieurs temples Wari vieux de 1.200 ans, relaye The Art Newspaper. Au sein de ce vaste complexe millénaire, les recherches ont révélé la présence d'un temple en forme de "D", surélevé sur une plateforme monumentale, avec des structures adjacentes en contrebas dans lesquelles des fonctionnaires et responsables religieux de l'empire Wari auraient vécu.

    Les places, salles et patios mis en évidence par les fouilles ont permis de reconstituer certains modes de vie. "Des espaces ouverts associés au complexe du temple de Pakaytambo auraient permis aux communautés locales de participer à des rassemblements rituels organisés par les Wari", a déclaré David Reid, chercheur postdoctoral à l'Université de l'Illinois à Chicago, dans l'étude publiée le 10 janvier dernier dans le Journal of Anthropological Archaeology. Aujourd'hui, une grande partie du temple est recouverte des cendres d'une éruption volcanique datant de 1600.

    Le rôle de ce complexe dans l'expansion impériale Wari

    La civilisation pré-Incas Wari, qui prospéra entre l'an 600 et 1.200, contrôlaient de grandes parties du Pérou moderne en déployant des tactiques militaires et commerciales. "Les recherches archéologiques menées au centre du temple de Pakaytambo, récemment découvert, fournissent la première preuve concluante d'une présence impériale Wari intrusive dans la région Majes-Chuquibamba d'Arequipa, au Pérou", suggère Reid. Mais surtout, cette découverte aide à comprendre le rôle de ces temples dans l'expansion de l'Empire Wari.

    "Au centre du temple Pakaytambo, et dans d'autres complexes rituels Wari récemment identifiés au Pérou, nous avons également de plus en plus de preuves que les Wari ont incorporé des gens dans l'empire par le biais de croyances religieuses partagées et d'événements cérémoniels à grande échelle organisés par les élites Wari", poursuit l'expert. Comme l'explique The Art Newspaper, des investigations supplémentaires permettront de déterminer plus précisément la durée pendant laquelle les Wari ont utilisé le Pakaytambo, et de savoir quels types de rituels et cérémonies ont véritablement eu lieu entre ses murs.

    Ça peut aussi vous intéresser :

    ⋙ Une nouvelle espèce de lézard découverte par un groupe de scientifiques au Pérou

    ⋙ Les crânes découverts en 1928 au Pérou sont-ils d'origine extraterrestre ?

    ⋙ Ligne de Nazca : près de 170 nouveaux géoglyphes découverts au Pérou  ETC. 

    PIED HUMAIN

    OÙ L'ON DÉCOUVRE LE SUPER POUVOIR DE NOS PIEDS
    LIEN : Où l'on découvre le super pouvoir de nos pieds (radiofrance.fr)

               Tout est dans le pied ! Des chercheurs ont étudié la mécanique des pieds humains, qui est particulièrement bien huilée. Ils sont une merveille.
    Des bio-mécaniciens, ces spécialistes de la mécanique du corps, se sont penchés sur le fonctionnement du pied humain. On en découvre ainsi toute la richesse et la puissance, ce que confirme Mathilde Fontez, rédactrice en chef au magazine Epsiloon.
    franceinfo : On découvre donc que nos pied sont une merveille de bio-mécanique ?

    Mathilde Fontez : Oui, la dernière publication scientifique date d’il y a quelques semaines à peine. Elle est signée de chercheurs de l’université de Munich, de Yale aux États-Unis et de l’université de Queensland en Australie. Ils ont étudié nos pieds en mouvement, pendant l’effort, avec un scanner 3D et des modèles numériques. Or là est la clé de ce travail, car jusqu'à présent les pieds avaient été étudiés structurellement, autrement dit comme un moteur à l'arrêt pour pouvoir en observer les pièces. En détaillant les mouvements, on découvre un petit bijou de mécanique, une haute bio-technologie !

    En quoi le mouvement de nos pieds est-il particulièrement efficace ?

    Efficace et complexe. 26 os, 16 articulations, 107 ligaments et 20 muscles sont organisés pour nous permettre de marcher sans effort ou presque. C’est une mécanique en trois temps. D'abord, la voute plantaire : il ne s’agit pas d’une simple armature comme on pouvait le penser, les os forment en réalité une double arche qui offre au pied un mouvement très souple. Ensuite, la structure : un système passif qui peut moduler sa rigidité pour se déformer et s’adapter au terrain, ou se rigidifier pour servir de support à la poussée. Enfin, pour propulser la jambe, le clou de la techno, c’est le tendon d’Achille qui passe à l’action : il agit comme une catapulte, il s’étire et accumule de l’énergie qu’il relâche d’un coup et nous met en mouvement sans quasiment aucune dépense d’énergie.

    Voit-on la même chose chez les autres primates ?

    Non, notre pied est unique. Chez les singes, il est par exemple beaucoup plus souple : trop souple pour leur permettre de marcher sans s’épuiser. C’est sans doute cette mécanique qui nous a offert la possibilité de nous déplacer sur de très longues distances. Et de prendre en quelque sorte notre indépendance par rapport à l’environnement. ETC…. 

    PLANETTE MARS

    IL Y A ENVIRON 4 MILLIARDS D’ANNÉES, LES CONDITIONS QUI RÉGNAIENT SUR MARS ÉTAIENT FAVORABLES À L’ÉMERGENCE DE LA VIE. MAIS LA DOUCEUR ET L'HUMIDITÉ QUI Y RÉGNAIENT ONT FINI PAR DISPARAÎTRE.
    LIEN : Les formes de vie qui seraient apparues sur Mars l’auraient rendu inhabitable (futura-sciences.com)

    Des chercheurs envisagent que ce soit la vie elle-même, apparue au début, qui ait déclenché ces changements climatiques qui lui ont finalement été fatals.

    Sur la Terre, une extinction de masse est en cours. En cause : les activités humaines. Le changement climatique anthropique menace même notre propre espèce. Et il se pourrait qu'un scénario similaire se soit produit sur Mars, il y a environ 3,7 milliards d'années. Pas question ici de l'intervention de petits bonhommes verts. Simplement de quelques microbes un peu trop friands d'hydrogène. C'est en tout cas l'histoire que nous racontent des chercheurs de l’Institut de biologie de l’École normale supérieure (Ibens).

    Selon leur modélisation informatique, tout se joue à peu près à l'époque où la vie s'installait également sur Terre. Sur notre planète, de formes de vie faisaient leur apparition dans les océans et commençaient à produire un méthane (CH4) qui, peu à peu, réchauffait l'atmosphère et la rendait plus vivable. Sur Mars, le scénario qui s'est joué était totalement différent. La Planète rouge était alors relativement chaude -- entre 10 et 20 °C -- et de l'eau liquide coulait à sa surface. Son atmosphère ne ressemblait pas à celle de la Terre. Elle était plus riche en hydrogène (H2) et en dioxyde de carbone (CO2). De quoi assurer un effet de serre confortable à cette planète, pourtant plus éloignée que la nôtre du Soleil.

    Mais quand des microbes -- c'est l'hypothèse de départ des chercheurs, l'existence de microbes sur Mars -- ont commencé à consommer de l'hydrogène pour produire du méthane, l'équilibre a été rompu. Parce que la richesse de l'atmosphère de la Planète rouge en dioxyde de carbone faisait de l'hydrogène un puissant gaz à effet de serre. Grâce aux interactions que les molécules de H2 peuvent avoir avec celles de CO2. Ainsi, les microbes se sont mis à remplacer un gaz à effet de serre -- le H2 -- au fort pouvoir réchauffant par un autre -- le CH4 --, mais moins puissant.

    Un changement climatique fatal ?

    Résultat, Mars s'est refroidie. La température de surface est descendue à -60 °C et l'eau s'est transformée en glace. En quelques centaines de millions d'années, les microbes, eux, n'ont pas eu d'autre choix que de s'enfoncer de plus en plus profondément dans la croûte pour trouver des conditions plus chaudes. Passant de la surface sablonneuse à des profondeurs de plus d'un kilomètre.

    Si l'on suit ce scénario, les régions de la surface dans lesquelles les microbes martiens auraient pu persister le plus longtemps correspondraient donc aux régions de la planète les plus chaudes. Au fond des cratères et des vallées comme c'est par exemple le cas, soulignent les chercheurs, de Hellas Planitia aux latitudes moyennes de l'hémisphère sud, et de Isidis Planitia juste au nord de l'équateur martien. Mais aussi, et c'est heureux pour la mission du rover de la Nasa Perseverance, du côté du cratère Jezero.

    Les chercheurs se demandent désormais si ces microbes auraient pu survivre sur Mars. Malgré la presque disparition de son atmosphère. Ils envisagent que les microbes auraient pu profiter, pour se faire une place au chaud dans la croûte martienne, de dioxyde de carbone et d'hydrogène produits par des processus géologiques.

    Quoi qu'il en soit, ces travaux semblent suggérer que la vie pourrait bien émerger au hasard, un peu partout dans l'Univers. Mais aussi s'éteindre parce qu'elle a elle-même rendu une planète inhospitalière. Y compris lorsque la vie en question en reste à un stade très primitif... ETC…

    PRIINCE HARRY

    LE PRINCE HARRY “EFFRAYÉ” PAR MEGHAN MARKLE ? SA BIOGRAPHE LANCE UN PAVÉ DANS LA MARE
    LIEN : Le prince Harry “effrayé” par Meghan Markle ? Sa biographe lance un pavé dans la mare (gala.fr)
              À la "façon" qu'a le prince Harry de regarder Meghan Markle et de se tenir à ses côtés, une experte de la famille royale assure qu'il aurait "peur" d'elle. Invitée sur le plateau de GB News, Angela Levin analyse le comportement du cadet de Charles III en présence de son épouse, rapporte The Express UK. 

    En présence de Meghan Markle, le prince Harry deviendrait "nerveux", assure Angela Levin. Invitée sur le plateau de GB News, la biographe royale est revenue sur le comportement de la duchesse de Sussex, rapporte The Express UK. "S'il est bien connu qu'elle est charmante", l'autrice glisse qu'il vaut mieux éviter de la contrarier ou "de dire quelque chose qu'elle ne veut pas que vous disiez" sous peine de la voir devenir "vraiment effrayante". "Je pense qu'il (le prince Harry, ndlr) a peur d'elle à cause de la façon dont il la regarde, commente Angela Levin. Si elle veut parler à quelqu'un avant lui, il recule".

    En la présence de son épouse, le fils de Charles III préférerait la laisser prendre les devants. Pour l'experte royale, l'ancienne actrice américaine "commande tout". "Ce n'est pas le Harry qu'il était il y a quelques années", déplore-t-elle. "Il l'a dit lui-même : 'Ce que Meghan veut, Meghan l'obtient', rappelle la biographe. C'est une tragédie parce que je pense qu'il la laisse dire et faire des choses pour lesquelles n'importe qui d'autre dirait : 'Non, ce n'est pas comme ça que ça marche', 'Elle a tort'". Angela Levin n'est pas la première à accuser la duchesse de Sussex de "manipuler" son époux.

    >> Prince Harry : toutes les femmes de sa vie

    Prince Harry "un gars bien", mais "vulnérable" en amour ?

    Pour l’expert royal Jonathan Sacerdoti, la maman d'Archie et Lilibet se serait servie de lui dans son podcast en lui demandant de faire une apparition dès le premier numéro "pour dire à Serena Williams qu’il aimait sa coiffure". "Meghan Markle, seule, ne suscite qu’un certain intérêt pendant un certain temps. Elle doit rappeler à son public qu’elle est liée au prince Harry et donc à la famille royale, car c’est là toute la raison de sa notoriété. Je pense donc qu’il est important pour elle que le prince apparaisse de temps en temps pour nous rappeler ce lien", avait-il alors déclaré à The Express en août 2022. Quelques mois plus tard, le biographe royal Ducan Larcombe analysait dans les mêmes colonnes le comportement du frère de William en amour : "Harry est un gars bien, mais il a toujours été très vulnérable aux influences".

    Ainsi, le petit frère du prince William serait "âme perdue" qui "se métamorphose" et est "facilement dirigée" en fonction de sa compagne. "Il est le subordonné dans chacune de ses relations", poursuit l'auteur. Pour appuyer ses propos, il prenait exemple sur sa relation avec Chelsy Davy, entre 2004 et 2011: "Harry est devenu ami avec la totalité de ses potes. Il s'est tout simplement métamorphosé en ses amis". Il ajoutait ensuite : "Il a eu une copine africaine et a commencé à marcher pieds nus, s'asseoir autour de feux de camp et pagayer la cambrousse". Avant de citer son histoire avec Cressida Bonas, une jeune femme au style "bohémien-chic". En la fréquentant, le cadet du roi Charles III est devenu "le bohémien qui va en festivals de musique, habillé de vêtements chers". ETC

    R

    RÉARMEMENT MORAL

    RÉARMEMENT MORAL DE L’OCCIDENT : BAVEREZ SONNE LE RÉVEIL
    LIEN : FOG – Réarmement moral de l’Occident : Baverez sonne le réveil (lepoint.fr)
              La liberté et la démocratie sont des combats quotidiens. Avec « Démocraties contre empires autoritaires » (L’Observatoire), Nicolas Baverez bat le rappel.  Par Franz-Olivier Giesbert

    Mais où va le monde, alors que la Russie retrouve l'hubris totalitaire d'antan et que la Chine se sent pousser des ailes impériales ? Ouvertement menacées, à terme, par ces deux méga-tyrannies, nos démocraties vont-elles continuer à se laisser ronger comme par des métastases par l'individualisme radical, la haine de soi et la perte du sens de l'intérêt général ?

    « L'habituel défaut de l'homme est de ne pas prévoir l'orage par beau temps », observait Machiavel. Voilà une tare dont notre ami Nicolas Baverez n'est pas affligé. En bon disciple de Raymond Aron, il sait, au contraire, que l'Histoire est tragique, comme le montre son nouveau livre, Démocraties contre empires autoritaires (1). ETC

    RETRAITES

    RÉFORME DES RETRAITES : LE POINT SUR LA MOBILISATION EN FRANCE CE SAMEDI
    LIEN : Réforme des retraites : le point sur la mobilisation en France ce samedi
              Après l’utilisation du 49.3 pour adopter la réforme des retraites, les syndicats appellent les Français à se rassembler pour manifester contre le gouvernement.
    La France se révolte contre le gouvernement. Après l'activation du 49.3 et avant le débat sur les motions de censure contre le gouvernement, les opposants à la réforme des retraites comptent bien mettre à profit le week-end pour exprimer leur colère, avec rassemblements, grèves et poubelles qui s'amoncellent.

    Dans la foulée du recours par Élisabeth Borne à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote sauf motion de censure, l'intersyndicale a appelé jeudi à des rassemblements ce week-end, ainsi qu'à une 9e journée de grèves et manifestations le 23 mars.

    À Besançon (Doubs), 300 manifestants ont allumé un brasero samedi matin et certains y ont brûlé leur carte d'électeur, selon un correspondant de l'Agence France-Presse. « Que vais-je répondre à des jeunes qui me disent “voter, ça ne sert à rien” ? Moi, j'ai élu mon député et il est privé de vote. On est en plein déni démocratique », déclare Nathalie, trentenaire « Je brûle aujourd'hui ma carte d'électeur symboliquement parce que Macron vient de nous prouver que ça ne servait à rien. »

    Dans les rues de Meaux (Seine-et-Marne), quelque 200 personnes ont défilé avec le leader de la CGT, Philippe Martinez. Au moins deux raffineries, celle de PetroIneos à Lavéra (Bouches-du-Rhône) et celle de Normandie de TotalEnergies à Gonfreville-l'Orcher (Manche), pourraient être mises à l'arrêt, au plus tard lundi, selon la CGT. Jusqu'à présent, les grévistes s'étaient contentés de bloquer les expéditions de carburant, mais les raffineries continuaient à produire. ETC….

    RETRAITES

    DES "RISQUES FINANCIERS TROP GRANDS" POUR RISQUER UN ÉCHEC DE LA RÉFORME DES RETRAITES ? PAS DU POINT DE VUE DES MARCHÉS ET VOILÀ POURQUOI
    LIEN : Des "risques financiers trop grands" pour risquer un échec de la réforme des retraites ? Pas du point de vue des marchés et voilà pourquoi | Atlantico.fr
               Le président de la République a invoqué l’argument de la crédibilité de la France sur les marchés pour justifier le recours au 49-3 sur les retraites alors qu’elle se joue très largement ailleurs que sur cette réforme aux yeux des marchés.
    Atlantico : « Je considère qu’en l’état, les risques financiers, économiques sont trop grands. » C’est ainsi qu’Emmanuel Macron a justifié, jeudi 16 mars, en conseil des ministres, le recours au 49.3 pour faire passer sa réforme des retraites. Est-ce une crainte légitime ? 

    Don Diego de la Vega : C’est surréaliste. Et c'est juste une petite perversion minable. Il profite de l’ignorance des gens sur le fonctionnement du système pour essayer de se défendre. C’est honteux. Il n’y a pas de lien entre ce qui se passe au quotidien chez nous, en matière de politique, de réformes ou même de finances publiques, et ce qui se passe sur les taux d’intérêts. Les pays occidentaux ont à peu près tous les mêmes taux d’intérêts, à quelques écarts temporaires près. Sur les taux courts, ce sont les banques centrales qui gouvernent. Et les politiques de taux ne sont absolument pas liées à la situation française. Et sur les taux longs, ceux qui influent beaucoup sur l’immobilier, c’est le marché qui est à la manœuvre. Et ils s’en fichent complètement de ce que fait Emmanuel Macron, pour un peu ils ne savent pas qui il est. Ce qui est certain, c’est qu’ils n’ont aucune information ou presque sur l’existence d’une réforme des retraites en France, ni d’un dispositif institutionnel appelé 49-3. Donc ils s’en fichent. Ce qui les intéresse, ce sont les décisions de la banque centrale, les prévisions de croissance, etc. Et globalement, la conclusion, partout, c’est qu’il y a très peu de chances pour qu’il y ait une faillite l’année prochaine. Le risque de faillite sur un OAT 10 ans (obligations assimilables du Trésor) est quasiment pricé à 0. Le marché ne croit pas non plus à l’inflation statistique à 7% observée. Le marché regarde les anticipations d’inflation structurelles à moyen terme, pas le panier de la ménagère. Pour avoir des taux d’intérêt qui varient en fonction des actions, il faudrait soit devenir nazis, soit devenir communistes, ou alors être dans des pays émergents, les plus en retard, où le marché estime un risque intrinsèque, de défaut ou politique. Il n’y a pas un président français qui a fait bouger les taux depuis, au plus tôt, François Mitterrand. Donc quand Emmanuel Macron justifie de passer au forceps parce que, dans le contexte, la France serait sanctionnée et se heurterait à des taux plus élevés, c’est une forfaiture. Et si Emmanuel Macron voulait vraiment préserver la France de la hausse des taux d’intérêt, il écrirait à la BCE. La Banque centrale européenne a encore une fois augmenté les taux d'intérêt de 50 points de base. S’il voulait agir, le chef de l'Etat ferait pression sur Francfort. Emmanuel Macron mènerait une politique de la chaise vide pour freiner la BCE qui est en train de tuer l’économie. Non seulement il ne le fait pas, mais il envoie à Francfort des anciens banquiers qui ont intérêt à ce que les taux montent et ils sont très pro-allemands. S’il entamait un bras de fer, la BCE riposterait sans doute, ce qui conduirait à une hausse des taux de la France par les marchés qui ne croieraient pas en une victoire française. ETC… 

    RETRAITES

    TOUT POUR COMPRENDRE LA NOUVELLE RÉFORME  :
    LIEN : Retraites : tout pour comprendre la nouvelle réforme | Les Echos
              Par Valérie Mazuir

    Publié le 16 mars 2023 à 11:14Mis à jour le 16 mars 2023 à 11:25.   Après des semaines de débats acharnés et de tractations sous haute tension, la réforme des retraites extrêmement impopulaire d'Emmanuel Macron devrait connaître le 16 mars 2023 son épilogue parlementaire, avec un suspense encore entier sur l'issue du vote prévu dans l'après-midi à l'Assemblée nationale. C'est une réforme hautement symbolique, un test social majeur sur lequel Emmanuel Macron joue l'avenir de son second quinquennat et fait face à un front syndical uni et des sondages d'opinion très défavorables.Ce projet, dévoilé le 10 janvier par la Première ministre, Elisabeth Borne, après quelques mois de concertations menées avec les partenaires sociaux et les forces politiques, c'est une nouvelle réforme du système de retraites par répartition.

    La réforme prévoit de décaler l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans en 2030 - et non pas de 62 à 65 ans en 2031, comme le chef de l'Etat l'avait annoncé pendant la campagne présidentielle - et d'accélérer l'allongement de la durée de cotisations à 43 ans dès 2027 (soit aussi un trimestre de plus par an). Mais personne ne devra travailler plus de 44 ans. Et l'âge de la fin de la décote demeurera à 67 ans.

    « Ce projet est universel car il concernera tout le monde », a souligné la cheffe du gouvernement, lors de la présentation de la réforme : les fonctionnaires comme les agents des régimes spéciaux devront travailler deux ans de plus. Même si l'extinction des régimes spéciaux (EDF, RATP) ne concernera que les futurs embauchés.

    Elisabeth Borne, le 10 janvier 2023, lors de la présentation du projet de réforme.Bertrand Guay/AP/SIPA
    Pour adoucir ces douloureux ajustements paramétriques, l'exécutif a mis en avant des décisions de « justice » : le mécanisme dit des « carrières longues » sera réaménagé et certaines professions - militaires, catégories actives de la fonction publique, aides-soignants à l'hôpital… - pourront continuer à « partir plus tôt » et les règles ne changeront pas, entre autres, pour l'invalidité. Reste que ces dispositifs n'empêchent pas des effets de seuils pour ceux ayant commencé à travailler tôt… Des effets de seuil sur lesquels la Première ministres a accepté lors du débat à l'Assemblée de faire des concessions.

    Au volet « progrès social », Elisabeth Borne a mis en avant la hausse du minimum contributif pour une carrière complète à 85 % du SMIC (soit 1.200 euros brut par mois), dès septembre. Cela concernera les personnes qui vont partir à la retraite, mais finalement aussi celles qui y sont déjà, comme cela avait été promis pendant la campagne présidentielle.

    L'exécutif a décidé d'aller vite. La réforme, présentée en Conseil des ministres le 23 janvier, a été examinée au Parlement en février et mars via un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, un véhicule législatif souple qui lui a permis de limiter les débats dans le temps.

    Après d'intenses tractations, la commission mixte paritaire (CMP) qui réunissait le 15 mars mercredi députés et sénateurs s'est mise d'accord sur un texte commun. Elle a repris l'essentiel des demandes de la majorité sénatoriale (surcote, CDI senior restreint, revoyure…) mais aussi et surtout de députés LR sur les carrières longues. Autant de gestes qui réduisent les gains financiers de la réforme. (Lire le détail des mesures plus bas)

    Retraites : les points clés de la version finale de la réforme

    Le Sénat a confirmé son vote positif sur cette réforme le 16 mars au matin, ce qui ne faisait guère de doute. En revanche, le gouvernement est tout sauf certain d'avoir une majorité à l'Assemblée et pourrait être tenté de dégainer l'article 49.3 de la Constitution qui permet une adoption sans vote.

    L'objectif est une mise en oeuvre des principales mesures au 1er septembre 2023.

    A LIRE SUR LE VOLET POLITIQUE DE LA RÉFORME :

    DOSSIER - Retraites : la bataille au Parlement

    Trop vite, trop fort, dénoncent depuis des mois les syndicats, qui pour la première fois depuis douze ans ont décidé de se mobiliser ensemble contre une réforme « injuste et brutale ». Dès le projet dévoilé, ils ont lancé le 19 janvier une série de journées de grèves et de manifestations. ETC….

    L'âge légal de départ en retraite sera relevé de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois par an à partir du 1er septembre 2023 jusqu'en 2030. Cette hausse de deux ans concernera tous les actifs, salariés, indépendants et fonctionnaires. Néanmoins, les travailleurs handicapés pourront toujours partir en retraite à partir de 55 ans, et ceux en invalidité à 60 ans.

    Pour obtenir une pension « à taux plein » (sans décote), la durée de cotisation requise passera de 42 ans (168 trimestres) actuellement à 43 ans (172 trimestres) d'ici 2027, au rythme d'un trimestre par an. Cet allongement était prévu par la réforme Touraine de 2014, mais sur un calendrier moins resserré, avec un trimestre supplémentaire tous les trois ans jusqu'en 2035.

    L'annulation de la décote restera maintenue à 67 ans pour ceux qui n'auront pas tous les trimestres requis.  ETC….

    RETRAITES

    LE PARCOURS CHAOTIQUE D'UNE RÉFORME TRÈS CONTESTÉE -RÉFORMER LES RETRAITES S'EST TRANSFORMÉ EN VÉRITABLE PARCOURS DU COMBATTANT…

    LIEN : Retraites : le parcours chaotique d'une réforme très contestée | Les Echos
              Dès la présidentielle, l'an dernier, Emmanuel Macron avait promis de reporter l'âge légal de départ à la retraite à 64 ou 65 ans. Le chef de l'Etat et son gouvernement, emmené par Elisabeth Borne, ont ensuite tergiversé sur la méthode et les messages envoyés à l'opinion publique hostile à la réforme. L'exécutif a aussi dû faire face au front uni des syndicats, la stratégie d'obstruction parlementaire de la gauche et les divisions inattendues des députés Républicains. ETC….

    RETRAITES

    DETTE ET RÉFORMETTE DES RETRAITES : LA FRANCE EST-ELLE DEVENUE FOLLE ?
    LIEN : Dette et réformette des retraites : la France est-elle devenue folle ? (lepoint.fr)

              Face à 3 000 milliards de dette, un débat public où les lâchetés le disputent aux postures et aux tartufferies. Sauf que la réalité se venge toujours…
    QUE nous est-il arrivé ? Comment cette réformette des retraites – car il fait peu de doute qu'elle est insuffisante – a-t-elle pu provoquer un tel chaos ? Les historiens se demanderont peut-être un jour à partir de quand nous avons coupé les ponts avec le réel. Nous sommes le seul pays d'Europe de l'Ouest qui se dresse encore contre des constats établis, qu'ils soient démographiques (le vieillissement) ou économiques (le déficit). Le seul qui s'insurge encore contre cette évidence : le fait de vivre à crédit implique quelques contraintes.

    « Cela ne sert à rien de se fâcher contre les choses, car cela ne leur fait rien du tout », disait pourtant Euripide… Cette formule fut d'ailleurs souvent attribuée à Turgot, Mme de Staël et même Talleyrand. Une « appropriation culturelle » qui aurait p...  ETC…

    RETRAITES

    L’OPPOSITION ET LES SYNDICATS CRIENT AU DÉNI DÉMOCRATIQUE.
    LIEn : Trahi sur sa droite, le gouvernement français passe en force sur les retraites - L'Avenir (lavenir.net)
              Emmanuel Macron et son gouvernement ont déclenché l’article 49.3 de la constitution, qui permet d’éviter un vote périlleux à l’Assemblée Nationale.

    Jusqu’au dernier moment ce jeudi, le gouvernement français, qui ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée Nationale, a cru pouvoir arracher un vote favorable au projet de loi actant le report de l’âge légal de départ à la retraite (NDLR : de 62 à 64 ans). Mais pour cela, il lui fallait rassembler suffisamment de soutiens parmi les députés LR (droite), un parti certes dans l’opposition mais très conciliant sur ce projet en particulier. Et pour cause : lors de la dernière présidentielle, LR défendait un projet similaire...  ETC…

    RETRAITES.

    RETRAITES : LES PRINCIPAUX POINTS DE LA RÉFORME À L’ISSUE DE L’ACCORD
    LIEN : Retraites : les principaux points de la réforme à l’issue de l’accord (lepoint.fr)
               Le gouvernement a décidé d'avoir recours au 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites. En voici les grands axes.
    Après plusieurs semaines de débats au Parlement et de mobilisations citoyennes dans les ruesdéputés et sénateurs, réunis en commission mixte paritaire, se sont mis d'accord mercredi 15 mars sur un texte de réforme des retraites. Report de l'âge légal, durée de cotisation, emploi des séniors, carrières longues, pénibilité, régimes spéciaux… Voici les principaux points à retenir.

    Le report de l'âge légal

    L'âge légal de départ en retraite sera relevé progressivement de 62 à 64 ans, au rythme de 3 mois par an à partir du 1er septembre 2023 jusqu'en 2030. Néanmoins, les travailleurs handicapés pourront partir en retraite à partir de 55 ans et ceux en invalidité, à 60 ans. Pour obtenir une pension « à taux plein » (sans décote), la durée de cotisation requise passera de 42 ans (168 trimestres) actuellement à 43 ans (172 trimestres) d'ici à 2027, au rythme d'un trimestre par an.

    Cet allongement était prévu par la réforme Touraine de 2014, mais sur un calendrier moins resserré. L'annulation de la décote restera maintenue à 67 ans pour ceux qui n'auront pas tous les trimestres requis.

    Suppression de plusieurs régimes spéciaux

    La plupart des régimes spéciaux existants, dont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières et de la Banque de France, seront mis en extinction selon la « clause du grand-père », déjà mise en œuvre à la SNCF. La mesure ne s'appliquera donc qu'aux nouveaux embauchés.

    Revalorisation des petites pensions

    Les pensions des futurs retraités justifiant d'une « carrière complète » (43 ans de cotisation à terme) ne pourront pas être inférieures à 85 % du smic, soit environ 1 200 euros brut par mois au moment de l'entrée en vigueur de la réforme. Les retraités actuels justifiant des mêmes critères bénéficieront aussi de cette revalorisation.

    Emploi des séniors

    Un « index séniors » sera créé pour mieux connaître la place des salariés en fin de carrière dans les entreprises. Il sera obligatoire dès cette année pour les entreprises de plus de 1 000 salariés, un seuil abaissé à 300 salariés en 2024. Sa non-publication sera passible de sanctions. Un nouveau type de CDI sera créé à titre expérimental pour faciliter l'embauche des demandeurs d'emploi de longue durée de plus de 60 ans, exonéré de cotisations familiales.

    Les règles du cumul emploi-retraite seront modifiées afin que les retraités reprenant une activité professionnelle améliorent leurs pensions. La retraite progressive, qui permet de passer deux ans à temps partiel avant de partir en retraite, sera « assouplie ».

    Dispositif adapté pour les carrières longues

    C'est le point le plus complexe. Ceux qui ont commencé à travailler tôt pourront toujours partir plus tôt. Actuellement, un début de carrière avant 20 ans peut permettre un départ anticipé de deux ans, et une entrée dans la vie active avant 16 ans peut donner droit à une retraite anticipée de quatre ans.

    Ce dispositif sera « adapté » avec deux nouvelles bornes d'âge : ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir un an plus tôt, à 63 ans ; ceux qui ont débuté avant 20 ans pourront partir deux ans plus tôt, soit 62 ans ; ceux qui ont commencé avant 18 ans pourront faire valoir leur droit à la retraite quatre ans plus tôt, soit 60 ans ; ceux qui ont démarré avant 16 ans pourront terminer leur carrière six ans plus tôt, soit 58 ans. La durée minimale de cotisation, une fois l'âge anticipé atteint, sera désormais fixée à 43 ans cotisés pour toutes les carrières longues.

    ROBOTIQUE

    ROBOTS : ET S’IL NE LEUR MANQUAIT PLUS QUE L’INTELLIGENCE
    LIEN : Robots : et s’il ne leur manquait plus que l’intelligence… (lepoint.fr)
              Optimus, conçu par Tesla, Atlas (Boston
    Dynamics), CyberOne (Xiaomi) ou Figure 01 (Figure) : des humanoïdes élaborés, mais qui ne savent pas encore raisonner… l mesure 1,70 m, pèse 60 kilos et peut porter des charges jusqu'à 20 kilos : Figure 01, le robot élaboré par la start-up californienne Figure, s'il n'est encore qu'un prototype, promet d'avoir une autonomie de cinq heures et de se déplacer à plus de 4 km/h tout en gardant… son équilibre. S'il voit le jour, le dernier-né des humanoïdes pourrait bien s'imposer comme une alternative à Optimus, un automate présenté par Elon Musk, qui espère le doter de mains « d'inspiration humaine » capables « d'éliminer la pauvreté » en assurant une succession de tâches répétitives dans les usines dès 2025. Assister l'homme dans ses tâches les plus pénibles est aussi une des missions fixées à Atlas, conçu par Boston Dynamics. Atlas s'appuie en effet sur ses 28 joints hydrauliques pour escalader un échafaudage, apporter une mallette à un ouvrier et terminer sa mission par une pirouette aérienne.

    « Aucun raisonnement ». Force physique, précision, agilité… il ne manque plus qu'à doter ces automates de la capacité de communiquer, comme s'y emploie le fabricant chinois Xiaomi, avec son robot CyberOne, capable, grâce à une caméra intégrée, de reconnaître « 45 types d'émotions humaines ». Leur donner la capacité de parler en les équipant du logiciel de conversation ChatGPT, comme le fait la start-up britannique Engineered Arts, pourra-t-il faire illusion ? « Si les modèles de langage peuvent être utiles pour le brainstorming, l'élaboration d'un scénario ou la traduction, ils n'ont aucune compréhension du monde et ne peuvent à ce jour faire preuve d'aucun raisonnement », explique la chercheuse au MIT Media Lab Pattie Maes, qui précise : « Il est important de toujours garder à l'esprit que nous avons, dans le cas de ChatGPT, affaire à un perroquet, plutôt que de le présenter comme un être humain. » Or pour elle, « une technologie fiable dans 95 % des cas est en fait plus dangereuse qu'une technologie correcte dans 75 % des cas ». Elle complète : « Je pense qu'il serait plus utile de construire des systèmes visant à assister les gens plutôt qu'à les égaler, les surpasser ou les remplacer. » Le message est passé à Figure 01…  ETC…. 

    S


    SARDOU & JOHNNY.

    "VOUS SAVIEZ QUE SARDOU ET JOHNNY COUCHAIENT ENSEMBLE ?" : CET HOMME QUI PENSAIT QUE LES DEUX ARTISTES ÉTAIENT AMANTS

    LIEN : https://www.voici.fr/news-people/ils-couchent-ensemble-cet-homme-qui...
                   Violette Salle 11/03/2023, 15:16 News People

    Si Johnny Hallyday n’a plus adressé la parole à Michel Sardou jusqu’à sa mort, ils ont longtemps été très amis. Un soir, un gérant d’hôtel a même cru que les deux chanteurs avaient des relations charnelles.

    Entre Johnny Hallyday et Michel Sardou, c’est une vieille histoire. Et pas uniquement artistique, puisque les deux chanteurs ont longtemps été amis. Mais à l’occasion d’un séjour en Corse, le Taulier et l’interprète des Lacs du Connemara avaient vécu un désaccord, comme le racontait Jean-Jacques Debout dans son livre La Couleur des fantômes. Leur amitié a brusquement pris fin en 2004, lorsque Michel Sardou avait prononcé une phrase très virulente envers Jade et Joy pendant un concert en 2004. “Maintenant qu’il a un chalet à Gstaad, Hallyday va pouvoir mettre ses Vietcongs sur des skis", avait lâché l'artiste face à ses fans. Une phrase qui avait provoqué la colère du regretté rocker, qui a décidé de couper définitivement les ponts avec le papa de Romain, Cynthia, Davy et Sandrine.

    Des propos que Michel Sardou regrette encore aujourd’hui. “C'est de ma faute, j'ai été maladroit. J'ai dit une connerie en fait, que je ne pensais pas mal d'ailleurs. Mais lui, par contre, il l'a mal pris (...) Oui, j'ai dit une connerie. Mais je ne pensais pas être méchant du tout, du tout, du tout. D'ailleurs, j'étais étonné qu'il réagisse aussi sec que ça. Et un jour je le rencontre, je lui dis 'Écoute, il faudrait quand même qu'on se parle'. Il me dit 'Écoute, je ne veux pas te parler'. Je lui dis 'Bien ça tombe bien, tu n'as qu'à m'écouter'. Et puis après on ne s'est plus parlé", confiait-il avec regret chez Cyril Hanouna.

    Michel Sardou et Johnny Hallyday ont dormi dans le même lit

    Mais avant ce fâcheux épisode, Michel Sardou et Johnny Hallyday étaient très proches. Il y a plusieurs années de cela, les deux chanteurs avaient participé à un numéro des Enfoirés et avaient dormi dans le même hôtel. “On était crevés. Je crois qu’on avait fait près de 400 kilomètres à moto. Et on arrive dans un hôtel, qui avait été réservé par la production des Restos du cœur, je crois. Donc le patron de l’hôtel avait mis la chambre royale, la chambre présidentielle, etc. On était tellement crevés, qu’on rentre dans la première, on retire nos bottes, on se fout sur le lit et on se couche”, racontait Michel Sardou auprès de Public.

    Sauf que “le plus drôle” n’est pas encore arrivé. “Qui aurait pu imaginer Michel Sardou et Johnny Hallyday dans le même lit ? Le plus drôle, c’est que le patron de l’hôtel a véritablement cru que les deux chanteurs se fréquentaient autant sur scène que dans la chambre à coucher. « Le patron en redescendant dit à ses employés : ‘Vous saviez que Sardou et Johnny couchaient ensemble vous ?’… », révélait l’interprète de Je vais t’aimer. Une anecdote que Michel Sardou n’oubliera jamais.  ETC….

    SARAH FERGUSON RÉVÈLE QU'ELLE S’EST FAIT ARRÊTER PAR LA POLICE AVEC LADY DI À SON ENTERREMENT DE VIE DE JEUNE FILLE.
    LIEN : Sarah Ferguson révèle qu'elle s’est fait arrêter par la police avec Lady Di à son enterrement de vie de jeune fille (20minutes.fr)
               Elles avaient eu la bonne idée de se déguiser en policières
    Sarah Ferguson n’oubliera jamais ce soir où elle s’est fait arrêter par la police avec Lady Diana. C’était en 1986, lors de son enterrement de vie de jeune fille, juste avant son mariage avec le prince Andrew. Et les deux membres de la famille royale avaient eu la riche idée de se déguiser en policières !
    « C’était extraordinaire, parce que nous sommes allées en boîte de nuit et, bien sûr, aller en boîte avec la princesse de Galles, ce n’était pas rien », a raconté la duchesse d’York lors d’un passage sur le plateau du Kelly Clarkson Show.

    « Nous nous sommes assises, et le serveur est venu vers nous et a dit : “Excusez-moi, c’est un club pour membres, on vient pour s’amuser et nous ne servons pas de policiers ici”. » Mais ce n’est qu’une fois parties de l’établissement qu’elles ont croisé le chemin de vrais agents des forces de l’ordre !

    Dans le panier à salade

    « On s’est retrouvées à l’arrière de la camionnette (de police) » a continué Sarah Ferguson, après avoir expliqué qu’elles avaient été interpellées au prétexte d’avoir cherché à se faire passer pour des policières. Toutefois, les agents se sont vite rendu compte de l’identité des jeunes femmes et se sont empressés de les relâcher !  ETC….

    T

    TAPIE

    DOMINIQUE, LA VEUVE DE BERNARD TAPIE, RUINÉE APRÈS SA MORT : “JE N’AVAIS PAS DE QUOI ACHETER LA PIERRE TOMBALE
    LIEN : Dominique, la veuve de Bernard Tapie, ruinée après sa mort : “Je n’avais pas de quoi acheter la pierre tombale” (gala.fr)
               Dans un entretien exclusif accordé à Paris Match, ce jeudi 16 mars, Dominique Tapie s’est confiée sur la mort de son mari, Bernard, expliquant qu’elle a connu de gros soucis d’argent après le décès de ce dernier.

    Elle était dos au mur. Le 3 octobre 2021, l’homme d’affaires Bernard Tapie s’éteignait à l’âge de 78 ans, après un combat acharné contre un double cancer de l’œsophage et de l’estomac. L’ancien homme politique laissait alors derrière lui une immense carrière professionnelle, mais aussi une famille aimante composée de ses quatre enfants et de sa compagne, Dominique Tapie. Cette dernière s’est d’ailleurs exprimée dans les colonnes de Paris Match, ce jeudi 16 mars, pour faire la promotion de son prochain livre, baptisé Bernard, la fureur de vivre. Au cours de l’échange, l’auteure de 72 ans est notamment revenue sur la période difficile qu’elle traverse depuis le décès de son mari.

    En plus du deuil, Dominique Tapie a dû faire face à de gros soucis d’argent puisqu’elle a hérité d'une dette colossale. À tel point qu’elle s’est retrouvée à la rue. "Oui, c'est ce qui s'est passé. Je me suis retrouvée, du jour au lendemain, en liquidation personnelle", a-t-elle confié, avant de poursuivre : "Je n'avais pas de quoi acheter la pierre tombale. On a coupé toutes mes cartes de crédit. On m'a même coupé le téléphone." Une situation délicate qu’elle n’avait malheureusement pas anticipée. "Je n'avais eu de cesse de demander à Bernard ce qu'il se passerait quand il ne serait plus là. Il me disait de ne pas m'en faire, que la seule chose que voulaient les juges, c'était sa peau et que, une fois qu'ils l'auraient, ils me lâcheraient", a-t-elle révélé.

    Dominique Tapie peut compter sur le soutien de ses proches

    Encore aujourd’hui, Dominique Tapie n’a toujours pas réussi à sortir la tête de l’eau. Heureusement, la maman de quatre enfants peut compter sur l’appui de sa famille et de ses amis. "Mon fils aîné, Laurent, m’aide financièrement ainsi que des amis. Je ne sais pas ce que je ferai sens eux. Jean-Louis Borloo a été formidable, c’est lui, d’ailleurs, depuis la disparition de Bernard, qui m’a aidée à me loger", a-t-elle avoué, précisant qu’elle percevait encore "la moitié de [la] retraite de député" de son ex-époux. "Dans mon malheur, j’ai beaucoup de chance", a-t-elle conclu. ETC…..

    TÉLESCOPE JAMES-WEBB.

    LE JAMES-WEBB FAIT UN ZOOM SPECTACULAIRE SUR UNE ÉTOILE AGONISANTE
    LIEN : Le James-Webb fait un zoom spectaculaire sur une étoile agonisante (futura-sciences.com)
               Les étoiles massives passent par une phase transitoire très courte dite de Wolf-Rayet avant d'exploser en supernovae. Prenant le relais de Hubble, le télescope James-Webb a posé son regard infrarouge sur l'étoile Wolf-Rayet, appelée WR 124, obtenant des détails sans précédent. Une nébuleuse de gaz et de poussière enveloppe l'étoile et brille dans la lumière infrarouge détectée par le JWST, affichant une structure noueuse et un historique d'éjections épisodiques, comme l'explique un communiqué de la Nasa et de l'ESA. [EN VIDÉO] Comprendre la mission du télescope spatial James Webb en une minute Le James Webb Space Telescope, nouveau fleuron de l'observation spatiale, sera lancé le 18 décembre...

    Le télescope spatial James-Webb prend lentement mais sûrement le relais d'Hubble sous nos yeux avec la Nasa et l'ESA qui publient régulièrement des images prises par le JWST l'année dernière et que les astrophysiciens ont terminé de traiter. Le dernier exemple en date concerne un zoom fait par le Webb sur une étoile déjà observée avec le télescope Hubble et dont il renouvelle l'aspect.

    Il s'agit en l'occurrence de WR 124, une étoile Wolf-Rayet que l'on peut observer dans la constellation de la Flèche (à ne pas confondre avec celle du Sagittaire) à environ 15 000 années-lumière du Système solaire dans la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome états-unien Paul W. Merrill en 1938 et elle est entourée d'une nébuleuse de matière expulsée, connue sous le nom de M1-674.

    Des étoiles de Wolf-Rayet aux trous noirs

    On connaît les étoiles de Wolf-Rayet depuis 1867. Elles ont été découvertes, comme leur nom le suggère, par Charles Wolf et Georges Rayet, de l'Observatoire de Paris en observant trois étoiles de la constellation du Cygne pour y faire des études relevant d'une toute jeune discipline alors en plein développement suite aux travaux du physicien allemand Gustav Kirchhoff et du chimiste Robert Bunsen : la spectroscopie.

    Ces étoiles apparaissaient comme anormales du fait de la présence d'étranges raies spectrales en émission d'origine alors inconnue. Les astrophysiciens du XXe siècle vont comprendre que les étoiles WR sont des étoiles massives dépassant les 10 masses solaires que l'on observe en fin de vie alors que des instabilités les conduisent à expulser une partie de leurs couches supérieures, en prélude à des explosions en supernovae de type SN II.

    Elles ne vivent donc que quelques millions d'années tout au plus sur la séquence principale en synthétisant des éléments, comme le carbone et l'oxygène, avant de s'effondrer gravitationnellement. L'explosion laissera alors comme cadavre stellaire une étoile à neutrons et pour les plus massives des étoiles, parfois des trous noirs stellaires.

    Les étoiles de Wolf-Rayet à l'origine de la poussière cosmique ?

    En observant aujourd'hui WR 124, le James-Webb nous montre dans l'infrarouge et avec de fausses couleurs une étoile agonisante contenant environ 30 masses solaires et qui, déjà, en a expulsé avec des vents puissants une dizaine tout au plus.

    La phase dite de phase Wolf-Rayet pour les étoiles massives est brève. La matière qu'elles éjectent se refroidit en donnant des poussières carbonées et silicatées. On pense que c'est l'une des sources de formation des poussières dans les galaxies mais la proportion à laquelle elles contribuent n'est pas claire car le souffle et surtout la température des explosions de supernovae SN II peut détruire ces poussières.

    Le James-Webb devrait nous aider à y voir plus clair en étudiant des étoiles comme WR 124. Rappelons que les poussières jouent aujourd'hui un rôle important dans la formation des étoiles car elles servent à dissiper une partie de la chaleur dans un nuage protostellaire en effondrement pour donner une protoétoile. Un nuage trop chaud aura tendance à s'opposer par sa pression à son effondrement. Les poussières enfin sont le matériau de base d'où naîtront les planètes rocheuses.

    On comprend donc tout le potentiel que les astrophysiciens et cosmochimistes pourront tirer des observations avec le JWST, surtout quand on se rappelle que c'est dans les gangues de glace entourant les poussières dans les nuages moléculaires, où naissent les étoiles, que se produisent des réactions chimiques prébiotiques complexes et riches. Les formes de vie qui seraient apparues sur Mars l’auraient rendu inhabitable

    RETRAITES

    LE 49.3 PROVOQUE UNE POUSSÉE DE FIÈVRE SOCIALE

    LIEN : Retraites : le 49.3 provoque une poussée de fièvre sociale | Les Echos
               De nombreuses mobilisations ont eu lieu ce week-end avec un regain de tensions. L'utilisation du 49.3 pourrait élargir les bases de la contestation, la jeunesse étant plus sensible aux enjeux de démocratie qu'à la question des retraites.
    Par Leïla de Comarmond

    Publié le 19 mars 2023 à 18:32Mis à jour le 19 mars 2023 à 18:48

    L' utilisation du 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites , jeudi, a soufflé sur les braises. Les mobilisations se sont multipliées tout le week-end partout en France. Une nouvelle illustration du caractère très décentralisé du mouvement de contestation.

    Les initiatives ont été très diverses. Samedi, dans la Sarthe, des manifestants ont jeté des rouleaux de papier toilette sur la grille de la préfecture du Mans tandis qu'à Montpellier, ils ont envahi les voies de la gare. Le même jour, ils étaient près de 200 à s'être rassemblés à Givet, dans les Ardennes, alors que des centaines de personnes bloquaient la voie rapide à Chambéry et qu'un pique-nique était organisé au centre de Cahors. 

    Poussée de fièvre

    Paris, bien sûr, a été aussi le théâtre de manifestations quotidiennes. Là comme ailleurs en France, la mobilisation n'a pas été massive mais significative : quelque 4.200 personnes ont été recensées selon la police au départ de la place d'Italie samedi soir . La situation parisienne a bien reflété l'effervescence protestataire qu'a provoquée le 49.3.

    Tranchant avec les rendez-vous précédents, cette effervescence s'est accompagnée d'une poussée de fièvre. Mais si des heurts ont éclaté, avec jets de projectiles, feux de poubelle et petites barricades, les violences sont restées contenues. « Les Echos » ont ainsi constaté que samedi soir, des clients continuaient à dîner tranquillement tandis que dans l'avenue de Choisy des manifestants et des policiers se chauffaient mutuellement.

    Ces événements n'en sont pas moins le signe d'une réelle poussée de fièvre. Ils ouvrent une période d'incertitude sur la tournure que pourrait prendre la contestation et en particulier la neuvième journée de mobilisation nationale, jeudi.

    Période d'incertitude

    Philippe Martinez a expliqué, dimanche midi, sur BFMTV qu'il « ne compren[ait] pas que le gouvernement et surtout le président de la République n'aient pas pris en compte [les] alertes [des syndicats] ». Dans un courrier envoyé le 9 mars , auquel le chef de l'Etat a opposé une fin de non-recevoir , leurs leaders ont mis en garde Emmanuel Macron contre « une situation qui pourrait devenir explosive ». « C'est de sa responsabilité si la colère est à ce niveau », a estimé le leader de la CGT, tout en condamnant comme « toujours » « les violences en marge des manifestations ».


    Retraites : avec le 49.3 la méthode Borne mise en échec
    Fort du soutien des Français qui ne se dément pas selon les sondages publiés après le 49.3, le leader cégétiste, qui passera la main à la fin du mois, a prédit « beaucoup de monde jeudi », même si les enjeux de pouvoir d'achat pèsent. Et il a balayé les craintes de voir les syndicats débordés. Le risque est pourtant réel. « Le risque, c'est que le bouchon de la Cocotte-Minute saute », résume le dirigeant d'une fédération syndicale. « Le problème, c'est l'absence de débouchés pour la colère », explique un ancien syndicaliste. ETC… 

    U

    UKRAINE

    POUTINE S'EST RENDU À MARIOUPOL DÉVASTÉE, PREMIÈRE VISITE EN ZONE CONQUIS

    LIEN : Ukraine: Poutine s'est rendu à Marioupol dévastée, première visite en zone conquise - L'Avenir (lavenir.net)
               Pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, Poutine s'est rendu en zone conquise.

    Vladimir Poutine s'est rendu à Marioupol, ville ukrainienne dévastée par les bombardements, sa première visite en zone conquise depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, a rapporté dimanche le Kremlin, après l'émission d'un mandat d'arrêt international à l'encontre du président russe.

    Le dirigeant russe est allé à Marioupol en hélicoptère et a fait un tour de la ville, au volant d'une voiture, a indiqué dimanche le service de presse du Kremlin, cité par les agences de presse russes.

    Il a parlé avec des habitants, visité des lieux d'intérêt et s'est fait présenter un rapport sur les travaux de reconstruction de cette ville dévastée, selon la même source.

    Il s'agit de son premier déplacement dans cette cité portuaire d'Ukraine assiégée pendant des mois par les forces russes avant de tomber en mai 2022.

    Cette visite-surprise à Marioupol constitue surtout le premier voyage du maître du Kremlin dans le Donbass, en zone conquise, depuis le déclenchement de l'offensive russe le 24 février 2022, qui a valu à Moscou une série de sévères sanctions internationales.

    Selon le Kremlin, avant d'aller à Marioupol, Poutine a également tenu une réunion à Rostov, en Russie, avec des responsables de l'armée russe, notamment le chef de l'état-major Valeri Guerassimov.

    Il s'était auparavant rendu en Crimée samedi pour le 9ème anniversaire de l'annexion de cette péninsule ukrainienne par la Russie, également visée par des sanctions internationales pour cette raison. Il s'agissait de sa première visite en Crimée depuis 2021.

    Vladimir Poutine est visé depuis vendredi par un mandat d'arrêt émis à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI), qui l'accuse de crime de guerre de "déportation illégale" d'enfants ukrainiens.

    La Cour, qui siège à la Haye, a également tenté de vérifier si le bombardement et le siège de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, pouvaient constituer un crime contre l'humanité. Elle a conclu qu'il lui manquait des éléments pour parvenir à une telle conclusion, n'ayant pas eu accès à la région de Donetsk, où se trouve Marioupol.

    Le Kremlin a jugé "nul et non avenu" le mandat d'arrêt de la CPI, dont Moscou ne reconnaît pas la compétence.

    Plus de 16.000 enfants ukrainiens ont été déportés vers la Russie depuis l'invasion le 24 février 2022, selon Kiev, et beaucoup auraient été placés dans des institutions et des foyers d'accueil.  ETC… 

    UKRAINE

    L’UKRAINE VISÉE PAR DE NOUVELLES ATTAQUES DE DRONES
    LIEN : Live Guerre en Ukraine: L'Ukraine visée par de nouvelles attaques de drones (levif.be)

               L’Ukraine, notamment la région de Lviv à l’Ouest, a été la cible d’une attaque nocturne de drones de fabrication iranienne, a affirmé samedi l’armée de l’air ukrainienne. La Russie, qui a lancé une invasion de l’Ukraine il y a un peu plus d’un an, pilonne régulièrement les infrastructures du pays, privant la population d’électricité et d’eau.

       « Vers 21H00 le 17 mars 2023, les envahisseurs russes ont attaqué l’Ukraine avec des drones d’attaque kamikaze de fabrication iranienne de type Shahed-136/131 », selon un communiqué diffusé sur Telegram. Onze drones sur 16 ont été « détruits », a assuré l’armée.    Les attaques ont été lancées depuis la mer d’Azov et depuis la région russe de Bryansk, qui borde l’Ukraine au nord, a-t-elle ajouté.

       La région de Lviv (ouest), a été particulièrement visée. « Vers 01H00 du matin, notre région a été attaquée par des drones kamikazes de type Shahed 136 », a déclaré le gouverneur régional, Maksym Kozytski.    Trois drones ont été abattus, trois autres ont « touché des bâtiments non résidentiels » dans le quartier de Yavoriv, faisant des dégâts mais pas de victime, a-t-il ajouté.

       Dans la région de Dnipro (sud-est), trois drones ont été abattus par la défense aérienne, a déclaré le chef du conseil régional, Mykola Lukashuk.    « Deux autres ont touché une infrastructure critique à Novomoskovsk », au nord de Dnipro, ce qui a provoqué un incendie et des dégâts « importants », quatre maisons détruites et six autres endommagées, mais sans faire de blessé, a-t-il ajouté.

     Les drones lancés sur Kiev ont eux « tous » été « détruits » par « nos forces de défense aérienne », sans faire ni victime ni dégât, a affirmé l’administration de la ville sur les réseaux sociaux. ETC…

    UKRAINE

    "ON RESSENT UNE CRAINTE DU CÔTÉ DES SOUTIENS DE L'UKRAINE: ILS ONT PEUR DE CE QUE L'ON POURRAIT DÉCOUVRIR DANS LES SEMAINES À VENIR"
    LIEN : "On ressent une crainte du côté des soutiens de l'Ukraine: ils ont peur de ce que l'on pourrait découvrir dans les semaines à venir" - La Libre
               Que va-t-il se passer en Ukraine dans les prochains mois ? Samuel Longuet, chargé de recherche au GRIP, esquisse la suite d'un conflit qui dure depuis plus d'un an maintenant

    Ce mardi 14 mars, le conflit ukrainien a failli une nouvelle fois basculer. Un incident impliquant un drone américain et un avion russe a laissé craindre un embrasement de la guerre, qui aurait pu impliquer l'Occident dans la foulée. Si le pire a été évité, l'on peut se demander si les risques d'assister à une troisième guerre mondiale sont réellement écartés... Pour Samuel Longuet, chargé de recherche au GRIP (Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité), "le risque d'escalade n'est en tous les cas pas nul". Dans le cadre de l'Invité du samedi de LaLibre.be, l’expert dresse un bilan des combats en Ukraine et expose les possibles changements qui surviendront dans les mois à venir.

    Faut-il voir dans l'incident entre le drone américain et l'avion russe une volonté de Vladimir Poutine "d’étendre la zone du conflit et d’impliquer d’autres parties", comme l’affirme l’Ukraine ?

    Les Ukrainiens prennent leurs rêves pour des réalités. Mais ces déclarations relèvent en réalité d'une technique qui est assez courante dans leur dispositif de communication. On l'avait déjà observée quand un missile antiaérien ukrainien avait atterri sur le territoire polonais et fait deux morts. Ils s'étaient empressés d'accuser les Russes, en espérant engendrer une intervention directe de l'Otan contre le pays de Vladimir Poutine. Les Ukrainiens sont conscients des dangers d'une telle escalade, mais ils voient surtout que cela leur apporterait une aide très utile pour se débarrasser des Russes. Quoi qu'il en soit, je ne pense pas qu'il y ait une volonté des Russes de faire escalader le conflit. Personne n'a intérêt à ce que la troisième guerre mondiale débute et à ce qu'il y ait une confrontation militaire directe entre l'Otan et la Russie.

    Peut-on donc dire que cette première confrontation directe entre la Russie et les Etats-Unis relève davantage de l'accidentel ?

    Ce qu'il s'est probablement passé, c'est que ce drone américain volait au-dessus de la mer Noire dans l'espace aérien international. Il s'est approché un peu trop de quelque chose de stratégiquement important pour les Russes. Ils ont donc envoyé une patrouille d'avions de chasse pour essayer de le dérouter. Cette patrouille a entrepris des manœuvres dangereuses et agressives autour du drone, en essayant de limiter ses capacités. Ils ont largué du carburant, pour rendre ses capteurs inopérants sans directement l'attaquer. Au cours de ces tentatives, l'avion est passé beaucoup trop près de l'hélice du drone. Endommagé, il s'est retrouvé incapable d'utiliser son moteur. L'équipe a tenté de le faire planer pour le faire amerrir quelque part en mer Noire, tout en essayant de détruire à distance autant de données sensibles que possible. Ils craignaient de voir les Russes mettre la main sur l'appareil. On est donc plus sur une tentative assez agressive d'interrompre la mission du drone que sur une volonté de le descendre.

    Drone américain abattu en mer Noire: les images de la collision dévoilées.  L’armée américaine a publié une vidéo de l'avion de chasse russe Su-27 qui a percuté mardi un drone américain Reaper au-dessus de la mer Noire.

    Des événements inattendus comme cet incident ou le missile en Pologne ne seront-ils finalement jamais volontaires ?

    Je ne dirais pas ça. Le risque d'escalade n'est pas nul. La situation aurait sans doute été différente s'il y avait eu une ou plusieurs vies américaines en jeu. On aurait assisté à une réponse un peu plus musclée de Washington. Les répercussions n'auraient également pas été les mêmes sous une autre administration. Il y a quelques années, les Iraniens ont descendu un drone américain au-dessus du détroit de d'Ormuz. Donald Trump a voulu déclencher une réponse militaire, en prenant pour cible le dispositif antiaérien iranien. Tout a finalement été annulé à la dernière minute parce que des gens responsables ont réussi à convaincre le président qu'une escalade armée avec l'Iran n'était pas du tout une bonne idée.

    UKRAINE

    "IL EST CLAIR QUE L’UKRAINE NE SERA PAS LA DERNIÈRE ÉTAPE DE VLADIMIR POUTINE"
    LIEN : https://www.lalibre.be/international/europe/2023/02/17/il-est-clair-que-lukraine-ne..
                   Les autorités américaines ont multiplié les déclarations appelant à conserver un dialogue avec les Russes pour éviter toute incompréhension. Cette position est-elle surprenante ?

    C'est assez classique finalement. Personne ne veut d'une guerre accidentelle. Pendant toute la guerre froide, il y a eu des canaux de communication entre Russes et Américains pour éviter qu'un incident isolé ne mène à une logique d'escalade. Les Russes et les Américains semblent être actuellement dans cette même logique.

    Alors qu’on voyait la ville de Bakhmout tomber rapidement entre les mains des Russes, les combats font toujours rage. Comment l’expliquez-vous ?

    Premièrement, le combat urbain est très compliqué. Les Ukrainiens ont certainement pris des mesures pour piéger la ville. Ils ont fait en sorte que prendre Bakhmout fasse autant de dégâts humains et matériels que possible. Ils veulent saigner les Russes, qui hésitent donc probablement à s'engager à fond, sachant que ça va leur coûter cher de complètement sécuriser la ville.

    Deuxièmement, selon le patron de la milice Wagner, tous les stocks de munitions sont réservés à l'armée régulière et rien n'est laissé à ses hommes. Cela explique qu'il continue son opération d'encerclement de Bakhmout, mais qu'il ne pénètre pas au cœur de la ville. Il estime que l'état-major russe ne lui donne pas les moyens dont il aurait besoin. Il est difficile de savoir ce qu'il en est réellement puisque, derrière tout cela, il y a des jeux de communication.

    Enfin, du côté ukrainien, on a plus ou moins fait une croix sur l'idée de conserver Bakhmout à long terme. On est déjà en train de renforcer la ligne de défense qui sera érigée une fois la ville tombée.

    Un état des lieux plutôt inquiétant des forces ukrainiennes a récemment été dressé par le Washington Post. Un haut responsable estimait d’ailleurs n’avoir “ni les hommes ni les armes” pour la tant attendue contre-offensive ukrainienne du printemps. Faut-il s’attendre à ce que la Russie reprenne le dessus dans ce conflit après une domination ukrainienne cet hiver ?

    Je m'attends à tout, parce qu'il n'y a pas un scénario qui se dégage plus qu'un autre. On n'a pas de données sur ce qu'il s'est passé pendant ces mois d'hiver. On ne connait donc pas les pertes humaines et matérielles des Ukrainiens et des Russes. Il est dès lors difficile de se faire une idée de l'équilibre des forces sur le terrain. D'autant que tout dépend aussi de la qualité des troupes qui ont été perdues. Par exemple, c'est beaucoup plus embêtant de perdre un soldat qui a été bien entraîné, qui a une bonne expérience du combat, que de perdre un conscrit qu'on a formé en deux semaines et qu'on a envoyé se faire massacrer sur la ligne de front.

    Mais il est vrai qu'on ressent une crainte parmi les soutiens de l'Ukraine. On a peur de ce que l'on va découvrir au printemps. A priori, les Russes auraient perdu plus que les Ukrainiens, mais la Russie est un pays considérablement plus peuplé que l'Ukraine avec des réserves considérablement supérieures. Chaque perte ukrainienne - que ce soit en homme ou en matériel - coûte beaucoup plus cher.

    L’armée russe est-elle en capacité de mettre l’Ukraine à genoux ?

    Ces dernières semaines, le patron de Wagner a multiplié les sorties au vitriol à l’encontre des autorités russes et des hauts responsables de l’armée. Il a même affirmé ne plus avoir de contact avec Poutine. Comment peut-on interpréter ces tensions grandissantes entre les deux hommes ?

    C'est surtout contre l'état-major de l'armée que Prigojine est en conflit assez ouvert. Les tensions s'étaient apaisées lorsque Sourovikine - que le patron de Wagner apprécie - était à la tête des forces russes mais, depuis son départ, ça a repris de plus belle. Il faut également voir dans ces déclarations de Prigojine une tentative de se dédouaner, de faire passer les potentiels échecs tactiques du groupe Wagner pour une faillite du système de l'armée russe. Il prend les devants en liant la potentielle déconvenue de Wagner à une trahison et un abandon de l'état-major russe. Il joue un peu un rôle de businessman. Il n'a pas intérêt à ce que le monde sache que les forces du groupe Wagner ne sont pas aussi efficaces au combat que ce qu'il prétend dans sa communication.

    Les nouvelles ambitions du groupe Wagner

    Le groupe Wagner est passé de l’arme secrète du Kremlin à la clé de voûte de la guerre de Poutine, cette métamorphose pourrait rebattre les cartes du pouvoir russe.

    Ces frictions entre Wagner et l'armée russe peuvent-elles avoir un impact sur le conflit en Ukraine ?

    Oui, mais il faudrait que ces tensions prennent une autre dimension. Pour le moment, les militaires de carrière et les miliciens du groupe Wagner s'échangent des paroles peu amènes. On n'est pas encore arrivé au stade où Prigojine reprend son armée privée et arrête de faire la guerre pour Poutine. D'autant que, dans le reste du monde, les intérêts du pouvoir russe et de Prigojine se rejoignent. En Afrique, par exemple, le jeu de puissance de la Russie est étroitement lié au contrat du groupe Wagner avec certains gouvernements africains pour former leurs armées, voire participer à leurs opérations militaires.

    Vous n'imaginez donc pas le patron de Wagner se retourner contre Vladimir Poutine ?

    Il n'y a aucune chance de voir Evgueni Prigojine rejoindre les Ukrainiens, en tous les cas. Les Ukrainiens n'en voudraient pas de toute façon. Je ne vais pas me risquer à dire que Wagner n'abandonnera jamais la Russie en Ukraine mais, pour l'instant, les signaux ne permettent pas de dire que ce sera la prochaine étape.

    Prigojine a annoncé qu'il pourrait se présenter à la présidentielle ukrainienne. Comment interprétez-vous cette déclaration ?

    Il y a un peu de provocation vis-à-vis du pouvoir politique russe puisque, dans cette séquence, il dit qu’il va se présenter à la présidentielle, puis il laisse un temps de pause et ensuite il précise... ukrainienne. C’est donc aussi une façon de mettre la pression sur certains responsables politiques russes en laissant entendre qu'il aurait aussi des ambitions présidentielles en Russie. Cela dit, le "système Poutine" ne sera pas facile à faire tomber de l'intérieur. On est plus sur une petite phrase provocante comme Prigojine en fait beaucoup. C'est trop tôt à ce stade pour avoir une idée précise de ses ambitions, à la fois politique et économique. Il semble surtout chercher à s’assurer que sa milice prospère parce que ça lui rapporte des contrats relativement juteux en Afrique. Et il souhaite être perçu comme un des éventuels responsables de la victoire en Ukraine, notamment à Bakhmout.  ETC…..

    UKRAINE  

    PHASE D’ENLISEMENT DU CONFLIT
    POUR L’INSTANT, LE CONFLIT EST DANS UNE PHASE D'ENLISEMENT. POUR VLADIMIR POUTINE, EST-CE UN ÉCHEC ?

    LIEN : "On ressent une crainte du côté des soutiens de l'Ukraine: ils ont peur de ce que l'on pourrait découvrir dans les semaines à venir" - La Libre
               Je pense que l'enlisement, c'est ce qui est recherché par Vladimir Poutine. Les Russes continuent de déclarer qu’ils vont dénazifier l'Ukraine, qu’ils vont aller jusqu'au bout. Ce sont des fanfaronnades. La réalité, c'est que les Russes sont déjà assez contents d'avoir pu sauver les quinze à vingt pour cent de territoire ukrainien qu'ils ont acquis. Ils vont maintenant tenter de grignoter encore un peu de terrain et de sécuriser la majeure partie des quatre oblats (Ndlr : régions administratives) qui ont été déclarés russes en septembre dernier, mais aussi de constituer un glacier territorial autour de la Crimée. Une fois qu’ils auront réussi, leurs objectifs de guerre seront remplis. Mais ils seront très loin d'une bonne opération quand on voit la quantité de matériel, la quantité de vies humaines, le coût politique et diplomatique que les Russes laissent derrière eux. Ils ne sont pas du tout à l'équilibre par rapport à ce qu’ils ont gagné. Atteindre ces nouveaux objectifs revus à la baisse serait-il tout de même perçu comme un succès pour Poutine ?

    Au sein du pouvoir russe, tout le monde sera conscient que ce n’est pas du tout une bonne opération. Mais les communicants du Kremlin et des chaînes de télévision vont vendre à la population que, vraiment, ça valait le coup de laisser 60.000 à 80.000 morts pour cette grande et glorieuse guerre. Ils vont dérouler tout le répertoire patriotique.

    L’Ukraine va vouloir récupérer ses territoires et la Russie ne voudra rien céder. Que faudra-t-il pour que cette guerre cesse ?

    Certaines puissances offrent leurs bons offices pour qu’une négociation ait lieu. Il y avait par exemple, dans le texte proposé par la Chine, l'idée qu'il fallait trouver une solution conforme au droit international et à la charte des Nations unies. Qu’est-ce que cela signifie ? Que les Russes rassemblent toutes leurs troupes, quittent l'Ukraine et retournent de l’autre côté de la frontière. C’est inadmissible pour le Kremlin. Du côté ukrainien, quelques mois après le début de la guerre, Zelensky disait vouloir revenir à la situation d’avant l’invasion du 24 février 2022. Cela signifiait qu’il était prêt à négocier la situation des deux républiques séparatistes et de la Crimée, que la Russie occupait déjà. Mais l’intensification de la guerre, les bombardements sur les civils, les massacres de Boutcha… ont rendu de plus en plus difficile le fait de défendre la moindre concession vis-à-vis des Russes, dépeints comme des criminels et des destructeurs du peuple ukrainien. La fin diplomatique de la guerre interviendra peut-être si le conflit reste gelé, si d’un côté comme de l’autre on continue à perdre des hommes, de l'argent et du matériel sans que rien ne bouge sur la ligne de front. Pour l'instant, les Russes sont persuadés qu'ils peuvent continuer à épuiser les Ukrainien et les Ukrainiens continuent de penser qu'ils peuvent mener une contre-offensive dans quelques semaines.

    "Vladimir Poutine ne peut pas quitter le pouvoir et espérer une retraite paisible après ce qu’il a commis"

    La question d'une négociation est donc prématurée...

    Oui, elle ne se pose pas pour l’instant. La question qui se pose, c'est de savoir si les Ukrainiens ont les capacités de repartir à l'assaut et de mener une contre-offensive qui leur permettrait éventuellement de se rapprocher de la Crimée ou des frontières de ces républiques séparatistes. On manque d’indices pour évaluer les pertes subies durant ces mois d’hiver. C’est ce qui explique les doutes et les inquiétudes d’un certain nombre de soutiens de l'Ukraine qui se demandent si, avec ce qu'on a déjà donné, ça va suffire pour leur permettre de renverser la vapeur dans les semaines et les mois qui viennent. D’autant que les défenses russes se sont considérablement renforcées. Ensuite, la question sera de savoir si on doit soutenir les Ukrainiens s’ils sont en capacité de reprendre la Crimée. Le risque d'escalade ne sera-t-il pas trop grand ? Les Russes seront-ils capables de monter jusqu'au seuil nucléaire s'ils perdent la Crimée ? C’est un peu tôt, mais ces questions pourraient se poser. Et c'est bien de commencer à y réfléchir...ETC…..

    UKRAINE

    POUR RON DESANTIS, L’UKRAINE N’EST PAS UN « INTÉRÊT VITAL » DES ÉTATS-UNIS
    LIEN : Pour Ron DeSantis, l’Ukraine n’est pas un « intérêt vital » des États-Unis (lepoint.fr)
              Le gouverneur de Floride, candidat présumé à la présidentielle de 2024, s’inscrit au sujet de l’Ukraine dans la ligne de celui qu’il défie, Donald Trump.
    e sont deux minutes de travelling au niveau du sol, où la caméra montre des détails (des chaussures, des ongles vernis) de corps sans vie, dans une Ukraine dévastée par les combats. « Vous savez, Vladimir Poutine, pour moi, c'est tout simplement une sorte de pompiste autoritaire », est-il écrit dans le corps du Tweet, une citation de Ron DeSantis, gouverneur de Floride, en mars 2022. Puis : « Ron DeSantis ne détourne pas les yeux de cela. Il le promeut. »

    Cette publicité a été postée par le Lincoln Project, un groupe de républicains traditionnels créé à la veille de la présidentielle de 2020 pour empêcher la réélection de Donald Trump. Ils sont, depuis, devenus anti-MAGA (comme Make America Great Again, « Rendre sa grandeur à l'Amérique », slogan de l'ancien président). Ils ne s'opposen... ETC… 

    V

    VÉNUS

    UN LAC DE LAVE SE SERAIT FORMÉ SUR VÉNUS IL Y A 30 ANS !
    LIEN : Un lac de lave se serait formé sur Vénus il y a 30 ans ! (futura-sciences.com)

    Cette planète qui porte le nom de la déesse de la beauté a encore bien.. Vénus a approximativement la taille de la Terre et elle possède une atmosphère avec des nuages. On pouvait donc croire qu'elle devait beaucoup lui ressembler mais sa couverture nuageuse dissimulait un enfer que seul le radar de la mission Magellan avait percé il y a plus de 30 ans, montrant que la surface de Vénus était très volcanique. On se demande depuis si des volcans y font encore éruption de nos jours. Ce serait le cas selon deux chercheurs états-uniens qui apportent une possible preuve. Plusieurs de leurs collègues semblent convaincus.

    Nul doute que les regrettés Maurice et Katia Krafft, remis sur le devant de la scène l'année dernière avec des documentaires, rêvaient d'admirer les éruptions volcaniques sur Io, la lune de Jupiter. Sans doute aussi, pensaient-ils aussi aux temps où les volcans martiens et lunaires étaient eux aussi actifs et, après-tout, nous ne sommes pas sûrs que certains d'entre eux ne puissent pas reprendre vie sous les yeux de l'humanité.

    Il est une autre planète qui les faisait peut-être rêver également et où le volcanisme semble avoir été actif encore récemment, au moins à l'échelle des temps géologiques sur Terre, et dont on se demande même s'il ne l'est pas encore en ce moment même. Il s'agit bien sûr de Vénus, que l'on appelle parfois la sœur de la Terre en raison de sa taille et de sa masse comparables à celles de la Planète bleue.

    La cartographie radar de sa surface par la sonde Magellan au début des années 1990 a en effet montré qu'elle avait un très faible taux de cratérisation et beaucoup de structures volcaniques. Or, depuis les missions lunaires Apollo qui ont permis de ramener des échantillons du sol lunaire et de les dater, on a pu établir une corrélation entre le taux de cratérisation d'un terrain planétaire et son âge, étant attendu que le taux de bombardement par des petits corps célestes est en baisse exponentielle, ou presque, depuis la naissance des planètes il y a environ 4,5 milliards d'années. La surface volcanique de Vénus est donc récente, quelques centaines de millions d'années tout au plus peut-être. Mais peut-être beaucoup moins 

    Maat Mons vu par Magellan, un volcan en activité ?

    Ce sont les données radar de Magellan que Robert Herrick, professeur au Fairbanks Geophysical Institute de l'Université d'Alaska, a revisité avec son collègue Scott Hensley, du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, dans un article de ScienceHerrick a également présenté les résultats lors de la 54e conférence sur les sciences lunaires et planétaires à Woodlands, au Texas, ce 15 mars 2023.

    Parce que les données n'étaient pas propices aux méthodes automatisées, Herrick et Hensley ont utilisé leurs expériences de géologue et géophysicien sur Terre pour consulter les dernières mises en forme et traitements de ces données pour chercher des changements à la surface de Vénus qui se seraient produits entre 1990 et 1992. Ce type de recherche était trop fastidieux avant et c'est pour cela que personne ne s'était lancé dans l'entreprise alors qu'elle est bien plus facile maintenant.

    Les deux hommes se sont concentrés en particulier sur deux des plus grands volcans de Vénus, Ozza et Maat Mons. Ils pensent avoir démontré que, sur un intervalle d'environ huit mois pendant l'année 1991, alors que Magellan cartographiait plusieurs fois la surface de Vénus, un changement de topographie dû à une éruption volcanique générant une coulée de lave se serait produit au niveau de Maat Mons.

    Comme l'explique plus précisément un communiqué de l'Université d'Alaska, Herrick a comparé une image de Magellan de la mi-février 1991 avec une image de la mi-octobre 1991 et a remarqué un changement dans un évent volcanique sur le côté nord d'un volcan bouclier en forme de dôme qui fait partie du volcan Maat Mons.

    L'évent semble avoir passé d'une formation circulaire d'environ 1,5 kilomètre carré à une forme irrégulière d'environ 2,5 kilomètres carrés.

    En fait, les changements s'interprètent bien en faisant intervenir un remplissage de l'évent par un lac de lave, bien qu'il soit impossible de dire si la dernière image montre un lac refroidi et solidifié ou, toujours au moins partiellement en fusion.

    Herrick et Hensley ne sont pas naïfs et concèdent qu'il pourrait juste s'agir d'un effondrement de terrain ayant causé le remplissage de l'évent mais, sur Terre, cela se produit avec un édifice volcanique en raison d'une vidange de magma en surface, donc d'une éruption qui s'est produite quelque part.

    C'est donc pour cette raison que les deux hommes semblent particulièrement confiants dans leur découverte et Herrick va jusqu'à déclarer : « Nous pouvons maintenant dire que Vénus est actuellement volcaniquement active dans le sens où il y a au moins quelques éruptions par an. Nous pouvons nous attendre à ce que les prochaines missions pour Vénus observent de nouveaux événements volcaniques qui se sont produits depuis la fin de la mission Magellan il y a trois décennies, et nous devrions voir une certaine activité se produire pendant que les deux prochaines missions orbitales collectent des images ».ETC… 

    REVUE DU 20 MARS 2023




     


    1 commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires